Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Pourim : la réaffirmation de la Torah …

+ Pourim : la réaffirmation de la Torah ...

La Torah a été donnée par D. au peuple juif dans son intégralité, soit à approximativement 2,5 millions de juifs au Mont Sinaï, cependant la Torah a d'abord été acceptée par peur.

Il est écrit dans la guémara Shabbath (88a) :
" "Et ils se tinrent au pied de la montagne..." (Chemot 19:17)
Cela nous enseigne que D. tint au dessus d'eux la montagne [du Sinaï] comme un tonneau et leur dit : "Si vous acceptez la Torah, bon, sinon, ici sera votre tombeau".

Rav Acha Bar Yaacov dit : "De là on trouve une belle excuse pour [les juifs qui n'ont pas respecté] la Torah" (Rachi expliquant que : les juifs pouvaient rétorquer que leur acceptation de la Torah n'était que sous la contrainte et donc ils n'étaient pas tenus de ne pas l'enfreindre).

Rabbah dit : "Néanmoins, ils l'acceptèrent plus tard [volontairement] à l'époque d'A'hachvéroch, comme il est dit 'les Juifs affirmèrent et acceptèrent pour eux' : ils réaffirmèrent ce qu'ils avaient déjà accepté". "

Rachi commente le passage de cette guémara : 'A l'époque d'A'hachvéroch' par : "de l'amour du miracle de Pourim fait à leur intention."

Il est écrit dans la méguilat Esther (9,27) : "Les Juifs affirmèrent et acceptèrent pour eux et leur progéniture et pour tous ceux qui les rejoindraient de célébrer ces deux jours conformément à ce qui est écrit et en leur temps, chaque année."

Les termes “affirmèrent et acceptèrent” font référence à la réacceptation de la Torah par amour à Pourim.

Nous trouvons dans les Chéélot DéRav Ah'aï Gaon (67) quelque chose d'incroyable à ce sujet :
"Et les jours de Pourim ont un statut similaire au jour où la Torah a été donnée [Shavouot] "

(b"h) Nous allons voir en 3 points cette notion de ré-acceptation de la Torah par le peuple juif ...

-> 1°/ Pourquoi l'acceptation de la Torah fut, initialement, par crainte?
Le rav Yé'hiel Weinberg (Lifrakim) nous explique qu'il n'y avait pas de place au libre arbitre, en nous disant :
"Quand le Peuple juif arriva au Mont Sinaï, ils furent bouleversés par des expériences d'une telle ampleur qu'elles sont pratiquement au-delà de l'entendement.
La montagne dans son intégralité était en feu entre des flammes bondissantes. Les cieux grondaient et envoyaient de la lumière à travers la présence de nuées de Gloire et la voix de D. se fit entendre des tréfonds de la nature : une voix forte et puissante fut entendue à travers toute l'étendue du désert et dans tout le camps.

C'était la première fois, depuis que D. avait créé le Ciel et la Terre qu'un peuple entier avec ses oreilles d'homme entendit de la voix du D. Vivant, un discours qui venait du Tout Puissant et qui pu voir avec ses yeux des merveilles et de la puissance.

Qui ne serait pas effrayé et qui ne serait pas profondément affecté au milieu de cette lourde atmosphère spirituelle et qui n'aurait pas suivi les yeux fermés son Créateur et n'aurait pas été influencé par un discours émanant de D. Lui-même?
Est-il possible d'imaginer qu'un être humain qui a vécu un événement aussi bouleversant que celui-là ne soit pas profondément touché?
Qui se serait retenu de proclamer “nous ferons et nous comprendrons”?

Cette réponse [“nous ferons et nous comprendrons”] est comme le résultat de pression et de contrainte."

<--->

-> 2°/ Comment Pourim produisit une acceptation renouvelée de la Torah?
Le rav Avraham Philips nous explique :
"Bien que le peuple juif apprécia grandement les grand miracles accomplis par D. en Egypte, ils ne se sentaient pas suffisamment endettés pour accepter volontairement la Torah.

Les miracles de Pourim sont d'une nature complètement différente.
Ils n'étaient pas seulement réduits à l'esclavage comme en Egypte, mais ils étaient face au danger d'une extermination complète.

Le Maharcha explique que si la réponse appropriée suite à la traversée de la Mer Rouge était de chanter pour louer D. de Ses miracles accomplis pendant la sortie d'Egypte ; à plus forte raison il fallait publier le miracle de Pourim au cours duquel D. les sauva de l'anéantissement total : d'où l'institution de la Méguila.

Ainsi, le miracle qui les sauva d'un plus grand danger que celui auquel ils avaient été confrontés en Egypte créa au sein du Peuple un sentiment de gratitude qui s'exprima par une acceptation renouvelée de la Torah, cette fois de leur propre chef."

<--->

-> 3°/ Le peuple juif campa comme une seule personne face au mont Sinaï, et à Pourim?
Le Rav H'aïm Chmoulevits explique que le décret d'Haman créa une telle harmonie au sein du Peuple juif que cela ressembla à l'harmonie qui existait au Sinaï (Sih'ot Moussar 5733 – 9).

Cette unité nouvellement créée leur permit d'atteindre un haut niveau spirituel et les conduisit à une acceptation de la Torah renouvelée.

[Selon certains de nos Sages, la réacceptation de la Torah à Pourim fait référence à la Torah orale, qui a été acceptée au mont Sinaï sous contrainte en raison du fait de son étendue et de sa profondeur extrêmement importantes, intimidantes (cf.midrach Tan'houma Noa'h 3) ]

<--------------------->

-> Pourim : c'est la journée de l'année où notre joie exprime notre désir de prendre sur nous la Torah. Alors, fêtons la comme il se doit!! 🙂
[à la différence de Shavouot où cela s'est fait dans la crainte et la menace]

<--->

-> L'acceptation de la Torah sous la contrainte lors de son don préparait le terrain pour le renouveau de celle-ci à Pourim, cette fois avec amour et joie.
Cela nous permet de comprendre pourquoi la "missive de Pourim" est entrée dans la postérité sous le titre de : Méguila (מגילה‎) que l’on peut décomposer en la lettre mèm (מ), de valeur numérique 40, d’un côté, et le terme guila (גילה - traduisant un sentiment de joie, d’allégresse), de l’autre.
C’est dire que la Torah, donnée à l’issue de 40 jours (cf. guémara Ména’hot 99b), fut de nouveau acceptée par les enfants d’Israël à Pourim, avec amour et joie. En effet, l’amour du Créateur se dévoila alors (mégualé verbe également de la même racine que guila) aux enfants d’Israël, qui en découvrirent la saveur unique.
[rabbi David Pinto - la voie à suivre n°924]

Pourim : la fête éternelle …

+ Pourim : la fête éternelle ...

Il est écrit dans le midrach sur Michlé (9) :
"Toutes les fêtes sont destinées à disparaître [à l'époque messianique], mais les journées de Pourim ne disparaîtront jamais, comme il est écrit : "Ces jours de Pourim ne quitteront jamais le peuple juif et leur souvenir ne sera pas perdu par ses enfants” (Méguila Esther 9,28) "

Pourquoi cela?

Le Ram'hal (Da'at Tévounot) nous enseigne :
"Dans chaque action accomplie par D. dans le monde, il y a deux aspects, celui qui est révélé et celui qui est caché [...] l'aspect caché est le plan profond inhérent à tout ce que D. fait pour amener l'humanité à son état général de perfection [...]

Il n'est pas d'action grande ou petite dont le but profond ne conduise pas à la perfection [...]
Dans le futur, D. permettra au peuple juif de comprendre comment même les moments difficiles par lesquels ils sont passés étaient pour le bien et les préparèrent à être bénis [...]

A notre époque, nous ne comprenons pas du tout les actions de D., elles peuvent seulement être appréhendées de manière superficielle et leur véritable essence est cachée.

Leur essence intrinsèque est toujours la même : elle sont entièrement bonnes et en rien mauvaises, et ce n'est certainement pas clair ni compréhensible maintenant.

Cependant, à l'époque messianique, nous serons au moins à même de voir et de comprendre comment ces choses proviennent de plans profonds et merveilleux de D. pour notre bien."

=> A partir de là, nous pouvons répondre à notre question en citant le Rav H'aim Friedlander (Sifté 'Haïm) :
"Maintenant, nous pouvons comprendre les termes de nos Sages : "[A l'époque du Machia'h] toutes les fêtes disparaîtront, mais la fête de Pourim ne disparaîtra jamais."

Le dénominateur commun aux révélations messianiques et à celles de Pourim est la compréhension du comment le mal peut être un moyen de révéler l'unicité de D. ; que tout se passe comme D. le veut malgré le mal apparent.

Cela sera la révélation future, chacun comprendra rétroactivement comment chaque chose qui a été, conduisait au but divin.

C'est aussi de cela dont il s'agit avec la révélation de Pourim : à travers des actions cachées, sans dépasser les barrières naturelles, le plan divin a été révélé."

“Quand commence le mois d'Adar, nous augmentons la joie”
[guémara Taanit 29a]

= Pourim est un jour de tellement grande joie qu'il rend le mois entier joyeux.

'Hodech tov! 🙂

Chochanat Yaakov

+ Chochanat Yaakov (selon le Sfat Emet) :

Dans ce chant, il est écrit :
- "téchou'atam ayita lanétsar" (Tu es leur salut éternel) ;
- "léodia shékol kové'ha lo yévochou" (pour faire savoir que tous ceux qui espèrent en Toi ne seront pas couverts de honte).

-> Cette strophe du chant "chochanat Yaakov" offre une note de réconfort à chaque juif, même à ceux qui sont éloignés des normes de la Torah.
"Ton aide" (téchou'atam) au moment du miracle de Pourim témoigne de la volonté d'Hachem est d'aider éternellement les huifs (lanétsar).
De même qu'à l'époque du miracle de Pourim, Hachem a sauvé (libéré) Israël en dépit de son absence totale de mérite, de même les générations futures de juifs seront libérées en dépit d'un état [spirituel] inférieur.

Nous poursuivons [ce chant] que : "tous ceux qui espèrent en Toi ne connaîtront pas la honte, ni l'humiliation, ceux qui se réfugient en Toi" (shékol kové'ha lo yévochou vélo yikalmou lanétsar kol a'hossim ba'h) = tous ceux qui cherchent Hachem ne connaîtront jamais la honte.
D'une façon similaire, le roi David dit : "Soyez forts, ayez le cœur ferme, vous tous qui espérez en Hachem!" (Tehillim 31,25) = renforcez votre cœur, tous ceux qui cherchent Hachem, et ce quelles que soient vos erreurs passées.
[Sfat Emet - Pourim 5660]

<--->

-> "Tu as été leur salut éternel, et leur espoir à travers les générations" (téchou'atam ayita lanétsar vétikvatam bé'hol dor vador) :
Le miracle de Pourim est présenté ici comme le salut de toutes les générations futures de juifs, en raison de l'intention d'Haman d'éliminer jusqu'au dernier vestige de la vie juive, affectant non seulement cette génération, mais aussi d'innombrables générations futures de juifs.
De même que la sortie d'Egypte doit être perçu comme un événement annuel, et non comme un simple souvenir historique des événements passés, de même le miracle de Pourim doit être perçu comme se produisant chaque année.
Si Haman avait réussi, nous ne serions pas ici aujourd'hui. L'expression : "il (Haman) a cherché à me détruire" (acher bikech léabédi), transmet le message de salut personnel que nous célébrons chaque année à Pourim.

En revanche, Mordé'hai a été un tsadik pour toutes les générations. Comme le conclut la Méguila : "il a été un porte-parole de la paix pour toute sa postérité (zar'o - semence)" (védover shalom lé'hol zar'o).
[Sfat Emet - Pourim 5646]

"Des jours de festin (littéralement : boisson - michté) et de joie" (Méguilat Esther 9;22)

Pourquoi nos Sages ont institué que nous exprimions et louions le miracle par l'ivresse?

1°/ Elle nous rappelle en quelque sorte la situation dans laquelle nous nous trouvions à cette époque.
- Au début de l'histoire de Pourim, nous avions toutes les raisons d'être désespérés et de céder à l'ivrognerie, tant les dangers qui nous menaçaient étaient immenses.
- Et après notre salut miraculeux, quand nous fûmes hissés au summum du succès, la boisson et l'ivresse seyaient également à notre position nouvellement acquise.

2°/ Selon le Choèl ouMéchiv = Ce devoir de s'enivrer à Pourim, souligne allusivement l'obligation que nous avons d'ancrer en nos esprits que D. a accompli ces prodiges, et a suscité tous ces événements, ce "au point de ne plus faire la différence entre maudit Haman et béni Mordé'haï".

N'imaginons surtout pas que la cause du décret d'extermination était Haman, et que Mordé'haï a amené la délivrance!
=== Tout, absolument tout a été causé/provoqué et dirigé par D., le Roi de l'univers!!

Source (b"h) : issu du livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin

"Le jeûne d'Esther est particulièrement propice à rappeler l'immense mérite de Mordé'haï et Esther, et quiconque doit implorer la miséricorde divine, et prier D. pour un certain sujet trouvera tout bénéfice à procéder en ce jour.

Il commencera par réciter le Téhilim n°22, intitulé "al ayélét acha'har" (=la biche de l'aurore), que nos sages attribuent à Esther (cf. guémara Méguila 15b).
Après cela, il se répandra en prière, et adressera sa requête particulière, tout en demandant que par le mérite de ces Justes, D. veuille ouvrir les portes de la miséricorde, et l'agréer."

[le Kav haYachar - chapitre 97]

[Dans ce psaume n°22, qu'on raproche à Esther, il est dit 2 fois : Elie, Elie. Le Rav Daniel Abdelhak a dit que c'est à rapprocher du fait que les juifs étaient à l'époque : "Ma'h" et "Shar". Or, si on ajoute à chacun de ces 2 mots les lettres du nom Elie, on obtient : Michaël (מיכאל), qui est l'ange d'Israël (Sar Israël, et Israël (יִשְׂרָאֵל). D'où ce double : Elie, Elie!]

"Il dit, avec le livre, que retourne sa mauvaise pensée ..." (Méguilat Esther 9;25 - traduction littérale)

 Le Gaon de Vilna a donné le conseil suivant pour échapper aux pensées indésirables au moment de la prière :
== Il incombe de garder son regard fixé sur le texte et de prier.

Où y est-il fait allusion?
Précisément dans ce verset = Il incombe de "dire avec le livre", et c'est alors que "retourne sa mauvaise pensée ..."

 

Source (b"h) : dvar Torah issu du livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin

"127 provinces ..." (Méguilat Esther 1;1)
"La vie de Sarah fut de 127 ans; telle fut la durée de sa vie." ('Hayé Sarah 23,1)

"Rabbi Akiva était en train de livrer un exposé, quand il remarqua que ses élèves s'assoupissaient.
Afin de les stimuler, il s'exclama : "Pourquoi Esther devait-elle régner sur 127 provinces?
Pour la raison suivante = que vienne Esther, descendante de Sarah, qui vécut 127 ans, et qu'elle règne sur 127 provinces!"
(Béréchit Rabba 58;3)

Pourquoi Rabbi Akiva a-t-il choisi de tirer ses auditeurs du sommeil par ces paroles?

Selon le 'Hidouché Harim = par ces termes, il a voulu leur faire comprendre l'importance du temps.

Rabbi Akiva leur dit : Voyez et constatez qu'en correspondance avec chaque année de vie de Sarah, Esther a régné sur une province.
Or, selon ce calcul, en rapport avec chaque semaine d'existence de notre matriarche, Esther a régné sur une ville ; et relativement à chaque heure, elle a exercé son autorité royale sur un village, dont la valeur est immense [des centaines de millions]!

De là, considérez ce que vous perdez en vous assoupissant un court instant!! ...

Source (b"h) : dvar Torah du Rav Yissa’har Dov Rubin (dans son livre : "Talélei Orot")

<------------------->

-> Si vous voyez quelqu'un qui jette des sacs remplis d'argent dans la mer, on le considère comme un insensé total.
La personne qui gaspille une partie de son temps et s'engage dans des discussions inutiles est un fou bien pire.
[Yichma'h Moché]

-> Il est stupide d'échanger un monde de vérité pour un monde de mensonges.
Pourquoi considère-t-on avec aussi peu de gravité la perte de notre temps?
Si quelqu'un nous proposait de mourir un jour plus tôt que celui où nous devrions normalement mourir, et ce en échange de quelques millions, il est certain que nous n'accepterions pas l'argent, malgré l'énorme somme d'argent en jeu.
Ainsi, si un jour de vie a tellement de valeur à nos yeux, comment pouvons-nous le perdre à ne rien faire? ...
Avec le temps nous pouvons connaître [davantage] Hachem, tendre [davantage] vers la perfection et corriger nos actions.
Avec le temps nous pouvons atteindre [et embellir] notre monde éternel ..."
[rabbi Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 2,10 & 1,4]

<--->

-> "La téchouva est une grande chose, car elle prolonge le nombre d’années de vie de l’homme."
[guémara Yoma 86b]

Le Tzla'h explique que les jours où une personne n'a pas servi Hachem sont comme des jours "morts", et ne sont pas comptabilisés comme sa vie.
Lorsque quelqu'un fait téchouva, ses jours "morts" sont alors ressuscités.
Comme nos Sages l'affirment : "ses fautes (avérot) deviennent des mitsvot".
=> Ainsi, c'est comme s'il vivait plus longtemps, et c'est de cette façon que la téchouva "prolonge le nombre d’années de vie de l'homme".

Il est écrit (Téhilim 90,14) :
- "chabé'nou baboker 'hassdé'ha" (rassasie-nous dès le matin de ta bonté) = dans Sa grande bonté Hachem nous accorde la possibilité de faire téchouva [qui a été créée avant le monde] ;
- "ounéranéna vénichmé'ha" (nous chanterons et serons joyeux) ;
- "bé'hol yaménou" (tous nos jours) = en effet la téchouva nous permet de récupérer tous nos jours (de la mort à la vie).

<--->

-> "Les réchaïm sont appelés morts même de leur vivant" (guémara Béra'hot 18b)
Ils ne sont pas appelés vivants car ils n'utilisent pas de façon productive leur temps, dans la Torah et les mitsvot.
A l'inverse, il est écrit : "[avec la Torah] on t'ajoutera des années de vie" (véyossifou lé'ha chémot 'haïm - Michlé 9,11).
Dans une ville, au moment de la mort d'une personne, on avait l'habitude de calculer le temps qu'elle avait pu consacrer à la Torah, aux mitsvot, à la prières [ce qui est son véritable temps de vie], et on l'inscrivait sur sa tombe.
Ainsi, pour certains la durée de leur vie pouvait être de 1 ou 2 années.
[pour un récit plus détaillé : http://todahm.com/2014/12/21/2511-2 ]

[dans les bénédictions du matin nous disons : "qui ne m'a pas fait goy". Pourquoi ne dit-on pas "qui m'a fait juif"?
Certes en acquis passif nous sommes des "non non-juifs, mais le fait de vivre, d'être juif [dans le sens actif] dépend de notre comportement à chaque instant, et le cumul de tous ces moments va nous donner notre durée de vie juive.]

<--->
-> b'h, dans cette paracha également à ce sujet : http://todahm.com/2017/12/11/5822-2

<--------------------->

-> Nous ne comprendrons véritablement le bon côté des épreuves que dans le monde à venir. C’est pourquoi, dans ce monde, nous disons Baroukh Dayan Haémeth en entendant de tragiques nouvelles, mais dans le monde futur, nous réciterons Hatov Véhamétiv (la bénédiction réservée aux heureux événements) pour ces "tristes" occurrences. [cf. guémara Béra'hot 54a]
Quand la Torah affirme que les années de Sarah s’équivalaient en bien, cela signifie qu’elle fut en mesure d’unifier toute sa vie et de la voir somme un seul événement continu dans lequel toutes les années difficiles sont aussi "bonnes" que les années jonchées de joies apparentes.

Le rav Yéhonathan Gefen enseigne :
Le monarque trouve une façon d’utiliser les talents de chacun en faveur d’objectifs communs, de la cause commune de la nation, pour le bien du peuple. La reine Esther joua ce rôle de la meilleure façon, au niveau international, unifiant des gens provenant de provinces lointaines les unes des autres.

Le rôle d’Esther, en tant qu’unificatrice prit sa source dans la capacité de Sarah à "unifier ses années". Autant Sarah qu’Esther furent des personnalités unificatrices : Sarah unifia le temps et Esther unifia l’espace (ses provinces).
Ainsi, l’unification nous permet d’avoir un rôle de "dirigeant". On peut unifier les années de sa vie en réalisant qu’elles font toutes partie d’un même puzzle et que les temps durs sont des pièces aussi importantes que les "bons moments".
Et l’on peut également unifier les gens et les inciter à servir la même cause, nous ne sommes certes pas des rois ni des reines, mais chacun dans sa vie a des opportunités d’unir des gens, qu’il s’agisse de sa famille, de ses amis, de ses employés ou autres, pour servir une cause commune. En travaillant sur ces deux facettes de l’unité, on parviendra, avec l’aide d’Hachem, à émuler Sarah et Esther.

<--->

-> b'h, voir également à ce sujet : http://todahm.com/2020/12/27/29765

"Recherchant le bien de son peuple" (Méguilat Esther 10;3)

Selon le bét haLévi = avant même que ses frères [juifs] lui demandent de l'aide, il se souciait de leur bien et de leurs besoins, constamment.

Selon le Alchikh = il accordait les mêmes égards à tous les membres de son peuple, et se souciait de chacun de la même manière.

Le verset se poursuit et se finit par : "et parlant Chalom... à toute sa descendance".
Rav Yits'hak Zeèv Soloveitchik explique ce passage = même après avoir été promu à la plus haute place après le roi, il n'hésitait pas à dire Chalom - Bonjour! - à tous, sans se sentir aucunement atteint dans son honneur.

De même, il est dit au début de ce verset : "Mordé'haï, le juif [venait en second] après le roi A'hachvéroch" (10;3).
Quel est le seul titre qui avait de la valeur pour Mordé'hai?

= "Mordé'haï, le juif".
Avec toute la gloire et l'importance qui lui ont été conférées, il n'a vu en cela aucune raison de se glorifier, ni aucun titre honorifique.

== A l'image de Mordé'haï, tâchons (b"h), chacun à son niveau, et dans notre vie au quotidien, de mériter l'ajout du plus beau/prestigieux des titres, qu'est le fait d'être désigné, au travers nos actes comme : le juif (ou la juive!).

Source (b"h) : dvar Torah du Rav Yissa’har Dov Rubin (dans son livre : "Talélei Orot")
"Ce fut, quand le roi vit (kir'ot) Esther la reine qui se tenait dans la cour, elle éveilla (nass'a) la grâce à ses yeux ; le roi tendit à Esther le sceptre d'or qui était dans sa main." (Méguilat Esther 5;2)
+ Guémara Méguila 15b = "Rabbi Yo'hanan a enseigné : "3 anges sont venus à la rescousse d'Esther à ce moment-là :
- un pour rehausser son cou ;
- un 2e pour déployer sur elle un fil de grâce [divine] ;
- et le 3e pour tendre le sceptre [d'or que tenait A'hachvéroch]"
Le Gaon de Vilna = il est fait allusion à ce miracle dans le verset même :- il est écrit "kir'ot (littéralement : "quand, voyant"), plutôt que "kaachèr raa hamélé'h" (quand le roi vit), montrant que cette vision fut miraculeuse.
En effet, après que l'ange eut relevé le cou d'Esther, on ne pouvait pas ne pas la voir.
Selon, le Imré Chéfer = cela renvoie au mérite de Yts'hak, qui tendit son cou sur l'autel pour être offert en sacrifice.- il est écrit ensuite "nass'a 'hen" (littéralement : "porta grâce"), et non "matsa 'hen" (trouva grâce), car elle "portait" la grâce sur elle, après que l'ange "eut déployé sur elle un fil de grâce divine".
Selon, le Imré Chéfer = cela renvoie au mérite d'Avraham, qui avait comme trait dominant le 'hesséd (or, il est dit à propos d'Esther : "un fil de 'hesséd (grâce) fut déployé sur elle").

- les 2 derniers mots de l'expression : "il tendit [...] le sceptre d'or achèr béyado (littéralement : qui [est] dans sa main), sont en apparence superflus (s'il tendit le sceptre, c'est qu'il était dans sa main!).
Nos sages les interprètent comme signifiant que le sceptre était petit et se trouvait dans sa main, et que vint alors un ange pour l'étirer.
Selon, le Imré Chéfer = en souvenir de Yaakov, sur lequel il est écrit : "car avec mon bâton, j'ai traversé ce Yardèn" (Béréchit 32;12).

<----------------------------------------------------->

+ Suite de la Guémara Méguila 15b = "... pour tendre le sceptre [d'or que tenait A'hachvéroch].
Et de combien l'a-t-il tendu [et allongé]?
Selon Rabbi Yirmeya, il l'a déployé sur 12 coudées ; selon certains, sur 16, selon d'autres, sur 24.
Dans un autre enseignement, il est question de 60 coudées, et c'est ce que l'on trouve au sujet du bras de la fille de Pharaon (cf.Chémot 2;5). "

Selon le Maharcha :
- longueur de 12 coudées (soit environ 6 mètres) = le mot vayochèt (il tendit) est exactement le 12e de ce verset ;
- longueur de 16 coudées = le verset comprend 16 termes jusqu'à "charvit aza'av" (le sceptre d'or) ;
- longueur de 24 coudées = nombre total de mots contenus dans ce verset ;
- longueur de 60 coudées (soit environ 30 mètres) = le verset comprend 60 lettres jusqu'à "charvit aza'av" (le sceptre d'or).

Il est intéressant de noter que la guémara corrobore l'opinion selon laquelle le sceptre a atteint la longueur de 60 coudées, en rapportant : "c'est d'ailleurs, ce que l'on trouve au sujet du bras de la fille de Pharaon [Bit'ya] ..."
Cet avis trouve également appui sur le fait que le verset relatant le sauvetage de Moché par Bit'ya (Chémot 2;4-5) comprend 60 lettres depuis : "La fille de Pharaon descendit se laver ..." jusqu'à "elle envoya (vayichla'h)" sa servante.

Source (b"h) : dvar Torah du Rav Yissa’har Dov Rubin (dans son livre : "Talélei Orot")