Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

La Torah fait grandir ce qu’il y a en nous …

+ La Torah fait grandir ce qu'il y a en nous ...

"La Torah est comme une pluie qui arrose toutes les plantations.
Mais tout dépend de ce qui est planté.

Là où on plante du blé, le blé poussera, mais là où sont semées des ronces, ce sont des ronces qui pousseront.
Et l'endroit où est planté un poison, la pluie le fera également pousser.

Ainsi pour la Torah, qui, venant du Ciel, fera pousser ce qui se trouve dans le cœur de l'homme.
Si le cœur est bon, la Torah augmentera sa crainte de D.
Mais si (D. nous en préserve), son cœur cultive du poison, il trébuche encore davantage par son étude et le point faible qui est en son cœur se renforcera jusqu'à ce qu'il déborde."

[le Gaon de Vilna - sur michlé 19,9]

Tou biChevat & le mot : arbre …

+ Tou biChevat & le mot : arbre ...

En hébreu, l'arbre se traduit soit par le mot : "ilan" (אילן) ; soit par celui de : "éts" (עיץ).

-> Concernant le mot : אילן :
1°/ Se dressant verticalement, l'arbre s'élance vers le ciel, de la même manière que l'homme lève les yeux vers D. et lance son cœur en Sa direction.

D. est le fondement même de ce lien et de cette unité mystique qui existe ente l'humain et l'arbre.
On peut le trouver dans la valeur numérique du mot : אילן , qui est de : 91, la même que celle du nom de D. dans sa forme écrite (אדני) ajoutée à sa forme lue (יהוה).
[65+26=91]

Nous pouvons aussi remarquer que la fête tombe le 15 du mois de Chevat, qui correspond à : יה, soit les deux 1eres lettres du nom de D. (יהוה).
La renaissance de la vie des arbres, c'est-à-dire du bourgeonnement des fruits, permet aux 1eres lettres du nom de D. de "bourgeonner" à leur tour (si l'on peut s'exprimer ainsi).
[d'ailleurs, la 3e lettre du nom divin est le vav : ו ; et est de la même forme qu'un arbre ... ]
A Tou biChevat peut commencer le renouvellement de la force de la vie!

2°/ Lorsque nous écrivons le mot : אילן de façon pleine ( = lorsque chacune de ses lettres est mise à part et écrite selon sa propre prononciation), nous obtenons la chose suivant : אלף יוד למד נון (aléph - youd - lamèd - noun).
L'ensemble de toutes ces lettres donne la valeur numérique : 311, qui est celle de Chevat : שבט

-> Concernant le mot : עיץ :
L'arbre est comparé à l'homme, comme il est écrit : "ki adam éts (עיץ) assadé" (l'homme est l'arbre des champs).

L'homme se traduit aussi par le mot : "ich" (איש), qui a également une valeur numérique de : 311

Ceci confirme parfaitement l'idée qu'il existe bien un lien entre l'homme et l'arbre.

Tou biChevat & la nature …

+ Tou biChevat & la nature ... (en 3 points - b"h)

1°/ Prise de conscience de l'empreinte incontestable de D. :
Le Rabbi Avraham Pam a dit :
"Le réveil des arbres de leur "sommeil" de l’hiver nous donne un aperçu des mécanismes miraculeux que nous appelons "nature".
Lorsque l’homme contemple les innombrables miracles qui se produisent lors du développement, ne serait-ce que de l’organisme le plus simple dans la nature, il ne peut renier l’existence évidente d’un Créateur qui dirige le monde.

Plus une personne étudie l’infinie complexité de la Création, plus il y voit l’empreinte incontestable de D., qui créa un monde afin d’accorder Sa bonté à Ses créatures. "

2°/ Apprécions et remercions D. pour ses infinies bontés à notre égard :
Le Rabbi Yaakov Neiman (Darkei Moussar) nous enseigne :
"Lorsque le Créateur prépara toutes sortes d’aliments et de fruits pour l’homme et mit toutes sortes d’animaux dans le monde, ce qui semble superflu puisque l’homme peut s’en passer, ce n’était que dans le but de donner à l’homme d’autant plus d’occasions de reconnaître le Créateur en étudiant les créatures.

C’est la raison pour laquelle D. fit la Création tellement vaste, avec son large panel de couleurs et de nuances, afin de procurer à l’homme un plaisir constant.

Tou Bichvat, le nouvel an des arbres, où toutes sortes de fruits nous sont servis, doit être un jour où nous étudions et contemplons les merveilles de la Création de D. dans chaque fruit, afin de reconnaître, à travers cette compréhension, la sagesse suprême et extraordinaire de D. dans Ses créatures.
Chaque fois qu’un nouveau fruit ou un nouveau plaisir se présentera à nous, nous nous rapprocherons alors de D. de par notre obligation de le remercier pour ce plaisir.

Tou Bichvat est donc un jour où nous examinons et observons le monde et remercions D. pour toutes les bonnes choses qu’Il nous a prodiguées dans Son monde. Le but est de reconnaître Celui qui fit naître le monde par sa parole."

3°/ Améliorons notre façon d'agir avec bonté envers les autres ...
Le Rabbi Yaakov Neiman (Darkei Moussar) nous apprend également :
"D. créa tous les merveilleux arbres qui portent toutes les espèces de fruits différentes donnant de la force à l’homme.
Pourquoi D. créa-t-Il tout cela ?
Après tout, l’homme peut vivre sans eux, en se nourrissant uniquement de pain et d’eau. D., l’ultime Bienfaiteur, a voulu donner à l’homme jouissance et plaisir, et créa donc de nombreuses sortes de fruits afin que l’homme en profite et qu’il soit satisfait de toujours avoir quelque chose de nouveau pour se rassasier.

La Torah dit : "Tu marcheras dans Ses voies".
=> Ainsi, une personne doit aussi agir ainsi : essayer de se soucier non seulement de la vie de son prochain, mais aussi de lui donner autant de plaisir et de jouissance qu’il le peut.

C’est quelque chose que l’homme peut faire à tout moment.
Lorsqu’il est dans la rue et rencontre des gens, il peut faire beaucoup de mitsvot en les saluant avec un visage joyeux."

[donner un sourire/un salut, des paroles valorisantes, exprimer à autrui combien c'est une personne de valeur, qui compte à vos yeux, ... c'est arroser un arbre, donner de la vie à autrui!
De la même façon que D. nous comble de ses bienfaits, couvrons nos prochains de bonnes choses pour eux ...]

L’homme : arbre des champs & Tou Bichvat …

+ L'homme : arbre des champs & Tou Bichvat ...

Nous allons voir (b"h) 2 idées à ce sujet :

1°/ Prenons conscience de notre potentiel !!

Le Rabbi Yéhochoua Freilich a dit :
"Un arbre est lié au sol et aux merveilleux fruits.
Il puise des matériaux bruts de la terre et crée le produit le plus remarquable.
De la même manière, les êtres humains prennent des objets matériels en ce monde et les transforment en objets spirituels, les mitsvot.

Cela prend un bon moment avant qu’un arbre arrive à maturité.
Un grand investissement de temps et d’efforts est nécessaire à la production de beaux fruits.
De même, il faut beaucoup de temps et d’efforts pour que l’homme se réalise.

A présent c’est l’hiver et les arbres semblent inanimés. Mais D. introduit l’azote et les autres éléments nécessaires à sa régénération.
Nous avons aussi nos périodes creuses dans la vie, où nous paraissons inertes ; mais nous avons également les ingrédients nécessaires, la Torah et les mitsvot, pour nous revitaliser et nous revigorer."

2°/ Apprenons à gérer nos cycles de croissance spirituelle et de stagnation ...

Le Rabbi Ephraïm Nissenbaum (dans son livre : Power Lines) d'écrire :

"Étudions la comparaison entre l’homme et l’arbre afin de comprendre le message de Tou Bichvat pour l’humanité.

L’arbre traverse des cycles dans sa vie.
L’arbre lourdement chargé de l’été se vide de ses fruits en automne, puis perd doucement ses feuilles, une par une.
En hiver, l’arbre est dépouillé de sa gloire. En pratique, il semble être mort.

Mais c’est alors que vient Tou Bichvat !
Au cœur des journées froides d’hiver, lorsque la végétation paraît gelée et inanimée, la sève des arbres commence à couler sous la surface de l’écorce.
Montant doucement des racines enterrées dans la terre durcie, la sève se fraye un chemin vers le haut, injectant une nouvelle vie dans les branches tendues vers le ciel.

Dans la vie, nous traversons aussi des cycles de développement.
Des périodes de renouvellement et de croissance peuvent alterner avec des moments de stagnation et de latence.
Rav Chlomo Wolbe nous enseigne que ce cycle fait partie de la nature humaine.
Il ajoute qu’une personne ne doit pas être déçue lorsque l’avancée spirituelle semble interrompue ; la période "creuse" sera généralement suivie de la période "féconde" qui offrira de nouvelles opportunités de grandir (Alé Chour, Vol. I, p. 34).

C’est le message de Tou Bichvat : même lorsque nous nous sentons léthargiques, enlisés dans la routine et qu’il semble que nous ayons perdu toute ambition, nous ne devons pas désespérer.

De même que l’hiver est une coupure annuelle dans le cycle de vie des arbres, ainsi des périodes de léthargie et de passage à vide sont des phases nécessaires dans le cycle humain.

De même qu’avec l’arrivée du printemps, la sève vivifiante monte imperceptiblement dans les arbres jusqu’aux branches qui tendent vers le ciel, ainsi nous avons également de l’énergie nouvelle de la profondeur de nos réservoirs spirituels, pourvu que nous fixions nos objectifs vers le ciel."

=> Les difficultés de la vie font que l’homme tombe souvent dans la dépression et se sent inutile.
Mais le message de Tou Bichvat est que même lorsque l’homme ne voit pas ses propres réussites ou sa propre valeur, et même lorsqu’il sent qu’il lui est impossible de s’exalter, le potentiel est toujours là, au plus profond de lui, attendant de se matérialiser.

[L’âme divine de l’homme, sommeille en son for intérieur et elle attend l’opportunité de pouvoir jaillir et s’épanouir dans la spiritualité, qui peut effacer des années et des décennies d’apathie.]

L’homme est un arbre des champs …

+ L'homme est un arbre des champs ...

"L’homme est comparé à un arbre, comme le dit le verset : "Car l’homme est un arbre des champs." (Dévarim 20,19 - ki adam ets assadé)
[Pirké dé Rabbi Eliézer - 'Horev 21]

Le Rabbi Eliyahou Kitov (Séfer haToda'a - chap.13) de nous dire :
"La Torah dit que l’homme est comparé à l’arbre des champs. Par conséquent, ce jour [Tou Bichvat] est une sorte de jugement pour les êtres humains également."

Essayons b"h de voir ce qu'il se cache derrière cette métaphore (homme = arbre) ...

-> Le 'Hidouché Maharcha sur la guémara Taanit (5b) écrit :
"De même qu’un arbre donne de bons fruits, ainsi les actions de l’homme sont ses "fruits".

-> Nous pouvons trouver dans les Pirké Avot (3,17) :
"Celui dont la sagesse est supérieure aux actions, à quoi ressemble-t-il ?
A un arbre dont les branches sont nombreuses et les racines peu fournies ; vient la tempête, elle le déracine et le renverse sur sa face.
Mais celui dont les actions sont supérieures à sa sagesse, à quoi ressemble-t-il ?
A un arbre dont les branches sont peu fournies, et les racines nombreuses, dussent tous les vents du monde venir souffler contre lui, ils ne l’ébranlent pas de sa base."

=> La sagesse est comparée aux branches, tandis que les bonnes actions sont comparées aux racines.

-> Le Maharal de Prague (Nétsa'h Yisraël - chap.7) nous éclaire de sa sagesse en nous enseignant :
"L’homme est appelé un "arbre des champs", comme le dit le verset : "Car l’homme est un arbre des champs." (Dévarim 20,19).

Mais il est en réalité un arbre à l’envers, car les racines de l’arbre sont en bas dans la terre tandis que celles de l’homme sont au-dessus : son âme est l’essence de son être et elle existe dans le monde spirituel.

Les mains de l’homme sont ses branches, ses jambes sont les branches de ces branches, alors que son corps est le tronc ; car l’arbre puise sa vitalité du sol tandis que l’homme la puise dans les Cieux."

--------------------------------------------------
+ Supplément :

Il est écrit dans la guémara Taanit (7a) :

"Qu’est-ce que le verset : "Car l’homme est un arbre des champs" signifie ? L’homme est-il réellement un arbre ?
Il est aussi écrit [dans le même verset - Dévarim 20,19] : "Ce sont eux qui te nourrissent, tu ne dois pas les abattre [les arbres]" et il est écrit par la suite [verset suivant] : "Seulement, l'arbre que tu sauras n'être pas un arbre fruitier, celui-là tu peux le sacrifier et l'abattre".
Comment résoudre la contradiction apparente ?

Si c’est un érudit en Torah vertueux alors tu peux t’en nourrir ( =apprendre de lui, selon Rachi) et tu ne dois pas l’abattre ; mais si ce n’est pas le cas ( = si l’érudit n’a pas de valeurs morales), alors tu dois le sacrifier et l’abattre ( = le fuir, selon Rachi)."

=> Selon la guémara, la métaphore de l’arbre nous enseigne la façon dont nous devons nous comporter avec notre prochain ; parfois nous devons profiter de sa présence et apprendre de lui, et d’autres fois nous devons le fuir.

[=> Si c'est une personne aux bonnes vertus, on peut consommer librement ses fruits = ses enseignements, sinon à éviter!]

<--->

-> Il est d’usage de placer des arbres non fruitiers à la synagogue lors de la fête de Shavouot, célébrant le don de la Torah. Une raison à cela est que même un juif qui est tel un arbre non fruitier (sans Torah et Mitsvot), même lui a une part dans la Torah, car aucun Juif n’est exclu.
Ainsi, chacun, même le plus éloigné, doit tenir à sa part et tout faire pour la réaliser.
[le 'Hatam Sofer]

Louons les fruits d’Israël!

+ Louons les fruits d'Israël!

-> "Qu’y a-t-il de spécial à propos de ce nouvel an pour qu’il soit célébré?

Il s’intéresse à la louange de la Terre d’Israël, car c’est ce jour-là qu'elle retrouve sa vigueur pour produire la récolte, donner des fruits et montrer qu’elle est digne d’éloges.
Le jour où la Terre d’Israël retrouve sa vigueur pour produire sa richesse et sa douceur est un jour de joie pour le peuple juif pour lequel elle constitue l’héritage, l’amour et un grand désir."
[le Rabbi Eliyahou Kitov - Séfer haToda‘a]

-> La Torah loue en effet la terre d'Israël pour 7 variétés de fruits qui s'y trouvent : "C’est un pays qui produit le froment et l'orge, le raisin, la figue et la grenade, l'olive huileuse et le miel [dattes]." [Dévarim 8,8]

D'ailleurs, il est intéressant de noter que de part leur lien avec la Terre d’Israël, ces fruits ont un statut spécial dans la loi juive, quelque soit l’endroit où ils ont poussé, et c'est ainsi qu'on récite une bénédiction particulière instituée pour eux (birkat mé'èn chaloch) dans laquelle il est écrit : "Que nous mangions de ses fruits et que nous soyons rassasiés de ses bienfaits" (lé'é'hol mipirya, vélichboa mitouva).

=> Pourquoi demandons-nous de profiter des fruits d'Israël?

Rabbi Yehouda Prero (se basant sur le Bakh - Ora'h 'Haïm 208) de nous dire :
"Il existe une sainteté intrinsèque à la terre d’Israël.
Cette sainteté n’est pas limitée à la sphère spirituelle.
Elle se manifeste également sous forme matérielle.
Les fruits qui se nourrissent de la terre d’Israël n’en extraient pas seulement l’eau et les substances nutritives ; ils puisent aussi la sainteté de la terre.
Lorsque nous consommons ces fruits, nous absorbons les aliments ainsi que la nourriture spirituelle."

Tou biChevat – Introduction …

++ Tou biChevat - Introduction ....

-> La guémara Roch Hachana (14a) nous enseigne :
"Le nouvel an des arbres" : Pourquoi à ce moment-là ?
Rabbi El'azar disait au nom de Rabbi Ochi'a : "Car la plupart des pluies de l’année sont déjà tombées et la saison [d’hiver] est quasiment terminée."

Rachi commente ce passage :
"Car la saison pluvieuse, qui est le moment de l’imprégnation, est quasiment terminée et que la sève est déjà montée dans les arbres.
A partir de ce moment-là, les fruits vont commencer à pousser."

-> Un excès de fruit ... qui donne envie de prier [Rabbi Yehouda Prero - citant le Ben Ich 'Haï] :

"Le nouvel an des arbres (Tou Bichvat), est un jour où l’on prie de continuer à recevoir la bénédiction de D. sous forme d’une abondance de fruits.

C’est aussi un jour où nous devrions réaliser qui est Celui qui nous a donné ces fruits, et la subsistance en général.
C’est un jour où nous devrions montrer que nous utilisons la nourriture qui nous a été accordée dans un but sacré.
Il n’y a pas de meilleur moyen d’accomplir cela qu’en prenant un fruit et en faisant une bénédiction avant de le consommer."

<-------------->

-> Le calendrier civile (grégorien) est basé sur le système solaire où les dates sont identiques d'une année sur l'autre, tandis que le calendrier juif est basé sur la lune, impliquant une variation d'année sur l'autre.
Il peut paraître surprenant que le nouvel an des arbres ne soit pas basé selon le calendrier solaire, puisque le cycle naturel de la nature se produit généralement à la même période de l'année.
D'ailleurs, il y a une discussion dans la guémara (Roch Hachana 15) entre rabbi Yo'hanan et rabbi Yanaï.
Rabbi Yo'hanan dit que logiquement on devrait fixer la date du nouvel an des arbres en fonction des dates solaires.
Mais d'après rabbi Yanaï, Tou biChevat doit se baser selon le calendrier juif, et même au cours d'une année bissextile il en sera ainsi (Tou biChevat étant alors plus tôt dans l'année).

Le 'Hatam Sofer explique que lorsque Hachem a créé le monde Il a décrété que le monde soit soumis à la Torah et à ses mitsvot. La nature se plie et obéit aux lois de la Torah.
=> Tou biChevat est la date où la sève monte dans les arbres chaque année, et la nature devra s'ajuster et suivre les ordres de la Torah.
[si Tou biChevat tombe plus tôt, la nature devra faire monter la sève plus tôt, et inversement!]

[ => à Tou biChevat nous fêtons à quel point la nature est assujettie à la Torah, et à quel point en la suivant nous avons la capacité d'être au-dessus de la nature, permettant alors à Hachem de nous combler d'incroyables bénédictions.
Quel joie : même si dans la vie naturellement on devrait désespérer, en tant que juifs nous devons toujours espérer en Hachem, car Il peut tout (c'est Lui LE boss)!
Si déjà les fruits qui sont là pour notre bien-être sont magnifiques, alors à combien plus forte raison Il nous comble du meilleur, nous qui sommes Ses enfants adorés.

D'ailleurs, Tou biChevat tombe souvent au alentour de la paracha Béchala'h où nous lisons la traversée de la mer Rouge, et un des miracles était que : "A l’intérieur des murailles d’eau de mer salée coulaient des sources d’eau douce et potable. Les enfants y découvraient des arbres fruitiers, des douceurs, du miel, de l’huile et ils n’avaient qu’à tendre la main pour se servir à volonté. Les animaux aussi trouvaient de l’herbe croissant sur les murs, et ils broutaient comme s’ils étaient au pâturage. (midrach Chémot rabba 21,10)

=> nous sommes les enfants d'Hachem, et dans la traversée de notre vie Il met à notre disposition pleins de douceurs, mais nous ne les apprécions pas suffisamment : par ignorance (libre arbitre oblige), par habitude de les avoir, par le fait que nous nous focalisons davantage sur la goutte d'eau qui ne va pas plutôt que sur la montagne de ce qui va (plutôt que d'apprécier ce que l'on a, on se morfond dans une attente perpétuelle d'une nouvelle chose manquante!), ...
(ex: le rav Avigdor Miller remerciait Hachem lorsqu'il voyait une plaque d'un médecin, du fait de ne pas avoir besoin d'y aller)
C'est cela Tou biChevat : ouvrir les yeux sur les sucreries dont D. nous comble dans la vie, savoir apprécier et se satisfaire de ce que l'on a, savoir Lui dire merci!, savoir se réjouir de toutes ces infinies marques d'amour d'Hachem à notre égard, ...]

"Elle (la Torah) est un arbre de vie pour ceux qui s'y attachent" (Michlé 3,18 - éts 'haïm hi lama'hazikim ba )
---> Tou BiChevat

Rabbi Aharon Kotler (Michnat Rabbi Aharon) de nous dire :
" -> "Elle est un arbre de vie" = la Torah est la source de toutes les bonnes choses et de la vie éternelle.
[...]
D. a choisi le peuple juif parmi toutes les nations et lui donna la Torah, vie éternelle d’un juif, car il se connecte par elle au Créateur du monde, Source de la vie, et ce lien ne se créé qu’à travers la Torah.

-> "Ceux qui s’y attachent" = ils se maintiennent grâce à elle = ils s’attachent à la Torah afin de renforcer leur propre personne.
Cela ressemble à un homme qui se noie dans une rivière, D. préserve, et qui attrape la branche d’un arbre afin de sauver sa vie.

De même, lorsque l’homme s’attache à l’arbre de vie qu’est la Torah, celle-ci le retient et devient un arbre de vie pour lui."

Tou Bichevat

+++ Tou Bichevat :

"Le 15e jour du mois de Chevat est "le nouvel an des arbres" (Guémara Roch Hachana 2a)

La Torah compare les Hommes aux arbres :
- "l'Homme est comme un arbre des champs ..." (Dévarim 20;19)
- "comme les jours des arbres seront les jours de mon peuple ..." (Yéchayahou 65;22)
- "Il sera tel un arbre planté au bord de l'eau ..." (Yirmiyahou 1;8)

= Pourquoi une telle comparaison (homme et arbre) ?

Pour survivre, un arbre a besoin, à l'image des êtres humains, des 4 éléments de base : le sol, l'eau, l'air et le feu (le soleil).

+ Le sol = le lieu d'absorption de la nourriture + le lieu d'ancrage des racines (permettant de résister face aux vents/intempéries de la vie).

+ L'eau :
Sans eau, l’arbre va flétrir et mourir.
La Torah est comparée à de l’eau, comme Moché le proclame : "Que mon enseignement s’épande comme la pluie" (Bamidbar 32;2).
La Torah confère de l’entrain et de la vitalité à l’esprit humain, elle permet un épanouissement dans la vie en déployant de la sagesse et des bonnes actions (sans elle, on est déshydraté et sans toute sa tête ...)

+ L'air :
La Torah (Béréchit 2;7) établit que D. a insufflé la vie en l’Homme.
Le terme hébraïque désignant la respiration (=néchima) est le même que celui désignant l’âme (=néchama).
Notre force de vie spirituelle provient, métaphoriquement, de l’air et de la respiration.

+ Le feu :
Les hommes ont également besoin de feu/de chaleur, pour survivre.
C’est la chaleur de l’amitié et de la communauté.
Les êtres humains absorbent l’énergie de leurs semblables, de leurs amis, familles, voisins et associés pour se forger une identité et la traduire en actes.

Le rabbi moché Bogomilsky donne des raisons sur la comparaison entre l'homme et l'arbre :
- Un arbre provient de la plantation d'une graine dans le sol.
Il est nécessaire d'arroser fréquemment le sol et de retirer les mauvaises herbes pour permettre à l'arbre de se développer.
Au sein de chaque juif, D. a implanté une âme.
L'Homme est obligé de l'arroser avec de la Torah et de se protéger en enlevant les mauvais amis et les mauvaises influences.

- un arbre en bonne santé ne cesse de se développer.
De même, un juif en bonne santé ne doit cesser de grandir spirituellement en étudiant la Torah et en faisant des mitsvot.

- Afin de s'assurer qu'un jeune arbre va grandir de façon droite, on l'entoure de 2 supports, un de chaque côté.
Afin de s'assurer qu'un jeune enfant grandisse de belle façon, les parents doivent toujours être à ses côtés et constamment le surveiller/superviser.

- La force d'un arbre dépend de la qualité de son enracissement.
Les racines d'un juif = sa émouna!!

- La beauté d'un arbre est les fruits qu'il produit.
Les mitsvot et les bonnes actions sont les fruits de l'homme.

Bonne année fructueuse à chaque arbre d'Israël et ainsi qu'à toute la forêt d’Israël!!!

Source : compilation (b"h) d'un dvar Torah du rabbin Shraga Simmons (aish.fr) + un dvar torah traduit de l'anglais du rabbi moché Bogomilsky