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Servir Hachem dans la joie & guéoula

+ Servir Hachem dans la joie & guéoula :

-> Notre Créateur nous a donné une bonne terre et a construit pour nous le Temple. Il nous a donné beaucoup de bénédictions et de biens à crédit, à condition que nous le servions de tout notre cœur. Mais nous n'avons pas payé nos dettes et nous avons été expulsés de notre terre.
Comme il est écrit : "parce que tu n'auras pas servi Hachem ton D. dans la joie et le contentement du coeur, lorsque tout était en abondance. Et tu serviras tes ennemis que Hachem enverra contre toi, dans la faim, dans la soif, dans le dénuement et dans une pénurie absolue ..." (Ki Tavo 28,47-48).

Après 70 ans (suite à la destruction du 1er Temple), nous avons été autorisés à retourner sur la terre, et Hachem a de nouveau construit pour nous un Temple, encore une fois à crédit.
Mais une fois encore, nous ne l'avons pas servi avec sincérité et joie, et une fois encore, il a détruit le Temple et nous a expulsés du pays.

Aujourd'hui, nous nous tenons devant Hachem pour lui demander de revenir une 3e fois, et de nouveau à crédit. Nous promettons que cette fois-ci, ce sera "avec bonheur dans la reconstruction de Ta ville, et avec joie dans Ton service [dans le Temple]", et pas comme les autres fois.
Mais "un roi établit le pays avec justice" (mélé'h bémichpat yaamid aréts - Michlé 29,4), et même si Hachem accède à notre demande, les Accusateurs prétendront que la justice l'empêche d'accéder à nos requêtes. En effet, si nous avons renié nos promesses à 2 reprises et que nous n'avons toujours pas remboursé nos dettes (de servir Hachem dans la joie), qui nous dit que nous tiendrons notre promesse cette fois-ci?

Mais il y a une solution : nous pouvons prouver que nous sommes sincères!
Au lieu d'essayer d' "acquérir" le service d'Hachem en une seule fois, comme ce sera le cas lorsque la guéoula arrivera, et que nous aurons une énorme dette de joie et de sincérité dans notre service Divin, nous pouvons montrer que nous pouvons être sincères dès aujourd'hui dans notre avoda.
Nous pouvons prouver aujourd'hui que nous aimons étudier la Torah, que nous sommes sincèrement heureux de pouvoir faire la prière, que nous nous réjouissons de chaque mitsva que nous accomplissons.
Nous ferons alors taire nos Accusateurs, et nous mériterons une guéoula complète et l'énorme avodat Hachem qui sera accomplie dans la joie et l'allégresse très bientôt!
['Hafets 'Haïm - Beit Israel - chap.6 ]

Lorsqu'une personne accomplit une mitsva avec joie, alors Hachem est fier d'elle devant les anges, et Il lui donne une abondance spirituelle.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev]

Joie & mitsvot

"Celui qui accomplit les mitsvot dans la joie sera 1 000 fois plus récompensé que celui pour qui les mitsvot sont un fardeau."
[Or'hot Tsadikim - Sha'ar haSim'ha]

-> Le rav Efraïm Pinczower prend l'exemple de la prière :
Il est donc clair qu'il y a des années-lumière de différence dans le compte céleste entre celui qui considère la prière quotidienne de la Amida comme une occasion joyeuse de parler à son Père céleste, et celui qui récite exactement les mêmes mots, mais dans un état d'esprit où il s'agit simplement d'accomplir les gestes (bouger les lèvres) et de partir au travail.
Notre tâche consiste à développer notre attitude pour ressembler au premier en appréciant l'incroyable privilège que nous avons de parler à Hachem chaque jour, sachant qu'Il a la capacité d'exaucer toutes nos demandes. Plus nous y parviendrons, plus cette expérience nous procurera de la joie et plus nous aurons de liens avec Lui.

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-> Cette idée de la joie est une mitsva de la Torah qu'une personne est tenue d'accomplir, car il s'agit d'un aspect à part entière du service d'Hachem, plus important que l'accomplissement de la mitsva elle-même, puisque la joie est la manière complète de servir Hachem.
[Rabbénou Bé'hayé - Kad haKéma'h - sim'ha]

=> l'état d'esprit dans lequel nous nous trouvons lorsque nous accomplissons une mitsva est plus important que l'accomplissement de la mitsva elle-même.

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-> La joie que l'on doit éprouver en accomplissant une mitsva et en aimant Hachem qui les a ordonnées est un grand type de service.
Et quiconque s'abstient de cette joie doit être puni, comme il est dit : "Parce que tu n'as pas servi Hachem, ton D., avec joie et de bon coeur".
[Rambam - Hilkhot Loulav 8:15]

=> Bien que le Rambam rédige cette halacha dans le contexte des lois de Souccos, où il existe une mitsva unique de se réjouir (voir Dévarim 16,14), l'applicabilité de la notion générale de joie concernant l'accomplissement de toutes les mitsvot est clairement évidente d'après le langage qu'il utilise ainsi que la preuve qu'il apporte à partir du verset.
Nous voyons donc que même dans le domaine halakhique, la joie est une composante très importante de notre service à Hachem.
[rav Efraïm Pinczower]

-> De son côté le Maggid Michné, dans son commentaire sur le Rambam, ajoute :
"L'essentiel est qu'une personne ne doit pas accomplir les mitsvot par simple sentiment d'obligation, parce qu'elle est forcée de les faire, même contre sa volonté.
Au contraire, il doit [réaliser les mitsvot sur ordre d'Hachem, et on doit] se réjouir de leur accomplissement ...
On doit faire abstraction des difficultés rencontrées et comprendre que c'est dans ce but qu'on a été créé : pour servir le Créateur. Lorsqu'une personne remplit la mission pour laquelle elle a été créée, elle doit assurément se réjouir.
Toutes les autres formes de joie dépendent de choses insignifiantes qui ne durent pas, mais la joie que procurent les mitsvot, l'étude de la Torah et la sagesse est la vraie joie".

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-> Le Arizal (Séfer Sha'ar haKavanot) explique que le fait d'être dans un état de joie est de la plus haute importance lors de l'accomplissement des mitsvot, et si l'on réalise des mitsvot ou si l'on fait la prière alors que l'on se sent abattu ou déprimé, la mitsva devient dégoûtante pour Hachem.
Dans les mots du Arizal : "il est interdit de prier lorsqu'on est triste/déprimé ... il faut le faire avec autant de joie que possible ... cela est comparable à un serviteur qui sert son maître avec une grande joie, et si quelqu'un sert dans un état de tristesse, ce service est considéré comme répugnant pour le maître."

-> Le Arizal (Chaar haKavanot - drouché Birkot haChakhar) écrit :
"Une personne doit se comporter devant Hachem avec un grand sens de la soumission, de l'admiration et de la crainte. En même temps, elle doit être aussi joyeuse que possible.
Cela est comparable à un serviteur qui doit servir son maître avec joie. S'il sert avec tristesse, son service est répugnant devant son maître.

On pourrait presque dire que l'élévation principale, la perfection et la compréhension du roua'h hakodech dépendent de la (joie) pendant la prière ou l'accomplissement de toute autre mitsva.
La guémara (Béra'hot 30a) rapporte l'histoire d'une personne qui était particulièrement joyeuse et qui expliquait que c'était parce qu'elle portait des tefillin.
Ne prenez pas ce sujet à la légère, car il y a une grande récompense pour cela".

Joie & volonté d’Hachem

+ Joie & volonté d'Hachem :

-> Le Ramban (dans son Emouna ouBitachon - 7) écrit :
"La maladie de l'âme est provoquée par des actions négatives (avérot), alors que la bonne santé de l'âme résulte d'actions positives (mitsvot).
L'âme se réjouit et tire son plaisir de la conscience que ses actions sont acceptées par Hachem ; ce plaisir s'apparente, sur le plan spirituel, au plaisir physique dont jouit celui qui mange et boit ... C'est à ce plaisir que fait référence le verset : "Alors vous vous réjouirez avec Hachem" (Yéchayahou 58,14).
Il ne s'agit pas d'une référence aux plaisirs physiques, mais au plaisir spirituel, qui naît de la sagesse et des bonnes actions (mitsvot)".

-> Rabbi Vidal haTsarfati, le Maguid Michné (fin Hilkhot Loulav) enseigne :
"Il n'est pas convenable qu'une personne accomplisse les mitsvot parce qu'elle y est obligée et qu'elle se sent donc obligée de s'y conformer. Au contraire, il incombe à une personne d'accomplir les mitsvot dans la joie ; elle doit faire de bonnes actions parce qu'elles sont bonnes, et choisir la vérité parce qu'elle est la vérité.
Il ne doit pas considérer cela comme difficile, mais plutôt comprendre qu'il a été créé pour cela, pour servir le Créateur. Lorsque l'on s'engage dans le but pour lequel on a été créé, il en résulte une grande satisfaction et une grande joie.
Toute autre joie est fondée sur des choses finies qui sont transitoires et éphémères, alors que la joie d'accomplir les mitsvot et d'étudier la Torah est la source d'une joie véritable et significative."

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-> "Car telle est la véritable joie, lorsque le cœur d'une personne se réjouit de mériter de servir le Maître, béni soit-Il, auquel personne ne se compare, et de travailler à Sa Torah et à Ses mitsvot, qui représentent la véritable perfection et la valeur éternelle."
[Ram'hal - Messilat Yécharim - chap.19]

-> Le roi David dit : "Pour ma part, c'est la proximité d'Hachem qui est ma bonté".
[selon le Ram'hal (Messilat Yécharim - 1), en comparaison de la bonté d'avoir une proximité qu'on obtient avec Hachem par le bien de la Torah et les mitsvot, toute autre bonne chose de ce monde est considérée comme du néant, vide. ]

-> L'Alter de Slabodka dit :
"Toutes les mitsvot et halakhot ont pour but de guider une personne dans sa vie afin de lui apporter du mérite et de l'imprégner de la réalité suivante : "Toutes les voies [de la Torah] sont des voies agréables et tous ses chemins sont des chemins de paix" (Michlé 3).

Quelle satisfaction pour l'individu de savoir qu'il existe quelqu'un qui contrôle constamment le monde et le surveille, s'inquiétant des besoins de chacun, quelqu'un en qui il peut avoir confiance et à qui il peut déverser son cœur dans la prière.
La conscience d'Hachem et la foi en Lui apportent le contentement et le plaisir à une personne ; combien sont grands le plaisir et la satisfaction dans l'étude de la Torah pour celui qui en explore les profondeurs et en révèle la sagesse rayonnante.
Et combien est grand le plaisir de purifier son midot, d'aimer les autres et d'accomplir des actes de bonté envers les autres.
Et combien plus grand est le plaisir trouvé dans les niveaux les plus élevés de l'accomplissement humain, l'amour d'Hachem et l'attachement à la Présence Divine".

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-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva 8,2) écrit :
"Nos premiers Sages nous ont dit : dans le monde à venir, on ne mange pas, on ne boit pas et on n'a pas de relations physiques ; au contraire, les justes sont assis, parés de couronnes, et se prélassent dans l'éclat de la Présence divine ...
Et que signifie l'expression "se prélasser dans l'éclat de la Présence divine"?
Qu'ils comprendront et saisiront la vérité ultime de la Divinité, qu'ils étaient incapables de comprendre lorsqu'ils étaient enveloppés dans un corps physique."

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-> "Lorsque l'on couvre le sang, il ne faut pas le couvrir avec ses pieds, mais plutôt avec ses mains, un couteau ou un ustensile, afin de ne pas lui manquer de respect et d'en venir ainsi à considérer les mitsvot avec dédain.
Car l'honneur n'est pas dû aux mitsvot elles-mêmes, mais à Celui qui nous a ordonné de les observer, nous évitant ainsi une existence passée à tâtonner sans but dans l'obscurité.
Il a préparé une lampe pour redresser les chemins tortueux et une lumière pour éclairer les voies de l'intégrité. Et comme le dit le verset : "Tes paroles sont une lampe à mes pieds et une lumière pour mes chemins" (Téhilim 119,105).
[Rambam - à la fin de Hilkhot Shéchita 14,16 - rapporté par rav Shmouël Berenbaum]

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-> 'Hananya ben Akach'ya (michna Makot 3,16) dit : Hachem a voulu accorder du mérite à Israël (aux juifs), c'est pourquoi Il leur a donné beaucoup de lois et de mitsvot.

-> Le bénéfice spirituel d'une seule mitsva est si important que le 'Hazon Ich a déclaré qu'il valait la peine pour une âme de quitter les royaumes célestes et de descendre sur terre, même si cela signifiait endurer 80 ans d'épreuves et de souffrances dans ce monde, uniquement pour avoir la possibilité de mettre les tefillin une seule fois!
[rapporté par le rav 'Haïm de Brim - dans Maassé Ich vol.6]

-> Le séfer Maassé Ich (vol.6) rapporte également :
Une veille de Shabbat, le 'Hafets 'Haïm revenait du mikvé. À son âge avancé, voyager dans une calèche était une épreuve difficile.
Après être arrivé à la maison, être descendu de la calèche et avoir payé le conducteur pour son service, le 'Hafets 'Haïm déjà bien âgé entra dans sa maison et se lança dans une danse endiablée. Il était rempli de joie à l'idée d'accomplir la mitsva de payer les salaires en temps voulu ; l'émotion sublime était pratiquement indescriptible, comme celle d'un pauvre indigent qui accède soudainement à une grande richesse.

-> b'h, voir également : https://todahm.com/2023/04/14/etre-juif-une-vie-de-joie-ultime

-> Chaque matin dans les bénédictions de la Torah, nous remercions Hachem pour avoir choisi le peuple juif comme bénéficiaire de ce don profond et impressionnant (pouvoir l'étudier et vivre selon la Torah), ainsi que chaque jour dans les bénédictions d'Ahavat Olam dans Arvit et Ahava Rabba dans Cha'harit, et à nouveau publiquement dans les bénédictions qui précèdent la lecture de la Torah.

-> Dans le Alénou léChabéa'h (et les bénédictions avant/après l'étude de la Torah), nous affirmons notre chance et fierté d'être dans les chemins d'Hachem (le Vrai) tandis que les non-juifs vont dans des chemins totalement vides et inutiles (servant des idoles mortes!). [ché'en mista'havim laévél varik, oumitmaléllim lélo yochia ...]
Le Tiféret Israël demande : on comprend la nécessité de louer nos actions, mais pourquoi déprécier ouvertement celles des non-juifs? C'est pas respectueux pour eux!
Il répond car nous avons besoin au quotidien de les dévaloriser pour mieux être orgueilleux en prenant pleinement conscience de notre chance d'être juif, de pouvoir servir Hachem (d'avoir la Torah et les mitsvot).
=> La Torah étant d'ordinaire si respectueuse de l'honneur d'autrui, on en déduit que le caractère vital de constamment renforcer notre grandeur à nos yeux, pour pouvoir vivre avec un très haut niveau de responsabilité et de spiritualité (et cela passe par une grande appréciation de la valeur des mitsvot et de la Torah à nos yeux). ]

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-> "L'homme a été créé uniquement pour se réjouir d'Hachem et pour se réjouir de l'éclat de la Chékhina, car il s'agit là du plaisir le plus vrai et le plus grand qui puisse exister.
Le lieu de ce plaisir, en vérité, est le monde à Venir car il a été créé exclusivement dans ce but.
Mais le chemin pour arriver à cette "destination choisie" se trouve dans ce monde."
[Ram'hal - Messilat Yécharim chap.1]

-> Un des 13 principes du Rambam : "Je crois fermement que le Créateur, béni soit Son nom, récompense en bien ceux qui observent Ses commandements et punit ceux qui les enfreignent."

-> Le Ram'hal (Daat Tévounot II:52) écrit : "La punition qu'Hachem impose aux réchaïm n'est pas du tout un châtiment. Il s'agit plutôt de la correction nécessaire pour que le racha soit purifié du mal qui s'est attaché à lui par la faute (avéra)"
[à l'image d'un programme sur mesure d'une machine à laver pour retirer les saletés (avérot) commises, et retrouver toute sa splendeur. ]

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-> "Un moment de téchouva (retour vers D.) et de bonnes actions dans ce monde a plus de valeur que tout le monde futur.
Et un moment de bonheur dans le monde futur est meilleur que tout ce monde-ci." [Pirké Avot 4,22]

Le rav Dessler commente :
"Si l’on réunit tous les bonheurs et plaisirs qu’un homme peut ressentir sur toute une vie, et si l’on appliquait ce procédé à toutes les personnes que l’on connaît, puis à tous les habitants du pays, et même du monde ; si cette opération était renouvelée sur toutes les générations depuis la création du monde jusqu’à la fin des temps, et si l’on condensait enfin tout ce bonheur dans une seule seconde de bonheur extrêmement intense, cela ne vaudrait pas encore un instant de délice du monde futur.
C’est là le sens de la michna qui affirme : "Et un moment de bonheur dans le monde futur est meilleur que TOUT ce monde-ci"."

-> "Il n'y a pas de récompense dans ce monde pour une mitsva" (guémara Kidouchin 39b).
Le rav Eliyahou Dessler utilise l'idée précédente pour expliquer : il ne peut y avoir de récompense dans ce monde parce que notre univers physique limité n'a tout simplement pas les facultés nécessaires pour procurer le plaisir spirituel d'un autre monde qui est la récompense de ne serait-ce qu'une seule mitsva.

[chaque mitsva, étude de Torah, ... nous permet d'obtenir davantage de bonheur dans le monde à Venir, et la valeur de ce bonheur est actuellement totalement hors de notre portée car il est dans une autre réalité infiniment plus élevée (100% spirituelle). ]

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-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Ki Tavo 26,8) enseigne :
"Le vrai bien est la Torah. Si les gens goûtaient la douceur et la bonté de la Torah, ils en deviendraient fou, et ils courraient passionnément après elle.
Une maison remplie d'or et d'argent ne serait alors rien à leur yeux, car la Torah a en elle toutes les bontés de ce monde".

Kavana – l’essentiel n’est pas la quantité, mais d’y mettre notre cœur :

+ L'essentiel n'est pas la quantité, mais d'y mettre notre cœur :

-> La Michna Béroura, commentant le Choul'han Arou'h (Ora'h 'Haïm 1,4) déclare qu'il est préférable de faire quelques prières avec concentration que beaucoup sans se concentrer, et écrit ce qui suit :
"Si une personne se rend compte que si elle fait beaucoup de prières, elle ne pourra pas se concentrer, et qu'elle dit donc moins de prières mais avec plus de concentration, Hachem considère que c'est comme si elle avait eu plus de temps et qu'elle avait dit beaucoup de prières avec concentration.
Nos Sages disent à ce sujet : "Que vous fassiez beaucoup ou peu, l'essentiel est que vous fassiez ce que vous pouvez pour l'amour d'Hachem".
Il en va de même pour l'étude de la Torah. La seule chose qui compte aux yeux d'Hachem est de savoir si vous avez fait tout ce que vous pouviez en fonction de vos capacités."

Etudier la Torah avec joie

+ Etudier la Torah avec joie :

-> Le commandement principal [de l'étude de la Torah] est de découvrir la vérité et de ressentir du plaisir et de la joie dans ce qu'on étudie, de réjouir son cœur et son esprit.
On ne peut donc pas dire que la mitsva d'étudier la Torah n'a pas été donnée pour en profiter, car au contraire, toute la mitsva est le plaisir et la joie que l'on ressent lorsqu'on comprend ce que l'on a étudié.
[Rabbénou Avraham min Hahar - guémara Nédarim 48b]

-> La principale mitsva de l'étude de la Torah est d'être exalté et plein de joie et de tirer un grand plaisir de l'étude. De cette façon, les mots de la Torah seront absorbés dans le sang, et parce qu'on éprouve du plaisir à étudier la Torah, on devient connecté à la Torah.
[Iglé Tal - dans son introduction]

-> L'étude de la Torah n'est pas simplement une "autre" mitsva. C'est la façon dont nous créons notre relation avec Hachem. Il s'ensuit donc que l'essence de l'étude est d'apprendre avec joie.
Une partie intrinsèque et fondamentale de la construction d'une relation avec quelqu'un est le plaisir d'être avec lui.
Pour que l'étude remplisse son rôle de connexion avec Hachem, elle doit être agréable. Plus vous ressentez de plaisir et d'enthousiasme en étudiant, plus le lien que vous forgez avec Hachem est profond et solide.
[rav Avraham Tabor]

-> A un niveau plus profond, nos Sages affirment que le plaisir et l'enthousiasme que l'on éprouve en étudiant la Torah est en fait le sentiment qui résulte de la connexion de notre âme avec Hachem à travers la Torah qu'elle étudie.
[selon la guémara (Béra'hot 6a), lorsque nous étudions la Torah, même tout seul, Hachem est à nos côtés. ]

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-> "Il est impossible de débarrasser son esprit des pensées pécheresses autrement que par l'agréabilité et la douceur de la connaissance de la Torah".
[Gaon de Vilna - Michlé 2,11]

Etudier la Torah avec enthousiasme et plaisir permet de construire une relation d'amour et de connexion avec Hachem. Si nous sommes connectés et dévoués à Hachem, il n'y a pas de place pour s'intéresser à quoi que ce soit d'autre. Si un homme est profondément amoureux de sa femme, l'idée d'être avec une autre femme ne lui viendrait jamais à l'esprit. Au contraire, il trouverait cette possibilité dégoûtante.
Si vous étudiez la Torah correctement, votre cœur et votre âme sont dévoués à Hachem, et toute autre tentation s'évanouira automatiquement.
[rav Avraham Tabor]

-> Le Zohar affirme que le désir d'avoir des relations interdites est le même que celui qui conduit à la joie dans l'étude. Cette pulsion est l'aspiration de l'âme à un lien authentique et profond avec Hachem par le biais de la Torah. Mal utilisée, elle est canalisée vers des relations interdites (voir le rav Wolbe - Alé Shour - Vol.II, p.332).

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-> Selon la guémara (Kidouchin 30b), Hachem nous dit : "J'ai créé le yétser ara, et j'ai créé la Torah comme son antidote".
Le seul moyen de vaincre le yétser ara est d'étudier la Torah.

Parfois, les gens s'interrogent sur la raison pour laquelle des personnes très érudites souffrent encore de mauvais midot (traits de caractère) et d'un mauvais déré'h érets (savoir vivre) ou sont impliquées dans des fautes. Qu'est-il arrivé à l'antidote de la Torah?

La réponse est que le simple fait d'étudier la Torah n'est pas l'antidote. La Torah ne sauve une personne du yétser ara que lorsqu'elle étudie la Torah dans un état de connexion avec Hachem. [ce qui ce manifeste par de la joie, du plaisir. ]
C'est ce lien avec Hachem qui tient le yétser ara à distance. Etudier sans cela peut conduire une personne à devenir "une personne qui étudie beaucoup, mais qui en réalité n'est pas un 'hakham (sage) ; elle connaît simplement beaucoup d'informations sur la Torah" (Yaavetz - cité dans le Alé Shour).

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-> Dans les dernières années de sa vie, le rav Shach a commencé à perdre la vue. Son petit-fils lui a montré une image informatique d'un passage du Rachba, qui pouvait être considérablement agrandie. Mais le Rav Shach ne voulait pas entendre parler d'étudier à partir de cette image.
Il expliqua : "Lorsque j'étudie, je dois pouvoir serrer le séfer dans mes bras! Et si je ne peux pas le faire, je ne peux pas étudier à partir de lui".

-> Le rav Nathan Tsvi Finkel a un jour observé son grand-oncle, rabbi Leizer Youdel Finkel, entrer tranquillement dans la salle à manger et étendre ses bras sur le Shass dans les étagères, s'inclinant et embrassant les seforim.

Allumer le feux de notre cœur pour Hachem

+ Allumer le feux de notre cœur :

-> Il y a des gens qui dorment toute la journée. Même s'ils donnent l'impression d'être occupés par la Torah et la prière, Hachem ne se réjouit pas de leur présence, car toute leur avoda reste en bas et n'est pas capable de s'élever en haut.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan 60:6]

[au lieu d'entretenir le sentiment d'être constamment "fiancé" auprès du Maître du monde (véérasti'h li léolam - Hochéa 2,19), on se contente de suivre notre vie religieuse dans la routine, comme une chose à faire (parfois à se débarrasser, la tête ailleurs), sans reconnaître l'émerveillement et la noblesse de la judaïcité. [l'impact fou et éternel de chaque mitsva, de chaque prièr]
Nous oublions d'y mettre notre joie, notre fierté ... ]

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-> "Hachem désire le cœur"
[ra'hmana liba baé - guémara Sanhédrin 106b]

-> "Que l'on fasse beaucoup ou peu, l'essentiel est que son cœur soit orienté [mé'haven] vers le Ciel"
[guémara Béra'hot 17a]

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-> Rabbi Kalonymus Kalman Shapira (dans son Hachsharat haAvré'him) écrit :
"Qu'il soit clairement établi que non seulement celui qui éprouve un ravissement complet (hit'lahavout) dans sa avoda, mais aussi celui qui est simplement touché à un niveau émotionnel (hitragchout), ce sentiment représente les premiers stades de l'émergence de son âme, sur laquelle réside une lumière élevée.
Les sentiments agréables et les émotions saintes éprouvés par cette personne dans ses prières, ses mitsvot et son étude de la Torah, ainsi que l'éruption d'étincelles de plaisir et de feu sacré, proviennent de sa portion du Gan Eden, qu'elle expérimentera pleinement, pour l'éternité, après l'achèvement de ses jours et de ses années".

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-> Le rav Shlomo Wolbe (Alé Shour - vol.2) enseigne :
La majeure partie de notre observance de la mitsva consiste simplement à accomplir la loi (halakha). Que serait notre vie, à la fois communautaire, personnelle et spirituelle, sans ces lois?
Cependant, même ainsi : "Jérusalem n'a pas été détruite jusqu'à ce qu'ils accomplissent la loi de la Torah en n'agissant pas au-delà [d'une application] à la lettre de la loi" (guémara Baba Métsia 30b).
La "halakha à la lettre" représente les limites à l'intérieur desquelles nous vivons notre vie. Cependant, la vie elle-même se trouve à l'intérieur de ces mêmes limites (lifnim méchourat hadin).
Il est impossible de fonder sa vie sur les seules limites. Ce n'est qu'au-delà de la surface des frontières que l'on trouve la bonté et l'amour. Il est de notre devoir de leur donner de l'espace et de les faire passer de la potentialité à la réalité.

[ la halakha est un cadre commun, dans lequel chacun doit y mettre de la vie, doit allumer le feu de son coeur, pour servir Hachem avec qualité et amour!
Hachem ne manque pas de "robot" de la halakha, comme par exemple les anges. Ainsi, le plus important n'est pas d'agir selon la volonté de D. (Hachem n'a besoin de rien), mais plutôt avec quel état d'esprit, avec quel joie et positivité j'y mets.]

-> Le roi David écrit : "Servez Hachem dans la joie!" (Téhilim 100,2 - ivdou ét Hachem béSim'ha).

-> "Soyez dans la joyeux (béSim'ha) et vous aurez des raisons d'être dans la joie (béSim'ha) ...
Car Hachem aime la joie!"
[Beit Israël]

-> Sur son lit de mort, Rabbi Méïr Shapiro, Roch Yéchiva de Lublin, n'avait plus les forces de parler, mais il a réussi à écrire 2 mots à ses élèves : rak bésim'ha (que dans la joie!).
Il est mort le visage rayonnant de joie, avec sur le bout des lèvres : que dans la joie, que dans la joie!

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-> le mot : "bésim'ha" (dans la joie - בשמחה) possède les mêmes lettres que : "ma'hchava" (la pensée - מחשבה).
Se focaliser sur tout le positif de la vie, est une façon de penser qui amène la joie, et qui est donc dépendante de notre regard envers le monde.
Etre joyeux, c'est réellement concrétiser le fait d'avoir confiance que Hachem peut tout et que tout est pour le bien (émouna/bita'hon), c'est avoir vraiment conscience de devant qui nous sommes (ex: ma Amida est un face à face avec le Maître de l'Univers : Hachem, qui est là en privé avec moi!), de la chance que nous avons d'agir selon Sa volonté (c'est ce qu'il y a de mieux à faire de ma vie! ; je construis mon éternité grâce à cela alors que les autres investissent dans du vide), ...
Etre joyeux, c'est regarder la vie en tant que juif, fils du meilleur papa au monde : Hachem!

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-> Pratiquement tous les maîtres hassidiques insistent sur le fait qu'il ne suffit pas pour un juif de suivre les voies de la Torah dans le but d'obtenir une récompense dans le monde à venir. Au contraire, Hachem veut que notre avoda soit débordante de passion, d'excitation, de vitalité et de sens, au point que nous fassions l'expérience d'un goût de paradis dans ce monde.
C'est ainsi qu'ils ont interprété les mots de la michna : "Sé'har mitsva mitsva", non pas que "la récompense d'une mitsva est l'opportunité d'accomplir une autre mitsva", mais plutôt que : "la récompense d'une mitsva est la mitsva elle-même ".
[ex: le Baal Chem Tov (Kéter Chem Tov 96) ; rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan 5:2) ; Baal haTanya (Likouté Amarim - Tanya chap.39)]

[le paradis n'est pas le fait d'avoir plein d'argent, et de regarder netflix toute la journée, ... c'est plutôt la possibilité d'être débarrassé de toutes contraintes pour pouvoir toujours plus se rapprocher d'Hachem (ce qui est le plus grande plaisir possible). En ce sens, Hachem n'a besoin de rien, et une mitsva est une occasion offerte de se rapprocher, de s'attacher davantage avec Lui. ]

-> Rabbi Na'houm de Tchernobyl (Méor Enayim - Vayéra) écrit :
La récompense principale d'une mitsva est la mitsva elle-même, le lien Divin et le plaisir spirituel impliqué dans l'action qui est un aspect de "saluer le visage de la Présence Divine (Chékhina)".
Sans cela, on parle de "mitsva vide", car il manque la force vitale et l'âme, il ne reste que le "corps" de l'acte.
Elle n'est véritablement appelée "mitsva" que par le biais du désir et de l'attachement ("tsavta") de l'étincelle intérieure de la Divinité à sa Source.

-> L'un des principaux enseignements que le Baal Shem Tov et ses élèves cherchaient à transmettre est l'idée qu'il est possible pour un juif de puiser dans l'esprit glorieux du monde à Venir (olam aba) même lorsqu'il vit dans ce monde-ci.
En ce sens, les premiers maîtres hassidiques entraînaient leurs disciples à sentir les rayons de l'esprit du monde à Venir.

-> Les lois, les concepts, les coutumes, les préceptes et les idéaux de notre sainte Torah forment une porte d'entrée par lequel le juif peut voyager vers un monde de lucidité transcendante et attirer des courants de clarté d'un autre monde pour illuminer le monde de l'obscurité, transformant la réalité avec l'éclat de sa perception spirituelle.
Les pensées, les paroles et les actions de sainteté qui sont autorisées à atteindre le cœur du juif pour engager consciemment son âme avec sincérité, joie, confiance et humilité, attirent l'esprit du monde à Venir dans son âme et remplissent son monde d'un parfum de paradis.

On raconte l'histoire d'un rabbin qui visita le paradis en rêve.
En entrant dans la salle où les Tanaïm jouissaient de leur récompense éternelle, il vit qu'ils étaient tous assis autour d'une simple table en bois, en train d'étudier la Torah.
Déçu, le rabbin demanda à un ange : "C'est tout? C'est à cela que ressemble le paradis?"
Il reçut la réponse suivante : "Les Tanaïm ne sont pas au paradis. Le paradis est dans les Tanaïm".

Les tsadikim souhaitaient démontrer comment la joie du paradis, présente dans chaque mitsva et chaque mot de la Torah et de la prière, pouvait se répandre dans les activités quotidiennes d'une personne, les remplissant toutes de sens et de satisfaction.
L'objectif, enseignaient-ils, n'est pas de se retirer de ce monde et de attacher seulement à la spiritualité du prochain, mais plutôt de permettre à l'esprit du monde à Venir d'illuminer son expérience quotidienne ...

Ainsi, lorsqu'il s'agit d'avodat Hachem, c'est la structure de la halakha et l'observance des mitsvot qui fournit un cadre, le seul cadre [possible], dans lequel [chaque juif] peut véritablement s'épanouir. [permettant à son intériorité d'exprimer ses plus beaux sentiments à Hachem]
[rav Yaakov Klein]

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-> Rabbi Nathan (Likouté Téfilot - vol.1,89) fait la prière suivante :
La joie et l'enchantement que je devrais légitimement ressentir à l'égard de ma part sont incommensurables et dépassent tout calcul, puisque Tu [Ha] m'as accordé le mérite, dans Ta grande miséricorde, d'être compté parmi la nation juive, la nation choisie parmi toutes les nations et élevée au-delà de toutes les langues, car Tu exprimes Ta tendresse pour nous en utilisant tous les termes d'affection, et Tu aimes Ta nation, Israël, d'un grand amour et d'un lien tout à fait éternel.
Et, en raison de Ton amour et de Ta miséricorde envers Ta nation, Israël, Tu nous as accordé une grande quantité de Torah et de mitsvot, de sorte que nous devrions ressentir une joie, une célébration et une allégresse sans fin pour chaque mitsva qui ravive l'âme et réjouit le cœur.

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-> L'expérience des mitsvot par le juif le plus simple sera le paradis des non-juifs dans le monde à venir.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan 21:11]

[chaque mitsva n'est pas une contrainte d'Hachem, mais un cadeau incroyable, c'est un lien direct avec le Roi des rois, l'Auteur de toute existence.
Faire les mitsvot, c'est accomplir l'objectif de la Création, en conférant à l'ensemble de la matérialité une signification/profondeur, une pertinence et une sainteté accrues.
Hachem se réjouit des désirs de notre coeur pour les mitsvot (pour Lui) plus que toute autre chose. ]

Servir Hachem dans la joie

+ Servir Hachem dans la joie :

-> Les cours de moussar de rabbi Shalom Shwadron étaient parsemés d'humour, et il se moquait de façon comique des comportements destructeurs/néfastes. Certains personnes pensaient que c'était de la moquerie, et lui ont dit qu'il n'était pas approprié de parler de cette manière.

Le rabbi Shwadron est allé demander conseil au géant de la génération le 'Hazon Ich.
Le 'Hazon Ich a demandé : " Donnez-moi un exemple de ce que vous dites lors de vos cours (drachot)."
Rabbi Shalom Shwardon a pris un shtender et a parlé exactement comme il le ferait devant de nombreuses personnes.

Le Chazon Ich a ri et a dit : "Tu dois toujours parler de cette de cette façon. Avec ton humour, tu sauveras les juifs! En Lituanie, il y avait de grands sages en Torah (talmidé 'hakhamim), et ils étaient des croyants d'Hachem exceptionnels, néanmoins, beaucoup de jeunes sont tombés dans la Haskala parce que les maskilim ont incorporé la joie, alors que nous ne l'avons pas fait.
Nous avons besoin de beaucoup de joie aujourd'hui. Nous devons servir Hachem avec joie"
['Hazon Ich - Maasé Ich - vol.5 p.130]

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[Certes à toutes les époques, nous avons une mitsva de servir Hachem dans la joie.
Mais dans le monde actuel, il y a tellement d'occupations qui viennent en concurrence avec la Torah, et sans une pratique dans une grande joie, nous risquons d'amoindrir notre relation avec Hachem (il y a mieux, plus intéressant ailleurs).
Servir Hachem dans la joie, c'est donner de la vie à nos actes (qui ne sont plus machinales/routiniers), et cela leur donne une valeur beaucoup plus élevée et appréciée d'Hachem.
N'oublions pas les paroles du 'Hazon Ich : Nous avons besoin de beaucoup de joie aujourd'hui. Nous devons servir Hachem avec joie"

(dans les générations passées, les cours/paroles pouvaient être très durs, pleins de réprimandes, de détails sur les punitions terribles pour nos fautes. Mais dans notre génération, nous avons besoin de beaucoup d'amour, de positivisme et de joie pour nous pousser à donner le meilleur de nous même.)]

L'enthousiasme et la joie dans l'étude de la Torah et les autres domines du service d'Hachem sanctifient et purifient considérablement l'âme, et ce pour plusieurs raisons : l'âme est composée de nombreuses couches, et en général, une intensification du service d'Hachem ne perfectionne qu'une partie de ces couches.
Cependant, lorsque l'enthousiasme vient s'ajouter à l'étude ou à l'accomplissement d'une mitsva, cela touche plus de couches, et en particulier des couches qui se trouvent plus en profondeur, ce qui engendre une purification importante de l'âme.
[rav Yaakov Ades - s'attacher à Hachem - chap.20]

Le Tiféret Shlomo dit que chaque personne a une certaine somme d'argent à laquelle elle serait prête à renoncer pour ne pas manquer une mitsva. Par exemple, une personne qui préfère renoncer à 500 euros plutôt que de ne pas dire le Shéma devrait être aussi heureuse que si elle recevait 500 euros chaque fois qu'elle dit le Shéma.
Et il ne s'agit pas seulement d'une idée mignonne. Elle est en fait établie dans la loi juive (Baer Hétiv - 'Hoshen Michpat 382:5).

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-> Rabbi Na'hman de Breslev dit qu'une personne qui éprouve des difficultés à accomplir une mitsva dans la joie devrait imaginer qu'elle est déjà morte et que le Ciel a fait une exception en lui donnant la permission spéciale de revenir à la vie uniquement pour accomplir cette mitsva. Elle accomplira alors certainement la mitsva avec la joie qui convient.

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-> Rabbi Méïr, le fils du rabbi de Berditchev, dit que nous sommes récompensés dans ce monde pour la joie avec laquelle nous accomplissons les mitsvot.
Il ajoute que nous ne parlons pas ici de la récompense pour la mitsva, car la véritable récompense pour une mitsva (qui est spirituelle) ne peut être atteinte dans ce monde (qui est physique). Cette récompense concerne plutôt la joie qu'une personne a éprouvée en accomplissant la mitsva.

-> Rabbi Barou'h de Kossov enseigne que la joie avec laquelle une personne accomplit une mitsva est plus importante pour Hachem que l'accomplissement de la mitsva elle-même.

En fait, le Maggid de Mézéritch dit que l'aspect principal de l'accomplissement d'une mitsva est le plaisir qu'une personne éprouve en l'accomplissant.
[l'idée est puissante : la finalité n'est pas de faire la mitsva, mais bien de développer profondément en nous un sentiment ardent de Joie Sainte.
Etre joyeux n'est pas un simple bonus, mais une nécessité fondamentale! ]

-> Le niveau de joie le plus profond mène à la danse. Le 'Hatam Sofer dit que la véritable danse inspirée par la joie ne peut provenir que de la joie qui découle de l'accomplissement d'une mitsva.

-> Rabbi Na'hman de Breslev dit que lorsqu'une personne accomplit une mitsva avec une joie telle qu'elle l'amène à danser et à applaudir au-delà de son contrôle, les souffrances qui lui étaient attribuées lui sont retirées.
D'autres Sages ont déclaré que c'était le niveau auquel se trouvait le roi David lorsque le verset dit qu'il "sautillait et dansait devant Hachem" (Shmouel I 6,16).