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"Ils iront de force en force et se monteront devant D. à Sion." (Téhilim 84,8)

Deux 'hassidim discutaient :
"Comment définissez-vous un 'hassid? demanda le premier.
- Un 'hassid est quelqu'un qui aspire à être un 'hassid, lui répondit son interlocuteur.
- Bien, mais quelle personne ne voudrait pas devenir un 'hassid?
- C'est simple. Toute personne qui pense qu'elle en est déjà un."

La spiritualité est une entité plutôt étrange, en ce sens que nous la possédons uniquement tant que nous sommes convaincus de ne pas l'avoir.
Une fois que nous croyions avoir atteint la spiritualité, nous l'avons en réalité perdue.

=> Le développement spirituel ne peut se faire que lorsque nous sentons que nous manquons de spiritualité.

"Un juif doit voir plus de valeur dans un non-juif qu’aucun non-juif n'en verrait jamais dans les non-juifs."

[Rav Chimon Schwab]

=> D. nous a distingué des nations : ce doit être une responsabilité et non un titre dont on profite au détriment des autres.

-> Le Sforno d'écrire : "Et vous, vous serez pour Moi une dynastie de prêtres et une nation sainte." (chémot 19,6) ; et en cela vous serez un trésor parmi eux tous, car il faut être une dynastie de prêtres pour comprendre [pour faire comprendre] et pour instruire toute l’humanité d’appeler à l’unisson au Nom de D. "

-> Le Nétsiv (sur Béréchit 17,5) : "Le peuple d’Israël a ainsi été créé pour être une lumière pour les nations, pour corriger chaque nation avec foi, c’est le but de toute la Création : "Afin que toutes les nations du monde sachent que la main de D. est forte ; afin que tu craignes D." "

[ -> "Nos Sages disaient à propos de Rabban Yo’hanan ben Zakaï que personne, même pas un non-Juif au marché, ne lui a jamais dit "Shalom" en premier. " ]

Remplir nos arrosoirs, afin de faire fleurir les arbres de la vie …

+++ Remplir nos arrosoirs, afin de faire fleurir les arbres de la vie …

+ Il est écrit au début de la Torah (Béréchit 2,5) : "Aucun produit du champ n’était encore dans la terre et aucune herbe ne poussait encore, car D. n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait pas d’homme pour travailler la terre."

Rachi s’interroge : Et pour quelle raison D. n’avait-Il pas fait pleuvoir ?
" Parce qu’il n’y avait pas d’homme pour travailler la terre = il n’y avait pas d’homme pour apprécier les bienfaits de la pluie.
Lorsque l’homme arriva, il reconnut que la pluie était nécessaire.
Il pria pour elle et il plut … "

A l’image de notre journée qui commence par exprimer notre gratitude, remercier D. (modé ani), le début de la Création du monde exprime l’importance suprême de cette notion qui doit précéder toute chose.

Nos Sages disent que des milliers de bienfaits sont destinés à un homme, mais que D. attendra qu’il les Lui demande avant de lui envoyer.
Il suffit alors de prier !!

Nos Matriarches ont eu beaucoup de difficultés pour enfanter.
Nos Sages de dire (guémara Yébamot 64a) : "D. prend plaisir aux prières des justes".

L'histoire vraie suivante va nous aider à appréhender davantage ce concept ...

Pendant de longues années, Yo’haï et sa femme n’arrivaient pas à avoir d’enfant.
Ils priaient de tout leur cœur, mais sans succès.
Même quand "le désespoir se présentait à la porte", ils n’abandonnaient pas et continuaient à espérer, suivant les conseils de la Torah : "Espère en D., renforce et affermis ton cœur et espère en D. (de nouveau)" (kavé el Hachem ‘hazak véya'amets libé’ha vékavé el Hachem).

Un nuit, Yo’haï fit un rêve étrange : il était dans un verger où poussaient de nombreux arbres.
Certains étaient fleuris, portant même des fruits, et d’autres complétement nus, comme en plein hiver.
A côté de chaque arbre sec était posé un arrosoir : certains étaient pleins au trois quarts, d’autres à moitié pleins ou encore presque vides.

Yo’haï s’approcha d’un arbre, prit un arrosoir rempli à ras bord, le versa et vit au même moment que des fleurs, puis des fruits ; commençaient à pousser sur l’arbre …

Il se réveilla, raconta à sa femme ce drôle de rêve, et elle lui révéla qu’elle avait fait le même rêve.
Pour l’interpréter, Yo’haï et sa femme se rendirent chez le sage et juste de la ville : Rabbi Akiva.

Il leur expliqua que tous ces arbres représentent toutes les familles d’Israël, et que les fleurs et les fruits symbolisent leur descendance.
Avant de faire fleurir un arbre, D. attend qu’il y ait assez d’eau dans l’arrosoir.
Cette eau symbolise les pleurs et les prières de chacune des familles.

"Puisque vous n’avez pas perdu espoir et avez continué de prier, votre arrosoir est aujourd’hui plein, et vous aurez aussi une descendance … et pas n’importe laquelle."

L’année suivante la femme de Yo’haï enfanta un fils qu’il appela Chimon, mieux connu sous le nom de Rabbi Chimon Bar Yo’haï.
Cela valait la peine d’attendre …

 

Source (b"h) : compilation & adpatation personnelle de dvar Torah du "Néfech Yéhoudi"

+ "La vérité sort de la terre" (Téhilim 85 ;12)

Le Baal Chem Tov a dit : "Certains disent que la vérité voyage à travers le monde.
Ce qu’ils entendent par là est que la vérité est bannie d’un endroit à l’autre et qu’elle doit donc errer par le monde. "

Rabbi Mendel de Rimanov rencontra un jour un enfant qui pleurait.
Il jouait à cache-cache mais après s’être caché, aucun de ses camarades ne tenta de le retrouver.
Rabbi Mendel s’exclama : "Comme la détresse divine est grande !
D. S’est dissimulé dans Sa création, mais personne ne Le cherche. "

Nous sommes trop souvent si absorbés par nos désirs personnels que cette recherche de la vérité divine est négligée.

La vérité sort précisément de la terre, de chaque feuille, de chaque brin d’herbe.

Trop souvent, nous ne le voyons pas ...

 

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+ "Il est écrit : "La vérité pousse de la terre" ... mais alors pourquoi est-elle si rare?

Réponse : peu de gens sont capables de se plier pour la ramasser!"  "    (Rabbi Hirsz Ber)

"La révélation Divine au moment de la traversée de la mer rouge fut si grande que la personne la plus modeste atteignit un degré de vision prophétique plus élevé que celui du grand prophète Yé’hézkiel. " [Mé’hilta]

Nos Sages font remarquer que les paroles du prophète Yé’hézkiel furent gardées pour la postérité alors que ceux qui perçurent l’intense révélation divine à la mer rouge ne furent d’aucune contribution et demeurent inconnus.

Pourquoi cela ?

Yé’hézkiel se démena et fit beaucoup d’efforts pour atteindre un niveau de spiritualité qui lui permettrait de prétendre à une vision prophétique.

La personne qui a eu accès à la révélation de D., mais qui n’a rien fait pour la mériter, n’en retire pas d’élévation particulière.

La prophétie n’élève pas une personne, c’est plutôt celle-ci qui élève et étend la vision prophétique.

=> Sans mes efforts personnels, même les plus grandes idées ne demeureront que des visions dépourvues d’intérêt.

"Ne suis-je pas un homme heureux ? demandait le Rabbi de Rimanov.
Je n’ai jamais eu besoin de quelque chose jusqu’à ce qu’il soit déjà en ma possession. "

Le Rabbi de Rimanov nous dit que si nous avons une foi et une confiance absolues en D., nous ne manquerons de rien, parce que nous saurons que si notre intérêt était de posséder tel ou tel objet, D. nous le procurerait.

Si je ne possède pas quelque chose, je dois comprendre que, contrairement à ce que je pense, ce n’est pas à mon avantage de l’avoir.

=> Pourquoi, dès lors, devrais-je dépenser tant d’efforts à obtenir quelque chose qui n’est pas bon pour moi ?

 

Source (b"h) : issu d'un dvar Torah du rav Avraham Twerski

Quelles actions sont plus belles : celles de D. ou celles de l’homme ?

+ Quelles actions sont plus belles : celles de D. ou celles de l’homme ?

" Turnus Rufus, l’impie, demanda à Rabbi Akiva : "Quelles actions sont plus belles, celles de D. ou celles de l’homme ?"
Rabbi Akiva répondit : "Celles de l’homme sont plus belles."

Turnus Rufus dit : "L’homme peut-il créer quelque chose de similaire aux cieux et à la terre ?"
Rabbi Akiva répondit : " Ne me demande pas quelque chose qui dépasse les aptitudes de l’homme… demande-moi plutôt quelque chose que l’homme a la capacité de faire."

Il demanda : " Pourquoi pratiquez-vous la circoncision ? "
Rabbi Akiva répondit : "Je savais que c’était le sujet auquel tu faisais allusion auparavant et c’est la raison pour laquelle j’ai affirmé que les actions de l’homme sont plus belles que celles de D. "

Rabbi Akiva lui amena du blé à l’état brut et des gâteaux.
Il dit : " Ceci [ce blé] est l’œuvre de D. et ceux là [les gâteaux] sont l’œuvre de l’homme.
Les gâteaux ne sont-ils pas meilleurs que le blé ? " "

[Midrach Tan’houma - Tazria 5]

[ Prenons conscience que D. a créé et met à notre disposition un monde magnifique, afin de nous permettre de mettre notre petite patte, de nous associer à Lui, afin d'amener le monde à la perfection.
Nous sommes des partenaires de D., sachons en être dignes et agissons en conséquent ... ]

L’impact des fêtes est entre nos mains …

"Les fêtes juives ne sont pas simplement des jours à signification historique, commémorant des événements passés.

En effet, tout ce qui eut lieu alors (le salut et l’abondance de bénédictions spirituelles et matérielles) s’éveille et se renouvelle chaque année le jour de cette fête.

L’élévation et l’influence divine particulières qui peuvent être atteintes à chaque fête est fonction du degré auquel l’homme s’y prépare au préalable".

[Rabbi ‘Haïm Friedlander - Sifté ‘Haïm - Vol.2]

Le temps …

"Le temps ne passe pas sous nos yeux. Nous avançons dans le temps."

[Rav Dessler - Mikhtav MéEliyahou, Vol. I, p. 103]

D’après le judaïsme, le temps a un caractère cyclique, il nous permet de nous déplacer de la même manière que l’espace nous le permet.

Le Rav Dessler d’expliquer que non seulement nous voyageons dans un cycle hebdomadaire et célébrons Shabbat une fois par semaine, mais nous avançons également dans un cycle annuel avec les fêtes juives.

-> Le temps, se dit en hébreu : zman, mot se traduisant aussi par : "préparé".
Chaque moment dans le temps a été préparé par D. afin de nous permettre d’accomplir notre mission tant sur le plan individuel que collectif.

Le Maharal de dire à ce sujet (intro du Déré’h ‘Haïm) :
"Tout dépend du temps et chaque chose survient a un moment précis, comme il est écrit dans le verset : "Chaque chose a son heure sous le ciel et il y a un temps pour tout" [Kohélèt/l’Ecclesiaste 3:1].
Nos Sages affirment qu’ "il n’est pas un homme qui n’ait son heure et pas une chose qui n’ait sa place [spéciale]" [Pirké Avot/Maximes des pères 4:3], d’où l’on apprend que chaque chose survient à un moment particulier."

-> La traduction en hébreu du mot année est chana, signifiant "répétition", mais également "changement".
Ainsi, la structure juive du temps ne ressemble pas à un cercle, mais à une spirale avançant vers le haut, s’élevant vers un objectif (le but ultime de la Création), et passant également par des points clés insufflant à notre voyage des énergies spéciales tout au long du chemin.

-> La traduction en hébreu de mois est : ‘hodech, signifiant quelque chose de "nouveau".
Chaque mois est renouvelé grâce à la participation de l’Homme.

Shabbat, notre repère fixe de sainteté, notre témoin de la Création du monde, est une exception car il est célébré à un moment fixe de la semaine, sans aucune intervention de notre part.
Mais les autres fêtes juives sont des échanges mutuels entre D. et l’homme.

Elles sont déterminées selon un calendrier lunaire établi par des hommes. En effet, chaque mois, des témoins reportaient l’arrivée de la nouvelle lune et le Tribunal juif proclamait le début d’un nouveau mois, déterminant ainsi à quel moment les fêtes seraient célébrées.
D. suivant la date fixée par les hommes pour Roch Hachana, Kippour, …

=> Les juifs simples passagers dans le voyage du temps, deviennent ainsi des conducteurs de ses forces spirituelles.

-> Les fêtes juives sont appelées moadim, terme que l’on traduit littéralement par "rendez-vous."
Les fêtes sont des rendez-vous dans le temps.

Rav Chalom Noa’h Brézovsky (dans son Nétivot Chalom), nous enseigne que chacun de ces points de rencontre possède une énergie spirituelle qui lui est propre et qui nous offre une opportunité unique d’élévation.

Il y écrit en effet : "Chacune des fêtes juives apporte avec elle un cadeau spirituel qui nous inspire durant toute l’année.
Ce "cadeau" est l’essence propre de la fête.

Nous pouvons déduire l’essence de la fête de Soukkot du texte de la prière instituée par nos Sages : zman sim’haténou, le temps de notre joie…
[De même,] Pessa’h est appelé zman ‘hérouténou, le temps de notre liberté, Chavouot est appelé zman matan toraténou, le temps du don de notre Torah.
Ces appellations reflètent l’essence de la fête."

-> Le Rav Chimchon Raphaël Hirch (dans son livre horèb) nomma les fêtes : édot, "témoignages", car elles témoignent de la nature de l’énergie spirituelle propre à chacune d’entre elles.

Il y indiqua aussi le message central et le lien entre les fêtes juives :

-> Shabbat = Le but de la vie
-> Pessa’h = La création physique du peuple juif et l’accomplissement de son destin et de son devoir à travers les générations.
-> Chavouot = La création spirituelle du peuple juif et l’origine Divine des enseignements et des traditions juives.
-> Roch Hachana et Yom Kippour = L’examen de la vie
-> Souccot = La survie physique du peuple juif en Terre d’Israël et la reconnaissance de la protection spéciale de D.
-> Chemini Atsérèt = La survie spirituelle du peuple juif en Terre d’Israël et la garde de la Torah par D.
-> Pourim = La survie physique du peuple juif en exil et la proclamation de notre foi en la protection cachée de D. du peuple juif.
-> ‘Hanouka = La survie spirituelle du peuple juif en exil et la proclamation de notre foi en la protection de D. de l’esprit d’Israël.

 

Source (b"h) : compilation personnelle issue d'un texte de Moshé Leib

"Si quelqu'un te dit : "J'ai essayé, mais je n'ai pas réussi", ne le crois pas."
[guémara Méguila 6b]

L'un des maîtres 'hassiques expliquait ce verset de la façon suivante :
"Ne crois pas" signifie : "n'accepte pas l'idée d'échec car, même si l'objectif fixé n'est pas atteint, le seul fait d'avoir essayé constitue en lui-même un immense succès."

Les gens sont souvent très critiques envers eux-mêmes lorsqu'ils ne parviennent pas à atteindre un objectif défini (c'est une stratégie du yétser ara afin de démotiver une personne, le paralysant et l'empêchant ainsi d'agir pour le bien).

Nos Sages nous disent : "Il ne t'appartient pas de finir le travail, mais tu n'es pourtant pas libre de t'en désister" (Pirké Avot 2,21).

==> Nous avons pour seule tâche de tout mettre en oeuvre pour réaliser notre objectif.
Cet effort constitue notre réussite, l'issue finale se trouve entre les mains de D.

 

Source (b"h) : issu d'un dvar Torah du rav Avraham Twerski