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"Une bonne pensée n'est jamais perdue"
[Zohar - Térouma 150b]

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=> Nous ne devons jamais cesser d'avoir une bonne intention, d'aimer Hachem, d'aspirer à ce qu'Hachem nous permettre d'accomplir davantage Sa volonté, ...
Contrairement à ce qu'on pourrait penser (c'est qu'une simple pensée), toute bonne pensée a un impact considérable et éternel.

Les mitsvot = le plaisir de passer d’une réalité matérielle à spirituelle

+ Les mitsvot = le plaisir de passer d'une réalité matérielle à spirituelle :

-> Le plaisir que nous procure ce monde physique ne provient pas de la matérialité elle-même, mais de l'étincelle de spiritualité qui l'habite.
Alors que les gens ont tendance à avoir l'impression que la matérialité est agréable, c'est le contraire qui est vrai. La matérialité interfère avec le plaisir. Moins il y a de matérialité, plus il y a de plaisir.
Si c'est le cas, la façon d'obtenir plus de plaisir de tout ce qui est physique/matériel est d'élever la matérialité et de la transformer en quelque chose de spirituel.
Lorsque l'on fait cela, la matérialité n'interfère pas avec le plaisir, mais devient plutôt un canal pour celui-ci. Tel est le secret du plaisir.
Hachem est le plaisir [ultime], et plus Il est présent, plus l'expérience sera agréable.

Comment transformer la matérialité en spiritualité?
La Torah est le livre d'instructions pour transformer ce monde physique en quelque chose de spirituel.

En se rapportant au monde matériel conformément aux instructions de la Torah, nous rendons le monde matériel spirituel.
Faire des bénédictions sur la nourriture, par exemple, transforme la nourriture d'un objet physique en un récipient de spiritualité et augmente par conséquent le plaisir que l'on éprouve à la manger.
Manger de la nourriture le Shabbat, ou conformément aux halakhot de casherout, élève la nourriture physique, la transformant en un objet de spiritualité et de plaisir.
Les mitsvot sont les moyens d'accroître le plaisir dans ce monde, et une vie de Torah est incroyablement agréable.

Que se passe-t-il si l'on n'éprouve pas de plaisir à accomplir les mitsvot? Comment expliquer cela?
Si l'on n'éprouve pas de plaisir à réaliser les mitsvot, la raison en est que notre propre réalité physique, notre corps, s'y oppose.

Il y a deux façons d'aborder la avodat Hachem : l'une est que la Torah est ce que nous gardons. L'autre est que la Torah est ce que nous sommes.

Lorsque la Torah est ce que nous gardons, nous la suivons parce qu'elle est importante pour nous, mais il s'agit essentiellement de règles, une succession d'obligations.
C'est un système extérieur à nous-mêmes autour duquel nous construisons notre vie.

Cependant, il existe une autre façon d'aborder la Torah, qui considère que la Torah n'est pas une question de règles, mais qu'elle permet d'établir un lien avec Hachem.
À ce niveau, la Torah n'est pas ce que nous faisons ou ce autour de quoi nous construisons notre vie, c'est ce que nous sommes.
Dans cette approche, la Torah est la vie elle-même, et non pas simplement une valeur dans notre vie.
Enfreindre la halakha, c'est nous enfreindre nous-mêmes, puisqu'elle est l'essence même de notre être. Et observer la Torah, c'est vivre vraiment la vie, puisque notre vie même est Torah.

La véritable avodat Hachem ne consiste pas à "garder" (observer) la Torah. Il s'agit d' "être" la Torah.
En fait, c'était exactement la mida de Moché Rabbénou. La Torah dit que Moché était un "anav mikol adam" (le plus humble des hommes - Béaaloté'ha 12,3).
C'est précisément parce qu'il n'était pas rempli de lui-même qu'il pouvait devenir saturé de Torah (de spiritualité).
Moché dit à Hachem : "Mi ano'hi" (qui suis-je?) et Hachem répond : "Eyé im'ha" (Je serai avec toi).
C'est précisément parce que Moché a dit " mi ano'hi " qu'Hachem a pu " être avec " lui.
Moché était le paradigme du serviteur d'Hachem, car il n'y avait rien d'autre pour lui que la Torah.
La véritable avodat Hachem ne consiste pas à "garder" la Torah, mais à "être" la Torah elle-même.

Pour ressentir le plaisir des mitsvot, nous ne pouvons pas nous contenter d'observer la Torah, notre corps nous en empêcherait. Si nous voulons ressentir le plaisir de la Torah, nous devons devenir la Torah, c'est-à-dire permettre à la Torah de nous changer et de nous modeler.
Plus nous devenons ce qu'est la Torah, plus nous ressentirons le plaisir des mitsvot que nous accomplissons.
Mais si la Torah reste seulement ce que nous faisons, et que ce que nous sommes reste essentiellement le même, nous n'éprouverons que peu de plaisir, car notre corps nous en empêchera.
Plus nous changeons en observant les mitsvot, plus les mitsvot nous procurent du plaisir.

Hachem est la source de tout plaisir. Si nous nous saturons de Torah (et de ses mitsvot), nous nous saturons de Son essence, et nous aurons du plaisir même si nous souffrons.
La vie est plus agréable lorsque notre vie est Hachem.

Dans ces conditions, les périodes difficiles de notre vie sont en fait celles qui offrent le plus de possibilités de plaisir. Puisque le plaisir vient du fait de modeler notre corps à la Torah, plus l'effort pour garder la Torah (et ses mitsvot) est grand, plus la Torah nous change, et plus nous éprouvons de plaisir.
[ Hachem nous a donnés des mitsvot par le biais desquelles nous façonnons une nouvelle réalité de nous-même plus spirituelle, les mitsvot nous permettent de faire ce lien entre le matériel et le spirituel, et d'ainsi se connecter le plus possible avec Hachem, ce qui provoque la plus grande joie possible. ]

[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Chémot 5702 (1942) ]

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-> Par essence, tous les plaisirs de ce monde proviennent d'Hachem Lui-même, et par conséquent, s'engager dans le plaisir physique (de ce monde) à travers la ligne directrice de la Torah fournit le plus grand accès au plaisir et les plus hauts niveaux de plaisir dans ce monde.
[ rabbi de Piaseczno - dans son Déré'h haMélé'h - Shavouot 5685]

-> "Il est impossible d'obtenir le plaisir des plaisirs supérieurs (noam el'yon) sans monter de niveau (chéyél'hou mé'hayil el 'hayil) ... parce que le plaisir principal est de révéler la sainteté, et toute personne qui court après le plaisir et le désir dans ce monde est seulement [due au fait que] son âme n'a pas ressenti le plaisir de révéler la sainteté et qu'il (le plaisir) est vide".
[ rabbi de Piaseczno - dans son Déré'h haMélé'h - Shouva 5690]

-> L'idée est que l'observance idéale de la Torah ne consiste pas simplement à respecter les mitsvot (Hachem n'ayant besoin de rien!), mais plutôt à devenir après chaque mitsva une personne davantage élevée spirituellement.

"Vous serez pour Moi un royaume de prêtres (cohanim) et une nation sainte" (Yitro 19,6).
Le rabbi de Piaseczno fait référence au midrach (voir Tana déBé Eliyahou Zouta - chap.4), qui souligne que la directive d'Hachem "tiyou li" (litt. soyez pour moi) ne concerne pas l'action mais l'essence, dans le sens où la Torah n'est pas destinée à être un simple code de conduite, mais plutôt elle permet de développer une personne.

[Hachem nous a créé avec des ressources à notre naissance, mais durant toute notre vie, par le biais d'une vie selon la Torah, on devient un être totalement différent, on va tendre davantage vers la spiritualité (nous n'aurons pleinement conscience de ce que nous sommes devenus par une vie juive, qu'après notre mort, où le matériel ne limitera plus notre perception du spirituel). ]

L’humilité face à l’infinité de la Torah

+ L'humilité face à l'infinité de la Torah :

-> Le juste qui sert D. doit savoir que chaque fois qu'il saisit un concept Divin, il existe un concept plus élevé et plus raffiné qu'il ne comprend pas encore.
De plus, même le concept qu'il comprend n'est pas entièrement compris par lui. Il doit se rendre compte qu'il lui manque encore quelque chose, quelque chose qu'il n'a pas encore compris.
Lorsqu'il atteint enfin cette compréhension, il se rend compte qu'il doit encore approfondir sa compréhension. Ce processus est sans fin.
Ce qu'il comprend n'est pas encore complet, et il reste un niveau supérieur à atteindre qui lui échappe encore. Il doit savoir qu'il n'a jamais atteint la perfection, comme l'affirme Eliyahou haNavi dans le Tikouné Zohar (89) : "Il n'y a personne qui Te connaisse du tout."
C'est la façon idéale de servir Hachem, en étant toujours conscient que l'on n'a pas encore atteint la perfection, et en désirant ardemment atteindre un niveau plus élevé.

J'ai entendu une idée similaire exprimée par rabbi Yé'hiel Michel de Zlotchov. Il a expliqué le verset suivant "Une chose que je demande à D., c'est que je recherche ... l'agrément de D." (Téhilim 27,4), comme suit : "Je demande continuellement de pouvoir réaliser qu'il y a toujours un niveau supérieur, plus élevé que le précédent, et de rechercher continuellement l'agrément d'Hachem, c'est-à-dire d'atteindre le niveau supérieur suivant. Lorsque je l'aurai atteint, je demanderai encore, car il n'y a pas de fin."

C'est ainsi que les justes progressent constamment dans leur service divin.
Ils se voient toujours comme n'étant pas tout à fait entiers. À chaque instant, les justes sont pleinement conscients de leurs déficiences, du niveau qui les dépasse, qui est hors de leur portée. Ils sont convaincus qu'avec l'aide de D., ils parviendront à connaître le chemin supérieur de la vie et à percevoir ce qui leur manque actuellement.

De même, on peut expliquer la déclaration du roi David : "Ouvrez-moi les portes de la justice, j'y entrerai et je rendrai grâce à Hachem. C'est la porte de D., les justes y entreront" (Téhilim 118,19-20).
Le roi David demande à D. que les "portes de la justice" (chaaré tsédek) lui soient ouvertes, qu'il soit toujours conscient de ce qui se trouve au-delà de son niveau actuel. Il demande à D. de passer par les portes de la justice pour atteindre cette perception, et que lorsqu'il atteindra cette perception supérieure, il saurait ce qui lui manque encore et le demanderait également à D.

À ce propos, le roi David a dit : "Voici la porte de D. ; les justes y entreront" (zé achahar l'Hachem tsadikim yavoou vo). Car la prise de conscience que l'on n'a pas tout compris, que l'on ne sert jamais Hachem de manière parfaite, et que des concepts plus élevés que celui que l'on comprend actuellement subsistent à l'infini, c'est la porte de D. pour les justes. C'est le chemin des vrais justes, qui reconnaissent toujours que leur service et leur compréhension actuels de Dieu doivent être dépassés.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chémot 3,12]

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-> Plus une personne se sanctifie et se purifie, servant Hachem de manière intensive, plus elle se rend compte qu'elle n'a pas encore commencé à Le servir.
Si une personne pense qu'elle sert Hachem comme il le faut, cela indique qu'elle ne Le sert pas du tout.
Si elle le servait correctement, elle se rendrait compte qu'elle est éloignée de D.

C'est ce que signifie le verset "Ma sainteté est plus élevée que votre sainteté" (midrach Vayikra rabba 24,9 - sur Kédochim 19,2) = "Car en vous sanctifiant et en vous rendant saint, vous réalisez que Ma sainteté est encore plus élevée."
En effet, plus une personne se sanctifie, plus elle est consciente de la distance qui la sépare de D., et plus elle réalise qu'elle n'a pas encore commencé à se sanctifier et à Le servir.
[la sainteté d'Hachem (à nos yeux), et fonction de notre sainteté.
De même, plus une personne étudie la Torah, plus elle se rend compte de l'étendu du savoir et donc plus elle a conscience de ne rien savoir. ]

Cela peut également s'expliquer par la déclaration de nos Sages : "Le peuple juif augmente le pouvoir de la suite céleste" (midrach Eika rabba 1,33)
Plus le peuple juif se sanctifie, plus il ajoute de puissance et de sainteté.
C'est ce que signifie la déclaration du midrach citée plus haut, qui peut être lue littéralement comme suit : "Ma sainteté est plus élevée 'grâce' à votre sainteté" = "En vous sanctifiant, Ma sainteté s'élève et s'élève toujours plus haut".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Chémot 6,3]

Elokaï néchama … téhora hi

+ "Elokaï néchama ... téhora hi (elle est pure)"

-> L'âme est une forme de pure spiritualité. Elle est née sous le Trône de Gloire d'Hachem et est totalement bonne. Elle aspire à ne faire que la volonté d'Hachem, mais elle est amenée dans ce monde où elle entame une bataille de toute une vie avec le corps physique et animal qui ne recherche que la luxure et la matérialité.
Même la personne la plus racha peut encore dire dans ses bénédictions du matin : "Mon âme est pure" (téhora hi) ; c'est juste qu'elle est en train de perdre sa bataille contre son côté animal.

Cette belle pensée peut nous inciter à ne jamais perdre espoir. Aussi bas que nous soyons descendus, nous pouvons toujours faire téchouva et remonter, car notre âme n'a pas changé d'un iota.
Elle est toujours aussi pure et ne désire que la pureté et la bonté qu'elle a connues lorsqu'elle était à côté du Trône d'Hachem.

La crainte d’Hachem

+ La force de la crainte entraîne de s'annuler complétement devant ce que l'on craint, par peur.
Lorsqu'un homme fait grandir en lui la crainte d'Hachem en permanence, il s'annule devant Hachem qui est la Source de vie.
Par sa crainte, il proclame qu'il est "une simple conséquence" et que tout dépend d'Hachem qui est "la vraie cause" [de tous les éléments de sa vie] ...

Lorsque l'homme craint et qu'il se fait une simple conséquence devant la cause absolue qui est Hachem, il profite de la force et du maintien d'Hachem.
En effet, puisqu'il perçoit qui est le vrai Tronc, qui est l'Arbre de vie et que lui n'est qu'une "simple branche" il profite alors du maintien et de la vie qui sont le propre d'Hachem : Roi vivant et dont le maintien est éternel.

Plus un homme s'annule et proclame que tout lui vient d'Hachem, plus il sera protégé de tous les dangers et sera en permanence surveillé par les ailes de la Présence Divine ...
[Inversement, lorsqu'un homme s'annule devant des détails ou des événements de ce monde-ci, par peur, alors cette crainte l'endommage et le fait dépendre de paramètres matériels ; l'angoisse le trouble et le rend dépendant de la matière, qui est temporaire, ce qui raccourcit sa propre vie.]

Celui qui parvient à posséder la crainte est l'homme qui s'annule, par peur devant Hachem, et qui annule même toute autre chose à part Hachem, pour ne craindre que Lui.
Lorsque l'homme arrive à un tel état d'annulation, comment pourrait-il considérer sa propre crainte comme un grande chose alors qu'au contraire, il vient de s'annuler lui-même devant Hachem ...
[ - le 'Hovot haLévavot dit que lorsque l'on se met à craindre d'autres choses qu'Hachem, il est alors évident que ces nouvelles craintes nous font oublier Hachem.
La crainte d'Hachem doit être si intense, qu'elle nous remplit de la tête aux pieds, et qu'elle nous fait tout oublier au profit de ce que l'on craint.
- "Le juste vivra grâce à sa émouna" ('Habakouk 2,4) = selon le Chem miChmouël, l'essentiel de la émouna est d'annuler sa propre volonté devant celle d'Hachem. Dès lors, l'homme n'aura plus tendance à s'irriter de la manière dont le Créateur conduit le monde, même si elle lui semble parfois sévère, car en réalité elle n'est que bonté et bénédiction.
- "Hachem est mon berger, je ne manque de rien" (Téhilim 23,1)
Selon le rabbi ‘Haïm de Volozhin (Roua’h ‘Haïm – Avot 2,4), le roi David affirme que l’on doit savoir que toute situation dans laquelle on se trouve est parfaite, que tout est pour le mieux, puisque étant la volonté de Hachem.
Celui qui apprend à reconnaître qu’il n’est qu’un mouton très fragile, accepte avec confiance et sérénité les directives du Berger (Hachem).]

Il faut savoir que l'accès à la crainte vient notamment par la force de l'amour, car seul celui qui aime peut espérer s'approcher d'Hachem et réaliser Sa volonté au maximum, s'annuler totalement devant l'autre, espérer Sa proximité en permanence et se faire dépendre de Lui.

[Maharal de Prague - Nétivot Olam]

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-> "La conclusion de tout chose : tout est su et crains D." (Kohélet 12,13)
b'h, voir l'enseignement du rav El'hanan Wasserman : https://todahm.com/2021/11/07/le-prealable-a-la-torah-la-crainte-du-ciel

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2021/12/12/33916

"Si quelqu'un connait la Torah mais n'a pas de crainte d'Hachem (yirat chamayim), alors il est semblable à un talit katan sans tsitsit qui y sont attachés."
[rabbi Yossef Its'hak de Loubavitch]

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-> Dans le "barou'h chéamar", nous disons : "barou'h méchalem cha'har tov liré'av" (Béni soit Celui qui donne une bonne récompense à ceux qui Le craignent).

Le rav Elimélé'h Biderman explique :
Par analogie, cela ressemble à une yéchiva (grande école/université) qui veut attirer un excellent enseignant.
Ils vont faire la publicité du fait qu'ils offrent le double du salaire normal, afin d'encourager les meilleurs à venir les rejoindre.
De même, Hachem nous dit qu'il y a une "bonne récompense" (cha'har tov) pour la crainte du Ciel, afin que les personnes sages puissent profiter de cette offre alléchante.

La crainte d'Hachem n'est pas une chose facile, nous devons surmonter notre crainte du regard des autres, notre attirance vers nos désirs, vers les plaisirs de ce monde, ...
C'est pour cela que nous devons considérer la récompense, le bien qu'il en découlera, afin de nous renforcer à investir toutes nos forces pour suivre le chemin de la crainte d'Hachem.

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-> issu du 2e divré Torah : https://todahm.com/2019/01/12/8059-2

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-> "J'effacerai le souvenir de Amalek" (17,14)

=> Pourquoi la Torah est-elle aussi radicale concernant Amalek?
Le peuple Juif a plusieurs ennemis, mais c'est uniquement Amalek qui a eu ce traitement aussi catégorique de devoir complètement être effacé!

Amalek est décrit dans la Torah par les termes : "Il ne craint pas Hachem".
Bien que chaque ennemi d'Israël ne craint pas Hachem, si la Torah spécifie Amalek, c'est que lui n'a aucune trace de crainte d'Hachem.
De plus, l'essentiel de la vitalité de l'homme réside dans le fait qu'il a un quelconque lien avec la crainte d'Hachem. C'est ce lien qui le fait exister et qui lui permet de vivre.

=> Amalek, qui n'a aucun rapport avec la crainte d'Hachem, il lui manque donc l'essentiel de ce qui fait subsister un individu. Il n'a donc pas de pérennité, ni de possibilité d'un quelconque devenir. Il est donc condamné à disparaître et à être effacé.
[Maar'hé Lev]

"Ne diminue à tes yeux aucune des bonnes actions que tu fais pour Hachem, que ce soit un mot ou un regard, car ce qui est minime pour toi est considérable pour Lui"

['Hovot haLévavot - Chaar 'Hechbon haNéfech - chap.5]

Aimez la vérité et la droiture et attachez-vous à elles, car par elles vous réussirez.
Que la vérité et la droiture vous soient agréables même quand vous avez l’impression d’y perdre, plus que le mensonge et l’artifice auxquels vous avez l’impression de gagner.
Sachez que la vérité et la droiture sont les joyaux de l’âme, et qu’elles donnent au corps la force, l’assurance et l’éternité.

[Rambam - dans un lettre à sa famille]

Etre humble = transformer la Rigueur en Miséricorde

"Les sacrifices à D. (ziv'hé Elohim) d'un esprit brisé, d'un cœur brisé ... tu ne dédaignes point" (Téhilim 51,19)

-> Le Nom d'Hachem : Elohim (אלהים) représente la Rigueur et la justice Divine, et il a une guématria de 86.
Grâce à l'humilité, lorsque l'homme a le cœur brisé, alors il va briser cela en deux, ce qui donne 43, soit la guématria de : Hachem est bon! (tov Hachem - טוב יהוה), comme dans le Téhilim (145,9) : "Hachem est bon pour tous, Sa pitié s'étend à toutes Ses Créatures".

Hachem (יהוה) est le Nom Divin lié à la miséricorde complète.
Ainsi, par le fait d'avoir un cœur brisé [d'humilité face à Hachem], nous pouvons adoucir la rigueur de la justice Divine et l'inverser en bonté et en miséricorde.

[rabbi Tsvi Hirsch de Zidichov]

Un être vivant c’est celui qui vit dans le présent

+ Un être vivant c'est celui qui vit dans le présent :

-> Le yétser ara principal est celui qui nous pousse au désespoir après une faute.
D'ailleurs, le mot "avéra" (faute - עבירה) a pour racine : "avar" (le passé - עבר), car après qu'on ait fauté le yétser ara nous pousse à penser à cette faute passée, ce qui génère en nous du désespoir.
[Yessod véChorech haAvoda]

[selon le rav Akiva Tatz, la joie est le sentiment de faire ce qu’on doit faire (la volonté de l’âme et nos actions sont similaires). Ainsi, toute faute provoque un sentiment de mal-être (plus ou moins fort), qui peut inciter à la téchouva, mais le yétser ara l'utilise pour nous dévaloriser à nos yeux, pour nous décourager de faire de belles choses car nous sommes qu'un bon un rien, ...
Selon nos Sages lorsque nous faisons une téchouva par amour, nos fautes se transforment en mérites, ainsi le "passé" (עבר), ne doit plus être une source de désespoir au contraire!
Le yétser ara veut nous faire oublier que la téchouva prend quelques secondes, quelques paroles sincères, et alors : "Une personne qui a fait téchouva est aimée et chérie par D., comme si elle n’avait rien transgressé" (Rambam - Hilkhot Téchouva 7,4). ]

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-> "Ne sois pas un racha à tes yeux" (al té'i racha bifné atsmé'ha - Pirké Avot 2,13)

Le 'Hafets 'Haïm disait que l'interdit de lachon ara s'applique également envers nous même!

-> Rachi ('Houkat 19,2) écrit à propos de la vache rousse : Étant donné que le Satan et les peuples du monde se sont moqués d’Israël en disant : "Qu’est-ce que cette mitsva et quel en est le motif?", le texte emploie ici le terme 'houka ("statut"), destiné à marquer que "c’est un décret émanant de Moi que tu n’as pas le droit de critiquer".

Le rabbi Yéhochoua Alt dit qu'en réalité le Satan et les nations du monde voulaient nous faire penser au Veau d'or, puisque la vache rousse vient en réparation de cela, et ainsi bien nous rappeler à quel point nous sommes tombés d'un niveau si sublime au mont Sinaï (don de la Torah) à une faute si grave le Veau d'or.
Le but étaient d'entraîner du désespoir aux juifs.

La réponse de Hachem est : "tu n’as pas le droit de critiquer" = une fois que tu as fait téchouva, alors nous ne devons plus y penser, mais plutôt aller de l'avant et s'améliorer.

Dans la prière d'Arvit, nous disons : "Retire le Satan de devant nous et de derrière nous" (véasser aSatan milfanénou ouméa’harénou).
En effet, "de devant nous" = c'est le yétser ara qui nous pousse à fauter, "et de derrière nous" = c'est celui qui après la faute nous pousse à penser à quel point nous sommes nuls de chez nul d'avoir pu fautés.
[ainsi à Arvit, nous prions Hachem de ne pas en venir à désespérer en songeant à notre bassesse après avoir trébuché. ]

-> Nos Sages nous disent que le 2e est le pire car il va refroidir notre feu d'agir spirituellement, et il va nous pousser à fauter (si je suis un mauvais alors c'est normal si je fais des actions mauvaises!)

En ce sens, le le Sabba de Novardok dit : "Il y a pire que le mal véhiculé par le péché, il y a la perte de confiance liée à notre échec!".

De même, le désespoir amène une tristesse, et le rabbi Aharon de Karlin affirme : "La tristesse n’est pas une avéra en soi, mais elle peut mener l’homme à des extrémités auxquelles aucune faute ne pourrait mener!"

-> Après que les juifs aient fauté avec le Veau d'or, Moché a prié pendant 40 jours afin qu'ils soient pardonnés.
Selon la Torah (Ekev 9,19), Moché a prié car : "ki yaguorti mipéné aaf" (car j'étais terrifié par la colère).
Le rabbi Moché de Korbin explique que Moché était terrifié (ki yaguorti) de "mipéné aaf" = de voir que le nez (aaf) des juifs allait se rabaisser suite à leur honte qui a suivi la faute.
Pour Moché c'était le problème principal (plus que la faute du Veau d'or en elle-même), car s'ils se sentaient déprimés alors cet état pouvait mener à de très nombreuses fautes.

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-> "Un feu permanent sera entretenu sur l'autel (mizbéa'h) il ne devra point s'éteindre" (Tsav 6,6)
Le Divré 'Haïm explique : il doit toujours y avoir un feu (de joie, d'enthousiaste, de fierté d'être juif) dans notre cœur pour servir Hachem, et même lorsque nous fautons ce feu ne doit jamais être éteint.
[la avodat Hachem (service Divin) est symbolisée par l'autel]

-> Se sentir indigne de servir Hachem est pire que l'arrogance
[Beit Israël]

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-> "Louer Hachem avec ce que l’on a à l’instant présent" (azaméra léLoaï béodi - Téhilim 16,2).
C’est-à-dire qu’il faut servir Hachem au mieux, quel que soient son passif et ses fautes antérieures.

-> Le Gaon de Vilna dit que la qualité de se satisfaire de ce que l'on a (histapkout) est supérieure au niveau d'avoir de la confiance en Hachem (bita'hon).
Mais, il y a une qualité qui les surpasse toutes, c'est la mida de "kol".
Au niveau matériel, il s'agit du fait d'être heureux de son sort (saméa'h bé'helko), c'est-à-dire être persuadé que l'on a absolument tout ce qu'il nous faut (D. me comble), et que l'on ne désire pas plus (sinon Hachem nous l'aurait déjà octroyé).
Avraham est appelé : "tamim" (parfait - Béréchit 17,1), car la véritable perfection ne peut être atteindre que lorsque l'on maîtrise la midda de "kol".
[Rav Aharon Kotler - Michnat Rabbi Aharon - sur 'Hayé Sarah 24,1]

[même au niveau spirituel, certes on doit avoir une ambition spirituelle sans limite (faire de notre mieux et prier à l'aide Hachem pour le plus possible se développer spirituellement), mais on doit aussi accepter les capacités dont Hachem nous a octroyées ("heureux de son sort"), et ne pas être dans un état de tristesse de ne pas avoir celles d'autrui.
En effet, on peut en venir à penser que notre service Divin ne vaut rien puisqu'autrui le fait infiniment mieux que moi. Mais aux yeux d'Hachem ce qui compte c'est l'exploitation de mes capacités personnelles, et si je les exploite plus qu'autrui, alors bien qu'extérieurement il fait davantage, en réalité ce que je fais à plus de valeur aux yeux d'Hachem.
Ainsi, on ne doit pas désespérer mais être sincère avec soi-même en s'investissant de notre mieux pour papa Hachem.  (qu'est-ce que je peux faire actuellement)]

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-> Toutes les pensées concernant le passé, au sujet de la spiritualité ou de la matérialité, qui ne portent pas d'importance pour le futur proviennent du Chariot d'impureté (merkava hatméa).
[Gaon de Vilna]

Selon le rav Elimélé'h Biderman, si une chose passée peut aider notre futur alors nous pouvons prendre occasionnellement un temps pour penser à elle. Mais si notre passé n'amènera rien de positif, alors il faut autant que possible l'oublier, et avancer plus loin dans notre service d'Hachem.

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-> Le rav Shlomo Wolbe (Igrot Ouksavim 1,24) écrit :
Souvent nous en sommes vainqueurs, mais parfois le yétser nous vainc.
Lorsque cela arrive malheureusement, il ne faut pas y penser et y prêter attention!
Nous devons bannir toutes les pensées à propos de ce qui s'est passé, et tout particulièrement les sentiments de détresse.
En effet, c'est l'objectif principal du yétser ara : faire tomber une personne et développer en elle le désespoir.

Ne le laissons pas nous vaincre! Continuons à ... [agir] dans la joie, comme si rien ne s'était passé ...
De plus, il faut oublier ce que nous avons vu dans les livres à propos des punitions et des difficultés à faire téchouva suite à une faute ...
Cependant, il est difficile d'être habitué à ne pas prêter attention, car les pensées de remords, d'angoisse, de désespoir se réveillent constamment en nous.

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-> Le Chla haKadoch écrit :
"Ceux qui sont stricts et affirment qu'ils n'y a pas réparation à une faute ... ce sont ceux qui poussent à augmenter les fautes parmi nous et ils entraînent les gens à s'éloigner de Hachem. En effet, lorsque le fauteur entend qu'il n'y a pas de téchouva possible pour sa faute, alors il va abandonner toute tentative de s'améliorer.
Ces personnes strictes font que la Présence Divine part en exil, et au lieu d'être appelé des : 'hassidim (les pieux) ils doivent être appelés les : 'hassérim (les manquants), et leur punition sera très sévère."

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-> Si vous êtes tristes concernant des sujets de spiritualité ... dites vous : "Ce n'est pas le bon moment" ... Car on doit avoir un temps bien déterminé, où l'on peut avoir l'esprit posé (yichouv hadaat), où l'on pense à la grandeur d'Hachem devant qui nous avons fauté, faisant que notre cœur en devienne brisé et amer.

Et alors immédiatement après ces moments [fixés] où on a son cœur brisé, nous devons entièrement retirer la tristesse de notre cœur, et croire d'une émouna totale que Hachem nous a pardonné car Hachem est plein de pardaon (rav lisloa'h).
C'est la réelle joie en Hachem qui suit la tristesse."

-> Il n’y a pas de "maintenant" si ce n’est pour un langage de téchouva
[midrach Béréchit rabba 21,6 – en véata ella lachon téchouva]

Selon le Tiféret Shlomo (Vayé'hi), la téchouva ce n'est pas se morfondre sur notre passé, mais plutôt faire de notre présent quelque chose de meilleur.

b'h, également à ce sujet : https://todahm.com/2019/04/16/8855-2

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-> La première chose sur laquelle nous devons prier, est d'oublier toutes les bêtises que nous avons faites dans le passé.
[Beit Aharon de Karlin]

[nos erreurs passées de la vie ne doivent pas venir entraver notre capacité actuelle à grandir positivement]

-> Penser à une faute après l'avoir commise est encore plus grave que la faute elle-même.
Comme l'affirme la guémara (Yoma 29a) : "penser à une faute est plus grave que la faute" (הרהורי עבירה קשו מעבירה).
['Hazon Ich]

[une fois qu'on a fait une téchouva sincère dessus, elle est effacée, elle est extérieure à nous, et il faut aller de l'avant!]

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-> Le passé c'est des rêves, le futur de l'imaginaire, et le présent des épreuves.
[...]
Le passé est un rabbi (car on peut y apprendre, et s'améliorer pour la suite), le futur est un étudiant (car il permet de créer de la grandeur), et le présent est notre ami."
[...]

La guémara ('Houlin 89a) enseigne : "Le monde ne se maintient que grâce à celui qui garde la bouche fermée lors d’une dispute"
On peut également l'expliquer en référence à une personne qui va rester silencieuse lorsqu'elle a une dispute avec elle-même.
En effet, les gens se font souvent de la peine à eux-mêmes, leur conscience les raillant souvent : "Comment as-tu pu réaliser une erreur si stupide? Pourquoi n'as-tu pas fait plus attention?"

On doit s'habituer à "fermer sa bouche" à ces pensées déprimantes et non productives.
Par ce mérite, notre monde, et le monde entier, se maintient.
[rav Gadel Eisner]

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-> Le Téhilim (30,6) est : "ki réga béapo 'haïm birtsono".

Le Beit Aharon de Stolin explique que lorsqu'on se focalise uniquement sur "ki réga" (car un seul instant) = sur ce moment [actuel], il n'a pas à s'inquiéter sur le futur, et il ne se morfond pas à propos du passé, et c'est ainsi que "'haïm birtsono" (une vie dans Sa bonté) = il vit une bonne vie spirituelle et matérielle.

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-> Le rabbi Yé'hezkel de Kouzmir enseigne que le yétser ara ressemble à quelqu'un qui va payer un enfant pour prendre un petit article d'une boutique et ensuite partir en courant.
Le propriétaire va alors partir à la poursuite de l'enfant, et pendant ce temps la personne va rentrer dans le magasin prendre tranquillement tout l'argent.
Le rabbi de Kouzmir dit que le yétser fait de même nous poussant à faire une petite faute, qui va beaucoup nous préoccuper.
Ensuite on va se réprimander : "Pourquoi n'ai-je pas été plus prudent? Pourquoi ai-je fauté?"
C'est précisément ce que veut le yétser ara : que nous ayons des sentiments de déprime, de découragement, car alors il peut nous voler tellement plus.

Nos Sages enseignent : "Le yétser ara ne veut pas tant que nous fautions, mais il désire plutôt la tristesse qui suit la faute".

-> "Le tsadik tombe 7 fois, et se relève ; mais les réchaïm sont effondrés par le malheur" (Michlé 24,16)
Tout être humain par définition tombe. Par contre, nous devons être vigilants après la faute a ne pas être "effondrés par le malheur", mais plutôt à se relever émotionnellement, à aller de l'avant dans la joie.
Certes nous devons faire téchouva, tout faire pour apprendre de nos erreurs passées, mais il faut repousser les pensées négatives, déprimantes, liées à des actions que nous avons pu faire.
Le yétser ara souhaite plus que tout nous faire perdre notre ambition, nos désirs de grandeur dans la spiritualité, en se basant sur nos fautes, nos échecs pour baisser notre valeur à nos yeux.
Il faut se gonfler le moral, viser des hauteurs spirituelles, plutôt que de rester quasi statique dans la boue du yétser ara.
[le tsadik et le racha tombent tous les deux, la différence entre eux réside dans la capacité à se relever pour aller de nouveau de l'avant!]

Le rav Elimélé'h Biderman dit que lorsque nous avons des remords et que nous sommes déçus de nos échecs et de nos fautes, c'est souvent le yétser ara qui cause cela.

Selon le Arizal, avant de dormir nous devons revoir nos actions du jour et nous repentir de nos fautes.
Le Arizal enseigne qu'il en est de même la veille de Shabbath (revoir toute sa semaine), la veille de Roch' Hodech (revoir ses actes du mois).
Ce sont des moments définis pour effectuer une introspection, faire téchouva et regretter nos erreurs.
Mais nous ne devons pas nous répéter constamment nos fautes, car cela amène sur nous du désespoir.
Et même pendant ces moments précis d'introspection, nous devons être vigilants à penser d'une façon qui ne va pas générer de désespoir, mais plutôt d'une manière qui va nous stimuler à s'améliorer.

[il ne faut pas que nos chutes deviennent une justification pour ne plus agir avec ambition.
De plus, le yétser ara peut vouloir que nous cultivons des sentiments de déprime, sous couvert de faire une plus belle téchouva. Plutôt que de se dire je fais téchouva de tout mon cœur, et ensuite je vais de l'avant avec une belle page blanche. Il va nous faire constamment revenir dessus.]

-> Le 'Hafets 'Haïm rapporte qu'une personne vendait des pommes dans un marché.
Un jour, quelqu'un lui a renversé toute ses pommes par terre, et alors plein de gens du marché en ont profité pour lui prendre ses pommes.
Alors que la vendeuse se lamentait, on lui a dit : "De même qu'on te prend tes pommes, attrape toi aussi ce que tu peux".
Le 'Hafets 'Haïm enseigne qu'après que nous soyons tombés dans la faute, ce n'est pas le moment de se lamenter, de pleurer. Mais à la place, nous devons attraper tout le bien que nous pouvons obtenir, et l'utiliser pour aller de l'avant.

[dans la vie, il y a des hauts et des bas.
Lorsque nous sommes en bas, il faut regarder vers le haut (se valoriser, voir grand)], et s'appuyer sur toute cette positivité pour s'élancer vers le haut.
Lorsque nous sommes en haut, il faut capitaliser de ces bons sentiments pour alimenter nos moments plus difficiles, et ne jamais oublier que tout ne provient que grâce à Hachem.]

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-> Ce sont justement les descentes et les difficultés que l'homme rencontre dans son Service d'Hachem qui peuvent le faire se construire spirituellement.
C'est parce qu'il tombe que quand il se relèvera, il s'élèvera encore plus. Toutes les chutes qu'il pourra rencontrer ont la capacité d'être justement des moyens de le rapprocher davantage. Encore faut-il se renforcer et ne pas en désespérer.
[rabbi Tsadok Hacohen de Lublin - le Pri Tsadik]

-> Ceci est la signification de : "Le juste (tsadik) tombe 7 fois, et se relève" (Michlé 24,16) = c'est ses chutes (défaillances) qui lui permettent d'atteindre des niveaux toujours plus élevés.
[Méor Enayim - Vayétsé]

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+ Le passé peut nous décevoir, le futur peut nous inquiéter, mais nous sommes actuellement en vie et nous devons en faire le maximum.

Les morts ont un futur, car ils bénéficieront de la résurrection des morts.
Ils ont également un passé : la vie qu'ils ont pu vivre dans ce monde. Cependant, ils n'ont pas de présent, puisque maintenant ils sont allongés passivement dans leur tombe.
En revanche, une personne vivante doit se focaliser sur le présent. Lorsque nous sommes déçus par notre passé, et inquiets de notre futur, nous sommes comme le mort, qui ne vit pas dans le présent, mais uniquement dans le passé et le futur.

Le Téhilim (115,17) est : "Les morts ne louent pas Hachem" (lo amétim yéalélou ka).
Cela signifie que ceux qui sont comme des morts, car ils se focalisent sur leur passé et leur futur, et pas sur leur présent, alors ils ne peuvent pas louer Hachem, car leur cœur est constamment rempli d'inquiétudes et de souffrances.

Le Téhilim continue : "et nous" (vaana'hnou) qui sommes concentrés sur le présent, alors "névaré'h ka" = nous sommes capables de louer Hachem pour toutes ses bontés.
[rav Elimélé'h Biderman]

[certes le passé et le présent sont utiles par moment pour sublimer notre présent, mais d'une manière générale il faut se laisser savourer et apprécier notre présent.
En effet, à trop être parasités par notre passé et notre futur, nous n'avons plus de présent, et nous ne vivons plus!]