Nous devons aimer nos parents plus que nous-même, et le monde entier sera considéré comme annulé lorsqu'il s'agira d'accomplir la volonté de son père ou de sa mère, et de les servir.
[Séfer 'Harédim 9,37-38 ; 'Hayé Adam 67,1]
-> Nous devons parler à nos parents avec calme, patience et crainte, comme si on parlait à un roi (Séfer 'Harédim 12,1).
A plus forte raison, on n'élèvera pas la voix en leur parlant (Pélé Yoets).
-> On est tenu de servir ses parents comme le font des serviteurs envers leur maître.
[Rama 240,4 ; ainsi que le Rambam michna Kidouchin 1,6]
-> Le midrach (rabba Nasso) rapporte que Naftali, le fils de Yaakov, respectait son père de façon parfaite.
Lorsque celui-ci lui demandait de lui rendre service en allant dans de nombreux endroits, il s'empressait de le faire en courant comme une gazelle ; et Naftali parlait toujours à son père en utilisant des paroles douces et d'apaisement agréables à entendre.
C'est le sens du verset : "Naftali est une biche qui s'élance et qui prononce des paroles agréables" (Vayé'hi 49,21).
-> Lorsque son père frappe à la porte, il faut dire : "oui, oui, j'arrive ...". De cette façon l'enfant aura déjà commencé la mitsva.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada guémara Kidouchin 31b]
-> Le Satan (yétser ara) cause notre négligence du respect des parents, car cette mitsva affaiblit sa force, et rapproche la guéoula.
[midrach - rapporté dans le Radak (Choftim 6,11)]
-> Le Pélé Yoets enseigne :
Il existe des mitsvot qui portent chance comme le fait d'être Sandak (prendre le bébé sur ses genoux lors d'une brit mila), d'ouvrir le Hékhal à la synagogue le soir de Yom Kippour, ...
Il ne s'agit pas même de mitsvot d'ordre rabbinique, et [pourtant] l'homme leur court après.
Pourtant, dès qu'il s'agit du respect des parents, qui est une mitsva de la Torah pour laquelle Hachem promet la longévité, l'homme hésite à faire un voyage d'une heure pour rendre visite à ses parents!"
[tous les matins au début de la la prière, nous citons : "Voici les [quelques] choses pour lesquels l'homme jouit des fruits dans ce monde, tandis que l'essentiel de la récompense lui est gardé pour le monde futur : le respect des parents ..."]
-> Il faut honorer ses parents avec le sourire (Choul'han Arou'h 240,4) afin de leur montrer et leur faire ressentir la joie que nous avons de les servir et de les honorer. Et que nous ne le faisons pas par obligation mais par amour.
Le Or'hot Tsadikim (chaar haSim'ha) rapporte que d'une manière générale, une mitsva accomplie avec joie donne droit à une récompense 100 fois plus grande que celle effectuée sans joie.
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-> Le Baal haTourim note sur le verset : "chacun donnera le rachat de sa personne" (Ki Tissa 30,12), que le terme : vénatnou (ונתנו - traduit ici par "donnera") se lit identiquement de droite à gauche et de gauche à droite, pour souligner que tout ce que l'homme donne à la tsédaka lui sera restitué, et qu'il ne perdra absolument rien.
Or, concernant le respect des parents, on retrouve un phénomène similaire, où les mots : "il amena (à manger) à son père (vayavé léaviv - וַיָּבֵא לְאָבִיו) " (Toldot 27,31) peuvent se lire de manière identique dans les 2 sens.
C'est une allusion évidente au fait que tout ce que l'on donne à ses parents nous revient ensuite.
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-> "Chacun craindra son père et sa mère" (Kédochim 19,3)
On raconte sur le Yessod VéChorech HaAvoda (Rabbi Alexander Ziskind de Horodna), qu’avant de faire toute mitsva, il disait 3 fois "lechem yi’houd" : pour la mitsva elle-même, pour honorer son père et pour honorer sa mère.
En effet, il est écrit dans le Zohar que chaque mitsva et bonne action que fait l’homme cause de la satisfaction et de l’honneur à ses parents dans le monde de Vérité [qui est éternel].
Dans le Zohar, il est dit à propos de la mitsva : "Respecte ton père et ta mère" (paracha Yitro) qu'accomplir les bonnes actions, c’est cela qui s’appelle respecter son père et sa mère.
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+ Respect des parents après leur mort :
-> Celui qui honore et nourrit son père et sa mère de leur vivant, et qui après leur décès s'efforce de leur donner de la satisfaction (na'hat roua'h) [par l'étude de la Torah et les bonnes actions], Hachem lui dit : "Viens voir ce que Je t'ai réservé dans les trésors célestes pour avoir honoré tes parents et leur avoir procuré du plaisir après leur mort"."
[Tana déBé Eliyahou - chap.26]
-> Le respect des parents après leur mort est plus important que de leur vivant, car pendant leur vie, les actions restent matérielles et occasionnelles, alors qu'après leur décès le bien procuré est éternel.
[Zohar haKadoch - fin de la paracha Bé'houkotaï]
-> Les enfants peuvent aider leurs parents pour le jugement après leur décès, et les sauver de l'enfer en accomplissant de bonnes actions, en étudiant la Torah. [michnat rabbi Eliézer - chap.5]
Le Chla haKadoch ajoute que non seulement les enfants les sauvent du Guéhinam (enfer), mais ils les font aussi rentrer au Gan Eden parmi les tsadikim (comme l'écrit le Zohar à la fin de la paracha Bé'houkotaï).
-> Le bienfait le plus important qu'un fils peut faire à ses parents décédés est de se renforcer dans l'étude de la Torah et de fixer un temps pour cette étude.
[Yossef Omets]
Le Gaon de Vilna (Michlé 17,6) dit que l'étude des petits-enfants est également très favorable pour la mémoire du grand-père ou de la grand-mère.
C'est également le cas de celle du gendre pour son beau-père ou sa belle-mère, comme le raconte le Zohar (paracha Nasso) au sujet de rabbi Chimon bar Yo'haï, qui se mit à étudier avec ses élèves en expliquant des choses merveilleuses.
Eliyahou haNavi se dévoila à lui et lui dit qu'à ce moment-là au Ciel, on avait posé 50 couronnes sur la tête de son beau-père, rabbi Pin'has ben Yaïr (Kav haYachar - chap.35).
Si le fils trouve un 'hidouch (ou tout au moins, il étudie un nouveau sujet ou pend sur lui une nouvelle bonne conduite), et en particulier pendant Shabbath, on ne peut décrire l'honneur que ses parents reçoivent dans le monde à venir (olam aba). ['Hida (Ma'hzik Bra'ha ; Kaf ha'Haïm (29,2)]
[c'est pour cela que le kadich qui accompagne une étude de Torah (même courte), a une valeur beaucoup plus grande que les autres.]
-> C'est une mitsva de distribuer de la tsédaka pour l'élévation de l'âme de ses parents, afin de soutenir des étudiants en Torah, des yéchivot et des kollelim, ...
Ceci épargne aux défunts les souffrances du Guéhinam et les fait pénétrer au Gan Eden à un très haut niveau.
Par cela, l'enfant accomplit la mitsva d'honorer son père ou sa mère après leur décès.
[Séfer 'Hassidim chap.170 ; rav 'Haïm Palaggi (Tokha'hot 'Haïm - Toldot)]
Le Torat Cohanim (Dévarim 21,8) explique que les vivants peuvent "racheter" les morts.
Le Rachba (responsa 7,539), rapporte au nom du Talmud de Jérusalem que la tsédaka fait sortir le défunt du Guéhinam comme une flèche tirée par un arc.
-> Selon nos Sages, chaque jour à la date du décès, on juge le défunt pour savoir s'il a besoin d'une réparation pour son âme. En ce jour, il peut également beaucoup s'élever dans les mondes supérieures.
C'est pourquoi ses enfants ont l'obligation de faire des actions visant à protéger l'âme de leur père ou mère de l'Attribut de Rigueur (midat hadin), en donnant la tsédaka, en étudiant la Torah, ...
Alors le défunt priera du Ciel pour ses enfants. [Kav haYachar chap.35 .; 'Hida (Birké Yossef 284,1)]
-> Dans son testament, le rav Chakh (géant de sa génération) demande à tous ses élèves d'avoir la bonté de lire au moins une michna ou d'avoir une pensée de moussar à sa mémoire.
-> On raconte au sujet du Saba de Slabodka qu'il apparut en rêve à son fils rabbi Eliézer Yéhouda Finkel la 1ere année après son décès en lui disant : "Envoie-moi des paquets, surtout à la sortie de Shabbath!"
Par ce rêve, il lui demandait de lui envoyer des "paquets" de bonnes actions et d'étude de la Torah et des michnayot pour l'élévation de son âme (ilouï nichmato).
Même si le Saba de Slabodka était un très grand tsadik, ces "paquets" lui permettraient de s'élever très haut et de se rapprocher encore plus de Hachem.
[la guémara (Avoda Zara 3a) dit : "ayom laassotam" = aujourd'hui (dans ce monde) on fait les mitsvot, mais après la mort ce ne sera plus possible.]
-> Nos Sages disent qu'un défunt qui a laissé après lui des fils justes et craignant le Ciel, il est en quelque sorte vivant après sa mort, tandis que dans le cas contraire, il est vraiment mort.
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-> Il faut comprendre que lorsqu'un homme faute dans ce monde, cette faute engendre des souffrances à son père qui se trouve dans le gan eden, ainsi qu'à son grand-père et au père de son grand-père jusqu'aux générations de la sortie d'Egypte..
C'est pourquoi nous récitons dans nos supplications : "Nous avons fauté, péché, nous et nos ancêtres", car même les parents sont jugés sur la faute de leurs enfants.
Ainsi, les décisionnaires ont expliqué qu'il était bon de donner de la tsédaka pour l'élévation de l'âme des disparus.
[rapporté dans le Tsor ha'Haïm - Térouma]
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-> b'h, également : 5e Commandement : Honore ton père et ta mère : https://todahm.com/2017/07/10/les-10-commandements-2
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+ Ne pas honorer ses parents :
-> Celui qui n'honore pas ses parents, des malheurs l'accableront ('Hayé Adam 16,1), ses jours se raccourciront (Rachi - Yitro 12,20), et il sera appelé racha (Séfer 'Harédim).
-> Rabbi Chimon bar Yo'haï souligne [pour cette mitsva de respecter ses parents] : "De même que la récompense est démultipliée, la punition est démultipliée." (midrach Chmouël - paracha 7).
Le Tana déBé Eliyahou rabba (paracha 24) dit : "Si un homme ne respecte pas son père et sa mère, de durs décrets s'abattent sur lui".
-> Si quelqu'un honore ses parents avec un visage coléreux et mesquinerie, même s'il les nourrit de plats succulents et très chers, il sera puni, le nombre de ses jours sera raccourci, et il méritera le Guéhinam (d'après Choul'han Aroukh 240,4 selon la guémara Kidouchin 31a).
-> Le Tana déBé Eliyahou (chap.26-27) écrit que dans les 10 Commandements, la mitsva d'honorer ses parents est juxtaposée à celle de "Tu ne tueras point" pour nous enseigner que celui qui a de quoi manger chez lui et qui n'honore pas ses parents en leur procurant aussi de la nourriture (même s'ils ne sont pas encore vieux, et à plus forte raison lorsqu'ils sont âgés), sera considéré comme s'il avait commis le crime de toute sa vie.
Par contre, celui qui s'en occupe méritera toutes les bénédictions matérielles.
-> Le Séfer 'Harédim (chap.1) rapporte une histoire tragique qui arriva à son époque, au 16e siècle : un homme nourrissait sa vieille mère, mais elle était méprisable à ses yeux.
Après un certain temps, il fut trouvé mort en dehors de la ville, les yeux crevés par des corbeaux.
-> Le Pélé Yoets enseigne :
"Il existe des enfants dévoyés qui prennent à la légère le respect de leurs parents et leur causent beaucoup de peine ... Malheur aux enfants qui agissent ainsi!
Malheur à eux au jour du Jugement, pour avoir passé outre l'avis d'Hachem, pour avoir passé outre l'avis de leurs parents et les avoir peinés.
Ils en récolteront les "fruits" dans ce monde, puisque leurs enfants leur feront subir ce qu'ils ont fait subir à leurs propres parents. Car le principe de réciprocité ne s'annule pas, sans compter l'essentiel de la punition qu'ils auront à subir dans le monde futur"
-> "Si le fils ou la fille transgressent les mitsvot de la Torah, ils font honte à leurs parents dans ce bas monde et dans l'au-delà auprès de Hachem.
Mais s'ils suivent le droit chemin et améliorent leurs actions, ils honorent leurs parents dans ce monde et dans le monde à venir auprès de Hachem : Hachem a alors pitié du père (ou de la mère) et les placent sous Son trône céleste.
[Zohar]
-> Un fils qui ne dit pas le kadich pour ses parents est considéré comme méprisant son père et sa mère.
[rav Ovadia Yossef - Yé'havé Daat 5,59]
-> Après le décès d'un/des parents(s), les enfants devront éviter de se disputer, parce que l'âme (néchama) ressent tout ce qui se passe dans ce monde [et cela leur fait beaucoup de mal!].
[Séfer 'Hassidim - chap.573]
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-> Le rav 'Haïm Erlanger de Lugano a dit à son fils le jour de sa bar mitsva :
"Mon cher fils, à présent que tu entres sous le joug des mitsvot que tu accompliras à compter de cet instant sera adjointe une mitsva supplémentaire de respect des parents, si bien que tes mitsvot seront toujours doubles".
[en respectant la volonté de D., il respect également celle de ses parents]
-> D'après le 'Hazon Ich, dans un Chidoukh, il faut chercher chez une jeune fille 2 vertus que l'on peut aisément vérifier et qui sont révélatrices de l'ensemble de la personnalité : la tsniout et le respect des parents.
Il disait : "Une fille qui respecte son père et sa mère honorera certainement de même son mari".
-> Le rav David Povarski rapporte qu'un de ses élèves lui avait raconté que sa mère lui était apparue en rêve peu après son décès et lui avait dit : "C'est très difficile pour moi dans le monde d'En-Haut. Les punitions sont très grands [pour la négligence de certaines mitsvot], mais ce qui m'a permis de recevoir un certain apaisement aux souffrances du Guéhinam (l'enfer) est le mérite de la mitsva du respect des parents que j'ai accomplie avec dévouement."
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+ Les beaux-parents :
-> Etant donné que l'homme et la femme sont considérés comme un seul corps, les beaux-parents sont considérés comme des parents.
[Séfer 'Harédim]
-> La Torah (Yitro 18,7) raconte de quelle manière Moché honora son beau-père venu lui rendre visite dans le désert.
Le verset écrit : "Moché sortit à sa rencontre, se prosterna devant lui, l'embrassa, prit de ses nouvelles et le fit entrer dans la tente".
De même, le midrach (Yalkout Chimoni) rapporte que le roi David s'adressait à son beau-père en l'appelant "mon père" et en le vouvoyant.
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-> Le Zohar (Nasso) nous dit qu’un gendre, avec son apprentissage de la Torah et ses bonnes actions, provoque une élévation spirituelle à son beau-père dans le monde supérieur (olam éliyon)