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La paresse & la nonchalance : un grand défaut

+ La paresse & la nonchalance : un grand défaut (par rabbi Nissim Yaguen)

-> Une des maladies les plus dangereuses et les plus néfastes qui se répand et détruit toute bonne chose, est la paresse.
Dans le cadre de cette maladie, nous sommes enclins à tout laisser pour la dernière minute : "Pourquoi se presser? J'ai le temps, je ferai cela demain". Ainsi nous préférons tout repousser au lendemain.

La guémara (Béra'hot 63a) dit : "Tout celui qui étudie la Torah avec relâchement n'aura pas la force (il n'a pas forcement de mérites afin) de faire face au jour de la détresse, selon le verset : "Tu faiblis au jour de la détresse : c'est que ton courage a l'haleine courte" (Michlé 24,10), même en ce qui concerne une seule mitsva (de l'appliquer avec nonchalance)."

Soyons vigilants : la guémara ne traite pas de celui qui ne fait rien, mais de celui qui agit avec nonchalance, fainéantise, pesanteur et à la dernière minute ...
Ce genre d'individu, "au jour de la détresse", lorsqu'il aura besoin de l'aide d'Hachem, "que ton courage a l'haleine courte", il ne méritera pas d'être exaucé.

Un malade, qui prie Hachem pour qu'Il s'intéresse à lui, qu'Il le prenne en miséricorde et lui octroie une pleine guérison, ne sera peut-être pas exaucé à cause de cette fainéantise.
A défaut, on lui répond, mais la délivrance arrive avec nonchalance et paresse, mesure pour mesure, en rapport avec son comportement vis-à-vis des commandements du Créateur.
Parfois même, lorsqu'arrive la guérison, il est déjà trop tard ...

Il ne s'agit pas de celui qui s'est complètement dégagé de la Torah, mais également de celui qui a délaissé une seule parole de la Torah.
Comme c'est effrayant!

Plus d'une fois, nous appliquons la Torah et les mitsvot, mais nous le faisons avec nonchalance : nous allumons les lumières de Shabbath, mais à la dernière minute ; nous construisons la Soucca, cependant au dernier moment, ...

C'est la raison pour laquelle "au jour de la détresse", nous n'avons pas le mérite d'être délivrés par Hachem.
Nous devons savoir que Hachem nous demande un comportement complètement différent, selon les paroles du prophète : "hâtons-nous de connaître Hachem" (Ochéa 6,3), et selon le roi David : "Je suivrai avec empressement le chemin de tes préceptes" (Téhilim 119,32).
Hachem veut que nous poursuivions et courions après Ses paroles, et non au final puisque nous n'avons plus d'autre choix, de tout faire incidemment ...

"Eveille-toi, éveille-toi" (ouri, ouri - Lékha dodi) = [notre yétser ara cherche à nous anesthésier et ] nous devons nous réveiller et ne pas être entraîné par nos habitudes et notre nature paresseuse.

La Torah dit : "Il campèrent à Réfidim ... Amalek survint" (Béchala'h 17,1-8). Toute la force que puise Amalek provient de la nonchalance du peuple d'Israël.
[se souvenir et combattre Amalek, c'est agir avec zèle pour suivre la volonté d'Hachem! ]

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-> Dans un autre divré Torah, rabbi Nissim Yaguen fait un enseignement similaire :
"La guémara (Béra'hot 63a) écrit la raison pour laquelle une prière n'est pas entendue : "Rabbi Tavi a dit, rabbi Yochiya a dit : celui qui s'affaiblit dans la Torah, il n'a pas de force pour faire face au jour de la détresse."
Comme il accomplit les mitsvot faiblement, lorsqu'il aura besoin d'Hachem, on lui répondra faiblement.
Si un homme sert Hachem avec vivacité, rapidement, lorsqu'il a besoin d'Hachem, on lui répond avec vivacité, rapidement.

Mais s'il est "pesant" [et nonchalance], que chaque chose lui prend des heures, lorsqu'il aura besoin d'Hachem et l'invoquera, on lui enverra des anges pesants à qui il faudra une très longue période pour présenter sa prière face à Hachem, au point qu'elle n'aura plus aucune utilité ...
Le service divin doit être accompli avec vivacité et enthousiasme, pas avec nonchalance, et lorsqu'arrive, à D. ne plaise, le jour de la détresse, on mérite d'être délivré et consolé des Cieux."

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-> A ce sujet, on peut rapporter les paroles suivantes du Ben Ich 'Haï (Halakhot - 1ere année - Mikets) :
Il y a une mitsva de courir pour aller à la téfila, comme pour toute mitsva. Mais il faudra faire attention de ne pas se faire moquer. Le fait de courir pour les mitsvot entraîne que la Shéchina (Présence Divine) nous accompagne en exil et que les anges de la défense aillent plus vite que ceux de l’accusation.
On courra jusqu’à l’entrée de la synagogue, mais à l’intérieur il est interdit de courir par égard à la sainteté du lieu.

Quand je reviens d'une foire quelconque, les membres de ma famille me demandent : "Qu'as-tu apporté?"
Quand je quitterai la foire de ma vie, on me demandera : "Qu'as-tu apporté?" Et que pourrai-je répondre?
[rabbi David miKulov]

Nous sommes de passage dans ce monde

+ Nous sommes de passage dans ce monde :

-> Nous devons nous rappeler que toute notre vie dans ce monde n'est qu'un bref voyage.
Nous sommes ici-bas temporaires, et dans peu de temps, nous allons monter à notre vraie place dans le monde futur, alors que notre corps restera ici dans la tombe.
Aucun de nous ne reste ici éternellement ...

[Nous sommes semblables à une personne qui prendrait l'autobus et qui y mettrait des tapis, une cuisine, du papier peint, ...
Nous nous trouvons dans ce monde pour un voyage d'une courte durée, quelques dizaines d'années, mais nous n'hésitons pas à beaucoup nous investir pour le rendre confortable, plutôt que de préparer notre maison éternelle.
Nous sommes capables de se prendre la tête, de se gâcher le voyage de notre vie, alors qu'il est tellement rapide et éphémère!
En effet, le yétser ara nous persuade que nous allons rester ici très très longtemps (immortel) ...]

Dans ce monde, nous vivons 70, voir 80 ans ... Le monde futur, il est sans fin ...
Si nous voulons diviser 120 ans en éternité, on ne pourra pas obtenir le moindre résultat.
En ce sens, aucun homme ne peut être considéré comme plus d'une seconde dans le monde d'ici-bas ...
Si on annonce à un homme qu'il devra souffrir durant une seconde, et par la suite être riche jusqu'à la fin de ses jours, aucun n'hésitera!
Dans ce cas, nous devons ainsi considérer ce monde par rapport au monde futur ... Mieux vaut souffrir toute une vie dans ce monde, et même 10 fois plus, pour obtenir au final, après 120 ans, une richesse éternelle dans le monde de l'éternité.
[...]

Certaines personnes richissimes, se servent d'ustensiles valant une fortune pour manger, des couteaux et des fourchettes en or ...
Mais même ces gens-là, lorsqu'ils vont en pique-nique, n'emportent pas ce genre de vaisselle. Ils comprennent que lorsqu'on se trouve en déplacement, et que l'on mange de façon inhabituelle, on se contente de vaisselle à usage unique.

Dans ce cas, pour quelle raison, nous qui vivons dans ce monde pour 70 ans ou au mieux 80 ans, prétendons-nous qu'il faille se servir de la vaisselle la plus onéreuse possible?
Pourquoi ne comprenons-nous pas que notre vie est provisoire, et que nous ne devons pas consacrer plus de pensées qu'il n'en faut, pour des ustensiles qui ne nous servirons que pour une courte durée?
[rabbi Nissim Yaguen]

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-> De temps en temps on entend dire que tel homme se plaint de n'avoir pas de quoi vivre. Mais je n'ai jamais entendu quelqu'un se plaindre de n'avoir pas de quoi mourir.
['Hafets 'Haïm]

Reconnaître sa valeur propre

+ Reconnaître sa valeur propre :

-> L'homme peut être plus élevé que l'ange, car l'âme de l'homme provient du Trône de Gloire, rien n'est plus grand qu'elle.
L'âme que Hachem a insufflé en l'homme provient de l'essence d'Hachem, c'est une partie du Très-Haut.

Si l'homme avait la croyance, la conviction et le ressenti qu'il est une partie d'Hachem, il se comporterait autrement à la maison, au travail et en tous lieux.
Un homme qui n'a pas encore mérité un réel attachement à Hachem, un homme qui ne ressent pas qu'il se tient face à Hachem, doit prendre le deuil d'avoir perdu son rang.
[puisqu'une partie de D. est en nous, lorsque l'on se concentre sur les besoins de notre âme plutôt que de notre égo, on suit l'exemple du roi David : "Je mets constamment Hachem devant moi" - shiviti Hachem lénegdi tamid - Téhilim 16,8]
[...]

Une des erreurs majeures de l'homme provoquant beaucoup d'échecs et de grandes souffrance est la non-reconnaissance de sa valeur propre.
Un homme peut atteindre la lune, apprendre de nombreux sujets scientifiques, mais il ne se connaît pas lui-même, il ne sait pas du tout quelle est la nature et l'essence de l'homme.

Si les êtres humains croient qu'ils descendent du singe, c'est qu'ils le pensent. C'est-à-dire que cela a commencé à l'envers : c'est parce qu'ils pensent être des animaux. Mais s'ils reconnaissaient leur essence, ce qu'est un homme, ils ne croiraient pas descendre du singe.
Un homme ne sachant pas ce qu'est un diamant peut prétendre que le diamant est issu de l'orange, mais un homme qui connaît la valeur phénoménale du diamant, sait évidemment que le diamant n'en est pas issu.
[plutôt que de se voir comme une version améliorée d'un singe, on doit observer le véritable nous-même en mettant : "constamment Hachem devant moi"]

Un homme doit savoir qu'il a en lui-même une âme qui est une partie d'Hachem, avec des forces spirituelles phénoménales qu'il doit exploiter.
[...]

Un homme est naturellement enclin à se dévaloriser. Que suis-je?
Il pense ainsi de sa personne : je ne suis rien, un simple juif.

Mais lorsqu'il arrivera dans le monde de la vérité, on lui dira : "Monsieur, tu as assassiné le prophète Chmouël, tu as tué notre Patriarche Yaakov!"
Quel est le sens?
Dans le ciel on lui montrera qu'on lui avait donné des forces, des outils, des possibilités, de la sainteté et de l'inspiration Divine pour devenir le prophète Chmouël, et il ne s'en n'est pas servi.
Il a été oisif, il a perdu son temps dans des vanités, en lisant les journaux et en bavardant avec des amis.

Nous investissons trop de forces et de temps pour les vanités de ce monde.
Un homme pense qu'il est simple, qu'il ne sait rien. Mais comme précédemment, dans le ciel on lui dira qu'il est accusé du meurtre de rabbi Akiva Eiger et du Gaon de Vilna ...
Lorsque notre âme était dans le ciel, on a crié : "Pourquoi avez-vous donné tant de forces au Gaon de Vilna, donnez m'en aussi!"
Et ainsi vous en avez reçu, mais vous ne vous êtres servi en rien. Ce gâchis n'est-il pas regrettable?
Nous gâchons tous les jours des forces énormes pour des bêtises et des vanités.
[rabbi Nissim Yaguen]

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+ Ne pas exploiter ses potentialités = c'est donner ces forces à autrui :

-> Nos Sages (Yalkut Chimoni - remez תתקעז) disent : "L'habitude du monde est que 1 000 commencent à étudier la Torah écrite, et il en sort 100 ; 100 commencent à étudier la michna, et il en sort 10 et 1 seul pour le Talmud, c'est pour cela : parmi mille individus, j'ai pu trouver un homme".

J'ai toujours cru que l'intention de nos Sages était ainsi : qu'un seul individu deviendrait beaucoup plus sage que tous. Mais ce n'est pas la vérité.

Une merveilleuse idée réside dans leurs paroles.
Nous recevons tous des Cieux une abondance de sagesse et de grandeur, mais la majorité des gens ne se servent pas de cette abondance par paresse, à cause des désirs et du fait de leurs mauvais traits de caractère.
Et voilà que l'on constate des Cieux un juif étudiant avec dévouement la Torah, investissant pour elle toute ses forces. Que fait-on?
On prend toutes les forces gâchées par mille et on les donne à ce juif.

Comme une maman qui, à priori, donne à chacun de ses enfants la même part, mais lorsqu'elle voit qu'un de ses enfants, sans mauvais œil, mange bien et que tous les autres ont laissé la plus grande partie de leur assiette, elle prend tous les restes dans une assiette et la donne à son enfant qui a bon appétit, en disant : "Mange mon chéri, ce serait dommage de le jeter".
Ainsi, Hachem fait descendre une abondance de prophétie, d'esprit saint, de la sagesse, et ces forces ne sont pas utilisées, dépensées.
Celui qui s'investit complètement dans la Torah avec sincérité, les reçoit et devint le plus sage de la génération.

Parfois on voit un non juif très intelligent qui a fait une découverte. Comment se fait-il que la sagesse se trouve chez les non juifs, il est notoire que les juifs sont réputées comme sages, chaque roi avait plusieurs conseillers juifs, le bras droit du président des Etats-Unis était juif, dans le monde entier les juifs sont les sages, les médecins, ...
Et de nos jours, il y a beaucoup de non juifs sages, que s'est-il passé?

Le Zohar dit que Hachem a fait descendre sur terre une abondance de sagesse, de connaissances scientifiques, d'intelligence et d'instruction, et puisque les juifs ne s'en servent pas, Il les donne aux peuples du monde.
Dommage pour la perte ...
[rabbi Nissim Yaguen]

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-> Est racha celui qui hait son prochain mais l'est tout autant celui qui tourne sa haine contre lui-même.
[rabbi Mendel de Kotzk]

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-> Qui ne s'aime pas ne peut guère aimer les autres.
[rabbi Méïr d'Apt]

-> L'homme qui n'aurait aucune considération pour lui-même, comment pourrait-il en avoir pour son prochain?
[Toldot Yaakov Yossef]

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b'h, voir également :
-> http://todahm.com/2018/03/05/prendre-conscience-de-sa-grandeur-quelques-pensees-de-nos-sages-1ere-partie
-> http://todahm.com/2020/03/22/12395-2

-> http://todahm.com/2021/09/10/33042

Parfois la chute et la descente sont nécessaires pour mieux réussir la montée.
[rabbi Na'hman de Breslev]

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-> Le mal peut se transformer en bien, et des plus grandes erreurs peut surgir la libération.
[rabbi Na'hman de Breslev]

+ L’homme doit savoir que tous ses sens, la vue, l’audition et la parole, que Hachem a implantés en lui, de même qu’ils lui sont indispensables en ce monde-ci, sont encore plus nécessaires à son âme dans le monde à venir.

Le gaon de Vilna a écrit que lorsque l’homme méprise une mitsva, il se détruit lui-même, parce que tout ce qui existe dans ses membres tire sa force d’une mitsva.
En effet, les 248 mitsvot positives correspondent aux 248 membres de l’homme, donc ensuite il y a un manque dans la partie de son âme qui correspond à ce membre.

D’après cela, s’il ne fait pas attention pendant qu’il est encore en vie en ce monde et que sa bouche s’habitue à prononcer des paroles interdites, il lui sera enlevé dans l’avenir la force de la parole dans son âme.
Et combien de honte il devra subir pour cela dans le Gan Eden, même s’il mérite à cause des autres mitsvot à y avoir une part, car il sera considéré comme un muet qui n’a pas la possibilité de parler.
['Hafets 'Haïm - Chmirat haLachon]

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-> b"h, voir également : http://todahm.com/2021/09/10/etre-un-eternel-non-voyant-dans-le-monde-futur

Le Satan (l'Accusateur céleste) agit toujours avec une bonne intention pour défendre l'honneur du Ciel (léchem chamaïm), en provoquant un jugement de tous ceux qui se révoltent ou qui fautent envers Hachem.
[Gaon de Vilna - Adéret Eliyahou]

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-> Le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou - tome 3) enseigne :
"La volonté d'Hachem est de prodiguer des bienfaits à tous, c'est pourquoi Il a créé le monde de façon à faire bénéficier toutes les créatures du bien véridique (tov amiti) ; ce bien est caché dans le respect des Lois de la Torah et le service Divin.
Il n'y a pas une seule chose dans la Création qui n'ait été créée pour ce but de procurer du bien authentique à l'homme.
Même le yétser ara (qui est le Satan) a pour fonction essentielle le bien véridique en donnant à l'homme la possibilité du dévoilement d'Hachem.
Ce n'est que grâce au Satan que nous bénéficions d'une récompense lorsqu'on sait lui résister, malgré les obstacles qu'il place devant nous.
Le Satan lui-même est "heureux" lorsqu'on lui résiste jusqu'à le vaincre, car c'est son véritable but.
Son intention est donc pour défendre l'honneur du Ciel (léchem chamaïm), malgré les apparences contraires."

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-> Pour le Satan, sa "cruauté" n'est qu'extérieur, mais à l'intérieur de son cœur émane un grand amour envers l'homme ... et une volonté de les aider à avoir du mérite.
[rabbi Miller - Chiour léYom haShabbath

[par exemple, lorsque le Satan (l'ange d'Essav) a lutté toute la nuit avec Yaakov, à son retour de chez Lavan (fin du chapitre 32 de Béréchit), l'Ange s'est félicité d'avoir été vaincu par Yaakov, et lui a donné le nom prestigieux d'Israël et l'a béni.]

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-> Lorsque rabbi A'ha fils de Yaakov fit ce commentaire (de rabbi Lévi) dans la ville de Papounia, le Satan vint lui embrasser les pieds.
[guémara Baba Batra 16a]

-> Le Ben Ich 'Haï explique :
La guémara (Kidouchin 29b) relate ce récit : il y avait un démon dans la maison d'étude d'Abayé : lorsque 2 personnes y entraient pour étudier, même en plein jour, il les tourmentait.
Lorsque Abayé apprit que rabbi A'ha fils de Yaakov arriva pour étudier dans sa maison d'étude, il demanda à ses élèves : "Que personne n'héberge rabbi A'ha! Peut-être un miracle se produira-t-il en raison de sa piété".
Rabbi A'ha fut donc obligé de passer la nuit à la maison d'étude.
Le démon lui apparut sous la forme d'un gros serpent à 7 têtes. [en correspondance avec les 7 sphères (séfirot) d'impureté, en rapport avec les 7 noms que possède le yétser ara]
Rabbi A'ha se leva et pria afin d'éliminer cet endommageur. A chaque prosternation dans sa prière, une des têtes du démon se détachait et tombait ; ainsi, il élimina ce démon après 7 prosternations.
Après ces faits, rabbi A'ha en fit le récit dans une dracha à Papounia, où il expliquait comment il a écrasé le Satan par ces flexions des genoux et il vanta le Satan d'agir léchem chamayim.
Le Satan, flatté, comprit que rabbi A'ha avait transformé cette animosité du Satan contre lui en amitié.
Le Satan embrassa alors en signe de paix (shalom) les pieds de rabbi A'ha qui étaient, par les flexion des genoux, à l'origine de sa victoire sur le Satan.

Quand l’homme rencontre des épreuves [dans sa vie], il doit réfléchir et se dire que ce ne sont que ses propres actions qui lui ont amené cela, et il doit revenir à Hachem Qui prendra pitié de lui.

[Rabbénou Yona - Chaaré Techouva 2,2]

+ Rabbi 'Hanina dit : "La séparation de l'âme et du corps est aussi difficile que la sortie d'une corde enfilée dans le trou du mât d'un bateau".
Rabbi Yo'hanan dit : "C'est comme une corde épaisse, qui relie 2 bateaux, qu'on sort difficilement des trous pratiqués dans le bois (de la coque)".
Rabbi Lévi fils de 'Hayata dit : "Lorsqu'on se sépare d'un mort, on ne lui dira pas : "Va vers la paix (léShalom)", mais "Va en paix (béShalom)".
Par contre, lorsqu'on se sépare d'un vivant on ne lui dira pas "Va en paix (béShalom)", mais : "Va vers la paix (léShalom)" ..."
[guémara Moéd Katan 28b-29a]

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-> Dans la guémara (Moéd Katan 28a), Rabba, qui était au chevet de rav Na'hman mourant, lui fit promettre de lui apparaître en rêve après sa mort. Lorsque rav Na'hman lui apparut, Rabba lui demanda s'il avait souffert pour mourir.
Rav Na'hman lui répondit : "Ce fut aussi facile que le retrait d'un cheveu à la surface du lait!"
=> Comment lever la contradiction apparente entre cette affirmation et les enseignements de la guémara précédente?

-> Selon le Maharcha, la mort aussi facile qu'ôter un cheveu sur la surface du lait est réservée aux tsadikim, comme rav Na'hman.
Par contre, [l'autre passage] souligne la difficulté de la mort pour les gens "moyens" et a fortiori pour les réchaïm.

-> Le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou - tome.3,p.28-30) explique la différence entre la façon de mourir des 2 extrêmes : chez les tsadikim (justes) et chez les réchaïm :
- chez les tsadikim = au moment de leur mort, son âme supérieur (qui réside dans le Ciel) descend pour s'unir à son âme d'ici-bas.
Dans cette fusion, le tsadik bénéficie d'une lumière spirituelle intense, à laquelle il n'a jamais eu accès de son vivant, et son âme quitte facilement le corps, dans un attachement intense avec Hachem, sans que son corps ne s'y oppose.
C'est la mort par "baiser Divin" où la néchama est attirée irrésistiblement vers le monde à venir.

- chez le racha, qui a délaissé les besoins de son âme (néchama) de son vivant et qui a éteint en lui toute aspiration spirituelle = cette séparation corps-âme est très difficile.
Du fait que tous les désirs de sa vie étaient matérialistes, son âme ne veut pas sortir de son corps et souffre de cette séparation contre son gré.
Même après la mort, cette âme cherchera en vain à réintégrer le corps, et devant ce corps en décomposition, la prise de conscience de la nullité de ses aspirations matérialistes auxquelles il a consacré sa vie, renforce sa douleur.

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=> Pourquoi doit-on souhaiter : "Va vers la paix" (lé'h léShalom) à un vivant que l'on quitte, et "Va en paix" (lé'h béShalom) à un mort que l'on quitte?

-> Tant qu'un homme est en vie, il peut encore accomplir la Volonté d'Hachem par ses actes, ses paroles et ses pensées. Il peut ainsi augmenter, de son vivant, sa récompense dans le monde à venir où il espère bénéficier d'une paix éternelle (béShalom).
C'est pourquoi, on lui souhaite : "Va vers la paix (léShalom) afin d'atteindre ton objectif futur (béShalom).
Par contre, au sujet d'un défunt que l'on quitte, il ne lui est plus possible de bénéficier d'une récompense supplémentaire ; il est donc déjà dans la situation de béShalom, l'état de paix interne qu'il a acquis de son vivant par ses mitsvot et ce capital ne peut plus progresser.
[Hakotev - dans Ein Yaakov]

[la vie d'une personne devrait consister en un effort continu dans la direction de la paix et de l'harmonie. C'est pourquoi, lorsqu'on prend congé d'un vivant, on lui souhaite "va vers la paix" (lé'h léShalom), c'est-à-dire de tendre asymptotiquement vers un état de paix relatif croissant.
Par contre, lorsqu'on prend congé d'un mort qui a atteint le but de ses pérégrinations sur terre, on lui souhaite : "va en paix" (lé'h béShalom), car il a atteint son état de paix absolu (éternel).]

-> Le Maharcha explique :
- "Va vers la paix" (lé'h léShalom) = partout où tu te déplaceras que la réussite t'accompagne dans cet endroit, afin de te sentir apaisé. Ce souhait ne s'adresse qu'aux vivants.
- "Va en paix" (lé'h béShalom) = que le déplacement lui-même vers le monde à venir, vers ses pères, s'effectue sans obstacles.

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[on fête Roch Hachana qui est le jour de la création de l'homme, et pas le jour de la création du monde. Pourquoi?
Car c'est à partir de ce jour que l'homme est né avec ses potentialités sublimes, et son travail d'au maximum les exprimer dans la réalité!]

"L’homme court après l’argent et cherche la richesse, mais il ne sent pas et ne comprend pas du tout que plus il reçoit d’un côté, plus les forces du mauvais penchant augmentent en proportion.
Le pauvre croit que s’il avait de l’argent, il serait le maître de son argent, alors que le résultat est que l’argent qu’il a acquis devient son maître."
['Hafets 'Haïm]