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Parfois les "hauts et les bas" sont uniquement des "hauts".
Car tout l'objectif d'aller en "bas" est afin de nous permettre de grandir plus fortement, et de recommencer de nouveau, de se ressourcer mentalement, de restaurer sa vitalité et de renouveler sa vie.

[rabbi Na'hman de Breslev]

[nous ne désirons pas tomber, mais si Hachem fait que cela arrive, alors nous ne devons pas se morfondre, désespérer, mais au contraire y voir un occasion donner par D. pour nous permettre de parvenir à un niveau encore bien plus élevé qu'auparavant.]

"Eloigne-toi du mal et fais le bien" (Téhilim 34,15)

Cela signifie : éloigne le mal en bien, car le mal est une matière première pour le bien.
[Baal Chem Tov]

[lorsque nous prenons le mal (ra - רע) dans un sens constructif (inverse) nous avons : "ér" (éveillé - ער).
Le yétser ara vient afin que nous le surmontions et que nos magnifiques capacités latentes puissent s'éveiller, s'exprimer dans la réalité.]

-> La mort n'est qu'un passage d'une maison [éphémère] à une autre [qui nous sera éternelle].
Si nous sommes intelligents, nous faisons tout notre possible pour faire de la dernière la plus belle des maisons.
[rabbi Ména'hém Mendel de Kotsk]

-> La mort n'est rien d'autre qu'un passage d'un coin de l'univers à un autre.
[Baal Chem Tov]

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-> "Je ne mourrai point, mais je vivrai" (Téhilim 118,17)

Il faut s'assurer de ne pas être un mort vivant.
[rabbi Its'hak de Vorka]

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-> D'après le 'Hafets 'Haïm, nous nous préoccupons tant d'avoir suffisamment pour ce monde, mais combien davantage doit-on alors se préoccuper d'avoir suffisamment pour après notre mort!

-> Le rabbi de Loubavitch dit que chaque juif à l'image de D. doit faire "revivre le morts", c'est-à-dire insuffler de la vie et de la vitalité dans chaque juif (et cela commence par nous-même!).
C'est comme faire une résurrection d'un corps mort (apathique) par un esprit vivant.

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-> Je n'ai pas peur de la mort. En effet, c'est ce pour quoi je suis né.
Par contre, j'ai peur de devoir mourir comme un animal. Ce n'est pas du tout pour cela que je suis né.

[rabbi Moché haCohen de Razvadov]

[à chaque instant, à nous de surmonter notre nature animale, et d'agir avec toute la noblesse d'un juif! ]

"Israël, c'est par toi que Je Me couvre de gloire" (Yéchayahou 49,3)

-> Hachem déclare que Sa source de fierté dans l'univers est Israël (les juifs).
[rav Nathan Scherman]

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-> Nos Sages (Tana déBé Eliyahou rabba 1,7) affirment : "Hachem est content de Sa part (saméa'h bé'helko)"
Pour le Gaon de Vilna, cela signifie que Hachem est content des juifs (qui s'appellent la part de Hachem) quelque soit leur niveau.

-> Le Arizal (16e siècle) dit à son élève rabbi 'Haïm Vital que la grandeur d'âme ne dépend pas des actions comme les perçoit l'homme, car c'est Hachem qui sonde les cœurs.
Il disait qu'à son époque (il y a 500 ans, dans la ville sainte de Sfat!), une petite action vaut de nombreuses actions des précédentes générations, car l'impureté et le mal ont beaucoup augmenté à notre époque.

Rabbi Yéhouda dit : Un jour viendra où Hachem fera venir le yétser ara et l'égorgera en présence des tsadikim et des réchaïm.
Le yétser ara apparaîtra aux tsadikim comme une haute montagne, et aux réchaïm comme un cheveu.
Cependant, les uns et les autres pleureront.
Les tsadikim pleureront et diront : "Comment a-t-on pu surmonter cette montagne si haute?"
Les réchaïm pleureront et diront : "Comment n'a-t-on pas pu maîtriser ce simple cheveu"?
[...]
Rabbi Assi dit : Le yétser ara apparaît au début aussi fin que le fil d'une toile d'araignée ; mais à la fin, il apparaît comme la corde épaisse qui tire une charrette.

[guémara Soucca 52a]

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=> Comment comprendre "l'égorgement" du yétser ara aux temps futurs?

-> Il ne faut pas prendre à la lettre les paroles de rabbi Yéhouda : "Hachem égorgera le yétser ara", car la mort ou l'égorgement ne peuvent pas s'appliquer au mauvais penchant.
Il faut plutôt comprendre : Hachem annulera le pouvoir du yétser ara en accord avec l'allusion contenue dans le verset : "J'ôterai le cœur de pierre de leur corps" (Yé'hezkel 11,19).
Ainsi, dans le futur, le yétser ara perdra son pouvoir séducteur.
[Maharcha]

-> Rabbi Yéhouda a intentionnellement exprimé l'élimination du yétser ara par le terme de "ché'hita" (égorgement rituel), au lieu de "bitoul" (annulation de son pouvoir).
Après la ché'hita d'une bête, la partie inconsommable est jetée et l'autre partie, consommée par l'homme, s'élève du niveau animal au niveau de médaber (l'être humain doué de la parole).
De même, après la "ché'hita" du yétser ara, la sainteté enfouie en lui sortira et élèvera le niveau de toute l'humanité.
[Aroukh Laner]

-> Depuis la faute d'Adam et 'Hava, le bien et le mal se sont liés et mélangés.
Pour les séparer de nouveau, il faut sortir de notre asservissement à ce monde-ci, comme le jour de Shabbath.
C'est ce qui se passera lorsque, dans le futur, Hachem "égorgera" le yétser ara, car alors se révélera le peu de valeur de ce monde-ci, donc notre asservissement au monde matériel cessera et c'est le monde à venir qui bénéficiera de toute notre attention.
[rav Dessler - Mikhtav méEliyahou (tome 5, p.96)]

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=> Pourquoi les tsadikim ont-ils pleuré à l'élimination du yétser ara?

-> Les tsadikim ont pleuré en se rappelant les souffrances qu'ils ont enduré durant leur vie dans ce monde-ci pour maîtriser leur yétser ara.
[à l'inverse, les réchaïm ont pleuré, car ils ont regretté d'avoir écouté le yétser ara, d'autant plus que le mince obstacle qu'il leur présentait était facile à surmonter.]
[Rachi]

-> Lors de l'élimination du yétser ara, les tsadikim ont compris qu'il avait un rôle utile dans le monde (dans béréchit, Hachem désigne le mauvais penchant : "tov méod" : éminemment bien), puisque les tsadikim qui ont su lui résister ont acquis leur monde futur.
Les tsadikim pleurent donc son élimination, car les tsadikim ne pourront plus tirer "profit" de sa présence.
[Maharcha]

-> Les tsadikim ont compris, à cet instant, que ce n'est pas par leurs seuls efforts qu'ils ont pu vaincre les sollicitations du yétser ara, mais ils ont été aidés en cela par Hachem ; sans cette aide, ils n'auraient jamais pu vaincre le yétser ara.
Les tsadikim pleurent donc parce que la récompense reçue dans le Ciel sera inférieure à celle qu'ils auraient méritée s'ils avaient agi sans l'aide d'Hachem.
['Hida - Maréit Ha'aine]

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-> La guémara (Soucca 52a) rapporte que dans le futur, Hachem égorgera le yétser ara.
Pour les tsadikim, le yétser ara apparaîtra comme une montagne et ils pleureront.
Pourquoi pleureront-ils?

Nous pouvons l'expliquer par un machal :
Une personne voyageait dans le désert et avait besoin d'un verre d'eau. Elle rencontra une maison et frappa à la porte. Un arabe ouvrit la porte et le voyageur s'enfuit rapidement. Il ne voulait pas risquer sa vie en buvant de l'eau dans une maison arabe.
Plus tard, il entendit parler d'un autre voyageur du désert qui était venu boire un verre chez cet arabe et qui avait été assassiné.
Lorsqu'il entendit cela, il pleura parce qu'il réalisa qu'il avait été sauvé de la mort.

Le nimchal est lié à ceux qui prennent des précautions supplémentaires pour avoir de la sainteté et pour qu'il y ait de la sainteté (kédoucha) dans la famille.
Certaines personnes se moquent d'eux, disant qu'ils sont extrêmes. Mais lorsqu'ils entendront les histoires de leurs amis et voisins qui n'ont pas été prudents et qui en ont subi les conséquences, ils pleureront de joie immense et loueront Hachem pour leur avoir donné la sagesse et la prévoyance d'être prudents.

-> Rabbi Shlomo Zalman dit : "Les lois de nos Sages sont les mêmes [que celles nécessaires dans le code de la route]. S'il n'y avait pas eu leurs décrets, il y aurait eu beaucoup de victimes spirituelles".

-> " Il ne faut pas que D. voie chez toi une chose inconvenante, car il se retirerait d'avec toi" (Ki Tétsé 23,15)
Lorsqu'il y a des fautes liés à la tsniout et à la arayot, Hachem se détourne, et nous perdons la Providence Divine et la protection d'Hachem. C'est la racine de tous les problèmes dans ce monde.
Ainsi, les lois de nos Sages n'enlèvent pas la vie ; elles nous l'accordent.
On ne gagne qu'à suivre les conseils des nos Sages. [d'où la réaction des tsadikim qui pleureront de joie d'avoir suivi les lois, car ils n'en ont été gagnant pour l'éternité du monde à Venir. ]
[rav Elimélé'h Biderman]

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=> Pourquoi le yétser ara est-il vu soit comme une montagne (pour les tsadikim), soit comme un fil (pour les réchaïm)? Comment comprendre une vision différente chez les uns et les autres?

-> Au fur et à mesure que le tsadik résiste aux séductions du yétser ara, ce dernier se renouvelle chaque jour et s'acharne avec plus de vigueur sur ce tsadik, sans pourtant réussir à le soumettre.
Ainsi, le yétser ara apparaît aux tsadikim grand comme une montagne, selon le principe (guémara Soucca 52a) : "Plus le niveau d'une personne s'élève, plus son yétser ara grandit".
Par contre, le yétser ara n'attaque pas le racha avec vigueur, mais faiblement, car ce dernier cède facilement à ses tentations. Chez eux, le yétser ara leur apparaît mince, comme un cheveu.
[Rif - dans le Ein Yaakov]

-> Le Maharcha enseigne :
- les tsadikim ont une vision à long terme : ils sont capables de voir dès le début ce qu'il leur adviendra à la fin [après leur mort], s'ils ne lui résistent pas.
Le yétser ara leur apparaît donc, dès le début, comme une montagne ou comme une corde épaisse, et c'est pourquoi ils demeurent vigilants.
- les réchaïm, au contraire, ont une vision à court terme : ils ne voient le yétser ara que tel qu'il se présente à eux au début, sous l'aspect d'un cheveu ou d'un fil de toile d'araignée, et c'est pourquoi ils trébuchent [le considérant tellement à la légère, comme quasi inexistant!].
[Maharcha]

-> Le yétser ara ne nous pousse pas directement à faire une grande faute, car il sait que nous ne le ferions pas. Ainsi, il nous convainc de faire une petite déviation, petite comme un fil d'un cheveu, au point que nous ne remarquons rien de spécial.
Un tsadik diffère du racha par le fait qu'il voit dans le futur, et pour un tsadik cette baisse spirituelle de l'épaisseur d'un cheveu apparaît comme une haute montagne.
Il sait que le yétser ara procède par étape : une petite chose aujourd'hui, puis une autre demain, jusqu'à lui demander de servir des idoles (guémara Shabbath 105).
Le tsadik a déjà cette faute de la taille d'une montagne, dès la vision du 1er déclin de l'épaisse d'un cheveu.
[rapporté par la rabbanité S. Feldbrand]

L'Alter de Kelm enseigne : "Quelle est la différence entre un tsadik et un racha? C'est la capacité à se représenter des choses dans son esprit comme si elles étaient réelles."
[cela va à l'encontre de ce que veut notre yétser ara : "Ne te poses pas trop de question. Profites! On verra plus tard!"]

-> Le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou - tome.5,p.258-259) écrit :
Au début, notre travail sur le plan spirituel est facile, car les forces d'opposition du yétser ara sont faibles et se présentent comme un simple cheveu.
Malgré cette facilité de progression, le racha désespère dès le début, avec des propos insensés : "Je ne réussirai jamais dans l'étude et la pratique de la Torah ; je ne pourrai jamais progresser".
Le racha doit savoir qu'il n'a pas encore commencé son travail et qu'il se tient toujours devant un obstacle aussi facile à surmonter que l'épaisseur d'un cheveu.

Par contre, c'est le tsadik qui progresse chaque jour et surmonte les obstacles de plus en plus difficiles dressés par le yétser ara, qui aurait dû désespérer devant les difficultés grandissantes qui se présentent à lui, comme une montagne.
Cependant, il ne désespère pas et continue de progresser et de maîtriser cette haute "montagne".

[le tsadik prend chaque jour comme étant le dernier, s'y investissant à fond, ne repoussant pas à plus tard.
Au final dans sa vie, il accomplit énormément de petites actions, à l'image d'un cumul d'une telle quantité de cheveux qui forme une montagne!]

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=> Les allusions d'après le Ben Ich 'Haï :

-> L'homme (guéver - גבר) a pour valeur numérique : 205.
Le bateau (séfina - ספינה) a la même guématria : 205.
C'est pourquoi, l'homme doit se considérer dans ce monde comme un bateau au milieu des vagues de l'océan qui l'entourent, symbolisées par le yétser ara.
De même que les vagues permanentes cherchent à engloutir le bateau, le yétser ara cherche à engloutir l'homme.
Le tsadik, conscient de ce danger quotidien, demeure vigilant.
C'est pourquoi le yétser ara est vu par le tsadik comme une montagne (ar - הר) de guématria : 205, en allusion au bateau (en danger) de même valeur numérique.

-> Le racha verra le yétser ara, comme un cheveu (séara - שערה), dont les lettres hébraïques sont les mêmes que : racha'a (racha au féminin - רשעה), réarrangées dans un ordre différent.
En effet, la nature féminine du racha indique qu'à l'image de la femme qui engendre des enfants, chez le racha une faute engendre une autre faute (avéra govéret avéra).

-> Dans la suite de cette guémara (Soucca 52a), il est rapporté les 7 noms qu'à le yétser ara : ra (mauvais), arél (fermé de cœur), tamé (impur), soné (ennemi), mikhchol (obstacle), éven (pierre), tséfoni (caché).
Selon le Ben Ich 'Haï, les lettres initiales des 7 noms hébraïques du yétser ara (ר ע ט ש מ א צ) totalisent la guématria de : 710
Or, l'expression : ra mét (רע מת - le mal disparaîtra) a la même guématria de : 710.
Il y a donc dans les 7 noms du yétser ara, aux 7 facettes (avec lesquelles il trompe l'homme), une allusion au fait qu'il sera éliminé dans l'avenir.

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=> Comment comprendre la comparaison du yétser ara avec un fil d'araignée ou une corde épaisse?

-> Selon le Maharcha (guémara Sanhédrin 99b) :
Il est facile de "déchirer" (d'éliminer), au début, une seule transgression (avéra) autant qu'il est facile de couper un fil de toile d'araignée.
Par contre, à la fin, un grand nombre de transgressions accumulées par un homme sera très difficile à éliminer, de même qu'il est difficile de vouloir couper un enroulement de fils qui constituent une corde épaisse.

-> Le Birkat Aharon (chap.131) enseigne :
Le yétser ara a l'habitude de se comporter ainsi :
- avant que l'homme ne commette une transgression, le yétser ara amoindrit la gravité de la avéra aux yeux de cet homme, afin qu'il tombe dans le piège et transgresse ;
- après que l'homme ait transgressé, le yétser ara grandit aux yeux de cet homme la faute commise, afin que l'homme perde tout espoir et n'envisage pas la téchouva.

C'est à ce comportement du yétser ara que fait allusion rabbi Assi lorsqu'il parle d'un fil fin au début et d'une corde épaisse à la fin.

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-> "Je voudrais mentionner que les enseignants et les éducateurs ont tort de décourager leurs élèves en présentant le mauvais penchant comme quelque chose de puissant.
Il est dans la nature humaine que si nous entendons parler d'une personne puissante, d'une force écrasante, nos mains et notre corps tout entier s'affaibliront et nous serons incapables de lui résister.
Notre adversaire nous vaincra certainement, non pas parce qu'il est puissant, mais parce que nous sommes faibles.

Le mauvais penchant est comme un voleur de grand chemin (d'après midrach Béréchit rabba 22) qui est en réalité faible et qui vole les gens uniquement parce qu'ils ont peur de lui et pensent qu'il est puissant. Mais une personne intelligente voit qu'il n'est pas puissant et l'écrase et le brise.
Le Satan nous maintient enracinés là où nous sommes, avec rien d'autre qu'un morceau de fil. Dès que nous nous en rendrons compte, il se révélera comme le trompeur qu'il est."
[rav Kalonymus Kalman Shapira de Piaseczna - 'Hovat haTalmidim - chap.9]

Si tu veux savoir quelle est ta mission unique, ne cherche pas plus loin que le domaine même dans lequel ton yétser ara te pousse le plus à fauter.
[rav Tsadok haCohen]

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-> Le trait de caractère qui nous demande le plus d'efforts, de lutte à améliorer, est précisément là où nous avons le plus grand potentiel de pureté.
C'est ces fautes que nous faisons le plus souvent, celles qui nous attirent le plus, que nous sommes ici à réparer.
[Gaon de Vilna - Even Chléma 1]

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-> Un mauvais trait de caractère peut agir comme un feu qui détruit tout ce qui se tient sur son passage ; maîtrisant notre intelligence et détruisant notre âme.
[rav Yé'hezkel Levenstein]

-> La fondation du futur de la vie d'une personne, n'est pas son intellect ou bien son étude de la Torah, mais ce sont ses traits de caractère (midot).
[rav Michel Yéhouda Lefkowitz]

-> La Torah toute entière dépend de l'amélioration des traits de caractère.
[Or'hot Tsadikim]

C'est uniquement au sujet de la fête de Yom Tov de Souccot qu'il est écrit : "vous la célébrerez ... 7 jours chaque année (Emor 23,42).
Cela implique que ces 7 jours de joie constituent le récipient diffusant la joie pendant toute l'année.

De même, dans notre kiddouch de Yom Tov, nous faisons référence à nos fêtes comme des "moadim lésim'ha" (un moment fixé pour se réjouir), plutôt que "moadim bésim'ha" (un moment fixé de réjouissances). Cela nous enseigne que nos Yamin Tovim ne sont pas uniquement des jours où l'on se réjouit, mais également des jours où l'on va stocker de la joie pour le restant de l'année

[Sfat Emet]

Une personne peut penser que le but de son comportement est de sanctifier le Nom de Hachem, alors qu'en réalité son but est de sanctifier son propre nom.

[rav Israël Salanter]

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-> Le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou vol.3) nous avertit que de nombreuses personnes pensent à tord qu'elles essaient d'amener de l'honneur à Hachem, alors qu'en réalité elles sont focalisées à obtenir du respect et de la reconnaissance pour elles mêmes.
Une telle personne est focalisée (consciemment ou inconsciemment) sur ce que le monde extérieur peut lui faire gagner (ex: des honneurs).
Celui qui désire véritablement créer du kiddouch Hachem a un autre indicateur : est-ce que mes actions sont en accord avec la véritable Volonté de D.

-> Il existe une seule définition juive du kiddouch Hachem (sanctification du Nom de D.) : vivre en accord avec les ordres de D., à la fois selon la lettre et selon l'esprit ...
Pour en rester convaincu, nous devons avoir en tête les paroles de rabbénou Yona : "Mieux vaut subir des moqueries pendant toute sa vie sur terre que d'être raillé par Hachem fût-ce un seul instant dans le monde à venir."
[rabbi Nathan Scherman]

[on peut avoir tendance à se créer le Hachem que nous voulons, pour mieux en venir à adorer notre égo.]

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-> "Aux yeux de l'homme, toutes ses voies paraissent droites, mais D. sonde les cœurs." (Michlé 21,2)

-> Nos Sages (guémara 102b) rapporte que Achav était à la fois un frère (ach) de Hachem, et à la fois un père (av) de l’idolâtrie.
Cet exemple illustre à quel point nous pouvons en venir à se mentir à soi-même, en ayant des actions totalement opposées.

-> Il n'y a pas de plus grande faute que de penser que nous n'avons aucune faute.
[rabbi Sim'ha Bounim de Peshischa]

Procéder à une évaluation de soi-même fréquemment est la seule chose qui sauve un homme du Guéhinam.

[Ram'hal]

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-> Une personne qui n'étudie pas les ouvrages [juifs] d'amélioration personnelle (moussar) est considérée dans la même catégorie que quelqu'un qui a commis un suicide.
[rav Hillel de Kolomaya]

-> Selon nos Sages une des pires fautes est le suicide personnel : ce que l'on fait lorsque nous n'exploitons pas au maximum nos capacités personnelles, notre temps, ...
[en effet, à chaque fois nous tuons une potentialité de vie octroyée par Hachem, en ne lui permettant pas d'exister réellement. On tue alors une partie de nous même!]

A chaque fois qu'une personne est capable de dominer son yétser ara et de faire le bon choix, alors elle amène de la gloire à Hachem.

[Zohar - paracha Térouma]

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-> La guémara ('Houlin 91a) dit que lorsque Yaakov se battait contre l'ange, la poussière de leur bataille s'élevait jusqu'au Trône Divin.
Certains commentateurs expliquent que Yaakov se battait contre son yétser ara, et l'odeur agréable de cette lutte s'élevait vers Hachem et Lui amenait de la satisfaction.

=> Lorsque l'on se bat contre notre yétser ara, il faut se focaliser sur le positif : nous renforçons la gloire de D. dans ce monde, et chaque miette d'effort que nous faisons s'élève jusqu'à Hachem et Lui apporte une satisfaction énorme, ...

Certes c'est fatiguant de lutter contre notre yétser ara, mais plus on y mettra d'efforts, plus cela sera apprécié par D. et grandira encore davantage Son Nom!

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-> Lorsque Yaakov s’est battu contre l’ange d’Essav, il est écrit : "un homme [ange] lutta avec lui" (vayéavék ich imo – וַיֵּאָבֵק אִישׁ עִמּוֹ), et le mot : "vayéavék" (lutta – ויאבק) a la même guématria que : kissé hakavod (Trône de Gloire d'Hachem - כסא הכבוד) [en comptant le 1 du kollel].
[le Baal haTourim]

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-> Malgré les multiples tentations qu'exerce le mauvais penchant sur l'homme pour le faire fauter, dans son for intérieur et dans le fond de "son cœur", le yétser ara souhaite que le juif le domine afin de satisfaire Hachem.
Ainsi, lorsque le juifs gagne contre son penchant et ne succombe pas à la tentation, le mauvais penchant en éprouve une très grande joie car cela permet de réaliser doublement la volonté du Créateur :
1°/ Lui-même accomplit le rôle que lui attribua le Créateur, c'est-à-dire éprouver l'homme.
2°/ L'homme remplit la volonté du Créateur en n'écoutant pas les conseils de son penchant.

A ce moment-là, une très grande joie remplit les cieux et le mauvais penchant a le mérite de réciter un cantique devant son Créateur, car alors il a rempli sa mission d'une façon pleine et entière.
Mais si le juif succombe aux incitations du mauvais penchant, cela est considéré comme une rébellion contre la volonté Divine et cela entraîne une grande "souffrance" pour le Maître du monde.
Dans ce cas, à cause de cette "douleur", l'ange n'a pas le mérite de réciter un cantique.

[basé sur le Maguid de Koznitz (dans son Avodat Israël) ; rapporté par le rabbi Pin'has Friedman]

-> Le rabbi Pin'has Friedman ajoute :
Au sujet du combat entre Yaakov et l'ange, nos Sages disent que la poussière de leurs pieds monta jusqu'au Trône Divin, toute la nuit jusqu'au matin ... (cf.Vayichla'h 32,27) ... et alors selon la guémara ('Houlin 71b), [l'ange devait partir car] : "Depuis l'instant où j'ai été créé, le moment pour moi d'entonner un cantique n'est jamais venu jusqu'à ce jour".
La raison est que c'est précisément maintenant après que Yaakov l'ait vaincu d'une victoire complète et entière, qu'est arrivé le moment tant attendu de dire un cantique devant le Créateur sur cette grande victoire.
En effet, ici, ce n'est pas seulement le mauvais penchant qui remplit sa mission en combattant Yaakov, mais ce fut également la victoire de Yaakov sur le mauvais penchant. Cela réjouit pleinement le Créateur et donc méritait un cantique.

A ce sujet l'Admour de Belz dit : après la victoire de Yaakov contre l'ange d'Essav, il est écrit : "Yaakov demanda (à l'ange) et dit : dis-moi ton nom ; il répondit : pourquoi demandes-tu mon nom, et il le bénit là-bas".
D'après le sens littéral lorsqu'il est écrit "il le bénit là-bas", c'est l'ange qui bénit Yaakov d'après sa propre demande : "Je ne te laisserai pas partir jusqu'à ce que tu 'aies béni".
Cependant dans la traduction de Yonathan ben Ouziel, il est écrit : "Yaakov le bénit là-bas" = c'est-à-dire qu'en fait, c'est Yaakov qui bénit l'ange et non pas le contraire.

Sur ce point, l'Admour de Belz s'étonne : "Existe-t-il une sorte de bénédiction qui conviendrait pour bénir l'ange d'Essav, le mauvais penchant (yétser ara)?"
L'admour explique que lorsqu'est arrivé le moment pour l'ange d'Essav de chanter un cantique par le mérite d'avoir été vaincu par Yaakov, alors Yaakov le bénit : "Que tu puisses toujours mériter de te soumettre devant les enfants d'Israël et de dire des cantiques sur leurs victoires". Amen!

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-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) nous explique que pour mener son combat physique avec Yaakov, le Satan dut se vêtir d’un corps matériel et descendre dans ce bas monde. Le danger encouru par cette chute vertigineuse (du Ciel à la terre), s’est accru lorsque le Patriarche le saisit pour lui porter un coup mortel. De toute son existence, jamais le Satan ne s’était trouvé dans une situation aussi défavorable.
Ainsi, lorsqu’il réussit à s’échapper des mains de Yaakov, fallait-il qu’il remonte au Ciel afin de remercier Hachem pour le miracle dont il fut gratifié, à l’instar d’un malade qui guérit ou un détenu qui sort de prison qui se doivent de réciter la bénédiction du "Gomel" en guise de remerciement à Hachem pour Ses Bontés octroyées.
La louange devant D. que devait réciter le Satan, à l’aube du jour qui suivit son combat avec Yaakov, fut une première dans toute son existence.

-> sur ce verset, voir également : http://todahm.com/2015/12/27/4179-2

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-> b'h, également : http://todahm.com/2020/09/21/15139