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Le lavage final des mains (mayim ha'haronim) donne un cadeau au côté du mal. Ayant ainsi reçu sa part d'un repas, il cesse d'accuser.
[Zohar 'Hadach 16b]

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[nos Sages nous recommandent d'utiliser le minimum d'eau nécessaire pour cela, car elle appartient au côté du mal.]

L’impact de l’humilité sur nos prières (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ L'impact de l'humilité sur nos prières (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> Si quelqu'un est humble ... sa prière n'est pas méprisée.
[guémara Sota 5b]

-> Parfois, Hachem refuse nos prières afin de nous épargner du mal.
Par exemple, si la pluie à un certain endroit provoque une invasion de sauterelles, D. peut, pour notre bien, refuser nos prières pour la pluie.

Hachem ne rejette jamais la prière des humbles. Mais plutôt, il va garder la prière pour un autre moment, ou bien il y répond immédiatement mais d'une autre manière, par exemple, en envoyant la pluie à un autre endroit.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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-> Tu as entendu le désir des humbles, Hachem. Tu dirigeras leur cœur, Tes oreilles seront attentives. (Téhilim 10,17)

-> Hachem accorde 2 faveurs aux humbles. "Tu dirigeras leur cœur" pour qu'ils demandent ce qu'il faut, et "Tes oreilles seront attentives" à leur prière.
[Ben Ich 'Haï - 'Haïm véhaShalom]

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-> Une personne orgueilleuse est une considéré comme défectueuse (baal moun ou).
[guémara Méguila 29a]

-> L'orgueil est détestable. Pourquoi la guémara utilise-t-elle le terme doux de "défectueuse"?
Une personne défectueuse ne peut pas offrir de sacrifices ; si elle le fait, le sacrifice n'est pas valable.
En l'absence du Temple, la prière remplace le sacrifice.
Une personne orgueilleuse est considérée "défectueuse/souillée", et notre guémara enseigne que sa prière n'est pas recevable. [à 'limage d'un sacrifice qui n'est pas valable/casher]
[[Ben Ich 'Haï - Bénayahou]

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-> "Un béka (בקע) pour [ou : à] la tête" (béka lakoulkolét - Pékoudé 38,26)

-> Réarrangées, les lettres de בקע forment עקב (ékev - talon). Les humbles se considèrent comme le bas de l'échelle plutôt que comme le haut de l'échelle.
"Un בקע pour la tête" = l'humilité doit être présente dans nos pensées, et pas seulement dans notre comportement extérieur.
Et "un בקע pour la tête" = si une personne est humble, Hachem l'élèvera au sommet.

La racine בקע signifie également "percer". La prière des humbles est si agréable à D. qu'elle traverse les cieux et monte directement jusqu'à Lui.
[Ben Ich 'Haï - drouchim Pékoudé]

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-> Si une personne est humble, on considère qu'elle a offert tous les sacrifices.
[guémara Sanhedrin 43b]

-> Non seulement la prière d'une personne humble monte directement vers Hachem, mais elle entraîne avec elle la prière des autres.
C'est ainsi qu'il est écrit : "Il se tourne vers la prière des humbles et ne méprise pas leur prière" (Téhilim 102,18) = la prière des autres.
C'est pourquoi "si une personne est humble, on considère qu'elle a offert tous les sacrifices", des autres.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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-> La prière d'une personne n'est pas entendue à moins qu'elle ne se fasse comme de la chair
[guémara Sota 5a (Ein Yaakov)]

-> Se rendre semblable à la chair, c'est se souvenir de sa fin. Cela signifie se rendre compte qu'il n'est pas comme la terre, qui dure, mais comme la chair, qui se décompose.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

[ainsi, si nous voulons donner davantage de force à nos prières, alors nous devons travailler notre humilité. ]

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+ Un conduit de bénédictions :

-> Chaque jour, une voix céleste résonne et dit : "Le monde entier est nourri en l'honneur de [bichvil ; homilétiquement : par le conduit de] 'Hanina Mon fils.
Et 'Hanina Mon fils se contente d'une mesure de caroubes de la veille de Shabbat à la veille de Shabbat".
[guémaraTaanit 24b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Chené Eliyahou 2,4) enseigne :
Hachem, bienfaiteur des justes et des méchants, fait descendre l'abondance en réponse à la prière de tout homme. Cela ne signifie pas pour autant qu'il la recevra. Elle doit encore descendre par son canal (chvil). À ce moment-là, les accusateurs peuvent se plaindre qu'il n'en est pas digne et l'empêcher de l'atteindre.

Même dans une génération indigne, Hachem continue à faire descendre l'abondance. Les anges de la bonté la font passer par le canal d'un grand tsadik qui se contente de très peu.
Les accusateurs, sachant que le tsadik ne l'utilisera pas, mais ignorant qu'elle nourrira le monde entier, ignorent son passage par ce conduit.

Un tel tsadik était Rabbi 'Hanina ben Dossa. Alors qu'il vivait dans la plus grande pauvreté, se contentant d'une mesure de caroube, le monde entier était nourri par son conduit.
Le monde entier et Rabbi 'Hanina bénéficiaient tous deux de cet arrangement. Le monde était nourri, et pour avoir soutenu le peuple juif, Rabbi Hanina avait une part à toutes leur mitzvot.

Ainsi, "tel fait le riche et n'a rien, tel fait le pauvre et possède une grande richesse." (Proverbes 13,7).
Si une personne mène une vie de riche et d'orgueilleux, ses accusateurs bloqueront le flux de l'abondance vers elle. S'il vit humblement, comme Rabbi Hanina ben Dosa, son conduit sera rempli de richesses.

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-> "Je suis noire et belle" (Chir haChirim 1,5). dit la congrégation d'Israël : Je suis noir devant moi-même, et beau devant mon Créateur.
[Chir haChirim rabba]

-> Son créancier a convoqué Réouven au tribunal pour défaut de paiement d'une dette importante. À vrai dire, Réouven avait l'argent mais n'avait pas envie de s'en séparer. Il décida de jurer qu'il ne pouvait pas payer.
Le jour du procès venu, Réouven demanda à son serviteur de préparer sa plus belle voiture et ses vêtements les plus coûteux pour se rendre au tribunal.
Sa femme protesta. "Tu es en train de miner ta propre crédibilité", dit-elle. "Comment peux-tu aller à la cour [de justice] comme un roi et prétendre que tu ne peux pas payer ta dette? Mets des haillons et prends une charrette en ruine. Alors peut-être qu'ils te croiront".

Hachem exige de nous un service important. Notre seule défense pour ne pas remplir notre obligation est de prétendre que nous sommes trop petits pour la tâche.
Pour étayer cette affirmation, nous devons nous présenter devant Lui dans la prière, humbles et honteux de nos insuffisances. Nos Sages nous ont donc conseillé de nous tenir dans une position basse lorsque nous prions, comme il est écrit : "C'est des profondeurs que je t'ai appelé, Hachem" (Téhilim 130,1 ; Béra'hot 10b).

Il est certain que lorsqu'une personne offrait un sacrifice sur l'autel dans l'espoir de recevoir l'expiation, elle venait avec crainte, humilité et soumission. Elle pouvait alors plaider : "Voulez-vous juger une personne aussi indigne?".
Mais s'il se sentait plein de vertus, il mettait à nu son propre laxisme dans le service d'Hachem. C'est ainsi qu'il est écrit : "Tu ne monteras pas par tes vertus (ma'alot) sur mon autel, afin que ta nudité n'y soit pas exposée" (Yitro 20,22 ; Ohel Yaakov).

=> Israël dit ainsi : "Je suis noir devant moi-même, et beau devant mon Créateur" = si je sais moi-même que je suis indigne, je peux espérer être beau devant mon Créateur.
[Ben Ich 'Haï - Even Chéléma]

Hachem écoute la prière de toute personne

+ Hachem écoute la prière de toute personne :

"Or, lorsqu'il criera vers Moi, Je l'entendrai, car Je suis miséricordieux" (Michpatim 22,26)

-> Le Ramban commente ce verset ainsi :
""Car Je suis miséricordieux (חנון - 'hanoun)" = cela signifie : "Je fais grâce et accepte la supplique de tout homme, même s'il n'en est pas digne", ce terme (חנון) se rattachant à la même racine que le mot חינם ('hinam = gratuit).
L'explication [de ce verset qui rapporte que l'on doit rendre le soir un habit que l'on avait en gage,] en est que l'homme doit s'abstenir de penser : "Je ne prendrai pas de gage d'un homme juste, mais l'habit d'un homme qui n'est pas juste, je peux lui prendre en gage sans lui rendre (chaque jour le soir), puisqu'Hachem n'entend pas sa prière lorsqu'il crie vers Lui."
C'est pourquoi la Torah précise : "Car Je suis miséricordieux", et J'entends les cris de quiconque M'invoque."

-> Pourtant, ce verset parle de quelqu'un qui a emprunté de l'argent de son prochain et qui n'a pas payé sa dette et, auquel, pour cette raison, le prêteur a été tenu de prendre un gage, ce qui est tout à fait légitime. Malgré tout, la Torah ordonne au prêteur de lui rendre ce gage chaque soir (s'il s'agit de quelque chose dont il a besoin pour se couvrir la nuit comme une couverture ou un vêtement).
A priori, les cris de cet emprunteur ne sont pas légitimes, puisqu'il est tenu par la Loi, de payer sa dette.
Dès lors, pourquoi Hachem écouterait-Il ses cris et ses suppliques?

=> On apprend donc d'ici que Hachem est (si l'on peut dire) obligé d'entendre les cris de chaque juif qui crie vers Lui (même s'il n'a pas raison et n'en est pas digne).

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+ La force de la prière permet de modifier notre mazal en bien :

-> "Vous servirez Hachem votre D., et Il bénira ton pain et ton eau. Et J'enlèverai la maladie de parmi ton sein ; et il n'y aura pas parmi toi, de fausse-couche ni de femme stérile dans ton pays, et Je remplirai le nombre de tes jours" (Michpatim 23,25-26)

-> Le Panim Yafot fait remarquer qu'à travers ces 2 versets, les Bné Israël reçurent trois bénédictions :
- une pour les enfants : "Il n'y aura pas parmi toi, de fausse-couche ni de femme stérile" ;
- une autre pour la vie : "Je remplirai le nombre de tes jours",
- et encore une autre pour la subsistance : "Il bénira ton pain et ton eau".
Bien que nos Sages (guémara Moed Katan 28a) enseignent que ces trois éléments ne dépendent pas du mérite de l'homme, mais du signe sous lequel il est né (le ''Mazal''), néanmoins, "vous servirez Hachem votre D.", le service dont il est question étant la prière [comme ce qu'enseigne la guémara (Taanit 2b) : "Quel est le service du cœur? C'est la prière !"], car la force de la prière est telle, qu'elle est même en mesure de modifier le Mazal d'un homme en bien.

C’est le sens du verset : "Si vous servez votre D., et que vous priez, vous mériterez alors une abondance de bénédictions pour les enfants, la vie, et la subsistance."

La signification de la prière est qu'elle est une connexion et un attachement ; à travers elle, l'homme peut se connecter à Hachem.
L'homme est fini, tandis qu'Hachem est infini. Il en ressort donc que par la prière, l'homme s'élève du niveau du fini au domaine de l'infini.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vayé'hi]

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Le rabbi de Berditchev commente le verset (Chémot 2,25) ainsi :
-> "vayar Elokim ét Bné Israël" = Hachem a vu qu'ils avaient crié ;
-> "vayéda Elokim" = le terme "vayéda" peut dire " connaître", mais également se connecter/lier, comme dans : "véa'Adam yada ét 'Hava ichto" (Béréchit 4,1). [yada = fait référence à l'intimité dans un couple, où ils sont le plus intimement liés. ]
=> Ainsi, le verset nous enseigne qu'en Egypte le peuple juif a crié d'une manière qui a formé un pont vers l'infini, permettant à Hachem de se connecter à leur douleur et d'être ému pour les aider (vayéda Elokim).

[ainsi, lorsque nous prions de tout notre cœur et de toute notre âme, avec une supplication déchirée et authentique comme un fils devant son père, nos paroles forment un pont entre notre monde fini et l'infini. Par ce portail, Hachem descend dans notre douleur et répond par un salut rapide.]

La grandeur de nos prières quotidiennes

+ La grandeur de nos prières quotidiennes :

-> Les prières formelles composées par les hommes de la Grande Assemblée sont le résultat de la contribution combinée de 120 saints hommes, y compris des prophètes. Ces hommes ont incorporé l'ensemble des connaissances ésotériques dans les mots sacrés de nos prières.
[rabbi 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm - 2,10]

-> En tant que microcosme de toutes les entités créées, l'homme est capable d'inspirer tous les êtres vivants. Lorsqu'une personne prononce correctement les mots de la prière, toute la création se joint à elle dans la prière. Même le chant d'un oiseau de passage peut entrer dans la prière de l'homme, s'unissant à lui pour louer Hachem.
[Darké Tsédek 6b ; Tsavaat Baal Chem Tov]

-> La 'Hida (Chem haGuédolim sur rabbi Its'hak d'Acco) écrit que la combinaison de lettres, telle que formulée par les hommes de la Grande Assemblée, a le pouvoir de susciter des forces au-delà de notre imagination. Lorsque nous articulons nos prières, les lettres sacrées se connectent à leurs racines spirituelles. Ainsi dynamisées, elles interagissent avec les circonstances qui prévalent sur terre à cet instant, ce qui entraîne des réalisations spirituelles sans précédent.

Aucune prière n’est vaine

+ Aucune prière n'est vaine :

-> Hachem invite l'homme à prier : "Invoque-moi et je te répondrai" (Yirmiyahou 33,9)
Rabbi Zeira ajoute : Lorsqu'un homme reçoit un visiteur, la première fois, il le fait asseoir sur un canapé ; la deuxième sur une chaise ; la troisième sur un banc. La quatrième fois, il râle : "Combien de temps encore va-t-il me déranger?"
Mais Hachem attend éternellement nos prières. Dès que nous nous adressons à Lui, Il s'empresse de nous répondre.
[midrach Sochar Tov]

-> Hachem se réjouit de nos prières constantes. Alors que l'homme s'offusquerait de demandes répétées, Hachem veut avoir de nos nouvelles. [Méor Enayim]

[Lorsque nous demandons une faveur à un ami, nous espérons qu'il exaucera notre souhait, et que nous n'aurons pas à le solliciter à nouveau. Cependant, pour Hachem chacun de nos prières est significative et digne d'intérêt.

De plus, Chaque fois que nous nous adressons à Hachem, notre lien avec Lui est renforcé.

Selon le Nétivot Olam, la prière est le désir le plus intime de l'âme (ce moment où l'on quitte tout de ce monde pour être en face à face, en intimité avec papa Hachem). ]

-> "Quel peuple est assez grand pour avoir D. proche de Lui, comme l'est Hachem, notre D., chaque fois que nous L'appelons?" (Vaét'hanan 4,7)

Hachem répond immédiatement à toute demande quelque soit la langue. [Yalkout Dévarim]

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+ Persévérer à prier :

-> "Une personne qui prie beaucoup verra ses prières exaucées" (guémara Béra'ho't 32).

Le fait que nous prions encore et encore est une indication que nous comptons vraiment sur Hachem pour nous sauver. Même si une personne est indigne de voir ses prières exaucées, si elle prie et implore Hachem de l'aider, alors Hachem aura de la compassion en raison de sa confiance en Lui.

[midrach Tan'houma Vayéra 1]

Si nous ne voyons pas de résultat à nos prières, nous ne devons pas perdre confiance et désesper en Hachem, et nous devons prier encore et encore, comme il est dit : "Espère en Hachem, courage! que ton cœur soit ferme! oui, espère en Hachem!" (Téhilim 27,14).

[en effet, ce mérite de toujours garder notre émouna alors que notre yétser ara (nature humaine) nous pousse à baisser les bras, va être un mérite donnant une force énorme à nos prières! ]

-> Les portes du Ciel ne sont pas toujours ouvertes. Cependant, si nous répétons nos prières assez souvent, à un moment donné, les portes finiront par s'ouvrir et nos souhaits seront exaucés. [midrach Dévarim rabba 2,12]

-> Its'hak et Rivka savaient que des prières fréquentes permettraient d'atteindre le but recherché. Rachi (Toldot 25,21) nous apprend qu'ils ont prié à plusieurs reprises et longuement.

-> Moché a continué à prier pendant 40 jours jusqu'à ce que Hachem pardonne aux juifs pour le péché du Veau d'or. Nombreux sont les commentaires qui soulignent qu'il a prié encore et encore. Ils soulignent que prier encore et encore est plus efficace qu'une seule longue prière. ['Hayé Olam 1,28]

-> 'Hana pria encore et encore. Finalement, Hachem répondit à ses prières.
Le Ralbag (Chmouël 1,7) dit que lorsqu'une personne prie encore et encore, chaque soupir et chaque larme sont recueillis.

-> Il semble parfois que nos prières ne serviront à rien. Pourtant, "les prières et les jeûnes servent nos intérêts ainsi que ceux de nos enfants" (Sefer ha'Hassidim).
Même lorsqu'elles ne sont pas exaucées, nos prières sont stockées dans les mondes supérieurs ; chaque prière nous est créditée dans le monde à venir.
[rabbi Itsh'ak Huberman - Ki Tissa]

-> Les lettres de Rabbi Nathan de Breslev précise qu'il est interdit de s'entêter à demander des choses à Hachem. Il faut seulement demander et supplier avec de nombreuses requêtes et supplications, et Hachem fera ce qui est bon. Si Hachem veut que quelque chose soit, il amènera l'affaire à la meilleure conclusion possible, que ce soit immédiatement ou plus tard.

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-> Parfois, un parent peut refuser la demande d'un enfant parce qu'elle est inappropriée. Néanmoins, il offrira à l'enfant une autre faveur.
Hachem fait souvent de même. Comme un parent aimant, Hachem ignore nos demandes de choses qui peuvent nous nuire, mais en même temps, Il nous confère d'autres avantages que nous n'avons même pas demandés. Cette pensée devrait nous permettre de continuer à prier même lorsqu'il semble que nos prières n'ont aucun effet.
[Yessodé haDaat - chap.47]

-> Hachem savait qu'Avraham prierait résolument en faveur de la ville de Sodome après qu'Il l'informe de ce qu'Il allait y faire.
D'ailleurs, Avraham continua à prier en faveur de Sodome même après que les anges soient partis pour détruire la ville. Bien que ses prières n'ont pas efficaces à ce moment-là (n'évitant pas la détruction de la ville et de ses habitants), elles seront finalement utilisées par ses descendants. [rav Pinkous - Chéarim béTefilla]
En effet, dans le cas d'Avraham, il fallut plusieurs générations pour que ses prières produisent des résultats positifs. Seul Lot et ses deux filles survécurent à la destruction de Sodome et devinrent les géniteurs de 2 ennemis du peuple juif. Plusieurs générations plus tard, Ruth, une descendante de cette union, devint l'arrière-grand-mère du roi David.
Ainsi, les prières d'Avraham ont préservé l'ancêtre du roi David et assuré la dynastie davidique [et donc la venue du machia'h]. [rabbi Tsadok haCohen]
[nos Sages disent aussi que ces prières d'Avraham qui en apparence n'ont servi à rien, vous en réalité être utilisé pour aider plus tard dans l'histoire le peuple juif, ses descendants. Cela illsutre le fait qu'aucune prière ne se perd, n'est inutile. ]

-> Le Steipler encourageait les gens à continuer à prier pour une personne malade, même si la situation semblait désespérée. La prière soulage la souffrance du malade et prolonge sa vie ... et après tout, les miracles existent. Les prières augmenteront le mérite de la personne malade dans ce monde et dans le monde à venir, puisqu'elle sera récompensée pour avoir incité d'autres juifs à prier et à se tourner vers Hachem. Enfin, ces prières permettront de sauver de nombreuses autres personnes. Ce n'est que dans le monde à venir qu'il sera possible de voir tous les avantages qui ont résulté de chaque prière individuelle.

-> "Les yeux de tous se tournent vers Toi avec espoir et Tu leur donnes leur nourriture en temps voulu" (Téhilim 145,15). Nous devons avoir la certitude que toute prière a forcément un impact, aucune n'est inutile.
Selon le midrach (Dévarim rabba 2,10), certaines prières peuvent être répondue avant même de l'avoir articulée, d'autres après un instant, une heure, une journée, 3 jours, 20 jours, ... [nous devons garder en tête que nous avons l'assurance que cela viendra par Hachem "en temps voulu", au moment e plus opportun.]

-> Le Steipler ('Hayé Olam) écrit qu'il y a des prières qui sont exaucées immédiatement, et d'autres qui le sont après 30 ans. En fin de compte, on verra à quel point nos prières ont fait une différence.
Il est impossible pour une personne de savoir quelle aurait été sa situation si elle n'avait pas prié ; sans ses prières, les choses auraient pu être bien pires. Nos prières peuvent grandement améliorer notre situation.
[dans notre monde nous avons un yétser ara qui nous pousse à dévaloriser l'impact de nos prières. Dans le monde de Vérité, nous verrons l'impact incroyable sur nous, sur chaque juif, sur le monde entier, ... que nos prières ont pu avoir. (ex: des gens ont été guéris, ont eu des enfants, ... grâce à nous. Et nous selon crédités des conséquences positives indirectes en résultant.) ]

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-> Si une personne prie et n'est pas exaucée, elle ne doit pas perdre la foi et ne doit pas se décourager. Elle doit prier à nouveau, comme il est dit : "Aspire à Hachem, renforce ton cœur et aspire à Hachem." (Tehillim 27, 140)

-> Hachem peut retarder l'exaucement d'une prière afin qu'une personne devienne plus consciente de sa dépendance totale envers Hachem. Cela lui permettra de prier plus intensément. [Sfat Emet - Téhilim 27,14]
Parfois, une prière qui semble sans réponse a été détournée remplir un besoin cosmique. [Déguel Ma'hané Efraïm]

-> Une réponse tardive à nos prières peut refléter le désir d'Hachem de mettre la foi d'une personne à l'épreuve. Hachem omet délibérément de répondre aux prières d'une personne afin de déterminer si elle manifestera une foi authentique et continuera à prier. La frustration que nous éprouvons lorsque nos demandes sont rejetées expie nos péchés. Nous sommes ainsi épargnés de divers châtiments.
[rabbi Aharon Kotler - michnat rabbi Aharon]

-> Hachem peut refuser notre demande parce que nous demandons quelque chose qui nous ferait du mal. Parfois, nous prévoyons d'utiliser ce que nous demandons à des fins inappropriées.
Une prière peut également être rejetée si son accomplissement affecte les autres. La prière du roi David pour qu'il ne meure pas le Shabbat a été refusée (guémara Shabbath 31a) car c'est ce jour-là que le règne de son fils Salomon devait commencer.

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-> La prière est notre arme secrète : "Eux par des chars et eux par des chevaux, tandis que nous invoquons le nom d'Hachem "(Téhilim 20). [Lev Shalom]

[ex: la réussite d'une nation non-juive repose sur son ange responsable au Ciel, et par nos prières nous le bombardonnons d'armes spirituelles réduisant sa force, et donc celles de ses nations sur terre. De plus, nous réveillons l'amour et la miséricorde de notre papa Hachem, le boss qui peut tout. ]

-> Le Ménorat haMaor désigne le vol et les pensées impures comme les principaux obstacles à l'acceptation de nos prières.
Le Yessod véChorech ha'Avoda place le vol en tête de la liste des péchés qui entravent l'acceptation de nos prières. Il mentionne également les péchés de chaatnez et de rétention du salaire d'un travailleur journalier.

Un juif = quelqu’un qui prie pour son peuple

+ Mordé'haï est appelé : "ich yéhoudi" (un homme juif - Esther 2,5)

-> Le Targoum commente : "ich yéhoudi" = quelqu'un qui prie pour son peuple.

[ alors à quel point prenons-nous soin et préoccupons-nous d'autrui (en demandant à Hachem de l'aider, de le combler du meilleur)? Prions-nous (assez) pour les autres?
En effet, c'est une caractéristique qui fait de nous un juif(ve)! ]

Il est vrai que la prière est une mitsva quotidienne ; néanmoins, sa force est accrue le Shabbath, car l'âme s'élève à un niveau nettement supérieur à celui de la semaine, ce qui permet à la prière d'être plus intense.
[rav Yaakov Ades]

Hachem désire nos prières

-> "Fournir la subsistance (parnassa) à l'homme est aussi difficile que l'ouverture de la mer Rouge"
[guémara Pessa'him 118a]
-> "Il est aussi difficile de mettre ensemble [un mari et une femme] que l'ouverture de la mer Rouge"
[guémara Sotah 2a]

=> Est-ce que quelque chose peut être difficile à réaliser pour Hachem?

-> Lors de la mer Rouge, les juifs étaient bloqués avec d'un côté l'armée surpuissante d'Egypte avide de vengeance, et de l'autre la mer très agitée (noyade assurée).
Ainsi, on n'avait aucun moyen d'être sauvé d'une mort certaine, si ce n'était de bénéficier de l'aide d'Hachem. On a alors vidé tout notre coeur à Hachem le suppliant de nous sauver.
Il en est de même, lorsqu'une personne souhaite trouver son zivoug, ou bien lorsqu'elle a vraiment besoin d'argent (le fait d'être seul, le fait de ne pas avoir d'argent, sont similaires à une mort [bien que vivant physiquement]).

Hachem fait en sorte qu'on doive se tourner vers lui en prières, car cela permet de développer une proximité avec Lui.
Cependant, une fois qu'on a trouvé notre zivoug, ou qu'on a obtenu l'argent nécessaire, alors le sentiment de désespoir disparaît de notre coeur, comme avant la situation d'urgence (on en revient à prier assez mécaniquement, sans y mettre de la vie car : c'est bon Hachem JE gère tout seul! ).

=> La guémara dit que c'est aussi difficile pour Hachem (kashin), pas dans un sens que c'est dur à réaliser, mais plutôt car Hachem sait qu'une fois que la personne aura reçu ce qu'elle a demandé de tout son coeur, alors son lien avec Lui redeviendra plus faible. Or, Hachem désire cette connexion, Il désire qu'on se lie à Lui par une prière sincère de tout notre être! [je ne compte que sur Toi, que Toi peut me sauver ... sinon à l'image de la mer Rouge je vais me noyer dans la vie. (prier comme s'il y avait une question de vie et de mort)]
==> C'est ça qui est très très difficile à Hachem : qu'on va davantage s'éloigner de Lui.

La valeur de la prière pendant nos moments difficiles de la vie

+ La valeur de la prière pendant nos moments difficiles de la vie :

"Les Bné Israël gémirent du sein de la servitude et se lamentèrent, et leur plainte monta vers D. du sein de la servitude" (Chémot 2,23)

-> Rabbénou Bé'hayé fait remarquer que le verset mentionne par 2 fois l'expression "du sein de la servitude".
Il écrit :
''Cela nous enseigne qu'il n'existe pas de prière aussi entière que celle d'un homme qui prie du sein des souffrances et des vicissitudes de l'existence, car celle-ci est bien plus accepté par Hachem, comme on trouve chez le prophète Yona (2,8) qui s'exprima en disant : "Quand mon âme, dans mon sein, allait défaillir, je me suis ressouvenu d'Hachem, et ma prière a monté vers Toi, vers ton saint Sanctuaire", en promettant ainsi que la prière prononcée du sein des souffrances et qui émane d'une âme contrite, est la prière qui mérite de pénétrer dans le saint Sanctuaire d'Hachem."

-> Le Ohr ha'haïm enseigne également à ce sujet :
"Tel est le sens du verset : "Du fond de ma détresse, j'ai invoqué Hachem ; et Il m'a répondu, Hachem, dans la largesse" (Téhilim 118,5) = car une des prières les plus acceptées est celle qui est exprimée du sein des malheurs.
C'est ainsi qu'il est dit : "Dans ma détresse j'ai invoqué Hachem" (Yona 2,3), car la prière dans laquelle un homme appelle Hachem du sein de son malheur et de tout son cœur, est celle qui monte immédiatement dans les hauteurs ...

La prière qui provient de la souffrance de l'homme n'est pas comme les autres prières qui ne montent vers Hachem et ne se présentent à Lui qu'à l'aide d'intermédiaires et des créatures ailées chargées de cette tâche (les anges), mais elle monte directement devant le Trône de Gloire sans aucun intermédiaire, et c'est ce qui est écrit : "leur plainte monta vers D. du sein de la servitude" pour suggérer que ce fut grâce au fait que leur plainte vers Hachem était du sein de la servitude qu'elle monta sur le champ devant le Maître du monde."

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-> sujet également abordé dans le divré Torah de Chémot : http://todahm.com/2018/04/21/6392-2

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-> Le 'Hafets 'Haïm disait :
''Pourquoi venez-vous à moi ... répandez votre cœur devant Hachem qui attend vos prières et ne demande qu'une chose : que vous insistiez auprès de Lui sans relâche : "Ceux qui invoquent Hachem, ne demeurez pas silencieux et ne Le laissez pas demeurer silencieux, ne vous taisez pas" (Yéchayahou 62,5-6) ...
Il n'est nul besoin de réciter des requêtes, seulement ce qui pèse sur le cœur.
Lorsqu'un enfant a soif ou faim, il ne cherche pas dans le recueil des requêtes, il pleure avec ses propres mots. Nous aussi, nous devons être comme "le nourrisson pendu au sein de sa mère" (Téhilim 131,2).
Doit-on rechercher des formules toutes faites? On déverse son cœur devant notre Père rempli de miséricorde".