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Avoir confiance en Hachem permet de se protéger de toute mauvaise chose

+ Avoir confiance en Hachem permet de se protéger de toute mauvaise chose :

"Le chef de la prison ne surveillait rien de ce dont il avait la charge, car Hachem était avec lui ; et ce qu'il faisait, Hachem le faisait réussir" (Vayéchev 39,23)

-> Le séfer Béerot haMayim cite le rav Naftali de Lizhensk qui dit avoir entendu l'explication suivante de la part du rav Tsvi haCohen de Rimanov : "char beit hacho'ar" (le chef de la prison) est une référence à l'ange qui porte des accusations contre peuple juif.
Le verset nous dit que cet ange Accusateur n'a pu faire aucune réclamation sur tout ce qui était entre les mains de Yossef parce que "Hachem était avec lui".
Si quelqu'un se met toute sa confiance en Hachem, Il sera toujours avec lui, et aucune force néfaste ne pourra lui nuire.

"Voici qu'une caravane [d'arabes] d'Ismaélites ... et leurs chameaux transportaient des aromates, du baume et du lotus, qu'ils allaient faire descendre en Egypte" (Vayéchev 37,25)

-> Hachem a orchestré le transport d'épices qui sentaient bon afin que Yossef ne souffre pas d'une mauvaise odeur.
Le rabbi 'Haïm Weber dit que la raison pour laquelle Hachem a spécifiquement envoyé des Yichmaélim était également pour le bénéfice de Yossef.
Ces Yichmaélim étaient des descendants de Yichmael, le fils d'Avraham, qui discutaient des bonnes idées et des leçons qui leur avaient été transmises depuis la maison d'Avraham.
Entendre des idées familières a certainement apporté beaucoup de plaisir à Yossef alors qu'il était emmené dans un pays étranger.

[d'une certaine façon, Hachem lui a envoyé de bonnes odeurs matérielles, mais surtout spirituelles (paroles de Torah). ]

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+ Avoir du bita'hon en temps de souffrance :

-> Le rav Mordé'haï Pogramansky (séfer Gadlout Mordé'haï) pose la question suivante : À cette époque, Yossef souffrait beaucoup. Il venait d'être vendu comme esclave. Il était renvoyé de chez lui et ne savait pas s'il reverrait un jour son père. Quelle différence cela faisait-il qu'il soit entouré d'une bonne ou d'une mauvaise odeur? Est-ce qu'il s'en souciait vraiment à ce moment?

Il répond que de toute évidence, Yossef se trouve toujours dans une situation très douloureuse. Cependant, un signe d'espoir lui est donné. Lorsqu'il vit qu'Hachem veillait toujours sur lui et s'assurait même qu'il n'avait pas à supporter une mauvaise odeur, il fut encouragé à renforcer son bita'hon que le salut viendrait bientôt.

C'est ainsi que toute personne devrait aborder une période de souffrance. Il faut regarder autour de soi et prendre note des petits signes qui montrent qu'Hachem est toujours avec nous. Une fois que l'on s'en aperçoit, on est en mesure d'augmenter notre bita'hon, que notre délivrance (yéchoua) viendra bientôt.

C'est ainsi que les tsadikim sont récompensés dans ce monde. Ils ont la possibilité de voir la hachgakha pratit d'Hachem, ce qui les aide à renforcer leur bita'hon et à continuer à Le servir.
Leur véritable récompense ne sera reçue que dans le Olam Haba. La petite récompense qu'ils reçoivent dans ce monde est la capacité de voir comment Il est avec eux et comment Il prend soin d'eux, ce qui les aide à continuer à Le servir.

[ainsi on apprend de Yossef que surtout en période de difficulté, il est important de prendre tout signe positif extérieur (même une petite chose comme une bonne odeur), afin de renforcer notre émouna, d'augmenter en nous la réalité qu'Hachem nous aime beaucoup, qu'Il est proche de nous constamment (en plus dans nos périodes de souffrance).
En effet, au-delà du fait de mieux vivre la période dure, le fait de renforcer notre foi en Hachem alors que naturellement tout nous pousse à désespérer, cela est énorme aux yeux d'Hachem, et peut nous envoyer la délivrance à notre problème, une aide Divine. ]

L’importance de ne voir que le bien chez autrui

+ L'importance de ne voir que le bien chez autrui :

Il lui dit : "Va voir le bien-être de tes frères et le bien-être du bétail, et rapporte-moi des nouvelles" (Vayéchev 37,14)

-> Le séfer Tiféret Shlomo écrit que ce verset nous enseigne à quel point il faut faire attention à ne pas voir les traits négatifs de son prochain et à se concentrer plutôt sur ses bonnes qualités.
C'est ce que dit le roi David : ""Qui est l'homme qui souhaite la vie? Celui qui aime les jours [et] qui regarde le bien" (Téhilim 34,13) = c'est-à-dire celui qui ne voit que le bien chez son prchain.
"Garde ta bouche du mal, détourne-toi du mal et fais le bien" (34,14) = ce qui signifie que l'on ne doit jamais parler négativement de son prochain, car celui qui le fait s'attire des malheurs et des forces maléfiques qui ont de l'emprise sur lui.

Ce concept est illustré par les anges qui se sont élevés contre la création du monde et ont déclaré : "Qui est l'homme pour que l'on se souvienne de lui?" (Téhilim 8,5).
Ces anges affirmaient que l'homme ne méritait pas d'être créé (parlant mal de la création humaine), et en conséquence, ils furent descendus de leur position élevée et tombèrent dans la faute, comme il est dit (Béréchit 6,2) qu'ils fautèrent avec des femmes humaines.

Nous constatons également que Yérovam a châtié le roi Shlomo, et le midrach rapporte qu'il lui a été dit : "Shlomo a trébuché une fois, mais tu trébucheras plusieurs fois".

Le Tiféret Shlomo explique que le yétser ara est constamment à l'attaque. Sans l'aide d'Hachem, personne ne pourrait y résister.
Par conséquent, si quelqu'un parle mal de son ami et croit qu'il est meilleur que lui et qu'il ne fauterait pas comme lui, Hachem permet au yétser ara de le séduire afin de voir s'il sera capable de le surmonter, et il est susceptible de tomber dans ses griffes.

C'est ce que suggèrent les mots du verset selon lesquels Yaakov a dit à Yossef d'aller voir le bien-être de ses frères. Yaakov lui dit de voir ce qu'il y a de bon en eux et de ne pas se concentrer sur ce qu'il y a de mauvais.
Il lui dit également de voir le bien du "tson" (bétail - צאן), ce qui est une allusion aux Noms d'Hachem de "Havaya (יהוה) + Ado-nay" (אדני), qui a une guématria de 91 (représentée par les deux premières lettres du mot "tson" - צא), et les 50 "portes de la compréhension" (représentées par la lettre noun à la fin du mot "tson").
Enfin, Yaakov lui dit de revenir vers lui avec un rapport, c'est-à-dire de revenir vers lui et de lui expliquer pourquoi il a mal parlé de ses frères et de ne parler désormais qu'en bien d'eux.

Celui qui se gouverne lui-même gouvernera les autres

+++ Celui qui se gouverne lui-même gouvernera les autres :

"Ses frères lui dirent : "Régnerais-tu donc sur nous? Nous dominerais-tu donc?" " (Vayéchev 37,8)

-> Le séfer Mé haChiloa'h explique l'utilisation du double langage de "amalo"h timlo'h alénou" (Régnerais-tu sur nous) et de "machol tim'chol banou" (Nous dominerais-tu), en citant rabbi Ziché qui explique que chaque personne doit d'abord avoir le contrôle sur elle-même et être capable de surmonter son yétser ara avant de pouvoir dire aux autres ce qu'ils doivent faire.

En gardant cela à l'esprit, nous pouvons expliquer que les frères ont dit à Yossef : "Tu veux régner sur nous? Es-tu déjà roi?"
Leur intention était de dire : "Es-tu déjà roi de toi-même pour vouloir régner sur nous?"

Désirer sincèrement faire une mitsva, c’est réaliser quelque chose de grand

+ Désirer sincèrement faire une mitsva, c'est réaliser quelque chose de grand :

"Réouven entendit et il le sauva de leur main" (Vayéchev 37,21)

-> Le Sfat Emet (5637) écrit que Réouven a accompli cette mitsva avec de bonnes intentions. Il voulait sincèrement sauver Yossef, mais lorsqu'il est revenu, il a constaté que Yossef n'était plus dans le puits.
Il se sentit alors mal à l'aise et pensa que les conseils qu'il avait donnés à ses frères avaient causé la destruction de Yossef.
Cependant, Hachem a témoigné à son sujet qu'il avait réellement sauvé Yossef de la mort, car sans ses conseils, Yossef aurait été tué.

Cela nous enseigne une leçon importante. Nous voyons que si une personne désire vraiment accomplir une mitsva, même s'il semble qu'elle n'a pas pu le faire, elle a certainement fait une bonne chose.
Si une personne fait de son mieux pour accomplir une bonne action, même si elle n'est pas en mesure de la mener à bien, elle ne doit pas se sentir mal parce qu'elle a accompli quelque chose de grand [au Ciel] dans les royaumes supérieurs.

-> La guémara (Béra'hot 6a) dit que si quelqu'un veut faire une mitsva mais que, en raison de circonstances indépendantes de sa volonté, il ne peut pas la faire, c'est comme s'il l'avait faite.
Le Maguid de Mézéritch explique que si une personne réalise une mitsva, elle ne peut jamais savoir si elle l'a accomplie à 100% correctement, avec tous les détails parfaitement exécutés et avec toutes les bonnes intentions.
Cependant, si l'on est empêché d'accomplir une mitsva qu'on voulait faire, on peut être certain que c'est comme si l'on avait accompli la mitsva parfaitement et avec toutes les meilleures intentions (kavanot) possibles.
C'est le sens de la guémara qui dit qu'Hachem considère qu'il a réalisé la mitsva, de la manière la plus idéale.

Les nations du monde sont muettes

+++ Les nations du monde sont muettes :

"Or, voici, nous liions des gerbes dans le champ ; et voici que ma gerbe s'est dressée et est restée debout ; et voici que vos gerbes sont placés tut atour et elles se sont prosternées devant ma gerbe" (Vayéchev 37,7)

-> Le séfer Imré Pin'has explique que le mot "aloumim" (les gerbes - אֲלֻמִּים), peut également signifier une personne muette (ilém - אילם).

-> Le séfer Zéra Kodech explique qu'il existe une différence majeure entre le peuple juif et toutes les autres nations en ce qui concerne l'utilisation du pouvoir de la parole.
Le verset dit : "Ils ont une bouche, mais ils ne parlent pas" (pé lahém vélo yédabérou - Téhilim 115,5).
Cela peut être compris comme faisant référence aux non juifs.
Le verset dit qu'ils sont incapables d'utiliser leur bouche pour prononcer des paroles de sainteté. Ils sont donc comparables à des muets.

Bien qu'ils ne prononcent aucun mot valable avec leur bouche, ils font du bruit, qu'ils considèrent comme de la "parole", et ils utilisent ces bruits pour salir et attaquer verbalement le peuple juif.
Heureusement, les mérites des tribus nous protègent et annulent leurs bruits. Ils rendent les non juifs muets, en ce sens que leurs paroles sont inefficaces, même dans la manière dont ils souhaitent les utiliser, et qu'ils sont incapables de nous faire du mal avec elles.
En conséquence, le verset peut être lu comme signifiant que les tribus (shévatim) sont des "méalémim", qu'ils rendent les non juifs muets. Ils font taire leurs bouches afin qu'ils ne puissent pas faire de mal à non juifs.

Ange d’Essav & ange Gavriel

+ Ange d'Essav & ange Gavriel :

"Un homme le trouva, et voici qu'il errait dans le champ ; l'homme lui demanda, disant : "Que cherches-tu?" " (Vayéchev 37,16)

-> Rachi affirme que ce "ich" (homme) était l'ange Gavriel.
Le Baal Haturim ajoute que les mots "vayich'aléhou ha'ich" (et l'homme lui demanda - וַיִּשְׁאָלֵהוּ הָאִישׁ) ont la même guématria que "Mala'h Gavriel cha'alou" (l'ange Gavriel lui a demandé).

=> Nous pouvons nous interroger : si dans un verset précédent, un "ich" a lutté avec Yaakov jusqu'au matin. Rachi dit que cet homme était l'ange d'Essav. Comment Rachi a-t-il su que l'homme que Yaakov a rencontré était l'ange d'Essav, alors que l'homme que Yossef a rencontré était l'ange Gavriel?

-> Le rav de Tsanz répond que Rachi nous dit que lorsque Yaakov a demandé à l'homme (l'ange) de l'aider à porter son fardeau, l'homme lui a répondu que c'était son heure de dire un chant à Hachem (chira) et qu'il ne pouvait pas l'aider parce qu'il était occupé par cette mitsva.
C'est ainsi que nous savons qu'il s'agissait du Sar d'Essav, car si un juif a besoin d'aide, cela devrait l'emporter sur toute autre mitsva.
Cependant, l'homme que Yossef a rencontré a vu qu'il errait dans les champs et lui a demandé comment il pouvait l'aider. Cela prouva qu'il s'agissait bien de l'ange Gavriel.

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[à notre niveau, est-ce qu'on va trouver pleins de bonnes raisons (voir mitsvot!) pour s'affranchir d'aider son prochain, ou bien est-ce qu'à l'image de Graviel on se met à la place d'autrui (sur le chemin de sa vie), pour le comprendre et percevoir en quoi il aurait besoin d'aide. ]

Une fois dans la tombe, nous serons incapables de servir Hachem

+ Une fois dans la tombe, nous serons incapables de servir Hachem :

"Réouven retourna au puits, et voici que Yossef n'était pas dans le puits! Il déchira ses vêtements" (Vayéchev 37,29)

-> Rav Aharon de Tchernobyl (cité dans le Yalkout Méoré Ohr) dit que ces verset sont destinés à enseigner une leçon sur le danger de perdre du temps.

Réouven retourne au trou dans le sol et constate que Yossef n'y est pas.
Il explique que "Yossef" (יוסף) a une connotation de "léhossif" (להוסיף - d'ajouter).
Le verset dit que lorsqu'une personne est enterrée dans le sol, elle ne sera pas en mesure d'ajouter à son avodat Hachem.

Il est ensuite dit que Réouven déchira ses vêtements et retourna auprès de ses frères en disant : "L'enfant n'y est plus" (ayéled énénou - v.30). Cette exclamation fait référence à la jeunesse perdue d'une personne. Une fois que ces années sont passées, elles ne peuvent plus être récupérées.
Réouven s'exclama ensuite : "Et moi, où irai-je ?". Cela fait allusion au cri d'une personne qui se demande comment elle ira dans le monde à Venir si elle n'utilise pas correctement son temps sur terre.

Privilégier l’unité est une ségoula pour la parnassa

+++ Privilégier l'unité est une ségoula pour la parnassa :

Il lui dit : "Va voir le bien-être de tes frères et le bien-être du bétail, et rapporte-moi des nouvelles" (Vayéchev 37,14)

-> Le séfer Likouté Yéhouda cite le Lev Sim'ha de Gour qui demande pourquoi Yaakov a dit à Yossef de s'assurer du bien-être de ses frères et du "bien-être des brebis". Pourquoi aurait-il confondu les deux?

Il répond que Yaakov faisait allusion à un concept important avec ses mots.
Le "bien-être de vos frères" = fait référence à l'unité du peuple juif. Lorsque cette unité existe, nous pouvons également être assurés de la parnassa, à laquelle font allusion les mots "le bien-être du bétail".
En effet, l'unité est une ségoula pour la parnassa.

Le 'Hatam Sofer dit une chose similaire dans la paracha Vayigach. Il cite le verset : "Il place la paix à l'intérieur de tes frontières ; avec le meilleur du blé, Il te rassasiera" 'Téhilim 147,14), et explique qu'une personne a une "frontière" pour ses pensées et son intelligence. Bien qu'une personne soit généralement maîtresse de ses pensées, elle peut devenir irrationnelle lorsque son jugement est obscurci par la jalousie. Son envie peut l'amener à faire des choses absurdes. Il en va de même lorsque l'avidité entre en ligne de compte. Une personne peut ne pas agir avec bon sens lorsqu'elle court après l'argent.
[elle n'est plus dans les 'frontières' d'elle-même, lorsqu'il s'agit de son égo, de son honneur, d'argent, ... ]

Bien que cela soit vrai pour de nombreuses personnes, les tsadikim ne sont pas comme cela. Ils conservent leur intelligence à tout moment, et ne sont pas influencés par la jalousie ou la cupidité.
Cependant, il y a une "frontière" même à leur intelligence. Comme le dit le verset de Téhilim, leur frontière est la "paix". Lorsqu'ils voient que le fait d'agir raisonnablement risque d'entraîner une bagarre, ils reculent. Ils disent qu'il vaut mieux que le monde pense qu'ils sont pas intelligents pendant toute leur vie plutôt que de s'impliquer dans une bagarre pendant une minute.
Le verset dit que parce qu'ils utilisent la paix comme frontière, Hachem leur donne "le meilleur blé pour les satisfaire". Grâce au mérite de leurs actions en faveur de la paix, Hachem leur donne la parnassa.

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-> Il est dit que la subsistance d’une personne est déterminée par le mazal et n’est pas déterminée par ses propres mérites (Tossafot - Shabbath 156a).
Cependant, elle peut être changée par un grand mérite, et le maintien de la paix avec autrui est certainement un grand mérite qui peut fournir à une personne des moyens de subsistance supplémentaires.
['Hatam Sofer ]

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+ L'unité protège de tous les maux :

-> Le séfer Likouté Yéhouda affirme au nom du Imré Emet, que nous pouvons toujours utiliser la façon dont Yaakov a promu la paix et l'unité comme moyen pour échapper à n'importe quel danger.
Il affirme que la midda du shalom est la clé de toute bonté.

Dans cette optique, il explique le midrach (Bamidbar rabba 84,1) qui dit : "Lorsque vous faites entendre vos cris, que vos rassemblements vous sauvent" (Yéchayahou 57,13). (Yeshaya 57:13)' Les rassemblements de ses fils l'ont sauvé des mains d'Esav".
Il explique que lorsque Yaakov se préparait à une guerre avec Essav, il a dit à ses fils : "La première chose à faire est de faire la paix entre vous. Une fois que vous aurez fait cela, nous pourrons battre Essav."
Et il en fut ainsi. C'est grâce à leur rassemblement en paix qu'ils ont été sauvés des mains d'Essav.

Résister à la séduction du yétser ara

+ Résister à la séduction du yétser ara :

Elle le saisit par son vêtement, en disant : "Allonge toi avec moi!". Il laissa son vêtement dans sa main, s'enfuit et sortit au dehors" (Vayéchev 39,12)

-> Le rav Moché de Kobrin (cité dans le séfer Imrot Moché) dit que ce verset fait allusion aux méthodes du yétser ara et aux stratégies que l'on doit utiliser pour le vaincre.
Lorsque le yétser ara veut piéger une personne, il s'agrippe à son "bégued" (vêtement).
Cela signifie que chaque fois qu'une personne veut étudier, prier ou servir Hachem, son yétser ara lui rappelle toutes les fois où elle a fauté et s'est rebellée contre Hachem.
En s'accrochant aux fautes du passé, la personne est découragée d'essayer de s'améliorer et convaincue qu'elle n'est pas digne de servir Hachem.

Ce faisant, le yétser ara tente de séduire une personne pour qu'elle "Allonge toi avec moi!".
Il tente de nous convaincre de nous laisser aller, de nous allonger avec le yétser ara et de s'immerger dans tous les plaisirs de ce monde, car il prétend que notre Torah et nos mitsvot ne valent pas grand-chose de toute façon et qu'elle pourrait tout aussi bien s'amuser.
[comme tu n'es pas très bon spirituellement parlant, que tu as beaucoup de fautes ..., alors profite de la vie en fautant! ]

La façon de se défendre est de "quitter le vêtement et de s'enfuir". Il faut fuir ses fautes passés et les laisser entre les mains du yétser ara. On doit alors repartir à zéro et commencer à servir Hachem correctement, avec une ardoise vierge.

[ex: en faisant téchouva, on est comme une nouvelle personne, et en ce sens cher yétser ara, la personne que tu viens voir n'habite plus à cette adresse! ]

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-> "Eloigne-toi du mal et fais le bien" (sour méra vaassé tov - Téhilim 34,15).
A l'image de Yossef laissant en urgence son habit à la femme de Potiphar, nous devons parfois fuir les réflexions/situations que nous impose notre yétser ara, qui nous tire vers le bas, vers le désespoir spirituel, ...
A l'inverse, nous devons parfois se revêtir d'un bel habit, c'est-à-dire prendre du temps pour apprécier la grandeur d'être juif, d'à quel point Il nous aime et nous pardonne tout, à quel point chaque mitsva est énorme, ...