Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Ceci est le décret de la Torah que Hachem a ordonné en disant : parle aux Bné Israël et qu'ils t'apportent une vache parfaitement rousse" ('Houkat 19,2)

-> L'explication du commandement de la vache rousse fut dévoilé à Moché au moment du don de la Torah avant la faute du Veau d'or. En effet, le Arizal (likouté Torah - Vaét'hanan) nous explique que Moché accéda à la 50e porte de compréhension à ce moment précis.
Le décret de la vache rousse correspond à la 50e porte de compréhension, comme nous
en trouvons une allusion dans le mot אדומה (adouma - rousse) qui a pour valeur
numérique 50.

La vache rousse a la capacité d'annuler l'emprise des klipot et par conséquent d'annuler la mort car le Satan est le mauvais penchant, l'ange de la mort. [guémara Baba Batra 16a]
Les lettres du mot Satan (שטן) sont les acronymes de : נ שער טומה (noun chaar touma - 50e porte d'impureté).

Cependant, à cause de la faute du Veau d'or, la 50e porte de compréhension est devenue inaccessible à Moché, ce qui l'empêcha d'annuler la force des klipot.
Et c'est le sens des paroles de Hacjem à Moché au Sinaï : "Va! Descends! (lé'h réd) Car ton peuple s'est corrompu" (Ki Tissa 32,7)
Lorsque Hakadoch Baroukh Hou dit à Moché לֶךְ (lé'h - va), ce mot a une valeur numérique de 50 ce qui signifie : descends de la 50e porte parce que "ton peuple s'est corrompu" (Arizal - Likouté Torah - Vaét'hanan).

Le jour où Moché dut rendre son âme au Créateur, il réussit de nouveau à atteindre la 50e porte de compréhension. Nous y trouvons une allusion dans l'Ecriture : "Moché monta des plaines de Moav vers le mont Nevo" (Vézot haBéra'ha 34,1)
Le terme Moav (מוֹאָב) a une valeur numérique de 49. Moché monta depuis les plaines de Moav, c'est-à-dire qu'il s'éleva depuis la 49º porte, pour aller vers le Mont Nevo (נבו se décompose en : נ et בו) ce qui signifie littéralement vers le 50.
Moché eut accès à la 50e porte avant de quitter ce monde.

C'est pour cela que la vache rousse a la capacité de rendre pur l'homme qui a été en contact avec un mort, et c'est la raison pour laquelle la Torah qualifie cette mitsva de "décret de la Torah" car la vache rousse provient de la 50e porte de compréhension, qui symbolise la capacité de saisir l'absolu.
Le futur roi d'Israël dévoilera la 50e porte de sagesse, comme nous en trouvons une allusion dans les lettres de son nom : machia'h (משיח) qui sont les acronymes de : machia'h yégalé chaar 'hamichim (le machia'h dévoilera la 50e porte [de compréhension]).
[Tsor ha'Haïm]

"Et même alors, quand ils se trouveront relégués dans les pays de leurs ennemis, Je ne les aurai ni dédaignés ni repoussés au point de les anéantir et de dissoudre Mon alliance avec eux, car Je suis Hachem leur D." (Bé'houkotaï 26,44)

Nous allons voir ci-dessous un dvar Torah du rav Chakh sur ce verset.

Le midrach Torath Cohanim demande : Après tous les malheurs qui ont frappé notre peuple au cours de notre histoire, ne pourrait-on pas penser que D. nous a dédaignés?

De tous les honneurs dont D. nous a gratifiés,il ne nous reste plus rien, sauf ... la Torah!

Le midrach de répondre :
-> "Je ne les aurai ni dédaignés" = à l'époque de l'empereur romain Vespasien ;
-> "Ni repoussés" = à l'époque des Grecs ('Hanoucca) ;
-> "Ni anéantis" = au temps d'Haman (Pourim) ;
-> "Car Je suis Hachem, leur D." = à la guerre de Gog et Magog.

Le rav Chakh de poursuivre :
En dépit des persécutions que les nations nous infligent, notre existence en tant que peuple de D. est éternelle.
Il nous reste la Torah! Il nous reste tout!

La Torah de D. est éternelle et, par elle, le peuple juif devient éternel.
Par l'étude et la connaissance de la Torah, notre peuple garantit son existence au-delà de tous les temps.

Notre survie et notre salut ne s'opèrent que grâce à la Torah et les Maîtres de chaque génération.
Il en sera de même pour notre avenir, car le verset : "Je suis Hachem ton D." fait allusion à Gog et Magog, l'époque du Machia'h.

+ Le mot Bamidbar ...

Le mot "bamidbar" (במדבר) peut se lire en 2 mots : "bam dabeir" (בם דבר - d'eux vous devrez en parler).

La guémara (Yoma 19b) commente les mots : "védibarta bam" par : tu parleras [de Torah] et non pas de paroles vaines, inutiles (dévarim bétélim).

Les lettres du : bam (בם) renvoient à la 1ere lettre :
-> du 1er mot de la Torah écrite (בְּרֵאשִׁית - Béréchit)
-> du 1er mot de la Torah orale (מאימתי - michna Béra'hot).

=> Dans nos discussions, le mot bamidbar vient nous demander de parler de Torah, qui est composée d'une partie écrite et orale, en faisant le vide autour de nous (à l'image d'un désert, vide de toute fioriture).

<------------>

"D. parla à Moché dans le désert du Sinaï" (bémidbar Sinaï - Bamidbar 1,1)

Le Sinaï est une partie du désert dans lequel ont résidé les juifs durant leur séjour de 40 ans.
Pourquoi alors la Torah ne dit-elle pas uniquement : "D. parla à Moché à Sinaï"?

Les termes : "bémidbar Sinaï" (dans le désert de Sinaï), ont une valeur numérique de : 378, qui est la même que le mot : "béshalom" (en paix).
Le 'Hida ajoute que la plupart des années, nous lisons cette paracha de Bamidbar le Shabbath précédant Shavouot. Cela est un rappel sur l'importance de chercher à augmenter l'unité et la réalisation de mitsvot envers son prochain, afin de pouvoir mériter de recevoir la Torah.

-> "Israël campa là en face de la montagne" (Yitro 19,2)
Rachi de commenter : "le verbe (camper) est au singulier, à la différence des verbes précédents, pour enseigner que la multitude des enfants d'Israël a campé comme un seul homme, animé d'un seul et même désir".

Selon le Or ha'Haïm = "[les juifs] se sont humblement soumis à la parole de D., car les paroles de la Torah ne demeurent que chez ceux qui se jugent aussi peu importants qu'un désert".

=> Un pré-requis pour recevoir la Torah est le shalom.

"Afin que ... vous ne vous égariez pas à la suite de votre cœur et de vos yeux qui vous entraînent à l'infidélité" (Chéla'h Lé'ha 15,39)

Il est écrit dans la guémara (Yérouchalmi - Béra'hot 1,5) :
"Rabbi Lévi a dit : le cœur et les yeux, sont les 2 entremetteurs pour le péché.
D. a dit : si tu me donnes ton cœur et tes yeux, je saurais que tu m'appartiens entièrement."

A première vue, l'ordre des choses est inversé, puisque ce sont d'abord les yeux qui voient et qui incitent le cœur à commettre un péché ; n'aurait-il donc pas fallu écrire : afin que ... vous ne vous égariez pas à la suite de votre cœur et de vos yeux?

Le Alchikh dit que les yeux d'un individu ne lui appartiennent pas toujours, parfois il voit sans intention, par force, non par volonté, et c'est pourquoi l'on ne met pas en garde et l'on ne punit pas la vue en premier lieu.

Que met-on en garde et que punit-on?
Le 2e regard, le voyeurisme, la contemplation de l'impudicité, car c'est alors le cœur qui s'entremet auprès des yeux et les pousse à voir et à regarder.

=> Il se trouve, donc, que le cœur est le 1er incitateur et les yeux, le second, et c'est pourquoi il est dit d'abord : "afin que ... et ne vous égariez pas à la suite de votre cœur", et ensuite seulement "... et de vos yeux".

"Nous sommes prêts à marcher vers le lieu que D. a désigné, car nous avons péché" (Chéla'h Lé'ha 14,40)

Rabbi Moché de Kobrin commente ce verset en se fondant sur le midrach suivant : "Quiconque réside en terre d'Israël, la terre d'Israël expie ses fautes, comme il est dit : Il [D.] réhabilite sa terre et son peuple (Dévarim - Haazinou 32,43)."

Par conséquent, les enfants d'Israël,comprenant leur lourde faute après la mort des explorateurs s'écrient : "Nous sommes prêts à marcher ... car nous avons péché".

=> Montons vers le pays de notre destination, vers Israël, et nous y expierons la terrible faute que nous avons commise envers D., le peuple et le pays.

"Si vous obéissez à Mes décrets ('houkotaï) et observez Mes commandements et les accomplissez" (Bé'houkotaï 26,3)

1°/ Si vous obéissez à Mes décrets ...

La Torah nous enseigne les lois concernant "un fils dévoyé et rebelle" (Dévarim - Ki Tsé 21,18), qui s'il n'écoute pas la voix de ses parents, sera amené devant les anciens de la ville, et ensuite il sera lapidé par tous les hommes de sa ville.

Les conditions à remplir pour que cette peine de mort puisse être appliquée, sont si nombreuses qu'il est pratiquement impossible de les voir réunies.
Au point que, selon nos Sages (guémara Sanhédrin 71a), la peine de mort n'a jamais été appliquée à un fils dévoyé et rebelle, et ne le sera jamais.
Mais alors, pourquoi cela est-il écrit dans la Torah?

Rabbi Yisraël Salanter nous dit que les lois concernant le "fils dévoyé et rebelle" nous donne l'opportunité d'acquérir un mérite spécial : le fait d'étudier la Torah uniquement pour l'étude, car elles n'ont aucune incidence pratique.

Un 'hok est une mitsva dont l'explication n'est pas connue.
=> En disant : "Bé'houkotaï télé'hou", la Torah nous incite à l'étudier de façon désintéressée, uniquement parce telle est la volonté de D.

<--------------->

+ "Si vous obéissez à Mes décrets" (Im bé'houkotaï télé'hou)

Cette phrase peut également être traduite comme : "Si vous marchez avec Mes décrets".
La Torah doit toujours accompagner un juif.
Où qu'il soit, et quoi qu'il fasse, ses pensées, ses attitudes et ses actions doivent être en accord avec la Torah.

-> Le roi David a dit : "J’ai médité sur mes voies, et ramené mes pas vers tes statuts" (Téhilim 119,59).
Le midrach explique que David voulait signifier : "Maître de l'univers, chaque jour je décide de me rendre à un certain endroit ou maison, cependant mes pieds m’amènent vers les synagogues et les lieux d'étude".

Im bé'houkotaï télé'hou => c'est un appel de la Torah, qui va au-delà d'une recherche active de D., il nous faut orienter notre vie afin d'en arriver à suivre instinctivement le chemin de la Torah.

Rabbi Na'houm Zev de Kelm disait que le succès d'une éducation en yéchiva ne peut se voir qu'une fois qu'on la quitte, et qu'on doit affronter les défis de la vie.
Sur le chemin de ma vie, est-ce que je suis capable de mettre en pratique ce que j'ai étudié?
Est-ce que je suis capable d'avancer main dans la main fièrement avec la Torah ou bien je la laisse au placard quand ça m'arrange?

<----------------->

2°/ Observez Mes commandements :

+ "Si vous obéissez à Mes décrets et observez (tichmérou) Mes commandements et les accomplissez" (Bé'houkotaï 26,3)

La Torah promet alors des récompenses matérielles pour notre fidélité à la volonté de D.
Cela semble contredire les paroles de nos Sages : "Il n'y a pas de récompense pour une mitsva dans ce monde" (guémara Kiddouchin 39b).
Comment comprendre cette apparente contradiction?

Le Zekan Aharon répond en disant que le terme "tichmérou" (observez Mes commandements), renvoie à la notion : d'attendre (chamar = il a attendu - cf. Rachi Vayéchev 37,11).

Ainsi, même si nos Sages statuent qu'il n'y a pas de récompense pour la réalisation des mitsvot dans ce monde, D. nous paye en retour, dans ce monde et dans le monde à venir, en fonction de l'intensité de notre impatience et de notre recherche d'opportunités de faire des mitsvot.

En effet, notre amour pour D. peut se mesurer selon notre attitude vis-à-vis de ce qu'Il nous demande de faire ou de ne pas faire ...

Plus j'ai envie, plus je suis joyeux à l'idée de faire des mitsvot, ... plus c'est le signe que mon amour envers D. se développe (à l'inverse d'une routine, faire par obligation).

[Dans notre attitude, D. veut le cœur, et non un robot rabbin = la 1ere et la dernière lettre de la Torah forme le mot : lev = coeur.]

<------------------------------------->

3°/ Les accomplissez ...

+ "Si vous obéissez à Mes décrets et observez Mes commandements et les accomplissez (va'assitèm otam - וַעֲשִׂיתֶם אֹתָם)" (Bé'houkotaï 26,3)

Le mot otam (אתם) sans la lettre vav, peut aussi se lire : atem (vous).

La guémara (Béra'hot 17a) enseigne qu'une personne qui étudie la Torah sans intention de la pratiquer, il aurait mieux valu qu'elle ne soit pas née.

Ainsi, en réalité, par le fait de réaliser les mistvot, un être humain va, se recréer lui-même

[va'assitèm atem = et vous vous ferez/accomplissez => faire une mitsva, c'est justifier son droit à l'existence!]

<--->

-> "Si vous obéissez à Mes décrets ('houkotaï) et observez Mes commandements et les accomplissez"
Hachem nous promet que si nous accomplissons Ses mitsvot ("obéissez ... et observez ..."), alors nous les ferons comme il le faut ("les accomplissez").
Hachem nous garantit que celui qui agit léchem chamayim n'en viendra pas à fauter, même accidentellement.
['Hatam Sofer]

<-------------->

+ Bonus (partie 1°/):

Au mont Sinaï,les juifs ont déclaré : "Naassé véNichma" (nous ferons, et nous écouterons).
Le Zohar commente : "Nous ferons de bonnes actions et des mitsvot, nous écouterons les paroles de la Torah".

Le Beit haLévi explique qu'en déclarant :
-> "nous ferons", les juifs se sont engagés à accomplir correctement les mitsvot, comprenant le fait d'étudier ce qui touche au comment les réaliser.
-> "nous écouterons", les juifs se sont engagés à étudier la Torah pour elle-même, et non seulement pour une préparation afin d'accomplir les mitsvot.

<--------------->

-> "Si vous vous conduisez selon mes lois, et vous gardez mes préceptes et les exécutez" (Bé'houkotaï 26,3)

-> Le Ben Ich 'Haï commente :
On peut voir dans ce verset une allusion à ce que le Arizal nous explique que le nom "Elohim" représente les Dinim (les jugements), qui sont les 5 guévourot (forces de rigueur), représentées dans chacune des 5 lettres du nom "Elohim" et chacune composée des 5 lettres.
Ce qui donne au total 5×86 (86 étant la guématria d’Elohim) = 430 guématria de תל.
Pour adoucir ces forces de rigueur qui se dévoilent entre autre à cause de nos fautes, on amène une lumière qui vient du nom Havaya (י-ה-ו-ה) qui a pour valeur כו – 26, principalement cette lumière se dévoile à l’aide des mitsvot.

Ce qui nous donne une nouvelle lecture du début de notre verset :
- im bé'houkotaï (אִם-בְּחֻקֹּתַי) = si, vous faites mes ‘houkim, mes mitsvot
- télé'hou (תֵּלֵכוּ) = alors, les תל deviendront כו, les 430 de la guévoura du nom ‘Elohim’ seront adoucis les 26 du nom Havaya.

<--->

-> "Si vous vous conduisez selon mes lois, et vous gardez mes préceptes et les exécutez"

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
La brit mila (circoncision) est appelée un ‘Hok, une loi dont on ne saisit pas toute la signification. D’ailleurs, on utilise le mot ‘Hok dans la béracha sur la mila. Et grâce à cette brith mila le nom "Shadaï" d’Hachem s’inscrit dans le corps de l’homme et comme il a une signification de force et de puissance, il l’aide ainsi à affronter le yétser ara.
Il est une 2e mitsva qui est appelé ‘Hok et qui contient en elle également le nom "Shadaï", c’est les téfilin. Dans leur cas, c’est le Shin du boitier de la tête, le Daleth du nœud de derrière la tête et le Youd du nœud du boitier du bras.

On peut alors lire notre verset de la manière suivante : si vous vous conduisez selon mes ‘Houkim, qui sont la mila et les téfilin, alors vous serez assez fort pour garder les préceptes et les exécuter. Car ce sont ces 2 ‘Houkim de la mila et des téfilin, qui grâce au nom Shadaï vous donneront cette force.

"Que Hachem éclaire Sa face pour toi" (Nasso 6,25)

Rabbi Avigdor Miller de commenter :
"Etant donné que D. agit mesure pour mesure (guémara Sotah 8b), D. éclaire Sa face pour ceux qui éclairent/illuminent leur face/visage à leur prochain". (Sing, You Righteous - p291)

Selon le Sforno, la notion de "Que D. éclaire" renvoie au fait : "que D. t'éclaire afin que tu sois capable de percevoir la sagesse infinie de la Torah ... La personne jouit de la quiétude nécessaire pour s'élever au-dessus de ses besoins matériels élémentaires."

Selon Rabbi Na'hman de Breslev : Souris à la vie, et D. te donnera de véritables raisons pour sourire.

Selon le Zohar (II- 184b) : "Lorsqu'une personne offre un visage lumineux ici bas, une présence lumineuse l'éclaire d'en-haut".

-> "Rabbi Matya ben 'Harach dit : Sois le 1er à saluer tout homme" (Pirké Avot 4,15)

-> Selon la guémara (Béra'hot 17a), personne n'a devancé le salut de Rabbi Yochanan ben Zakaï, même un non juif (vendeur) au marché.

-> Les Avot déRabbi Nathan (12,3) rapportent que Aharon, le cohen gadol, utilisait le fait de saluer autrui comme un moyen d'influencer positivement autrui.
Devant l'amour d'Aharon, les personnes en venaient à penser : "Aharon me salut à chaque fois d'une manière amicale (bien que j'ai fauté). Comment oserai-je lui faire face une autre fois si je faute?"
De cette façon, Aharon empêchait les personnes de fauter.

-> Rabbi 'Haïm Mordechaï Katz (roch yéchiva de Telz) insistait souvent sur le fait que par le simple fait de dire : "Bonjour!" à autrui, on a le pouvoir d'illuminer toute la journée d'une personne qui se sent un peu abattue.

=> Combien on devrait se forcer à être joyeux, non seulement pour faire que D. nous donne des raisons réelles de l'être, mais surtout pour être des générateurs, des diffuseurs de joie.

Par le fait de saluer une personne, on lui dit : "tu es quelqu'un de bien, qui compte et qui est important à mes yeux, au point où je m'arrête pour te saluer. Par mon sourire, regarde à quel point cela me fait plaisir de te voir ... "
- La personne qui a reçu le salut va se sentir redevable, et va pour se "décharger" de sa "dette" faire de même avec autrui, enclenchant un effet domino ...
- La personne qui va faire le salut, va par le fait de donner de soi-même (être à l'origine d'un salut nécessite un effort), développer en elle de l'amour, un lien/un attachement avec autrui.

Par ailleurs, en étant aimé d'autrui, on a un pouvoir d'influencer positivement autrui, par le fait d'être un exemple à suivre (à l'image d'Aharon).

<------------>

-> Rabbi Yehuda Leib Chasman (Ohr Yohail - vol.2) dit que si on rencontre 2 personnes : une habillée de façon élégante, et une autre habillée pauvrement, et que l'on salut la personne bien habillée avec plus d'enthousiasme que la personne vêtue pauvrement, on est coupable d'un mensonge.
En effet, on ne salut pas la personne, mais ses habits.

-> La guémara (Béra'hot 6b) statue qu'une personne est obligée de répondre au salut d'une autre personne à son égard, et que le fait de ne pas le faire s'assimile à du vol (guézel shalom).

-> Rabbi Yechezkel Sarna (Daliyot Yechezkel - vol2) a dit : " Si on apprécie le fait que l'homme est créé à l'image de D., on considérait comme un privilège de pouvoir saluer ses semblables"

"Vers la face de la Ménora, les 7 lampes projetteront la lumière" (Béa'aloté'ha 8,2)

Une ménora est composée de 3 branches de part et d'autre d'une tige centrale.

Elle peut être comparée au visage d'une personne.
Les 2 yeux, les 2 oreilles, les 2 narines représentent les 6 branches (2*3), tandis que la bouche est symbolisée par la tige centrale.

Tout ce qu'un être humain voit (yeux), entend (oreille) ou sent (narines) devient une partie de lui, et est exprimé par le biais de la bouche, qui révèle l'essence intérieure d'une personne.

La notion de dualité sur les organes du visage (yeux, oreilles et narines), qui dépendent de l'influence de l'environnement externe (à la différence de notre bouche qui se doit d'être totalement sous notre contrôle), nous apprend qu'on doit à la fois les utiliser pour réaliser ce qui doit être fait (ex : voir un sage, écouter un cours, sentir une odeur pour faire une bra'ha), mais également les utiliser pour s'empêcher d'accomplir ce qui ne doit pas l'être (ex : ne pas voir/écouter certaines choses, ...).
[les narines (liées à la respiration) renvoient également au fait de s'indigner devant ce que nous demande de faire le yétser ara, et à apprendre à contrôler nos pulsions au moment de la colère].

Ces 6 branches sont liées à une branche centrale : la bouche, et doivent l'impacter positivement.
La maîtrise de notre bouche est entre nos mains, et doit être central dans notre vie.

Tous nos sens, facultés doivent être tournés, utilisés afin de faire le bien, d'illuminer par notre comportement le monde.

<---------->

Les 6 branches de la ménora symbolisent les 6 jours de la semaine, et la branche principale : le Shabbath.

Chaque jour de la semaine, nous devons avoir l'esprit tourné vers le Shabbath.
[yom richon depuis Shabbath, yom chéni, ... il y a une mitsva de zakhor, de se souvenir du Shabbath toute la semaine.
Il est intéressant de noter que l'on appelle quelqu'un qui respecte le Shabbath : un shomer Shabbath = un personne qui garde le Shabbath = à l'image d'un trésor, on le garde le jour de Shabbath, mais également tous les autres jours!).

Nos Sages ont dit : "Les 6 jours de la semaine sont divisés en 3 paires" (midrach Béréchit Raba 11,8).
Rabbi Na’hman de compléter : "De même pour le Shabbath, qui va de pair avec les juifs.
Une personne qui respecte le Shabbath, peut se réjouir avec son ami, pour ainsi dire." (Likouté Moharan I,277)

=> Le Shabbath se doit d'être le point culminant, central de nos efforts de la semaine.

La guémara Avoda Zara (9a) nous dit que le monde existe pour une durée de 6 000 ans :
2 000 ans sans la Torah, 2 000 ans avec la Torah mais sans le Machia’h, et les derniers 2 000 ans qui marqueront le début de l’ère du Machia’h.
La période des premiers 2 000 ans s’est arrêtée lorsqu’Avraham a atteint l’âge de 52 ans et a introduit la Torah dans le monde.
La 2e période de 2000 ans s’est terminée 172 ans après la destruction du 2e Temple, et c’est alors que commença l’ère du Machia’h (cf.Rachi).

=> La ménora renvoie aux 3 paires de 2 millénaires d’existence du monde matériel, qui doivent être tournées, reliées en permanence à l'essentiel, au but ultime : le monde à venir (spirituel).

<-->

-> b'h, voir également le passage à ce sujet : http://todahm.com/2018/03/05/shabbath-un-jour-special-pour-letude-de-la-torah

<--------->

La lumière de la ménora symbolise le feu de la Torah, qui a la possibilité d'illuminer le monde, d'enflammer notre âme.
Le mot ménora (מנורה) a une guématria de : 301, qui est la même celle du mot : éch (feu - אש).

<--------->

La hauteur de la Ménora était dans les 17 téfa’him.
Elle comportait 7 branches, 9 fleurs, 11 boutons, 22 calices (guémara Ména’hot 28b).

Cette structure fait allusion au commencement de chacun des livres de la Torah :
– Dans Béréchit, le 1er verset comporte 7 mots = les 7 branches ;
– Dans Chémot, le 1er verset a 11 mots = les 11 boutons ;
– Dans Vayikra, le 1er verset compte 9 mots = les 9 fleurs ;
– Dans Bamidbar, le 1er verset possède 17 mots = les 17 téfa’him (la hauteur) ;
– Dans Dévarim, le 1er verset contient 22 mots = les 22 calices.

Le Gaon de Vilna disait que c'est la signification du verset : "Le début de Tes paroles éclaireront" (Téhilim 119,130 - péta'h dévaré'ha yahir).
Les premiers mots de chacun des 'hamicha 'houmeché Torah (5 livres de la Torah) correspondent à la Ménora et à ses ornements. C'est notre illumination Divine!

-> La ménora a 7 branches en relation avec les 7 livres que comprend la Torah. (cf. https://todahm.com/2015/06/23/combien-de-livres-comporte-la-torah-ecrite ).
En effet, le 'Hatam Sofer enseigne que les 7 Livres de la Torah correspondent aux 7 branches de la Ménora.

<--------->

-> La Ménora était caractérisée par 49 éléments ( 49 = 7 [branches] + 11 [pommeaux] + 9 [fleurs] + 22 [coupes], correspondant aux "49 Portes de la Compréhension (Binah)".
Ainsi, l’allumage de la Ménora était le symbole du dévoilement de la "50e Porte de la Compréhension", celle issue de l’Arche Sainte (Aron (ארון) et Or Noun (אור ן) – Lumière du Noun (50) sont formés des mêmes lettres).
[Ohev Israël]

<--------->

-> Les 7 lampes symbolisent 7 de nos ancêtres : Avraham, Its'hak, Yaakov, Moché, Aharon, David et Salomon, et la lampe centrale correspond à Moché.
Hachem ordonna que toutes soient tournées vers la lampe centrale ; ceci nous apprend que la lampe centrale, symbolisant Moché, était le plus important.
Les vertus et la grandeur de nos ancêtres vient du fait qu'ils suivaient la Torah et accomplissaient ses commandements. Il s'ensuit que Moché, par l'intermédiaire duquel la Torah fut donnée, était supérieur à tous.

On pourrait donc penser que Aharon, représenté par la 5e lampe, aurait été gêné d'allumer la ménora et de dévoiler son infériorité, mais il n'en était rien : "Aharon fit ainsi : il alluma les lampes vers la face de la ménora, comme Hachem l'avait ordonné à Moché."
[...]

Les lampes de la ménora étaient au nombre de 7, comme les 7 jours de la Création ...
D'autres associent ce chiffre aux 7 nations que Moché extermina, comme il est écrit : "Il anéantira de nombreuses nations devant vous : les 'hiti, les guirgachi, les émori, les kénaani, les périzi, les 'hivi et les yévoussi ; 7 peuplades plus nombreuses et puissantes que toi" (Vaét'hanan 7,1).

Plus tard, le roi Salomon domina 70 nations, comme il est écrit : "Salomon régna sur tous les royaumes" (Mala'him I 5,1). C'est pourquoi il érigea une ménora à 70 branches dans le Temple ...
En effet, il existe 70 princes en Haut, chacun représentant une nation. Les lumières de la ménora permettent aux juifs d'éteindre les "lumières" de ces princes célestes.
Cela ressemble à un circuit électrique où pour chaque lampe allumée ici-bas [dans le monde matériel], une lumière est éteinte ailleurs [en Haut].
Moché, voulant éteindre les lampes des princes célestes des 7 nations à conquérir, il fit une ménora à 7 branches.
Le roi Salomon, qui devait souffler les lumières de 70 nations, fit fabriquer une ménora à 70 branches.
[Méam Loez - Béaaloté'ha 8,3-4]

<--------->

+ "Tu feras une Ménora en or pur" (Térouma 25,31)

Le Arizal écrit que la Ménora en or fait allusion à la Torah et à sa gloire.
En effet :
-> "6 branches sortirons de ses côtés" (v.25,32) = les branches renvoient aux 6 traités de la michna (Torah Orale), qui entourent la branche centrale représentant la Torah Écrite.
[le Sforno (v.25,37) fait remarquer que les flammes des 6 branches de la Ménora doivent être orientées vers sa tige centrale.
Rabbi Guédalia Schorr disait : "Tout comme la lumière émanant de la Ménorah est produite par des mèches, de l'huile et du feu confectionnés par l'homme, ainsi la Torah Orale est la lumière que l'homme fait ressortir de la Torah Écrite."]

-> "Sur la Ménora il y aura 4 coupes" (v.25,34) = cela correspond aux 4 niveaux de compréhension de la Torah du Pardess, qui sont : le pschat (sens littéral), le rémez (allusion), le drach (interprétation figurée) et le sod (secret).

-> "ses pommeaux et ses fleurs" (v.25,34) = il s'agit de l'étude de la Torah par le biais d'une analyse textuelle intense (le pilpoul).
[le pommeaux et les fleurs viennent embellir chacune des branches, de même la Torah est embellie à nos yeux par le pilpoul]

[dvar Torah du Ridvaz - Rabbi Yaakov David Wilovsky]

<-------->

-> La ménora est une allusion à la lumière de la Torah, comme il est écrit dans le verset : "Car la mitsva est comparée à la bougie et la Torah est la lumière"
[Michlé 6,23 -> ki nèr mitsva véTorah or].
Sans ce cadeau exceptionnel que nous avons reçu du Maître du monde, nous évoluerions dans l'obscurité.
La sainte Torah nous donne la lumière qui nous aide à voir le bon chemin menant à la vie éternelle.
[le Sia'h Its'hak]

<--->

+ "Tu feras monter la flamme des bougies (nérot) vers la face de la Ménora" (v.8,2)

-> "la mitsva est comparée à la bougie" (nér mitsva - michlé 6,23)
Le Zohar dit que si l'on fait une mitsva sans crainte du Ciel, alors cela n'atteint pas le Ciel.
Comment peut-on être sûr que toutes nos mitsvot parviennent au Ciel?

En suivant ce qui est écrit : "Je mets constamment Hachem devant moi" (shiviti Hachem lénegdi tamid - Téhilim 16,8).
Le Tikouné Zohar appelle la présence Divine : la Ménora de Hachem.

=> Ainsi :
- "Tu feras monter la flamme des bougies" = si tu désires que tes mitsvot, dénommées "bougies" (nérot),
- "vers la face de la Ménora" = monte jusqu'au Ciel, alors pour cela il faut toujours s'imaginer faire face à la présence Divine qui est appelée Ménora.

[nous n'avons pas une pleine crainte du Ciel, car nous sous-estimons cette réalité!]

[le תדרש נועם]

<------------------------------------------->

"Vers la face de la Ménora, les 7 lampes projetteront la lumière" (Béa'aloté'ha 8,2)

Le Midrach relie ce verset de notre paracha avec le Téhilim (119;v.130) : "la révélation de tes paroles projette de la lumière …" (péta’h dévaré’ha ya’ir).

Par ailleurs, la 1ere lettre du 1er mot de chaque livre de la Torah (Béréshit =2, Vé’élé =6, Vayikra =6, Vayédaber =6, Eilé =1 , soit un total de 21) a la même valeur numérique que le nom de D. : "éyé" (Chémot ch.3 ; v.14 : "D. dit à Moché : Je serai comme Je serai" – Onkelos dit que cette expression est un nom de D.).
D’après le Midrach, ce nom de D. traduit l’intemporalité et l’éternité de D.

On peut également noter que le mot " 'hamisha" (désignant les 5 livres de la Torah) possède les mêmes lettres que le mot : "sim’ha" , la joie.
La Torah ne cesse de nous éblouir, dans la vraie joie, par son intense et infinie beauté. Merci D. Véken yirbou !!!

D’ailleurs, on note aussi que la dernière lettre du dernier mot de chacun des livres de la Torah (béMitsrayim =40 ; ma’ashé’em =40 ; Sinaï =10 ; yer’ho =6 ; Yisraël =30 soit un total de 126) a la valeur numérique du mot : "anav", humble.

Dans notre paracha (béa’aloté’ha ch.12 ; v.3), il est écrit : "l’homme Moché était extrêmement humble (=126), plus que tout homme sur la face de la terre!".
Selon la Torah, l’humilité est une dynamique consistant à s’auto-critiquer en permanence afin de prendre conscience du fait que l’on n’a pas exploité pleinement ses capacités et que les dons innés que l’on possède imposent une responsabilité plus grande et que nul ne peut s’enorgueillir d’accomplir simplement son devoir.

Pour finir, la 1ere et dernière lettre de la Torah forme le mot : "lev", cœur.

=> Il faut beaucoup d’humilité, de joie, de cœur (se donner entièrement en toute intégrité) et que dès le début nos actions soient faites car telle est la volonté de notre Père, de D.,qui est Lui Seul peut être qualifié d'éternel, intemporel (éyé).
On pourra alors être de véritables phares dans ce monde obscure. b"h!

<----------------------------------------------------------------------------------------->

-> Rabbi Nathan de Breslev (Likouté Halakhot) donne une explication sur le fait que Hachem a dû montrer spécifiquement la Ménora à Moché, afin qu'il puisse la réaliser :
En fabriquant la Menora, Moché devait concevoir un objet si saint qu’il pourrait faire rayonner la lumière de la volonté au sein de tout Israël. Ainsi, chaque juif, dans toutes les situations de sa vie qu’il traversera, dans tous les ténèbres qu’il vivra, pourra se renforcer par la force de la volonté pour être éclairé et pouvoir surmonter toutes les épreuves.
Il est clair que concevoir un tel ustensile si merveilleux est une affaire très difficile, d'autant que Moché avait déjà vu qu’après tous les miracles que le peuple d’Israël a vécu lors de la sortie d’Egypte et du don de la Torah, ils firent malgré tout la faute du Veau d’or.
Il en conclut combien il est difficile d’aider l’être humain, doté du libre arbitre, à rester toujours fort et stable, dans toutes les situations.
=> Telle était la difficulté de Moché. Il n’arrivait pas à intégrer comment forger cet objet qui éclairera chaque juif dans toutes les situations de sa vie.

Pour faire briller la force de la volonté, la Ménora devait être composée d’éléments qui faisaient allusion à des réparations spirituelles extraordinaires. En effet, elle contenait 7 branches, 11boutons, 9 fleurs et 22 coupes, soient un total de 49 éléments auxquels s’associait le corps même de la Ménora réunissant le tout d’une seule pièce, pour obtenir le nombre de 50.
Or, nos Sages enseignent qu’Hachem a créé 50 portes de compréhension.
De son vivant, Moché en a atteint 49. La 50e lui fut dévoilée à sa mort.
Le Zohar explique que Moché s’éleva de ce monde (à sa mort) dans un niveau appelé : "volonté des volontés". Cette dimension correspond bien à la 50e porte qu’il atteint justement à sa mort.

=> C’est pourquoi, par ses 50 éléments, la Ménora relève de ce 50e niveau, appelé : "volonté des volontés". Elle pourra ainsi introduire la force de la volonté dans le cœur de chaque juif pour l’éclairer dans tous les moments d’obscurité. Et puisque Moché n’a pas atteint cette 50e porte de son vivant, il ne pouvait donc pas concevoir la dimension de la Ménora émanant justement de ce niveau.

<------>

-> A ce même sujet, le rav Aharon Kotler enseigne :
La Ménora, symbolise la Torah, et elle devait être faite d’un seul bloc, même si elle contenait différents éléments (des boutons, des coupes, des fleurs…). Cela vient marquer que même si la Torah contient différentes couches d’explication, elles sont toutes unies. Tous les niveaux d’interprétation de la Torah se correspondent.

Or, une unité si parfaite où tout concorde, ne peut être que le fruit de la perfection Divine. Une telle "merveille" ne peut être produite par l’homme, et même Moché en concevait une réelle difficulté.
=> La conception de la Ménora avec toute la perfection qu’elle incarne ne pouvait venir que d’Hachem, qui a dû la lui montrer pour qu'il puisse la réaliser.

<------------->

-> Les 7 lumières de la Ménora symbolise la lumière de la Torah et de la sagesse, comme par exemple :
- "Quiconque souhaite devenir plus sage se tournera [pendant ses prières] vers le sud. Souviens-t'en grâce à cet indice : la Ménora était situé au sud [du michkan]" (guémara Baba Batra 25)
- "Celui qui voit de l'huile d'olive en rêve peut espérer [bénéficier] de la lumière de la Torah" (guémara Béra'hot 57).

Le Léka'h tov (début Béaaloté'ha) enseigne :
Les lumières de la Ménora étaient le point d'origine à partir duquel la sagesse se répandait dans le monde. Or, bien que ce flux spirituel ne fût en vigueur qu'à l'époque du Temple, il en reste des vestiges, puisque les Sages ayant vécu en ces temps ont transmis leurs connaissances aux générations futurs.
Il en résulte que les lumières de la Ménora continuent de nous éclairer jusqu'à ce jour par le biais de ces enseignements.
Cette lumière est donc effectivement éternelle, car Hachem a juré que la Torah ne sera jamais oubliée, et qu'elle se transmettra éternellement au sein du peuple juif.

Voila pourquoi selon le midrach (Bamidbar rabba 15,5), Hachem consola Aharon en lui disant : "Les sacrifies étaient pratiqués uniquement lorsque le Temple existait. Mais les lampes, quant à elles, produiront à jamais leur lumière face à la Ménora".

<------------->

-> "Quand tu feras monter les lumières" (Béaaloté'ha 8,2)

=> Pourquoi le passage de la menora est-il juxtaposé à celui des nessiïm?
Selon Rachi : Parce que lorsque Aharon a vu l’inauguration des nessiïm, il a éprouvé une douleur de ne pas avoir participé à cette inauguration, et Hachem lui a dit : "Par ta vie, ta part est plus grande que la leur, car tu vas allumer et arranger les lumières".

=> En quoi le fait d’allumer les lumières est-il plus grand que les sacrifices des nessiïm?

Le midrach Raba dit à ce propos: "Les sacrifices ont eu lieu tant que le Temple a été debout, mais les lumières existent à jamais".
Malgré tout, cela reste difficile à comprendre : quand il n’y a plus de Temple, et plus de sacrifices, il n’y a plus non plus de menora!

Ramban dit qu'ici Hachem a promis à Aharon que par ses descendants les ‘Hachmonaïm, il y aurait des miracles au moment de la 2e inauguration, quand on allumerait la menora pendant 8 jours avec une fiole d’huile qui ne suffisait que pour un seul jour.
L’allumage des lumières resterait une mitsva pour toutes les générations, les lumières de ‘Hanoucca, qui l’on allume même si le Temple n’est plus là.
C’est de ces lumières que parle le Midrach en disant : "Mais les lumières existent à jamais".

<------------->

-> "Parle à Aharon et dis-lui : Quand tu feras monter les lampes" (8,2)

Quand Aharon a assisté à l’inauguration par les princes, il s’est affligé de ne pas avoir été avec eux. Hachem a alors déclaré : "Ta part est plus grande que la leur! Car c’est toi qui allumeras et entretiendras les lumières".

=> Quelle est la valeur particulière de l’allumage ?

-> Rabbi David Cohen (roch yéchiva de ‘Hevron) répond selon l’explication du Daat Zékenim MiBaalé HaTossefot (Térouma 25,6) au sujet de l’huile pour le luminaire : il est d’usage d’allumer la lumière aux rois avant qu’ils n’entrent dans leur palais. Même s’ils n’ont pas réellement besoin de cette lumière, c’est là une marque d’honneur envers eux.
Le Daat Zékenim explique que l’allumage de la menora n’est pas une règle entrant dans le cadre du service du Michkan, mais sert essentiellement à le préparer à la résidence de la présence Divine.
S’il en est ainsi, l’allumage correspond vraiment à une inauguration. En effet, on allume chaque jour une bougie avant que le roi n’entre.

C’est dans ce sens que Hachem a consolé Aharon en lui donnant justement la mitsva d’allumer les lumières : l’inauguration par les princes a eu lieu une seule fois, tandis que l’inauguration effectuée par Aharon se renouvellera chaque jour lorsqu’il préparera le Michkan pour que la Présence Divine puisse y résider.

<--->

-> Rabbi David Pinto (la voie à suivre n°627) écrit :
"Pourquoi en vérité Aharon a-t-il eu tellement de peine?
Parce qu’il y avait des choses très élevées dans l’intention des sacrifices des nessiïm, ainsi que le dit le Midrach (Bamidbar Raba 13) : "C’était une chose qui a été faite une seule fois pour toutes les générations, et quand il a vu qu’il avait perdu cette mitsva, il en a eu une très grande peine. C’est pourquoi pour le consoler et l’apaiser, D. lui a dit que la mitsva d’allumer les lampes était plus grande que leur mitsva, pour qu’ainsi il puisse s’élever chaque jour de plus en plus".
Donc chez les nessiïm, le sacrifice qu’ils ont offert n’était qu’une seule fois, mais pour lui il s’agissait de quelque chose de permanent et d’éternel, tous les jours."

[pour un juif, l'essentiel n'est pas être le héro d'un jour, mais plutôt le héro de tous les jours!]

<--->

+ La Ménora, symbole de l’unité et de l’amitié (d'après les enseignements de Rabbi David Pinto) :

-> "C’est vis-à-vis de la face de la Ménora que les 7 lampes éclaireront" (Béaaloté'ha 8,2)

Le Chiouré mitsva s’interroge sur ce verset :
- Pourquoi est-il dit : "C’est vis-à-vis de la face de la Ménora que les 7 lampes doivent projeter la lumière"? La Ménora était pourtant composée d’une lampe centrale, à laquelle étaient rattachées 3 branches de chaque côté.
De la sorte, le verset aurait dû dire "c’est vis-à-vis de la face de la Ménora que les 6 lampes doivent projeter la lumière", car la lampe centrale ne fait pas partie du compte.
- On peut également se demander pourquoi la Ménora ne comportait pas 12 branches, parallèlement aux 12 tribus. En effet, elle fait allusion à l’unité du peuple d’Israël, et il n’y a pas de plus grand symbole à cela que les 12 tribus, les tribus de Hachem.

En réalité, on peut répondre aux 2 questions en même temps.
Hormis la lampe centrale, chaque branche de la Ménora correspondait à 2 tribus. En effet, Léa a enfanté 3 "paires" d’enfants, et 3 branches y font référence. Ra’hel a enfanté une "paire" d’enfants, parallèlement à une branche. De même, chacune des servantes a eu 2 enfants, et a donc droit à une branche de la Ménora. Il en ressort que des 4 femmes de Yaakov, sont nées 6 "paires" d’enfants, et à chacune d’entre elles correspond une branche de la Ménora.

Selon ce que nous venons de dire, nous déduisons que la tribu de Lévi possède aussi une part de branche, en tant que fils de Léa, ainsi que la branche centrale, qui équivaut entièrement à la tribu de Lévi. Ainsi, une branche et demie de la Ménora lui appartient, et c’est ce que D. a dit à Aharon : "Ta part est plus grande que la leur."

Il est écrit : "C’est vis-à-vis de la face de la Ménora que les 7 lampes éclaireront", car toutes les tribus s’éclairaient les unes les autres et chacune illuminait l’autre grâce à l’unité qui régnait entre elles. C’est pourquoi même la branche centrale, qui correspond à la tribu de Lévi, recevait la lumière des tribus et les éclairait en retour, de sorte que leur unité atteignait sa plénitude.

Ajoutons, sur le mode de l’allusion :
Si l’on prend la première et la dernière lettre du mot "Ménora" (מְּנוֹרָה), on obtient les lettres "mem-hé", dont la valeur numérique est identique à celle du mot "adam", faisant référence au premier homme.
La lettre qui reste est le "vav" (valeur numérique égale à 6), allusion à Adam, créé le 6e jour.
Quant au mot "ner" (bougie), il fait allusion au verset : "L’âme de l’homme est une lampe (ner) de Hachem" (Michlé 20,27).
Voici donc la signification du terme "Ménora" : Adam, créé le 6e jour, contenait toutes les âmes du peuple d’Israël destinées à naître au fil des générations (cf. Emek haMélekh 5,43).
Ceci vient nous enseigner l’importance de l’unité et des liens d’amitié au sein du peuple juif, car ils constituent l’âme du premier homme.

<----------------------------------------------------------------------------------------->

-> "Tu feras une Ménora d'or pur" (Térouma 25,31)

-> La Ménora du Temple symbolise la Torah écrite :
- les 7 branches de la Ménora correspondent aux 7 mots du 1er verset de la Torah dans le livre Béréchit ;
- les 11 pommeaux de la Ménora correspondent aux 11 mots du 1er verset de Chémot ;
- les 9 téfa'him de la Ménora correspondent aux 9 mots du 1er verset de Vayikra ;
- la hauteur de 18 téfa'him de la Ménora n'était pas complète mais seulement de 17 téfa'him qui correspondent aux 17 mots du 1er verset de Bamidbar ;
- les 22 coupes de la Ménora correspondent aux 22 mots du 1er verset de Dévarim.
= Ce total de 49 mots fait allusion au don de la Torah aux Bné Israël 49 jours après leur sortie d'Egypte.

-> La Ménora fait également allusion à la Torah orale :
"6 branches sortent de ses côtés" = ceci fait allusion aux 6 ordres de la michna qui sont le fondement de la Torah orale.

=> Pourquoi la Torah orale fut-elle ordonnée en 6 parties?

Le Zohar explique que les 6 ordres de la michna correspondent aux 6 statuts existants dans la Torah : casher/non casher ; permis/interdit ; innocent/coupable.

Ainsi, il est écrit à propos de la fabrication de la Ménora : "Le tout d'une seule pièce d'or pur" (Térouma 25,36), afin de nous enseigner que l'on ne doit pas faire de différence entre la Torah écrite et la Torah orale car elles ne font qu'un.

<--->

-> La Ménora était composée de 6 branches, toutes rattachées à la 7e qui était au centre.
Le 'Hida (Midbar Kedmot) explique que ces branches incarnent les 7 sagesses suivantes :
- la logique = il s'agit de la philosophie, c'est-à-dire comprendre la logique qui est enfouie en chaque chose.
- le calcul = savoir maîtriser tous types de calculs.
- les mesures = pouvoir estimer justement le nombre de briques, la quantité de sable et le temps nécessaire pour la construction d'un bâtiment, par exemple.
- la médecine = la véritable sagesse de la médecine consiste à savoir d'où provient la souffrance du malade et comment la guérir.
- la musique = savoir maîtriser toutes les octaves du chant.
- la sorcellerie = c'est une sagesse qu'il est interdit d'utiliser sauf pour les Sages du Sanhédrin qui la maîtrisaient parfaitement pour pouvoir contrer les sorciers, comme le rapporte le Rambam (Hilkhot Sanhédrin 2,1).
- la sagesse divine = la connaissance des secrets de la création de l'univers ainsi que le Maassé Merkava, la connaissance des mondes supérieurs, le nom et la fonction des anges.

"Si vous obéissez à Mes décrets et observez Mes commandements et les accomplissez, Je donnerai vos pluies en leur temps et la terre donnera son produit et l'arbre du champ donnera son fruit." (Bé'houkotaï 26,3-4)

Le midrach Tan'houma (Bé'houkotaï 2) de nous dire que lorsque les juifs fautent et sont punis, les non juifs en souffrent aussi.

Rabbi Yéhochoua ben Lévi enseigne que si les nations du monde savaient que la raison de leurs souffrances est : les fautes des juifs, elles affecteraient 2 soldats à chaque juif, afin de s'assurer que la Torah soit scrupuleusement respectée.

<--->

-> "Si vous obéissez à Mes décrets ..."
"Si" (im - אִם) est l'acronyme du duo de nos libérateurs : Aharon et Moché, de Esther et Mordé'haï, de Eliyahou et Machia'h.
Avant le passage énumérant les 45 malédictions présentes dans la paracha Bé'houkotaï, la Torah nous prévient que la délivrance a déjà été préparée.
Si (אִם) nous suivons le chemin de Hachem alors nous aurons le mérite de voir la guéoula.
[Min'ha Béloula - sur : "im bé'houkotaï"]

-> "Voici les décrets, les statuts et les enseignements que Hachem a donnés, entre Lui et les enfants d'Israël, au mont Sinaï, par l'intermédiaire de Moché" (Bé'houkotaï 26,46)

La Torah nous fait part de la grande miséricorde et bonté avec lesquelles Hachem traite son peuple.
En effet, à l'image d'un père qui va réprimander son fils en privé afin de ne pas l’embarrasser publiquement, les réprimandes (les 45 châtiments/malédictions) ont été dits uniquement entre Hachem et le peuple juif.
[le 'Hida – ‘Homat Anakh]

<--->

-> Le Baal haTourim interprète allusivement les premiers mots de la paracha de Bé’houkotaï : "Si vous vous conduisez selon Mes lois" (im bé’houkotaï télékhou - אִם בְּחֻקֹּתַי תֵּלֵכוּ), en notant que les initiales de ces mots forment le terme avot (Patriarches - אבת), nous enseignant notre devoir de marcher dans les sillons de nos ancêtres.

<--->

-> Le Méam Loez (Bé'houkotaï 26,9-13) enseigne :
On peut remarquer que, dans ces versets, les bénédictions commencent par "aleph", la 1ere lettre de l'alphabet : "Si (im) vous suivez Mes décrets" (v.26,3) et se terminent par la dernière, le "tav" : "Je vous conduirai la tête haute (komémiout)" (v.26,13).
Les bénédictions de cette paracha commencent donc par "aléph" et se terminent par "tav" pour nous enseigner qu'elles englobent toutes les bénédictions, matérielles comme spirituelles, de A à Z.
Cela est comparable à toute la Torah qui contient l'alphabet de aleph à tav.

Les punitions, quant à elles, commencent par la lettre vav : "Et si (véim) vous n'écoutez pas" (Dévarim 28,15) et se terminent par la lettre hé : "vous serez vendus à vos ennemis comme esclaves hommes et femmes et personne ne vous achètera (koné)" (Dévarim 28,68).
De même que les lettres vav et hé se suivent et ne sont séparées par aucune lettres, les punitions n'ont pas de substance et son passagères.
Ces 2 lettres sont inversées pour nous apprendre que si nous nous repentons, Hachem transformera les punitions en bénédictions.

Les bénédictions commencent par aleph et terminent par tav pour nous faire comprendre que si nous agissons bien et observons les commandements de aleph à tav, nous mériterons tous ces bienfaits.
Sinon, nous n'en bénéficierons pas.

Les punitions commencent par vav et terminent par hé pour nous signifier que si nous fautons, nous irons en exil en entraînant la Présence Divine avec nous. En effet, les lettres vav et hé forment la 2e partie du Nom Divin (Tétragramme).

Ceci nous permet de comprendre le verset de la paracha Réé : "La bénédiction si vous écoutez ... et la malédiction si vous n'écoutez pas" (Dévarim 11,27-28).
Lorsque la Torah parle de la bénédiction, elle emploie la préposition : "ét" (ét habéra'ha). Mais elle l'omet quant à la malédiction et dit simplement "la malédiction" sans "ét" (véakélala).
La préposition "ét" (את) nous fait remarquer que les bénédictions commencent par un aléph et terminent par un tav. Cependant, le mot "véakélala" (malédiction) commencent par un vav et finit par un hé.

<--------------->

-> Hachem a établi la loi de la nature suivante : "Je donnerai vos pluies en leur temps", alors : "la terre donnera son produit/récolte".
Le verset nous apprend que d'une façon identique il existe une autre loi fixée dans la nature qui est : "Si vous obéissez à Mes décrets", alors : "Je donnerai vos pluies en leur temps".
=> La bénédiction ne peut réellement intervenir que par notre respect de la Torah et des mitsvot.
[Rabbi Nathan Tsvi Finkel - le Saba de Slabodka]

<--------------->

+ "Vos pluies en leur temps"

-> Selon Rachi : la bénédiction sera si totale que les pluies tomberont en leur temps, à un moment où elles ne gênent personne, par exemple les nuits de Shabbath, pendant lesquelles on n'a pas l'habitude de sortir.

-> Nous apprenons de ce verset que la quantité de pluie qui va tomber chaque année est décidée à Roch Hachana.
Cependant, si nous sommes méritants alors elle tombera au bon moment et sera une bénédiction.
Si nous ne sommes pas méritants, la pluie tombera quand même, mais elle tombera à des moments où cela ne nous apportera rien.
[midrach haGadol]

-> Ce verset nous enseigne que lorsque l'homme suit la volonté de Hachem, il mérite que la nature soit à son service. Sinon, D. peut envoyer la pluie et la lumière du soleil pour les animaux, et les êtres humains n'étant alors que des bénéficiaires accidentels.
[Béér Yossef]

<--->

-> La pluie est entre nos mains.
Nous avons le choix de suivre le chemin de la Torah et de recevoir une bénédiction sans fin.
[le שמן אפרסמון]

-> Il n'est pas nécessaire que la Torah nous précise que celui qui fait des actions spirituelles va recevoir des récompenses spirituelles pour cela, car il est naturel qu'une réalisation spirituelle entraîne une récompense spirituelle ...
La Torah nous enseigne que le fait de suivre la Volonté de Hachem est quelque chose de tellement grand, qu'au-delà de l'évidente récompense spirituelle qui en découle, il y a également une récompense matérielle.
[Ramban]

-> Celui qui sert Hachem dans la joie, et qui suit le bon chemin, va être comblé de bénédictions matérielles, et il ne sera pas maudit.
La raison de cette récompense est que cela lui donnera les moyens de pouvoir passer son temps à étudier la Torah, sans être (pré)occupé par les aspects matériels de ce monde.
Cela va lui permettre de mériter le monde à venir, un monde qui n'est que bontés.
[Rambam - Hilkhot Téchouva 9,1]

=> Il est impossible d'obtenir la récompense d'une de nos mitsvot dans ce monde, car son montant est tellement énorme/infini que rien ne peut venir en règlement.
Par contre, nous recevons des bénédictions spirituelles et matérielles pour aider à pouvoir continuer à faire des mitsvot [la récompense d'une bonne action, et d'avoir les conditions permettant d'en refaire!]

<--->

-> "vos pluies" (guichmé'hem - גִשְׁמֵיכֶם).
Pourquoi est-ce que le verset utilise : VOS pluies. N'est-ce pas celles de Hachem?
Cela nous enseigne que si une personne suit la volonté de D., alors en réalité cela devient SA pluie, car tout le but de la Création est pour lui.
[Darach Moché]
[à l'image d'une bénédiction qui va permettre de s'approprier un objet! Le monde existe pour que l'on puisse servir D., et non notre égo]

-> La raison pour laquelle, on mentionne le pouvoir de Hachem d'amener la pluie dans la bénédiction de la Amida qui aborde la résurrection des morts (té'hiyat hamétim), est parce que la pluie est équivalente à la résurrection des morts (guémara Tannit 7a).
A l'inverse du lever du soleil, la chute de la pluie ne suit pas une loi de la nature fixe. Il peut beaucoup pleuvoir, comme très peu.
C'est ce que veut signifier la guémara en disant que la pluie est similaire à la résurrection des morts : elle est clairement au-dessus des limitations [naturelles] de ce monde.
[Gaon de Vina]

-> Le gouverneur romain Turnus Rufus a demandé à Rabbi Akiva : "Comment Hachem peut-il faire tomber la pluie du ciel sur la terre pendant Shabbath? Après tout, prendre une chose d'un domaine à un autre est interdit Shabbath!"
Rabbi Akiva lui a répondu que le monde entier est à Hachem, c'est un domaine (cour), et c'est comme s'il déplaçait la pluie dans son domaine, ce qui est permis à Shabbath.
[midrach Béréchit rabba 11,5]

"Ils confesseront le préjudice commis" (Nasso 5,7)

Pour quelle raison parle-t-on du commandement de la confession en rapport précisément avec la faute du vol?

Le Sfat Emet de répondre :
"En vérité, toute transgression est un vol.

En effet, D. accorde aux hommes la vie et la force afin qu'ils accomplissent Sa volonté.
Si l'homme profite de la force et de la vie pour y contrevenir, il vole alors le bien accordé par D.
Par conséquent, c'est ici que doit s'accomplir le commandement du repentir, la confession."

<------------------------------>

"Un homme ou une femme qui commet quelque péché ...ils confesseront leur faute qu'ils auront commise ; il fera restitution de sa faute" (Nasso 5,6-7)

Ce verset commence au singulier, passe au pluriel, puis se termine au singulier.
Pourquoi cela?

Selon rabbi Moché Chagiz cela nous enseigne que tous les juifs forment une seule nation et qu'ils sont tous responsables les uns des autres.
Ainsi, lorsqu'un juif faute, c'est l'ensemble du peuple qui en est tenu responsable et qui en paie le prix spirituel.
[à l'image de celui qui fait un trou dans sa cabine, entraînant l'ensemble du bateau vers le bas].
[la guémara, ainsi que le rav Salanter disent que lorsqu'un juif fait une avéra, alors cela va entraîner qu'un autre juif ailleurs soit davantage attiré à faire une avéra (et inversement).
Lorsque nous prions pour autrui (ex: pour qu'il fasse téchouva), nous avons la possibilité de le changer (au point où il aura "soudainement" davantage d'attirance pour la Torah).]

Lorsque nous confessons nos fautes, nous le faisons pour nous-même, mais également pour celles de nos frères.

<--->

-> "Ils confesseront le préjudice commis, puis il restituera intégralement l’objet du délit" (5,7)

=> Pourquoi le verset s’ouvre-t-il par le pluriel et se poursuit-il par le singulier?

Rabbi Mordékhaï de Nichkhiz explique que, malheureusement, il existe souvent un grand fossé entre la promesse et l’acte. Nombreux sont ceux qui se confessent de leurs péchés, mais, lorsqu’il s’agit de les réparer, par exemple en restituant l’objet volé, ils ne le font pas toujours.
Notre verset fait allusion à cette triste réalité par le glissement du pluriel au singulier : tous sont prêts à se confesser, mais seulement de rares individus passent ensuite à l’acte.

<--->

-> "Ils confesseront les fautes qu’ils ont commises" (Nasso 5,7)

=> Pourquoi la Torah s’exprime ici au pluriel, "ils confesseront les fautes qu’ils ont commises", alors que pendant toute la paracha Nasso elle parlait au singulier?

Le Mélo haOmer explique qu’il est dit dans la guémara (Baba Métsia 75a): "Quiconque a de l’argent et le prête sans témoin transgresse : tu ne placeras pas d’obstacle devant un aveugle."
La raison en est que de cette façon, il provoque que l’emprunteur peut nier le don devant lui, car personne ne peut en témoigner. Donc celui qui a prêté participera à la faute de celui qui nie avoir reçu de l’argent, puisqu’il lui a fait confiance sans témoins.
C’est pourquoi le verset s’exprime au pluriel : "ils confesseront les fautes", les deux doivent confesser, pas seulement l’emprunteur mais aussi le prêteur.

<------------------------------>

-> "Ils reconnaîtront leurs fautes qu’ils ont faites" (Nasso 5,7)

=> Que signifient les mots "qu’ils ont faites"?

Un médecin doué et expérimenté cherche dans toute maladie la raison qui l’a provoquée, il s’efforce d’écarter cette raison-là, alors automatiquement le malade guérit.
C’est la même chose quand l’homme veut se repentir de la faute du vol : il doit examiner les raisons qui l’ont poussé à cette faute. Ce peut être au début simplement de la jalousie de l’autre, il a transgressé l’interdiction de convoiter, et une faute en entraînant une autre, il a fini par en arriver à voler.

C’est ce que dit le verset: "ils reconnaîtront leurs fautes" = au moment où ils reconnaîtront la faute elle-même, ils reconnaîtront aussi "qu’ils ont faites", les choses qu’ils ont faites auparavant et qui ont provoqué cette faute-là.
[Beit Yaakov]