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"De Sa main droite, D. leur a présenté une Torah de feu" (Vézot haBéra'ha 33,2)

Ce verset contient le mot אשדת, et notre tradition orale nous enseigne qu'il doit être prononcé comme s'il y avait 2 mots : éch dat (אש דת), cela conduisant à lui donner le sens de : "une Torah de feu".

Il est écrit également dans la Torah : "Sous les chutes d'eau de la montagne, à l'orient" (Dévarim 3,17).
Dans ce verset, le mot hébreu pour "les chutes d'eau" est : "achdot" (אַשְׁדֹּת), mot s'écrivant de la même façon que dans notre verset ci-dessus.

Le 'Hatam Sofer nous enseigne que : "une Torah de feu" (אש דת) et "les chutes d'eau" (אשדת) font allusion à 2 attitudes nécessaires à l'acquisition de la Torah.

En effet, pour réussir dans la Torah, il faut :
-> être très passionné, plein de feu dans son engagement, afin d'aller de l'avant malgré les obstacles que nous rencontrons ;
-> il faut développer également une attitude, une nature calme et humble.
Par exemple, nos Sages (guémara Taanit 7a) nous disent que de la même façon que l'eau quitte une position élevée pour aller vers une position plus basse, de même les paroles de la Torah ne restent que chez celui qui est humble.

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-> l'eau représente ce qui vient du Ciel (le spirituel) et qui va être utilisé pour générer de la vie, du positif dans ce monde matériel.
-> le feu représente le fait de consumer ce qui vient en opposition avec la Torah (une vie juive), à l'image d'un sacrifice de son égo (korban), qui va permette d'être plus proche (karov) de D., de s'élever telles les flammes vers des sommets de spiritualité.

"Souviens-toi des jours antiques" (Haazinou 32,7)

-> "Tant que D. vous inflige des souffrances, rappelez-vous les bienfaits et les consolations qu'Il vous apportera dans le futur."
[Midrach Raba et Yalkout Chimoni]

-> Le 'Hafets 'Haïm disait :
Chacun a des soucis. Il vaut mieux avoir des soucis d'ordre spirituel afin d'être dispensé des soucis matériels, conformément à cet enseignement de Avot de Rabbi Nathan (début du chapitre 20) :
"Celui qui applique les paroles de la Torah sur son cœur, on le préserve des affres de la guerre et de la famine et de tous les soucis d'un être de chair et de sang ; et celui qui n'applique pas les paroles de la Torah sur son cœur, on lui impose les affres de la guerre et les soucis d'un être de chair et de sang".

-> Le Tana déBé Elyahou compte parmi les Attributs de D. qu'Il est content de Son lot.
Comment peut-on expliquer ce qualificatif au Maître de l'univers, à qui appartient la terre et ce qu'elle renferme?

Rabbi 'Haïm de Volozine qui posa cette question au Gaon de Vilna, obtenu comme réponse :
"D. est toujours content de Son lot, c'est-à-dire des enfants d'Israël, Il continue à résider parmi eux et Il ne les abandonne pas!"

-> Un jour, le 'Hafets 'Haïm demanda à quelqu'un : "Comment allez-vous?", l'autre répondit : "Un léger mieux ne ferait pas de mal!"
Le 'Hafets 'Haïm lui rétorqua : "D'où sais-tu que cela ne ferait pas de mal?
D. sait mieux ce qui est bien pour toi. Il est clément et miséricordieux. Il veut et Il peut donner plus. A l'évidence, si cela ne va pas mieux, c'est très bien ainsi".

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-> "Lui, notre Rocher, Son œuvre est parfaite, toutes Ses voies sont la justice-même, D. fidèle, sans iniquité, Il est Juste et Droit" (Haazinou 32,4)

-> Le rav Elimélé'h Biderman commente :
A vrai dire, nous devons garder ce verset à l’esprit à chaque instant et en toute circonstance, pour nous faire accepter la conduite d'Hachem avec amour et intégrité. Nous devons rester parfaitement convaincus qu'il existe un Maître qui dirige le monde et que ce Maître est un "D. fidèle, sans iniquité" ...
Le rav Tsvi Hirsh de Rimanov, avant de quitter ce monde, a déclaré à ce sujet : "L'essentiel de la Torah, c'est de savoir que Hachem est sans iniquité, Juste et Droit".

Dès lors, même lorsqu'un homme traversera des temps difficiles, il ne se laissera pas décourager, car il demeurera convaincu que "tout ce qu'Hachem fait est pour le bien", puisque toutes Ses voies sont la justice-même, et qu'Il ne cause jamais de mal à quelqu'un.
Aux yeux de l’homme, les vicissitudes de l'existence apparaissent comme mauvaises, mais en vérité, elles lui sont bénéfiques. Il arrive quelquefois que l’homme mérite de se rendre compte par lui-même que son malheur n’était en fait qu’une préparation à sa délivrance.
Et parfois, cette déconvenue constitue le moyen de le purifier et d'augmenter sa récompense future dans le monde à venir, comme le rapporte le Sifri sur le verset : "Souviens-toi des jours d'antan" (Haazinou 32,7) : "Hachem leur dit : à chaque fois que Je vous envoie des épreuves dans ce monde-ci, souvenez-vous combien de bienfaits et de consolations Je m'apprête à vous donner dans le monde futur".

Et plus l'homme a foi dans le fait qu'Il [Hachem] est Juste et Droit, et que même lorsque Ses voies sont la justice-même (qu'Il se conduit avec rigueur), Hachem le dirige, plus cette mesure de rigueur se transformera en bienfaits, et il méritera même alors de voir de ses yeux comment se manifeste la providence particulière à son égard afin de le délivrer.

Le rabbi de Kozhiglov (dans son Erets Tsvi) commente dans ce sens le premier verset de Haazinou (v.32,1) : "Ecoutez les cieux et Je parlerai" (haazinou achamayim vaadabéra - הַאֲזִינוּ הַשָּׁמַיִם וַאֲדַבֵּרָה) = Si l'homme écoute "les cieux", c'est-à-dire s'il tend l'oreille pour tenter de comprendre que tout ce qui lui arrive ne provient que du Ciel, selon une providence très précise, alors s'accomplira également la suite du verset [ואדברה] qui, outre son sens de "parler", a également celui de "diriger" (comme dans la guémara Sanhédrin 8a : "un דבר (dirigeant) par génération"], à savoir que Hachem le dirigera selon une providence dévoilée de manière bénéfique, durant toute son existence.
Et il verra se réaliser à son égard les paroles de la prière de Roch Hachana (rituel Ashkénaze) : "Ils ne seront jamais déçus tous ceux qui s'abritent en Toi" (ולא יכלמו לנצח כל החוסים בך).

-> "Hachem nous protège selon le niveau de notre confiance en Lui. Si nous ne nous reposons que sur Lui, nous mériterons constamment de voir de nos propres yeux comment Il prend sous sa protection tous ceux qui viennent s'abriter près de Lui!"
[le Griz - rabbi Its'hak Zev Soloveitchik]

"J'aggraverai fort tes peines et ta grossesse" (Béréchit 3,16)

Le 'Hafets 'Haïm nous enseigne que les douleurs de l'enfantement, conséquence de la faute de 'Hava, entraînent une baisse de la fécondité.
Aux temps messianique par contre, cette malédiction disparaîtra et chaque femme délivrée de ces douleurs, aura de nombreux enfants, jusqu'à plusieurs centaines.

[Séfer 'Hafets 'Haïm al aTorah]

"D. créa l'homme à son image ; c'est à l'image de D. qu'il le créa." (Béréchit 1,27)

La guémara (Yérouchalmi Nédarim 9,4) nous enseigne :
"Rabbi Akiva a dit : "Le verset : "Aime ton prochain comme toi-même" (Vayikra - Kédochim 19,18) est un grand principe de la Torah".
Ben Azaï a dit : "Le verset : "Lorsque D. créa l'être humain, il le fit à sa propre ressemblance" (Béréchit 5,1) est un principe encore plus grand." "

Rabbi Zelig Pliskin nous dit que l'amour du prochain qui n'est pas motivé et nourri par la conscience que l'homme a été créé à l'image de D., est voué à l'échec.

En effet, sans cela, pourquoi une personne se doit-elle d'aimer son prochain?

Toute personne n'est qu'une parmi des milliards d'humains, et la terre n'ai même pas un grain de sable dans l'univers.
Dans l'histoire du monde, que vaut la durée de notre vie.
Nous sommes constitués d'os, de muscles, de sang, ... qu'est-ce qui fait que l'on doit à un homme plus de considération qu'à un animal ou un insecte?

Le fait que l'homme a été créé à l'image de D., va le transformer d'une état de "sans importance", "insignifiant" à celui de "sans comparaison", car même s'il semble minuscule, il est le summum, l'aboutissement de toute la Création.

=> c'est ce que Ben Azaï nous apprend lorsqu'il nous dit que le fait que l'homme a été créé à l'image de D. est un principe plus important que "tu aimeras ton prochain comme toi-même".

Etant créé à l'image de D., il doit être respecté en conséquent.

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-> "Nous sommes tous les enfants jumeaux du même Père ; tous les juifs sont frères, dans la mesure où la racine de leurs âmes se trouve en D., ils ne sont séparés que physiquement ...

C’est une mitsva de haïr le mal qui se trouve en son prochain, tout en aimant l’étincelle cachée, empreinte de sainteté, qui réside en lui."

[Rabbi Shnéor Zalman de Liadi – Tanya – chap.32]

"Voici la bénédiction dont Moché, l'homme de Dieu, bénit les enfants d'Israël avant de mourir." (Vézot haBéra'ha 33,1)

Le midrach (Psikta déRav Kahana) commente ce verset en disant :
"Quiconque s'exprime en prenant la défense des juifs est élevé.
Nous avons la preuve de Moché, qui n'a été appelé "l'homme de D.", qu'à partir du moment où il a parlé pour prendre la défense des juifs".

=> Toute personne peut trouver en autrui des défauts.
La vraie grandeur est d'y voir les bons côtés, d'en prendre la défense, à contre courant de la tendance naturelle/humaine de rabaisser autrui pour mieux chercher à se grandir ...

"Des myriades saintes, Il apporta de Sa Main droite le feu d'une religion pour eux" (Vézot haBéra'ha 33,2)

Le Mékor Barou'h rapporte qu'un juif "éclairé" demanda un jour à l'auteur du "Torat Yékoutiel" (le gaon Rabbi Raphaël Hambourg) :
"Où trouvons-nous, dans le Talmud, une allusion à la Torah écrite?"

- "Les lettres des mots : דת למו (dat lamo = une religion pour eux) sont les mêmes que celles de : תלמוד (Talmud).
Au moment où la Torah a été donné, le peuple juif a également reçu le Talmud".

"Lorsque les enfants d'Israël échangent leur foi contre des sottises et des coutumes non-juives qui leur paraissent plus importantes que les commandements éternels de la Torah, ils sont attaqués et pourchassés par des peuples qui perdent leur aspect humain et les haïssent de façon irrationnelle."

[le Avnei Azel (1897-1943) - Rabbi Alexander Zoucha Friedman (auteur aussi du Maayana chel Torah) - commentaire sur Haazinou (32,20) ]

"Que mon enseignement s'infiltre/tombe comme la pluie ; que coule ma parole comme la rosée" (Haazinou 32,2)

-> Rachi explique que la Torah est ici comparée à de la pluie, car la Torah apporte la vie au monde à l'image de la pluie qui est indispensable à la survie du monde.

=> Mais on peut se demander pourquoi avoir pris particulièrement la pluie en référence? Pourquoi ne pas avoir comparé la Torah à l'eau en général? L'eau apporte d'autres avantages par rapport à la pluie, comme le fait d'étancher la soif ...

-> Rabbi Sim'ha Bounam de Pchis'ha explique que la pluie a ceci de particulier qu'au moment où elle tombe, on ne voit pas immédiatement le bénéfice.
La pluie tombe en hiver et abreuve la terre, mais la récolte commence à pousser au printemps, plusieurs mois plus tard. La Torah ressemble justement à cette image. Parfois, un homme étudie la Torah, assiste à des cours et apprend de nombreux enseignements, mais il ne voit pas l'effet. Il peut avoir l'impression de ne pas avoir changé, progressé et évolué. Il peut même en venir à douter de l'intérêt de continuer à étudier puisque rien ne change dans sa vie. Il ne se sent pas plus heureux, ni meilleur.

Le verset vient ici le rassurer. La Torah est comparée à de la pluie. Son impact s'opère en discrétion. Chaque enseignement étudié laisse une trace, aussi fine soit-elle. Celui qui persévère et se renforce dans son étude malgré la sensation que cela ne lui apporte rien, absorbera des paroles de Torah qui feront leur travail dans son coeur sans même qu'il ne s'en rende compte. Goutte après goutte, la Torah s'imprégnera en lui jusqu'au jour où l'effet se montrera.
Alors, après un certain temps de "macération", cet homme remarquera les bienfaits de son étude et sentira que son "champ" intérieur aura donné de "bonnes récoltes". Ses traits de caractère se trouveront plus raffinés, ses sentiments d'amour et crainte d'Hachem, sa joie et enthousiasme dans la pratique, se développeront.
A l'image de la pluie, l'homme ne doit pas désespérer du fait qu'il ne sente pas l'influence de la Torah dans sa vie. Toute parole de Torah a forcément un impact. C'est l'accumulation des enseignements qui, impact après impact, finira pas se manifester par un changement visible du comportement.
Ainsi, deux critères sont à respecter : persévérance dans l'étude et patience pour le résultat.

-> Le Midrach Sim'ha écrit aussi :
"La Torah ressemble à la pluie.
Tout comme l'effet des précipitations n'est pas immédiatement visible, les récoltes dont elle favorise la maturation n'étant recueillies qu'à terme, de même l'effet de l'étude de la Torah n'est-il pas aussitôt perceptible."

-> Nous trouvons un verset explicite à ce sujet (Yéchayahou 55,10) :
"Comme la neige et la pluie, une fois descendues du ciel, n'y retourne pas avant d'avoir humecté la terre, de l'avoir fécondée et fait produire ... ainsi est Ma parole : une fois sortie de Ma bouche, elle ne revient pas à vide sans avoir accompli Ma volonté et mené à bonne fin la mission que Je lui ai confiée".

-> Le Gaon de Vilna fait remarquer que même si la pluie tombe uniformément sur le sol, le profit qu'elle procure dépend du lieu où elle se déverse.
Si l'on plante du blé, elle le fera pousser ; mais si l'on fait pousser une plante vénéneuse, c'est son poison qu'elle favorisera.
Il n'empêche que ses fonctions bénéfiques la font considérer comme fondamentalement bonne.

Il en est de même de la Torah, qui a le pouvoir de faire progresser ce que contient notre cœur.
Si nous l'étudions dans de bonnes dispositions, elle développera notre caractère positivement.
Mais celui qui l'approfondit en la décriant, en fait un usage perverti et en devient indigne.

C'est ce que nous apprend le verset : "... les justes y marcheront, mais les pécheurs y trébucheront" (Hochéa 14,10).

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-> "Que Mon Enseignement ruisselle comme la pluie" (Haazinou 32,2)

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"Mon enseignement s'abattra comme la pluie" (Haazinou 32,2)

-> Ce verset compare la Torah à la pluie. En effet, la pluie ne permet de produire de belles pousses que si la terre a été travaillée, labourée et bien ensemencée. Mais, si la terre n'a pas été travaillée, ou que l'on ne l'ait pas ensemencé, alors la pluie ne permettra pas de faire pousser quoi que ce soit de bien. Au contraire, la pluie rendra ce terrain boueux et impraticable.
De même, l'étude de la Torah n'apporte le raffinement et le perfectionnement qu'à un homme qui travaille sur lui, qui cherche à s'améliorer, qui se remet en question. Mais, pour une personne qui se laisse aller et qui ne cherche pas à s'améliorer, alors la Torah n'aura pas d'effets positifs. Au contraire, elle pourra même lui être dommageable. Ainsi que le disent nos Sages (guémara Shabbath 88b) : "S'il est méritant, la Torah sera pour lui un élixir de vie, et s'il n'est pas méritant, la Torah sera pour lui un poison".
[rav Mikaël Mouyal]

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-> "Mon enseignement s’abattra comme la pluie" (Haazinou 32,2)

La pluie symbolise la subsistance, puisque c'est elle qui fait pousser le blé ainsi que toutes sortes de fruits et d'aliments. Ainsi, sans la pluie, il y a la famine.
Certes, Hachem demande à l'homme d'étudier la Torah. Seulement, Il n'exige pas l'impossible. Si une personne manque de moyens et que sa subsistance lui est insuffisante, il pourra interrompre son étude pour s'occuper de ses affaires, en vue d'obtenir de quoi vivre.
C'est à ce propos que nos Sages disent : "S'il n'y a pas de farine, il n'y a pas de Torah"(Pirké Avot 3,17).

Cela est en allusion dans notre verset : "Mon enseignement s'abattra comme la pluie", c'est-à-dire qu'en fonction de la pluie et de la subsistance, ainsi tu devras t'occuper de Mon enseignement et de l'étude.
L'enseignement de la Torah est fonction de la subsistance. Si le besoin se fait ressentir, on pourra interrompre l'étude et travailler pour sa subsistance.
[Ohr ha'haïm]

"Monte vers cette montagne des Avarim, le mont Névo" (Haazinou 32,49)

Le Panim Yafot rappelle que le nom de cette montagne est : "har Névo" (le mont Névo), et en ajoutant : "har a'Avarim" (littéralement : "le mont/montagne des côtés"), la Torah en souligne la sainteté.

Les lettres hébraïques qui précèdent celles composant le mot : הר (har - "mont") sont : ק et ד, et celles qui les suivent sont : ש et ו

=> Les 4 lettres prises des 2 "côtés" du הר ("mont") forment ainsi le mot : קדוש (kadoch) : "saint".

"Qui est comme Toi parmi les forts, Hachem" (Chémot - Béchala'h 15,11)

Nos Sages (guémara Guittin 56b) ont interprété ce verset par : "Qui est comme Toi parmi les muets"

=> Il entend les insultes et se tait, là réside Sa force!

[Tâchons de se comporter avec autrui, à l'image de D., qui malgré le fait que nous l'insultons par notre comportement, nous accorde toujours la vie et agis envers nous avec plein de miséricorde ...]