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"Parmi les villes que vous donnerez aux Lévites, il y aura les 6 villes de refuge que vous accorderez comme [lieu] où le meurtrier pourra fuir. En plus de ces [6 villes], vous donnerez 42 villes supplémentaires." (Massé 35,6)

-> Les 6 villes de refuge évoquent les 6 mots du verset : Chéma Israël (chéma Israël, Hachem élokénou, Hachem é'had)
Dans ces mots de foi, tout juif peut y mettre sa confiance en Hachem et trouver refuge des influences extérieures néfastes ;
-> et le : "42 villes supplémentaires" = c'est une référence aux 42 mots qui sont présents dans le 1er paragraphe de la lecture du Shéma , et qui commence par "vé'aavta ét Hachem" (et tu aimeras Hachem), ce qui doit développer en chaque âme juive un profond amour pour Hachem.

=> Le verset Chéma Israël et le 1er paragraphe commençant par véa'avta sont "les villes de refuge", où chaque juif peut trouver abri et protection contre toute nuisible, et ce même s'il a fauté.

==> En acceptant le joug de la royauté céleste et de l'amour pour D., il sera sauvé des accusateurs qui le poursuivent.

[Ohev Israël - rabbi Avraham Yéhochoua Heshel]

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-> "Même si dans la terre de Canaan y vivaient 9 tribus, et là bas (de l'autre côté du Jourdain) uniquement 2 (tribu) et demi, elles nécessitaient le même nombre de villes de refuge, en raison du fait qu'à Gilaad il y avait une profusion de meurtriers" (guémara Makot 9)

Nos Sages expliquent que bien que les villes de refuge étaient destinées aux tueurs involontaires, qui au sens véritable du terme ne sont pas considérés comme des "meurtriers", néanmoins la guémara nous enseigne une leçon importante.
Dans une société qui regarde la vie comme ayant peu de valeur, et où le fait de tuer est un événement fréquent, même les bonnes personnes deviennent infectées par ce comportement sans pitié d'autrui.
Ces bonnes personnes sont moins vigilantes et font alors moins attention à empêcher des accidents mortels.
C'est pourquoi à Gilaad, où les meurtriers étaient répandus, il y avait inévitablement plus d'accidents mortels (involontaires par une négligence accrue) et donc un besoin plus important de villes de refuge.

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-> Pourquoi 42 villes supplémentaires?
La paracha liste 42 campements où les Bné Israël ont campé dans le désert.
Chacun était un lieu désolé (désert oblige!), mais Hachem l'a transformé en un lieu accueillant, habitable.
Pour témoigner leur gratitude, on a dit aux Bné Israël de donner aux serviteurs d'Hachem, les Lévi'im, 42 villes, qu'ils pourront appeler maison (les Lévi'im n'ayant pas de territoire propre contrairement aux autres tribus).
[Imré Shéfer]

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-> Lorsque nous récitons le Shéma Israël, et que nous nous rappelons que c'est Hachem uniquement qui gouverne sur les 4 coins de l'univers, nous ne devons pas oublier un détail très important : nous sommes inclut dans l'univers.
[rav Israël Salanter]

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-> Dans le midrach (Chir haChirim 8,16), il est écrit : lorsque les juifs lisent ensemble le Shéma Israël avec la communauté d'une seule voix, Hachem et Ses anges se mettent à écouter ce Shéma Israël.
Par contre, si à la synagogue chacun lit le Shéma Israël séparément, l'un devançant l'autre et sans concentration, l'esprit saint (roua'h hakodech) s'exprime et dit : "Béra'h Dodi", la Présence Divine s'éloigne alors de ce lieu.
[rav 'Haïm Palaggi - Roua'h 'Haïm (chap.66)
Il explique c'est pourquoi on dit "Ecoute Israël" et non pas "écoutez", car le Shéma de tous doit être dit d'une seule voix]

-> Dans le Zohar (Ruth 109b), il est écrit que celui qui lit le Shéma Israël correctement et avec la ferveur (kavana) adéquate méritera que 60 anges le ceignent de couronnes saintes, et que nos ancêtres Avraham, Its'hak et Yaakov acceptent sa lecture et en embrassent les lettres.
Tous les tsadikim du Gan Eden viendront également se réjouir avec eux.
A la fin de sa vie, celui qui aura tâché tout au long de ses jours de lire correctement le Shéma méritera de s'asseoir près des Patriarches, et 2 fois par jour Hachem répandra sur lui la rosée céleste, grâce à laquelle il pourra savoir ce qui se passe dans le monde et ce qui adviendra dans le futur.
[Kaf ha'Haïm 61,1]

-> Dans le Zohar (Balak), il est écrit que celui qui n'a pas lu le Shéma en son temps est un Nidouï durant toute la journée.

Dans la guémara (Béra'hot 26a) et à d'autres endroits, il est rapporté que celui qui n'a pas accompli la mitsva du Shéma, même une seule fois au cours de sa vie, subit une perte irrécupérable, car cette mitsva est aussi importante que l'ensemble de toutes les mitsvot. (midrach rabba Réé)

De plus, dans la guémara (Shabbath 119b), il est écrit que la destruction de Jérusalem est due au fait que les juifs n'accomplissaient plus la mitsva du Shéma matin et soir.

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-> Le rav 'Haïm Kanievsky (Taima déKra) fait remarquer que dans la partie décrivant les lois des villes de refuge (Massé 35,6-34), le mot : "rotséa'h" (l'assassin, le meurtrier) apparaît 17 fois.
Il enseigne que c'est une allusion aux 17 meurtriers que nous retrouvons dans tout le Tana'h.

Par exemple, on peut citer : Kayin qui a tué Hevel (Béréchit 4,8) ; Avimélé'h ben Guidéon qui a tué ses 7 frères (Shoftim 9,5) ; Shaül qui a ordonné à Doèg de tuer les habitants de Nov, la ville des Cohanim (Shmouël I 22,16-19) ; (Shmouël II 1,5-10) ; (Shmouël II 4,5-6) ; ...

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-> Il y avait un total de 48 prophètes (névi'im) dont les prophéties sont consignées pour la postérité dans le Tana'h. [guémara Méguila 14a]
Chaque révélation prophétique était une continuation de la Torah en tant que parole d’Hachem. La fonction première d’un prophète (navi) était de servir de porte-parole d’Hachem. Ceci est dérivé des mots "niv chéfataïm" (ניב שפתים - discours des lèvres - Yéchayahou 57,19), représentant le prophète comme un porte-parole diffusant publiquement la parole divine Hachem (Choftim 18,18).

L’une des principales tâches confiées aux 48 prophètes était de donner des avertissements pour inspirer les réchaïm au repentir. (voir Rambam - Hilkhot Téchouva 4,2)
Il y a un parallèle entre les 48 prophètes et les 48 villes de refuge. (Tana déBé Eliyahou 16)
Les Lévi'im n’ont pas reçu de part en terre d'Israël. Au lieu de cela, on leur a attribué 48 villes : 6 villes refuges et 42 autres villes. (Massé 35,7 ; Yéchayahou 21,39) ...

Il réside parmi les Lévi'im, tribu à l’écart du monde matériel pour consacrer leur vie à servir D., étudier et enseigner la Torah.
La connexion éternelle que l’homme a avec Hachem comme sa force de vie éternelle trouve son allusion dans le Shéma dont le verset introducteur compte 6 mots et le 1er paragraphe 42, ce qui porte à un total de 48.
[rav Yéhochoua Alt]

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-> Selon certains commentateurs, la période des "Chovavim" est évoquée dans le verset des villes-refuges du meurtrier involontaire : "6 villes de refuge que vous accorderez pour que le meurtrier s’y retire, en outre, vous y ajouterez 42 villes" (Massé 35,6).

Car, au total, les "Chovavim" comptent 6 semaines, soit 42 jours, qui sont à mettre en parallèle avec les 6 villes de refuge et les 42 villes supplémentaires. Cela suggère que cette période est propice pour fuir vers les "villes de refuge" (autrement dit le repentir), et que tout ‘meurtrier’, celui qui aurait fauté (à D. ne plaise), peut alors échapper au yétser ara qui cherche à le faire périr (à l’instar du vengeur de sang qui poursuit le meurtrier involontaire pour le tuer).

"Bilam se leva le matin ; il dit aux princes de Balak : "Allez [retournez] dans votre pays!" (Balak 22,13)

Pourquoi s'est-il empressé de les renvoyer chez eux, dès le matin?

Le Or ha'Hayim explique que Bilam était tellement mauvais et cupide, qu'il s'est dépêché de congédier les émissaires de Balak tôt le matin, avant le moment du petit déjeuner.
Il craignait qu'ils ne restent en ville, et de devoir ainsi leur offrir un repas.

"Miryam mourut en ce lieu et y fut ensevelie." ('Houkat 20,1)

Si elle est morte, il est évident qu'elle a été enterrée.
Pourquoi notre verset le mentionne-t-il?

Lorsque les espions sont revenus de leur expédition en Israël, ils ont monté le peuple juif contre ce pays, et D. a été très "en colère".

Comme punition, toutes les personnes qui ont quitté l'Egypte entre les âges de 20 et 60 ans sont mortes durant les 40 années de séjour dans le désert.

En effet, chaque année, la veille du 9 Av, tous ces gens creusaient leur propre tombe et y dormaient durant toute la nuit.
Les personnes devant mourir cette année, rendaient l'âme, tandis que ceux qui y avaient survécu, pouvaient retourner dans leur tente (guémara Baba Batra 121a - Rachbam).

=> Ainsi, durant les 40 années dans le désert, les gens étaient d'abord enterrés et ensuite ils mouraient.
Myriam a été la 1ere à mourir, et à être ensuite enterrée.

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-> Nous devons comprendre pourquoi la mort de Myriam est mentionnée ici ('Houkat 20,1) juste après le chapitre concernant la mitsva de la vache rousse.
Cette loi a été donnée aux juifs le jour de l'érection du Michkan, le 1er Nissan de la 2e année après la sortie d'Egypte, alors que Myriam mourut la 40e année.
Malgré l'intervalle de temps les séparant, la Torah lie la mort de Myriam aux lois de la vache rousse pour nous apprendre que, comme la vache rousse sert d'expiation pour la faute du veau d'or, la mort des tsadikim fait expiation pour le peuple juif.
[Méam Loez - 'Houkat 20,1]

"Tout récipient ouvert qui n'est pas entièrement clos par un couvercle sera impur." (Bamidbar - 'Houkat 19,15)

Le 'Hafets 'Haïm d'expliquer :
ce verset fait allusion à la bouche de l'homme : si elle est toujours ouverte, sans "couvercle", c'est-à-dire sans les limites imposées par la loi, elle sera impure.

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-> "Rabbi Chimon dit : D. pardonne tout, sauf la médisance."

[Zohar - paracha Chéla'h Lé'ha]

Il faut le pardon d'autrui, les dégâts ne sont pas toujours réparables, ... => Combien de précautions, il faut avoir lorsque l'on risque de fauter avec son prochain!  (c'est dans ce sens que nos Sages comparent autrui à du feu , car si on ne fait pas attention, il est facile de se brûler ...)

"Et tout le peuple répondit à l'unisson : "Tout ce que D. ordonnera, nous le ferons" " (Michpatim 24,7)

La Torah comporte 613 mitsvot.
Certaines ne concernent que les Cohanim, d'autres dépendent de circonstances particulières (ex: le rachat du 1er né) et d'autres ne s'effectuent qu'en Israël et ne concernent donc pas les personnes qui vivent ailleurs.

=> Comment une personne peut-elle donc accomplir tous les commandements de D., puisque certaines mitsvot ne peuvent être observées par tout le monde?

Rabbi Méïr Sim'ha répondit :
"Lorsque l'on accomplit la mitsva de mettre les téfiline à son bras, le bras n'est pas seul à recevoir le mérite de la mitsva, mais l'ensemble de la personne qui forme un tout indissociable.

Lorsque les juifs sont reliés les uns aux autres pour ne former qu'une seule unité, chaque mitsva accomplie par l'un d'entre eux est créditée au bénéfice du peuple en son entier.

Le simple juif (le non Cohen) reçoit le mérite d'une mitsva accomplie par un Cohen, la personne dont le 1er né n'est pas de sexe masculin partage la mitsva de rachat du 1er né avec celui qui l'a accomplie, et celui qui vit en dehors d'Israël partage les mitsvot de ceux qui y vivent.

Personne ne peut former un tout à lui seul.
Nous dépendons tous les uns des autres."

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-> "Tous [les juifs] sont responsables les uns des autres."
(guémara Sanhédrin 27b -> chékoulam arévim zé bazé)

"Même les fœtus dans le ventre de leur mère ont entonné le cantique  [pendant la traversée] de la mer Rouge."

[guémara Béra'hot 50a]

Rabbi Shraga Feivel Mendelowitz commente qu'à la mer Rouge, les juifs ont atteint le niveau le plus élevé possible, au point où leur chant de louange en remerciement à Hachem ne passait pas uniquement pas leurs lèvres.
En effet, ce chant a atteint la plus grande intériorité de leur âme, et c'est pour cela que leurs sentiments profonds et forts en sont même venus à pénétrer leur ventre (l'utérus) et à en inspirer l'enfant qui va naître.

"Ceci est le décret de la Torah que l'Eternel a ordonné en disant: parle aux enfants d'Israël et qu'ils t'apportent une vache parfaitement rousse" ('Houkat 19,2)

-> Le guémara (Sanhédrin 31a) demande : Jusqu'à quel point doit-on honorer son père et sa mère?
Rabbi Eliézer répond : allez voir ce qu'un non juif appelé Dama ben Netina fit à Ashkelon.
Les Sages vinrent lui acheter des pierres pour l'Ephod pour une somme 600 000 dinars d'or mais la clé du coffre qui contenait les pierres était posée sous le coussin où son père dormait. Cependant, Dama ben Netina refusa l'offre car il ne voulut pas réveiller son père.
L'année suivante, Hachem le récompensa et une vache parfaitement rousse naquit dans son troupeau.
Les Sages d'Israël vinrent chez lui pour lui acheter la vache et Dama ben Netina leur dit : je vous connais, et je sais que si j'exigeais de vous tout l'argent du monde vous me le donneriez. Cependant, je ne vous demande que la somme d'argent que j'ai perdu pour avoir honoré mon père.
Rabbi 'Hanina a dit : si déjà celui qui accomplit un précepte sans en avoir reçu l'ordre reçoit une telle récompense, celui qui l'accomplit en ayant reçu l'ordre, quelle sera la taille de sa récompense?! Car celui qui accomplit un précepte en ayant reçu l'ordre de le faire est plus grand que celui qui accomplit un précepte sans en avoir reçu l'ordre.

=> Pour quelles raisons cet homme reçut-il précisément comme récompense de Hachem une vache rousse?

-> Le 'Hidouch haRim explique que la conduite irréprochable de ce non juif envers son père éveilla des accusations dans le Ciel contre Israël. Dans le but de faire taire ces accusations, Hachem lui donna précisément une vache rousse afin de donner des mérites inestimables au peuple d'Israël : en effet ce non juif perdit une fortune pour accomplir un acte qui est logique et rationnel, ne pas réveiller son père.
Les Bné Israël, quant à eux, furent prêts à perdre une fortune colossale pour réaliser une mitsva qu'ils ne comprenaient même pas!

Ainsi, chaque juif a le devoir d'accomplir les commandements d'Hachem et de suivre sa voie même lorsque si ces derniers dépassent notre entendement, comme celui de la vache rousse, du mélange de lin et de laine, ... car aux yeux de D., nous accomplissons Sa volonté et il est évident que nous avons reçu ce commandement pour notre bien même si nous ne le comprenons pas.
C'est la même chose pour un père qui demande à son jeune fils de ne pas s'approcher du feu par exemple. L'enfant inconscient du danger ne comprend pas pourquoi son père l'en empêche. Certains enfants s'en éloigneront par amour, d'autres par crainte, d'autres encore désobéiront et se brûleront. Ils comprendront alors que cet interdit leur fut donné par amour.
Cette parabole vient nous faire réaliser que nous ne devons pas faire de distinction entre les commandements qui nous paraissent logiques et ceux qui dépassent notre intellect mais nous devons les accomplir tous sans aucune distinction, uniquement parce que nous en avons reçu l'injonction par notre Créateur.

Il en est de même pour les nations du monde. Le Rambam a tranché la loi et écrit : "Tout celui qui accepte les 7 commandements de Noa'h et prend le soin de les accomplir est appelé "Juste des nations" et aura une part au monde futur. Cependant, il devra les accomplir uniquement parce que Hachem lui en a donné l'ordre dans la Torah qu'Il transmit à Moché. Par contre, s'il accomplit ces commandements suite à un raisonnement sans avoir conscience qu'il le fait parce que le Créateur Le souhaite, il n'aura pas le statut de "Juste des nations"." (Méla'him fin chap.8)

L’ânesse de Bilam

+ L'ânesse de Bilam :

-> L'ânesse de Bilam qui parlait (Balak 22,28), était la mère de l'ânesse d'Avraham. (Pirké déRabbi Eliézer 31)
L'ânesse d'Avraham sera montée par Moché et finalement par le machia'h. (Pirké déRabbi Eliézer 31)
Comment Bilam a-t-il obtenu un âne aussi important?
Yaakov le lui a donné. [Torah Chéléma - Balak 21]

Un autre fait étonnant est que, bien des années plus tard, Shimshon combattra les Pélichtim avec la mâchoire d'un âne. Oui, cette mâchoire provenait de l'âne de Bilam. [Méam Loez - Shoftim 15,15]

Pendant toute l'année du Déluge, le soleil s'est arrêté.
[Sifté 'Hakhamim - Noa'h 8,22]

Au don de la Torah, le soleil s'est arrêté pendant trois jours.
[Mégadim 'Hadachim - Yitro]