Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Et les 1ers jours tomberont ..." (Nasso 6,12)

-> Le 'Hafets 'Haïm de commenter à ce sujet :
"Contrairement à ce qu'on pense généralement, les jours passés n'ont pas disparu à jamais ; nous y serons confrontés au jour du Jugement et nous n'aurons pas à en rougir s'ils ont été bien remplis par l'étude de la Torah et les bonnes actions.

C'est le sens de : "Quel est l'homme qui désire la vie, qui aime les jours pour voir le bien?" (Téhilim 34,13)
= S'il a aimé les jours en y faisant le bien, il aura la chance de ne pas rougir lorsqu'il se retrouvera en face d'eux."

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-> "Quand un homme meurt, tous ses actes sont décomptés en sa présence, et on lui dit : "Tu as fait ceci ... et cela ..." "
[guémara Taanit 11a]

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"Les (choses) sacrées d'un homme seront à lui, et ce qu'un homme donne au Cohen sera à lui" (Nasso 5,10)

-> Selon le 'Hafets 'Haïm, ce verset évoque en allusion un principe fondamental, que chacun devrait se remémorer à chaque instant de son existence : les seuls biens que nous acquérons pendant notre vie sont les fruits de notre engagement spirituel.
Toutes les œuvres de sainteté auxquelles nous nous consacrons (l'étude de la Torah, les mitsvot, la prière, ...) sont notre capital pour l'éternité.
C'est ce qu'affirme le verset : "Les (choses) sacrées d'un homme seront à lui".

A l'inverse, ce que nous réalisons sous impulsion du yétser ara, finira tôt ou tard par nous abandonner.

-> "ce qu'un homme donne au Cohen sera à lui" = la guémara (Béra'hot 63a) déduit que la Torah, nous fait ici une promesse et nous garantit que celui qui remet son dû au Cohen ne subira aucune perte. Au contraire : "ils seront lui" (lo yiyé), D. le récompensera largement de ses dons (Rachi).

Le rav Zalman Sorotskin (Oznaïm laTorah) dit :
- "ce qu'un homme donne au Cohen" = toutes les sommes qu'un homme consacre à des œuvres de bienfaisance
- "sera à lui" = elles lui appartiennent pour l'éternité, et nul ne pourra jamais l'en priver.

-> "Au moment de son décès, l'homme se voit abandonné par son argent, son or, ses joyaux et ses pierres précieuses.
Seules la Torah et les bonnes actions l'accompagnent."
[Pirké Avot 6,9]

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-> "Possesseur d’une chose sainte, on peut en disposer" (Nasso 5,10)

-> Dans la guémara (Brakhot 63a), il est écrit : "Rabbi Yo’hanan s’interroge : pourquoi l’épisode de l’épouse soupçonnée d’infidélité est-il juxtaposé à celui des troumot et maasrot?
Pour t’enseigner que quiconque a en sa possession des prélèvements et ne les remet pas au Cohen finira par avoir besoin de lui à cause de sa femme".

-> Le Ben Ich 'Haï (dans son Bénayahou) explique qu’il est question d’un homme faisant les prélèvements conformément à la loi, mais qui, au lieu de les apporter au Cohen, les dépose chez lui jusqu’à ce que celui-ci vienne les récupérer. D’où sa punition, mesure pour mesure : ayant refusé de se rendre auprès du Cohen pour lui donner ce qui lui revient, il sera contraint d’aller le trouver pour qu’il fasse boire à son épouse les eaux amères.

-> Le Téhila léDavid explique d’une autre manière l’équité de la punition infligée à cet homme.
La première femme de l’humanité, ‘Hava, fut créée à partir de la côte d’Adam. Le mot tséla (côte) équivaut numériquement à 190, tandis que le nom ‘Hava équivaut à 19. Il en résulte que la femme est un dixième de la côte, donc de l’homme.
Ainsi, celui qui tarde à donner ses maasrot au Cohen, les gardant chez lui, finira par devoir lui présenter son propre maasser, c’est-à-dire son épouse, la soupçonnant d’infidélité.

"Tout mensonge sans un commencement de vérité ne tient pas."

[Rachi - Bamidbar - Chéla'h Lé'ha 13,27 -> les explorateurs commençant leur rapport sur la terre d'Israël par : "(le pays) Où coule le lait et le miel" ; avant de poursuivre par ce fameux mot : MAIS ...]

"Si vous suivez Mes lois" (im bé'houkotaï télé'hou - Bé'houkotaï 26,3)

= en peinant dans la Torah (selon Rachi).
Le fait de suivre les lois de D. se traduit essentiellement par les efforts qu'il incombe de fournir.

Nous allons voir (b"h) un rapide développement du 'Hafets 'Haïm à ce sujet.

Au début, l'étudiant ne comprend pas bien, comme l'enseignent nos maîtres (guémara Guittin 43a) : "Une personne ne saisit la véritable signification des paroles de la Torah qu'après les avoir comprises de travers" ; néanmoins, il reçoit un salaire pour les efforts fournis même s'il n'a pas terminé "le travail".

Ainsi, "nous peinons et recevons une récompense, et eux ils peinent et ne reçoivent pas de récompense pour les efforts qu'ils ont investis, mais uniquement pour le travail fini." (guémara Béra'hot 28b)

[Pour la Torah, même si nous n'aboutissons à aucune conclusion satisfaisante, nous serons néanmoins récompensés pour nos efforts.
Que ce soit celui qui étudie avec le dictionnaire pour comprendre le sens de chaque mot, ou bien le géant de la génération, ce qui compte c'est la quantité de nos capacités/forces investies, et non le résultat obtenu.]

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-> "Ceci nous enseigne que Hachem aspire à ce que les juifs étudient la Torah avec acharnement" (Sifra)

-> "Toutes les valeurs auxquelles conduit l'étude de la Torah ne s'acquièrent que par l'étude menée avec acharnement"
['Hazon Ich - Kovets Iguerot - tome I,2]

-> "Quiconque aime la richesse et les plaisirs ne peut pas étudier la Torah Orale, car celle-ci exige que l’on se donne beaucoup de peine que l’on se prive de sommeil et que l’on sacrifie son corps pour elle"
[midrach Tan’houma – paracha Noa’h]

-> Moché dit à Israël : "Combien ai-je souffert pour la Torah ! Combien ai-je peiné et combien me suis-je acharné pour l’acquérir … J’ai dû passer au milieu des anges et des Séraphins, dont un seul d’entre eux pourraient brûler le monde entier … Je suis allé parmi les créatures célestes, j’ai donné mon a^me et mon sang pour la Torah !
De même que je l’ai apprise dans la souffrance, vous aussi, étudiez-la dans la souffrance"
[midrach Yalkout Chimoni - chap.942]

-> "Les paroles de Torah ne se maintiennent que chez les hommes qui se sacrifient pour elle"
[guémara Shababth 83b]

Le Maharcha (dans la guémara Guittin 57) précise que "se sacrifier" pour la Torah signifie : "donner la mort à son corps, en le privant de toute jouissance superflue".

-> "La Torah que j’ai étudiée dans la frustration (af), c’est elle qui s’est maintenue"
[le roi Salomon – midrach Kohélét rabba – chap.2 : "même (af) ma sagesse se maintint"]

-> "Chez qui trouve-t-on la Torah ? Chez celui qui laisse son visage se noircir pour elle [par l’exténuement], autant que le corbeau est noir"
[guémara Erouvin 21b]

-> "La Torah n’est pas au Ciel" (Dévarim chap.30) : mais si elle y était, tu aurais dû y grimper pour la retrouver, et si elle était au-delà des océans, tu aurais dû les franchir pour l’obtenir."
[guémara Erouvin 55a]

-> "L’homme peine pour comprendre [jusqu’à la limite de sa compréhension], et la Torah œuvre pour lui [révéler ses secrets]."
[guémara Sanhédrin 99b]

-> Dans la paracha Pin'has, nos Sages rapportent que Moché voulut transmettre son pouvoir à ses fils. Si tel était le cas, on peut être certain qu'ils avaient les capacités requises pour assumer un tel rôle.
Cependant Hachem annonça que ce privilège reviendrait à Yéhochoua bin Noun, en raison du fait : "qu'il était voué à la Torah, car il arrivait tôt dans la maison d'étude et qu'il en repartait tard afin de ranger les bancs".

[de plus, le Rambam (paracha Chéla'h Lé'ha), fait remarquer que de nombreux autres hommes du peuple avaient une dimension spirituelle supérieure à Yéhochoua.
Cela témoigne que plus nous nous investissons pour la Torah, plus elle s'investit pour nous!]

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-> "Telle est la voie de la Torah ... et de faire des efforts dans l'étude de la Torah" (Pirké Avot 6,4)

-> "La sagesse de la Torah ne demeure que chez ceux qui s'efforcent pleinement de la comprendre et de l'intérioriser"
[midrach Yalkout Chimoni - Yitro 271]

-> "Que doit faire l'homme pour devenir sage? Il doit étudier de longues heures et ne travailler que le minimum [nécessaire]"
[guémara Nidda 70b]

-> "Si quelqu'un affirme : 'J'ai peiné [dans l'étude de la Torah] mais je n'ai pas trouvé, ne le crois pas.
[S'il dit: ] 'Je n'ai pas peiné mais j'ai trouvé, ne le crois pas.'
[S'il dit: ] 'J'ai peiné et j'ai trouvé, crois-le'."
[guémara Méguila 6b]

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-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou - tome III) enseigne que l'attachement que l'on éprouve pour une chose est fonction des efforts que l'on y a investis. Plus ceux-ci sont importants, plus les sentiments seront intenses.
Lorsqu'un homme plante un arbre et se donne beaucoup de peine pour le faire pousser, il s'y attache au point de ressentir de l'amour à son égard. Ce phénomène est dû au fait qu'en s'impliquant personnellement pour son arbre, cet homme y voit une part de lui-même. De ce fait, il ne lésinera sur aucun effort pour que son arbre se développe et paraisse beau.

Nos Sages (guémara Baba Métsia 38b) évoquent explicitement ce principe : "Un homme préfère posséder un seul kav produit par son travail, que 9 kavim par son ami."
Rachi explique : "Ce kav est plus cher à ses yeux, car il a peiné pour lui".

=> Il y a un lien clair entre l'efforts engagés et l'attachement éprouvé en conséquence.
S'il en est ainsi dans la matérialité, à plus forte raison dans la spiritualité.

-> Rava dit : "Au début, la Torah est appelée au nom de D., et à la fin, elle est appelée au nom de celui qui l'a étudiée, comme il est écrit : "Il trouve son plaisir dans la Torah de Hachem, il médite SA Torah our et nuit" (Téhilim 1,2).
[guémara Avoda Zara 19]
Rachi précise : "Elle est appelée au nom de cet élève qui s'est échiné à l'étudier".
=> En s'investissement avec acharnement dans notre étude, la Torah devient alors nôtre, faisant partie intégrante de notre existence.

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-> "La Torah ne se maintient que chez les personnes qui se sacrifient pour elle" [guémara Béra'hot 63]

Le Taz de commenter : "Si vous suivez Mes lois" (Bé'houkotaï 26,3) = si vous étudiez la Torah avec acharnement. En revanche, ceux qui l'étudient paisiblement, sans fournir d'efforts pour la comprendre, ne méritent pas qu'elle se maintienne en eux."

=> Tout notre travail consiste à peiner et multiplier les efforts, afin de pouvoir s'attacher à la Torah, au point qu'elle devienne une part de nous-même.

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"Heureux celui qui a grandi dans la Torah, qui l'étudie avec acharnement et qui procure [ainsi] de la satisfaction à son Créateur"
[guémara Béra'hot 18]

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-> "Le but essentiel de la venue de l'homme ici-bas est de découvrir sa propre part dans la Torah.
[...]
Ces hommes qui s'adonnent à la Torah avec peine, hormis le mérite que leur procure l'étude proprement dite, ont l'immense privilège d'accroître et de renforcer la émouna dans le monde.
[...]
Rachi (Ekev 11,16) dit : "L'abandon de la Torah conduit à s’attacher à l’idolâtrie".
[...]
Vous autres, chers jeunes troupeaux de D., attachez-vous à l'étude, soyez de fidèles soldats et le jour où Hachem révélera Son pouvoir au monde, vous deviendrez ainsi l'élite du Royaume divin.
Le Tana déBé Eliyahou (chap.3) enseigne en ce sens : "Dans les temps futurs, Hachem siégera dans Sa grande maison d'étude, à Jérusalem, et Il accordera à chacun une illumination en fonction de la Torah qu'il aura étudiée. Certains rayonneront comme une étoile ... d'autres brilleront comme la lune ..."
[...]
Chacun a le devoir de peiner dans l'étude de la Torah, selon les capacités que Hachem lui a accordées. Quiconque est doté de grandes aptitudes et a la possibilité de devenir un maître de la Torah, mais cède à la paresse, devra rendre des comptes devant le Créateur.
[...]
Toutes les âmes du peuple juif étaient présentes au moment de la Révélation du Sinaï, et D. accorda à chacune d'elles un part spécifique dans la Torah. Chacun peut donc accéder à cette part, pourvu qu'il persévère et ne se relâche pas.
[...]
Nous disons quotidiennement dans nos prières : "Éclaire nos yeux dans la Torah ... afin que nous ne soyons pas humiliés à jamais." ...
Si l'homme cède à la paresse dans ce monde-ci, se laissant convaincre par son mauvais penchant que quelques menues connaissances suffisent, il subira une humiliation éternelle!"

['Hafets 'Haïm - dans une lettre écrite au rav Avraham Eliyahou Kaplan - rapportée dans le livre béDérekh Ets ha'Haïm (p.556)]

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-> "L'homme et né pour la douleur/l'effort" (Iyov 5,7).
Tout homme est né pour la douleur/l'effort, mais j’ignore s’il fut créé pour peiner dans l’étude ou dans le travail. S’il est méritant, il peine pour la Torah, sinon, pour sa subsistance."
[guémara Sanhédrin 99b]

"Parle ainsi à Aaron et à ses fils: Voici comment vous bénirez les enfants d'Israël ; vous leur direz" (Bénédictions des Cohanim - Nasso 6,23)

Le terme "ko" (voici) ne semble-t-il pas superflu?
En effet, le texte aurait pu s'écrire plus simplement : "Bénissez les enfants d'Israël, en leur disant" (baré'hou ét Bnei Israël, emor lahem).

Le midrach Rabba (Béréchit 43,11) nous donne 3 avis concernant l'origine de notre mérite d'avoir les bénédictions des Cohanim.

1°/ c'est grâce à notre patriarche Avraham, auquel D. a dit : "Ko yiyé zar'é'ha" (ainsi, sera ta descendance - Béréchit 15,5) ;

2°/ c'est grâce à notre patriarche Yits'hak, auquel D. a dit : "va'ani véana'ar nél'ha ad ko" (moi et le jeune homme nous irons jusque là-bas - Béréchit 22,5)

3°/ c'est grâce à notre patriarche Yaakov, comme il est écrit : "ko tomar lévét Yaakov" (adresse ce discours à la maison de Yaakov - Chémot 19,3)

Suite à ce midrach, nous allons pouvoir en tirer les qualités nécessaires, de nos jours, afin d'être digne de profiter pleinement des bénédictions des Cohanim.

1°/ Lorsque Avraham s'est plaint de ne pas avoir d'enfant, D. lui a dit : "Regarde le ciel et compte les étoiles ... ainsi sera ta descendance (ko yiyé zar'é'ha)."

En comparant les juifs aux étoiles du ciel, D. transmet une leçon d'amour entre les juifs.

De la terre, une étoile semble minuscule, mais cela est uniquement dû à la grande distance nous en séparant.
Si on avait la possibilité d'en être assez proche, on se rendrait alors compte de sa taille immense.

De la même façon, aucun juif ne doit être rejeté, car même s'il apparaît insignifiant, lorsque que l'on se rapproche de lui, qu'on le connaît mieux, on se rend alors compte de son vrai potentiel et de son importance.

2°/ En ce qui concerne la Akéda de Yts'hak, le verset dit : "moi et le jeune homme nous irons jusque là-bas" (va'ani véanaar nél'ha ad ko).
Cela nous enseigne le dévouement de nos patriarches.

Non seulement, Avraham s'est préparé à prouver son engagement/dévouement envers D., mais il a aussi entraîné son fils à faire de même.
Ils sont ainsi allés, tous les 2, avec une très grande joie à la Akéda (sacrifier Yits'hak), car c'était une opportunité d'accomplir un kiddouch Hachem

3°/ Viens pour finir le verset : "adresse ce discours à la maison de Yaakov, cette déclaration aux enfants d’Israël" (ko tomar lévét Yaakov, vétakéd livné Israël).

Il renvoie au fait qu'avant de donner la Torah, D. a dit à Moché, de transmettre ses consignes d'abord aux femmes (la maison de Yaakov) et ensuite aux hommes (les enfants d'Israël).

=>Les femmes ne doivent pas négliger leur capacité à instaurer une atmosphère au sein de leur foyer permettant à leurs maris et à leurs enfants de s'épanouir dans une vie de Torah.

==> Il faut se conduire de façon à aimer son frère juif, à agir de façon à ce que notre comportement soit source de Kiddouch Hachem, et à faire que l'atmosphère de notre maison soit dans l'esprit de la Torah, afin de mériter les bénédictions des Cohanim dans toute leur puissance.

 

Source (b"h) : traduction & compilation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

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"Ainsi vous bénirez les enfants d’Israël" (Nasso 6,23)

Le mot ko (ainsi) sert à introduire des détails concernant la birkat Cohanim au peuple juif.
C’est étonnant, puisqu’il aurait avant tout été logique d’ordonner aux Cohanim de donner cette bénédiction, puis seulement ensuite d’en détailler le contenu.

Le Imré Émet explique que la bonté représente la qualité essentielle des Cohanim, et c’est d’ailleurs pourquoi on nous engage à compter "parmi les disciples d’Aharon, qui aime et poursuit la paix". Ainsi, les Cohanim aspirent en permanence à bénir leurs frères juifs, et n’ont donc nullement besoin qu’on le leur ordonne, mais seulement qu’on leur précise comment procéder.

"Il confessera le préjudice commis, puis il restituera intégralement l'objet du délit, augmenté du cinquième, et qui doit être remis à la personne lésée." (Nasso 5,7)

Le fait de confesser ses fautes est au centre de la mitsva de la téchouva.
Pourquoi la Torah a choisi de le mentionner en lien avec la faute de voler ?

La réponse nous apprend une vérité importante.
= Chaque faute que nous faisons est en partie un acte de vol.

D. a donné à une personne de l'énergie et des forces, et Il désire qu'elle les utilise afin d'étudier la Torah et afin qu'elle accomplisse Ses mitsvot.

Ainsi, lorsqu'une personne utilise son énergie afin de commettre des fautes (actions contraires à la volonté de D.), elle "vole" D., dans le sens où elle utilise ce que D. lui donne, afin d'en faire autre chose, que ce pourquoi elle les a reçu.

C'est pourquoi, la mitsva de se confesser est mentionné en lien avec le fait de voler.

 

Source (b"h) : traduction & compilation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

"Ils prendront tous les ustensiles du service avec lesquels ils accompliront le service dans le Sanctuaire." (Bamidbar 4,12)

Le Or ha'Haïm commente :
"J'ai lu dans les écrits de pieux maîtres d'Israël que la bouche des étudiants de la Torah a le statut d' "ustensile avec lequel on accomplit le service du Sanctuaire".

Car il n'est pas de plus grande sainteté que celle de la Torah.

Telle est la raison pour laquelle, au milieu de l'étude, il est interdit de s'interrompre pour émettre des paroles qui ne relèvent pas de celle-ci, même si, émanant d'une personne qui n'est pas en train d'étudier, ces propos ne seraient pas prohibés."

 

Source (b"h) : issu du "talelei Oroth" du rav Yissa’har Dov Rubin

"Ils campaient ainsi par bannières et ils marchaient dans cet ordre, chacun selon sa famille, près de sa maison paternelle." (Bamidbar 2,34)

Le peuple juif a voyagé dans le désert en 4 groupes, chacun constitué de 3 tribus, chacun ayant sa propre bannière .

Il est à noter que dans chacun de ces 4 groupes, le nasi (chef) de la tribu du milieu avait un nom contenant le nom de D. : "El" :

-> à l'est (bannière de Yéhouda) : la tribu de Yissa'har était au milieu de ce groupe de 3 tribus avec pour nasi : Nétan-EL ;
-> au sud (bannière de Réouven) : la tribu de Shimon était au milieu avec pour nasi : Shloumi-EL ;
-> à l'ouest (bannière de Ephraïm) : celle de Ménaché était au milieu avec pour nasi : Gamli-EL ;
-> au nord (bannière de Dan) : celle de Achèr était au milieu avec pour nasi : Pagi-EL.

=> Cela nous apprend que D. reste constamment au milieu de la communauté juive, comme il est dit : "Leur camp au milieu duquel je réside" (Bamidbar 5,3).

Dans la paracha suivante (Nasso), on a le déroulement concernant les offrandes apportées par les princes (nasi) au moment de l'inauguration de l'Autel.
On avait :
- Nétanel qui a apporté son offrande le 2e jour ;
- Shloumiel qui a apporté son offrande le 5e jour ;
- Gamliel qui l'a apporté le 8e jour ;
- Pagiel qui l'a apporté le 11e jour.

Lorsque l'on additionne ces jours (2+5+8+11), on obtient : 26, qui est la valeur numérique du nom de D., dans sa bonté (le Tétragramme).

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+ Supplément :

"Rangés chacun sous une bannière distincte, d'après leurs tribus paternelles, ainsi camperont les enfants d'Israël" (Bamidbar 2,2)

Comment s'est faite la structure de campement du peuple juif dans le désert?

Les 12 tribus étaient répartis en 4 groupes, ayant chacun sa bannière.
Ce système de bannières a été établi par Yaakov, au moment où il a demandé à être enterré en Israël.
Il a alors enseigné à ses enfants l'emplacement de chacun au moment où l'on portera son cercueil.

Lorsque Yaakov a donné ses bénédictions à Ménaché et Ephraïm, il est dit : "II plaça Ephraïm avant Ménaché." (Béréchit 48,20).
Rachi de commenter : afin de placer Ephraïm avant Ménaché dans la formation des bannières.
C'est ainsi, que l'on trouve dans notre paracha : "La bannière du camp d'Ephraïm, avec ses légions, occupera le couchant ... Près de lui, la tribu de Ménaché." (Bamidbar 2,18-20)

On peut aussi noter que les 2 phrases suivantes ont la même guématria (1653) :
- "II plaça Ephraïm avant Ménaché." (Béréchit 48,20)
- "Les enfants d'Israël se fixeront chacun dans son camp et chacun sous sa bannière" (Bamidbar 1,52)

- וַיָּשֶׂם אֶת-אֶפְרַיִם, לִפְנֵי מְנַשֶּׁה
- וְחָנוּ, בְּנֵי יִשְׂרָאֵל, אִישׁ עַל-מַחֲנֵהוּ וְאִישׁ עַל-דִּגְלוֹ

Source (b"h) : traduction & compilation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

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-> "Lorsque les juifs ont campé dans le désert, ils l'ont fait d'une manière serrée et avec une formation particulière.
Personne ne s'est plaint de sa place, et personne n'a cherché à changer sa situation dans la configuration globale.
Nous devons également suivre cette qualité de nos ancêtres, en ne nous disputant pas concernant notre place dans la synagogue ou à savoir qui doit avoir le siège le plus honorifique et respectable.
Ce n'est pas la place qui amène l'honneur d'une personne, mais c'est la personne qui amène l'honneur à sa place."
[rabbi Zalman Sorotzkin - Oznaïm laTorah]

[chaque juif est unique, et a un apport unique, indispensable à amener à l'histoire juive.
A l'image d'un morceau de musique, c'est lorsque chacune des notes est à la bonne place, que c'est le plus jolie, réussi.
Acceptons humblement la place que D. nous octroie dans ce monde, et contribuons ainsi de notre mieux à la réussite globale de la nation juive!

A l'image d'une armée, chaque unité est nécessaire pour la victoire globale face aux forces du mal,et ainsi faire gagner/rayonner la présence Divine dans ce monde!
Et si chacun n'est pas à sa place, ne joue pas son rôle, alors c'est le chaos, la déroute assurée!
Tâchons ainsi de taire notre égo, au profit de la bonne réussite collective!]

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-> Rabbi David Pinto (la voie à suivre n°1137) enseigne :
Le midrach (rabba 2,3) rapporte que Hachem dit : "Moché, ne t’inquiète pas. Ils n’ont pas besoin de tes consignes ; ils connaissent d’eux-mêmes leurs places. Ils ont entre leurs mains le testament de leur père Yaakov leur indiquant la manière dont ils doivent camper selon leurs bannières. Je ne leur apprends rien de nouveau, puisque Yaakov leur a transmis cet ordre : la disposition qu’ils avaient lorsqu’ils entourèrent son lit de mort et le portèrent sera aussi celle qu’ils adopteront autour du tabernacle."
[...]
"Rangés chacun sous une bannière distincte, d’après leurs tribus paternelles, ainsi camperont les enfants d’Israël ; c’est en face et autour de la Tente d’assignation qu’ils seront campés" (Bamidbar 2,2) = Si nos ancêtres campaient certes selon des bannières distinctes, le fait qu’ils étaient autour de la Tente d’assignation (Ohel Moed), c’est-à-dire autour de la Torah, ôtait tout risque de querelle. Car, si tous visent le même but, aspirent à satisfaire la volonté de leur Père céleste, il ne peut y avoir de différend entre eux.
[les juifs ne forment qu'une seule et même entité [spirituelle], que seul la matière divise. Plus la spiritualité a une place centrale par rapport à la matérialité plus il y a de l'unité!]
[...]
Lorsque nous campons tous autour de la Tente d’assignation, avons le même objectif, nous ne sommes pas en conflit, mais, au contraire, une merveilleuse atmosphère de solidarité préside. Dans une telle situation, nous sommes tous frères, aussi, le pays d’origine et la tendance religieuse de chacun importent peu. Nous sommes tous les descendants d’Avraham, d’Its’hak et de Yaakov et désirons contenter le Créateur."
[on agit pas pour combler notre égo, mais pour combler [de fierté, de joie] notre papa Hachem!]

La responsabilité des hommes avec le monde environnant …

+ La responsabilité des hommes avec le monde environnant ...

-> Il est écrit dans le Kohélet Rabba (7,19) :
"Lorsque D. créa Adam (le 1er homme), Il le prit et lui montra tous les arbres du gan Eden.

D. lui dit alors : "Regarde comment agréables, belles et excellentes sont Mes œuvres ; et tout ce que J'ai créé, c'est pour toi que Je l'ai fait.
Fais attention à ne pas abîmer, ni détruire Mon monde."

-> Le midrach Tan'houma (Kédochim 7) de nous enseigner :
"D. a dit à Israël : "De même que lorsque vous êtes arrivé, et que vous avez trouvé une terre pleine de végétation que d'autres ont planté, de la même façon, vous devez planter par souci pour vos enfants.
...
On raconte que le roi Adrianus a vu une personne âgée planter un figuier.
Le roi lui a demandé : "Vous êtes âgé, pourquoi peinez-vous pour les autres?"
L'homme lui a répondu : "Mon roi, je plante, et si je le mérite, je vivrai et je pourrai manger les fruits. Et si je ne le mérite pas, mes enfants les mangeront." "

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+ L'irresponsable ...

-> Yéchayahou (22,13) définit l'état d'esprit d'une personne irresponsable par : "Mangeons et buvons, car demain nous mourrons."

-> La guémara Avoda Zara (54b) de nous enseigner :
"Le monde continue de fonctionner de façon normale ; les méchants qui cause la ruine/destruction devront rendre des comptes dans le futur."

-> Le Séfer ha'Hinou'h (529) de dire :
"Les méchants, frères de la destruction, ne se contentent pas seulement de participer à l'effondrement du monde, ils se détruisent aussi eux-même.
En effet : "Une personne est traitée de la même façon dont elle agit." "

Il est écrit :
- "le malheur atteindra le méchant, car il sera traité selon l'œuvre de ses mains." (Yirmiyahou 3,11) ;
- "Annoncez au juste qu'il sera heureux et jouira du fruit de ses œuvres." (Yirmiyahou 3,10)

"Car vous êtes des étrangers et des résidents auprès de Moi." (Béhar 25,23)

-> Le midrach Torat Cohanim nous dit :
"De 2 choses l'une : on est soit un "étranger", soit un "résident".
Mais peut-on être les 2 à la fois?

Celui qui se considère comme un véritable "résident" en ce monde temporaire, D. le traitera comme un étranger dans celui à venir.
Mais, si vous vous voyez comme de simples "étrangers" ici-bas, vous serez de vrais résidents auprès de Moi dans le monde futur."

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-> Hachem dit dans ce verset que le peuple juif et Lui, se partagent les titres d’étranger et de résident.
Si les Juifs se sentent étrangers dans ce monde, conscients de la précarité de la vie et du fait que ce monde n’est qu’un passage pour accéder au monde futur, alors Hachem sera Résident = Il résidera parmi eux.
Mais si on se sent être des résidents fixes dans ce monde, comme si la vie sur terre était pour toujours, alors Hachem deviendra un Étranger, et retirera Sa présence du peuple juif.
[le Ohel Yaacov]

"Et la terre ne sera pas vendue à perpétuité, car la terre est à Moi." (Béhar 24,23)

L'objectif de la mitsva de la chemita est d'enraciner en nos coeurs et en nos esprits la reconnaissance que "la terre est à Moi."

Deux plaideurs vinrent trouver un jour Rav 'Haïm de Volozhin, clamant chacun ses droits de propriété sur un terrain.
Après avoir écouté leurs arguments respectifs, Rav 'Haïm se pencha vers le terrain en question, faisant mine d'écouter ce que celui-ci avait à dire.

Rabbi 'Haïm expliqua aux 2 hommes plutôt surpris :
"Chacun de vous affirme qu'il en est le propriétaire légitime.
Je voulais donc entendre les thèses présentées par l'objet du litige.

Qu'en pense-t-il (le terrain)?
Eh bien, savez-vous ce que j'ai entendu?
"Ne m’appartiennent-ils pas tous les 2?" "