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"L'homme Moché était extrêmement humble, plus que tout homme sur la face de la terre!" (Béahaloté'ha 12,3)

-> Une des explications de nos sages est que :
Lorsque Moché est monté au Ciel, et qu'il a passé 40 jours consécutifs pour recevoir les Tables de la Loi, il a pu être témoin de la réalité d'en-Haut.
Il s'est rendu compte d'à quel point Hachem aime infiniment chaque juif, même le plus grand des racha.
[bien qu'un juif est un fils d'Hachem, l'amour de D. envers nous est d'une intensité infiniment plus grande que celle d'un parent envers son enfant!]
Il a pu voir combien Hachem est attentif et miséricordieux envers chaque juif.
Même si le plus grand racha (juif) souffre, D. souffre également avec lui!

Moché a été témoin d'à quel point Hachem se réjouit et apprécie chaque mot de prière, de chaque mot de Torah, de chaque mitsva réalisée (même la plus simple), de chaque bonne pensée, de chaque joie de faire sa volonté, ...
Moché a vu combien chaque juif par son bon comportement peut donner de la grandeur à Hachem dans le monde d'en-bas et ceux d'en-Haut.

Les juifs sont comparés aux étoiles, car de loin elles ne sont qu'un point négligeable, un point de rien du tout, mais plus on s'en rapproche, plus on réalise qu'elles sont en réalité énormes, grandioses!

On peut rapporter la guémara (Pessa'him 50a) :
Rav Yossef, fils de rabbi Yéhochoua ben Lévi, tomba malade dans un état comateux, puis reprit conscience.
Il répondit à son père qui lui demandait ce qu'il avait vu : "J'ai vu un monde à l'envers : les gens importants (notables et riches) ici-bas (mais peu appréciés aux yeux d'Hachem) sont insignifiants dans le monde d'en-haut"
Son père lui lui dit alors : "Mon fils, c'est un monde ordonné (clair) que tu as vu!"

=> Dans ce monde, les juifs sont considérés (plus ou moins consciemment) comme des : "Sales juifs!", mais en réalité aux yeux de Hachem ils ont une valeur phénoménale.
"L'homme Moché était extrêmement humble" = lorsqu'au Ciel Moché a pris conscience de la véritable échelle de valeur de ce monde, il a pris conscience d'à quel point chaque juif (même s'il fait les pires choses) a une valeur intrinsèque phénoménale, il restera toujours l'enfant adoré de son papa Hachem, le Roi des rois.
Plus Moché a intégré le fait que tout juif est très très très grand, plus l'orgueil naturelle de son égo (son "moi je") s'est réduit à néant, faisant que son humilité a été extrême!

[il est écrit ensuite dans ce verset : "plus que tout homme sur la face de la terre" = car au Ciel (les anges et autres créatures célestes) ont conscience de cette réalité, d'à quel point tout juif est toujours immensément grand et adoré par Hachem.
Dans ce monde, c'est une des grandes armes du yétser ara (libre arbitre oblige), car moins l'on s'accorde de la valeur spirituelle, moins on agit avec grandeur en désirant exploitant le plus possible nos sublimes potentialités!
Le plus on apprécie, on se réjouit, de la beauté d'être juif, le plus on pourra vivre en tant que juif!]

"Regarde, J'ai livré le pays devant vous. Allez occuper le pays que D. a juré de donner à vos pères Avraham, Its'hak et Yaakov, et à leurs descendants après eux" (Dévarim 1,8)

-> Moché dit à présent aux Bné Israël : "Voyez à quel point D. voulait vous conduire en terre d'Israël. Il m'a dit de transmettre à chacun de vous : 'Regarde! J'ai livré le pays devant vous'."

Si D. désire renverser une nation, Il commence par renverser son ange protecteur céleste (sar) et le détruire ainsi qu'il est écrit : "Hachem bouleversera avec force l'armée céleste en Haut et les rois de la terre sur terre" (Yéchayahou 24,21).

Les Bné Israël se plaignaient que D. n'eût pas la force de combattre les 31 rois de Canaan.
Qu'a fait D.?
Il a pris les anges protecteurs de ces nations, les a attachés et les a jetés à terre aux yeux des Bné Israël. Ces derniers les ont vus ligotés et précipités à terre devant eux.

C'était un miracle tout à fait exceptionnel : Hachem a donné au peuple la capacité de voir, de leurs yeux, les princes célestes des nations, des êtres spirituels, attachés et couchés à terre comme des cadavres.

"Regarde! J'ai livré le pays devant vous" = ce verset paraît difficile à comprendre. Puisque les Bné Israël n'étaient pas encore entrés dans le pays, comment chaque Bné Israël pouvait-il voir le pays devant lui?
En fait, cette expression fait allusion aux princes célestes de ces nations. Les Bné Israël en ont déduit que le pays leur était livré.
[...]

"Le pays que D. a juré de donner à vos pères Avraham, Its'hak et Yaakov". Hachem nous dit : "Vous allez occuper le pays [d'Israël]. Toutefois, sachez que ce n'est pas dû à votre mérite mais Ma promesse à vos ancêtres. J'ai promis à Avraham, Its'hak et Yaakov, le pays leur sera repris."

Hachem dit qu'Il avait juré aux Patriarches de leur donner le pays [d'Israël] mais qu'ils n'avaient rien reçu de leur vivant. Cela nous apprend que si un fils hérite de bienfaits dans ce monde même si son père est déjà mort, le père en est heureux dans le monde futur comme s'il en avait lui-même bénéficié.
A l'inverse, il en est de même lorsque les souffrances s'abattent dans le monde. Dans le monde futur, le père souffre des tourments que son fils endure ici-bas.
La Torah dit donc : "de donner à vos pères Avraham, Its'hak et Yaakov, et à leurs descendants après eux" = si les enfants obtiennent quelque chose, c'est exactement comme si leur père l'avait obtenu.
[Méam Loez - Dévarim 1,8].

"Parle ainsi à Aharon : Quelqu'un de ta postérité, dans les âges futurs, qui serait atteint d'une infirmité, ne sera pas admis à offrir le pain de son D." (Emor 21,7)

-> Pourquoi cela?
Car ce n'est pas honorer Hachem en réalisant le service Divin par des personnes imparfaites.
Dans la suite (Emor 22,2-3) nous avons été ordonnés qu'un Cohen impur ne s'affairera pas dans les sacrifices. Pourquoi?
Car l'impureté est aussi un manque de perfection, et c'est le contraire de l'honneur dû à Hachem de faire le service dans un état d'impureté.

Hachem vient nous enseigner par ces mitsvot la façon d'atteindre le but de l'homme dans ce monde.
Si dans ce monde un homme avec une infirmité ne peut pas s'approcher d'Hachem, s'il y a un défaut dans l'agissement de l'homme, c'est-à-dire dans le sacrifice, il n'est pas agréé, et s'il est impur, il ne sera pas offert.
A fortiori dans le monde futur, il n'y aura pas de possibilité de s'approcher d'Hachem du fait du manque de perfection ou de l'impureté.

Ô combien devons-nous nous préoccuper à vivre avec pureté, combien d'efforts devons-nous fournir pour qu'il n'y ait aucun défaut, ni sur nous ni dans nos actions, c'est-à-dire les sacrifices.
[rabbi Nissim Yaguen - Nétivé Or]

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2021/09/10/etre-un-eternel-non-voyant-dans-le-monde-futur

+ Pourquoi Moché s'adresse à Israël à la 2e personne du singulier ("Vois, je place devant vous, en ce jour, la malédiction et la bénédiction - Réé 11,26) alors que le conseil est destiné au peuple tout entier.

Le Gaon de Vilna explique :
Moché agit ainsi pour apprendre à chacun qu'il a le droit d'avoir son opinion personnelle et qu'il ne doit pas suivre aveuglément celle de la foule.
C'est à chaque membre du peuple juif que parle Moché pour lui dire : tu es responsable de ton choix et c'est toi qui en subiras les conséquences! De plus, cette possibilité de choisir, tu en disposes tout au long de ta vie.

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-> Si dans le monde futur on me demande : "Pourquoi n'as-tu pas été légal du prophète Moché?", je saurai ce qu'il faudra répondre. Mais si on me demande : "Pourquoi n'as-tu pas été toi-même?", là je ne saurai que dire.
[rabbi Zoucha d'Anipali]

-> "Va vers toi" (Lé'h Lé'ha 12,1) = cette parole de D. à Avraham n'a pas été dite à l'intention de lui seul mais de tous les hommes de l'histoire : chemine vers-toi même, deviens ce que tu es, suis la voie qui convient à ta personnalité.

-> Seul l'homme qui peut se construire lui-même a la capacité de transformer le destin du monde.
[rabbi Mendel de Kotzk]

-> "D. créa l'homme à son image ; c'est à l'image de D. qu'il le créa" (Béréchit 1,27)
Selon le rabbi Mendel de Kotzk : "l'homme doit veiller sur son image et son unicité et ne pas chercher à imiter qui que ce soit, ni par les actes ni par les pensée. Car c'est d'abord à son image à lui qu'il fut créé et ensuite seulement à celle de D.

-> Chez tout être, il existe quelque chose d'unique qui n'existe chez aucun autre homme à travers le monde.
[rabbi Pin’has de Koritz]

-> Un rabbin demande à son nouvel élève : "Qui es-tu venu chercher dans cette maison d'étude?"
- Je suis venu chercher D.!
- Tu t'es dérangé pour rien. Il n'était vraiment pas nécessaire de venir jusqu'ici. Hachem est partout!
- Que peut-on alors chercher dans cette maison d'étude?
- Soi-même!

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-> Pourquoi les 10 Commandements sont-ils formulés au singulier et pas au pluriel?
C'est afin que personne ne puisse se dire : il y a par le monde assez d'hommes et de femmes qui s'appliquent ces Commandements et qui sont au service d'Hachem. Que je les observe ou non personnellement ne change rien à la chose.
C'est pourquoi il est dit à chacun : "Je suis Hachem ton D.!"
[rabbi David Deutsch]

-> "Parle à toute la communauté d'Israël!" (Kédochim 19,2)
Selon le Ohr ha'Haïm haKadoch : ce verset signifie que tout homme, et par seulement quelques initiés ou une petite élite, peut être saint.
Au contraire, la sainteté est à la portée de chacun. Tout homme peut, s'il le veut, être l'égal de Moché".

Rabbi 'Haïm de Volozhin est d'un avis différent : "Il s'agit ici non pas d'un appel à la collectivité mais à chaque individu. Il est demandé à chacun d'être saint selon ses capacités, sa nature et son degré de compréhension.
Les Commandements sont certes les mêmes pour tous, grands ou petits, érudits ou pas, mais la sainteté, elle, chacun doit y aspirer selon sa mesure.

"Observe le Shabbath pour le garder saint comme te l'a prescrit Hachem, ton D." (Vaét'hanan 5,12)

-> Au guéhinam, on annonce l'heure à laquelle le Shabbath commence. Tous ceux qui se trouvent au guéhinam voient leur châtiment suspendu le Shabbath car le mérite du jour saint les protège.
Pourtant, ceux qui ont profané le Shabbath pendant leur vie ne sont pas soulagés des souffrances ce jour-là.
[Méam Loez]

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-> "Le 7e jour est le Shabbath pour Hachem, ton D." (Vaét'hanan 5,14)

-> Tu dois te reposer en Son honneur. Ne pense pas aux chose de ce monde.
Ce jour-là, tes réflexions doivent être constamment attachées à Son service.
Ecarte de ton esprit toute pensée triste car c'est un jour de grande joie pour Hachem, pour les anges et les Armées célestes. Même les réchaïm au Guéhinam sont autorisés à se reposer ce jour-là ...

Le Shabbath est un jour de réjouissance en Haut et sur la terre car le monde entier partage la joie de D.
Nous avons donc reçu l'ordre de nous réjouir et d'avoir du plaisir le jour du Shabbath.
Si un homme fait l'effort d'embellir le Shabbath et de l'honorer autant que possible, le Ciel lui ajoutera richesse et honneur.
[...]

Il existe des anges chargés de bénir les juifs qui respectent le Shabbath et le rendent comme la loi le demande.
Des myriade d'anges répondent "Amen" lorsqu'ils prononcent la bénédiction : "Alors tu te réjouiras en Hachem" (az tit'anag al Hachem - Yéchayahou 58,14).
Ceci signifie qu'au monde futur, ceux qui observent le Shabbath se réjouiront avec D. car le Shabbath représente un avant-goût du monde futur.
[...]

Lorsque les femmes allument les bougies du Shabbath, elles doivent le faire avec joie. Grâce à cette mitsva, elles mériteront d'avoir des enfants saints dont la Torah illuminera le monde comme une torche.
Grâce à elles, la paix s'étendra dans le monde et leur mari aura une longue vie.

Toute personne qui observe le Shabbath devient un sceau de D., comme si le Nom divin était appelé sur elle.

Trois choses sont appelées saintes : le Shabbath, Israël et Hachem.
Le Shabbath, comme il est écrit : "Vous observerez le Shabbath car il est saint pour vous" (Chémot 31,14) ; Israël, comme il est écrit : "Israël est saint pour D." (Yirmiyahou 2,3) ; et D. comme il est écrit : "Tu es saint, Toi qui résides parmi les louanges d'Israël" (Téhilim 22,4).
Ces 3 saintetés sont liées : si Israël observe le Shabbath, D. fera résider sa Présence parmi eux.
[Méam Loez]

+ "C'est Yéhochoua qui a écrit les 8 derniers versets de la Torah (écrite).
En effet, il est écrit (à la fin du Séfer Dévarim) : "C'est donc là que mourut Moché, le serviteur d'Hachem" (Vézot haBéra'ha 34,5).
Est-il possible que Moché soit mort et qu'il puisse écrire ce verset (et les 7 versets qui suivent),
Donc Moché a écrit tout ce qui précède ce verset et c'est Yéhochoua (son successeur) qui a écrit les 8 derniers versets, selon rabbi Yéhouda (rabbi Né'hamia selon d'autres).
Rabbi Chimon objecte : Est-il possible qu'il manque une seule lettre lettre dans le Séder Torah (écrit par Moché)? ... Non!
Donc, selon rabbi Chimon, jusqu'au verset (v.34,5), Hachem dictait et Moché répétait, puis écrivait. Mais pour les 8 derniers versets, Hachem dictait et Moché écrivait avec ses larmes ..."
[guémara Baba Batra 15a]

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-> Rabbi Moché Feinstein (Iguérot Moché) écrit :
Après le décès de son maître Moché, Yéhochoua bin Noun a écrit les 8 derniers versets du Séfer Torah de la même manière que Moché avait écrit le reste de la Torah.
Ainsi, comme le faisait Moché, Hachem prononçait chaque mot de la Torah, Yéhochoua le répétait (pour éviter toute erreur), puis l'écrivait.
Par contre, Yéhochoua bin Noun a écrit son livre Yéhochoua, le premier livre des Névi'im (Prophètes), de la même façon qu'on été écrits tous les autres livres des Prophètes, c'est-à-dire par inspiration prophétique, sans dictée d'Hachem et sans répéter chaque mot.
C'est pourquoi, les 8 derniers versets de la Torah, écrits par Yéhochoua selon rabbi Yéhouda, font partie intégrante du Séfer Torah, et non pas les livres de Yéhochoua, par la façon dont ils ont été écrits.

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=> Quelle était l'intention de rabbi Chimon dans son enseignement : "Moché a écrit les 8 derniers versets de la Torah avec des larmes"?

On peut citer :
1°/ Depuis le début du Séfer Torah et jusqu'aux 8 derniers versets, D. dictait et Moché répétait le verset avant de l'écrire, non seulement pour éviter une erreur, mais surtout pour exprimer sa grande affection pour la Torah.
Mais pour les 8 derniers versets relatifs à son départ de ce monde, D. dictait et Moché écrivait sur le Séfer et pleurait, et il ne répétait pas le verset avant de l'écrire, en raison de la grande peine qu'il ressentait.
[à ce moment Moché pleura essentiellement car il a compris qu'il ne rentrerait pas en terre d'Israël avec le peuple juif, malgré ses prières insistantes]
[Ritba - guémara Ména'hot 30a]

2°/ L'intention de rabbi Chimon était de dire que Moché a écrit la fin de la Torah avec ses propres larmes et non avec de l'encre, car cet événement s'est produit le jour de Shabbath et la Torah interdit d'écrire avec de l'encre ce jour-là.
Ce sont les Rabanan qui ont interdit d'écrire avec n'importe quel autre liquide, mais lorsque Moché écrivit avec ses larmes, les Rabanan n'avaient pas encore décrété l'interdit avec d'autres liquides que l'encre, car la Torah avec les autres liquides ne se maintient pas, et de la Torah (déoraïta) n'est pas considérée comme une écriture.
[Ben Ich 'Haï]

3°/ Moché pleurait en écrivant les derniers versets.
Le fait qu'il ait écrit de son vivant : "là mourut Moché ..." n'est pas considéré comme un mensonge. En effet, les larmes versées par un homme anéantissent ses forces et son considérées comme un début de la mort ; donc l'expression "mourut" au sens figuré correspond bien à la situation présente.
[Maharal -'Hidouché Agadot]

[ainsi selon le Maharal, lorsqu'une personne désire quelque chose, et qu'elle en arrive à pleurer pour cela, c'est d'une certaine façon, comme si elle était prête à mourir pour cette chose désirée.]

4°/ Le mot : "dim'a" (larme - דמע) ne doit pas être pris ici au sens habituel de "larme", mais au sens de "dimoua" (mélange - דמוע). En effet, 2 millénaires avant la Création du monde, la Torah avait déjà été écrite, mais Hachem mélangea toutes les lettres contenues dans ce Séfer, jusqu'à ce que Moché vienne retranscrire toute la Torah, comme elle l'était initialement, redonnant ainsi au Texte toute sa compréhension.
Cependant, les 8 derniers versets relatifs à sa mort demeurèrent mélangés (en allusion dans le mot : דמוע - mélange), et Moché a bien écrit la totalité du Séfer Torah sans qu'il y manque une seule lettre, mais il n'eut pas accès à la compréhension des derniers versets qui relataient sa mort.
Après le départ de Moché, c'est finalement Yéhochoua bin Noun, son disciple, qui reprit les 8 derniers versets pour les remettre en ordre et leur donner une lecture lisible.
[Gaon de Vilna]

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-> Rabbi Shlomo de Radomsk considère que Moché a versé des larmes en écrivant les derniers versets de la Torah, non pas parce sa mort y était annoncée, mais parce qu'il était obligé, sur ordre de D., de se décerner à lui-même une série de compliments : "Moché était le plus humble des hommes" et "Il n'a plus paru, en Israël, un prophète tel que lui".

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-> Du fait que ces 8 derniers versets de la Torah traitent d'évènements qui ont eu lieu après la mort de Moché, bien que ce soit Moché lui-même qui les ait écrits sur la dictée d'Hachem, selon rabbi Chimon, leur sainteté est moindre que tout le reste de la Torah.
[Rambam]

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-> Un ministre demande à Zalman de Liady (le 1er rabbi de Loubavitch) qui se trouvait en prison : "Pourquoi vous, les juifs, vous réjouissez-vous ainsi à chaque fois que vous achevez la lecture de la Torah alors qu'il y est dit, à la fin de Dévarim, que Moché mourut? Vous devriez plutôt, me semble-t-il, verser des larmes!

- En vérité, nous nous réjouissons justement parce que la Torah nous annonce que Moché est mort. Car s'il avait vécu éternellement, certains auraient imaginé qu'il était lui-même D. et que c'est la raison pour laquelle il avait fait pour nous tant de miracles. Nous savons désormais qu'il n'était que l'envoyé de D.!

"Et la montagne [de Sinaï] était embrassé de feux qui s'élevaient jusqu'au cœur des cieux" (Vaét'hanan 4,11)

-> La Torah brûle de la flamme de l'enthousiasme jusqu'à ce que le cœur de l'homme parvienne à atteindre le ciel".
[rabbi Alexander]

-> De son côté, rabbi Mendel de Kotzk enseigne :
Le Ciel a-t-il vraiment un cœur?
Le feu du mont Sinaï a été si fort que les cœurs de tous ceux qui y assistaient sont devenus le cœur du ciel.

"Ne convoite pas l’argent et l’or qui sont sur eux (les idoles) pour les prendre pour toi de peur que tu sois piégé" (Ekev 7,25)

=> En quoi consiste ce danger et ce piège de prendre pour soi de l'argent ou de l'or d'une idole?

En fait, il peut arriver que par cet argent ou cette or que tu auras pris d’une l’idole, que tu réussisses et que tu t’enrichisses. Suite à cela, il existe le risque que tu te mettes à penser que ta réussite te soit venue par la force de cette idolâtrie et que tu te mettes à accorder du crédit et de la foi à ce culte idolâtre.
De cette façon, c'est justement par l'or et l'argent de l'idolâtrie que tu risques de tomber dans l'idolâtrie elle-même !
[Sforno]

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[L’idolâtrie est le fait d'accorder de la force, de l'importance à autre chose que Hachem.
Dans notre vie de tous les jours, nous pouvons être tentés de prendre ce qui "brille" dans des réalités contraires à la Torah, s'en revêtir et en retirer des profits sans profaner la volonté de D.
Le problème c'est qu'en faisant ainsi nous injectons en nous (plus ou moins consciemment), l'idée que d'autres réalités que D. sont également bonnes pour nous.
Un juif ne doit jamais se détacher de Son Créateur, sous peine de s'en éloigner, en accordant de l'importance, de l'intérêt, à d'autres choses. ]

"Dans le désert, tu as vu Hachem, ton D., te porter, comme un homme porte son fils, sur la route que vous avez emprunté jusqu'ici" (Dévarim 1,31)

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-> [Dans le désert,] Vous étiez accompagnés de 7 nuées de Gloire.
4 nuées étaient postées dans les 4 directions pour vous protéger du mauvais œil. Une autre se trouvait au-dessus de vous afin que ni le soleil ni la pluie ne vous atteignent.
Grâce à la nuée situé au sol, D. vous portait comme un père porte son enfant. Il vous portait "sans Ses bras" afin que vous ne vous fatiguiez pas sur la route.
Une autre nuée avançait 3 jours devant vous pour aplanir votre route et supprimer toutes les bosses et les fosses. Si un Bné Israël avait envie de descendre dans un lieu, la nuée formait une dépression dans le sol. Si un autre voulait se trouver dans une colline, la nuée le soulevait.
[...]

Moché leur a dit : "Vous n'êtes pas dominés par un ange gardien [comme les autres nations,] c'est Hachem Lui-même qui vous dirige.
Il est "Hachem votre D.", vous êtes Ses enfants ...
Vos voyages sont donc dirigés [directement] par D. et non par [l'intermédiaire] d'un ange gardien."
[Méam Loez - Dévarim 1,32-33]

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=> Dans notre vie, on se demande où peut bien se trouver Hachem, mais en réalité Il est en train de nous porter sur la route de notre vie, comme un père chouchoute son fils adoré.
Hachem accomplit une infinité de bontés, de miracles pour nous, que le libre arbitre nous empêche de percevoir.
[dans le monde à venir nous serons fous de joie en comprenant rétroactivement à quel point Hachem nous aime!]

-> Hachem dit à tout juif : "Je suis avec lui dans le malheur/détresse" (Téhilim 91,15 - imo ano'hi bétsara - עִמּוֹ-אָנֹכִי בְצָרָה).
Dans ce verset qui parle de nos moments de douleur, on peut noter que les dernières lettres de chaque mot sont : youd, hé, vav (יהו), qui sont les 3 lettres du Nom de Hachem (יהוה) [dans Son attribut de miséricorde].
[Rabbénou Bé'hayé - Ki Tavo 28,15]

-> Le Zohar (sur Méguilat Eikha) dit qu'à chaque fois qu'une punition doit s'abattre sur un juif, la Présence Divine se place devant la punition pour la recevoir à sa place. L'homme qui se trouve alors derrière la Présence Divine ne reçoit qu'un léger éclat, une fraction de la punition qu'il aurait dû réellement recevoir.
C'est ainsi qu'agirait une mère pour son fils, et c'est ainsi qu'Hachem agit constamment pour nous.

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-> "[Hachem!] Tu es empli de pitié dans Ton jugement! Lorsque Tu juges un homme, Tu ne le punis pas en fonction de ses actes. Par Ton Attribut de miséricorde, Tu allèges son châtiment.
Si Tu punissais l'homme selon ses actes, il serait réduit à la poussière et à des cendres.
Mais Toi Hachem, Tu agis avec bonté et miséricorde : Tu frappes d'une main et Tu guéris de l'autre."
[paroles de Moché à Hachem - Méam Loez - Vaét'hanan 3,24]

-> "Quel peuple est assez grand pour avoir D. proche de Lui, comme l'est Hachem, notre D., chaque fois que nous L'appelons?" (Vaét'hanan 4,7)

Le Méam Loez (Vaét'hanan 4,7-8) commente :
Hachem n'agit pas envers Israël comme envers les autres nations.
S'il punit une nation pour ses fautes, Il la frappe jusqu'à l'anéantir. Par contre, s'Il frappe le peuple d'Israël d'une main, Il le guérit de l'autre.
Cela peut être comparé à un homme si fort qu'il peut tuer d'un coup de poing. Cependant, s'il lui faut corriger l'un de ses enfants, il le frappe avec compassion sans le mettre en danger.
Hachem agit de même envers nous car Il est notre parent (karov veut aussi dire "un proche parent").

Si un homme a un parent riche, il fait savoir à tous que ce parent fait partie de sa famille ; mais s'il est pauvre, il fait comme s'il ne le connaissait pas.
Bien qu'en Egypte, nous fussions des esclaves qui travaillions aux briques et au mortier, D. nous a appelés : "Mon fils, Mon premier-né, Israël" (Chémot 4,29).
La Torah dit donc : "pour avoir D. proche de lui (ou D. comme proche parent)" = voyez à quel point Hachem vous aime! Il est proche de vous comme un membre de votre famille. Lorsque vous fautez, Il vous frappe d'une main, mais de l'autre Il vous prend en pitié.

"Telles sont les paroles (dévarim) que Moché adressa à toute la communauté" (Dévarim 1,1)

-> [Le mot "dévarim" est phonétiquement lié au mot "dévora", qui veut dire une abeille] car la Torah est comparée à une abeille.
De même qu'une abeille peut piquer et même tuer, les Bné Israël sont punis s'ils transgressent la Torah.
Mais l'abeille produit aussi du miel : si l'on observe la Torah, on goûtera une vie aussi douce que le miel, tant dans ce monde que dans le prochain.
[Méam Loez - Dévarim 1,5]

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-> Le mot "dévarim" est proche du mot : dévorim, qui veut dire "abeilles".
De même que les abeilles suivent leur chef, les juifs doivent suivre leur dirigeant [spirituel].
[Méam Loez - Dévarim 1,12]