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Les rêves

+ Les rêves :

-> Le sommeil et l'ascension de l'âme :
Une tradition ancienne du judaïsme, en particulier dans les textes les plus mystiques (comme le Zohar), veut que pendant notre sommeil, l'esprit humain s'élève temporairement vers les royaumes supérieurs ... L'âme se recharge et peut entrer en contact avec les royaumes incorporels.
Le sommeil est considéré comme un avant-goût de la séparation ultime entre le corps et l'âme, et quantifié comme représentant un soixantième de la mort. [guémara Béra'hot 57b]

-> Rabbi Yossef Karo (Maggid Mécharim), avait un maggid, un ange venu d'en-Haut, qui lui enseignait de nombreuses idées ésotériques. Le maggid lui dit qu'un homme peut souffrir de voir quelque chose dans un rêve plus que lorsqu'il est éveillé, parce que lorsqu'il est éveillé, le corps agit comme une armure protectrice et émousse sa sensibilité. En revanche, lorsqu'il est dans un état de rêve, l'événement peut pénétrer plus profondément et il peut donc souffrir davantage.

-> Signification des rêves :
Il semble qu'il y ait une certaine division quant à la signification et à l'importance des rêves dans la tradition juive :
- Certains points de vue semblent impliquer que les rêves n'ont aucune signification. Les rêves sont considérés comme des déceptions de ce qui était dans l'esprit de l'individu le jour donné. [voir Béra'hot 55b avec Rachi ; Abarbanel (Bérechit 40,24)]
- Un certain nombre de sources accordent une valeur considérable aux symboles contenus dans les rêves et à leur capacité à prédire l'avenir ou à établir la loi juive. [voir par exemple : Kouzari (3:53)]
[voir la guémara 'Haguiga 5b, où D. dit : "Bien que Je leur cache Ma face, Je leur parlerai en rêve"]
Les déclarations assimilant les rêves à des prophéties suggèrent qu'ils sont très spéciaux et dignes d'être sérieusement pris en considération. [voir Béra'hot 57b]

-> On dit : "Les rêves sont divisés en gradations, selon la quantité de vérité qu'ils contiennent".
Le Maharcha ('Hidouché Agadot - Béra'hot 55a) divise les rêves en 3 catégories : (1) les rêves qui dépendent entièrement de leur interprétation ; (2) les rêves qui proviennent des royaumes célestes et sont proches de la vérité, et une interprétation peut les transformer et les rendre réels, et (3) les rêves qui n'ont qu'une seule interprétation et qui se réaliseront.

La plupart des rêves proviennent d'influences externes, comme la nourriture que l'on mange ou notre vécu quotidien ; puis il y en a qui ont une valeur prophétique. En effet, rabbi Na'hman de Breslev écrit qu'il existe 2 types de rêves : l'un qui provient de la nourriture que la personne a mangée, et l'autre de sources angéliques.
En hébreu, les mots "nourriture" (maa'hal - מאכל) et "ange" (mal'akh - מלאך) sont composés des mêmes lettres.

-> Par exemple, le Arou'h haChoul'han (13) écrit que si une personne a pensé aux événements du rêve au cours de la journée précédente ou si elle s'est endormie avec l'estomac plein, il ne s'agit pas d'un mauvais rêve qui nécessite un jeûne (pour annuler les mauvais effets).

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-> Les rêves dans la Torah :
Le mot qui désigne le rêve en hébreu est : 'halom (חלום), qui est lié à la racine 'halam, qui signifie "renforcer" (comme dans Yéchayahou 38,16 - tu m'as renforcé - ta'haliméni), car les rêves sont le résultat de la force de l'âme qui l'emporte sur celle du corps. [rav Aryeh Kaplan]

-> Il existe 10 exemples dans le texte de la Torah où les rêves ont une signification et même une utilité prophétique. Les 10 sont mentionnés dans le livre de la Béréchit :
1. Aviméle'h à propos de Sarah ;
2. Yaakov et l'échelle qui monte au ciel ;
3. Les brebis de Yaakov fuyant Lavan ;
4. Les rêves de Lavan à la poursuite de Yaakov ;
5. Les gerbes des frères de Yossef s'inclinent devant les siennes ;
6. Le soleil, la lune et les étoiles se prosternent devant Yossef ;
7 & 8. Le boulanger et l'échanson en prison en Egypte ;
9 & 10. Rêves de Pharaon concernant les 7 vaches et les 7 épis de blé.

-> La racine du mot pour "rêve" en hébreu apparaît 48 fois dans le livre de Béréchit et 7 autres fois dans le reste des 5 livres de la Torah.
Il est intéressant de noter que la guémara (Méguila 14a) affirme que 48 prophètes et 7 prophétesses ont transmis leur prophétie au peuple juif. [il s'agit des prophètes dont les mots seront éternellement significatifs. ]
Cela témoigne du lien entre les rêve et la prophétie.
De plus, la prophétie était reçue sous la forme d'une vision de rêve (à l'exception de Moché qui parlait debout face à D. - Béaaloté'ha 12,6).

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-> Les rêves dans le Talmud :
On peut rapporter :
Rav 'Hisda (guémara Béra'hot 55a) : "on devrait voir n'importe quel rêve, mais pas un rêve de jeûne".
Cela signifie soit que jeûner en rêve est un mauvais présage, soit que si l'on fait un mauvais rêve alors que l'on jeûne, il ne faut pas y prêter attention, mais plutôt attribuer le rêve pénible à la privation de nourriture. [Rachi ; Aroukh]

-> Rav 'Hisda a également déclaré qu' "un rêve qui n'a pas été interprété est comme une lettre non lue".
Cela signifie que les rêves suivent leur interprétation, et que si le rêve n'est pas interprété, il ne peut être considéré comme un "bon" ou un "mauvais" rêve.
Rav 'Hisda explique également que ni un bon ni un mauvais rêve ne s'accomplit dans son intégralité, car il y a toujours un élément de fantaisie qui s'y mêle.
[ sur la même page de la guémara, Rabbi Yo'hanan dit également, au nom de Rabbi Chimon bar Yo'hai, que de même qu'il n'y a pas de blé sans un peu de paille, de même il n'y a pas de rêve sans un peu d'absurdité. ]
De plus, il dit également qu'un mauvais rêve est meilleur qu'un bon rêve, dans le sens où il peut être le catalyseur d'une téchouva.

Dans cette même section de la guémara (Béra'hot 55b), il y a un débat sur la réalité pratique des rêves, avec certaines preuves qui font allusion à la capacité prophétique des rêves et d'autres qui disent que les rêves sont simplement le produit des pensées quotidiennes du rêveur.

-> b'h, voir aussi : https://todahm.com/2020/07/20/les-reves

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-> Les rêves suivent leur interprétation :
On dit que les rêves "suivent la bouche", ce qui signifie qu'ils suivent l'interprétation qui leur est donnée.
[guémara Béra'hot 55b-56a]

Il est intéressant de noter qu'en guématria, le mot désignant le rêve (cha'halom - חלום), vaut 84 et le mot désignant la bouche (pé - פה), qui vaut 85, ce qui suggère que le rêve vient en premier, suivi de la bouche. Le rêve suit la bouche, son interprétation.

La guémara (Béra'hot 55b) mentionne un certain rêve qui a reçu 84 interprétations différentes et chacune d'entre elles s'est réalisée.
Puisque l'actualisation d'un rêve vient de celui qui donne l'interprétation, la tradition juive recommandent de ne raconter son rêve qu'à son ami.
L'ami est prédisposé à voir le rêveur sous un jour positif ; son interprétation sera donc favorable et le rêve s'actualisera pour le mieux.

La guémara (Béra'hot 56a) parle de Rava et de son collègue Abbayé, qui faisaient régulièrement des rêves similaires et allaient voir Bar 'Hedya pour en obtenir l'interprétation.
Bar 'Hedya donnait à chaque fois des interprétations favorables à Abbayé, tandis que Rava recevait toujours des prédictions sombres. La véritable différence entre leurs prévisions était qu'Abbayé payait l'interprète et obtenait ainsi de bonnes interprétations, alors que Rava ne le faisait pas.
Curieusement, les interprétations se sont réalisées. En effet, comme nous l'avons vu, la façon dont on interprète un rêve peut avoir un effet sur sa réalisation. S'il est qualifié de mauvais, il le sera ; s'il est qualifié de bon, c'est ce qui se réalisera : le rêve "suit la bouche".

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-> A l'époque du moyen âge, les rêves étaient considérés comme ayant la capacité d'atteindre un certain degré de prophétie, bien qu'à un niveau inférieur. [ceci est basé sur la guémara (Béra'hot 57b) où un rêve est considéré comme 1/60e de la prophétie. ]

-> Le Ram'hal (18e siècle - dans son Dére'h Hachem3,1) écrit qu'il existe 2 types de rêves :
1°/ Les rêves naturels sont dus à des causes naturelles et n'ont pas de signification spirituelle ;
2°/ Les rêves spirituels sont le résultat de l'ascension de l'âme (néchama) pendant le sommeil.
Dans cet état, l'âme peut capter des informations de sources spirituelles qui sont perçues dans un rêve.
Ces informations ne sont pas nécessairement vraies et sont perçues avec plus ou moins de clarté. Même les informations exactes peuvent être mélangées à des informations incorrectes, et le rêveur moyen ne sera pas en mesure de discerner quelles parties du rêve, s'il y en a, ont une signification pratique

Ailleurs, le Ram'hal (Kla'h Pisché 'Hokma) écrit que "comme on le voit dans un rêve, où les sujets fluctuent rapidement en un instant ... les éléments réels vus dans le rêve ne sont pas vraiment vus, seule l'imagination fonctionne et montre ce que l'âme expérimente".

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-> Le Gaon de Vilna écrit que le but des rêves est de permettre à l'homme de saisir dans le sommeil ce qu'il est impossible de saisir à l'état éveillé. Il décrivait le corps comme une barrière, et lorsque l'âme s'élève pendant le sommeil, elle est capable de percevoir les choses qui ne peuvent pas appréhendées pendant les heures d'éveil.

-> Le rabbi 'Haïm de Volozhin approuvait les rêves et les visions de l'élite spirituelle, en particulier de son maître le Gaon de Vilna, mais il était en même temps très critique quant à la validité ou à la réalité pratique d'autres rêves.
Lorsqu'un homme interrogea Rabbi 'Haïm sur un rêve récurrent dans lequel il se noyait dans la glace brisée d'une rivière gelée, Rabbi 'Haïm lui conseilla de ne pas y prêter attention car la guémara (Guittin 52a) dit : "Les rêves n'ajoutent ni ne retranchent".
Lorsque l'homme se noya effectivement lors d'un voyage d'affaires dans une fleuve gelé, sa famille interrogea Rabbi 'Haïm sur les raisons pour lesquelles il avait si peu apprécié le rêve.
Il répondit que lorsque la guémara dit que "les rêves n'ajoutent ni ne retranchent", il s'agit de la réalité, et que le fait que cet événement malheureux se soit produit n'avait rien à voir avec le rêve.

-> Rabbi 'Haïm de Volozhin chérissait les véritables révélations des rêves, mais s'opposait farouchement aux affirmations ne relevant pas du domaine de la Torah et émanant de personnes n'ayant pas le calibre spirituel adéquat. Son maître, le Gaon de Vilna, avait adopté la même perspective.

Il est écrit (Biour haGra léSefer diTsinouta) :
Il y avait à Vilna un rêveur qui semblait avoir une vision des affaires privées des habitants de la ville.
Les habitants de la ville étaient à la fois stupéfaits et terrifiés par cet homme. L'homme fut convoqué devant le Gaon de Vilna. Il décrivit alors au Gaon un événement qui s'était produit dans l'intimité de la maison du Gaon, et qu'il ne pouvait pas connaître. Le Gaon déclara que le rêveur était simplement atteint d'une maladie mentale et le renvoya. Le Gaon n'a pas été impressionné.
Ce n'est pas parce qu'une personne a l'intuition de choses qu'elle ne devrait peut-être pas savoir, que cela vient nécessairement d'un lieu de sainteté. À moins que des capacités extra-sensorielles n'émanent d'un érudit de la Torah, les paroles de cette personne doivent être prises avec des pincettes.

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-> Rabbi Tsadok haCohen de Lublin écrit que les rêves et l'inconscient sont le reflet de l'accomplissement spirituel personnel.
Il (Tsidkat haTsadik) cite son maître le rabbi Morde'hai Leiner sur le verset "Yaakov a rêvé" : les rêves révèlent le niveau d'une personne. Comme les rêves représentent l'inconscient, plus ils montrent le Divin, plus on a purifié son cœur. Par conséquent, seul celui qui est au-delà du désir et rempli de Torah peut atteindre une quelconque vérité par le biais de l'imagination ou des rêves.

Le rav Tzsdok haCohen explique que c'est ainsi que l'on peut même étudier la Torah pendant une journée entière, mais que si l'on n'a pas fui les pensées étrangères, on y reste attaché et on n'y échappera pas dans ses rêves.
En ce sens, le rêve est un indicateur fiable du progrès spirituel d'une personne, puisqu'il ne peut être contrôlé par l'esprit conscient. Tout comme l'intellect peut s'attarder sur la vérité de la Torah ou sur les vanités du monde, l'imagination peut également le faire.
La qualité des rêves dépend entièrement de la perfection des illusions. Bien que les rêves soient le fruit de l'imagination d'un individu, plus l'inconscient est pur, plus la révélation est précieuse.

Rabbi Na'hman de Breslev (séfer haMidot) aborde également l'idée des rêves comme une fenêtre sur l'être intérieur et un rapport sur l'état du développement spirituel.
[de même, le rabbi Yékoutiel Halberstam, écrit que l'exactitude des rêves dépend de la droiture de celui qui rêve. ]

Le rav Tsadok haCohen aborde également les différents niveaux possibles de compréhension Divine par le biais de la Torah, des rêves authentiques et de la prophétie. Lorsque le Jacob biblique fait son rêve archétypal de l'échelle des anges qui montent et descendent, le rêve extraordinaire lui a été accordé en proportion de sa pureté de l'inconscient.
Notre réalité est toujours un rêve par rapport à nos niveaux supérieurs, de même lorsqu'il est dit que la prophétie est venue dans un rêve, c'est parce qu'elle est illusoire par rapport aux niveaux supérieurs de la prophétie. [Pri Tsadik 37,59]

=> Ainsi, les rêves sont un véhicule potentiel de sagesse supérieure, mais que ce potentiel est rarement exploité en raison de la grossièreté spirituelle de la majorité des gens.

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-> Rabbi Schneur Zalman (maamaré Admour haZaken 5565) écrit que les rêves sont enracinés dans makif el'yon, qui est également décrit essentiellement comme un royaume de la bonté Divine qui précède la division du temps et de l'espace, un état dans lequel les opposés coïncident.
[dans nos rêves, nous sommes les créateurs d'un monde où le temps et l'espace, qui limitent toutes les activités de notre corps, n'ont aucun pouvoir. ]

Ainsi, il existe un autre type de logique, un autre système de réalité, auquel on accède potentiellement par le biais des rêves. C'est par ce portail que l'on accède à une compréhension plus profonde du monde et de soi-même.
Rabbi Schneur Zalman décrit également les rêves comme une conscience élargie s'exprimant dans une conscience restreinte.
Ces descriptions de ce que les rêves peuvent atteindre contrastent fortement avec celles de Rabbi Pin'has de Koretz, qui était un de ses contemporain et un disciple du Baal Chem Tov, qui écrit que "les rêves sont les déchets de l'esprit" (midrach Pin'has 10b).

-> Il est écrit : "avec le retour de Sion, nous serons comme des rêveurs" (Téhilim 126,1).
A cet égard, Rabbi Schneur Zalman (Torah Ohr) explique que l'exil est comparable à un état de rêve. Dans l'existence réelle, prier et gagner sa vie ne vont pas de pair. La jouissance physique et la jouissance spirituelle ne peuvent coexister. Ce n'est que dans l'état de rêve de l'exil que le juif est contraint de vivre dans une réalité où 2 opposés peuvent fonctionner simultanément, et cela semble tout à fait normal.

De son côté, le Tséma'h Tsédek explique que l'exil et le rêve sont un processus de guérison. Tout comme dans le sommeil, le cerveau se purifie en "transpirant" les processus de pensée superflus et se renforce, ainsi il en va de même pour l'état d'exil.

-> La guémara (Béra'hot 55b) enseigne que le roi David faisait un mauvais rêve chaque nuit.
La 'hassidout explique que tout au long de la journée, David rectifiait le mal auquel il était confronté et le transformait en bien. Ses cauchemars étaient le résidu maléfique de ce qui ne pouvait être transformé en bien pendant la journée.
De même, les gens peuvent faire de mauvais rêves afin d'annuler les mauvais décrets.

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-> Il est écrit : "avec le retour de Sion, nous serons comme des rêveurs" (Téhilim 126,1).

-> Rabbi Yosef Yitzchak Schneersohn (le 6e Rabbi de Loubavitch, le Rayatz) dit qu'un rêve combine 2 opposés. Il écrit qu'un juif en exil peut être absorbé par l'unité de D. en récitant la prière du Shéma, et plus tard dans la journée, il peut se laisser entraîner par des activités mondaines et par l'orgueil.
Il explique que cela est dû au fait que l'exil est un état de rêve où les opposés peuvent être recherchés simultanément.

Le 4e Rabbi de Loubavitch (rabbi Shmouel Schneersohn) enseigne aussi à ce sujet : le monde n'est pas indépendant ; il est l'expression de la volonté de D. La création pourrait être comparée à une manifestation ou à une extension des pensées de D. Dans la pensée humaine, quelqu'un peut imaginer un monde entier avec des détails, des personnes et des événements. Cependant, les personnages de l'imagination humaine ne pourraient pas se rebeller contre la volonté et le désir de l'imaginateur humain, ce serait absurde.
Néanmoins, il est possible que l'être humain en exil puisse se rebeller contre D., même si toute son existence est une extension de la pensée de D.
Tel est le paradoxe de l'état onirique de l'exil.

-> Cependant, il est à noter qu'il écrit que le verset : "Bien que je m'assoupisse, mon cœur est éveillé" (Chir haChirim 5,1), enseigne un résultat positif de l'exil : que bien que je m'assoupisse au temps de l'exil, je suis éveillé au sacrifice de soi.
Le Rayatz explique que c'est précisément pendant l'exil, l'état de rêve, que l'on peut plus facilement éveiller en soi le pouvoir du sacrifice de soi (abnégation).

-> Une nuance intéressante enseignée par le Rabbi Loubavitch (rabbi Ména'hem Schneersohn) est une perspective sur la raison pour laquelle l'être humain dort. Apparemment, on pourrait accomplir beaucoup plus s'il n'était pas nécessaire de rester inactif pendant près de 8 heures [de sommeil] par nuit.
Le Rabbi précise que si le sommeil n'existait pas, il n'y aurait pas de différence entre aujourd'hui et demain, et aucune chance de se renouveler et de repartir à zéro. Le fait que nous devions dormir nous permet de penser que le lendemain sera meilleur, ce qui nous donne une fenêtre d'espoir et de croissance.

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-> "Avec le retour de Sion, nous serons comme des rêveurs" (Téhilim 126,1).

-> Selon rabbi Tsadok haCohen de Lublin, lorsque nous serons témoins du monde spirituel du machia'h, nous comprendrons que notre monde actuel était superficiel et irréel, un rêve fantastique.

-> Selon le Maharal (Nétsa'h Israël - chap.47), le monde du machia'h sera un monde spirituel de la réalité réelle.

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+ D'après le rav Avraham Its'hak haCohen Kook :

-> Le Rar Avraham Kook explique que tous les rêves contiennent un certain élément de mensonge, étant donné qu'ils proviennent de nos facultés imaginatives et émotionnelles qui, par défaut, contiennent des exagérations et des éléments absurdes.

Le rav Kook explique que le mensonge peut même être présente dans les vrais rêves prophétiques, parce que la vérité dans ces rêves est basée sur la réalité générale de ce qui devrait être.
Les circonstances peuvent changer la façon dont ces événements se déroulent en réalité, mais le rêve reste vrai en tant que scénario alternatif possible.
Par exemple, notre ancêtre Yossef rêve que ses parents se prosternent devant lui. Bien que sa mère soit décédée plusieurs années auparavant, la réalité est que si elle avait été en vie, elle se serait également inclinée devant lui lorsqu'il était vice-roi d'Égypte.

Le rav Kook écrit qu'il est certain que tous les rêves ne sont pas censés être considérés comme prophétiques. Lorsque l'humanité a été créée, dans son état le plus pur, les rêves étaient censés être un moyen de générer une vision prophétique.
Avec la chute d'Adam, l'ancienne élévation spirituelle de l'humanité est tombée à un point tel que les rêves étaient plus faux que vrais.
À l'origine, et dans certains cas actuellement, l'humanité a reçu la capacité de rêver afin de saisir un scénario possible de la façon dont les événements pourraient se dérouler. Ce faisant, elle se donnait la possibilité de s'amender si nécessaire.

Comme nous l'avons vu, la clé essentielle des rêves est leur interprétation. Les rêves peuvent être une expression de l'âme. Les âmes contiennent un mélange de bons et de mauvais traits.
Un même rêve peut avoir plusieurs significations, car il reflète des qualités contradictoires au sein de l'âme.
Lorsque l'interprète des rêves donne une interprétation positive, il aide à actualiser les traits positifs cachés dans l'âme du rêveur. Une interprétation négative, en revanche, favorisera et fera ressortir les traits négatifs.

Les prophètes et les personnes saintes font des rêves importants et significatifs. La plupart des rêves, cependant, sont insignifiants ou inutiles, comme le dit la Bible : "Les rêves disent des choses fausses" (Zé'haria 10,2).
La différence de qualité des rêves est essentiellement basée sur la concentration d'une personne tout au long de la journée. Les serviteurs de D. consacrent leurs pensées et leurs actions uniquement au perfectionnement de toute la création ; par conséquent, leur imagination dans leurs rêves ne sera stimulée que par des sujets liés à la réalité universelle.
Il en résulte que leurs rêves sont d'une grande importance, car ils capturent la vérité intérieure de la réalité.
L'homme moyen, en revanche, s'occupe tout au long de la journée des vanités de la vie quotidienne. Il n'est donc pas surprenant que ses rêves ne soient que des pensées et des désirs vains.

C'est ce que veut dire la guémara (Béra'hot 55b) lorsqu'elle affirme que les anges apportent des rêves prophétiques et que les démons apportent de faux rêves.
Les anges sont des forces constantes dans l'univers, préétablies pour parfaire le monde. Les vrais rêves sont liés à ces forces positives sous-jacentes inhérentes.
Les démons, en revanche, sont des forces impies enracinées dans des désirs privés qui sont incompatibles avec l'ordre universel global. Par conséquent, les faux rêves sont le résultat de ces désirs privés.

La capacité de rêver a été donnée à l'humanité afin d'élargir ses horizons. Une vie plongée uniquement dans le matérialisme est grossière et limitée à une vision très étroite. Les rêves permettent de se libérer de ces contraintes. C'est à partir des rêves que l'on peut surmonter la vision grossière et fragmentée de la réalité et appréhender plus précisément la vérité ultime.

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+ D'après le rav Eliyahou Dessler :

-> Le rav Eliyahou Dessler écrit qu'il existe principalement 3 types de rêves :
1°/ les rêves qui révèlent des aspects négatifs de la personnalité d'une personne qui, autrement, seraient restés cachés et inconnus.
La découverte de ces défauts de la personnalité permet de faire les changements nécessaires.

2°/ les rêves ayant des capacités prophétiques qui donnent un aperçu des scénarios futurs possibles.

3°/ Les rêves qui révèlent des aspects positifs de la personnalité d'une personne qui, autrement, seraient restés cachés et inconnus.

-> Le Or'hot Tsadikim (ouvrage du 15e siècle) enseigne que :
"puisque toutes les pensées d'une personne ne sont pas vraies, tous ses rêves ne sont pas vrais. Si quelqu'un s'habitue à ne penser que des pensées vraies, alors la nuit aussi il aura des visions vraies et connaîtra le futur, comme les anges".

-> Cela fait écho à un ouvrage antérieur, le Séfer 'Hassidim, qui écrit que "si l'on veille à dire la vérité absolue dans toutes ses affaires, ses rêves se réaliseront exactement comme le ferait une prophétie".
[cité par rabbi 'Haïm Vital (chaaré kédoucha IV)]

-> Le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou - vol.4) cite le parallèle évident entre l'implication d'une personne dans la vérité pendant la journée et la façon dont elle s'exprime dans ses rêves.
Le renforcement de la qualité intérieure de la vérité pendant les heures où l'on est éveillé, renforcera à son tour la qualité du contenu de la vérité dans les rêves. En ce sens, les rêves peuvent servir en quelque sorte de jauge pour vérifier où se situent les préoccupations quotidiennes.

-> Bien que cela soit rare de nos jours, certains rêves peuvent encore avoir des capacités prophétiques.
Le rav Na'houm Velvel Dessler, fils du rav Eliyahou Dessler, se rendit un jour chez le rav Eliyahou Lopian, et pendant le voyage, il faillit être renversé par une voiture. Lorsqu'il arriva, le rav Lopian lui demanda pourquoi il avait l'air si secoué et si pâle. Il raconta au rav Lopian qu'il avait failli être victime d'un accident.
Le rav Lopian se réjouit que le danger soit passé, car la nuit précédente, il avait rêvé que le rav Na'houm avait eu un terrible accident, et il avait prié toute la journée pour qu'il arrive sain et sauf.
Le rav Eliyahou Dessler raconta plus tard à son fils qu'il avait fait le même rêve cette nuit-là et qu'il jeûnait depuis lors.

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-> Le rabbin 'Haim Bellaïche, ancien grand rabbin de Tunisie au début du 20 siècle, écrit que la capacité d'interpréter les rêves est depuis longtemps révolue. C'était quelque chose de répandu et de réalisable à l'époque biblique, mais même à l'époque talmudique, cette compétence était déjà en grande partie perdue.

Il est intéressant de noter que le monde à Venir n'est mentionné nulle part dans la Torah.
Le rabbi Shlomo de Zhvil explique que c'est parce que nous sommes les enfants d'Hachem (Réé 14,1).
Quelle est la différence entre un serviteur et un enfant? Un serviteur fait son travail pour recevoir une compensation. Ce n'est pas le cas d'un enfant. Tout ce que le père possède est à la disposition de l'enfant, tant qu'il ne se rebelle pas ou ne s'enfuit pas. Un enfant n'a pas besoin de salaire car il héritera de tout.
De même, la Torah n'a pas besoin de mentionner la plus grande des récompenses. En tant qu'enfants de D., absolument tout est à nous tant que nous faisons Sa volonté.

Une origine de l’antisémitisme

+ Une origine de l'antisémitisme :

-> "Parce qu'Hachem nous a rendus uniques par Ses lois et Ses préceptes [au mont Sinaï], et que notre prééminence se manifeste dans Ses règles et Ses statuts ... c'est pourquoi toutes les nations idolâtres, animées par l'envie et l'impureté, s'élèvent contre nous, et tous leurs rois, motivés par l'aversion et la calomnie, s'emploient à nous persécuter. Leur désir est de se battre contre Hachem!"
[Rambam - Iguéret Téman]

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-> La guémara (Shabbath 89a) s'interroge : Pourquoi [le lieu de notre mariage avec Hachem, où l'on a reçu la Torah] est appelé : mont Sinaï?

Nos Sages d'y répondre : "Car c'est à partir de là que les nations [du monde] ont commencé à haïr les juifs".
[le mot : "sin'a" : שִׂנאָה = la haine]

Rachi explique : c'est parce qu'elles n'ont pas accepté la Torah lorsqu'elle leur a été offerte [et ce avant que le peuple juif ne l'accepte].
[lorsque les nations du monde ont réalisé leur erreur, et qu'elles ont pu voir les avantages énormes que les juifs en tiraient (l'éternité, la Vérité, ...), elles se sont remplies de jalousie et de haine [même de manière inconsciente].

Toutes les difficultés s'abattent sur une personne parce qu'elle est irrévocablement enfoncée dans le mensonge et que sa bouche et son cœur ne sont pas alignés.
En revanche, lorsqu'une personne s'accroche à la vérité et que sa bouche et son cœur sont alignés, tous les jugements sévères seront adoucis.
[Déguel Ma'hané Efraïm - paracha Bo]

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-> Rabbi Zusya a interprété le verset : "Éloigne-toi du mensonge"(Michpatim 23,7) comme signifiant : "Par le mensonge, tu t'éloignes de D."
[rabbi Pin'has de Koritz - midrach Pin'has]

Manger = un moyen élevé de servir Hachem

+ Manger = un moyen élevé de servir Hachem :

-> Rabbi Na'houm de Tchernobyl (Méor Enayim - Emor) enseigne :
Si, au moment où il mange, un juif ne manque pas de regarder vers l'intériorité de l'acte, veillant à ce que toutes ses actions soient pour l'amour du Ciel en accomplissement du verset : "Dans toutes vos voies, connaissez-Le" (Michlé 3,6), atteignant le mystère de la connaissance qui est de savoir qu'il n'y a rien de séparé de Son service, et que au contraire, en mangeant de cette manière, il se rapproche de Hachem, alors ce repas est considéré comme si c'était un Korban (sacrifice) à Hachem, le rapprochement (mékarev) d'éléments saints d'en bas à leur Source d'en haut.
Cela renforce la connexion de sa portion intérieure de divinité, et Hachem en tire une grande joie".

-> Le Maggid de Kozhnitz (Avodat Israël - A'haré Mot) écrit :
"Toutes sortes d'aliments sont élevés lorsqu'ils sont consommés par un juif dévoué.
Lorsqu'un juif mange et sert Hachem avec la force dérivée de ce repas, les aliments s'élèvent du niveau de l'inanimé, de la vie végétale ou de l'animal au niveau de l'homme."

-> Paraphrasant un autre enseignement du Meor Enayim (paracha Mattot), rabbi Hillel Zeitlin (Mévo l'Hassidout ul'Darka chel 'Habad) explique :
"Chaque chose dans ce monde contient une étincelle sainte qui émane de la parole d'Hachem pour animer cette chose.
Lorsqu'une personne mange un aliment doux au palais, l'étincelle sainte reste en elle et s'unit à sa force vitale, lui apportant vitalité et éclat.
Lorsqu'une personne croit avec une foi parfaite que dans cette nourriture se trouve la subsistance spirituelle, la divinité d'Hachem, et qu'elle concentre son cœur sur cette perspective, se liant à la Source de tout, elle ramène cette étincelle sainte, qui était auparavant piégée dans les brisures de l'exil, à Hachem.
Hachem en tire un grand plaisir, car c'est le fondement de notre avoda, qui consiste à élever toutes les étincelles saintes qui sont tombées dans les domaines de l'impureté après l'éclatement, vers un lieu de sainteté."

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-> L'un des objectifs ultimes d'un mode de vie fondé sur la Torah est d'illuminer les éléments physiques de la vie avec la lumière spirituelle de l'âme.

Le Baal HaTanya (Likouté Amarim - Tanya - chap.37) souligne que Hachem a créé le monde parce qu'il désirait une "dira bata'htonim" (un lieu de résidence dans les royaumes inférieurs).
C'est là le fondement des mitsvot impliquant des matériaux et des objets physiques ; elles nous donnent l'occasion de sanctifier le monde physique au service de la Divinité.
[en ce sens, tous les actes de consommation, même les plus banals, peuvent devenir saints s'ils sont accomplis avec les bonnes intentions : donner à son corps la force de servir Hachem, avoir conscience que la nourriture qu'on mange contient une étincelle divine, et que c'est cette étincelle de spiritualité qui lui donne de la force et qui est ainsi élevée (par l'intention et la bénédiction qui va être récitée).]

-> Dans le même ordre d'idées, l'âme humaine, qui est une portion de D. en Haut (Tanya chap.2) , désire pénétrer les profondeurs des forces physiques du corps pour tenter de sanctifier et d'élever tous les domaines de l'expérience humaine. [rabbi Nah'man - Likouté Moharan 22:5]
L'acte physique qui unifie le plus le corps et l'âme, la masse physique et la force vitale spirituelle, est de manger.
L'acte physique qui unifie le plus le corps et l'âme, la masse physique et la force vitale spirituelle, est le fait de manger. Manger insuffle à une personne force et vitalité en renforçant la relation entre le corps et l'âme. [voir rabbi 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm 2:6]
Par conséquent, d'une manière très profonde, l'acte de consommation physique résume le but même de la création = attirer la lumière de la spiritualité dans l'obscurité des scories physiques. [voir rabbi Nathan - Likouté haLa'hot vol.2]

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-> Rabbi Na'hman (Likouté Moharan 25:3) va jusqu'à dire que l'avoda impliquée dans le manger et le boire d'une âme élevée amène davantage de lumière que la Torah et la prière d'une âme moins élevée.

Après ce monde (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Après ce monde (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> "Vous, qui vous attachez à Hachem, votre D., vous êtes tous vivants aujourd'hui" (Vaét'hanan 4,4).
Tout comme vous êtes tous vivants aujourd'hui, vous serez tous vivants dans le monde à venir.
[guémara Sanhedrin 90b]

-> Où y a-t-il une allusion au monde à venir dans ce verset : "Vous, qui vous attachez à Hachem votre D., vous êtes tous vivants aujourd'hui"?

S'attacher à Hachem est impossible dans ce monde, où l'âme est revêtue d'un corps. Le verset doit se référer au monde à venir et nous dire : Dans le monde à venir, où vous vous attacherez à Hachem, vous serez tous vivants, tout comme vous l'êtes aujourd'hui, lorsque vous vous tenez ici avec votre corps et votre âme réunis.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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-> La récompense du monde à venir est abordée dans la Torah de manière cachée, par des recombinaisons de lettres. Pourquoi n'est-elle pas mentionnée explicitement dans la Torah?

La Torah ne parle pas du monde à venir parce que tant que nos âmes sont dans des corps physiques, nous ne pouvons pas le comprendre. Même le vocabulaire pour le décrire fait défaut. Nous sommes obligés d'utiliser des termes empruntés à ce monde, aussi inappropriés soient-ils.
Puisque nous percevons ce monde, nous empruntons l'expression "monde" et disons le "monde à venir".
Et puisque dans ce monde il y a des travailleurs, et qu'ils sont payés, nous empruntons les termes "paiement" ou "récompense" et parlons du "paiement" ou de la "récompense" pour les mitsvot.
La récompense des justes dans le monde à venir est appelée "délice", car ce terme exprime la joie et le plaisir dans ce monde, bien qu'il n'exprime en aucun cas la joie du monde à venir.
De même, la Torah est appelée "lumière" et les Sefirot sont appelées "lumières", non pas parce que c'est ce qu'elles sont, mais parce que dans ce monde, il n'y a rien de plus important et de plus précieux que la lumière.

Comme nous ne pouvons pas décrire, et encore moins comprendre, la récompense qui attend les justes dans le monde à venir, la Torah n'en parle pas explicitement.
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich 'Hayil 2, Kalla 1]

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-> [Dans le monde à Venir,] les justes s'assoient avec leur couronne sur [litt. dans] leur tête et jouissent de l'éclat de la Présence divine.
[guémara Béra'hot 17a]

-> En plus des couronnes de lumière provenant de la Torah qu'ils ont apprise à haute voix avec leur bouche et des mitsvot qu'ils ont accomplies avec leurs mains, ils ont aussi des couronnes provenant des bonnes pensées qui étaient dans leur tête.
[Ben Ich 'Haï - Benayahou 2]

-> Le Arizal explique que ces couronnes sont des lumières que les justes ont créées en étudiant la Torah.
La guémara ne dit pas que les justes voient l'éclat de la Présence divine, mais qu'ils en profitent, car elle ne peut être vue. Lorsque la lumière de la Présence divine brille sur les couronnes des justes, l'effet est analogue à celui du soleil qui brille sur un diamant.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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-> Rabbi Yosef, fils de Rabbi Yéhochoua ben Lévi, s'affaiblit et faillit mourir. À son retour, son père lui demanda : "Qu'as-tu vu?"
Il répondit : "J'ai vu un monde à l'envers : ceux qui sont en haut (ici bas), en bas, et ceux qui sont en bas, en haut"
Il lui dit : "Mon fils, tu as vu un monde de clarté."
[guémara Pessa'him 50a]

-> Rabbi Yosef voyait les gens ordinaires, sans instruction, dans le monde à venir. Ce monde semblait à l'envers : certains de ceux qu'il savait avoir été des philanthropes riches et respectés dans ce monde étaient assis en dessous de pauvres qu'ils avaient soutenus.
Son père a dit : Cette situation n'est pas à l'envers, mais elle est conforme à la loi. En effet, nos Sages ont dit : "Plus que le maître de maison ne fait pour le pauvre, le pauvre fait pour le maître de maison" (midrach Vayikra rabba 34,10).
Puisque les pauvres qui reçoivent la charité ont plus de mérite que les riches qui la donnent, ils ont droit à un plus grand honneur dans le jardin d'Eden.
[Ben Ich 'Haï - Benayahou 2]

[le monde à Venir est celui de Vérité, qui n'est pas celle du monde non-juive, de notre logique, qui nous arrange, ... mais celle parfaite d'Hachem. ]

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-> Ce monde est un soixantième de [la taille] du Jardin [d'Eden], et le Jardin [d'Eden] est un soixantième de la taille d'Eden, et Eden est un soixantième de la taille du Guéhinam.
[guémara Pessa'him 94a]

-> Le Arizal (Ets ha'Haïm) enseigne que les parties de l'âme roua'h et néchama résident dans le jardin d'Eden supérieur, tandis que la partie de l'âme néfech réside dans le jardin d'Eden inférieur qui existe sur terre.

Le jardin d'Eden inférieur doit être très grand, car on y trouve toutes les âmes de néfech des justes, depuis Adam jusqu'à la fin des générations. Ils sont vêtus de corps raffinés ressemblant à ceux avec lesquels ils ont vécu dans ce monde, qui à leur tour sont recouverts de vêtements raffinés qui ne sont pas faits de matières terrestres.
Ces corps n'ont pas besoin de nourriture ni d'eau ; ils vivent du parfum du jardin d'Eden et de la nourriture spirituelle qui descend jusqu'à eux.
Chaque tsadik se voit attribuer une demeure en fonction de son honneur. Ils passent leur temps à apprendre la Torah au niveau de l'Essence du Secret, que nous ne pouvons pas saisir dans ce monde.

Comment un jardin soixante fois plus grand que le monde peut-il exister dans le monde?

La guémara (Baba Batra 99a) nous dit que l'Arche et les Chérubins ne prenaient pas de place dans le Saint des Saints. Or, l'Arche était constituée de matériaux terrestres sur lesquels reposait la sainteté, alors que le jardin d'Eden est composé de matières très pures et raffinées sur lesquelles repose une sainteté beaucoup plus grande et plus puissante. Si l'Arche et les Chérubins n'occupaient pas d'espace dans le Saint des Saints, il est certain que le jardin d'Eden n'occupe pas d'espace physique dans le monde.
[Ben Ich 'Haï - Rav Péalim 2, Ora'h 'Haïm 1]

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-> Celui qui s'occupe de la Torah lichma mérite beaucoup de choses (Pirké Avot 6,1)

-> Le mot lichma (לשמה) est généralement traduit par "pour lui-même" (à la différence de pour mon profit/intérêt personnel).
Mais rabbi 'Haïm Vittal (Chaar Maamaré Razal 16) l'a scindé en deux mots : léchem hé (לשם ה - pour l'amour de cinq [hé]) = les 5 aspects de la Torah. Les 4 aspects de la Torah étudiés sur terre sont connus sous le nom de Pardess (verger) acronyme de : pshat, rémez, drach et sod.
Les justes du jardin d'Eden, dont les corps sont extrêmement raffinés, apprennent le 5e aspect, connu sous le nom d'Essence du Sod (secret le plus intime).
Si Israël n'avait pas fait le Veau d'or, le poison du serpent l'aurait entièrement quitté, et ils auraient été capables d'apprendre l'Essence du Sod même dans ce monde.

Comment les justes du jardin d'Eden peuvent-ils apprendre l'Essence du Sod?
Le poison du serpent est entré dans l'homme lorsqu'il a mangé le fruit de l'Arbre de la Connaissance. Par conséquent, plus une personne restreint son désir de manger et de boire, plus la quantité de poison en elle diminue, et plus elle se sanctifie.
Bien que les justes du jardin d'Eden aient des corps, la matière dont ces corps sont composés est extrêmement raffinée. Ils sont encore plus raffinés lorsqu'ils respirent l'air pur et saint du jardin d'Eden. Par conséquent, ils peuvent vivre du seul parfum, sans nourriture ni boisson. Il s'ensuit que les justes du jardin d'Eden ont une meilleure compréhension de la Torah que les tsaddikim vivants.
[Ben Ich 'Haï - Yédé 'Haïm 625]

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-> Lorsque Rabbi Bon, fils de Rabbi 'Hiya, mourut jeune, Rabbi Zéra donna la parabole suivante :
À quoi peut-on comparer cela? À un roi qui embauchait beaucoup d'ouvriers. L'un d'eux travaillait beaucoup plus que les autres. Que fit le roi? Il le prit avec lui et se promena avec lui long et court. Vers le soir, les ouvriers vinrent recevoir leur salaire. Il donna à cet ouvrier son salaire en entier. Le roi leur dit : "Celui-ci a fait en deux heures plus que vous n'avez fait en toute une journée".
De même, Rabbi Bon a accompli en 28 ans ce qu'un disciple expérimenté peut apprendre en 100 ans.
[guémara Yérouchalmi Béra'hot 2:8]

-> Les mots "long et court" dans la promenade du roi avec son employé spécial font allusion aux enseignements de Torah concis qui sont dits dans les yéchiva des justes dans le jardin d'Eden.
Ils sont courts en mots, mais longs en qualité ; car puisqu'ils sont clairs et vrais, sans aucun doute, il n'est pas nécessaire de les étayer par des arguments et des preuves.

Pourtant, Rabbi Bon ne pourrait-il pas se plaindre que s'il était resté dans le monde pour une durée de vie normale, il aurait acquis une plus grande récompense pour l'étude de la Torah (Yefeh Mareh)?

Nous déduisons de la parabole que Rabbi Bon n'a pas du tout raté son coup. Pendant les quarante et quelques années qui ont manqué à sa vie sur terre, Rabbi Bon a étudié la Torah dans le jardin d'Eden. Pour ces années, il a été récompensé comme s'il avait appris la Torah sur terre, mais la qualité de l'apprentissage "long et court" était supérieure à celle de l'apprentissage terrestre.
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou]

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-> Chaque juif a une part dans le monde à venir.
[guémara Sanhedrin 90a]

-> Hachem a préparé pour chaque juif une part du monde à Venir adaptée à son âme, mais elle ne lui est donnée qu'après qu'il soit entré dans ce monde et qu'il ait accumulé les mitsvot et les bonnes actions.
Mais que se passe-t-il s'il commet un fauté? Perdra-t-il sa part dans le monde à venir?

C'est pour cela que D. nous a donné le don du repentir. Grâce au repentir et à la souffrance, la faute est corrigée et la personne conserve sa part dans le monde à venir.
[Ben Ich 'Haï - Od Yossef 'Haï - drouchim]

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-> L'éloge funèbre d'une personne permet de savoir s'il s'agit ou non d'un fils du monde à Venir ... .
[guémara Shabbat 153a]

-> La plupart des juifs se trouve au niveau "d'avoir une part dans le monde à venir", ce qui signifie qu'ils ont besoin de l'aide des tsadikim pour s'élever.
Un niveau plus élevé consiste à être "un fils du monde à venir", c'est-à-dire l'un des tsadikim qui peut s'élever lui-même et élever les autres aussi.

Si les gens pleurent à l'enterrement d'une personne, c'est le signe qu'au cours de sa vie, elle a aidé les autres. Elle a élevé leurs prières et leurs mitsvot à un niveau élevé grâce à ses propres prières et mitsvot, et c'est pourquoi ils pleurent maintenant sur lui ; car même s'ils ne sont pas conscients de ce qui se passe dans les mondes supérieurs, leurs âmes en sont conscientes.
Le fait que les gens pleurent est aussi un signe qu'il a atteint le niveau du "monde à Venir", par lequel il aidera les autres à s'élever vers le monde à Venir, et c'est pourquoi les autres sont poussés à pleurer sur lui.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

Les 12 Tribus (selon le Sfat Emet)

+ Les 12 Tribus (selon le Sfat Emet) :

-> Le mérite des [douze] tribus persévère même dans les jours les plus sombres de l'exil.
La guémara (Pessa'him 85b) dit que "même une cloison de fer (mé'hitsa chél barzel) ne peut séparer Israël de son Père qui est au Ciel".
Cela fait allusion aux douze "fenêtres" du Ciel qui permettent à la réflexion des tribus de filtrer jusqu'à la terre, comme l'écrit le roi Shlomo : "Il observe par les fenêtres" (machguia'h min a'halomot - Chir Hachirim 2,9) = Hachem regarde à travers les douze fenêtres du Ciel et invoque en ce moment le mérite des tribus au nom de leurs descendants, le peuple juif.
[Chémot 5646]

[la suite et fin de ce verset : "Il regarde par les treillis" (métsits min a'harakim), qui sont des ouvertures plus étroites que des fenêtres, peut faire allusion au mérite des 70 âmes qui sont descendues en Égypte et qui ont constitué la pierre angulaire de la nation juive. ]

-> L'impact des [douze] tribus imprègne l'histoire juive jusqu'à la fin des temps ...

Les [douze] tribus sont comparées aux douze piliers qui soutenaient le bassin de Salomon [yam chel Shlomo - Méla'him 7,23], dans la mesure où ce monde est comparé à la mer (kémayim layam mé'hassim) et est soutenu par leur mérite.
[Bamidbar 5648]

-> Alors que les Patriarches transmettent les bénédictions d'Hachem, les tribus sont les parfaits bénéficiaires de ces bénédictions.
La relation entre les 3 Patriarches, les transmetteurs originaux des bénédictions d'Hachem, et leurs 12 enfants, les bénéficiaires, peut être comparée aux 3 bénédictions sacerdotales (birkat Cohanim) transmises par les Cohanim et aux 12 bénédictions intermédiaires du Shmoné Esré dans lesquelles Israël cherche à atteindre et à absorber les bénédictions d'Hachem.
[Nasso 5660]

-> Alors que les 3 fêtes (Régalim) correspondent aux 3 Patriarches, les 12 portes du Mont du Temple, qui servent de passerelle entre le Temple et les régions les plus éloignées de la terre d'Israël, correspondent aux 12 tribus.
[Shoftim 5657]

-> Les 12 tribus correspondent aux 12 mois de l'année.
Chaque Roch 'Hodech, Hachem renouvelle l'univers au mérite des tribus ...

Le "profil" des 12 tribus est gravé sur le Trône de gloire d'Hachem. Lorsque Hachem "regarde" leur ressemblance, il invoque leur mérite éternel pour soutenir l'univers.
Comme le suggère Yéchayahou (66,2) : "véél zé abita" (וְאֶל זֶה אַבִּיט) = Je [Hachem] regarderai זֶה : dont la valeur numérique est douze, les 12 tribus.
[Vaéra 5645]

Les juifs = plus hauts que les anges (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Les juifs = plus hauts que les anges (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> Le peuple d'Israël (juif) est encore plus élevé que les anges. C'est ce qui ressort de ce qui suit.
Les anges gardiens chantent devant Hachem pendant la nuit, mais ils sont silencieux le jour.
Pourquoi cela? Par respect pour Israël (guémara 'Hagigah 12b).

De plus, la source des âmes d'Israël est plus proche de D. que celle des anges, comme il est écrit : "Voici les Ariel-anges (אֶרְאֶלָּם) qui crient dehors" (Yéchayahou 33,7 ; Sha'aré Kédoucha 3,2) = ils sont en dehors de la sphère d'Israël.

Il est écrit : "Aujourd'hui, vous vous tenez (atèm nitsavim ayom) tous devant Hachem, votre D." (Nitsavim 29,9).
Le mot hébreu utilisé pour "se tenir" est nitsavim plutôt que l'habituel omedim.
Nitsavim suggère de se tenir debout dans la prière, comme 'Hanna qui s'est décrite en train de prier : "Je suis la femme qui a été nitsévet" (I Chmouël 1,26).
Moché dit à Israël : "Vous" et seulement vous "êtes nitsavim" - debout dans la prière - "aujourd'hui".
Vous êtes les seuls à prier le jour ; les anges ne prient que la nuit, par respect pour vous.

De plus, vous êtes le seul à être "devant Hachem ton D." ; les anges sont à l'extérieur.
Vous êtes plus proche de Lui qu'eux, car vos âmes proviennent d'un lieu plus élevé.

Cependant, parce que vous êtes plus haut que les anges, vous devez développer l'humilité, car celui qui est petit dans ce monde est grand dans l'autre (Zohar - 'Hayé Sarah 122b).
[Ben Ich 'Haï - drouchim Nitsavim]

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-> Les âmes d'Israël proviennent de dessous le Trône de gloire (Zohar, midrach haNé'élam 1:125:2), alors que celles des anges proviennent d'une source plus éloignée de D.

Puisque les corps des anges sont si éphémères qu'ils ressemblent à des âmes, si leurs âmes étaient venues d'une source plus proche de D., ils auraient été capables de créer des mondes.
Les corps d'Israël, en revanche, proviennent de la terre. Quelle que soit l'élévation de leur âme, ils ne pourront jamais créer des mondes.
[Ben Ich 'Haï - Birkat 'Haïm - Haftara Béréchit]

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-> Voyez comme vous êtes aimés de D., comme l'amour d'un homme pour sa femme.
[guémara Yoma 54a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Bénayahou) commente :
Un homme apprécie davantage la nourriture que sa femme lui prépare et les choses qu'elle fait pour lui que la nourriture et les choses préparées par des serviteurs.
De même, le service d'Israël envers D. lui est plus agréable que le service des anges.

Par exemple, chaque jour, les anges disent la Kédoucha en toute sainteté et pureté, alors que la Kédoucha dite par Israël (les juifs) est plus agréable à Ses yeux.
Hachem dit : "Je n'ai pas de plus grand plaisir dans Mon monde que lorsque le peuple d'Israël se tient debout, les yeux levés vers le ciel, et qu'il dit : 'Saint, saint, saint est Hachem des armées' (kadoch, kadoch, kadoch Hachem tsévakot) " (Pirké Hékhalot).

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-> Israël est plus précieux pour Hachem que les anges tutélaires. En effet, Israël chante en permanence, alors que les anges gardiens ne chantent qu'une fois par jour. Certains Sages disent : une fois par semaine. D'autres disent : Une fois par mois. D'autres encore disent : une fois par an, une fois tous les sept ans, une fois par jubilé, ou une fois dans l'éternité.
De plus, Israël mentionne le Nom après 2 mots, comme il est écrit : "Écoute, Israël, Hachem est ton D." (le Shéma). Mais les anges gardiens mentionnent le nom qu'après 3 mots, comme il est écrit : "Saint, saint, saint, Hachem des armées".
[guémara 'Houlin 91b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) écrit :
La raison de l'avantage d'Israël sur les anges est que la source des âmes d'Israël est plus proche de D.

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-> Rabbi Yéhochoua ben Levi dit : À chaque commandement qui sortait de la bouche d'Hachem [au mont Sinaï], les Israélites reculaient de 12 mil (שְׁנֵים עָשָׂר מִיל soit environ 14 kilomètres), et les anges de service (mala'hé acharét) les faisaient avancer, comme il est écrit : "Les anges de service se sont enfuis" (Téhilim 68,13). Ne lisez pas yidodoun (יִדֹּדוּן - ils se sont enfuis), mais yédadoun (יְדַדּוּן - ils les firent marcher).
[guémara Shabbath 88b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) explique :
Après que les Israélites eurent reculé de 12 mil, les anges de service les ramenèrent. Un ange saisit chaque Israélite, homme, femme ou enfant, et l'aide à marcher vers le mont Sinaï, comme une femme qui promène son enfant en bas âge.
Pourquoi D. n'a-t-il pas simplement fortifié les Israélites pour qu'ils puissent avancer par eux-mêmes?

Hachem a délibérément gardé les Israélites faibles afin que les saints anges descendent du ciel pour les faire marcher. Les anges verraient alors à quel point les juifs sont précieux aux yeux de D. et ne s'opposeraient pas à ce qu'Il leur donne Sa Torah.
[...]

Les anges ont vu qu'ils étaient au-dessus des vicissitudes du temps et que les secrets de D. n'étaient révélés qu'à eux seuls. Ils dirent donc : "Donne ta splendeur [c'est-à-dire Ta Torah] aux cieux ... Qu'est-ce que l'homme pour que tu te souviennes de lui?" (Téhilim 8,2-5).

Les anges ne doivent pas se sentir supérieurs au peuple d'Israël. Nous sommes soumis aux vicissitudes du temps parce que nous avons un corps physique.
De plus, l'honneur d'Hachem ne permet pas de révéler ses secrets à des êtres physiques/matériels. Néanmoins, les enfants d'Hachem (les juifs) sont plus importants à Ses yeux que les anges.

Pour le prouver, [au mont Sinaï] D. a rendu les juifs faibles, et les anges ont dû les aider à marcher.

L’origine de la poignée de main

+ L'origine de la poignée de main :

=> Il est courant de passer un accord ou un engagement via une poignée de main. Mais voyons-nous une source à ce geste dans la Torah?

-> A 5 endroits, le nom de Yaakov est écrit, avec la lettre vav (יעקוב), tandis qu' "Eliyahou" est lui, orthographié (אליה) sans ו. Yaakov prit cette lettre du nom d’Eliyahou comme gage afin que ce prophète vienne annoncer la rédemption/délivrance des Bné Israël (Rachi - Bé'houkotaï 26,42).

Le Maharal (Gour Aryé - Bé'houkotaï 26,42) explique que ce gage fut scellé par une poignée de main. En effet, la lettre ו ressemble à un doigt, donc 5 fois la lettre vav représentent symboliquement la main. [les 5 doigts (ו) de la main]
C’est ainsi que fut finalisée l’accord entre Yaakov et Eliyahou. En prenant le ו d’Eliyahou 5 fois, Yaakov a pris sa "main" comme un gage pour s’assurer qu’il annoncerait la délivrance de ses enfants.

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=> Où trouvons-nous dans la Torah une source pour serrer la main d’une personne pour la saluer?

-> Le rav Eliayhou Dessler (Mikhtav méEliyahou 2) expliqua un jour que saluer et bénir quelqu’un (car saluer en disant shalom est une forme de bénédiction ) avec la main vient de la Torah.
Pourquoi Yaakov eut-il besoin de mettre sa main sur Efraim et Ménaché lorsqu’il leur donna sa bénédiction (Vayé'hi 48,14)?
La réponse est que lorsqu’il y a un lien tactile, par les mains, entre celui qui bénit et le destinataire de la bénédiction, celle-ci a alors un effet plus fort.

-> De même, le Tiferet Chlomo (Moadim - Chémini Atséret) dit que les mains servent de conduit pour la bénédiction (béra'ha). C’est pourquoi les gens se saluent avec une poignée de main.

L’origine des synagogues

+ L'origine des synagogues :

-> La Aggadat Eliyahou (Péa 7,11) rapporte un midrach enseignant que lorsque le Temple a été détruit, Hachem a dispersé les pierres à travers le monde, comme il est écrit : "Comme les pierres sacrées se trouvent éparpillées à tous les coins de rue" (Eikha 4,1).
Partout où une pierre du Temple est tombée, c'est là où une synagogue a été établie.
Par conséquent, une synagogue est appelé un "mikdach méat" (un Temple en miniature), car à cet endroit se trouve un peu du Temple (c'est-à-dire une pierre du Temple).
[Otsar Pélaot haTorah - p.844]