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La 3e plaie : les poux

+ La 3e plaie : les poux

-> Toute chose qui contenait une forme de terre devenait infectée par les poux.
C'est ainsi que le sol en terre cuite dans les maisons des égyptiens en était recouvert, rendant impossible le fait d'y marcher.

Chacune des maisons se ressemblait, car étant toute recouverte entièrement de poux.
[Béer Mayim 'Haïm - Vaéra]

-> A chaque pas qu'une personne faisait, son pied s'enfonçait profondément dans un lit de poux d'une profondeur de soit 60 cm ; soit 1,2 mètre ; ou bien soit 3 mètres.
[Séfer haYachar - Tsyoni]

-> Toute la surface de la terre d'Egypte était couverte de poux et avait une profondeur de 2 coudées. (midrach Chémot rabba 11,7 avec Eitz Yossef).
Selon le calcul de conversion de rav Moché Feinstein, cela signifie que la multitude de poux avait une profondeur de 1,08m (Igrot Moché - Ora'h 'Haïm 136).

-> Chaque égyptien avait sur lui un poids de poux allant de 15kg (selon le Roakéa'h) à 24 kg (selon le Sodi Razia).

-> Il y avait 14 sortes différentes de poux.
[Tana déBé Eliyahou - 7]

-> Les poux avaient une taille allant de celle d'un œuf de poule, à celle d'un œuf d'oie (soit 8cm de haut et 6cm de large en moyenne).
[Yalkout Chimoni - Chémot 7:182]

-> Hachem a jeté des lances aux égyptiens, il s'agit les poux [qui les piquaient comme des lances].
[midrach Tan'houma - Bo]

-> Les poux plantaient leurs pattes dans la chair des égyptiens, et suçaient leur sang, leur infligeant d'effroyables douleurs.
[midrach haGadol]

-> Dès qu'on essayait d'enlever des poux d'une personne ou d'une bête, il en arrivait immédiatement encore davantage sur cette zone.

-> Les blessures et les morsures qui couvraient le corps des égyptiens étaient douloureuses au toucher.
[Haggada du Ktav Sofer]
Ils avaient des démangeaisons sur tout le corps, ne sachant pas par où commencer à se gratter.

-> Ils se grattaient si fort contre les murs que cela leur arrachait la peau.
[Midrash Hagadol 8,12]

-> Ils en perdaient beaucoup de sang, et les innombrables blessures et cicatrices changeaient leur apparence physique.
Certains devenaient aveugles suite à la détresse que subissaient leurs yeux en permanence.

-> Les poux dans la nourriture faisaient vomir les égyptiens, les affamant et les rendant malades.
[midrach bé'Hiddouch]

-> Le bétail a aussi souffert de cette invasion, comme piqué par d’innombrables aiguilles, produisant alors un vacarme cacophonique.
[michna Rabbénou Eliézer - 19]

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-> Bien que les sorciers égyptiens soient des experts mondiaux dans la création de remèdes et de méthodes magiques, ils ne pouvaient rien faire pour se soulager de cette plaie. Les poux les attaquaient constamment (Malbim - Vaéra 8,14).
Même si un égyptien sautait dans la mer, les poux le suivaient sans relâche et attaquaient leur corps (Baal HaTourim - Vaéra 8,14).

-> Les sorciers égyptiens avaient réussi à reproduire les 2 plaies précédentes, mais pas celle des poux, car :
1°/ ils n'ont de pouvoir que sur ce qui a une taille supérieure à celle d'un grain d'orge (guémara Sanhédrin 67).
Bien que les poux en étaient beaucoup plus grand durant la plaie, ce n'est pas le cas en temps normal, où ils sont plus petits qu'un grain d'orge.

2°/ la magie ne peut se faire que lorsque l'on est sur un sol solide, ce qui était alors impossible puisqu'un lit de poux le recouvrait (d'une épaisseur de 60cm à 3m!).
[le Shach]

-> Les sorciers avaient deux problèmes : le premier était leur capacité à invoquer des démons pour qu'ils accomplissent leur volonté, le second concernait leurs propres capacités de magie noire. Initialement, les sorciers ont cherché à conjurer des démons pour reproduire les poux, mais les démons ne sont capables d'influencer que quelque chose où l'impureté de la mort peut reposer, quelque chose de la taille d'un grain d'orge (voir Michna Ohalot 2:3).
Dans le même ordre d'idées, un pou est trop petit pour être contrôlé par les forces démoniaques (guémara Sanhédrin 67b).
Bien que le midrach rapporte que le plus petit des poux avait la taille d'un œuf de poule, les démons ne pouvaient néanmoins pas contrôler les poux, car, comme le note la 'Hida (Dvach Léfi 20), l'espèce des poux dans son ensemble est très petite, et ce n'est qu'un miracle qui les a fait grossir.
C'est pourquoi les sorciers n'ont pas pu créer des poux à l'aide de démons. Cependant, pourquoi ont-ils été incapables d'utiliser leurs propres pouvoirs de magie noire et de tromperie pour créer les poux?
Le midrach Sechel Tov (Vaéra 8,14) répond qu'étant donné que les poux avaient une profondeur de 2 coudées sur toute la terre, les sorciers, qui avaient besoin que leurs pieds reposent sur un sol solide pour que leur magie fonctionne, n'étaient pas en mesure de poser leurs pieds sur le sol, ne serait-ce qu'un instant ; ils étaient donc incapables de lancer des sorts pour accomplir leur magie.

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-> Les sorciers dire à Pharaon : "C'est là le doigt de D." (Vaéra 8,15)

Le Méam Loez commente :
Les sorciers s'écrièrent : "Il ne s'agit pas de simple sorcellerie! C'est là le doigt de D.! Aucun être humain ne peut faire de pareilles choses!"
[...]
"C'est le doigt de D." = le mot hébreu signifiant doigt : "etsba" (אֶצְבַּע) est l'acrostiche des mots : ein tsarikh bédika aod (il n'est point besoin de vérification ultérieure [à tel point qu'il est évident que seul D. peut agir ainsi!]).

-> En déclarant que cette plaie était le "doigt de D.", les sorciers reconnaissaient que la plaie n'était qu'une fraction de la destruction qui pourrait leur être infligée si Pharaon continuait à asservir le peuple juif. C'est ce que suggère l'utilisation du mot "doigt" par opposition à "main", ce qui implique que seule une petite partie de la puissance d'Hachem a été utilisée pour produire cette plaie. (midrach Sechel Tov - Vaéra 8,15)
En effet, les égyptiens ont fini par voir la "main" d'Hachem et ont été détruits par elle, comme il est dit : "Israël vit la grande main qu'Hachem avait utilisée sur les égyptiens" (Béchala'h 14,31).
C'est précisément ce que craignaient les sorciers, qui tentèrent en vain de transmettre ce message à Pharaon. Son cœur s'est endurci jusqu'à la fin. [midrach Aggaddah 8,15]

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-> Le Ohr ha'Haim haKadoch (Vaéra 6,6) explique qu'après la plaie du sang, la tyrannie a cessé pour le peuple juif. Les maîtres d'esclaves ne les poursuivaient pas, mais en raison de leur mentalité d'esclave et de leur peur générale de leurs oppresseurs, ils allaient quand même travailler, bien que sans le lourd joug de la servitude autour du cou.
Tossefot (Roch Hachana 11a) nous raconte que la première plaie est arrivée en Nissan ; cependant, ce n’est qu’à Roch Hachana que leur travail pour les égyptiens cessa complètement.
Le Séfer Chi'hat Léket (géuoula 7) écrit que lorsque Hachem a provoqué la plaie des poux sur les égyptiens, les sorciers et les nécromanciens ont finalement conclu que c'était l'œuvre du D. Tout-Puissant, à ce moment-là, tous les prétextes ont disparu et le peuple juif, bien que toujours piégé en Égypte, est devenu libre de tout travail.

-> En raison de leur nouvelle richesse et de leur statut de "peuple protégé", les égyptiens commencèrent à tenir le peuple juif en haute estime.
Parce que les juifs étaient désormais traités avec le plus grand respect, beaucoup d’entre eux recherchaient une vie confortable parmi les égyptiens au lieu d’une vie au service d’Hachem.
[midrach Chémot rabba 14,3]

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-> Selon le Arizal (Séfer haLikoutim - Vaéra), le mot "poux" (kinim - כנים) a une guématria de 120, comme le nombre de combinaisons possibles des 5 lettre du Nom divin אלהים.
Alors les sorciers égyptiens reconnurent que cette plaie était l'œuvre de D. (אלהים).

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-> Les sorciers de Pharaon ont essayé de créer des poux (léotsi un akinim - Vaéra 8,14), mais ils n'y sont pas parvenus.
Le Malbim traduit ces mots : "léotsi ét akinim" (לְהוֹצִיא אֶת הַכִּנִּים) par : enlever les poux.
En d'autres termes, les sorciers ont essayé d'enlever les poux des gens et des animaux en leur appliquant de la pommade conventionnelle, ... conçue pour retirer les poux, mais ils n'ont pas réussi.

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+ Mesure pour mesure :

-> Les égyptiens ont essayé d'anéantir les juifs, qui sont comparés à la poussière de la terre.
Avec justesse, Hachem les a puni en la convertissant en poux.
[Yalkout Chimoni]

-> Hachem a frappé les égyptiens, qui ont refusé de reconnaître son existence.
Avec les poux, une plaie qu'ils ne pouvaient pas retirer de leur corps, ils étaient obligés de reconnaître l'existence de D.
[midrach rabba]

-> Les juifs étaient forcés de travailler toute la journée et la nuit, avec aucune pause pour pouvoir se laver et se nettoyer, ou bien se changer de leurs habits sales et poussiéreux.
Les égyptiens espéraient qu'ainsi leurs esclaves juifs deviennent infectés par les poux, et c'est ce qui arriva aux égyptiens.
[Baal haTourim]

-> Les égyptiens ont utilisé toutes leurs forces en magie afin d'empêcher les juifs de s'échapper d'Egypte.
La plaie des poux est la 1ere que les magiciens ne pouvaient pas reproduire.

-> Les juifs en tant qu'esclaves devaient travailler des matériaux en terre cuite, du mortier, de la brique, balayer les rues poussiéreuses d'Egypte, ...
Ainsi, Hachem les a puni par une plaie venant de la même origine.

-> Les égyptiens oppressaient les juifs en les forçant à peiner et à respirer difficilement.
De même, la plaie entraîna une respiration difficile et une forte fièvre.
[Kli Yakar - Vaéra]

-> Ils obligeaient les juifs à balayer les maisons, les cours, les champs et les rues. D. transforma donc toute la poussière d’Egypte en vermine.
[Eliaou Rabba 7]

En guise de représailles pour avoir forcé le peuple juif à nettoyer chaque grain de poussière de ses cours et de ses marchés, Hachem a exaucé le souhait des égyptiens de ne pas voir de poussière en transformant chaque particule de poussière en un pou. [midrach Chémot rabba 11,7]

-> Les égyptiens obligeaient les juifs à nettoyer leurs vêtements coûteux des poux.

-> Puisque les égyptiens, ont empêché les juifs d'accomplir les mitsvot de Hachem, la plaie des poux les a empêché de faire leurs tâches quotidiennes.
[Shach]

-> Avec cette plaie, les coudes des égyptiens devinrent soudainement raides de sorte que lorsqu'ils étaient piqués par les poux, ils ne pouvaient pas se gratter.
C'était là leur punition pour avoir tant pressé les juifs à travailler que ceux-ci n'avaient même pas la possibilité de soulager leurs démangeaisons.
Excédés par les insectes, les égyptiens se frottaient contre les arbres et les murs pour apaiser leurs démangeaisons. Le soulagement espéré ne vint pas, même après que les égyptiens se furent déchiré la peau et eurent saigné abondamment.
[Méam Loez - Vaéra 8,14]

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