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Quelques mérites de manger de la matsa

+ Quelques mérites de manger de la matsa :

-> "Les véritables tsadikim attendent avec tant d'impatience la mitsva de manger de la matsa, que leur âme quitte presque leur corps au moment de la réaliser.

La plupart des juifs ne peuvent pas percevoir l'énormité et la sainteté de cette mitsva, mais s'ils la mangent uniquement parce que Hachem leur a commandé de le faire, ils peuvent pénétrer les plus hauts cieux."
[Haggada du Rabbi de Satmar]

-> "Une personne qui mange la matsa en accord avec la loi juive pendant les 7 jours de Pessa'h devient partenaire avec Hachem dans la création du monde"
[Rokéa'h - Hilkhot Pessa'h]

-> "Manger de la matsa, par amour pour la mitsva, amène de la sainteté aux membres de notre corps.

Le verset dit : "Les matsot doivent être mangées dans un lieu saint" (Vayikra 6,9).
Nous devons préparer et sanctifier notre corps et notre bouche afin d'être un réceptacle pour la sainte matsa."
[Rabbi Shlomo Rabinowicz - Tiféret Shlomo - Pessa'h]

-> "Si on mange de la matsa à Pessa'h, alors toute la nourriture que nous mangerons durant l'année peut également devenir sanctifiée"
[Pri Tsaddik - Béréchit]

-> "La matsa a la capacité de sanctifier notre alimentation de toute l'année."
[Michkénot haro'im]

-> C'est la seule mitsva de la Torah impliquant le fait de manger que nous pouvons encore faire de nos jours.
De même qu'avaler un comprimé peut guérir le corps, de même, le fait d'avaler de la matsa guérit l'âme.
[Rabbi Shlomo Rabinowicz - Tiféret Shlomo]

-> Manger de la matsa guérit l'âme d'une personne, car par le fait d'en manger, on devient alors une nouvelle personne dont toutes les forces de vie ne proviennent que de la mitsva de la matsa.
[Avnei Nezer]

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-> "Le Zohar appelle la matsa : "le pain de la émouna" (mé'hla dimééménouta - Zohar II, 183b).
Manger de la matsa a le même pouvoir que d'amener des sacrifices (korban) à Hachem.
Le mot "korban", est dérivé du mot : "karov", se rapprocher.
Lorsqu'une personne amenait un sacrifice au Temple, elle en devenait plus proche d'Hachem.

De même, lorsqu'une personne mange de la matsa, elle guérit son corps de ces maux spirituels, lui permettant de se rapprocher d'Hachem."
[Rabbi Shlomo Rabinowicz - le Tiféret Shlomo]

Le Zohar appelle la matsa : "le pain de la guérison" (mé'hla déasvata), puisque c'est un remède à nos maladies spirituelles.

Rabbi Naftali de Ropschitz fait remarquer qu'à Souccot on est guéri spirituellement par le fait d'être entouré par la Soucca, comme un bandage externe.
Par contre à Pessa'h, la matsa nous guéri spirituellement en entrant dans notre propre système (en l'avalant), comme une médecine interne.
Il est écrit : "Les matsot seront mangées dans un lieu saint" (Tsav 6,9).
Nous devons nous sanctifier (notre bouche, notre intériorité) afin d'être un réceptacle convenable. [à l'image d'une désinfection avant une intervention afin d'optimiser les chances de réussite]

-> Les juifs sont sortis d'Egypte en hâte, n'ayant pas le temps de se préparer à manger.
Ils ont fait preuve d'une émouna totale en Hachem en suivant son commandement d'aller dans le désert avec uniquement comme provisions de la matsa.

La matsa symbolise notre croyance en D., et durant cette nuit du Séder, il nous est possible d'atteindre une clarté absolue dans notre émouna.
[Meshech Chochma]

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-> La matsa fait allusion à l’attribut divin de miséricorde.
Par le fait de manger de la matsa, nous réduisons au silence l’attribut de rigueur/justice et nous amenons sur nous l’attribut de miséricorde.
[Radvaz]

-> La matsa, qui est une nourriture humble, faite de farine et d'eau (éléments basiques, dont la pâte n'a pas levé), a le pouvoir d'éliminer nos envies physiques (taava), de même qu'un pauvre arrive à se suffire de peu et qu'il laisse des envies non comblées.
La matsa a aussi la capacité d'éliminer l'arrogance, ainsi que la colère [qui a pour origine un sentiment de supériorité, d'orgueil].
[Tsidkat haTsadik]

-> "Nous ne fautons qu'à partir du moment où nous avons un égo excessif, au point où l'on ressent que nous avons autant le droit que Hachem de décider ce qu'il faut faire ou pas.
La matsa, faite d'une simple farine, est le symbole de la simplicité et de l'humilité.
Ainsi, elle est le remède des malaises spirituels dont le yétser ara cherche à infecter les gens."
[Rabbi Tsadok haCohen]

Pendant le Séder, nous disons : "Matsa zo ... al choum ma?" (Cette matsa ... pourquoi?).
Selon le Baal haTanya, on peut comprendre cela : cette matsa est là pour nous enseigner que l'on doit toujours se voir comme : ma (Que suis-je?).
A Pessa'h : je prends conscience de ma petitesse face aux miracles énormes de Hachem, et également sachant que j'ai une part de divin en moi (l'âme - 'hélék Elokim mima'al), je prends conscience que j'ai des capacités divines que je dois exploiter de façon responsable.
C'est là toute la dualité d'une humilité véritable!

-> Les étapes du Séder : Matsa, Maror et Koré'h se suivent.
Maror a la même valeur numérique que : mavét (la mort - 446).
Koré'h signifie : enveloppé, dissimulé.
Par le mérite de manger la matsa, "maror koré'h", la mort nous est dissimulée, et nous avons alors le chance de mener une bonne vie."
[ le Yichma'h Yisraël - Pessa'h 21]

Il est intéressant de noter que les herbes amères sont entourées de matsa, transmettant le message que même si dans notre vie c'est très difficile, amer, cela est orchestré avec précision par Hachem dans notre meilleur intérêt (la matsa symbolisant la libération).
Et ce à l'image des paroles de Rabbi Zoucha d'Anapoli, qui malgré le fait de vivre une vie d'une extrême pauvreté et avec d'atroces souffrances, proclamait en toute sincérité : "Je n'ai jamais vécu quoique ce soit de mal dans ma vie! Tout ce que Hachem a fait pour moi, Il l'a été pour le bien, et ce même si ça sembler être le contraire".

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-> La matsa est appelée : "lé'hm oni", le pain sur lequel nous donnons beaucoup de réponses.
Non seulement, nous répondons aux questions de nos enfants, mais Hachem aussi répondra à nos appels à l'aide.
"Que Hachem t’exauce au jour de détresse" (Téhilim 20,2)."
[Rabbi Yéhochoua Rokéa'h]

-> Le fait de manger de la matsa sauve une personne d'un jugement difficile à Roch Hachana.
[le Zohar - II, 183b]

-> Dans sa Haggada, le 'Hatam Sofer note que le mot : matsa (מצה) est l'acronyme de : "[Hachem] nous sauvera de toutes nos détresses" (מכל צרה הצילנו - mikol tsara itsilanou).

-> Le Yichma'h Israël fait remarquer qu'en "mispar katan", le mot : מצה (matsa) a la même guématria que le mot : 'haï (חי). [on a : 4+9+5=18]

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-> "Un pain de misère" (Réé 16,3)

Pourquoi cela?
Selon la guémara (Pessa'him 36a), c'est : "le pain sur lequel de nombreuses paroles seront dites" (lé'hém chéossim dévarim arbé).
[le mot : "oni" (עֹנִי - de misère, de pauvreté) est relié à : "répondre" (laanot = répondre, et onim (עונים) = nous répondons)]

Le 'Hatam Sofer (Drachot ha'Hatam Sofer - vol.2 p.274) explique que la matsa elle-même parle de très nombreux mots, nous demandant de la manger.
Le rav Yéhochoua Buxbaum de Galanta (Ohr Pné Yéhochoua) s'interroge sur ce que le 'Hatam Sofer peut tirer de cette explication qui ne se trouve nulle part ailleurs dans la guémara, le midrach ou même dans les écrits du Arizal.
Il répond que c'est forcement que le 'Hatam Sofer a entendu lui-même la matsa se tournant vers lui, et le suppliant de la manger!

=> A partir de là, on se rend compte que la matsa est une réalité qui dépasse largement notre perception, et qui a le pouvoir b'h de nous influencer très favorablement!

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-> "Hachem dit : A cette époque, je donnerai (ééné - אֶעֱנֶה), oui, je donnerai satisfaction aux cieux, et ceux-ci combleront les vœux (yaanou - יַעֲנוּ) de la terre." (Hochéa 2,23)

Le 'Hatam Sofer dit que la matsa s'appelle : "lé'hem oni" (pain de misère), mais le mot : "oni" a également une connotation de : répondre à un besoin avec une bénédiction sans limite (cf. le verset).
=> Telle est le pouvoir de la mitsva de la matsa : la manger, c'est amener sur nous une bénédiction sans limite!
[Drachot ha'Hatam Sofer - vol.2 p.236]

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-> La matsa est aussi appelée "le’hem oni" : un pain par lequel on reçoit des réponses dans de nombreux domaines (lé'hem ché'onin 'alav devarim harbé) = Par le biais de ce pain qui est "l'aliment de la foi", nos prières et nos demandes de miséricorde sont exaucées grâce à la foi à laquelle la matsa fait allusion.
[Bné Yissakhar]

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-> Consommer de la matsa est une segoula pour avoir une bonne subsistance pendant toute l'année, car c’est à Pessa'h qu’a lieu le jugement concernant la récolte.
[Bné Yissakhar]

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+ L'Afikoman = ségoula pour avoir des enfants, être en bonne santé, et avoir de la parnassa :

-> Le Imré Noam (87) rapporte ce que disent les tsaddikim, à savoir que l’afikoman est une ségoula pour avoir des enfants.
On trouve une allusion à cette idée dans le midrach, qui raconte que lorsque Pharaon a dit "de peur qu’il ne se multiplie" (pen yirbé), l’esprit prophétique lui a répondu "oui, il va se multiplier" (ken yirbé - כן ירבה - Chémot 1,12).
Or, les mots "ken yirbé" (oui, il va se multiplier) ont la même valeur numérique que le mot "afikoman".

-> Selon le Méor vaChémech, le terme "Afikoman" a également la même guématria que : "rofé" (docteur - רופא) [allusion au fait qu'en manger est une ségoula pour être en bonne santé.]
Le Likouté Méïr (Pessa'h 58) rapporte que certains ont l'habitude pendant l'année de manger un morceau d'Afikoman à chaque fois qu'ils ont des douleurs.

-> L'Afikoman permet d'être en bonne santé physiquement, mais c'est également un remède pour la guérison de l'âme.
Selon le Zohar (2,183b), la matsa est appelée : "l'aliment qui guérit" (mikhla dé Asvata), ou encore "l'aliment [qui enracine] la émouna [dans le cœur]" (mikhla dé Méémnouta).
Le Yitav Lev (Chémini) explique en ce sens pourquoi nous ne mangeons plus rien après avoir mangé l'Afikoman.
Souvent après avoir pris un médicament vital, un patient a pour conseil de ne rien manger après pour laisser le temps au médicament d'agir pleinement.
De même, l'Afikoman a besoin d'un temps pour permettre de guérir l'âme d'une personne, et c'est pour cela que nous ne mangeons rien après l'Afikoman.

-> Le Méor vaChémech enseigne également que les 3 premières lettres de "Afikoman" sont l'acronyme de : "potéa'h ét yadé'ha" (ouvre tes mains - פותח את ידך), et cela renvoie au fait que l'Afikoman est une ségoula pour la parnassa (subsistance).

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-> "3 fois par an, tu célébreras des fêtes en mon honneur. Et d'abord, tu observeras la fête des matsot" (Chémot 23,14-15)

Si nous sommes vigilant dans l'accomplissement de la mitsva de manger la matsa pendant que nous sommes en exil, alors nous mériterons peut-être, la mitsva qui vient juste avant dans la Torah : le fait de réaliser les 3 régalim (Souccot, Pessa'h et Shavou'ot) dans le Temple reconstruit.
[le Or laShamayim]

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-> "Toute personne qui fait une mitsva est bien traitée [en-Haut] et sa vie est allongée" (guémara Kidouchin 39b).

Quelle est cette "une mitsva" dont la guémara parle ici?
Peut-être s'agit-il de la toute 1ere mitsva donnée au peuple juif en tant qu'un seul ensemble (Rachi, Béréchit 1,1).

Quelle mitsva est-ce ?
La mitsva de Korban Pessa'h, qui est en de nombreux aspects similaire à la mitsva actuelle de manger la matsa.

Mais puisque nous ne pouvons plus accomplir la mitsva des sacrifices, la "mitsva n°1" qui rapporte un bon salaire d'en-Haut et qui allonge notre vie est l'actuel matsa.
[Rabbi Shlomo Rabinowicz - le Tiféret Shlomo]

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La matsa est la seule mitsva de la Torah liée au fait de manger, qu'il nous reste depuis la destruction du Temple.
Nous n'avons plus le Korban Pessa'h, ni aucun autre Korban, ni la Térouma ou le masser chéni (les Cohanim ne pouvant plus devenir purs), et c'est donc la seule mitsva que nous pouvons réaliser chaque année.
Si nous ne la réalisons pas à la perfection [et avec joie], qu'est-ce que Hachem va penser de nous [et de notre envie d'avoir le Temple reconstruit]?

['Hatam Sofer - Chéélot ouTéchouvot 'Hatam Sofer - 'Hochen Michpat 196]

=> D'une certaine façon, par notre manière d'appréhender la mitsva de la matsa, nous pouvons concrètement témoigner à Hachem de notre impatience à avoir le Temple reconstruit au plus vite!
[oui, nous désirons plus que tout pouvoir accomplir de nouveau les autres mitsvot de la Torah se faisant en mangeant]

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