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La soif excessive de richesse

+ La soif excessive de richesse :

-> "Lorsqu'une personne meurt, elle n'est pas accompagnée par de l'argent, de l'or, des bijoux ou des pierres précieuses, mais uniquement par la Torah et les bonnes actions, comme il est écrit : "Quand tu marcheras, elle te guidera. Quand tu te reposeras, elle te gardera. Quand tu te lèveras, elle sera ton discours" (Michlé 6,22 ; Pirké Avot 6,9).

-> Le Ménorat Hamaor (chap.14) écrit :
"Ceux qui poursuivent la richesse ne seront jamais satisfaits par elle, comme il est écrit : "Les amoureux de l'argent ne seront jamais satisfaits par l'argent" (Kohélet 5,9).
Si une personne n'est pas heureuse avec ce qu'elle a, et qu'elle poursuit toujours plus d'argent, elle ne trouvera jamais la satisfaction.
Elle trouvera toujours de nouvelles choses à désirer et à poursuivre. Dès qu'il aura réalisé ses désirs, elle commencera à aspirer à autre chose. Elle passera toutes ses journées à travailler sans relâche pour devenir de plus en plus riche, mais elle ne comblera jamais les désirs de son cœur et son œil lubrique ne sera jamais satisfait. Elle est comme un voyageur assoiffé qui a rencontré une source salée. Elle a bu pour étancher sa soif, mais plus elle buvait, plus elle se sentait assoiffé.

Nos Sages Sages (midrach Kohélet rabba 1,13) rapportent que personne ne quitte ce monde avec la moitié de ses désirs assouvis en main. Si on en a cent, on en veut 200. Si on en a 200, on en veut 400.
Le signe d'une personne qui est satisfaite de sa part, et qu'elle n'aspire pas à plus.
Elle n'a pas besoin de devenir un fardeau pour les autres. Elle n'a pas besoin de s'imposer aux autres. Elle ne recherche pas le prestige ou la richesse. C'est pourquoi les gens l'honorent.
Un sage a dit un jour qu'un esclave heureux de sa part est libre, tandis qu'un homme libre est un esclave parmi les esclaves s'il désire toujours ce qu'il ne peut pas atteindre."

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-> La course à la richesse n'aboutit jamais aux résultats souhaités, puisqu'on est jamais satisfait lorsqu'on aura atteint nos objectifs. On se fixera de nouveaux objectifs plus élevés et plus difficiles à atteindre. La richesse qu'on a réussi à accumuler ne nous sera d'aucune utilité. Au contraire, elle ne fera qu'alourdir le fardeau de notre culpabilité, puisqu'on sera obligé de répondre à la question de savoir pourquoi on n'a pas utilisé notre argent pour des mitsvot. De plus, notre richesse dans ce monde se fera au détriment de notre récompense dans le monde à venir.

Le Michar Hapeninim (Mivchar haPeninim 44, chaar haprichout 26-27) compare cette situation à celle d'un chien qui mâche un os sec jusqu'à ce qu'il se coupe la bouche et commence à saigner. Il suce le sang, pensant qu'il provient de l'os, alors qu'en fait il suce son propre sang.
De même, une personne qui se consacre à récolter les plaisirs de ce monde ne se rend pas compte de ce qu'elle perd à chaque plaisir égoïste qu'elle aspire. À la fin, elle devra rendre compte de toutes ses actions.
La poursuite insensée des plaisirs de ce monde se fait au détriment du temps qui aurait pu être consacré à notre véritable objectif dans ce monde, à savoir la Torah, la prière et les bonnes actions.

-> Le Ram'hal (Mesillas Yesharim - chap.11) écrit à ce sujet :
La soif d'argent enferme l'homme dans une vie d'emprisonnement. Elle lui lie les bras avec des cordes épaisses et le force à travailler dur, comme il est écrit : "Les amoureux de l'argent ne seront jamais satisfaits par l'argent".
Cela nous éloigne du service d'Hachem. Combien de prières sont perdues et combien de mitsvot sont oubliées, alors qu'une personne travaille sans relâche dans son entreprise/travail. Combien est grande la perte de l'étude de la Torah, dont nos Sages (guémara Erouvn 55a) disent : "La Torah n'est pas au-delà de la mer" (Nitsavim 30,13) = on ne la trouve pas chez ceux qui parcourent les mers pour faire du commerce.
"Ceux qui voyagent trop pour faire du commerce ne peuvent pas devenir sages" (Pirké Avot 2,5).

La soif d'argent nous entraîne dans de nombreux dangers et sape nos forces par des soucis incessants.
Même après avoir atteint nos objectifs, nos soucis ne cessent pas, comme on l'enseigne : "L'abondance des biens entraîne l'abondance des soucis" (Pirké Avot 2,7).
Très souvent, le désir d'argent pousse les gens à violer non seulement les mitsvot de la Torah, mais aussi les préceptes de la raison."

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+ Le mal causé par la cupidité :

-> L'avidité représente un manque de foi en Hachem, qui pourvoit aux besoins de toutes Ses créations dans une mesure parfaite.
No Sages (guémara Sota 48b) préviennent que si une personne a du pain dans son panier pour aujourd'hui et s'inquiète de ce qu'elle mangera demain, cela montre le peu de foi qu'elle a en Hachem.

Le cas le plus extrême est celui d'une personne qui remplace sa foi en Hachem par une foi en l'argent, ce qui devient alors une sorte d'idolâtrie.
Le Roch (Or'hot 'Haîm 2,29) écrit à ce sujet : "Ne placez pas votre foi dans l'or, car c'est le premier pas vers l'idolâtrie. Dépensez plutôt votre argent conformément à la volonté d'Hachem, car Il a le pouvoir de répondre à vos besoins et à ceux de votre famille."

De même, rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan 23) écrit : "La face de la sitra a'hra est la tête de la pièce, car toutes les formes d'idolâtrie sont liées au désir d'argent ... Le désir d'argent englobe les idolâtries des 70 nations".
Sur cette base, le Likouté Halakhot ('Hochen Mochpat - guénéva 2) écrit que si une personne est tombée dans le piège de la soif d'argent, c'est comme si elle avait adoré toutes les idolâtries des 70 nations.

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-> Rabbénou Yona (chaaré téchouva 2,20) écrit :
Le roi Shlomo a écrit le séfer Kohélet pour aider les gens à se rendre compte de la futilité des poursuites de ce monde, qui n'ont de sens que dans la mesure où elles sont orientées vers le service d'Hachem. Ce thème est répété dans le premier et le dernier mot du sefer.
Il commence par le verset suivant : "Futilité des futilités, dit Kohélet". Nos Sages (midrach Kohélet rabba 3,11) commentent que si quelqu'un d'autre avait écrit ce séfer, on pourrait objecter que l'auteur n'a peut-être même jamais réussi à rassembler deux pièces de monnaie de toute sa vie. Puisqu'il a échoué dans la poursuite des plaisirs du monde, il les a déclarés futiles. Pourtant, c'est Shlomo qui l'a écrit, lui dont on dit : "Le roi a rendu l'argent à Jérusalem aussi commun que les pierres" (Méla'him I 10,27). Il avait goûté à la richesse fabuleuse et avait le droit de conclure qu'elle est futile.

Kohélet se termine sur le même thème, avec le verset suivant : "En fin de compte, après que tout a été entendu, craignez Hachem et observez Ses mitsvot, car c'est là l'essence même de l'homme."

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