Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Les briques de Kora’h

+ Les briques de Kora'h :

-> Le rav Eliyahou haCohen d'Izmir (ans son livre Éné Haéda) rapporte un midrach au nom de Rav Chmouël Tarmichi : au début de l'esclavage en Égypte, Pharaon demanda aux enfants d'Israël de fabriquer des briques durant une journée. Il voulait savoir combien chacun était capable de produire par jour, pour déterminer le quota à exiger de chacun d'eux au début de l'esclavage.
Kora'h, qui avait compris ce que Pharaon tramait, produisit une seule brique durant toute la journée...

Comment est-ce possible puisque la tribu de Lévi ne fut pas asservie en Égypte ?

Dans le livre Midrach Rabbi David Hanaguid (petit-fils du Rambam), l'auteur écrit : nos Sages nous enseignent que la tribu de Lévi ne travailla pas ni ne fabriqua de pierres. Ils n'écoutèrent pas Pharaon et préférèrent étudier la Torah et accomplir les mitsvot. Personne ne désirait travailler sauf Kora'h. Kora'h porta et fabriqua une seule pierre.
Il se sentit obligé d'apporter une brique avant de sortir d'Egypte, à cause de son désir âpre du gain et de ses envies matérielles. Il ne se suffisait pas de ce qu'il avait, comme il est écrit : "Qui aime l'argent n'est jamais rassasié d'argent" (Vayikra 5,9).

Le Éné Haéda continue: les Égyptiens demandèrent à Kora'h : comment es-tu parvenu à ne fabriquer qu'une seule brique ? Il expliqua qu'il avait enjolivé et taillé la pierre en l'honneur du roi. Finalement, les Égyptiens imposèrent à chaque Hébreu le double du quota de briques qu'il avait réalisé le premier jour. Lorsque les Hébreux durent doubler leur production de briques, Kora'h, qui n'en avait produit qu'une, ne fut pas du tout asservi.
Que fit-il ?

Chaque jour, lui et sa famille fabriquaient des pierres, à leur rythme et les conservaient jusqu'à ce que leur nombre devînt respectable.
Lorsque Pharaon décréta : "La paille ne vous sera point donnée et vous fournirez la même quantité de briques" (Chémot 5,18), les enfants d'Israël furent obligés de fournir le même nombre de briques sans la paille, sans quoi leurs enfants étaient emmurés à la place de la brique manquante.
Ils se rendaient donc chez Kora'h pour acheter des briques. Ce dernier les vendait à un prix si exorbitant que celui qui venait devait lui céder toutes ses richesses pour sauver ses enfants et leur éviter d'être emmurés dans la construction. C'est ainsi que Kora'h spolia l'argent du peuple d'Israël de la même manière que les hommes de la génération du déluge volaient leur prochain. Les « volés » réagissaient par des flots de paroles injurieuses. Quand Kora'h s'empara des biens du peuple d'Israël, les victimes l'injurièrent à cause de leur extrême détresse.

C'est la raison pour laquelle Rabbi Yéhochoua ben Lévi (midrach Béréchit rabba 26,7) dit : la discorde est difficile comme celle de la génération du déluge, car la faute était similaire et la punition aussi, les petits enfants furent punis de mort comme les adultes.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *