Aux délices de la Torah

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Le pouvoir de la téchouva est si grand que même si l'on a beaucoup fauté et créé des centaines d'anges Accusateurs, lorsqu'on fait téchouva, tous ces anges sont complètement détruits.
[Alchikh haKadoch - To'hékhot 'Haïm - drouch II ]

Prier en minyan & kidouch Hachem

+ Prier en minyan & kidouch Hachem :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam - Emor) discute de l'importance de prier à la synagogue avec un minyan :

"Lorsqu'une personne a une synagogue dans son quartier et qu'elle peut se joindre à d'autres pour prier, mais qu'elle ne le fait pas simplement par paresse ou parce que la prière n'est pas si importante pour elle, il s'agit d'un 'hilloul Hachem majeur.
[...]

Lorsqu'une personne a la possibilité de prier avec d'autres, mais qu'elle choisit de prier seule, elle commet un 'hilloul Hachem.
En revanche, lorsque nous prions ensemble avec un minyan, cela constitue un kidouch Hachem, puisque nous sommes en mesure de dire ensemble le Kaddich, la Kédoucha et d'autres prières spéciales par lesquelles le Nom d'Hashem est glorifié.

Et lorsque nous sanctifions le nom d'Hachem, nous sommes également sanctifiés, comme il est dit : "Je suis Hachem qui vous sanctifie" (Emor 22,32). "

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[ ainsi quiconque aime Hachem, qui a envie de grandir Son Nom en public dans ce monde obscure, doit faire l'effort (s'il le peut) de se rendre prier dans une synagogue.
Au-delà de cela, c'est donner beaucoup beaucoup plus de puissance à la réalisation de nos prières. ]

Se préparer à faire une mitsva

+ Se préparer à faire une mitsva :

-> Chaque mitsva nécessite une préparation, afin de l'accomplir avec sainteté et pureté.
Lorsque quelqu'un se prépare à une mitsva, il montre à quel point cette mitsva est précieuse pour lui. La préparation d'une mitsva et l'impatience de la réaliser font naître dans le cœur de l'individu un amour pour cette mitsva, qui lui permet de l'accomplir de tout cœur et de la manière la plus optimale possible.

La réalisation d'une mitsva comporte de nombreux aspects. Dans la mesure où l'accomplissement d'une mitsva est cher aux yeux d'Hachem, la préparation est considérée comme une partie intégrante de la mitsva, car elle affecte la manière dont la mitsva est accomplie.

Ainsi, lorsque le yétser ara ne peut influencer la mitsva, il essaiera au moins d'influencer les préparatifs de cette mitsva, ce qui, à son tour, affectera la manière dont la mitsva est accomplie.
Le Yisma'h Moché (paracha Balak) dit que tout comme les animaux venimeux fuient les odeurs agréables, le yétser ara et tous ses messagers (les forces du mal et de l'impureté) fuient une préparation appropriée à une mitsva.
[rabbi Binyamin Zev haLévi Shisha]

Transformez votre cœur de manière à ce qu'il soit orienté vers Hachem pour tout, et alors, Hachem vous bénira avec tout.
[Gaon de Vilna]

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-> Dans disons dans le Hallel : "mé'ét Hachem haïta zot, hi niflat béénénou" (Ceci a émané d'Hachem, c'est merveilleux à nos yeux - Téhilim 118,23).
Selon le Beit Aharon, si nous disons toujours, "mé'ét Hachem haïta zot" = en attribuant tout à 100% à Hachem (rien ne pouvant se passer sans un décret Divin), alors nous serons méritants de "hi niflat béénénou" = de voir des merveilles et des miracles avec nos yeux.

-> Plus notre émouna est forte, plus nous avons de chances d'obtenir des miracles.
Quelle doit être la force de notre émouna? Notre confiance doit être aussi ferme que notre certitude "que la lumière du jour viendra au matin".
[Séfer ha'Ikarim - maamar 4]

-> "Si une personne a confiance en Hachem, l'Attribut Divin de bonté qui soutient le monde l'entourera de tous côtés ... comme ce fut le cas pour Eliyahou Hanavi, dont la subsistance fut assurée par les corbeaux (Méla'him I 17,6), et comme ce fut le cas pour les 2 groupes de cinquante prophètes qui furent soutenus dans la grotte par Ovadia.
Plus le bita'hon est fort, plus les résultats seront incroyables."
[Rabbénou Bé'hayé - Kad haKéma'h - Bita'hon]

-> Si nous nous appuyons sur Hachem comme il se doit, Hachem ne nous refuse pas Son amour bienveillant.
Il est impossible pour la midat hadin (l'Attribut de Justice) de régner sur quelqu'un qui possède vraiment le trait de bita'hon en Hachem, même si de nombreux mauvais décrets ont été prononcés contre lui.
Ce principe a été testé et éprouvé, et il est explicitement énoncé dans le verset : "Cantique des degrés. Ceux qui ont confiance en l’Eternel seront comme la montagne de Sion, qui ne chancelle pas, inébranlable à jamais" (Téhilim 125,1). [Keter Chem Tov]
En effet, trouver le point de 'hessed (bonté) dans le din (rigueur) est une ségoula qui permet d'échapper à la souffrance. Puisqu'il n'y a pas de din sans 'hessed, cet outil peut être utilisé en toutes circonstances.
[Toldot Yaakov Yossef - Noa'h]

-> Nous pouvons nous transporter dans n'importe quel endroit que nous imaginons. Les bonnes pensées conduisent à de bons résultats.
Lorsque nous pensons à l'amour bienveillant d'Hachem, l'amour bienveillant nous entoure, car nous sommes engloutis par Hachem.
[Likoutim Yékarim 207]

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-> La mitsva de rendre visite aux malades a pour but de renforcer le cœur du malade afin qu'il continue à avoir confiance en l'aide d'Hachem.
[Toldot Adam - Vayigach]

-> Lorsqu'une personne est malade, la meilleure approche n'est parfois pas spécifiquement de prier, mais plutôt de se renforcer dans une émouna absolue.
[Shomer Emounim - maamar hachga'ha pratit 4]

-> La Hachga'ha (intervention) d'Hachem est proportionnelle à la connexion de bita'hon qu'une personne a lorsqu'elle se décharge de son fardeau sur son Créateur.
['Hazon Ich ]
[il est écrit : "Décharge-toi sur D. de ton fardeau, Il prendra soin de toi" (Téhilim 55,23) = plus tu décharges tes problèmes sur D., sachant que seul Lui peut en être la solution, alors plus "Il prendra soin de toi". Certes on fait une hichtadlout nécessaire, mais cela ne retire pas qu'à 100% c'est Hachem qui est derrière toute chose, qu'Il peut tout. ]

-> "Confie-toi en l'Eternel de tout cœur, mais ne te repose pas sur ton intelligence"
Rabbeinu Yonah (Michlé 3,26) commente que le bita'hon signifie se fier à Hachem et non à une personne, non à la puissance de notre propre intellect, non à notre propre compréhension [des choses] ou stratégies car tout dépend du Ciel.

-> Il devrait être clair pour nous que les forces naturelles sont toutes soumises à la hachga'ha pratit pour chaque individu, à chaque moment et dans chaque situation.
Selon Sa volonté, ces forces suivent les voies naturelles qui leur ont été tracées, et selon Sa volonté, elles s'écartent de ces voies et dévient de leur nature.
[rav Avraham ben haRambam]

-> En tant que juifs, nous ne craignons et ne croyons qu'en Hachem, que Lui uniquement à le pouvoir de nous protéger ou bien de faire que nous souffrons.
Il est écrit : "jusqu'à votre âge extrême, Je vous porterai. Comme Je l'ai fait, Je continuerai à vous porter, à vous soutenir, à vous sauver" (Yéchayahou 46,4).

-> On apprend à chaque jeune enfant que lorsqu'il traverse la rue, il doit regarder des deux côtés et agir avec prudence. Mais lorsque ce même enfant tient la main de son père, il traverse la rue sans regarder, sans aucune crainte. Pourquoi?
Parce qu'il tient la main de son père, à qui il fait entièrement confiance pour le protéger.
C'est le niveau de bita'hon que nous nous efforçons d'atteindre, la confiance presque aveugle d'un enfant.
[rav Moché Aharon Stern - Bayit ouMénou'ha]

-> Une personne devrait ressentir comme si Hachem lui avait promis la délivrance dont elle a besoin. [Rabbénou Bé'hayé]

-> Tant que nous nous sentons en sécurité en nous-mêmes, tant que nous avons confiance en notre propre ego, il nous est impossible de ressentir l'étreinte transcendante d'Hachem. Ce n'est que lorsque nous n'avons rien d'autre à quoi nous raccrocher que nous pouvons faire l'expérience des bras aimants d'Hachem, qui sont toujours présents sous le monde pour [enlacer] ceux qui tombent.
[rabbi Nah'man de Breslev]

-> Nous devons nous accrocher avec ténacité à notre émouna.
Le Baal Chem Tov (Kéter Chem Tov) dit : "lorsque le Ciel cherche à infliger une punition à quelqu'un qui la mérite, il le prive de son attribut de bita'hon".

Lorsque quelqu'un est malade ou souffre, le yétser ara s'efforce d'affaiblir et même de supprimer sa émouna en Hachem afin que le jugement d'Hachem reste puissant.
C'est pourquoi, dans ces moments-là, on doit se renforcer considérablement et supplier Hachem de ne pas affaiblir notre émouna, et d'au contraire la renforcer.
Si on s'accroche sagement à notre émouna, alors il est impossible de nous faire du mal.
[Toldot Yaakov Yossef - Michpatim]

[lorsque nous nous attachons totalement à Hachem, alors nous contournons le principe strict de récompense et de punition, et peu importe si nous ne sommes pas méritants, nous pouvons obtenir le meilleur par la bonté d'Hachem. ]

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-> Le Radak (sur Téhilim 116,6) explique les mots : "Shomer pétayim Hachem" (Hashem protège les simples) de la manière suivante : le terme "simple" fait référence aux personnes qui ne comptent pas sur leurs stratégies pour se sortir de leurs difficultés. Hachem protégera ces personnes lorsqu'elles ont du bita'hon en Lui.

-> La Michna (Béra'hot 6) nous informe : "Si une personne fait la bénédiction de Shéhakol sur n'importe quel produit alimentaire, alors elle est "yotsé", elle a rempli l'obligation de réciter une bénédiction avant de consommer de la nourriture". [à défaut de connaître la bonne bénédiction, celle de Shéhakol permet de s'acquitter de tout aliment. ]

Le Mipi Tsadikim donne une autre explication : "Si une personne dit : "Shéhakol niya bidvaro" (c'est 100% selon Sa parole [rien ne peut se produire sans un décret d'Hachem] ) sur tout ce qui lui arrive, croyant que tout cela vient d'Hachem, alors elle est yotsé, elle sera capable de laisser sa tristesse derrière elle et d'être délivré par le mérite de son bita'hon en Hachem.
[d'une certaine façon, si tu veux te libérer, te rendre quitte de mauvaises choses prévues sur toi, alors soit totalement convaincu dans les moindres détails que "shéhakol niya bidvaro", et alors tu t'acquittes, rendant plus nécessaires la réalisation de mauvaises choses sur toi. ]

-> En tant que juifs, nous savons que tout arrive par le jugement du Ciel et qu'il est dans le pouvoir d'Hachem de changer la nature et d'altérer les destins. Rien ne peut empêcher Hachem d'apporter le salut au grand nombre ou au petit nombre.
Même si la détresse est proche, Son salut est également proche, car Il est tout-puissant, et aucune stratégie ne Lui échappe.
[Rabbénou Yona - Michlé]

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-> Même lorsque la mort semble imminente, nous ne devons jamais perdre espoir. Nous devons nous rappeler que nos peurs n'ont pas de réalité intrinsèque, car les lois de la nature n'ont aucune importance.
Hachem crée tout à nouveau à chaque seconde. Par conséquent, la seule chose à craindre est Hachem.
[Beit halévi - Bita'hon]

-> Le salut vient souvent lorsqu'il n'y a pas d'espoir. C'est précisément lorsque l'épée tranchante repose sur notre cou qu'Hachem nous envoie Son aide. Parce que le but de la Création est de nous tester, Hachem nous amène à un endroit où le salut semble impossible afin de déterminer si notre émouna est complète.
Si nous souffrons, nous devons nous renforcer avec cette connaissance. Le fait que nous n'ayons pas encore été sauvés ne doit pas nuire à notre tranquillité d'esprit.
[ l'Alter de Kelm - Ohr Yé'hezkel]

Honorer ses parents après leur mort

+ Honorer ses parents après leur mort :

-> Dans une lettre de réconfort adressée à une famille qui avait perdu son père, le rav Yérou'ham Lévovitz écrit :
"Votre père n'est pas mort. Il s'est simplement déplacé d'un endroit à un autre.
En fait, maintenant, il est encore plus proche de vous que lorsqu'il était habillé d'un corps, car il n'y a pas d'obstruction (avec la matière). Cette connexion améliorée est la raison pour laquelle il vous est encore ordonné de l'honorer (après sa mort), car il est continuellement avec vous .0.
Notre deuil a pour but de nous rappeler constamment d'envoyer autant de mérites que possible à la personne décédée. C'est ainsi que vous démontrez votre dévotion à votre père. [chaque mérite que nous faisons pour nos parents défunts, est comme un colis de ressources lui permettant d'améliorer sa situation éternelle, car après la mort il n'est plus possible d'acquérir soi-même des mérites. ] "
[Daat 'Hokhma ouMoussar 3 - Michtav Tan'houmin]

L’importance de faire les mitsvot avec feu

+++ L'importance de faire les mitsvot avec feu :

"Ce sera un demi-shékel" (ma'hatsit ha'shékel - Ki Tissa 30,13).

-> Rachi (Ki Tissa 30,13) explique que Hachem montra une pièce de feu et dit à Moché que c'est ce que le peuple juif doit donner.
[selon nos Sages, le feu renvoie au fait que nous devons donner à la tsédaka avec le feu du coeur et de la dévotion. ]

-> Chacune des 4 lettres du nom d'Hachem (יהוה) correspond à l'un des 4 éléments : le feu, l'air, l'eau et la terre.
Le youd, la plus haute et la plus spirituelle des lettres, correspond au feu. D'où l'importance de donner les shékalim (qui correspondent au youd du nom d'Hachem) avec tout le feu de notre cœur.

Imaginez une statue imposante représentant des soldats victorieux à cheval au centre d'une place de la ville. Autour de cette statue se trouvent des personnes à l'allure beaucoup moins puissante, mais qui ont également des yeux, des oreilles, un nez et une bouche. Quelle est la différence entre les soldats de la statue et les personnes qui l'entourent?
La statue est une matière morte, terrestre, alors que les personnes vivantes ont le sang réchauffé par l'élément du feu qui pompe dans leur corps.

De même, il y a des pièces de monnaie dont le contenu est un simple métal solide et terrestre, et il y a des pièces de monnaie qui contiennent du feu ; elles sont vivantes, puissantes et dynamiques.

Pour le Michkan, Hachem a demandé à chaque juif un demi-shékel d'argent pour les adanim, les socles qui soutiennent les murs.
De plus, chaque année, chacun devait donner un demi-shékel pour les korbanot (sacrifices).

Mais une unité d'argent peut contenir plus ou moins que la quantité habituelle. Par exemple, nos Sages enseignent que si une personne donne de la tsédaka avec une générosité débordante, une bénédiction sera ajoutée à cet argent : "L'argent d'une personne qui a un bon œil sera béni lorsqu'elle donnera de son pain aux pauvres" (Michlé 22,9).
À l'inverse, la guémara (Sotah 38b) met en garde de ne faut pas accepter d'argent d'une personne avare, car son argent est vide de sainteté et n'apporte pas de bénédiction.

Le peuple juif a donné ses shekalim pour le Michkan, ils étaient animés d'un amour immense pour Hachem. Ainsi, leur argent, contrairement à une statue, était vivant.
Il portait la vitalité d'un amour ardent pour Hachem.

-> Nos Sages font remarque que "Shékel" (שקל) a la même guématria que "néfech" (נפש) soit 430, mettant en avant le composant principal que Hachem veut avec notre argent (on doit y mettre notre âme, avec un feu de joie de faire la volonté de D.).

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-> Un pauvre homme frappe à la porte et nous lui donnons une pièce, un morceau de papier (billet de 5,10, ... euros).
Même si on a donné 1 pièce d'un euro, et bien donner cet euro est une mitsva. Si l'acte est accompli avec feu, avec l'amour d'Hachem, cet euro monte au ciel.

Il s'élève d'abord au plan spirituel de l'Assiya, le plus bas des mondes spirituels d'où émerge notre monde matériel.
Il s'élève alors jusqu'au Yétsira, le plan spirituel de l'émotion, où se trouvent les anges. Il monte alors encore plus haut, jusqu'à Beria, le niveau où se trouve le Trône de Gloire d'Hachem (le Kissé HaKavod).

Si cette pièce a été donnée avec un amour d'Hachem absolument pur, alors elle s'élève encore davantage, jusqu'au plus haut des mondes spirituels : l'Atsilout, où il n'y a que la lumière d'Hachem Lui-même. [c'est trop élevé pour les Créatures Célestes, et il n'y a pas de niveau plus élevé spirituel que celui là. ]

Au fur et à mesure que cette pièce s'élève, sa valeur augmente. Dans chaque monde, l'euro est décuplé.
Lorsqu'il atteint l'Atsilout, il ne vaut ni un euro, ni 10 euros, ni même un million d'euro ; sa valeur est infinie.

[ Même si dans ce monde cela semble être uniquement qu'une "petite" pièce d'un euro, notre feu d'amour lui a donné la force de traverser tous les mondes supérieurs jusqu'au sommet, jusqu'à Hachem, qui conserve précieusement le feu de ces euros/shékalim, et nous bénéficions à jamais de leur mérite.
(selon nos Sages, l'essentiel n'est pas la mitsva que nous faisons, mais plutôt la joie, les sentiments envers Hachem que nous avons en la faisant. En ce sens, ce qui rendait magnifique/important un simple demi-shékel était le sublime feu ardent autour. ) ]

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+ Pourquoi les shékalim d'Haman ont échoué? :

-> Lorsque Mordé'haï informa Esther du décret dévastateur de destruction contre les juifs, il lui parle également du "parachat akessef" (l'interprétation de l'argent - Esther 4,7) qu'Haman a donné à A'hachvéroch.
A priori, personne n'a besoin que quelqu'un interprète pour eux le sens de l'argent. Qu'y a-t-il dans l'argent de Haman qui nécessite une explication?

Haman a distribué une énorme somme d'argent pour avoir le droit d'anéantir les juifs, 10 000 kikar d'argent.
Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach - drouch 15) précise que cet argent était destiné à la charité.
Haman voulait ainsi non seulement acheter le roi terrestre, mais aussi le roi céleste.

C'est pourquoi la guémara (Méguila 13b) nous dit : "[Puisque] Haman allait mesurer des shékalim contre Israël. Par conséquent, Hachem a fait précéder les shékalim (des juifs) aux shékalim [d'Haman]."

Les Tossafot expliquent qu'Haman voulait neutraliser le mérite des shékalim donnés par la génération du désert (dor hamidbar). Chacun des 600 000 juifs avait donné un demi-shékel, soit un total pour tout le peuple juif de 100 kikar, à partir desquels les adanim (socles) du Michkan ont été formés.
Haman donna 100 fois plus, soit 10 000 kikar. Pour cela?

En effet, Haman comprit que la valeur des shékalim juifs augmentait au fur et à mesure qu'ils s'élevaient vers le Ciel. Il a supposé que dans le monde d'Assiya, chaque shékel conservait sa valeur à un chiffre, qu'à Yétsira, elle était multipliée par dix, et qu'à la Beria, elle était multipliée par cent.
Il était déterminé à les rencontrer dans la beria en donnant 100 fois la quantité de shékalim qu'ils ont fait.

Mais Haman ne pouvait pas comprendre la pureté du cœur d'un juif.
Il n'a pas réalisé qu'un juif est enraciné dans le plus élevé des niveaux spirituels, l'Atsilout, dans Elokout (la Divinité) lui-même.
[l'âme de tout juif provient de l'intériorité d'Hachem, de sous le Trône de Gloie, dans la plus haute réalité spirituelle qui existe l'Atsilout, à la différence des non-juifs qui ont une âme provenant d'un niveau plus bas, de l'extériorité d'Hachem. ]
Hachem dit à Haman : "leurs shekalim ont déjà précédé (ikdimou) les vôtres!" (voir Yérouchalmi Méguila 1:5)
Leurs shékalim sont avant les vôtres, ils s'élèvent à un monde plus élevé que les vôtres ne pourront jamais le faire. Leur valeur n'est pas multipliée par 10 ou par100, mais à l'infinie.
Vous donnez du métal froid, avec un cœur cruel, pour détruire une nation. Ils donnent des pièces de feu.

[même Moché a eu besoin qu'Hachem lui montre la pièce en feu, pour réaliser à quel point chaque juif peut par le feu qu'il met dans la mitsva accomplir quelque chose d'inimaginable, d'une valeur infinie : atteindre là où seul peut être D. et Le rendre fier de nous. ]

Le Shéma Israël

+ Le Shéma Israël :

-> La récitation du Shéma chaque matin et chaque soir est un commandement positif de la Torah, comme nous l'apprend le verset : "Tu en parleras en te couchant et en te levant" (Vaét'hanan 6,7). [guémara Béra'hot 10a]

Il s'agit d'une mitzva d'une importance spirituelle considérable, par laquelle une personne peut s'élever à de grands sommets et accomplir des tikounim (réparations) dans les mondes les plus élevés du Ciel.

-> Nos Sages (guémara Béra'hot 10a) nous disent que la récitation du Shéma en son temps est encore plus importante que l'étude de la Torah.
Ils nous disent (Béra'hot 15b) également que quiconque récite le Shéma avec soin, en prononçant chaque lettre correctement, voit les flammes du Guéhinam refroidies pour lui.

-> La sainteté du Shema est inscrite dans chacun de ses 248 mots, qui correspondent aux 248 commandements positifs de la Torah.
Ils correspondent également aux 248 parties du corps humain, qui sont spirituellement rectifiées par la récitation du Shema, comme l'indique le Zohar ('Hadach 79a) :
"Les 248 mots du Shéma correspondent aux 248 parties du corps. Lorsqu'une personne récite le Shéma comme il le faut, chaque mot confère de la sainteté à la partie du corps correspondante.
Si une personne ne récite pas le Shéma chaque jour et chaque nuit, chaque partie de son corps sera au contraire remplie d'un esprit de mal et de toutes les forces nocives du monde."
[lorsqu'on laisse un vide, alors les forces du mal en profitent pour le remplir, d'où l'importance du Shéma pour tout remplir de sainteté. ]

-> En plus de la mitsva de la Torah de réciter le Shéma chaque matin (cha'harit) et chaque soir (arvit), nous récitons le Shéma à nouveau avant de nous endormir le soir. Le Shéma constitue une puissante protection contre les forces du mal qui cherchent à nous nuire pendant notre sommeil.
La guémara (Béra'hot 5a) affirme ce qui suit :
"Rabbi Its'hak dit : Lorsqu'une personne récite le Shéma sur son lit, c'est comme si elle tenait une épée à double tranchants dans sa main ...
Rabbi Its'hak dit également : Lorsqu'une personne récite le Shéma sur son lit, les forces néfastes s'éloignent d'elle."

-> Le Séder haYom explique l'importance de réciter le Shéma avant de s'endormir :
"Il existe une mitsva qui consiste à accepter le Royaume des cieux (en récitant le Shéma) avant de s'endormir. C'est parce que le sommeil est un soixantième de la mort. Avant de mourir, une personne récite le Shéma et affirme son amour et sa crainte d'Hachem.
C'est pourquoi il faut faire de même avant de s'endormir. C'est pourquoi certains ont l'habitude de confesser leurs péchés avant de s'endormir. C'est une bonne pratique, car on ne sait jamais quand son heure viendra. Nombreux sont ceux qui se sont endormis la nuit et ne se sont pas réveillés le matin."

-> Selon le 'Hessed la'Alafim : "Le yétser ara lutte contre cette mitsva (du Shéma avant de dormir), jetant des cordes de sommeil sur les yeux de l'homme, jusqu'à ce que la récitation du Shéma soit ressentie comme un fardeau insupportable. Par conséquent, une personne doit investir beaucoup d'énergie pour réciter correctement le Shéma. La récompense est à la mesure de la difficulté."

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+ Le Shéma du matin :

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam - Kédochim) enseigne :
Lorsqu'une personne dort la nuit, son âme monte au ciel. Le matin, lorsqu'elle se réveille, son âme ne revient pas complètement à elle tant qu'elle n'a pas récité le Shéma.
Jusque-là, bien que son corps fonctionne et se déplace, il n'est pas vraiment connecté à sa source spirituelle au Ciel.

Selon le Zohar ('hadach 79a ; Ruth 32a) et le Arizal (chaar haKavanot Shéma 5,8) : les 248 mots du Shéma correspondent aux 248 parties du corps humain. En récitant correctement chaque mot du Shéma, la lumière sacrée de l'âme s'écoule vers la partie correspondante du corps. Ce n'est que lorsqu'une personne récite le Shéma le matin que son âme se répand dans tout son corps.

Le Zohar rapporte l'histoire de rabbi Its'hak et rabbi Yéhouda.
Au cours de leur voyage, ils arrivèrent dans un village appelé Sachnin, où ils séjournèrent dans la maison de la veuve du rav Hamnouna Saba. Lorsque son fils est rentré de l'école, elle lui a dit de s'adresser aux Sages pour obtenir des conseils.
Il commença à marcher vers eux, mais avant de les atteindre, il s'arrêta et fit demi-tour. "Je ne veux pas m'approcher d'eux", dit-il à sa mère. "Ils n'ont pas récité le Shéma aujourd'hui, et j'ai appris que quiconque ne récite pas le Shéma en temps voulu est en nidouï (excomunication) pour toute la journée.

Les Sages l'entendirent et furent stupéfaits. Ils bénirent l'enfant et dirent : "C'est vrai. Aujourd'hui, nous étions occupés à collecter de l'argent pour les frais de mariage d'un couple pauvre. Ils n'avaient pas les moyens de se marier et leur mariage avait été reporté. Personne d'autre n'était disponible pour les aider, alors nous avons passé la journée à collecter de l'argent pour eux. Nous n'avons pas dit le Shema en son temps, car une personne qui s'acquitte d'une mitsva est dispensée des autres (Soucca 25a)".

Ils ont ensuite demandé à l'enfant comment il savait qu'ils n'avaient pas récité le Shéma.
"Je pouvais sentir l'odeur sur vos vêtements quand je m'approchais de vous", a-t-il expliqué. Il était si pur d'esprit qu'il pouvait sentir le niveau spirituel de ces Sages. Lorsqu'il sentit que leurs âmes ne remplissaient pas les 248 parties de leur corps, il réalisa qu'ils n'avaient pas récité le Shéma.

C'est pourquoi, si une personne mange ou boit avant de réciter le Shéma, elle affaiblit l'influence de la sainteté de son âme (néchama) dans son corps, et renforce à sa place la force du mal connue sous le nom de "sitra a'hra".
Étant donné que l'âme n'entre pas complètement dans le corps tant que l'on n'a pas récité le Shéma, il reste un vide dans lequel le yétser ara peut entrer et prendre le contrôle.
[...]

En se dépêchant de réciter le Shéma le plus tôt possible le matin, sans s'arrêter pour manger, boire ou vaquer à d'autres occupations, on attire sur soi la sainteté de l'âme (néchama) et on se protège ainsi du yétser ara et de la sitra a'hra (force d'impureté/du mal).

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+ Shéma et Téfilin :

-> D'après rabbi Yaakov Abou'hatséra (Ma'hssof haLavan - Michpatim) :
Une personne qui récite le Shéma sans porter de téfilin témoigne contre elle-même.
Il est dit dans le Shéma : "Tu les attacheras comme un signe sur ton bras et comme un totafot entre tes yeux" (Vaét'hanan 6,8), mais il ne respecte pas ses propres paroles. [Béra'hot 14b]

Un indice à cela peut être trouvé dans les mots : "שמע ישראל יהוה אלהינו יהוה אחד" qui sont écrits dans la Torah avec les lettres ע et ד plus grandes que les autres. Ensemble, ils forment le mot עד (éd), qui signifie témoin. Lorsqu'une personne récite le Shéma, Hachem témoigne en son nom qu'elle a accepté le joug du Royaume des cieux et qu'elle s'est engagée à accomplir toutes les mitsvot.

Si cet engagement est vrai et sincère, il renforce les forces de la sainteté dans le monde.
Cependant, si quelqu'un ne respecte pas son engagement à observer toutes les mitsvot, alors sa proclamation même du Shéma est fausse. Au lieu de renforcer les forces de la sainteté, il les affaiblit et donne naissance aux puissances du mensonge et du mal.

Ainsi, on doit autant que possible réciter le Shéma en portant les téfilin, afin que notre engagement soit le plus sincère.

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+ Shéma avant de dormir le soir :

-> D'après rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun habrit 38) :
Outre le commandement positif de réciter le Shéma chaque matin (cha'harit) et chaque soir (arvit), il faut également réciter le Shéma avant de s'endormir. Cette récitation du Shéma a un grand pouvoir de protéger une personne pendant qu'elle dort, en repoussant les forces destructrices du monde.

Avant de s'endormir, il faut également confesser les fautes commises ce jour-là et revenir à la téchouva.
Lorsqu'une personne s'endort, son âme monte au ciel, où elle est jugée pour ses actes de la journée. Si elle revient à la téchouva avant de se retirer pour la nuit, son âme sera propre et innocente lorsqu'elle se présentera devant le Trône du Jugement.

Dire le Shéma aide à rectifier l'âme de ses fautes, et en particulier des fautes concernant la sainteté de la brit. [voir Arizal - chaar hakavanot 7]

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+ Eloigner les forces du mal :

-> La récitation du Shéma avant de s'endormir a un grand pouvoir de destruction des forces maléfiques créées tout au long de la journée par nos péchés, et plus particulièrement par les fautes impliquant la souillure de la brit.
Les mauvaises actions renforcent les forces du mal dans le monde. En récitant le Shéma avant de nous endormir, nous récupérons l'énergie que nous avons gaspillée en commettant des fautes et nous la réorientons vers la sainteté, là où elle doit être. [voir Tikouné Zohar 13,28a]

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Ma'hssof haLavan - Michpatim) écrit que c'est pour cette raison qu'il est si important de réciter soigneusement le Shéma avant de se coucher, en prononçant chaque mot correctement et en évitant de les confondre dans la fatigue.
Il faut également réciter le vidouï pour confesser ses fautes avant de se retirer (dormir), et revenir à la téchouva sincère avec des larmes de remords au cœur brisé.
Ainsi, on brise les forces du mal qui ont été créées par nos fautes et on renforce à leur place les forces de la sainteté.
[...]

Réciter le Shéma avec kavana revient à offrir un korban (sacrifice) à Hachem, qui expie nos fautes et récupère les forces saintes qui ont été perdues à cause de nos méfaits.
Il faut réciter le Shéma et le vidouï immédiatement avant de se coucher, de peur de s'endormir avant d'avoir eu le temps de le faire.
En fautant nous détournons des forces de sainteté vers le mal, créant ainsi des forces néfastes de destruction dans le monde (voir Arizal - chaar haPessoukim Bo). En récitant le Shéma avec kavana et en retournant avec une téchouva sincère, ces forces de destruction sont détruites et l'énergie qui les a alimentées est rendue à sa place légitime, dans le corps de l'homme qui est à l'image de D.

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+ Etre vigilant sur la prononciation des mots :

-> La guémara (Béra'hot 15b) nous demande de veiller à réciter le Shema comme il le faut, en prononçant chaque mot lentement et délicatement, de manière à ce que les mots ne soient pas confondus. Ceci est particulièrement important lorsqu'un mot se termine par la même lettre que la première lettre du mot suivant, comme dans : bé'hol lévavé'ha.
Il est donc particulièrement important de laisser un espace entre les mots, afin qu'ils ne soient pas réunis en un seul.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Guinzé haMélé'h - tikoun habrit 38) explique cela en se basant sur ce que nous avons vu précédemment, à savoir que les 248 mots du Shéma correspondent aux 248 parties du corps.
Si un seul mot du Shéma est sauté ou récité de façon incorrecte, la partie correspondante du corps humaine va manquer la sainteté transmise par le Shéma.

Tout ce qu’on peut faire pour réaliser une mitsva est énorme aux yeux d’Hachem

+ Tout ce qu'on peut faire pour réaliser une mitsva est énorme aux yeux d'Hachem :

-> Chaque acte accompli au service d'Hachem doit être considéré comme important.
Même une simple parole apparemment insignifiante, ou un simple regard sans importance, qui est lichma, dans le but de servir le Maître du monde, est considéré comme substantiel et digne d'intérêt pour Hachem.

Le 'Hovot HaLévavot ajoute : "[lorsque tu fais une mitsva] ce qui nous semble comme étant une petite chose, (en réalité) c'est important/énorme [aux yeux] d'Hachem" (ki améat mimé'ha rav étslo - chaar 'Hechbon haNéfech - chap.5).

Matérialité – spiritualité = apprendre des non juifs

+++ Matérialité - spiritualité = apprendre des non juifs :

-> Nous devons nous assurer que notre accomplissement des mitsvot est au moins au même niveau d'intensité et de sacrifice que les non juifs qui nous entourent réalisent les actes qui sont importants pour eux.
Nous devons faire preuve de la même ardeur et de la même détermination qu'eux, mais canaliser cette énergie vers les mitsvot.
[rav El'hanan Wasserman (Kovéts Héarot) - citant le 'Hafets 'Haïm]

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-> à l'image de Yaakov lorsqu'il a quitté Lavan (Vayichla'h 32,5) qui s'est reproché de ne pas avoir appris de Lavan le racha, pour s'améliorer dans la pratique des mitsvot, afin de les accomplir avec la même énergie, sacrifice, que lui pouvait le faire pour toutes ses arnaques et autres mauvais occupations. ]

-> Cela nous aide à comprendre ce qui est écrit dans le guémara (Avoda Zara 2b), qui relate ce qui se passera lorsque machia'h viendra :
Les Romains se présenteront devant Hachem pour être jugés. Hachem leur demandera comment ils ont occupé leur temps. Ils répondront : "Maître du monde, nous avons établi de nombreuses places de marché, nous avons construit de nombreux bains publics, et nous avons accumulé beaucoup d'argent et d'or. Nous avons fait tout cela uniquement pour le bien du peuple juif, afin qu'il soit libre de s'engager dans l'étude de la Torah".

Hachem répondra en les traitant d'insensés pour avoir essayé de le tromper.
Hachem leur dira qu'Il est parfaitement conscient qu'ils ont fait tout ce qu'ils ont mentionné en ne pensant qu'à leurs propres intérêts. "Vous avez créé des places de marché pour qu'on y trouve des prostituées. Vous avez construit des bains pour votre propre plaisir. Quant à l'argent et à l'or que vous prétendez avoir augmentés, ils sont à Moi et non à vous".
Les Romains quitteront alors la Présence d'Hachem, abattus et sans espoir.

Les Perses seront la prochaine nation à être jugée, et Hachem leur posera la même question.
Ils répondront : "Maître du monde, nous avons construit de nombreux ponts, conquis de nombreuses villes et mené de nombreuses guerres. Nous avons fait tout cela uniquement pour le bien du peuple juif, pour qu'il s'adonne à l'étude de la Torah".

Une fois de plus, Hachem les confronte à la vérité. "Tout ce que vous avez fait, vous l'avez fait dans votre propre intérêt. Vous avez construit des ponts pour pouvoir prélever des impôts sur tous ceux qui les empruntent. Vous avez conquis des villes pour utiliser leurs habitants comme main-d'œuvre forcée. En ce qui concerne les guerres, ce n'est pas vous. Je fais la guerre, et votre succès vient de Moi."

=> Il est difficile de croire que les Romains et les Perses tenteront de mentir à Hachem. Comment peuvent-ils penser qu'Hachem les croira quand ils disent qu'ils ont tout fait pour les juifs et pour permettre l'étude de la Torah, alors qu'ils savent qu'Hachem sait qu'ils ne cherchaient que leurs propres intérêts?

-> Le Ktav Sofer explique qu'ils n'ont pas essayé de modifier les faits, la réalité.
Il est vrai que tout ce qu'ils faisaient, c'était pour eux-mêmes. Ils ne pensaient qu'à leurs propres intérêts. Cependant, disent-ils à Hachem, le temps, les efforts et l'enthousiasme avec lesquels ils ont abordé leurs activités ont servi de leçon au peuple juif sur la façon dont il devrait aborder la Torah et les mitsvot.
Les juifs ont pu apprendre d'eux comment diriger toute leur énergie et leurs ressources vers une activité qui leur tient à cœur.
Les nations du monde pouvaient dire : "Si nous sommes capables de déployer des efforts exceptionnels, avec enthousiasme, dans nos activités insignifiantes, à combien plus forte raison les juifs devraient-ils faire de même dans leur quête de la Torah et des mitsvot".
Les Romains et les Perses soutenaient que toutes leurs activités étaient une source d'inspiration pour l'amélioration de la avodat Hachem du peuple juif.

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+ Pourquoi la Torah sera-t-elle enseignée dans les théâtres et les colisées?

-> Dans la guémara (Méguilah 6a), nous apprenons que lorsque machia'h viendra, la Torah sera enseignée publiquement dans les théâtres et les colisées qui étaient auparavant réservés aux événements sportifs. La Torah sera enseignée dans les lieux mêmes où les gladiateurs se sont battus.

=> La question la plus évidente est la suivante : pourquoi devrions-nous étudier la Torah dans ces lieux spécifiques?
Lorsque le machia'h viendra et que le monde entier reconnaîtra enfin la souveraineté d'Hachem, n'y aura-t-il pas des lieux mieux adaptés à l'étude de la Torah qu'un stade ou un théâtre?
Ces lieux ont été utilisés pendant de nombreuses années pour accueillir des événements qui sont l'antithèse même des valeurs de la Torah. Pourquoi voudrions-nous enseigner la Torah dans ces lieux ?

-> Le Ktav Sofer explique que le peuple juif apprendra des fauteurs comment être zélé dans l'accomplissement des mitsvot.
Une vraie personne qui craint Hashem verra comment les non-juifs se conduisent, et il en tirera une leçon qui renforcera son avodat Hachem.
Il prendra note de la vitesse, de l'efficacité, du zèle et de la rapidité avec lesquels ils commettent des fautes flagrantes. Il verra le temps, l'énergie et les fonds qui sont facilement et volontairement dépensés pour de telles activités.

Il sera alors en mesure de faire un kal va'homer, un argument a fortiori. Si les actes pécheurs sont accomplis avec tant de zèle et d'énergie, au mépris total du coût et de la dépense, combien plus devons-nous faire de même pour l'accomplissement des mitsvot.

Les théâtres, les colisées et autres lieux de divertissement ont été construits sans tenir compte des dépenses. Des édifices gigantesques ont été érigés uniquement pour le divertissement et sont utilisés pendant des heures. Sans se soucier de l'heure, les clients s'assoient et boivent jusqu'à des heures avancées de la nuit. Ils trouvent des moyens de rester éveillés, ne voulant pas manquer un seul instant du divertissement. [combien ils chantent, tapent des mains, restent attentifs à chaque minute du show, ... ]

Ce phénomène devrait susciter au sein du peuple juif le désir d'exploiter ces mêmes qualités pour étudier la Torah et mieux servir Hachem. Nous devrions nous aussi être prêts à renoncer au confort et à la commodité et à faire des sacrifices pour l'accomplissement des mitsvot. Nous devrions au moins nous efforcer d'accomplir les mitsvot autant qu'ils le font pour se divertir.

Nos Sages nous disent : "éno domé chmiya léré'iya", que l'on ne peut pas comparer quelque chose que l'on voit de ses propres yeux à quelque chose dont on entend simplement parler. C'est pourquoi nous étudierons la Torah dans ces mêmes lieux. Nous pourrons alors constater de nos propres yeux les efforts et l'argent considérables qui ont été consacrés à leur fabrication ; nous nous souviendrons de l'énergie et de l'enthousiasme que les fêtards y ont déployés, et nous pourrons nous engager à faire de même pour notre avodat Hachem.

Nous devons tirer des leçons du monde qui nous entoure, même si la source est improbable. Voir comment les fautes sont accomplis peut être une source de motivation exceptionnellement puissante pour s'améliorer spirituellement.
[et en plus, on doit être fier d'être dans le émet, de pouvoir agir selon ce que Hachem nous conseille de faire, et non dans du vide, éphémère. ]

Shéma Israël = déclarer que tous les juifs sont unis

+ Shéma Israël = déclarer que tous les juifs sont unis :

-> "Écoute, Israël" (Shéma Israël).

-> Le Gaon de Vilna (Adéret Eliyahou - Béréchit 2,4) explique :
Nous ne disons pas aux gens : "Écoutez ! Il n'y a qu'un seul D.!"

Lorsque le roi Shaoul voulut rassembler les troupes et les galvaniser pour combattre Amalek, le verset déclare : "vayéchama (וַיְשַׁמַּע) Shaoul ét a'am" (Shaoul convoqua le peuple - I Shmouel 15,4).
Shaoul rassemblait le peuple juif, l'exhortant à s'unir et à faire la guerre à Amalek, et le mot utilisé pour exprimer cette idée est : "וַיְשַׁמַּע" (en lien avec שמע - Shéma).

Lorsque nous récitons le Shéma Israël, nous disons en réalité que nous nous rassemblons et que nous nous unissons à tous les autres juifs du monde.
Puisque le fait de dire le Shéma Israël va provoquer que le peuple juif s'est rassemblé comme un seul homme, alors la conséquence est dans ce qui suit : "Hachem Elokénou Hachem E'had" (Hachem est notre D., Hachem est Un!).

Le Shéma Yisrael n'est pas simplement une déclaration concernant l'unicité d'Hachem. Les actes sont plus éloquents que les mots, et notre prononciation du Shéma est une démonstration active de l'unicité du peuple juif.
Lorsque nous sommes unis, le message évident est qu'Hachem est également un.

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[d'une certaine façon, chaque juif a en lui une partie Divine (qui reste pure quoiqu'on puisse faire de mal), et ainsi lorsque l'on unit tous les juifs alors on complète toutes ces parties, les déclarants comme Une, comme un seul D. (Hachem).
En ce sens, on se cache les yeux en déclarant "Shéma Israël", car bien qu'extérieurement dans la matérialité tous les juifs semblent différents, en réalité à leur source première spirituelle ils ne forment qu'Un (tout provenant du d'Hachem).

Lors du Shéma, chaque juif doit alors aussi être fier d'avoir une âme qui est beaucoup plus élevée que les non-juifs, que nos actes ont un impact Divin, que nous sommes beaucoup plus aimés et proches de papa Hachem (que les non-juifs), et qu'ainsi on doit être heureux d'agir en responsabilité en déclarant par nos actes que Hachem est Un. ]