Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

+ Dans la vie, on a tendance à s'interroger sur ce qui nous arrive, en proclamant : "Pourquoi!" (lama - למה).
Or, le mot : "lama" (למה) a une valeur numérique de 75 qui est également celle du mot : "bita'hon" (la confiance en D. - בטחון).
Cela nous enseigne que la confiance en D. efface toutes les questions, les craintes et les doutes, tant sur le passé, que sur l’avenir.
[d'après le rav Yéhouda Ariyé Diner]

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-> "Sans confiance en D. (בטחון), il n’y a pas de réponse ; avec la confiance en D., il n’y a pas de question (למה)."
[le 'Hafets 'Haim]

Quelqu'un qui s'est souillé spirituellement par des fautes et des mauvaises actions, même les pires, peut toujours se nettoyer et se purifier.
Personne ne doit jamais désespérer ou se décourager en pensant qu'il n'y a plus d'espoir ou de possibilité de faire téchouva …

L'intensité avec laquelle une faute a été commise doit [au moins] correspondre à l'intensité de la téchouva.
[rabbi Moché Feinstein - Darach Moché - Mattot 31,21]

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[notre yétser ara nous pousse à fauter, et ensuite il nous décourage de faire téchouva en nous racontant que nous sommes allés trop loin dans la faute, au point que notre téchouva n'aura pas suffisamment de valeur pour réparer cela.
Comme nous venons de le voir, cela est totalement faux quelques soient les fautes que nous avons pu faire.]

L’impact du lachon ara sur la pluie

"La pluie ne s'arrête qu'en raison de ceux qui profèrent du lachon ara" (rabbi Chimin ben Pazi - én aguéchamim néétsarin éla bichvil méssapéré lachon ara - guémara Taanit 7b)

-> Le 'Hatam Sofer (Drachot 'Hatam Sofer, 2e partie) explique que naturellement, l'haleine émise par la bouche de l'homme s'élève et entre dans les nuages remplis de pluie.
De ce fait, lorsqu'on commet une faute en proférant des propos interdits de médisance et de colportage, cette haleine impure souille l'eau de pluie présente dans les nuages, et les fruits et les cultures qui poussent, arrosés par les pluies, absorbent également cette impureté.
Ainsi, celui qui en consomme introduit également cette impureté en lui, qui ne fait que s'accroître.

Lorsque D. remarque que les hommes se dégradent et commettent de plus en plus de fautes, dans Sa grande compassion et bonté, Il arrête les pluies pour mettre un terme à cette diffusion croissante de l'impureté.

[rapporté par l'Admour de Kalov]
[la source exacte est : drachot ‘Hatam Sofer, ‘helek ב,p. 376, s.v. אחז"ל ]

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-> Le Trisker Magid (Maguen Avraham - Le'h Le'ha, s.v. ויאמר ) relie la maladie dans le monde à l’air et au climat. L’Air relève du "roua'h" (רוח) source du dibour (רוח), la parole comme il ressort du Targoum Onkélos qui utilise l’expression "roua'h mémaléla" (רוח ממללא), un souffle parlant (Béréchit 2,7).
En portant atteinte à sa force locutoire (par le mensonge, la moquerie, la médisance, ...), cela affecte l’air (qui, à travers la respiration, permet de parler) et génère la maladie dans le monde.
En sanctifiant sa bouche avec des mots de Torah et de prière (téfila), cela arrange le climat et purifie le monde de ses maux.

Le rav Yéhochoua Alt fait remarquer que les lettres réagencées du mot רפואה (réfoua) donnent אור פה (or pé), la lumière de/dans la bouche.

+ [Hachem a dit : ] "Ne crains point Avram : Je suis un bouclier pour toi" et pas uniquement le tien, mais aussi celui de tes descendants, pour peu qu’ils se vouent à Ma Torah comme tu t’y es voué. Je serai alors leur bouclier, comme il est dit : "La parole de Hachem est infaillible, Il est le bouclier de quiconque espère en Lui" (Chmouel II 22, 31).
[midrach Tan’houma - Lé'h Lé'ha 11]

"Voici les engendrements de Noa’h, Noa’h était un homme juste et droit dans sa génération" (Noa'h 6,9)

-> Le Ben Ich 'Haï a expliqué ce verset d’après le verset : "comme l’eau reflète le visage, ainsi le cœur de l’homme répond à l’homme" (Michlei 27,19).
De la même façon que l’homme se conduit envers le prochain, le prochain se conduit envers lui.
L’exemple de ce phénomène est l’eau. L’image de l’homme se reflète dans l’eau sans altération, avec une exactitude parfaite, ainsi exactement la conduite de l’homme se reflète dans le rapport de la société et de l’entourage envers lui.

C’est ce que dit le verset ici : "Voici les engendrements de Noa'h", la Torah nous dit en allusion que si l'homme est agréable (mot se disant en hébreu : noa’h) envers les autres, agréable (noa’h) dans ses attitudes et ses bonnes actions, dans son langage et sa conduite, les engendrements de ses actions seront également agréables (noa’h), l’entourage et la société seront également agréables envers lui.

Le Ben Ich 'Haï écrit que le mot noa'h (נח), est fait des mêmes lettres que 'hen (charme - חן), pour nous dire en allusion que de cette façon on plaira à tous ceux qui vous voient.

"Voici les engendrements de Noa’h, Noa’h était un homme juste" (Noa'h 6,9)

-> Rachi : les engendrements des tsadikim sont leurs bonnes actions.

-> Le Beit Yaakov enseigne :
Tout homme a l’habitude de dire qu’il ne se donne du mal que pour ses enfants, afin qu’ils grandissent et qu’ils soient de bons juifs et des bnei Torah.
Quand ces enfants deviennent adultes, de nouveau ils ne font pas attention à eux-mêmes et disent aux aussi qu’ils ne se donnent du mal que pour leurs enfants. Si bien qu’on aimerait bien voir un fils digne de ce nom ...

C’est pourquoi le verset dit : "Voici les engendrements de Noa’h, Noa’h" = Noa’h ne s’est pas négligé pour travailler uniquement pour ses enfants, mais il s’est considéré lui aussi comme un fils et s’est donné du mal pour s’élever lui aussi.
C’est lui-même qui était ce fils digne de ce nom, qui a compris qu’il avait le devoir de servir Hachem.
C’est la signification de l’explication : "les engendrements des tsadikim sont les bonnes actions", les tsadikim voient leurs bonnes actions comme s’ils étaient eux-mêmes des fils.

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-> Rabbi El'azar Azkari (auteur du Sefer 'Haredim, du chant Yédid Néfech, et élève du Arizal) avait l’habitude de dire :
Bien qu’un juif doive s’empresser d’engendrer des fils pour servir Hachem, il doit surtout s’empresser d’être lui-même une plante agréable aux yeux de Hachem, agréable par ses bonnes actions, car alors le Maître du jardin trouvera bon d’en faire sortir d’autres plantes qui lui ressemblent.

C’est pourquoi quand la Torah énumère les engendrements de Noa’h, elle raconte d’abord que c’était un homme juste qui marchait avec Hachem, et que c’est ainsi qu’il a donné des engendrements.

+ La joie possède l’effet immense d’adoucir la rigueur des décrets [Divins].
Certains en ont vu l’allusion dans le verset : "zamérou Elokénou zamérou" (entonnez un air pour D., entonnez un air - זמרו אלוקים זמרו - Téhilim 47, 7).
Car grâce [à la joie, symbolisée par le ] chant et la musique, il est possible de couper et de déraciner la Midat Hadine (la mesure de rigueur) suggérée par le nom Elokim (Nom Divin lié à la Rigueur).
(en hébreu, ‘entonner un air’, se dit לזמר qui signifie également ‘couper’)
[rav Elimélé'h Biderman]

"Au commencement, D. créa le ciel et la terre" (Béréchit 1,1)

La Torah a été écrite avec 22 lettres saintes par lesquelles Hachem a créé Son univers.
On y trouve une allusion dans les initiales des mots du premier verset de la Torah : "Au commencement, D. créa le ciel et la terre" (Béréchit bara Elokim et hachamayim véet haaretz - בְּרֵאשִׁית בָּרָא אֱלֹהִים אֵת הַשָּׁמַיִם וְאֵת הָאָרֶץ).
Si l’on rassemble les initiales, on obtient une valeur numérique de 22, tout comme le nombre de lettres qui composent la Torah.

Le Ben Ich ‘Haï explique que c’est pour cette raison que de nombreuses prières suivent l’ordre de l’alphabet : afin d’y inclure les 22 lettres saintes avec lesquelles le monde a été créé et par lesquelles la Torah a été donnée, et que nous soyons sauvés par ce mérite.

Une allusion à cette idée apparaît dans le verset : "Remets ta destinée à Hachem ; confie-toi à Lui : Il fera le nécessaire" (Téhilim 37,5) :
-> "Remets ta destinée à Hachem" = tu dois prier D., c’est-à-dire selon l’ordre des lettres qui précèdent celles du Nom de D.
La lettre "youd" est précédée du "tét" ; le "hé" est précédé du "dalet " ; le "vav" du "hé" ; et le "hé" du "dalet".
La valeur numérique de l’ensemble de ces lettres est égale à 22.
-> Si tu agis ainsi, "confie-toi à Lui : Il fera le nécessaire", et Il écoutera ta prière.

"Croyez-moi, toute ma vie j’ai fait attention à ne rien cueillir inutilement, ni herbe ni fleur qui puisse grandir et s’épanouir.
Il n’y a aucune plante en bas qui n’ait pas en haut une destinée qui lui dit de grandir! Toute pointe d’une herbe dit quelque chose, toute pierre murmure un secret, toute créature dit un chant de gloire."
[rav Avraham Its'hak Kook - à rabbi Arié Lévine qui a cueilli une plante ou fleur en chemin avec lui]

"Hachem organisa en une femme la côte qu’Il avait prise à l’homme" (Béréchit 2,22)

-> Dans les bénédictions du matin, la femme dit : "Béni sois-Tu … qui m’as créée selon Sa volonté."

L’auteur du Séfer Avné Zikaron interprète cette bénédiction ainsi :
la femme loue D. de l’avoir créée femme. En quoi est-ce préférable?
Quand Il voulut créer l’homme, Il consulta les anges, afin de nous enseigner l’obligation d’un plus grand de consulter un plus petit (Rachi). C’est donc comme si les créatures célestes avaient participé à la création de l’homme. Or, celle de la femme résulta exclusivement de la volonté divine, d’où la signification profonde de la bénédiction qu’elle prononce quotidiennement.

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-> "Hachem organisa en une femme la côte (atséla - הַצֵּלָע) qu’Il avait prise à l’homme" (Béréchit 2,22)

-> En réorganisant les lettres du mot "atséla" (une côte - הַצֵּלָע), on obtient : "laétsa" (au conseil - לעצה).
Quelle est la signification de cela?
Le sens devient clair lorsque nous examinons la guémara (Baba Métsia 59a) : "Si ta femme est petite, penche-toi pour lui parler et prendre conseil d'elle".

En d'autres termes, un mari doit écouter "au conseil" (לעצה) de sa femme, qui a été formée à partir de sa côté (הַצֵּלָע).
[le 'Hida]