Aux délices de la Torah

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La coutume de frapper les Aravot [sur la terre], provient de Moché qui a frappé le rocher (le "séla" - סלע).
Séla (rocher - סלע) est l'acronyme de : Soucca, Loulav et Arava.
[rabbi Naftali de Ropshitz]

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-> Dans la Torah (Emor 23,40), les Aravot sont appelées aussi : "arvé na'hal" (עַרְבֵי נָחַל).
Na'hal (נחל) est l'acronyme de : "Nafchénou 'hikéta l'Hachem" (Notre âme aspire fortement en Hachem - Téhilim 33,20).
Le jour d'Hochana Rabba permet de révéler et d'élever notre désir de se rapprocher d'Hachem.
C'est pour cela que nous restons éveiller la nuit pour étudier la Torah, témoignant de notre soif insatiable de se lier aux mots d'Hachem.
[rabbi Yérou'ham Olshin]

[nous frappons la Arava au sol, qui symbolise la bouche, en expiation pour toutes les mauvaises paroles que notre bouche a pu prononcer.
Cela est d'autant plus fort en nous qu'on a envie de l'utiliser pour se rapprocher de D.
(une mauvaise utilisation de notre bouche fait de nous des êtres plus bas que terre (où l'on frappe l'Arava), car pire que des animaux, alors qu'à l'inverse on peut s'élever au dessus des anges!)]

A Souccot, Hachem prend les juifs dans Ses bras ; à Hochana Rabba Il les embrasse.
[rabbi Shimshon Pinkous]

+ "C'est Yéhochoua qui a écrit les 8 derniers versets de la Torah (écrite).
En effet, il est écrit (à la fin du Séfer Dévarim) : "C'est donc là que mourut Moché, le serviteur d'Hachem" (Vézot haBéra'ha 34,5).
Est-il possible que Moché soit mort et qu'il puisse écrire ce verset (et les 7 versets qui suivent),
Donc Moché a écrit tout ce qui précède ce verset et c'est Yéhochoua (son successeur) qui a écrit les 8 derniers versets, selon rabbi Yéhouda (rabbi Né'hamia selon d'autres).
Rabbi Chimon objecte : Est-il possible qu'il manque une seule lettre lettre dans le Séder Torah (écrit par Moché)? ... Non!
Donc, selon rabbi Chimon, jusqu'au verset (v.34,5), Hachem dictait et Moché répétait, puis écrivait. Mais pour les 8 derniers versets, Hachem dictait et Moché écrivait avec ses larmes ..."
[guémara Baba Batra 15a]

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-> Rabbi Moché Feinstein (Iguérot Moché) écrit :
Après le décès de son maître Moché, Yéhochoua bin Noun a écrit les 8 derniers versets du Séfer Torah de la même manière que Moché avait écrit le reste de la Torah.
Ainsi, comme le faisait Moché, Hachem prononçait chaque mot de la Torah, Yéhochoua le répétait (pour éviter toute erreur), puis l'écrivait.
Par contre, Yéhochoua bin Noun a écrit son livre Yéhochoua, le premier livre des Névi'im (Prophètes), de la même façon qu'on été écrits tous les autres livres des Prophètes, c'est-à-dire par inspiration prophétique, sans dictée d'Hachem et sans répéter chaque mot.
C'est pourquoi, les 8 derniers versets de la Torah, écrits par Yéhochoua selon rabbi Yéhouda, font partie intégrante du Séfer Torah, et non pas les livres de Yéhochoua, par la façon dont ils ont été écrits.

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=> Quelle était l'intention de rabbi Chimon dans son enseignement : "Moché a écrit les 8 derniers versets de la Torah avec des larmes"?

On peut citer :
1°/ Depuis le début du Séfer Torah et jusqu'aux 8 derniers versets, D. dictait et Moché répétait le verset avant de l'écrire, non seulement pour éviter une erreur, mais surtout pour exprimer sa grande affection pour la Torah.
Mais pour les 8 derniers versets relatifs à son départ de ce monde, D. dictait et Moché écrivait sur le Séfer et pleurait, et il ne répétait pas le verset avant de l'écrire, en raison de la grande peine qu'il ressentait.
[à ce moment Moché pleura essentiellement car il a compris qu'il ne rentrerait pas en terre d'Israël avec le peuple juif, malgré ses prières insistantes]
[Ritba - guémara Ména'hot 30a]

2°/ L'intention de rabbi Chimon était de dire que Moché a écrit la fin de la Torah avec ses propres larmes et non avec de l'encre, car cet événement s'est produit le jour de Shabbath et la Torah interdit d'écrire avec de l'encre ce jour-là.
Ce sont les Rabanan qui ont interdit d'écrire avec n'importe quel autre liquide, mais lorsque Moché écrivit avec ses larmes, les Rabanan n'avaient pas encore décrété l'interdit avec d'autres liquides que l'encre, car la Torah avec les autres liquides ne se maintient pas, et de la Torah (déoraïta) n'est pas considérée comme une écriture.
[Ben Ich 'Haï]

3°/ Moché pleurait en écrivant les derniers versets.
Le fait qu'il ait écrit de son vivant : "là mourut Moché ..." n'est pas considéré comme un mensonge. En effet, les larmes versées par un homme anéantissent ses forces et son considérées comme un début de la mort ; donc l'expression "mourut" au sens figuré correspond bien à la situation présente.
[Maharal -'Hidouché Agadot]

[ainsi selon le Maharal, lorsqu'une personne désire quelque chose, et qu'elle en arrive à pleurer pour cela, c'est d'une certaine façon, comme si elle était prête à mourir pour cette chose désirée.]

4°/ Le mot : "dim'a" (larme - דמע) ne doit pas être pris ici au sens habituel de "larme", mais au sens de "dimoua" (mélange - דמוע). En effet, 2 millénaires avant la Création du monde, la Torah avait déjà été écrite, mais Hachem mélangea toutes les lettres contenues dans ce Séfer, jusqu'à ce que Moché vienne retranscrire toute la Torah, comme elle l'était initialement, redonnant ainsi au Texte toute sa compréhension.
Cependant, les 8 derniers versets relatifs à sa mort demeurèrent mélangés (en allusion dans le mot : דמוע - mélange), et Moché a bien écrit la totalité du Séfer Torah sans qu'il y manque une seule lettre, mais il n'eut pas accès à la compréhension des derniers versets qui relataient sa mort.
Après le départ de Moché, c'est finalement Yéhochoua bin Noun, son disciple, qui reprit les 8 derniers versets pour les remettre en ordre et leur donner une lecture lisible.
[Gaon de Vilna]

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-> Rabbi Shlomo de Radomsk considère que Moché a versé des larmes en écrivant les derniers versets de la Torah, non pas parce sa mort y était annoncée, mais parce qu'il était obligé, sur ordre de D., de se décerner à lui-même une série de compliments : "Moché était le plus humble des hommes" et "Il n'a plus paru, en Israël, un prophète tel que lui".

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-> Du fait que ces 8 derniers versets de la Torah traitent d'évènements qui ont eu lieu après la mort de Moché, bien que ce soit Moché lui-même qui les ait écrits sur la dictée d'Hachem, selon rabbi Chimon, leur sainteté est moindre que tout le reste de la Torah.
[Rambam]

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-> Un ministre demande à Zalman de Liady (le 1er rabbi de Loubavitch) qui se trouvait en prison : "Pourquoi vous, les juifs, vous réjouissez-vous ainsi à chaque fois que vous achevez la lecture de la Torah alors qu'il y est dit, à la fin de Dévarim, que Moché mourut? Vous devriez plutôt, me semble-t-il, verser des larmes!

- En vérité, nous nous réjouissons justement parce que la Torah nous annonce que Moché est mort. Car s'il avait vécu éternellement, certains auraient imaginé qu'il était lui-même D. et que c'est la raison pour laquelle il avait fait pour nous tant de miracles. Nous savons désormais qu'il n'était que l'envoyé de D.!

Quelqu'un qui permet à la haine envers une autre personne de rester dans son cœur, bloque ses prières d'atteindre le Ciel.
[Maté Efraïm - 606,4]

Même quand un homme a beaucoup fauté, tant qu'il continue à prier à Hachem et Le supplier de sauver son âme, alors il y a bon espoir qu'Hachem le guérisse des blessures causées par ses fautes.
Le verset dit bien : "La voix est la voix de Yaakov et les mains sont les mains d'Essav" (Toldot 27,22).
Même si ses mains ont commises de lourds péchés, si sa voix supplie Hachem, il peut espérer être sauvé.
[Méïr énei 'Hakhamim]

Hachem a donné Yom Kippour aux juifs avec un grand amour, et Il est extrêmement joyeux en ce jour.
Hachem ne pardonne pas les fautes des juifs à contrecœur, mais plutôt avec une joie énorme.
Hachem annonce aux montagnes, aux collines, aux rivières, et aux vallées : "Venez vous réjouir avec Moi, de cette joie immense, du fait que Je pardonne les fautes [du peuple] d'Israël".
[Tana déBé Eliyahou rabba 1]

Dans les Séli'hot, nous disons : "Pardonne nos fautes car elles sont si nombreuses".
Est-ce que c'est avec cela qu'on va convaincre Hachem de nous pardonner?

Dans les urgences d'un hôpital, les médecins sont occupés à prendre en charge des patients avec tout type de blessures.
Lorsqu'un patient inconscient avec sa vie qui ne tient qu'à un fil arrive aux urgences, tous les docteurs et les infirmières quittent les autres patients et courent lui sauver sa vie.
De même, nous demandons à Hachem de nous guérir car nous sommes si gravement blessés par nos fautes et nos erreurs ...
[rabbi Shlomo Carlebach]

"Hachem, je sais qu'au final tu m'aideras. Mais d'ici là, peux-Tu s'il Te plaît, m'aider?"
[Adel - la fille du Baal Chem Tov]

"Si ton verre est à moitié rempli, prend un verre plus petit et remplis-le avec ce que tu as, et alors il sera plein"
[rabbi Mota Frank]

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[Hachem nous donne parfaitement ce qu'il nous faut dans notre vie, mais nous voulons toujours plus.
Ainsi, on s'imagine un verre tellement énorme, que non seulement nous n'apprécions pas ce que nous avons, mais nous désirons constamment plus.]

-> Le Gaon de Vilna dit que la qualité de se satisfaire de ce que l'on a (histapkout) est supérieure au niveau d'avoir de la confiance en Hachem (bita'hon).
Mais, il y a une qualité qui les surpasse toutes, c'est la mida de "kol".
Au niveau matériel, il s'agit du fait d'être heureux de son sort (saméa'h bé'helko), c'est-à-dire être persuadé que l'on a absolument tout ce qu'il nous faut (D. me comble), et que l'on ne désire pas plus (sinon Hachem nous l'aurait déjà octroyé).

Avraham est appelé : "tamim" (parfait - Béréchit 17,1), car la véritable perfection ne peut être atteindre que lorsque l'on maîtrise la midda de "kol".
[Rav Aharon Kotler - Michnat Rabbi Aharon - sur 'Hayé Sarah 24,1]

[ => ainsi, une très haute qualité dans ce monde est de reconnaître que ce que l'on a rempli totalement le contenant (le verre).
Hachem nous comble du maximum de ce qui est bien pour nous, actuellement.
Quelle joie! Merci & Lé'haïm papa Hachem!!]

"Si tu vois qu'il y a de l'obscurité dans le monde, c'est un signe que c'est à toi d'amener la lumière"
[rabbi Shlomo Carlebach]