Aux délices de la Torah

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-> Le midrach (Bamidbar rabba 14,2) enseigne :
Hachem nous dit que si nous voulons faire une mitsva suffisamment fort et que nous la faisons avant d'avoir les moyens techniques de la faire, Il nous donnera la capacité et les moyens de l'accomplir à l'avenir.
Par exemple, si quelqu'un veut vraiment donner beaucoup de tsédaka, il doit d'abord le prouver en donnant autant de tsédaka que possible avant d'être béni par une grande richesse.
Le midrach donne un autre exemple : Si quelqu'un veut vraiment un enfant afin de l'élever dans les voies d'Hachem, alors s'il n'a pas encore d'enfant, il doit aider à élever l'enfant de quelqu'un d'autre dans les voies d'Hachem en payant pour l'éducation à la Torah de cet enfant.

-> Selon le rav David Ashear :
Si nous voulons vraiment des choses dans ce monde afin de mieux servir Hachem et que nous sommes vraiment sincères, alors, si c'est bon pour nous, Hachem nous donnera cette capacité et nous permettra de Le servir comme nous l'espérons.

+ La téchouva rapproche la guéoula et augmente les jours et les années de vie d'une personne ...

Grâce à la téchouva, l'esprit du machia'h souffle et chuchote comme le vent sur tous les décrets gouvernementaux, et cela les annule ...

Grâce à Shabbath et à la téchouva, on peut attirer sur soi la lumière du machia'h.
[...]

Grâce à la téchouva, la subsistance d'une personne peut venir plus facilement.
[...]

Dès l'instant où une personne décide de se repentir et de faire téchouva, ses prières sont immédiatement acceptées, et ce même avant qu'il ne termine sa téchouva.
[...]

Lorsqu'une personne fait téchouva et se repent de tout son cœur, Hachem lui accorde un cœur qui peut Le connaître.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téchouva]

La récompense au gan eden et le châtiment au guéhinam

+ La récompense au gan eden et le châtiment au guéhinam :

-> Le rav Yaakov Adès enseigne :
Il est écrit dans les Pirké Avot : "Une heure de vie dans le monde futur vaut plus que toute la vie dans ce monde".
Les commentateurs expliquent que même si on rassemblait toutes les satisfactions que tous les hommes ont éprouvées dans ce monde depuis la Création jusqu'à la fin des temps, cette intensité de plaisir ne vaudrait pas un instant de jouissance que l'âme ressent dans le monde futur.
D'autre part, il est écrit que même 70 ans de souffrances dans ce monde aussi intenses que celle de Iyov, sont moins pénibles qu'une heure de souffrances dans le monde futur.

La raison en est que la jouissance et la souffrance dans le monde futur sont bien plus intenses que dans ce monde.
Analysons le plaisir et la souffrance de ce monde afin de définir s'ils sont ressentis par le corps ou par l'âme : il est impossible que ce soit uniquement par le corps, puisqu'un cadavre (sans âme) n'éprouve ni satisfaction ni souffrance ; il est également impossible que ce soit uniquement par l'âme, puisque le plaisir (comme la consommation de nourriture, et la souffrance) causée par exemple par un coup, sont ressentis par le corps.
Qu'en est-il donc?
En réalité, le plaisir et la souffrance sont essentiellement ressentis par l'âme ; mais puisque l'âme est entourée du corps, ses plaisirs et ses souffrances se manifestent également en lui.

L'essence des jouissances du monde futur est intrinsèquement différente : elles sont bien plus intenses, parce qu'elles sont éprouvées directement par l'âme débarrassée du corps.
La souffrance causée à l'âme est également plus puissante parce qu'elle la ressent directement.
Ainsi, toutes les sensations sont plus intenses parce qu'elles sont plus directes.

Cela est comparable à un homme qui a commis une faute envers le roi, et ce dernier décide de le punir. Il lui propose de choisir entre 2 châtiments : soit 5 coups de marteau sur sa main, soit 50 coups de marteau sur sa main qui serait préalablement recouverte d'un gant, de façon à ressentir le coup très légèrement.
Il est évident qu'il préférera 50 coups sur sa main recouverte. De même, l'âme à l'intérieur du corps est comparable à la main recouverte du gant, qui atténue les sensations.

Le Ramban (Séfer Torah haAdam - chaar haGuémoul) écrit qu'il existe dans le monde futur une création spirituelle comparable au feu, qui est la racine du feu dans ce monde et qui a la propriété de brûler les âmes.

=> Nous venons d'expliquer que la récompense au gan eden est bien plus intense que les jouissances de ce monde, cependant elle possède en outre la qualité d'être éternelle.
En effet, le Ram'hal écrit que la récompense dans le monde futur n'est pas comme une récompense dans ce monde : lorsque dans ce monde un homme paye le prix d'un objet qu'il a acheté, il est quitte dès qu'il a fini de verser l'intégralité de la somme. Par contre dans le monde futur, même lorsque l'homme a reçu la récompense des mitsvot qu'il a accomplies, il continue à en bénéficier parce qu'elle est éternelle.
De plus, sa récompense augmente de plus en plus, parce que cette récompense spirituelle et sacrée le purifie encore davantage et le fait mériter une récompense supplémentaire.

Il est clair que le niveau suprême auquel il faut aspirer est l'accomplissement des mitsvot et l'abstention de fautes (avérot) par amour et par vénération d'Hachem, et pas par crainte du châtiment.
Néanmoins, il est nécessaire de craindre le châtiment et de prendre conscience de la grandeur de la récompense des mitsvot pour éviter de se laisser entraîner par le mauvais penchant.
L'homme doit savoir qu'on ne gagne jamais à commettre un péché ou à manquer d'accomplir une mitsva, parce que la satisfaction la plus intense dans ce monde n'a aucune valeur par rapport à la récompense la plus élémentaire dans le monde futur.

Etudier la Torah = faire du bien à son prochain

+ Etudier la Torah = faire du bien à son prochain :

-> Le rav Yaakov Adès enseigne :
Il est écrit dans le Zohar et les ouvrages de Kabbala qu'en plus du monde que nous connaissons, Hachem a créé une infinité d'autres mondes et de forces spirituelles supérieures.
Lorsqu'Israël accomplit les mitsvot, ces mondes se construisent et se perfectionnent, et tout le peuple d'Israël bénéficie d'un flux spirituel et matériel.
L'inverse se produit en cas de négligence dans l'étude de la Torah ou l'accomplissement des mitsvot.

L'existence des mondes supérieurs et leur dépendance avec notre monde est l'un des principes fondamentaux de la Kabbala.
De plus cette dépendance s'exerce dans les 2 sens : les actes accomplis par les juifs déterminent le niveau des mondes supérieurs, et le niveau de notre monde dépend de ces mondes supérieurs.

Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 1ere partie, chap.4) explique que c'est cette double interaction qui a provoqué la destruction du Temple : les péchés du peuple juif ayant engendré la destruction du Temple des mondes spirituels supérieurs, des non-juifs ont pu s'emparer du Temple de notre monde et le détruire.

L'exil du peuple juif et la conquête de la Terre d'Israël par les non-juifs se sont produits de la même façon : les péchés du peuple d'Israël ayant altéré les concepts spirituels correspondant à la sainteté de la Terre d'Israël, cette même détérioration s'est produite en Terre d'Israël et elle a été envahie par les non-juifs.

Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 1ere partie, chap.4) ajoute qu'il ne faut pas se dire : "Qui suis-je, pour que mes actes aient une influence quelconque dans le monde?"
Au contraire, il faut prendre conscience que tous les détails de nos actions, de nos paroles et de nos pensées exercent une influence dans les mondes et contribuent au perfectionnement des lumières supérieures.
Ainsi, puisque chaque mitsva exerce une profonde influence dans tous les mondes, l'homme doit s'efforcer d'étudier la Torah et d'accomplir des mitsvot au maximum.

Rabbi 'Haïm de Volozhin écrit également qu'à l'inverse, celui qui prend conscience de l'influence de ses actes craindra d'accomplir des fautes (avérot), car il se rendra compte de leur influence néfaste.

On peut comparer ce concept à un homme installé dans une tour de contrôle de missiles : si, lorsqu'il appuie sur un bouton, il envoie un missile qui touche l'armée ennemie, il aura sauvé tout son pays ; mais s'il se trompe de bouton et envoie un missile dans son pays, il aura tué ses propres soldats.
Lorsqu'on vient le féliciter ou le réprimander pour son action, il pourrait répondre : "Je n'ai fait qu'appuyer sur un bouton!"
Il fait erreur, parce qu'il ne s'agit pas d'un simple bouton : tout est mis en place pour qu'un simple geste, une action élémentaire (une pression sur un bouton) engendre des mécanismes aux conséquences importantes.

=> On en déduit que lorsqu'un juif étudie la Torah, il vient en aide à tout le peuple juif, parce qu'il perfectionne les mondes supérieurs et que cela fera jaillir un flux de bénédiction et de succès.
Souvent, lorsqu'un homme achève une session d'étude, il a l'impression de ne pas avoir assez étudié. Néanmoins, il ne peut pas savoir quels bienfaits il a prodigué au peuple juif par cette heure d'étude ; il se peut que des juifs aient été sauvés de la mort ou que des malades aient été guéris par son mérite.
Chaque mitsva peut avoir des conséquences positives d'une telle ampleur ; cependant, les effets de l'étude sont supérieurs, comme il est écrit dans la michna Péa : "L'étude de la Torah vaut plus que toutes les mitsvot".
De plus, même le fait de s'abstenir de commettre des fautes engendre un bénéfice en faveur de tout Israël.

Tout juif ressent la souffrance d'autrui et désire lui venir en aide, comme il est écrit (guémara Yébamot) : "La pitié et la bienfaisance font partie des qualités du peuple d'Israël".
C'est pourquoi, lorsque l'homme hésite entre l'étude de la Torah et une autre occupation, même s'il ne parvient pas à décider d'étudier de façon désintéressée, il peut essayer de se convaincre d'étudier par son désir de venir en aide à ceux qui souffrent, puisqu'il est certain que son étude aura un effet positif.
Même si l'on ne connaît pas les bénéficiaires de son étude ni le domaine dans lequel on a contribué, il est évident que les paroles de nos Sages sont exactes et que tout le peuple juif bénéficie de chaque session d'étude.

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-> Le rav Yaakov Adès enseigne également :
Au moment du Don de la Torah, chaque juif a ressenti tellement concrètement que toute l'existence provient uniquement d'Hachem qu'il est impossible de nier ...
Le summum du sentiment de proximité avec Hachem a été éprouvé par tout le peuple juif lors du Don de la Torah.
Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 1ere partie, chap.14) explique qu'à chaque fois que l'homme étudie, les paroles de la Torah se réjouissent autant qu'au moment où elles ont été données sur le mont Sinaï.
C'est ce qui est écrit dans le Zohar : "Lorsqu'un homme fournit des efforts dans l'étude de la Torah, c'est comme s'il se trouvait sur le mont Sinaï."
[on peut d'ailleurs noter qu'il est écrit : "fournit des efforts", ce qui fait même référence à quelqu'un qui ne parvient pas à étudier aussi bien qu'il le désire]
De même que lors du Don de la Torah, les Bné Israël se sont attachés à la parole divine, tout homme qui étudie s'y attache à la parole divine, tout homme qui étudie s'y attache également, puisque toute la Torah qui puisse être étudiée par tous les temps est issue de ce qu'Hachem a transmis à Moché au Sinaï.
Chaque mot que l'homme étudie allume une flamme de la Bouche divine [il ne s'agit pas d'un feu véritable, mais d'une entité spirituelle de sainteté, tout comme la "Bouche divine" est une parabole], et c'est comme s'il avait reçu la Torah à ce moment-là au mont Sinaï.
Un flux de sainteté et de bénédiction émane alors d'Hachem sur tous les mondes, la terre en est illuminée et Il accorde des bénédictions au monde.

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-> A ce sujet, le rav Yaakov Adès écrit aussi :
A chaque fois qu'un juif étudie la Torah ou accomplit une mitsva, il engendre un bénéfice à tout le peuple juif. En effet, son étude et ses mitsvot occasionnent un perfectionnement des mondes supérieurs qui causent un flux de bonté et de bénédiction spirituelle et matérielle à tout le peuple juif.
En particulier lorsqu'un homme éprouve des difficultés à étudier et qu'il s'efforce de continuer parce qu'il a pitié de ses frères et qu'il désire leur venir en aide par son étude, il est certain qu'il accomplit une mitsva de grande importance envers ses prochains.

La volonté de s'améliorer et de vivre une vie de téchouva n'est pas qu'un autre désir superficiel. C'est l'essence même de l'esprit juif.
[rav Avraham Its'hak Kook - Orot haTéchouva 9,1]

Chaque faute amène une personne à haïr.
Chaque instant de téchouva amène une personne à aimer.
[rav Avraham Its'hak Kook - Orot haTéchouva 12,4]

Avoir conscience du renouvellement de la Création à tout instant = un des fondement de tout juif

+ Avoir conscience du renouvellement de la Création à tout instant = un des fondement de tout juif :

-> Le rav Yaakov Adès enseigne :
Il est écrit : "Au commencement Hachem créa le ciel et la terre" (Béréchit 1,1).
Il existe des différences fondamentales entre une création d'Hachem et une création humaine.
La première différence est qu'Hachem a créé le monde ex-nihilo, tandis que lorsque l'homme fabrique un objet, il ne fait que transformer une matière existante.
La deuxième différence est que lorsque l'homme a terminé de confectionner l'objet, cet objet existe par lui-même, tandis qu'Hachem continue de faire exister le monde à chaque instant et que s'Il désirait le détruire, il Lui suffirait de cesser de le maintenir.

Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 1ere partie, chap.2) écrit :
Lorsqu'un homme bâtit une maison en bois, il ne fabrique pas lui-même le bois. Il ne fait que prendre du bois existant pour en faire une maison ; et lorsqu'il a terminé, même s'il se retire, la maison continuera à exister.
Par contre, la création d'Hachem est intrinsèquement différente : non seulement Il a créé tous les mondes ex-nihilo, mais en plus Il continue à les maintenir à chaque instant et leur existence dépend de Sa volonté et de la manifestation de Sa lumière.
Et s'il retirait Sa présence du monde, ne serait-ce qu'un instant tout cesserait immédiatement d'exister.

Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 3e partie, chap.11) écrit que cette notion représente l'un des fondements de la Torah : tout juif doit être conscient que seul Hachem est doté d'une véritable puissance, et que l'homme, toutes les créatures et tous les mondes se maintiennent uniquement grâce à Lui.

Il y explique également qu'Hachem a créé le monde entier par Sa parole ; la parole divine est en effet spirituelle qui a eu le pouvoir de mettre en mouvement toute l'existence du monde et qui continue à s'exercer pour le maintenir. Elle est "l'âme vivante" du monde.

Rabbi 'Haïm de Volozhin y écrit également au sujet du verset : "Toute chair verra ensemble que c'est la bouche d'Hachem qui a parlé" (Yéchayahou 40,5) : après la venue du machia'h, notre compréhension sera tellement purifiée que nous verrons, par nos yeux matériels, comment la parole divine se répand sur chaque objet et le fait vivre.

Il ajoute qu'Israël a été doté d'un niveau de compréhension de ce type au moment du Don de la Torah au mont Sinaï, et c'est ce que signifie le verset : "Tout le peuple vit les sons" (Yitro 20,18).
D'après le sens simple du verset, il s'agissait de sons particuliers qui pouvaient être vus ; mais d'après une interprétation mystique, les "sons" mentionnés dans ce verset représentent la voix de la parole divine de la création du monde.
Ainsi, au moment du Don de la Torah, les juifs ont vu comment cette voix anime et fait vivre toute la création.

=> La compréhension de ce concept permet à l'homme de se sentir constamment proche d'Hachem, car il perçoit la main divine et Son action dans tout ce qui l'entoure. Cependant, il ne suffit pas d'entendre une fois cette notion ; il faut la méditer à maintes reprises et s'y habituer afin de se sentir proche d'Hachem.

"Hachem, la Torah et le peuple juif forment une seule entité"
[Zohar]

=> Comment est-il possible qu'Hachem, qui n'a pas de corps, qui emplit et fait fonctionner tous les mondes, est lié à la Torah et aux membres du peuple juif, au point de former une même entité?

-> Le rav Yaakov Adès explique :
Il faut d'abord comprendre que l'homme est composé d'un corps et d'une âme ; chacun sent son corps, mais comment définir l'âme?
Chacun conçoit qu'une âme existe en lui, puisqu'il comprend de façon évidente la différence entre un homme mort et un homme vivant ; cependant, quelle est son essence?
Prenons l'exemple des rayons du soleil : puisqu'ils ne sont qu'une prolongation du soleil, si on place une planche dans leur trajectoire, on ne pourra plus les voir au-delà de cette planche.
A une échelle bien plus grande, l'âme du juif est une prolongation d'Hachem. Bien qu'en réalité, tout ce qui se trouve dans le monde est une prolongation d'Hachem, cela est ressenti plus directement et plus intensément pour l'âme.

Revenons à la comparaison entre Hachem et le peuple juif : les âmes juives représentent un flux d'illumination spirituelle d'origine divine. C'est ce qui est écrit dans le Zohar : "Hachem et le peuple d'Israël forment une seule entité = Hachem est l'origine de ce flux et Israël en est le bénéficiaire.

Pour comprendre ensuite l'union de la Torah à Hachem et à Israël (les juifs), il faut interpréter le verset : "l'âme qui œuvre, œuvre pour elle-même" (Michlé 16,26) : la guémara (Sanhédrin 99) explique le double emploi du terme "œuvre" : l'homme œuvre dans un endroit, et la Torah œuvre en sa faveur dans un autre endroit.
Rachi explique que lorsque l'homme fournit des efforts dans son étude, la Torah demande à Hachem de l'aider à comprendre de façon encore plus profonde.
Le concept de "Torah" ne fait donc pas seulement référence au Rouleau de la Torah que nous possédons dans ce monde ; il s'agit d'une essence spirituelle de Torah dans les mondes supérieurs (comparable à l'essence spirituelle des anges) qui peut communiquer avec Hachem.

Nous pouvons comprendre à présent le lien entre la Torah, Hachem et Israël : Hachem a fait que le flux spirituel qui provient de Lui et qui forme les âmes du peuple d'Israël soit transmis par l'essence spirituelle de la Torah.

Il reste encore une notion à préciser : le désir intérieur le plus puissant de l'homme est de se rattacher à son origine et de jouir d'une plus grande quantité d'abondance divine.
Pour y parvenir, il faut fournir des efforts supplémentaires dans l'étude de la Torah et l'accomplissement des mitsvot (pratiquer les mitsvot, veiller à éviter tout péché envers Hachem et envers son prochain, prier, ...) ; un flux divin s'éveille alors et se déverse sur lui à travers la lumière de la Torah.

=> Une prise de conscience de tous ces éléments suscitera un désir intense d'étudier la Torah et d'accomplir la volonté divine ; en effet, l'homme comprend alors que cela permet à son âme de se rattacher à son origine, ce qui représente son aspiration la plus grande, bien plus forte que tous les désirs matériels.
En effet, l'âme étant d'origine divine, elle n'éprouve de véritable plaisir qu'à la lumière d'Hachem (comme le rapporte le Ram'hal - dans Messilat Yécharim).

"Ne vole pas" (Vaét'hanan 5,17)

-> Dans le 8e Commandement, Hachem nous ordonne de ne pas voler et de ne pas nous lier à des voleurs.
Le vol cause la famine dans le monde.

Ce commandement correspond au 3e inscrit sur la 1er Table : "N'invoque pas le nom d'Hachem ton D. en vain" car un voleur finira par prêter un faux serment. Lorsqu'un homme fait un faux serment, il semble dire la vérité, mais en son for intérieur, il ment.
De même, le voleur apparaît comme une personne intègre mais il est un malfaiteur.

Prendre ne serait-ce qu'un sou à son prochain est comparable à lui ravir son âme.

La Torah ordonne d'enlever le jabot d'un pigeon offert en sacrifice (Vayikra 24,16) car comme l'oiseau mange ce qui appartient à autrui, il est considéré comme un voleur.
Ainsi, le jabot qui contient la nourriture volée ne doit pas être offert en sacrifice à Hachem.

Il faut prendre la leçon de la fourmi qui hait le vol. Nos Sages disent qu'une fourmi avait laissé un grain de blé sur le sol. Toutes les fourmis sont passées, ont senti le grain mais ne l'ont pas touché. Finalement, la fourmi qui l'avait laissé là est venue le reprendre.

La pluie n'est retenue qu'à cause du vol.

Le prophète Yé'hezkiel a dénombré 24 fautes mais il a scellé sa liste par le vol : "D. dit : Voici, J'ai lancé Ma main contre le vol que vous commettez" (Yé'hezkiel 22,13).

Nulle faute n'empêche les prières d'être agréées comme le vol.
Si un homme achète des aliments et des vêtements avec de l'argent volé puis se nourrit de ces aliments et porte ces vêtements pour prier, D. lui renvoie sa prière.
[...]

Il est interdit d'accomplir une mitsva avec de l'argent malhonnêtement acquis. Quand un homme accomplit un commandement, un ange est créé.
Cependant, s'il s'agit d'argent volé, l'ange crie devant D. : "Cet homme m'a accompli grâce à de l'argent volé!"
Dans ce cas, l'homme est puni plutôt que récompensé.

Un juif doit réciter une bénédiction sur la nourriture qu'il consomme. Il doit donc veiller à ne pas manger d'aliment acheté avec de l'argent volé car sa bénédiction serait un blasphème.
Lorsque cet homme meurt, son ventre éclate après 3 jours et dit au mort : "Reprends tout ce que tu m'as donné!"

Si un homme veille à ne pas commettre de vol et conduit ses affaires avec honnêteté, on considère qu'il a observé les 613 mitsvot.
[Méam Loez]

"N'invoque pas le nom de Hachem, ton D., en vain.
Hachem ne laissera pas impuni celui qui invoquerait Son nom en vain" (Vaét'hanan 5,11)

-> Ce verset contient 17 mots comme la valeur numérique de "tov", le bien : toute personne qui fait un serment vain est écartée du bien du monde futur.
Et quiconque veille à ne pas prononcer le Nom de D. en vain et à ne pas prêter serment goûtera une grande récompense dans le monde futur, ainsi qu'il est écrit : "Un soleil de justice brillera pour vous qui craignez Mon Nom, et par ses rayons, il apportera la guérison" (Mala'hi 3,20).
[Méam Loez]