Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Nous souvenir de notre tragédie nationale ne doit pas nous faire désespérer de l'avenir.
Au contraire, si le Temple et tout espoir de reconstruction étaient perdus, il n'y aurait aucun intérêt à se souvenir de sa destruction.
Mais comme Hachem a promis de reconstruire Jérusalem, évoquer sa destruction hâte la réalisation de la prophétie de délivrance.
[Méam Loez - Eikha 3,20]

Déshonorer un érudit en Torah = DANGER!!

+ L'âme de quiconque déshonore un érudit de la Torah sera retranchée dans ce monde et dans le monde futur.
Même après la mort de cette personne, ses fautes subsistent. Elle méritent d'être excommuniée et il n'y a aucun remède à cela.

Jérusalem a été détruite parce que le peuple déshonorait les érudits en Torah.
Il est écrit : "Ils raillaient les messagers de D., méprisaient Ses paroles et se moquaient de Ses prophètes jusqu'à ce que la colère de D. s'enflammât contre Son peuple et il n'y eut pas de remède" (Divré haYamim II 36,16).
Cette faute a conduit à la destruction du Temple, et jusqu'à ce jour, notre perte n'a pas été réparée.
[...]

Il faut faire attention à ne pas critiquer ou humilier des érudits de la Torah. On doit éprouver le plus grand respect pour eux et veiller à leur honneur afin de ne pas être "brûlé par leurs braises" ...
La malédiction d'un érudit de la Torah paraît n'être que de simples mots ; même s'il ne profère pas de malédiction mais souffre seulement d'un affront, cela peut avoir l'effet d'une morsure de renard.
Au moment de la morsure, le blessé ne ressent rien car les dents du renard sont très aiguisées. Cependant, à l'intérieur, le dommage est grave. De même, la malédiction d'un sage ne produit rien sur le moment, mais plus tard, elle cause le malheur.

La malédiction d'un érudit est incurable comme la morsure d'un scorpion.
Même l'haleine d'un érudit ressemble au venin d'une vipère. Elle peut nuire à distance. De même qu'il est impossible de calmer un serpent, il est impossible d'apaiser un érudit à moins de se repentir et de lui demander pardon, à lui et à D. ...

Même si le sage n'a pas l'intention de causer du mal par une malédiction, le mal est fait.
Lorsque les idoles (térafim) de Lavan ont été volées, Yaakov dit à Lavan : "Celui que tu trouverais en possession de tes idoles ne vivra pas" (Béréchit 31,32).
Or, Ra'hél, la fille de Lavan, avait pris ces idoles. Bien que Yaakov n'eût pas eu l'intention de maudire son épouse, sa malédiction prit effet et Ra'hél mourut sur la route (Béréchit 35,18).
[...]

Si un homme déshonore un érudit de la Torah, même décédé, il doit être puni et excommunié car D. se soucie de l'honneur d'un érudit davantage du Sien ...
Si un homme honore les érudits de la Torah, il est honoré parmi les hommes.
[Méam Loez - Dévarim 1,18]

+ Il n'y a pas de différence entre un petit ou un grand enfant, on peut tous "les acheter" avec des jouets.
Une fille de 2 ans, on peut "l'acheter" avec un bonbon. Une fille un peu plus grande, on "l'achète" avec un jouet d'Amérique. Egalement un adulte, on "l'achète" avec un jouet qui correspond à son âge comme une voiture neuve, une nouvelle cuisine, un nouveau salon, un magnifique appartement, chacun selon ses conceptions ...
La différence entre un adulte et un enfant, c'est le prix.

Ainsi, c'est la raison pour laquelle le machia'h ne vient pas.
Lorsque nous prions Hachem en demandant de faire venir le machia'h, nous demandons en même temps une voiture neuve, une nouvelle maison, et d'autres "bonbons" et "jouets".
Ce monde n'est qu'un gros bonbon, et nous l'aimons énormément.

Lorsque Hachem voit que nous désirons les sucreries de ce monde, Il dit en quelque sorte : "Ho ho ... on peut vous faire taire avec un bonbon ... Parfait! Dans ce cas, que le machia'h attende un peu!"
Et ainsi il fait taire chacun de nous : celui-ci avec quelques dollars, son voisin avec un nouveau salon, son cousin avec une nouvelle voiture, et ainsi de suite.

Mais si nous nous présentons sincèrement avec intégrité face à Hachem en lui disant : "Maître du monde, nous ne voulons pas de voiture, ni de maison, ni de dollars, on ne veut que Toi!" La situation aurait été tout autre. Hachem se serait dévoilé à nous et nous aurait immédiatement libérés!
[rabbi Nissim Yaguen]

[il explique aussi qu'au lieu d'attendre le machia'h pour l'honneur d'Hachem, on le voit plus comme un bureau d'aide sociale : l'un a besoin que son fils guérisse, l'autre a besoin d'un travail, ...]

Si un homme ressent qu'il n'est rien, aucune accusation, aucun démon ne peut le juger ni n'avoir d'emprise sur lui.
Si on vient l'accuser, Hachem dit : "Que voulez-vous de lui, il n'est rien, peut-on juger rien".
C'est seulement lorsque l'individu ressent qu'il vaut quelque chose qu'on le juge.
[rabbi Nissim Yaguen - Nétivé Or]

<--->

[d'où l'importance de proclamer la royauté d'Hachem (comme à Roch Hachana), surtout en nous-même! ]

"Dans le désert, tu as vu Hachem, ton D., te porter, comme un homme porte son fils, sur la route que vous avez emprunté jusqu'ici" (Dévarim 1,31)

<--->

-> [Dans le désert,] Vous étiez accompagnés de 7 nuées de Gloire.
4 nuées étaient postées dans les 4 directions pour vous protéger du mauvais œil. Une autre se trouvait au-dessus de vous afin que ni le soleil ni la pluie ne vous atteignent.
Grâce à la nuée situé au sol, D. vous portait comme un père porte son enfant. Il vous portait "sans Ses bras" afin que vous ne vous fatiguiez pas sur la route.
Une autre nuée avançait 3 jours devant vous pour aplanir votre route et supprimer toutes les bosses et les fosses. Si un Bné Israël avait envie de descendre dans un lieu, la nuée formait une dépression dans le sol. Si un autre voulait se trouver dans une colline, la nuée le soulevait.
[...]

Moché leur a dit : "Vous n'êtes pas dominés par un ange gardien [comme les autres nations,] c'est Hachem Lui-même qui vous dirige.
Il est "Hachem votre D.", vous êtes Ses enfants ...
Vos voyages sont donc dirigés [directement] par D. et non par [l'intermédiaire] d'un ange gardien."
[Méam Loez - Dévarim 1,32-33]

<--->

=> Dans notre vie, on se demande où peut bien se trouver Hachem, mais en réalité Il est en train de nous porter sur la route de notre vie, comme un père chouchoute son fils adoré.
Hachem accomplit une infinité de bontés, de miracles pour nous, que le libre arbitre nous empêche de percevoir.
[dans le monde à venir nous serons fous de joie en comprenant rétroactivement à quel point Hachem nous aime!]

-> Hachem dit à tout juif : "Je suis avec lui dans le malheur/détresse" (Téhilim 91,15 - imo ano'hi bétsara - עִמּוֹ-אָנֹכִי בְצָרָה).
Dans ce verset qui parle de nos moments de douleur, on peut noter que les dernières lettres de chaque mot sont : youd, hé, vav (יהו), qui sont les 3 lettres du Nom de Hachem (יהוה) [dans Son attribut de miséricorde].
[Rabbénou Bé'hayé - Ki Tavo 28,15]

-> Le Zohar (sur Méguilat Eikha) dit qu'à chaque fois qu'une punition doit s'abattre sur un juif, la Présence Divine se place devant la punition pour la recevoir à sa place. L'homme qui se trouve alors derrière la Présence Divine ne reçoit qu'un léger éclat, une fraction de la punition qu'il aurait dû réellement recevoir.
C'est ainsi qu'agirait une mère pour son fils, et c'est ainsi qu'Hachem agit constamment pour nous.

<--->

-> "[Hachem!] Tu es empli de pitié dans Ton jugement! Lorsque Tu juges un homme, Tu ne le punis pas en fonction de ses actes. Par Ton Attribut de miséricorde, Tu allèges son châtiment.
Si Tu punissais l'homme selon ses actes, il serait réduit à la poussière et à des cendres.
Mais Toi Hachem, Tu agis avec bonté et miséricorde : Tu frappes d'une main et Tu guéris de l'autre."
[paroles de Moché à Hachem - Méam Loez - Vaét'hanan 3,24]

-> "Quel peuple est assez grand pour avoir D. proche de Lui, comme l'est Hachem, notre D., chaque fois que nous L'appelons?" (Vaét'hanan 4,7)

Le Méam Loez (Vaét'hanan 4,7-8) commente :
Hachem n'agit pas envers Israël comme envers les autres nations.
S'il punit une nation pour ses fautes, Il la frappe jusqu'à l'anéantir. Par contre, s'Il frappe le peuple d'Israël d'une main, Il le guérit de l'autre.
Cela peut être comparé à un homme si fort qu'il peut tuer d'un coup de poing. Cependant, s'il lui faut corriger l'un de ses enfants, il le frappe avec compassion sans le mettre en danger.
Hachem agit de même envers nous car Il est notre parent (karov veut aussi dire "un proche parent").

Si un homme a un parent riche, il fait savoir à tous que ce parent fait partie de sa famille ; mais s'il est pauvre, il fait comme s'il ne le connaissait pas.
Bien qu'en Egypte, nous fussions des esclaves qui travaillions aux briques et au mortier, D. nous a appelés : "Mon fils, Mon premier-né, Israël" (Chémot 4,29).
La Torah dit donc : "pour avoir D. proche de lui (ou D. comme proche parent)" = voyez à quel point Hachem vous aime! Il est proche de vous comme un membre de votre famille. Lorsque vous fautez, Il vous frappe d'une main, mais de l'autre Il vous prend en pitié.

"Telles sont les paroles (dévarim) que Moché adressa à toute la communauté" (Dévarim 1,1)

-> [Le mot "dévarim" est phonétiquement lié au mot "dévora", qui veut dire une abeille] car la Torah est comparée à une abeille.
De même qu'une abeille peut piquer et même tuer, les Bné Israël sont punis s'ils transgressent la Torah.
Mais l'abeille produit aussi du miel : si l'on observe la Torah, on goûtera une vie aussi douce que le miel, tant dans ce monde que dans le prochain.
[Méam Loez - Dévarim 1,5]

<--->

-> Le mot "dévarim" est proche du mot : dévorim, qui veut dire "abeilles".
De même que les abeilles suivent leur chef, les juifs doivent suivre leur dirigeant [spirituel].
[Méam Loez - Dévarim 1,12]

La faute de celui qui dénonce un juif aux autorités est insupportable, car cela le fait entrer dans la catégorie des délateurs, qui ont le même statut que l’impie (apikoros), ceux qui renient la Torah et ceux qui nient la résurrection des morts.

Le Guéhinam a une fin, mais eux n’ont pas de fin. C’est pourquoi tout juif doit se garder soigneusement d’une telle chose. Celui qui transgresse, c’est comme s’il avait blasphémé et levé la main sur la Torah de Moché.
['Hafets ‘Haïm]

"Hachem nous a ordonné d'accomplir toutes ces lois, de Le craindre, Lui notre D., pour notre bien, tous les jours et pour nous maintenir en vie comme ce jour-ci" (Vaét'hanan 6,24)

-> Nos Sages (guémara Tamid 32a) disent : "Que doit faire l'homme afin de vivre? Il doit se faire mourir. Que fera-t-il s'il veut mourir? Il se fera vivre."

-> Le rav Moché Soloveitchik écrit que dans ces paroles se cache la différence entre la conception du bonheur dans la vie selon la Torah et celle des autres nations du monde.
Pour les non-juifs, le but de la vie dans ce monde est d'en profiter et d'être heureux.
La Torah, elle aussi, veut donner à l'homme de la joie ici-bas, comme le Sforno explique notre verset : "Pour te faire vivre aussi bien dans le monde présent que dans le monde futur".
Cependant, la différence fondamentale entre ces 2 visions réside dans le fait que les non-juifs recherchent continuellement le bonheur : c'est pourquoi, généralement, ils ne peuvent pas l’atteindre.
Tandis que la voie de la Torah consiste à faire des efforts et à se sacrifier pour accomplir toutes les mitsvot.
L'homme accédera alors au bonheur : il s'agira d'un cadeau de Hachem pour son abnégation.

Le rav Soloveitchik conclut que c'est ce qu'ont voulu nous signifier nos Sages : "Celui qui veut véritablement vivre et être heureux devra se faire mourir", c'est-à-dire se sacrifier pour réaliser les mitsvot et étudier la Torah.
Ce sera précisément parce qu'il n'aura pas recherché le bonheur qu'il le méritera.
Par contre, celui qui veut mourir dans ce monde-ci, et être constamment brisé et insatisfait, se fera vivre : il recherchera à profiter de tous les plaisirs du monde, mais assurément, il n'accédera pas au bonheur.

"La proposition [de l'exploration du pays] parut bonne à mes yeux [moi Moché] et je choisis parmi vous 12 hommes, un homme par tribu" (Dévarim 1,23)

-> Rachi précise que les explorateurs ont été choisis parmi les plus distingués du peuple.
Le Ramban (Chéla'h Lé'ha 13,4) dit que le verset rapporte les noms des explorateurs par ordre d'importance décroissante.
[Yéhochoua, le successeur de Moché, n'y apparaît qu'en 5e position, ce qui confirme qu'il s'agissait d'hommes remarquables au moment d'être envoyés en exploration.]

-> Le rav Yérou'ham Leibovitz enseigne :
Dans la nature, il existe une force qui monte et une qui descend : une petite graine commence à pousser donne un arbre chargé de nombreux fruits, mais finira par flétrir.
Si nous devons comparer cet arbre qui se trouve dans une phase de flétrissement à la graine qui commence à germer, c'est cette dernière qui a la plus grande valeur, car elle est en train de grandir.
Ainsi, malgré leur niveau très élevé, les explorateurs entamèrent un processus de déclin et finirent par fauter.

=> Il conclut : Contrairement à l'idée commune, il nous faut apprécier davantage ceux qui tendent à grandir, que certains grands hommes qui commencent à s'affaiblir.

[une personne peut sembler en apparence plus élevée à un instant t, mais si elle est dans une dynamique descendante, elle peut chuter et nous faire chuter à l'image de celle des explorateurs!
Quelques soient ses sentiments, l'environnement, ... un juif se doit de toujours regarder vers le haut, de vouloir toujours sincèrement se développer et s'élever vers Hachem!]

Si une personne ressent le désir de s'attacher à Hachem, même s'il n'a pas réellement réussi à se rapprocher de Lui, malgré tout il est déjà apprécié par Hachem.
Le simple fait de vouloir et d'aspirer s'attacher à Hachem, cela est déjà très précieux.
[Divré Sofrim]