Aux délices de la Torah

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+ Rabbi dit dans la guémara (Sota 21a) que l'étude de la Torah protège et sauve une personne de la mort pendant qu'on l'étudie.
En effet, depuis le jour où la Torah a été donnée au peuple juif, il a été retiré à l'Ange de la mort le pouvoir de faire mourir une personne pendant son étude de la Torah, d'après le verset : "Ces Tables étaient l'ouvrage de D. et l'écriture gravée sur les Tables" (Ki Tissa 32,16).
En effet, rabbi Yéhochoua ben Lévi disait : Ne lis pas 'harout (gravé - חרות), mais lis 'hérout (libéré - חרות), ce qui suggère que seul est libre celui qui se consacre aux paroles gravées sur les Tables de la Loi.
Rabbi Yéhouda en déduit : pendant qu'un homme étude la Torah, qui représente la vie, il est libéré de l'Ange de la mort.
[Torat 'Haïm - dans la guémara Baba Métsia 86a]

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-> Nos Sages (guémara Arakhin 54a) rapportent que si les premières Tables n'avaient pas été brisées, la Torah n'aurait jamais été oubliée en Israël.
Rav A'ha bar Yaakov enseigne que si les premières Tables n'avaient pas été brisées, aucun peuple et aucune civilisation n'aurait jamais pu dominer Israël, comme il est écrit : ne lis pas 'harout (gravé - חרות), mais lis 'hérout (libéré - חרות).

-> Le midrach (Chémot rabba 41,7) enseigne :
Rabbi Yéhouda a enseigné : ne lis pas 'harout (gravé - חרות), mais lis : 'hérout (libéré - חרות), car les juifs auraient été affranchis de tous les exils
Rabbi Né'hamia a enseigné qu'ils auraient été libres et affranchis de l'ange de la mort.
Les Sages ont quant à eux enseigné qu'ils auraient été libres et affranchis de toute souffrance.

"Aharon balancera les lévi'im" (Béaaloté'ha 8,11)

=> Rabbi Yéhouda a demandé à Rabbi Abba : pourquoi le cohen balance-t-il les lévi'im?

Il lui a répondu : A quoi est-ce que cela ressemble? A un bébé quand il pleure et se met en colère, que fait-on pour l’apaiser?
Rabbi Yéhouda lui a dit : on le balance et on le berce pour qu’il se taise.

Rabbi Abba lui a dit : Yéhouda, tu as trouvé cette explication et tu ne l’as pas examinée? Que tes oreilles entendent ce que dit ta bouche, ainsi la mida de la justice se met en colère ... c’est pourquoi le cohen, qui représente le ‘hessed d’en-haut, balance le côté des lévi'im qui représentent la mida de la justice ... afin qu’elle ne s’éveille pas dans le monde.
[Zohar]

Chaque juif est important et cher aux yeux d'Hachem, comme il est dit : "Mon fils, Mon aîné Israël" (béni békhori Israël).
Pour Hachem, si un seul de Ses fils souffre, c'est comme si le monde entier souffrait, car chacun de Ses enfants est un monde entier et unique.
[ rav Yaakov Neuman - Darké Moussar
- expliquant les paroles de Rava - guémara Baba Métsia 61b]

"Lorsqu'un membre d'un groupe d'amis meurt, tout le groupe doit s'en inquiéter et se repentir"
[guémara Shabbath 106a]

[de plus tous les mérites résultants de cette prise de conscience que nous sommes mortels, sont de sublimes cadeaux que nous pouvons faire pour élever l'âme de cette personne]

"Puisque vous avez sangloté aux oreilles d'Hachem en disant : “Qui nous donnera de la viande à manger ? Nous étions plus heureux en Egypte !”, Hachem vous en donnera à manger, de la viande" (Béaaloté'ha 11,18)

=> Pourtant, quand un homme est plongé dans la détresse, il doit implorer Hachem, donc pourquoi furent-ils punis pour cela?

-> Le Ohr Ha’haïm haKadoch répond qu’il existe plusieurs sortes de pleurs : ceux exprimant l’espoir de l’homme, confiant que D. lui enverra le salut, et invoquant Sa Miséricorde, et ceux provenant du désespoir de celui croyant qu’il n’y a plus rien à faire.
Il fut donc reproché aux enfants d’Israël d’avoir pleuré de désespoir et par manque de foi en D.
En effet, ils pensèrent que personne ne pourrait les secourir et ne prièrent pas, par manque de foi et d'espoir.
Leur requête avait donc un aspect hérétique et s’apparentait à une profanation du Nom divin, ce pour quoi ils furent punis.

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-> "Le peuple affecta de se plaindre amèrement aux oreilles de D." (Béaaloté'ha 11, 1)

=> Sur quoi portait leur plainte? Le verset ne le précise pas.

-> Le Ramban commente :
"Il est dit : "affecta de se plaindre", car ils parlaient avec amertume, comme le font les gens qui souffrent, ce qui déplut à Hachem, car ils auraient dû Le suivre avec joie et contentement de cœur, vu tout le bien qu’Il leur avait accordé."

-> L’auteur de l’ouvrage Taam haTsvi explique que certaines personnes trouvent toujours de quoi se plaindre, car telle est leur nature. Qu’importe de quoi il s’agit, ils ont toujours une bonne raison de se lamenter.
Dans chaque génération, il existe des individus passant leur temps à déplorer toute situation. Malheur à eux!

C’est pourquoi D. s’irrita contre eux. Pourquoi donc ne considéraient-ils pas les choses d’un œil bienveillant?
La Torah fait l’ellipse de cette information, pour la simple et bonne raison qu’ils n’avaient aucun motif valable pour se plaindre. Ils trouvaient toujours matière à exprimer leur mécontentement.

Il est conseillé à l'homme de reconnaître et confesser le plus rapidement possible toute faute commise ou toute disgrâce, avant d'en être accusé par le Ciel ; ainsi sa faute sera effacé.
De plus, il bénéficiera de la Miséricorde Divine.
[Ben Ich 'Haï - Baba Kama 92b]

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+ "Une personne doit faire téchouva aujourd’hui, dans le cas où elle meurt demain. C’est ainsi, qu’elle fera téchouva tous les jours."
[Rabbi Eliezer - guémara Shabbath 153a]

-> Le Yichma'h Moché s'interroge : "on ne suspect pas la mort" (למיתה לא חיישינן).
Ainsi, si quelqu'un vit aujourd'hui, nous pouvons présumer qu'il sera toujours vivant demain.
Que signifie alors les paroles de rabbi Eliézer?

Le Yichma'h Moché répond que la guémara implique autre chose.
Selon nos Sages, chaque soir avant d'aller dormir, on doit réfléchir sur notre journée et se repentir sur nos erreurs.
C'est une très bonne chose de faire téchouva le jour même où l'on a fauté, car il est alors plus facile d'être nettoyé des dégâts de la faute.
Si quelqu'un va dormir sans avoir fait téchouva, il lui sera plus difficile de retirer les jours suivants les dégâts de la faute.

Rabbi Eliézer fait référence à ce type de téchouva journalière.
Il conseillait à ses élèves de faire téchouva le jour même, ne la repoussant pas au lendemain, de peur de mourir demain = c'est-à-dire qu'il reste avec la faute.
En effet, rester avec une faute est équivalent à une mort spirituelle.

"Ne lance pas une pierre au fond du puits duquel tu as bu"
[guémara Baba Kama 92b]

-> Pourquoi ce proverbe illustre-t-il la notion importante de gratitude avec une source d'eau qui n'avait aucune intention d'apaiser la soif de la personne qui y a bu?
C'est pour enseigner que l'obligation de gratitude ne dépend pas de l'intention du donneur (ici la source d'eau), mais dépend de ce que la personne qui a profité a reçu.
Peu importe si l'intention du donneur était de rendre un service ou non, ou si le donneur a fait des efforts ou non pour assurer un bienfait à autrui.
[rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou tome.3]

-> Par exemple, Rachi (Dévarim 23,8) dit : Bien que les égyptiens aient jeté vos fils dans le Nil pour les exterminer, cependant n'aie pas les égyptiens en abomination, car ils vous ont hébergés à l'heure du besoin, au temps de la famine, à l'époque de Yossef.

-> De son côté, le Ben Ich 'Haï commente ainsi :
Le proverbe (ci-dessus) fait allusion à la bouche (comparée à un puit) de qui dépend la "nourriture" spirituelle (paroles de Torah, prières, bénédictions, ...) et la nourriture matérielle, qui assurent notre vie.
Ce proverbe nous demande de ne pas jeter dans ce puit (bor) des mottes de terre, c'est-à-dire des paroles interdites (médisance, colportage, moquerie, grossièreté, flatterie, ...) ou des nourritures interdites par la Torah (non cacher).

Si tu es traité d'âne, c'est-à-dire que tu es "insulté", et que tu acceptes ce reproche ou cette critique sans te disputer avec celui qui t'a offensé et si tu ne te prends pas pour un homme important, alors Hachem t'aidera à combler et réparer tes manques, tes défauts ('hissronot).
[Maharal - 'Hidouché Agadot - Baba Kama 92a]

Le Satan (ou yétser ara) se rend vers les endroits où règnent la querelle et la division et s'y installe, afin de maintenir ou d'amplifier les disputes.
[Ben Ich 'Haï - Baba Kama 92b]

"Après la destruction du Temple, les portes de la prière se sont fermées ; tandis que les portes des pleurs n'ont jamais été closes"
[guémara Béra'hot 32b]

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-> Même si parfois nous ne versons pas de larmes, notre prière doit être prononcée d’une voix sourde et brisée, sur un ton de pleurs.
C’est à cela que le Roi David fait allusion : "Car Hachem entend le bruit de mes sanglots" (Téhilim 6,9).
Il n’est pas dit qu’Il entend "mes sanglots" mais "le bruit de mes sanglots" = prier avec un ton de pleurs, avec une voix implorante, à l’image d’un pauvre ou d’un nécessiteux qui supplie [à la seule adresse qu'il a pour le sauver de son manque de tout = papa Hachem].
[Chla haKadoch - Massékhet Tamid]