Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Il est conseillé à l'homme de reconnaître et confesser le plus rapidement possible toute faute commise ou toute disgrâce, avant d'en être accusé par le Ciel ; ainsi sa faute sera effacé.
De plus, il bénéficiera de la Miséricorde Divine.
[Ben Ich 'Haï - Baba Kama 92b]

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+ "Une personne doit faire téchouva aujourd’hui, dans le cas où elle meurt demain. C’est ainsi, qu’elle fera téchouva tous les jours."
[Rabbi Eliezer - guémara Shabbath 153a]

-> Le Yichma'h Moché s'interroge : "on ne suspect pas la mort" (למיתה לא חיישינן).
Ainsi, si quelqu'un vit aujourd'hui, nous pouvons présumer qu'il sera toujours vivant demain.
Que signifie alors les paroles de rabbi Eliézer?

Le Yichma'h Moché répond que la guémara implique autre chose.
Selon nos Sages, chaque soir avant d'aller dormir, on doit réfléchir sur notre journée et se repentir sur nos erreurs.
C'est une très bonne chose de faire téchouva le jour même où l'on a fauté, car il est alors plus facile d'être nettoyé des dégâts de la faute.
Si quelqu'un va dormir sans avoir fait téchouva, il lui sera plus difficile de retirer les jours suivants les dégâts de la faute.

Rabbi Eliézer fait référence à ce type de téchouva journalière.
Il conseillait à ses élèves de faire téchouva le jour même, ne la repoussant pas au lendemain, de peur de mourir demain = c'est-à-dire qu'il reste avec la faute.
En effet, rester avec une faute est équivalent à une mort spirituelle.

"Ne lance pas une pierre au fond du puits duquel tu as bu"
[guémara Baba Kama 92b]

-> Pourquoi ce proverbe illustre-t-il la notion importante de gratitude avec une source d'eau qui n'avait aucune intention d'apaiser la soif de la personne qui y a bu?
C'est pour enseigner que l'obligation de gratitude ne dépend pas de l'intention du donneur (ici la source d'eau), mais dépend de ce que la personne qui a profité a reçu.
Peu importe si l'intention du donneur était de rendre un service ou non, ou si le donneur a fait des efforts ou non pour assurer un bienfait à autrui.
[rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou tome.3]

-> Par exemple, Rachi (Dévarim 23,8) dit : Bien que les égyptiens aient jeté vos fils dans le Nil pour les exterminer, cependant n'aie pas les égyptiens en abomination, car ils vous ont hébergés à l'heure du besoin, au temps de la famine, à l'époque de Yossef.

-> De son côté, le Ben Ich 'Haï commente ainsi :
Le proverbe (ci-dessus) fait allusion à la bouche (comparée à un puit) de qui dépend la "nourriture" spirituelle (paroles de Torah, prières, bénédictions, ...) et la nourriture matérielle, qui assurent notre vie.
Ce proverbe nous demande de ne pas jeter dans ce puit (bor) des mottes de terre, c'est-à-dire des paroles interdites (médisance, colportage, moquerie, grossièreté, flatterie, ...) ou des nourritures interdites par la Torah (non cacher).

Si tu es traité d'âne, c'est-à-dire que tu es "insulté", et que tu acceptes ce reproche ou cette critique sans te disputer avec celui qui t'a offensé et si tu ne te prends pas pour un homme important, alors Hachem t'aidera à combler et réparer tes manques, tes défauts ('hissronot).
[Maharal - 'Hidouché Agadot - Baba Kama 92a]

Le Satan (ou yétser ara) se rend vers les endroits où règnent la querelle et la division et s'y installe, afin de maintenir ou d'amplifier les disputes.
[Ben Ich 'Haï - Baba Kama 92b]

"Après la destruction du Temple, les portes de la prière se sont fermées ; tandis que les portes des pleurs n'ont jamais été closes"
[guémara Béra'hot 32b]

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-> Même si parfois nous ne versons pas de larmes, notre prière doit être prononcée d’une voix sourde et brisée, sur un ton de pleurs.
C’est à cela que le Roi David fait allusion : "Car Hachem entend le bruit de mes sanglots" (Téhilim 6,9).
Il n’est pas dit qu’Il entend "mes sanglots" mais "le bruit de mes sanglots" = prier avec un ton de pleurs, avec une voix implorante, à l’image d’un pauvre ou d’un nécessiteux qui supplie [à la seule adresse qu'il a pour le sauver de son manque de tout = papa Hachem].
[Chla haKadoch - Massékhet Tamid]

Quiconque se retient de prononcer des propos interdits répare et sanctifie les outils de travail spécifiques d’un juif, et toutes les paroles de Torah et de prière qu’il dira ensuite monteront à l’origine de leurs racines.
Les anges de service le défendront auprès de D., l’esprit de sainteté l’enveloppera, il se rend apte à recevoir la bénédiction dans ce monde-ci et méritera une noble place au Gan Eden (et selon le Gaon de Vilna pour chaque instant où il se garde de prononcer des mauvaises paroles, il mérite la lumière cachée qu’aucune créature terrestre ou céleste ne peut mesurer), il sera sauvé du Guéhinam, il se débarrassera de toute jalousie, il sera aimé de tous, chacun lui confiera ses secrets et personne ne le calomniera.
['Hafets 'Haïm - Chmirat Halachon - chaar hazekhira]

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-> On a un jour demandé à Rabbi Sim’ha Bounim de Peschis’ha : Pourquoi demandons-nous à Hachem à la fin de la prière de la Amida : "Mon D., arrête ma langue du mal"?
Est-ce que l’homme n’est pas capable de fermer sa bouche et de ne pas dire du lachon ara, a-t-il besoin de le demander à Hachem?

Rabbi Sim’ha Bounim a répondu : Il y a des cas où le mauvais penchant nous trompe en nous disant que sur Untel, c’est une mitsva de dire du lachon ara, c’est une mitsva de dévoiler qui il est, et il ajoute même "il n’y a pas de plus grande mitsva que cela".
Rabbi Sim’ha Bounim de Peschis’ha dit que sur des mitsvot comme cela, nous devons demander l’aide de Hachem pour qu’Il arrête notre langue, sinon nous risquons de penser que ce sont effectivement des mitsvot.

"Qu’il est bien d’accueillir tout homme d’un “Shalom” clair et chaleureux. Et il faudra saluer tout homme, et en particulier le nécessiteux …
Réjouir le malheureux est considéré comme une grande mitsva!
Et combien est grande la punition de celui qui ne prend pas garde de faire plaisir aux autres, et en particulier aux pauvres infortunés."
[Pélé Yoèts]

"On raconte que je guéris les malades par mes bénédictions. Mais, sache que ce pouvoir provient du fait que mon cœur ne contient pas une pointe de ressentiment à l’égard de qui que ce soit."
[rav Ben Tsion Aba Chaoul ]

[on voit de là que plus on aime sincèrement nos frères juifs, plus nous avons un pouvoir de prière qui est puissant.]

"L’homme Moché était le plus humble de tous les hommes de la terre" (Béahaloté'ha 12,3)

-> Rabbi Its'hak de Volozhin écrit :
"L’homme Moché était le plus humble", d’où le savons-nous ?
"de tous les hommes" = il examinait, intégrait et trouvait une belle qualité chez chacun, car un homme ne ressemble pas à un autre, ce qu’il y a de commun entre eux est que tout homme a une qualité spéciale.
Il discernait particulièrement la simplicité pure de ceux qui travaillent la terre ("de la terre").

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-> Rabbi Eliyahou Lopian enseigne :
La signification de l’humilité ne veut pas dire qu’on ne connaît pas sa propre valeur, mais au contraire il faut qu’on connaisse les forces de son âme, et en fonction de cela on n’en viendra pas à l’orgueil, la preuve en est que l’un des 13 principes de la foi est de croire d’une foi sincère que Moché notre Maître est le maître de tous les prophètes. Et Moché, comme tout homme d’Israël, doit lui aussi croire cela.
On doit donc nécessairement dire qu’il est possible que les 2 choses coexistent, d’une part être le plus humble de tous les hommes, et croire qu’on est le maître de tous les prophètes.

[cela fait penser aux paroles de rabbi Sim'ha Bounim de Peschi'ha :
"Que l'Homme ait toujours 2 poches.
Dans l'une, il inscrira : "Je ne suis que poussière et cendre."
Dans l'autre : "Le monde n'a été créé que pour moi"."
=> Au cours de notre vie à nous d'utiliser le message de la bonne poche au bon moment.
(le trop peu de confiance en soi n'est pas bon, et l'inverse aussi) ]

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-> Moché fut celui qui atteignit le plus haut niveau de proximité avec Hachem, comme il est dit : "Il n’a plus paru un Prophète en Israël comme Moché avec qui Hachem avait communiqué face à face" (Vézot haBéra'ha 34,10).
Sa plus grande performance fut pourtant celle d’avoir été le plus modeste des hommes, comme il dit : "Or cet homme Moché, était fort humble, plus qu’aucun homme qui fût sur la terre" (Béahaloté'ha 12,3).

Ces deux prouesses sont en fait dépendantes l’une de l’autre, comme l’enseigne rabbénou Tsadok Hacohen de Lublin : "L’humilité est la grandeur de l’homme lorsque son être est lié à sa source (le Divin), tandis que l’orgueil provient du corps qui est [par nature] éloigné d’Hachem". [Takanat Hachavim 13b]

Ainsi, Moché Rabbénou était tout à fait conscient de sa grandeur et de ses qualités. Il était aussi conscient du fait que ce soit précisément lui qui fut choisi pour transmettre la Torah. Cependant, il ne considérait pas cela comme étant le résultat d’un mérite personnel ou dû à sa propre personnalité. De par sa grande humilité, il voyait sa grandeur comme un cadeau d'Hachem. Il pensait, que si un autre Juif avait eu le mérite d’avoir ses qualités et que si D. s’était adressé à lui, celui-ci aurait pu atteindre un niveau encore plus grand. [Likouté Si’hot]

-> La modestie de Moché était plus significative que celle d’Avraham et celle de David. En effet, au sujet d’Avraham, il est dit : "Moi qui ne suis que poussière et cendre" (Béréchit 18,27) ; au sujet de David, il est dit : "Et moi, je suis un ver et non un homme" (Téhilim 22,7), tandis qu’au sujet de Moché [et d’Aaron], il est dit : "Que sommes-nous?" (ונחנו מה - Chémot 16,7) [La poussière, la cendre et le ver de terre peuvent être utiles dans certains cas, tandis que l’interrogation de Moché et d’Aaron exprime l’annulation la plus totale].
Ainsi, Moché était "était fort humble, plus qu’aucun Homme (HaAdam - האדם) qui fût sur la terre" = c’est-à-dire, le plus modeste des trois Justes (tsadikim) dont les premières Lettres des noms : אברהם (Avraham) דוד (David) et משה (Moché) forment le mot : Adam (אדם). [Chla haKadoch]

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[ -> b'h, voir la partie : Adam - L'essence d'un juif : https://todahm.com/2019/10/02/notre-relation-avec-la-materialite-1ere-partie ]

"Celui qui présenta le premier jour son offrande" (Nasso 7,12)

-> Le Steïpler (le rav Yaakov Kanievsky) dit qu'on est obligé de dire que la Torah vient du Ciel et a été donnée à l’époque de Moché et non qu’au cours des dernières générations quelqu’un s’est levé et a inventé la Torah. Il y a une preuve évidente dans la Torah
du fait qu’elle n’a pas été créée par des hommes.

En effet, la paracha Nasso raconte l’offrande des 12 chefs de tribus : Celui qui a offert le 1er jour, le 2e jour, le 3e jour, et ainsi de suite.
Si c’était un homme qui avait écrit cela, se serait-il donné la peine de réécrire la même chose exactement 12 fois?
Il se serait contenté de décrire le déroulement de l’offrande, qui avait offert quel sacrifice et comment, et c’est tout.
Ce n’est pas autre chose qu’un témoignage fiable que la Torah a été donnée du Ciel, par la main de Moché.