Aux délices de la Torah

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"Le D. de ton père m'a dit hier : ''Prends garde de ne pas parler pas avec Yaakov ni en bien ni en mal'' (Vayétsé 31,29)

=> Pourquoi Lavan a-t-il eu besoin de dire à Yaakov qu'Hachem lui est apparu pour lui dire de ne pas lui faire de mal? Yaakov n'avait pas besoin de savoir cela.

En réalité, Lavan voulait simplement se vanter devant Yaalov qu'Hachem est venu lui parler, à lui aussi. Et cela, bien qu'Hachem s'était adressé à Lavan uniquement au profit de Yaakov, pour lui dire de ne pas lui faire de mal.
Cette révélation ne venait absolument pas grâce à un quelconque mérite de Lavan le racha. Mais Lavan se réjouissait simplement de communiquer à Yaakov que lui aussi est un prophète et qu'Hachem lui a parlé.
Telle est l'habitude des réchaïm. Ils commettent les pires méfaits, mais dès qu'ils ont l'occasion de révéler aux autres leur ''grandeur'', ils ne s'en privent pas.
[rabbi Bounim de Pshischa - Kol Sim'ha]

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-> ''Prends garde de ne pas parler pas avec Yaakov ni en bien ni en mal''

En écoutant ces paroles de Lavan, Yaakov a pensé : "Pourquoi Hachem a-t-il uniquement dit à Lavan de ne pas me parler en bien (bénir) ou en mal (maudire)? Pourquoi Hachem ne lui a pas interdit de me poursuivre, et de me causer un sentiment constant de peur?"
Yaakov a compris que Hachem voulait qu'il continue à avoir de la frayeur, car cela le conduirait à prier avec ferveur.
Il a compris que Hachem désirait ardemment un attachement avec lui qui se fait par la prière venant des profondeurs du cœur.
[adaptation personnelle issue du rav Elimélé'h Biderman]

[ainsi parfois Hachem peut laisser un vide, des manquements dans notre vie, et ce n'est pas un signe de désamour, au contraire!
Hachem désire terriblement que nous nous tournions vers Lui, et qu'ainsi nous développement notre attachement à Lui, que nous nous rapprochions de Lui par nos prières sincères.]

Le midrach dit qu'Hachem désire avoir une demeure ici-bas (littéralement : dans les bas - bata'htonim).
En effet, quelqu'un qui a fauté et qui sent qu'il est spirituellement très bas risque de s'attrister et de désespérer.
Vient le midrach dire qu'en fait, Hachem désire résider ici-bas, c'est-à-dire auprès des personnes qui sont à un niveau spirituel très bas.
Ainsi, bien au contraire, cette personne doit se renforcer justement parce qu'il est très bas, car c'est maintenant, dans sa bassesse, que s'il décide de servir Hachem, c'est lui qui réalisera le Désir d'Hachem de résider ici-bas, c'est-à-dire parmi ceux qui sont bas.
[Bien sûr, il ne faut pas utiliser cet enseignement pour se permettre à priori de fauter en se disant que par le repentir, on réalisera encore plus le plaisir d'Hachem]
[Pélé Yoets]

"L'homme qui plusieurs mois durant prie sur un même sujet ne doit pas se décourager en pensant que Hachem ne l'écoute pas.
Au contraire, il doit savoir, et avoir confiance complète en D., que chaque mot de sa prière n'est pas perdu et fait effet doucement en réveillant la miséricorde de Hachem jusqu'au moment voulu, où Il accédera à sa requête.

[rabbi Na'hman de Breslev]

Le principal du service Divin dans nos générations, avant la venue du machia'h, est de s'efforcer de se concentrer dans la prière et de la faire avec joie.

[rabbi Chnéour Zalman de Liadi - le Baal haTanya]

La prière est la porte par laquelle on entre chez Hachem, et par elle on apprend à Le connaître.

[rabbi Na'hman de Breslev]

Il faut prier avec une flamme telle que son cœur se répande comme de l'eau devant Hachem, et ceci amènera le machia'h.

[rabbi Na'hman de Breslev]

En prononçant les mots de la prière avec naïveté et pureté, on arrive à percer les Cieux pour amener les autres à faire téchouva.

[rabbi Na'hman de Breslev]

Celui qui porte en lui du lachon ara, sa prière n'est pas introduite devant Hachem, car un souffle d'impureté s'y attache.
Par contre, dès qu'il fait téchouva, s'engage dans une démarche de repentir, qu'est-il écrit?
"Voici quelle sera la règle imposée au lépreux lorsqu'il redeviendra pur : il sera présenté au Cohen [à Hachem]"
[Zohar - Métsora]

-> Rabbi Réphael haCohen d'Hambourg (Marpé Lachon) commente :
"Qui n'aurait crainte en lisant ou en entendant ces paroles?
Celui qui souille sa bouche par du lachon ara, s'il ne se repent pas de ses actes, sa prière ne monte pas dans le Ciel pendant 40 jours, correspondant au nombre de jours séparant Roch 'Hodech Elloul de Yom Kippour, et toutes les portes de la prière se fermeront devant lui, alors qu'elles sont ouvertes au maximum pendant cette période sainte.
En quoi l'aidera sa prière, s'il ne s'est pas repenti de ses nombreuses fautes, et notamment des dommages causés par sa langue?"

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-> Des paroles futiles avant la prière empêchent l'acceptation des prières.
[midrach Cho'har Tov - Téhilim 17]

Le Temple a été détruit du fait que les juifs ne récitaient pas la bénédiction [consacrée] avant l'étude de la Torah.
[guémara Nédarim 81a]

-> Rabbénou Yona note : "autrement dit, la Torah n'était pas assez importante à leurs yeux pour qu'ils jugent qu'elle méritait une bénédiction".

-> Le rav Pinkous (Néfech Chimchon) commente :
Il leur paraissait logique de réciter la bénédiction sur de la nourriture, sur le pain, de réciter la bénédiction : "Qui étend la terre sur les eaux" (roka aarets al hamayim), de réciter une bénédiction sur chaque respiration.
Car ils étaient conscients que dès l'instant où ils sortiraient leur tête de l'eau après l'y avoir plongée un moment, ils apprécieraient d'autant plus une bouffée d'air frais.
Mais ils ne ressentaient pas que la Torah était au sens simple du terme, leur oxygène, leur pain, en plus de toutes les profondeurs qu'elle recèle.
Le reproche qui leur est fait se situe à ce niveau, et c'est pourquoi le Temple fut détruit.

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+ Se rappeler de notre étude de la Torah :

-> C'est une erreur de dire que c'est grâce à sa brillante intelligence qu'untel est meilleur en Torah qu'un autre.
C'est un cadeau de Hachem qui peut revenir à tout un chacun, lui offrant la possibilité d'analyser et de comprendre dans leur profondeur des choses compliquées, s'il implore son Créateur avec des larmes.
[rav Yonathan Eibschutz (Yaarot Dvach - drouch 1)]

-> Dans la guémara (Nida 70a), il est aussi écrit que pour devenir un sage en Torah, il faut faire 2 choses : étudier beaucoup (yarbé béyéchiva), et supplier Hachem (yévakéch ra'hamim), Lui qui détient la 'hokhma, de nous donner le mérite de comprendre.

-> Réciter les bénédictions sur la Torah mot à mot avec ferveur et joie est une ségoula très propice pour se souvenir de ce qu'on étudie et ne pas l'oublier.
[Noda biYéhouda - Tsaal'h (guémara Béra'hot 64a)]

A l'inverse, celui qui néglige ces bénédictions, et étudie sans les dire ou les prononce sans la kavana appropriée, ne pourra pas mériter que ses enfants deviennent des Talmidé 'Hakhamim, car cela montrerait que la Torah n'est pas assez importante à ses yeux (Tour chap.47, Ran Nédarim 81a).

-> Rachi (guémara Avoda Zara 8a) écrit : Celui qui oublie ce qu'il étudie devra, dans la 4e bénédiction de la Amida ('honen hadaat), prolonger sa prière et supplier Hachem de lui accorder de la mémoire.

[le fait de s'allonger sur la prononciation du mot "zikaron" du kidouch du vendredi soir, est une aussi ségoula pour la mémoire]

-> Celui qui demande une chose qui fait la Gloire de Hachem, par exemple de mériter de comprendre la Torah et supplie D., alors Hachem écoutera sa supplique même si cette personne n'a pas assez de bonnes actions.
[Séfer 'Hassidim - chap.131]

Hachem dit : par le mérite de votre étude de la Torah, J'écoute vos demandes.
[midrach Tan'houma - Emor 15]

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-> Pour autant la prière est indispensable, comme par exemple le Baal haTanya (Guinzé Nistarot – vol.) enseigne :
Toutes les heures d’étude de Torah et les mitsvot que l’homme accomplit durant la journée montent au ciel à travers sa prière.
Et même si les mitsvot n’ont pas été réalisées avec ferveur, crainte et amour, elles mériteront malgré tout de monter au ciel et d’être acceptées par le mérite de la Amida qui est lue avec ferveur, crainte et amour.