Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Lot sortit pour parler à ses gendres, les époux de ses filles, et dit : "Venez, quittez ce lieu, car D. est sur le point de détruire la cité!" Mais il fut un objet de dérision pour ses gendres." (Vayéra 19,14)

-> Le Kli Yakar explique la conduite des gendres de Lot :
Lot dit à ses gendres : "car D. est sur le point de détruire la cité".
On note que le Nom Divin employé ici est celui de : havaya (יְהוָה), qui désigne Hachem sous Son attribut de miséricorde.
C'est la raison pour laquelle ils ne prient pas Lot au sérieux : ils ne pouvaient pas croire que D., alors qu'Il manifeste Sa miséricorde, pourrait détruire la ville.
Pourtant, c'est ce qui arriva, car les actes des réchaïm ont le pouvoir de transformer la miséricorde en rigueur.

-> Le Chem miChmouël (Vayéra 5672) commente :
Nous pouvons ainsi comprendre la relation qui unit D. et Sa création.
Hachem désire ardemment déverser sur le monde Ses bienfaits.
Ce flux se manifeste par le biais de la mesure de miséricorde.
Malheureusement, les actes des réchaïm vont freiner ce flux de bienfaits Divins.
Leurs péchés vont ériger une barrière entre Hachem et Son monde. Ainsi, plus D. a eu l'intention de faire le bien envers Ses créatures, plus terrible sera la frustration conséquente à l'annulation de Ses desseins, et plus grande sera Sa colère à l'encontre des auteurs de cette déviation.
[...]

Avraham était l'incarnation de la bonté ('hessed).
C'est par le mérite de sa bonté sans limites que la bonté de D. pouvait à son tour descendre vers le monde. Comme si Avraham avait, par le mérite de ses actions, ouvert la vanne de la bonté de D. envers Ses créateurs.

Mais l'opposé est également vrai : le mal, sous les diverses formes qu'il peut revêtir, a la particularité de réveiller la colère Divine.
Les gens de Sedom étaient mauvais au point qu'ils étaient capables d'annuler tout ce qu'Avraham avait accompli sur le plan spirituel. Leur méchanceté inégalable était en mesure de provoquer une colère Divine telle qu'elle aurait mis un terme à toute manifestation de bonté de la part d'Hachem ; arrêt qui aurait été un véritable désastre pour le monde.

"Il prit de la crème et du lait ainsi que le veau qu'on avait préparé et le leur servit ... et ils mangèrent" (Vayéra 18,8)

-> "Quiconque affirme que les anges ne mangèrent pas lorsqu'ils étaient en présence d'Avraham se trompe.
En réalité, c'est par le mérite du tsadik et en regard de tous les efforts qu'il accomplit que D. ouvrit leur bouche et qu'ils purent manger.
[midrach Tana déBé Eliyahou rabba 13,2]

Le Chem miChmouël dit que nous voyons donc qu'effectivement les anges mangèrent, mais ce ne fut qu'en tant qu'acte de reconnaissance envers Avraham.

<---------->

-> Après avoir quitté Avraham, 2 de ces 3 anges se dirigent vers Sedom afin de provoquer sa destruction.
Ils rencontrent alors Lot, le neveu d'Avraham, qui a choisi de faire paître son troupeau précisément à proximité de Sedom, en dépit de la perversité de ses habitants.
En effet, l'un de ces anges s'est vu confier la mission de sauver Lot de sa perte imminente.
C'est alors que Lot prie les anges de passer la nuit chez lui.
Ils finissent par accepter sa proposition et le Torah écrit : "Il leur prépara un repas, fit cuire des matsot, et ils mangèrent" (Vayéra 19,3)

=> Nous voyons que les anges mangèrent également chez Lot, bien que celui-ci soit considéré comme étant un racha. Comment comprendre que les anges ne purent manger chez Avraham que grâce à son mérite?

-> Les anges n'ont pas besoin de manger pour vivre, leurs besoins sont comblés directement par la Source Divine, s'il en viennent à manger, c'est pour permettre à l'étincelle de sainteté contenue dans les aliments qu'ils consomment d'instantanément s'élevées au rang d'anges.
De même, lorsque nous mangeons nous prenons le potentiel spirituel limité d'un végétal ou d'un animal, et nous le relions à notre forme plus développée et plus élevée d'existence humaine.

-> "Les tsadikim sont bien plus grands que les anges" (guémara Sanhédrin 93a).

Plus celui qui consomme un aliment est d'un niveau élevé, plus l'accomplissement spirituel le sera à son tour.
Ainsi, il aurait mieux valu qu'Avraham consomme lui-même le repas qu'il servit aux anges.
En effet, les anges n'avait aucune raison de manger ce repas : ni raison physique (car nourris pas D.), ni raison spirituelle, puisque l'élévation de la nourriture aurait été mieux accomplie par Avraham lui-même.

Lot n'était pas un individu accompli tel qu'Avraham ; sa conduite laissait beaucoup à désirer.
Ainsi, en sa présence, malgré le fait qu'ils ne retirèrent aucun bienfait physique de cette nourriture, il valait mieux que ce soit eux qui la consomment plutôt que Lot.
D'ailleurs, nos Sages ne traitent pas de cette question, car cela devait certainement leur paraître tout à fait évident.

Même si Avraham avait compris qu'il n'avait pas affaire à de vrais hommes, mais bien à des anges, son humilité était telle qu'il ne se serait en aucun cas considéré comme quelqu'un de particulièrement élevé.
Cela signifie qu'il aurait considéré les anges comme supérieurs à sa personne, et qu'il valait donc mieux qu'ils consomment eux-mêmes la nourriture afin d'en optimiser la valeur spirituelle inhérente.

=> Il en ressort que consommer ce repas était en réalité un acte de grande bonté de la part des anges, accompli dans le but de préserver l'image qu'Avraham se faisait de lui-même.

[d'après le Chem miChmouël (Vayéra 5674)]

Ce monde-ci a été créé avec la lettre hé (ה), et le monde futur avec la lettre youd (י), c'est-à-dire le nom : "ya" (יה).
Cela implique que l'on peut espérer en Hachem au-delà de tout ce qui a été créé dans ce monde et dans le monde futur. En effet, celui qui espère en Hachem s'appuie sur Son Nom entier : יהוה, nom représentant la miséricorde d'Hachem, et nom qui dépasse donc tout ce qui a été créé et fixé dans la Création du monde par le "simple" nom : youd hé (יה).

En réalité, Hachem a créé au-dessus de ce monde-ci et du monde futur des mondes qui ne sont que bonté (koulo tov) : dans lesquels s'exprime Sa bonté et Sa compassion/miséricorde, infiniment, sans qu'il n'y ait d'interférence par la matière ou par l'attribut de rigueur.

Ainsi, si un homme n'est pas apte à recevoir de bonnes choses car il a un mauvais mazal (destin), qu'il fasse confiance en Hachem au-delà de tout ce qui a été créé pour lui (dans ce monde ou dans le prochain) et Hachem lui donnera alors du bien, des bontés : provenant du monde Supérieur (olam haélione) qui dépasse le mazal et la rigueur (din).

C'est pourquoi cet homme mérite, mesure pour mesure, d'avoir une protection dans ce monde-ci et dans le monde futur car Hachem lui a dispensé de la bonté d'une source encore plus haute que ces 2 mondes.

C'est cela qui est écrit : "celui qui fait confiance en Hachem est entouré de 'hessed" (abotéa'h b'Hachem 'hessed yéssovévénou), dans lequel il n'y a que de la bonté et de la miséricorde, aucune présence de rigueur, qui sont des notions qui n'apparaissent seulement lorsqu'on se rapproche du monde matériel.

[Maharal - Nétiv haBita'hon]

<-------------------->

-> Le Ram'hal enseigne :
Béréchit, toute la création fait allusion à la notion d'espoir (tikva) car les créatures inférieures attendent des mondes supérieurs qu'Hachem comble tous leurs besoins et cela se fait par la prière (téfila) ou le chant (chir).

Le monde d'en-bas a été créé avec un tsimtsoum (une limitation de la Présence d'Hachem, de son 'hessed ...) ; [pourquoi cela?]
Pour permettre aux créatures d'en bas d'espérer que se révèle l'infinie lumière et l'infinie bonté d'Hachem ici-bas.

Dans le Zohar, on parle de tsimtsoum (limitation) et de kav (ligne, trait, pont) qui existe entre notre monde et le monde infini d'en haut : pont qui permet que l'infinie bonté d'Hachem se révèle un peu plus ici-bas.
Le mot : kav (pont, trait) est la racine du mot : kavé (espère) ou tikva (espoir, espérance).
Selon l'espoir et la volonté de chacun, ainsi la lumière et la bonté d'Hachem se révèlent ici-bas.

Regarde que chaque créature ici-bas est créée manquante car Hachem attend qu'elle fasse des efforts pour recevoir d'en haut sa perfection (chlémout), par des bonnes actions ou par la prière ou le chant ...
Le seul espoir qui est vrai est celui que l'on place en Hachem et sache qu'il n'est jamais vain et qu'il sera toujours récompensé par Hachem.

Les chidou’him

"Lavan et Bétouél répondirent et dirent : La chose a émané de Hachem!" ('Hayé Sarah 24,50)

-> La guémara (Moéd Katan 18a) enseigne :
"De la Torah, des Névi'im et des Kétouvim, [nous avons des preuves que] Hachem arrange les chidou'him.
- de la Torah : "La chose [ce chidou'h] a émané de Hachem" (v.24,50) ;
- des Névi'im : "son père et sa mère ne savaient pas que cela venait de Hachem" (Chimchon trouvant une femme entre les filles des Philistins - Choftim 14,4) ;
- des Kétouvim : "Maison et fortune sont un héritage des parents, une femme sensée est un don de Hachem" (Michlé 19,14)."

-> "Hachem donne un foyer à ceux qui vivent solitaires" (Elokim mochiv yé'hidim - Téhilim 68,7)

-> Selon le 'Hazon Ich, les Chidou'him bénéficient d'une intervention Divine toute particulière, en comparaison à l'intervention Divine générale dans le monde.
Il est vrai que tout vient d'Hachem, mais les chidou'him sont uniques car tout le monde peut y voir clairement la Main d'Hachem.

-> Certains appellent la cérémonie d'engagement le "vort" (qui se traduit littéralement par : "un mot").
Cela doit nous rappeler que : "tout vient par le mot d'Hachem" (chéakol niya bidvaro).
[ou bien dans le verset ci-dessus : méHachem yatsa adavar (La chose a émané de D.)]

<--->

-> Le 'Hidouché haRim fait remarquer que plusieurs miracles se sont passés lorsque Eliézer a cherché le chidou'h de Its'hak.
On peut citer par exemple :
1°/ il a voyagé de la terre d'Israël à Aram Naharayim en seulement un seul jour, la terre se contractant pour lui (kfitsat aarets) ;
2°/ au moment où Eliézer a prié pour le chidou'h, Rivka est apparue ;
3°/ l'eau du puits est montée d'elle-même vers Rivka ;
4°/ un ange a échangé l'assiette empoissonnée d'Eliézer avec celle de Bétouel.

Le 'Hidouché haRim explique que cela nous apprend que chaque chidou'h se passe miraculeusement, et non pas d'après les lois de la nature.

=> Pourquoi les miracles sont-ils tant nécessaires à un chidou'h?

-> Le rav de Koziglav répond que le Satan essaie d'empêcher la bonne réalisation des chidou'him car il est conscient de leur grandeur.
[par exemple, la guémara (Yébamot 62) affirme : "tout celui qui n'est pas marié est sans joie, sans bénédiction, sans bonheur, ..." ; ou encore la guémara (Sotah 17a) enseigne que si un mari et une femme sont méritants, alors la présence Divine réside avec eux. ]

Si un chidou'h devait se passer selon les règles de la nature, il pourrait ne jamais avoir lieu car le Satan viendrait le bloquer.
Les miracles sont ainsi nécessaires pour surmonter chaque obstacle que le Satan va essayer de déployer pour en empêcher l'aboutissement.

<--->

-> "40 jours avant qu'un enfant ne soit formé, un voix Divine annonce : la fille de untel se mariera avec untel" (guémara Sota 2a)

=> Pourquoi les chidou'him sont-ils choisis aussi tôt? Ne peut-on pas attendre que l'enfant soit en âge de se marier?

La guémara (Kidouchin 30b) dit : "Il y a 3 partenaires dans la création d'un homme : Hachem, le père et la mère."
Le rav Elimélé'h Biderman explique qu'en tant que partenaires, les parents veulent donner une opinion sur avec qui leur enfant doit se marier.
C'est pourquoi, Hachem choisit le chidou'h avant que l'enfant ne naisse, bien avant que les parents ne pensent à le marier.
Le temps passant, l'enfant a alors l'âge pour se marier, le chidou'h est déjà choisi du Ciel, et les parents ne peuvent pas protester.

Un homme peut avoir toute une liste de critères pour sa future femme, mais au moment de rencontrer celle qui lui est destinée, Hachem mettra dans son cœur un désir pour ce chidou'h, annulant tous ses plans préétablis.

On trouve une allusion à cela dans le 1er chidou'h de l'histoire, où Hachem a endormi Adam afin de créer 'Hava.
En effet, le fait que Adam dormait à ce moment indique que pour faire un chidou'h, parfois les plans et les idées d'une personne doivent être mis en sommeil. Et ce n'est qu'alors que le chidou'h se produit.

<--->

-> Le rabbi Shlomo de Zvhil dit que certes un chidou'h est déjà arrangé au moment où l'enfant est dans le ventre de sa mère, mais ensuite lorsqu'Hachem le rend réel, il permet aux gens d'avoir le bon sentiment de penser que c'est eux qui l'ont fait.
Hachem choisit le chidou'h, et puisque les parents sont ses partenaires dans la création de l'enfant, et qu'ils ont peiné pendant de nombreuses années pour l'élever, alors Hachem va créer une illusion en donnant un fort sentiment de comme s'ils participaient à la réalisation du chidou'h.

<--->

-> "Le serviteur courut au devant d’elle ... Elle se hâta de faire glisser sa cruche ... et elle courut à nouveau" ('Hayé Sarah 24,17-20)

-> Le Beit Israël avait coutume de rapporter au nom du rav ‘Haïm de Brisk que dans le domaine des Chidoukhim, nous devons savoir que tout se déroule selon les mots du verset : "La chose émane de D. même".
Et pas seulement le Chidoukh lui-même, mais également le jour et l’heure où il sera conclu eux aussi ne dépendent que d'Hachem, et personne n’est en mesure d’anticiper ni de retarder ce moment ne fût-ce d’un instant.
Lorsque le jour décidé par le Ciel où il doit se conclure approche, les événements se précipitent (à l’instar du trajet qui se raccourcit subitement pour Eliézer, de la hâte soudaine de Rivka, ...) afin que tout se termine en temps voulu sans aucun retard (et il est obligé de se terminer en ce jour-même, comme on le voit dans la prière de Eliézer : "Daigne me faire rencontrer aujourd’hui" (verset 11)).

-> Certes une hichdatlout peut être nécessaire, mais il faut surtout être rempli de émouna que : tout dépend uniquement de la parole et de la volonté d’Hachem qui "donne un foyer à ceux qui vivent solitaires" (Elokim, mochiv yé'hidim bayéta - Téhilim 68,7).

<--->

-> On a demandé au Gaon de Tchebin ce qu'il faut regarder dans un chidou'h, et il a répondu : "3 choses : de bonnes midot, de bonnes midot, de bonnes midot".
[le Imré 'Haïm fait remarquer que Eliézer n'a pas été impressionné par les miracles de Rivka, mais par ses midot, car c'est le facteur de loin le plus important.]

Roch ‘Hodech Kislev – moment clé pour la téchouva

+ Roch 'Hodech Kislev - moment clé pour la téchouva :

-> Dans le moussaf de chaque roch 'hodech nous disons : "Tu as donné roch 'hodech à ton peuple, un moment d'expiation pour ce qu'ils ont pu faire" (raché 'hodachim léamé'ha natata, zéman kapara lé'hol toldotam).
Le Beit Yossef (siman 423) explique que roch 'hodech a le pouvoir d'expier toutes les mauvaises choses que les juifs ont pu faire durant le mois précédant.

=> Ainsi, d'une manière générale roch 'Hodech est un jour propice à la téchouva.

<--->

-> "Au cours du 9e mois (Kislev), on convoqua pour un jeûne devant Hachem" (Yirmiyahou 36,9)

Rachi commente : "[Yirmiyahou voulait qu'il fasse un] jeûne spécialement à roch 'hodech Kislev, car c'est un jour d'expiation, similaire à Yom Kippour".

=> Comment comprendre cela?

-> Le Likouté Tsvi explique que roch 'hodech Kislev a lieu 40 jours après Hochana rabba.
Le moment principal pour l'expiation de nos fautes est à Yom Kippour, mais si nous n'avons pas fait téchouva [autant que nous aurions pu le faire], nous avons encore jusqu'à Hochana rabba. Et sinon, nous avons encore 40 jours supplémentaires jusqu'à roch 'Hodech Kislev, qui correspondent aux 40 jours qui ont mené au don de la Torah.
C'est pour cette raison que roch 'Hodech, le 40e jour, est si spécial pour la téchouva et l'expiation, à l'image de Yom Kippour.

-> "Aujourd'hui c'est roch 'Hodech Kislev, qui est similaire à Yom Kippour.
C'est un jour pour l'expiation des fautes des juifs, car la dernière possibilité de modifier en notre faveur le jugement de roch Hachana et de mériter une bonne année, a lieu à 'Hanoucca (8 jours à partir du 25 Kislev), et les lumières spirituelles de 'Hanoucca commencent à briller depuis le début du mois."
[rabbi Aharon de Tchernobyl]

<--->

-> b'h également : la période de Tichri à ‘Hanoucca : https://todahm.com/2017/09/27/la-periode-de-tichri-a-hanoucca

"Nos Sages (guémara Sanhédrin 109a) indiquent que les gens de Sedom possédaient toutes sortes de défauts, mais que c'est par leur refus obstiné de porter assistance aux pauvres qu'ils virent leur sort scellé ...

Et c'est en voyant la punition de Sedom que nous comprenons la grandeur de la terre d'Israël.
En effet, bien qu'il existât d'autres peuples corrompus de par le monde, aucun ne connut la destruction totale de Sedom.
C'est par rapport à la grandeur de la terre d'Israël, semblable au palais de Hachem, que tout ceci arriva."

[Ramban - Vayéra 19,5]

<--->

-> "Les yeux de D. y [en terre d'Israël] sont constamment rivés, depuis le début de l'année jusqu'à la fin de l'année" (Ekev 11,12)

Le Chem miChmouël (Vayéra 5672) commente :
Tout ce qui a lieu en terre d'Israël a plus d'intensité que tout autre événement de par le monde, du fait de l'attention toute particulière que Hachem y porte.
Cela implique que si les bénédictions qui s'y manifestent y ont plus d'impact, l'emprise du mal y est également plus forte qu'ailleurs.

Lorsque la Torah traite de la génération qui a construit la tour de Bavél en se rebellant contre Hachem (la Dor Haflaga), c'est uniquement le nom Divin "Havaya" (יהוה) qui est utilisé dans ce passage.
Cela est surprenant car c'est le Nom d'Hachem qui est associé à la compassion, à la miséricorde.

La raison est que bien que ces personnes rejetaient et se rebellaient [de toutes leurs forces] contre Hachem, Hachem avait quand même de la compassion pour eux car ils n'étaient pas mauvais les uns envers les autres.

Cependant, au sujet du Déluge (maboul), le nom "Elokim" (אלקים) est utilisé pendant la paracha.
C'est parce qu'ils fautaient envers leur prochain, par le vol et la corruption (vayimalé aarets 'hamass).

Aux yeux d'Hachem, fauter envers son prochain est pire que de fauter envers Hachem.

[rabbi Elimélé'h Biderman]

[On apprend de là l'importance de ne pas fauter l'un l'autre (ben adam la'havéro), afin que D. puisse toujours se comporter envers nous avec miséricorde et non avec rigueur]

"Qu'on aille quérir un peu d'eau" (Vayéra 18,4)

-> Rachi commente : Le verbe est employé ici au passif, l’action étant faite par un messager. Hachem a rendu par la suite à Ses enfants, mesure pour mesure, cette fourniture d’eau par un messager, ainsi qu’il est écrit : "Moché leva la main, et il frappa le rocher de sa verge par deux fois. Il en sortit de l’eau en abondance" (Bamidbar 20, 11), [Moché ayant alors procuré de l’eau à tout Israël].

=> Pourquoi Avraham n'a-t-il pas amené lui-même de l'eau aux invités?

Le Baal Chem Tov explique qu'Avraham ne voulait pas embarrasser ses invités.
En effet, à cette époque, les gens adoraient la poussière de leur pied, et Avraham voulait laver cette idolâtrie avant qu'ils n'entrent chez lui.
Si Avraham leur avait amené lui-même de l'eau pour laver leurs pieds, c'était comme s'il leur disait ouvertement qu'il les suspectait de servir des idoles.
C'est pour cela qu'il leur a transmis l'eau par un envoyé. En effet, ils auront ainsi beaucoup moins de gêne si c'est un serviteur qui les suspecte d'idolâtrie, et non celui qui les reçoit.

On voit donc qu'en plus de réaliser de nombreux actes de bonté, Avraham était vigilant à ne jamais nuire ou humilier autrui.

<--->

-> Le rav Elimélé'h Biderman fait remarquer que si Avraham avait servi directement ses invités, alors mesure pour mesure Hachem aurait fait venir l'eau directement par la pluie, plutôt que par l'intermédiaire de Moché.
Il en découle que Moché n'aurait pas dû demander au rocher de faire sortir de l'eau, et il n'aurait pas fauté en le frappant au lieu de lui parler.
Ainsi, Moché aurait eu le droit de rentrer en Israël
Or, nos Sages affirment que si Moché serait entré en terre d'Israël, alors le Temple n'aurait jamais été détruit.

Nous voyons à quel point l'histoire du monde aurait été différente si Avraham aurait donné lui-même de l'eau.
Mais [bien que conscient de cela,] Avraham n'a pas agit ainsi, car il ne voulait pas embarrasser ses invités.

<--->

[dans le même ordre d'idée, Moché a préféré que des millions de juifs restent dans un très durs esclavage, le temps qu'il reçoive la garantie d'Hachem que sa désignation comme dirigeant du peuple n'entrainerait pas de gêne à son frère aîné Aharon.

Ainsi, de même à notre guéoula, le machia'h ne se dévoilera pas, si sa venue risque de causer de l'embarras.
La finalité, même la plus noble, ne justifie pas de causer la moindre miette de mal à autrui.]

<--->

-> "Qu’on aille quérir un peu d’eau; lavez vos pieds et reposez-vous sous cet arbre. Je vais apporter une tranche de pain, vous réparerez vos forces" (Vayéra 18,4-5)

-> Le Ben Ich 'Haï (Od Yossef 'Haï - Vayéra) commente :
Pourquoi Avraham envoie un serviteur chercher de l’eau, alors que pour le pain, il se déplace et va l’amener lui-même?

Ce n’est évidement pas un hasard et il y a ici un secret caché qui le motive. La récompense de cette mitsva d’hospitalité, effectuée avec un grande sacrifice de soi (messirout nefech) car Avraham était souffrant au 3e jour de la Mila, sera de subvenir aux besoins des Bné Israël lorsqu’ils sortiront d’Egypte. Seulement, il est connu qu’Hachem se comporte avec nous mesure pour mesure, c’est-à-dire exactement de la même manière que nous nous comportons, envers lui ou les autres, de cette manière là il se comportera avec nous.
Et la mitsva de l’eau, ayant été accomplie par un envoyé, sera donc rendue par un envoyé, c’est en effet Myriam, puis Moshé qui vont donner de l’eau au peuple. Par contre la mitsva du pain, qui a été faite par Avraham lui-même, sera donc remboursée par Hachem Lui-même et la manne tombera du ciel sans aucun intermédiaire.
Alors, est-ce une erreur de la part d’Avraham?

Non au contraire, c’était prémédité, il savait par esprit divin (roua'h hakodech) que la génération du désert fauterai et serait interdite d’entrer en Israël. Et si l’eau était tombée du ciel, à l’instar de la manne, Moché n’aurait pas fauté au rocher, il serait donc entré en Israël avec le reste du peuple, et la génération du désert aurait été abandonnée. Mais maintenant que Moché a du donner l’eau et a fauté au rocher entraînant son interdiction d’entrée, il est solidaire et responsable de toute la génération du désert et à la venue de machia’h il pourra enfin entrer lui-même mais surtout faire entrer toute cette génération par son mérite.

<----------------------->

-> b'h, également en lien avec le thème du verset ci-dessus : https://todahm.com/2013/12/01/agir-selon-lordre-des-priorites-bh

"Les années de la vie de Sarah" ('Hayé Sarah 23,1)

-> Rachi commente : "Toutes égales pour le bien" (koulan chavin létova).

-> "Cela aussi, c’est pour le bien" (gam zou létova)
[Na’houm Ich gam zou (un des maîtres de rabbi Akiva) – guémara Taanit 21a]

-> "Tout homme doit s’habituer à dire : "Tout ce qu’Hachem fait, c’est pour le bien qu’Il le fait"."
[rabbi Akiva – guémara Béra’hot 60b]

=> Sarah appliquait tellement ces principes, qu'à ses yeux sa vie était toujours pour le bien.
Pourtant elle n'a pas eu une vie facile.
Elle a souffert avec Hagar, Yichmaël, Pharaon, Avimélé'h, elle a été sans enfant jusqu'à l'âge de 90 ans, ...
Ainsi, elle avait plein de raisons pour voir négativement sa vie, pour se plaindre. Pourtant, à chaque instant elle était pleinement satisfaite, puisque telle est la volonté de D., alors c'est forcément bien.

<--->

-> Sarah a enfanté Its'hak à l’âge de 90 ans et elle endura aussi les 10 épreuves de son mari Avraham (son double enlèvement, la famine,…).
Dans ce cas, comment comprendre l’explication de Rashi : "toutes les années de la vie de Sarah étaient égales pour le bien"?

Rabbi Zoucha d’Anipoli explique que Sarah ne cherchait jamais à analyser et à comprendre pourquoi elle subissait tant de difficultés. Elles étaient persuadée qu’existaient de profonds secrets derrière tous ses problèmes. Tout ce qui m’arrive n’est que pour mon bien (même si actuellement je n’en suis pas conscient(e) voir je pourrais penser – à tort – le contraire)!

<--->

-> D'après le midrach (midrach Béréchit Rabba 58,3), Sarah a vécu 127 années, et en récompense de cela sa descendante Esther va régner sur 127 provinces.
=> Pourquoi Sarah a bénéficié d'une récompense pour le fait de vivre?

Le rabbi de Klausenbourg explique qu'elle a vécu totalement 127 années, en étant heureuse à chaque instant de sa vie. (selon Rachi : "Toutes [années] égales pour le bien").
[quoiqu'il pouvait lui arriver, elle le voyait positivement et était joyeuse. D'une certaine façon, elle a toujours accepté et remercié Hachem, et donc elle a accepté l'intégralité de sa vie.
De notre côté, combien de fois, plus ou moins inconsciemment, nous nous plaignons, refusant d'accepter ce qui nous arrive comme étant le top du top pour nous.
Ainsi, d'une certaine façon en n'acceptant pas de tout notre cœur des moments de notre vie, nous ne la vivons pas pleinement, et notre vie n'est pas totalement complète.
Combien nous devons suivre l'exemple de notre Matriarche Sarah!]

Le rabbi de Klausenbourg dit qu'avoir un regard positif sur la vie est un tel mérite, que Sarah a mérité que sa descendante (Esther) règne sur 127 provinces.

Il note qu'une telle attitude de Sarah est même unique parmi nos Matriarches. En effet :
- Rivka dit : "Je suis dégoûtée de ma vie" (Toldot 27,46 - Rachi commente : J’ai du mépris pour ma vie) ;
- Ra'hél dit : "Rends moi mère, autrement j'en mourrai" (Vayétsé 30,1) ;
- Selon Rachi (Vayétsé 29,16), Léa avait les yeux ternes : "Parce qu’elle se croyait destinée à Essav, et elle en pleurait".
=> Ainsi, Sarah est unique car même dans ses moments de difficultés, elle était focalisée sur le bien de sa vie.
["les années de la vie de Sarah" = elle était pleine de joie constamment, quoiqu'il puisse lui arriver!]

-> "Vayiyou 'hayé Sarah" (La vie de Sarah fut de ... -'Hayé Sarah 23,1)
Le 'Hida écrit que le mot : "vayiyou" (וַיִּהְיוּ) se lit de façon identique dans les 2 sens (du début à la fin, et de la fin au début du mot).
Cela nous enseigne que pour Sarah lorsque sa vie allait dans la "bonne" direction ou bien qu'en apparence cela allait dans le sens "contraire", elle voyait toujours sa vie comme étant très très bonne.

-> Le 'Hazon Ich enseigne :
Tout le monde doit traverser ce monde. Certains le font avec le sourire, tandis que d'autres le font dans la tristesse, les larmes.
Nous avons tous la possibilité de vivre dans le rire, tout dépend de la façon dont nous abordons la vie.

[tout le monde a des choses positives dans sa vie (il est en vie!, il peut faire au moins 1 mitsva ce qui est énorme), nous devons accepter ce que Hachem souhaite que nous ayons/faisons dans notre vie, plutôt que de souhaiter ce que nous voulons, et de passer sa vie en état perpétuel de manque, de déception.]

<--->

-> Rav Moché Sternbuch enseigne que notre Matriarche acceptait chaque décision du Ciel avec une foi entière et joie comme nos Sages l’enseigne : "On a l’obligation de remercier Hachem pour le mal, autant qu’on le fait pour le bien" (guémara Béra'hot 33b).
Dans chaque moment difficile, Sarah a ressenti une joie intérieure du même niveau que dans les moments plus simples, car tout ce qui vient de Lui est "tov" (bien).

D’ailleurs le Séfer 'Hassidim enseigne que le but d’une vie est d’arriver à apprécier chaque moment de vie sans s’agacer.
En effet, combien est belle et douce la vie de celui qui vit avec émouna.

<--->

-> Le Nétsiv (début de 'Hayé Sarah) explique 2 notions :
- le roua’h hakodech (esprit saint) = il s’acquiert par l'Homme lorsqu’il s’isole, qu’il se renforce en crainte du ciel et qu’il se connecte dans sa spiritualité jusqu’à ce que l’esprit d’Hachem se pose dur lui.
Cependant le roua’h hakodech n’inclut pas une discussion avec Hachem, seulement une perception très élevée et secrète de toute la création, des mondes supérieurs et même une perception du futur ;
- la névoua (prophétie) = c'est la possibilité pour certaines personnes qui s’y préparaient de pouvoir parler avec Hachem, d’écouter Ses ordres et de s’entretenir avec Lui

Avraham était plus grand que Sarah en névoua : il a parlé à Hachem à de nombreuses reprises, mais en roua’h hakodech, Sarah avait un niveau supérieur à Avraham avinou.
[c'est le sens de la néviout (prophétie), dans Rachi (Vayéra 21,12) : nous apprenons qu’Avraham était inférieur à Sara en prophétie]

Le Nétsiv donne 2 raisons cette supériorité :
1°/ Avraham n’avait pas l’habitude de s’isoler autant que Sarah. Sa avoda tendait à vouloir influencer le monde entier vers la émouna et à rapprocher les gens de la Torah et de la téchouva ; ce qui ne lui permettait pas de se retirer autant que Sarah dont la discrétion a été largement vantée par les anges. Comme il est écrit : "iné baohel", Sarah était constamment en retrait dans sa tente, et en profitait pour se renforcer spirituellement à chaque instant où elle était seule.

2°/ l'esprit divin (roua’h hakodech) dépend de la présence de la joie ; comme le dit la Guemara (Shabbat 30b) : la Présence Divine ne repose uniquement sur celui qui est joyeux.
Le Netsiv poursuit : Or Sarah avait une mida de émouna et bita'hon (foi et confiance en Hachem) qu’elle renforçait perpétuellement et qui lui donnait une sérénité et une joie encore plus élevée que celle d’Avraham.

Pour reprendre les mots du midrach raba (41b) : "Sarah disait à son mari : Ata béavtah’a (toi tu as reçu des promesses d’Hachem [ex: sur sa descednance nombreuse]), véAni béémouna (moi, je n’ai reçu aucune promesse mais je renforce ma foi et j’avance).
Or, ajoute le Nétsiv, la force du bita'hon (confiance en Hachem) est plus élevée que la force des promesses qu’Hachem peut faire aux tsadikim comme à Avraham, Its'hak et Yaakov.
D’une part parce que la promesse ne se réalise pas toujours immédiatement et secondement parce que lorsqu’une faute est commise après la promesse il est possible que cette dernière s’annule.
Comme l’a dit Yaakov : j’ai peur que mes fautes m’enlèvent ma protection Divine et me livrent entre les mains d’Essav.

Or, la émouna dans la bonté infinie d’Hachem et le biah’one puissant que l’on renforce perpétuellement, lui, n’est jamais déçu, et ne tarit pas en procurant à celui qui l’acquiert un véritable roua’h hakodech et une délivrance assurée.
C’est ce que la Torah a dit : toutes les années de Sarah chavine létova, (étaient toutes égales en bonnes choses).
En effet, Sarah savait comment vivre les épreuves nous révèle le Zohar (121b : comme Avraham, Sarah surmontait toutes les épreuves de la vie létova, avec un bon œil et un bon cœur), et elle savait renforcer perpétuellement son lien avec Hachem et son bita'hon, ce qui lui procurait une vie heureuse et stable, au delà de toute épreuve.

-> 'Hayé Sarah :
Selon le Nétsiv, le Mot 'haï a 2 significations dans la Torah. Il veut dire vivant et non mort, mais il désigne parfois la vitalité.
'Haï veut alors dire : vivant à l’exclusion de la tristesse, ou du manque.

Le Netsiv écrit également (dans Vaét'hanan) que cette vitalité dépend du réguech (de la sensation) de la spiritualité qui ajoute à l’homme de la vie.
'Haï veut dire alors énergique : l’énergie de l’âme et le plaisir que l’homme perçoit en atteignant sa perfection (chlémout). [pas seulement pour le corps, mais pour son esprit et son âme]
Celui qui s’investit dans la nourriture, la boisson, et les choses matérielles de ce monde ne peut pas s’appeler "vivant" si ce n’est vivant comme un animal (bééma) ; mais pour l’homme et pour le ben Israël cela n’a rien à voir avec la vie.
L’homme qui possède la émouna et se délecte en ressentant la avodat Hachem est le vrai vivant, chacun selon son niveau de vie.

<--->

-> Le 'Hovot haLévavot écrit :
Le bita'hon c’est la sérénité de l’âme et le fait de se reposer et de compter véritablement sur Hachem dans tous les domaines.
Celui qui a bita'hon ne compte plus sur aucune autre personne ou sur aucune autre chose que sur le Créateur qui a tout entre Ses mains.
Celui qui a bita'hon est serein face à toutes les inquiétudes ; il est tranquille et délivré de toutes les dispersions de l’âme.
Il renforce sa confiance dans Celui dont la bonté et l’amour sont infiniment grands. Il renforce sa confiance sur le fait qu’Hachem intervient en notre faveur à chaque instant sans se détourner de nos besoins à aucun moment.
Il se persuade qu’Hachem n’a aucune limite, et aucune barrière ; Hachem peut accomplir les plus grands miracles et les plus grandes délivrances de la façon la plus simple et naturelle qui soit.
Il se place entre les mains de Celui qui connaît le Bien caché et le Bien révélé, à court terme et à long terme, plus encore que nous-mêmes.
Il se rappelle combien Hachem lui a prodigué des bontés gratuites et des délivrances dans le passé, et combien Il a écouté ses prières et combien donc, Il le fera encore.
Il se renforce dans la perception qu’aucun être ne peut lui faire du bien ou du mal sans qu’Hachem ne le décrète (cf. guémara 'Houlin 7).
Enfin, il cherche à percevoir davantage les bontés d’Hachem qui sont infinies et ne tarissent pas pour ceux qui comptent sur elles et espèrent les recevoir.

=> Notre Matriarche Sarah excellait dans le bita'hon, et en ce sens elle a eu une vie dans la joie la plus totale.

<---------------->

-> "De même qu'une personne est entière, alors ses jours sont entiers" (midrach Béréchit rabba 58,1).
Les jours des tsadikim sont entiers car ils sont entièrement investis avec Hachem, en utilisant chaque instant pour Le servir.
Ils vivent entièrement ces jours, faisant le bien à chaque moment.

=> Qu'est-ce qui les poussent à être aussi vigilants avec leur temps?

Le rav Elimélé'h Biderman répond : c'est par leur conscience qu'il n'y a pas de plus grand privilège et de plus grande joie possible que le fait de servir Hachem.

[est-ce que faire la volonté de D. est pour nous une certaine lourdeur (une obligation à se débarrasser) ou bien c'est une affaire en or (avec un rien on obtient de l'infini!)
La joie que nous avons à gérer tout ce qui peut nous arriver dans la vie témoigne concrètement de notre confiance en Hachem.
C'est ainsi que Sarah a eu du début à la fin de sa vie le sourire, car elle avait une confiance intègre et totale en D., s'ajoutant à une joie infinie d'être en vie pour faire la volonté du Roi des rois : Hachem.]

+ La fête de 'Hanoucca a été instituée en souvenir des miracles qui se sont produits à l'époque des 'hachmonaïm (il y a un peu plus de 2000 ans). Car il ne suffit pas que l'homme soit conscient des miracles : nos Sages ont également décrété l'obligation de les faire connaître en allumant les lumières de 'Hanoucca.
=> Comment comprendre que selon la loi juive, même si tous les habitants d'une ville allument les bougies de 'Hanoucca, il incombe à chacun d'y prendre part et de publier le miracle.

Le rav Aharon Yéhouda Leib Steinman enseigne :
Pourquoi un homme qui marie ses enfants éprouve-t-il le besoin d'inviter ses proches et ses amis pour se réjouir avec eux? Pourtant, même sans eux, il ressentirait une profonde joie!
En réalité, plus il y aura d'invités et plus son bonheur sera grand, car pour l'éprouver pleinement, l'homme a besoin d'être "soutenu", c'est-à-dire que d'autres personnes participent avec lui à cette joie..

Il en va de même pour le miracle de 'Hanoucca : l'allumage des bougies n'a pas uniquement pour objectif de faire connaître aux autres le miracle et d'en perpétuer le souvenir. Il a été institué également pour que celui qui les allume ressente les conséquences du miracle : l'élévation de son âme.
=> Ainsi, plus il y aura de juifs qui prendront part à la joie de 'Hanoucca et publieront le miracle, alors cela entraînera que plus de juifs [qui sont liés les uns aux autres] la ressentiront et s'élèveront.