-> Même si quelqu'un a autant d'argent qu'il y a de grains de sable, s'il n'a pas de joie, c'est un pauvre.
[rabbi Tsadok haCohen de Lublin]
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-> Celui qui vit dans la joie réalise la volonté de D.
[Baal Chem Tov]
"Ce fut après ces paroles-là que Hachem mit Avraham à l'épreuve" (Lé'h Lé'ha 22,1)
-> "10 épreuves a vécu Avraham, et il les a toutes surmontées afin de faire connaître combien l'amour d'Avraham était grand" (Pirké Avot 5,3)
-> Le midrach rabba commente (paracha 55, psika alef) : "épreuve après épreuve, évolution après évolution tu éprouves les tsadikim dans ce monde afin de les faire grandir comme le drapeau qui est sur le mât d'un bateau que l'on fait monter, monter jusqu'au sommet."
[le mot : "nissa" (mise à l'épreuve) est en lien avec "ness" (drapeau) qui est sur le mât d'un bateau.]
-> Le Ramban (Béréchit 22,1) enseigne :
"Voici d'après moi ce qu'est une épreuve (nissayone). C'est un événement qui n'intervient que pour les besoins de celui qui est mis à l'épreuve, mais pas pour les besoins d'Hachem qui connaît déjà les résultats de l'épreuve.
En l'occurrence, Hachem ordonne au travers de l'épreuve, de faire sortir nos potentiels intérieurs dans le monde de l'action afin que nous puissions d'obtenir une récompense pour de bonnes actions et pas seulement des récompenses pour les bonnes intentions que nous avions à l'intérieur de nous avons l'épreuve.
Sache aussi que le verset dit dans les Téhilim : "Hachem met à l'épreuve le tsadik" = c'est-à-dire qu'Hachem sait lorsqu'un tsadik veut faire sa volonté et peut s'améliorer, il lui donne alors une épreuve. Il ne met pas à l'épreuve les réchaïm qui ne l'écoutèrent pas".
[il ne faut pas se sentir délaissé lorsque Hachem nous envoie des épreuves, au contraire, même si c'est dur sur le moment, c'est un honneur!]
-> Le Sforno (Béréchit 22,1) écrit :
"Le but de l'épreuve est que l'homme extériorise son amour et sa crainte selon les potentiels intérieurs qu'il cachait jusqu'alors.
Grâce à l'épreuve, l'homme ressemblera un peu plus à son Créateur qui ne se suffit pas d'être bon en potentiel mais qui est également bon dans Ses actions ; car c'est là l'intention de toute la création que l'homme ressemble à Hachem, comme Hachem le dit : faisons l'homme à notre image."
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-> Le Maharal (Pirké Avot 5,3) enseigne :
"Sache que le but de l'épreuve qu'Hachem envoie au tsadik est de faire sortir sa tsidkout à l'extérieure afin qu'il ne soit pas qu'un tsadik caché.
D'ailleurs, Avraham ne méritait pas tout ce qu'Hachem lui a donné si ce n'est une fois sa grandeur révélée et confirmée ...
Le mot "nissayone" (épreuve) vient du mot "ness" (miracle) car de même que le miracle va en essence contre la nature, de même le "nissayone" ne débute que lorsque l'on va à l'encontre de notre nature.
Dans le cas où celui qui est mis à l'épreuve doit suivre sa propre nature, il ne s'agit pas d'une épreuve.
Les Patriarches ont été mis à l'épreuve bien plus que n'importe qui (guémara Sanhédrin 107) car ce sont des hommes qui n'étaient pas du tout attachés à leur nature mais qui sont allés au-delà de la nature jusqu'à devenir des gens divinement élevés ...
Avraham étant le 1er des Patriarches, il a eu besoin d'être mis à l'épreuve bien plus qu'Its'hak et Yaakov afin de s'élever et de se distinguer de tout autre homme de sa génération, de tout autre peuple, pour pouvoir être le fondateur du peuple d'Hachem : le peuple juif (klal Israël).
Tout l'intérêt de la Torah de nous parler d'Avraham est de nous présenter qui est le fondateur de notre nation, la racine de notre existence.
Le Rambam dit même : tout ce qu'a vécu Avraham, le peuple juif va le vivre, d'où la grande nécessité de ces parachiot."
[C'est à partir de ses épreuves qu'Avraham s'érige en fondateur du peuple juif, et c'est pour cela que la 1ere chose dont nous parle la Torah à propos d'Avraham ce sont ses épreuves.]
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-> Le rav 'Haïm de Volozhin (Pirké Avot 5,3) écrit :
"10 épreuves a vécu Avraham" = dans la michna précédente, il est écrit : "10 générations se sont écoulées entre Noa'h et Avraham" (Pirké Avot 5,2), mais là il n'est pas écrit la mention : "notre père" (avinou) concernant Avraham.
Le Tana vient souligner ici qu'Avraham, par ses épreuves, est bien notre Père. Tout ce qu'il a acquis au travers de ses 10 épreuves, il l'a transmis à ses enfants et à tout le peuple ...
Ne t'étonne pas de ce que nous voyons clairement que de nombreux juifs, parfois des gens simples, se sacrifient pour Hachem, pour sanctifier Son Nom car cela est ancré en eux depuis la réussite des 10 épreuves d'Avraham.
Sans parler des juifs qui entreprennent de faire leur Alya vers la terre d'Israël, là aussi c'est un héritage d'Avraham qui n'a pas eu d'arrière-pensées concernant la famine où les autres épreuves d'Hachem qu'il a surmontées."
-> "Prends s'il te plaît ton fils, ton unique"
Rabbi Chimon bar Abba (guémara Sanédrin 89b) dit que Hachem a demandé une faveur à Avraham : de grâce, réussis cette épreuve, accomplis-là afin que l'on ne dise pas que toutes les premières épreuves que tu as surmontées ne valaient rien".
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"Mais un ange de Hachem l'appela du haut du Ciel, et il dit : "Avraham! Avraham!"
Il répondit : "Me voici!"
Il reprit : "N'étends pas ta main sur ce jeune homme, ne lui fais aucun défaut! car désormais, je sais que tu crains D., toi qui ne m'as pas refusé ton fils, ton fils unique." (Vayéra 22,11-12)
-> "Avraham! Avraham!" = Selon le Zohar (paracha Noa'h), l'un était pour Avraham en-haut et l'autre était pour Avraham en bas.
-> Le Ohr Guédaliyahou enseigne :
Il faut savoir que depuis la création du monde, l'image d'Avraham se trouvait déjà En-Haut. Lorsque Avraham est né, il détenait des forces spirituelles très importantes. Avraham devait, dans sa vie se perfectionner et réaliser ses forces et ses potentiels, jusqu'à en venir à ressembler à l'image d'Avraham qui était En-Haut. Il devait, par son travail, s'efforcer de rendre réel ses forces et de les sortir du potentiel à la réalité.
[Hachem créé chaque personne avec une image de ce à quoi il est censé ressembler au Ciel. Chacun a une mission à remplir, et Hachem offre à chacun des opportunités d'arriver là où il a besoin d'être. S'il réussit ses épreuves dans les circonstances où Hachem le place, son image "ici-bas" correspond à l'image qu'Hachem a de lui "là-haut".]
D'après le Ramban, c'est cela tout l'objectif des épreuves : permettre à l'homme de se dépasser et de sortir ses forces du potentiel au réel.
En cela, les épreuves élèvent l'homme. Comme l'expliquent les commentateurs, le terme Nissayone (épreuve), vient du mot Ness, qui signifie aussi "étendard", qui est toujours placé en hauteur. Car, quand un homme surmonte une épreuve, il s'élève et grandit.
Par les 10 épreuves qu'il surmonta, Avraham se perfectionna et ses potentialités passèrent au réel et se révélèrent, au point que sa forme spirituelle d'en-bàs correspondit à la forme qu'il avait à l'origine En-Haut.
C'est pourquoi, quand Avraham surmonta sa 10e épreuve, celle de la ligature d'Yits'hak, il acheva son travail de perfectionnement. Alors, l'ange l'appela en disant : "Avraham Avraham" (v.22,11).
Il prononça son nom à deux reprises. Et le Midrash en explique la raison : « Avraham en haut, et Avraham en bas ». Car une fois qu'il surmonta toutes ses épreuves, alors la dimension qu'il atteint ici-bas s'identifia à celle qu'il avait En-Haut. Il est alors devenu ce qu'il devait devenir, ce qu'il était prévu qu'il devienne.
Rabbi Zouchia d'Anipoli dit : "Si dans le Ciel, on me dit : Pourquoi n'es-tu pas devenu Avraham ou Moché, cela ne me ferait pas peur. Mais je tremblerai si on me dit : Pourquoi n'es-tu pas devenu Zouchia!" ...
En effet, tout l'objectif d'un homme est d'atteindre son essence, ce qu'il doit être. Il doit révéler et réaliser son potentiel. Et c'est à ce but que sont destinées les épreuves.
C'est ainsi qu'en introduction aux 10 épreuves, Hachem s'adressa à Avraham et lui dit : "Va pour toi" (lé'h lé'ha), ou en d'autres termes : "Va vers toi!" = tout son travail doit être d'aller et se diriger vers lui-même, vers ce qu'il est vraiment.
On ne reprochera pas à l'homme de ne pas avoir été au dessus de ses potentialités. On lui reprochera uniquement d'avoir été en dessous de ses forces ...
Au démarrage, les aptitudes n'appartiennent pas à l'homme. Elles ne lui sont que confiées et en dépôt. Mais par ses efforts et ses bonnes actions, il va pouvoir les acquérir pour qu'elles deviennent à lui.
Parfois, l'homme risque de se dire qu'il est encore jeune et qu'il a encore du temps devant lui. Il se met à penser qu'il utilisera ses forces quand il grandira.
Cependant tout cela est un leurre, car s'il ne réalise pas ses potentialités maintenant, c'est à dire au moment où se présente à lui l'épreuve, et que ses forces attendent d'être révélées, alors il risque de ne plus retrouver ses capacités dans le futur.
Comme pour Avraham. Si le jour de l'épreuve de la fournaise, il s'était dit que plus tard il donnera sa vie pour Hachem, alors on lui aurait retiré ses forces ...
En effet, si l'homme ne surmonte pas l'épreuve, ses forces ne s'étant pas réalisées, on les lui enlève!
"Hachem était avec le jeune homme (Yichmaël), et il grandit ... et devint un tireur d'arc" (Vayéra 21,20)
-> Rachi explique que cela signifie que Yichmaël devint un brigand et agressait les passants avec son arc.
=> Cela paraît étonnant, puisque le verset dit bien qu'Hachem était avec lui! Comment a-t-il donc pu devenir un malfaiteur?
En réalité, certes le verset dit qu'Hachem était avec Yichmaël, mais la suite du verset est : ''et il grandit''.
Le sens simple est qu'il prit de l'âge, mais on peut l'expliquer différemment, en disant qu'il s'en ''grandit'' et en tira grandeur et orgueil.
Comme il s'enorgueillit du fait qu'Hachem était avec lui, Yichmaël en perdit tout le bénéfice, et c'est ainsi qu'il put sombrer et devenir un brigand.
[Beit Its'hak]
De la même façon qu'il faut croire en Hachem, il faut croire en soi-même.
A savoir, que Hachem s’intéresse vraiment à soi et que ses efforts ne sont pas vains, comme un animal qui, après la mort, disparaît complètement.
Non ! Il faut croire que son âme émane de la Source de la vie et que Hachem prend du plaisir et se délecte de lui à chaque fois qu'il fait Sa Volonté.[rabbi Tsadok haCohen de Lublin - Tsidkat haTsadik 1,54]
"Voici Mon alliance avec toi" (Lé'h Lé'ha 17,4)
-> L'épreuve d'Avraham dans le fait de se circoncire n'était pas seulement que de réaliser une opération douloureuse dans sa vieillesse.
Il ne s'agissait pas seulement de s'imposer une douleur physique, mais l'épreuve était aussi spirituelle. En effet, Avraham passait son temps à rapprocher l'humanité du Service Divin. Toute sa personne était investie à cette cause, de se mêler à la population en vue de leur enseigner la Voie d'Hachem.
Ainsi, quand Hachem lui demanda de se circoncire, cela allait à l'encontre de sa nature. Par la circoncision (mila), Avraham allait se séparer physiquement du reste du monde. Il allait être différent des autres. Et il craignait que cela n'entrave sa mission. Car, il risquait de ne plus pouvoir autant influencer l'humanité, du fait qu'il était à présent séparé et différent de tous.
=> C'était surtout cela qui constituait la véritable épreuve pour Avraham de se circoncire.
[rabbi Avraham de Sokhatchov - le Avnei Nézer]
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-> "Avraham retourna vers ses serviteurs; ils se remirent en route ensemble pour Béer Chéva, et Avraham habita à Béer Chéva" (Vayéra 22,19)
-> Le Ben Ich 'Haï commente :
La répétition du nom de Béer Chéva, est pour nous apprendre le niveau d’Avraham, comme il est dit dans la paracha Lé'h Lé'ha (14,19) : "Il le bénit, en disant : "Béni soit Avram de par le D. Suprême, auteur des cieux et de la terre!"
Avraham avait atteint le niveau du ciel et de la terre, qui contiennent chacun 7 éléments, les 7 cieux et les 7 terres, et avec la circoncision qui se fait au 8e jour, il acquiert un niveau supérieur au ciel et à la terre, il est maintenant du niveau de Béer Chéva, le puits du 7, qui abreuve et nourrit les 7 niveaux inférieurs.
Cette mitsva de la circoncision (mila) qui lui confère ce niveau du 8, se fait au 8e jour et est considérée comme un "Ot", un signe entre Hachem et nous, tout comme les téfilin, qui sont aussi considérées comme un signe et qui contiennent le niveau du 8, car celui qui accomplit la mitsva de téfilin accomplit 8 mitsvot et à l’inverse celui qui la dédaigne en enfreint huit.
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-> "Et au 8e jour, on circoncira son excroissance" (Tazria 12,7)
-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada - Yébamot 71b) enseigne :
La guémara (Yébamot 71b) nous explique qu’Avraham, bien qu’ayant reçu la primeur de la mitsva de Brith Mila, n’a pas reçu sa 2e partie, qui est la Péri’a. La Mila c’est couper la peau de la ‘Orla (l’excroissance) dans la largeur pour en enlever un morceau, mais la Péri’a, c’est déchirer la peau qui reste dans la longueur. Et ça, Avraham n’a pas été ordonné par Hachem de le faire, c’est une mitsva uniquement pour sa descendance, pas pour lui-même.
La raison en est qu’il existe une supériorité à celui qui fait une mistva sans y être obligé, mais qui prend sur lui de la faire quand même, de la même manière qu’il y a aussi un avantage à être ordonné de faire les mitsvot, comme le dit la guémara (Kidoushin 31a).
Hachem voulait que le premier à accomplir la mitsva de Mila (avec la Péri’a) et qui en sera le légataire pour les générations l’accomplisse avec ces 2 aspects, l’ordre et le bénévolat, c’est pour cela qu’Avraham en a reçu la moitié, la Mila en obligation et l’autre moitié, la Péri’a, il l’a accompli volontairement.
Béréchit – Au commencement
+ Béréchit - Au commencement :
-> Le mot בראשית a pour anagramme : א' בתשרי (le 1er Tichri), date du commencement de l’année juive.
-> On peut y voir une allusion au début de l'étude de l'homme.
En effet, Béréchit est le début de la Torah, et c'est un mot qui comporte tous les débuts du monde, à savoir l'alphabet qu'apprend l'enfant dans ses débuts.
Les lettres de : בראשית, sont les mêmes que celles de : תשיר א ב (tachir aléph-bét = chante l'alphabet hébraïque).
[Eliyahou haIch]
"Elle (Hagar) vit qu'elle avait conçu et sa maîtresse devint sans importance à ses yeux ... Sarah la persécuta, et elle s'enfuit de devant elle." (Lé'h Lé'ha 16,4-6)
=> Comment comprendre que Sarah peut être suspectée de persécuter une femme enceinte uniquement par jalousie?
-> Le machguia'h de la yéchiva de Lomza répond qu'il est évident que Sarah ne l'a pas persécutée, elle l'a simplement employée pour les mêmes travaux que Hagar avait l'habitude de faire auparavant.
Mais comme "sa maîtresse devint sans importance à ses yeux", elle sentait qu'elle n'était déjà plus une servante et que Sarah n'était déjà plus la maîtresse.
C'est pourquoi les mêmes travaux qu'elle considérait comme normaux auparavant lui paraissaient humiliants aujourd'hui.
La persécution ne venait pas de Sarah, mais de la conduite de Hagar.
"Et voici comment tu feras : 300 coudées la longueur de l'Arche, 50 coudées sa largeur, et 30 coudées sa hauteur. Tu feras une fenêtre pour l'Arche et tu la termineras en haut [à la largeur] d'une coudée" (Noa'h 6,15-16)
-> Le Zohar haKadoch enseigne qu'avant la faute de manger du fruit de l'Arbre de la Connaissance, le serpent n'était connu que par la lettre : 'hét (ח).
Après qu'il a réussi à pousser à la faute 'Hava, Adam a ajouté à son nom la lettre : noun (נ) du Nom divin (אדני) et la lettre : shin (ש) de l'autre Nom divin (שדי -Sha-daï), le serpent devenant alors : נחש (na'hach).
Cela avait pour objectif de réduire son potentiel à amener le mal dans le monde.
De la même façon, l'ange Accusateur était connu à l'origine comme : סם (sam), et Adam lui a ajouté le Nom divin (אל - El) afin de neutraliser sa force, l'appelant : סמאל (SamaEl).
-> Le Mégued Yossef écrit au nom de son grand-père (élève du Baal Chem Tov) que durant un moment le plan d'Adam a parfaitement fonctionné.
Les ajouts des Noms divins ont contrôlé les forces du mal, permettant au monde de bien fonctionner pendant 9 générations.
Cependant, la génération de Noa'h a rempli le monde de vol ('hamas - חמס), mot qui est une combinaison de ces 2 noms originels (le ח du serpent et le סם de l'ange accusateur).
["Leur sort [de la génération du déluge] n'a été scellé qu'à cause du vol" - guémara Sanhédrin 108a]
Pour restaurer de la justice dans le monde, Hachem n'avait alors d'autre choix que diminuer la puissance de ce duo négatif.
Il a ordonné à Noa'h de construire une Arche qui mesurait :
- "300 coudées la longueur" = lettre ש ;
- "50 coudées sa largeur" = lettre נ
=> Cela correspond aux 2 lettres ajoutées au serpent pour qu'il devienne : na'hach (נחש).
- "30 coudées sa hauteur" = lettre ל ;
- "Tu feras une fenêtre ... d'une coudée" = lettre א
=> Cela correspond aux 2 lettres ajoutées à l'ange Accusateur pour qu'il devienne : SamaEl (סמאל).
==> L'Arche qui a été construite avec ces dimensions a permis à Noa'h de combattre le vol (חמס) qui était répandu à cette génération, et d'être sauvé du déluge.
[Source (b'h) : compilation et traduction personnelle d'un divré Torah du rav Ozer Alport]
"Hachem dit à Avram : Va pour toi... vers la terre que Je te montrerai" (Lé'h Lé'ha 12,1)
La terre d'Israël est un endroit providentiel où se cachent des secrets spirituels que tout le monde ne peut discerner. Seules des personnes très élevées méritent de percevoir ces mystères.
Hachem dit ici à Avraham que lui, méritera de voir ces choses cachées.
Tu iras "vers la terre que Je te montrerai" = c'est-à-dire que Moi, Je te ferai voir cette terre et ses secrets. Ce que tout un chacun ne peut pas voir par ses propres yeux physiques, Moi Je te le révélerai.
[rabbi Yaakov Moché Charlap - élève du rav Kook]
Si je savais qu'à mon arrivée au Ciel, ils diront : "un juif est arrivé", alors je n'aurais aucun souci.
[rabbi Moché de Kobrin]
[dans les bénédictions du matin, nous disons : chélo assani goy/goya (qui ne m'a pas fait non-juif(ve)).
En effet, de base nous sommes des "non non-juifs", mais ensuite nous devons par nos actions, notre comportement, mériter le plus beau des titres : celui de juif(ve)! ]
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-> Le rav Yéhouda Tsadka (Kol Yéhouda) écrit au nom du midrach que lorsque Moché [le plus grand des prophètes de l'Histoire du monde] entendit [au mont Sinaï le 1er des 10 Commandements] : "Je suis Hachem ton D." (ano'hi Hachem Eloké'ha - Yitro 20,2), il prononça la bénédiction : "barou'h ata Hachem ... chélo assani goy" (Maître du monde, Source de bénédictions ... qui ne m'a pas fait non-juif).
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-> "Il aurait été préférable pour l'homme de ne pas avoir été créé" (guémara Erouvin 13b).
Le rav Chimon Agassi rapporte que chaque matin nous prononçons la bénédiction "chélo assani goy". Cette bénédiction est construite par une négation. Pourquoi ne disons-nous pas : "chéassani Israël"?
La raison se fonde sur la conclusion des Sages : il aurait été préférable pour l'homme de ne pas avoir été créé, et s'il en est ainsi comment peut-on faire la bénédiction "chéassani Israël"? Cela irait à l'encontre de la conclusion des Sages.
Ainsi, nous réalisons la bénédiction "chélo assani goy", puisqu'étant créés, il est forcément préférable de l'avoir été en tant que juif.
[selon le 'Hizkouni, il y a 5 catégories dans la création, chacune ayant beaucoup plus de capacités que celle la précédant. Il y a : les minéraux, les végétaux, les animaux, les êtres humains, et les juifs. Ainsi, un juif se trouve au sommet de la Création, avec une responsabilité d'exploiter au mieux ses potentialités phénoménales.
b'h, quelle fierté et quelle responsabilité!]