Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Grande est la téchouva, car elle a précédé la Création du monde"
[Rabbi Abahou - midrach Béréchit rabba 1]

=> Si la téchouva n'est apparemment utile qu'après qu'une personne ne faute, alors pourquoi a-t-il fallu la créer avant le monde?

Lorsque l'être humain a été créé, il y avait une séparation naturelle entre Hachem et lui.
Dans ce monde, l'objectif d'une personne est de se rapprocher de Hachem.
Ainsi, la bonne définition de la téchouva est l'attitude de se rapprocher d'Hachem. Cela est vrai même pour celui qui n'a jamais fauté.

Cependant, lorsque nous fautons, nous agrandissons la distance entre nous et D., et ainsi nous devons augmenter notre téchouva pour être proches de Hachem.

[rabbi Yérou’ham Levovitz - Daat Torah - guémara Nédarim 39b]

Nous ne devons jamais se décourager de prier en se disant : "Qui suis-je pour qu'Hachem écoute mes prières, alors que je suis si loin de Lui?"
Cette pensée vient du mauvais penchant qui cherche à décourager l'homme particulièrement de la prière.

Or, la Torah affirme qu'Hachem "réside même dans leurs impuretés" (A'haré Mot 16,16). Ainsi l'homme doit savoir que même impur, Hachem réside avec lui et écoute ses prières.
[Tiféret Chlomo]

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-> Chacun doit renforcer dans son cœur la foi qu'il est sûr qu'Hachem ne rejette aucune prière d'aucun juif.
Et même si la grandeur d'Hachem n'a pas de limite, malgré tout il Lui est très précieux d'écouter les paroles de prière même de celui qui est au plus bas de l'échelle. Même une telle prière procure une satisfaction et un grand plaisir à Hachem.
Cela doit nous encourager à ne jamais renoncer à prier.
[Kédouchat Lévi]

"L'homme doit parfaire ses traits de caractère pour que la Torah réside en lui, car elle ne résidera jamais dans un corps qui n'a pas de bonnes qualités."

[Rabbénou Yona - Pirké Avot 3,17]

[Lors de la destruction du Temple,] Hachem était seulement "comme un ennemi" (Eikha 2,4).
Dans Sa colère se cachait un amour profond pour Israël.

[midrach Eikha 2,8]

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-> D'une part, l'exil semble être un châtiment, une expression de la colère de Hachem à cause des méfaits d'Israël.
C'est une vérité ... car il existe une relation entre D. et Israël qui dépend de sa conduite : si Israël est méritant, il sera récompensé et s'il faute, il sera puni.

Mais au-delà de ce lien, il existe une relation plus profonde, un niveau auquel les juifs sont "les enfants de Hachem, votre D." (Dévarim 14,1).
Un père n'aime pas son fils parce qu'il est intelligent ou parce qu'il lui obéit, mais parce qu'il est son fils.
Cet amour est essentiel, fondamental et permanent. Même lorsqu'un fils n'a aucune qualité, son père l'aime de tout son cœur.
C'est de cette façon que Hachem aime Israël. Quelle que soit notre conduite, nous sommes Ses enfants.

Ainsi, les manifestations externes de la destruction du Temple reflètent la colère. Pourtant, lorsque les non-juifs sont entrés dans le Saint des saints du Temple, l'amour de D. envers les juifs y était flagrant par l'image des chérubins enlacés ...
D'une manière subtile, que seule Sa sagesse fondamentale envisage, Hachem guide le processus de développement de Son fils.
En effet, bien que la destruction du Temple et l'exil semblent être une descente pour le peuple juif, le but de D. était d'élever le peuple juif à un niveau encore supérieur.

Nos Sages (midrach Abba Gourion) déclarent que le jour où le Temple a été détruit, le machia'h est né ...
La destruction du Temple a entamé la préparation à la Délivrance.
Caché derrière la chute du peuple juif était le désir de Hachem de faire venir le machia'h et d'élever Israël, et l'humanité à un état de plénitude.

D'après la guémara (Pessa'him 87b), l'exil est la graine de laquelle poussera la Délivrance.
Une graine doit se décomposer totalement dans la terre avant de pouvoir germer et produire une plante.
De même, la destruction du Temple et notre exil ont pour but de débarrasser Israël de tous ses aspects superficiels, et de lui permettre de fleurir dans la Délivrance.

De plus, de même que lorsque l'on récolte des plantes, la quantité dépasse très largement celle des graines plantées. La plantation d'Israël à travers l'exil poursuit le même but. Notre peuple a erré d'un pays à l'autre pour accomplir une mission Divine unique.
[Méam Loez - Eikha (Appendice)]

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-> Le poids des péchés d'Israël a été placé sur le Temple.
Au lieu d'exterminer le peuple juif, Hachem a déversé Sa colère sur le bois et les pierres.
Certes, le Temple a été détruit mais le Temple spirituel existant dans le cœur de chaque juif est resté intact.
[Méam Loez - Eikha 1,14]

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-> Rabbi Yo'hanan a déclaré : "Cette nuit-là [de la destruction du Temple], aucun cantique n'a été récité dans les sphères célestes ni sur terre. La lumière n'a pas été révélée dans le monde".
[Méam Loez - Eikha 1,2]

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-> Les nations attendaient avec impatience la chute de Jérusalem. Elles savaient que le 9 Av était un jour néfaste pour le peuple juif et avaient toujours espérées réaliser leur désir de détruire le Temple en ce jour.

Cependant, lorsque le jour de la destruction arriva ... du ciel, Hachem a envoyé 4 anges, tenant une torche, venus incendier le Sanctuaire.
L'envahisseur a passivement assisté à la mise au feu sans intervenir.
[Méam Loez - Eikha 2,16]

-> Lorsque D. décréta la chute de Jérusalem, tous les moyens de protection humains s'avérèrent impuissants à l'empêcher ...
Comme la Torah interdit de compter les hommes un par un, le roi Agrippas à l'époque du 2e Temple, a demandé que les Cohanim mettent de côté un rein de chaque agneau pascal offert par chaque groupe cette année-là.
Le total de reins a été de : 1 200 000.

Etant donné que chaque agneau pascal était mangé par un minimum de 10 personnes, Agrippas a estimé la population juive à plus de 12 millions de personnes. [guémara Pessa'him 64b]
[...]

Le midrach (Eikha 1,4) rapporte [qu'avant la destruction du Temple,] chaque fois qu'un habitant de Jérusalem visitait une ville, on lui préparait un fauteuil pour qu'il puisse s'allonger [et les gens se rassemblaient autour de lui] pour écouter sa sagesse.
[Méam Loez - Eikha 1,1]

-> "Les portes [de Sion] se sont enfoncées dans le sol" (Eikha 2,9)
Nébuzaradan, le général envoyé par Nabuchodonosor pour conquérir Jérusalem, a assiégé la ville.
Pendant 3 ans et demi, il s'est évertué à pratiquer une brèche dans les murailles. Il était sur le point de donner ordre à ses troupes de faire demi-tour lorsque Hachem a fait germer une idée dans son esprit.
En mesurant les murailles de Jérusalem, il a remarqué qu'elles s'enfonçaient chaque jour de 2 palmes et demi dans le sol (plus de 20 cm par jour!).
Nébuzaradan et ses soldats ont attendu patiemment et bientôt, les murailles se sont complètement enfoncées dans la terre.

Comment les murailles sont-elles restées intactes?

La guémara (Sota 9a) explique que comme c'était le roi David qui les avait construites, elles avaient en elles une mesure d'éternité.
Le midrach (Bamidbar rabba 15,13) rapporte que lorsque Salomon a fait entrer l'Arche sainte au Temple, les murailles se sont soulevées pour laisser passer l'Arche.
Comme [les murailles] ont témoigné beaucoup de respect à la Présence Divine, Hachem leur a évité d'assister à l'humiliation du Temple [en ne les détruisant pas et en les faisant se rentrer dans le sol!]
[Méam Loez - Eikha 2,9]

Nos sages n'ont décrété de dire le Kaddich qu’à cause des ignorants, mais le fait d’étudier la Torah, aura sept fois plus d’effet sur l’élévation de l’âme.
En particulier, si le fils fait des ‘hidouchim (interprétation originale des textes) dans la Torah, l’honneur dont bénéficiera son père, dans l’assemblée d’en haut (yéchiva chel ma’ala), sera incommensurable.

[Séfer ‘Haïm va’héssèd (p.155)]

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-> b'h, issu du divré Torah : https://todahm.com/2020/09/21/15210

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-> "La récitation du kaddich a le pouvoir de sauver l'âme du défunt de l'enfer ; pas seulement, elle le fait aussi rentrer dans le gan eden tout en s'élevant de niveau en niveau."
[Arizal - Chaar haKavanot - drouch haKaddich]

-> Le fils, à chaque kaddich qu'il récite, délivre son père des mains de ceux qui lui veulent du mal et le fait entrer au gan eden.
[Responsa Tsits Eliézer - part.14,14]

=> Si le kaddich a des effets si bénéfiques, à combien plus forte raison l'étude de la Torah.
Combien nous devons être heureux d'étudier la Torah car à chaque seconde nous honorons et amenons beaucoup de bonnes choses à nos parents décédés.

"Pardonne à Ton peuple que Tu as racheté" (Choftim 21,8)

-> Nos Sages dans la Pessikta disent : "c'est une allusion aux morts qui peuvent être pardonnés grâce à l'aumône donnée par les vivants."

Nous apprenons de là que les morts tirent profit de l'argent que les vivants consacrent à la charité en leur faveur ...
Cela s'applique également à quelqu'un qui récite le kadich ou toute autre bénédiction en public, ...

[Rabbéou Bé'hayé - Choftim 21,6]

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-> Le Chla Hakadoch nous dit au nom de nos sages que celui qui fait un acte de Tsédaka entraîne une véritable délivrance pour le défunt et lui procure apaisement et réconfort. (cf. Choul’han Aroukh Yoré Déa fin du chap. 249)

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-> Nos sages n'ont décrété de dire le Kaddich qu’à cause des ignorants, mais le fait d’étudier la Torah, aura sept fois plus d’effet sur l’élévation de l’âme.
En particulier, si le fils fait des ‘hidouchim (interprétation originale des textes) dans la Torah, l’honneur dont bénéficiera son père, dans l’assemblée d’en haut (yéchiva chel ma’ala), sera incommensurable
[Séfer ‘Haïm va’héssèd (p.155)]

J'ai été jeûne, et grâce à D. j'ai dépassé les 80 ans, et dans ma vie je n'ai jamais entendu de cas où une personne a renoncé à quelque chose (dans un but de préserver la paix), et qui en est ressorti perdante.
Une personne qui cède (pour le shalom, l'honneur d'autrui, ...) est toujours gagnante.

[rav Elazar Ména'hem Chakh - il écrit cela dans Michtavim ouMaamarim p.122]

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-> Il faut céder lorsque nous sommes confrontés à des situations qui peuvent potentiellement déboucher sur un conflit. Cette qualité est une grande source de mérites.
[rav Elazar Ména'hem Chakh]

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-> Le fait d'aimer autrui, de le juger favorablement, ... sont des mitsvot comme d'autres qui nécessitent de dépenser de l'argent.
Nous sommes prêt à dépenser de l'argent pour un étrog, pour écrire un Séfer Torah, pour recevoir des invités (hachnassat or'him), pour faire une mariage, ...

Le 'Hafets 'Haïm dit que nous devons également être prêt à dépenser, à "perdre" de l'argent pour préserver l'harmonie dans notre famille, avec nos amis et voisins.
Plutôt que de discuter sans fin et de se battre sur de petites sommes d'argent, nous devons consacrer cet argent pour promouvoir la paix.

Le 'Hafets 'Haïm conclut que cela est certainement aussi important que pour toute autre mitsva.

[ex: en acceptant de céder (de l'argent, de notre honneur) afin de préserver l'amour avec notre prochain (tu aimeras ton prochain comme toi-même), nous nous évitons également beaucoup de lachon ara et d'agir à de nombreuses reprises à l'encontre de notre obligation d'aimer notre prochain, de la juger favorablement.
De plus, la paix est le canal permettant aux bénédictions de descendre sur nous!]

-> b'h, à ce sujet : https://todahm.com/2013/12/01/garder-le-silence-pour-preserver-la-paix
et : https://todahm.com/2019/07/08/la-paix

-> "Ne hais point ton frère en ton cœur" (Kédochim 19,17
Nos Sages (guémara Sanhédrin 27b) disent que si un juif évite de parler à une connaissance pendant plus de 3 jours en raison de sa haine, il a transgressé cette mitsva.

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-> Une personne ne peut pas imaginer combien de douleurs elle se dispense en acceptant avec amour et confiance, les insultes, les coups et les attaques qu'elle peut recevoir d'autrui.
A la place de réagir radicalement et avec colère, on doit accepter que cela nous vient en place de souffrances beaucoup plus importantes, et que cela peut même venir sauver notre vie.
[Ben Ich 'Haï]

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-> "Celui qui a pitié d’autrui, D. a pitié de lui. "
[guémara Shabbath 151b]

-> "Lorsque l’on se retient de rendre la ‘mesure’ (la pareille à ceux qui nous ont fait du mal), tous nos péchés sont pardonnés. "
[guémara Roch Hachana 17a]

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-> Celui qui en tient pas rigueur aux autres, sa prière sera agréée.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téfila]

-> Par le fait que tu gardes le silence lorsqu'on t'insulte, tu mériteras que Hachem réponde à ta demande.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téfila]

-> Si tu n'es pas en paix avec les autres, ta prière ne sera pas agréée.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téfila]

-> A cause d'un vol ou d'une honte qu'il aurait infligé à autrui, la prière de l'individu ne sera pas écoutée.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téfila]

-> Trois choses font perdre la prière :
1°/ "Ne méprise aucun homme", il s'agit de ne pas mépriser qui que ce soit ; quand on n'est pas attentif sur ce point, la qualité de la prière s'en ressent.
2°/ L'altération de la foi, celle-ci n'étant pas parfaite, ce qui correspond à l'idolâtrie.
3°/ Le dommage occasionné à l'Alliance (la brit).
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - 2e Tome - Torah 10]

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+ "Celui qui se montre indulgent (envers autrui) verra un jugement indulgent (à Roch Hachana) sur tous ses péchés"
[guémara Roch Hachana 17a]

-> Rachi commente : "celui qui ne se montre pas intransigeant, qui renonce à se venger mesure pour mesure de ceux qui l'ont offensé (ou lui ont fait du mal) et qui laisse passer et oublie".

-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.19) écrit que Hachem rend justice mesure pour mesure.
Ainsi, lorsque quelqu'un est miséricordieux et bon avec autrui, alors Hachem va le traiter de la même manière, et va d'une certaine façon : "détourner son regard de ses fautes" (Roch Hachana 17a).

Le Ram'hal ajoute qu'à l'inverse celui qui ne va pas renoncer, "détourner son regard" à un comportement mauvais/maladroit d'autrui pour préserver la paix, il va devoir en payer le prix.
Lorsqu'une personne se comporte d'une manière stricte et qu'elle souhaite voir punie ceux qui l'ont blessé, ou bien lorsqu'elle garde rancune contre ceux qui lui ont fait du mal, alors par cela elle demande à Hachem de la traiter de la même façon. Si j'applique la loi stricte vis-à-vis d'autrui, alors Hachem me jugera selon la loi stricte.
Qui peut survivre à cela? Sans la miséricorde de D. à notre égard, que peut-on prétendre recevoir dans notre vie?

-> Nos Sages disent : "Les hommes qui sont offensés et qui n'offensent pas en retour ... le verset dit à leur égard : "Tes bien-aimés rayonneront comme le soleil dans sa gloire" (Choftim 5,31)."
[guémara Guitin 36b ; guémra Shabbath 88b]

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-> Un des exemples les plus connus du fait d'être "vatran" (de renoncer pour la paix) est celui de : Ra'hél.
Elle a été prête à renoncer à se marier avec Yaakov (avec les implications énormes que cela pouvait avoir! [ex: renoncer à mettre au monde le peuple juif]).
A la place, elle a donné les signes secrets qui étaient convenus avec Yaakov, et ce afin que Léa ne soit pas humilié, après que Lavan l'a forcée à prendre la place de Ra'hél.
En récompense de cette attitude (de renoncer), Hachem lui a promis une grande récompense.
Il est écrit : "que ta voix cesse de gémir et tes yeux de pleurer, car il y aura une compensation à tes efforts, dit Hachem, ils reviendront du pays de l'ennemi." (Yirmiyahou 31,15).
Rachi commente : Hachem a promis que les juifs seraient délivrés par le mérite de Ra'hel.

-> Selon le Léka'h Tov (Vayétsé), l'acte de renoncement le plus impressionnant et le plus connu au monde est celui de Ra'hél au profit de sa soeur Léa, lorsqu'elle épousa Yaakov.
Le rav Yaakov Israël Pozen (Adéraba) écrit à ce sujet :
Quelles furent les pensées de Ra'hel à ce moment-là? Pourquoi choisit-elle d'aider sa sœur à lui prendre son mari, et d'anéantir de ses propres mains l'espoir d'épouser Yaakov le Juste, qu'elle avait attendu [ardemment] durant 7 années?

C'est qu'à cet instant, Ra'hel comprit une chose précise : "Certes, j'épouserai Yaakov. Mais quelle honte immense subira ma sœur! Qu'est-ce que le Maître du Monde attend de moi? Que je me marie, ou que je lui évite d'avoir honte?"
Et Ra'hel notre mère, cette Juste merveilleuse, comprit qu'aux yeux du Ciel, éviter que l'autre n'ait honte était plus important, et c'est ce qu'elle fit.

Par cette action, Ra'hel nous a enseigné l'attitude merveilleuse que doit adopter celui qui aspire à accomplir la volonté de D. Avant de faire quoi que ce soit, en particulier dans le cas où nous sommes en colère, nous devons nous demander si D. serait ou non satisfait de ce que nous projetons de faire.
Quel bénéfice Ra'hel a-t-elle tiré de cet acte de renoncement?

Rachi explique, au sujet du verset : "D. se souvint de Ra'hel, et il ouvrit sa matrice" (Vayétsé 30,22) que D. se souvint du moment où Ra'hel avait transmis les signes à sa sœur, et par le mérite de cette action, elle eut un enfant. Si Ra'hel s'était contentée d'épouser Yaakov, elle serait demeurée stérile pour toujours. Mais par le mérite d'avoir renoncé au profit de sa sœur, elle aussi eut le mérite de mettre au monde des fils.

Finalement, non seulement celui qui renonce gagne au change, mais c'est le renoncement lui-même qui est la source du bénéfice!
On se dit parfois : "J'ai renoncé plusieurs fois et je n'y ai rien gagné!". Il faut bien comprendre que parfois le bénéfice arrive à long terme, et qu'il ne nous est pas possible d'estimer ni quand nous serons gagnants ni combien nous y gagnerons.

La 2e récompense, que mérita Ra'hel pour ce même renoncement en faveur de sa sœur, ne fut visible qu'après 1146 ans! C'est ce que nous raconte le midrach, au sujet de la destruction du Temple :
Les anges demandèrent pitié à D., mais Il ne les écouta pas ; Avraham se présenta, mentionna ses mérites, en vain ; Its'hak se présenta, il mentionna le Sacrifice, mais sa requête ne fut pas entendue ; Yaakov se présenta, il mentionna les souffrances subies, rien n'y fit. Ra'hel notre Mère surgit, elle rappela à D. qu'elle avait transmis les signes à sa sœur sans la jalouser, et qu'elle l'avait préservée de la honte ...
Au même moment, D. s'émut et dit : "Par ton mérite, Ra'hel, Je ramènerai Israël à sa place"; "Des pleurs amers, c'est Ra'hel qui pleure ses enfants, elle ne veut pas se consoler de les avoir perdus."
D. lui répond : "Ainsi parle D., que ta voix cesse de gémir et tes yeux de pleurer, car il y aura une compensation à tes efforts, parole de D., ils reviendront du pays ennemi. Et il y a de l'espoir pour ton avenir, parole d'Hachem, tes enfants rentreront dans leur domaine".

Ce que ne purent obtenir les Pères, ni Moché notre Maître, Ra'hel y parvint par le mérite de s'être tue, et ce après plus de mille ans! Par le seul mérite du renoncement de Ra'hel, nous avons mérité la promesse de la Délivrance future.

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-> Il existe une ségoula pour le chalom bayit, celle de plier le talith à la sortie de Shabbath. Pourquoi?
Car l'homme qui sait se plier, puis se plier encore une fois, est assuré d'avoir un bon shalom bayit.
[rav Yaakov Israël Pozen]

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-> La rabbanit Koledetsky, une fille du rav 'Haïm Kanievsky, donne 2 conseils pour maintenir un bon shalom bayit :
- s'habituer à céder et à ne pas être trop insistant à vouloir que les choses soient de la façon dont on désire ;
- chacun doit donner à son ou sa partenaire [au moins] 2 compliments par jour.

-> Le rav David Sutton ajoute à cela :
De la même façon qu'à Shabbath nous avons 2 pains [pour le motsi], de même nous devons doubler les compliments que nous disons à notre épouse, et donc lui exprimer au moins 4 compliments pendant Shabbath.
En effet, Shabbath est un moment où l'on doit travailler à améliorer nos paroles positives, et en ce sens nous devons être particulièrement généreux avec nos louanges et compliments.

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-> b'h, voir également :
- https://todahm.com/2016/10/18/4883-2
- https://todahm.com/2020/07/20/14243-2

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-> b'h, L'importance de ne pas répondre aux disputes : https://todahm.com/2018/12/25/limportance-de-ne-pas-repondre-aux-disputes

-> Hachem n'aime pas qu'il y ait des querelles : https://todahm.com/2022/06/07/36279

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-> "Dans le Shalom Bayit, celui qui renonce, c'est celui qui gagne"
[rabbi de Satmar]

Le rav Yé'hia Benchétrit de commenter :
-> "Ce que l'on a dans la vie, ce n'est pas ce que l'on a obtenu, c'est ce que l'on a sacrifié pour l'avoir"
-> "Une chose n'a de place en soi, que par rapport au sacrifice que tu as fait pour elle".

=> Lorsque cela se fait de façon saine et dans le respect de la Torah, la personne qui a cédé par amour de l'autre, va être la grande gagnante, car bien qu'elle n'a pas eu le dernier mot, elle aura par cet acte développé davantage son amour, son attachement pour l'autre.
[selon le rav Dessler, plus on donne à autrui (du temps, des paroles positives, de l'aide, ...), plus on met une partie de soi en cette personne, et plus on en vient à l'aimer.]

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-> Le Baal Chem Tov enseigne que lorsqu'une personne meurt, son âme monte dans le tribunal d'en-Haut, et elle doit y subir un jugement.
On lui monde la vidéo de toutes ses années de vie.
Chaque action, chaque mot et chaque pensée passent devant ses yeux. Tout est très réel et clair.
Alors, on demande à cette personne de juger tout ce qu'elle a vu, déterminant ainsi son propre verdict.
On est dans le monde de Vérité et on ne peut y dire que la vérité.

Si durant sa vie cette personne était habituée à juger autrui favorablement, alors son âme va automatiquement n'avoir que des choses favorables à dire, même concernant ses méfaits.
Mais si elle était habituée à critiquer et condamner les actions de autres, alors elle va se juger elle même d'une façon identique.

-> Rachi (guémara Shabbath 127) enseigne que le fait d’amener la paix est : une extension du fait de juger favorablement autrui.

[ainsi en renonçant pour préserver la paix, l'harmonie avec autrui, cela implique que nous jugeons autrui positivement.
Au-delà de nous être bénéfique dans ce monde, dans le monde à venir cela sera un joker incroyable. En effet, en cédant pour la paix, en jugeant positivement, alors il en sera de même concernant nos mauvaises actions, qui ne seront alors pas vraiment considérées comme telles au moment de notre jugement.]

-> b'h, concernant l'importance de juger autrui favorablement : https://todahm.com/2018/12/09/limportance-de-garder-sa-langue-4e-partie

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-> "Plus un homme est donneur, plus il est à l'image de son Créateur, et plus il est important ('hachouv)."
[Ben Ich 'Haï - guémara Kétouvot 5a]

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-> Au sujet de l’immense récompense de celui qui sait renoncer à son droit légitime en faveur de son prochain, le Ohr ha'Haïm haKadoch (Béréchit 1,1) rapporte au nom du Zohar (dans son introduction 2b) :
"Au moment de la Création du monde, les lettres se présentèrent devant le Créateur.
La lettre ת (tav) se présenta en disant : "Maître du monde, désires- Tu créer le monde avec moi ?" ...
Mais Hachem la repoussa tout comme les arguments qu’elle avançait et en fit de même avec chacune des autres lettres, jusqu’à ce que se présente la lettre ב (bet).
Il l’accepta et créa le monde avec elle, comme il est écrit : בראשית (béréchit).
La lettre א (alef) garda le silence (bien qu’elle vît que la lettre qui venait après elle était promue à un rang élevé et qu’elle même demeurait dans l’ombre).
Hachem lui dit alors : "Alef, pourquoi gardes-tu le silence? ... Tu seras la première de toutes les lettres ... et c’est par toi que commenceront les 10 Commandements : "Ano'hi Hachem Eloké'ha" (אנכי ה׳ אלקיך)."

=> Cela nous enseigne que renoncer à son droit finit toujours par être profitable.
Garder le silence alors que nous pourrions revendiquer nos droits nous permet de nous élever et de nous retrouver finalement en première ligne.

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-> b'h, le divré Torah : https://todahm.com/2021/04/27/31492

-> voir également l'exemple de Hillel et sa récompense du fait d'avoir cédé par humilité : https://todahm.com/2015/09/06/lhumilite-de-hillel-et-comment-elle-fut-recompensee

On peut rapporter ici les conclusions du rav Yaakov Israël Pozen :
"Hillel a cédé, il a baissé la tête, humblement, n'a pas fait la guerre en défendant son avis. De ce fait, c'est D. Lui-même qui a mené son combat. Et quand c'est D. qui mène un combat, l'issue en est bien plus sûre!

... Celui qui veut vaincre a intérêt à céder. Il arrivera ainsi à une victoire authentique, et ce pour deux raisons : tout d'abord, céder, c'est une grande victoire. Et au-delà de ça,
Là-haut, c'est D. qui dirige les combats, et si tu ne fais pas la guerre toi-même, Lui mènera les choses comme tu le souhaites."

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-> On posa un jour la question suivante au Rav Steinmann : "Du temps de Kora'h, quand il y avait d'un côté les 250 chefs du Sanhédrin et Kora'h, qui était un homme de valeur, et de l'autre Moché et Aharon et tout le peuple d'Israël, comment pouvait-on distinguer celui qui avait raison dans la polémique qui les opposait?"

Le Rav leur répondit : "Il suffisait d'observer lequel des deux partis restait silencieux. Comme il est dit dans la guémara (Kidouchin), 'quand deux personnes se disputent, celui qui se tait est celui qui est le plus noble'."

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+ La paix du foyer

-> Le rav Yaakov Israël Pozen (Adéraba) écrit :
Beaucoup payeraient cher pour savoir quelles sont les bases de la paix, et quelles sont les conditions pour vivre en paix, en particulier au sein du foyer. Il ne fait aucun doute qu'en première place vient le fait de savoir se retenir de répliquer en cas de conflit, savoir se taire, et retenir les mots acerbes qu'on a sur le bout de la langue.

On voit une allusion à cela dans la bénédiction de Bilam (Balak 24,5) : "Qu'elles sont belles tes tentes, ô Yaakov, tes demeures, ô Israël".
Rachi explique : "il a vu que les ouvertures n'étaient pas orientées les unes en face des autres".

L'ouverture, c'est aussi la bouche : "les ouvertures n'étaient pas orientées", c'est-à-dire que les bouches ne s'ouvraient pas pour parler contre les autres. Ils savaient retenir les paroles inutiles et pardonner en cas de désaccord ou d'altercation. C'est le secret de la bénédiction de Yaakov.

-> b'h, voir également : https://todahm.com/2022/03/17/35298

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-> Le rav Yaakov Israël Pozen (Adéraba) enseigne également :
L'une des explications du mot "chamayim" (ciel), c'est qu'il est composé de "ech" (feu) et "mayim" (eau). Il manque cependant une lettre, Aleph, dans la fusion de ces deux mots.
En effet, quand on associe deux éléments contraires, il faut que l'un des deux renonce à quelque chose.
Reste à savoir pourquoi il fallait que ce soit au feu qu'on ôte une lettre pourquoi pas plutôt l'un des deux 'Mem' présents dans le mot 'mayim'?
La réponse nous apporte un principe fondamental : celui qui doit céder et faire un pas en arrière est celui qui est le plus 'feu', celui qui s'enflamme le plus facilement.

Les 10 jours de Repentance (entre Roch Hachana et Kippour) sont un "marché vendeur" pour la téchouva.

En effet, pendant ces jours, toute téchouva, peu importe sa qualité, est acceptée par Hachem.
Mais nous devons être sûr d'avoir de la "marchandise" à vendre! [nous devons faire le 1er pas en examinant nos actions et en faisant téchouva]

[rabbi Its’hak de Vorka]

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-> Il y a tellement de personnes qui font de bonnes choses dans ce monde, qui sont impliquées dans des actes de bonté (ex: aidant les pauvres, la veuve et l'orphelin, ...).

Pourquoi alors ne prennent-ils pas soin de ceux qui ont le plus besoin de leur attention, de ceux envers lesquels ils ont le plus de responsabilité?
Pourquoi ne font-ils pas téchouva et ne prennent-ils pas soin de leur âme?
['Hida]

[la téchouva étant le chemin de retour vers notre Source Divine, vers Hachem. On comprend pourquoi le yétser ara n'a aucune envie de cela, et préfère nous maintenir occupés à l'extérieur et pas en nous-même.]

"Tu ne dois pas voir le bœuf ou la brebis de ton frère égarés et te dérober à eux : tu es tenu de les ramener à ton frère" (Ki Tétsé 22,1)

-> Le rav Ovadia Yossef y voit un appel pour agir.
Si on voit un animal perdu, nous devons le retourner. Et si nous voyons l'âme de notre frère [juif] perdu, qui est détachée de sa source spirituelle, comment nous est-il possible de l'ignorer? Comment peut-on y rester indifférent?

[Chaque juif est un enfant unique de Hachem. Ainsi, nous n'avons pas conscience de la joie que nous amenons à D. en Lui rapportant un de Ses enfants qui s'étaient éloignés de Lui.

De même que nous avons rapproché un juif par amour, Hachem va en retour nous rapprocher de Lui par amour, et nous combler de magnifiques bénédictions.]

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-> Bien qu'il soit vital d'attirer les gens à observer la Torah, il est d'égal importance de prendre soin de leur besoins matériels.

Nous voyons souvent des gens se tenant en dehors de la synagogue et criant : "Prière! Prière!", conviant les gens à venir prier avec eux.
A quelle fréquence observons-nous quelqu'un criant : "Manger! Manger!", invitant des gens [dans le besoin] à venir profiter d'un repas copieux?
[rav Israël Salanter]

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-> Rabbi Tsvi Hirsch de Sliansky enseigne :
"Il y a des milliers d'années, la Torah nous a enseigné qu'il ne faut pas se dérober si on voit le bœuf ou la brebis de son frère égarés. On est tenu de les ramener à son frère (Ki Tétsé 22,1).
Maître du monde, voici que le peuple qui a appris à l'humanité la compassion pour les animaux est aujourd'hui égaré dans le monde sans personne pour lui offrir le moindre toit!"

"Voyez (réé), Je vous propose en ce jour la bénédiction d’une part, et la malédiction de l’autre" (Réé 11,26)

-> Avec la paracha Réé, nous entrons dans une période de l'année destinée à l'introspection.

Rabbi Ménachem Mendel de Kotsk fait remarquer :

- le Shabbath mévaré'him (celui où nous bénissons le mois d'Elloul à venir) est : Rée = regardes, vois.
Chaque juif doit s'arrêter et observer en lui-même par une introspection pour savoir par où il a besoin de commencer.

- Une fois qu'on voit ce qu'il est nécessaire de faire, alors nous pouvons établir : "Shoftim véShotérim" = des juges et des officiers, et cela afin de mettre en application les améliorations nécessaires dans les domaines identifiés.
On doit choisir une stratégie et la mettre en oeuvre avec force.

- A ce point du mois d'Elloul, nous sommes prêt pour la bataille : "ki tétsé lamil'hama al oyvé'ha" = lorsque tu sortiras en guerre contre tes ennemis (le yétser ara et les mauvais traits de caractère).
Auparavant on a pu identifier les problèmes et on a commencé à mettre en place des stratégies correctives, maintenant c'est le moment de les mettre pleinement en application.
C'est la guerre, et si nous sommes paresseux ou procrastinons trop alors l'ennemi va gagner haut la main.

- Cependant, le but n'est pas uniquement de combattre, mais "ki tavo" = tu entreras/aller de l'avant = il faut s'investir dans des poursuites spirituelles en saisissant un maximum d'opportunités (mitsvot, bonnes actions), en donnant le meilleur de soi-même.

- Alors, et seulement à ce moment, avec l'arrivée du Jour du Jugement, on peut mériter : "Atem nitsavim hayom kouléh'em lifné Hachem" = Vous vous tenez aujourd'hui, vous tous, devant Hachem = sachant que nous venons bien préparés.