Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Pendant Pessa'h, le 'hamets représente le yétser ara (mauvais penchant)" (Zohar Bo 40b).

-> Le Radbaz commente : "c'est pourquoi il faut s'en débarrasser totalement et le chercher aussi au fond de ses pensées, car même une quantité infime ne s'annule pas."

-> Le 'Hida ajoute que dire que le 'hamets incarne le yétser ara est le sens simple et clair de l'interdiction du 'hamets. De sorte que toutes les interdictions concernant le 'hamets doivent nous inciter à nous éloigner du yétser ara et à le rechercher dans les recoins de nos cœurs.
Il conclut que nous pouvons ainsi expliquer les paroles de rabbi Yéhouda (guémara Pessa'him 21a) : "La seule façon d'éliminer le 'hamets est de le brûler" = le seul moyen de lutter contre le yétser ara, c'est de le brûler par le feu, celui de la Torah (comme le disent nos Sages dans la guémara Kidouchin 30b).

+ Les 4 espèces :

-> Nos Sages (Pessikta déRav Kahana 27,9) disent que l'étrog qui a une bonne odeur et du goût, le loulav qui donne des dattes qui ont du goût, le hadass qui a une bonne odeur, et la arava qui n'ont ni odeur ni goût, représentent les différentes catégories du peuple juif : le goût fait référence à celui qui étudie la Torah et l'odeur à celui qui pratique les mitsvot.
Ainsi, Hachem ne veut pas "faire perdre" ceux qui n'étudient pas et ne pratiquent pas : c'est pourquoi Il nous a ordonné de prendre ces 4 espèces et de les attacher pendant la fête de Souccot, afin que les uns apportent le pardon aux autres.

Le rav Shalom Shwadron fait remarquer que l'étrog peut rester longtemps sans s'assécher, le loulav quelques semaines, le hadass quelques jours.
Quant à l'arava, elle se fane peu après avoir été coupée.

Il explique qu'ainsi celui qui n'étudie pas la Torah et ne pratique pas les mitsvot ne vit que des profits matériels de ce monde-ci ; aussitôt après avoir profité d'une situation, il s'empresse de rechercher la suivante, sans cela il perd la joie de vivre et se flétrit.
En revanche, celui qui accomplit les mitsvot se remplit de joie pour une courte durée, à l'image du hadass.
Quant à celui qui étudie, il se réjouit pour un temps plus long, comme il est écrit : "Car la mitsva est une bougie, et la Torah la lumière" (Michlé 6,23).
Enfin, l'homme qui étudie et qui pratique remplit son âme, et son élévation spirituelle fait naître en lui un grand agrément qui se poursuit très longtemps.

La téchouva des jours suivant Roch Hachana à Yom Kippour (inclus) est une téchouva des fautes qui ont été commises, tandis que celle de Roch Hachana consiste à regarder dans son âme, comme l'écrit le Rambam : "Réveillez-vous ceux qui sont endormis ... regardez dans vos âmes, abandonnez vos mauvaises voies et vos mauvaises pensées et améliorez vos chemins" (Hilkhot Téchouva 3,4).

Toute l'année, l'homme s'affaire à ce qui a trait à sa vie matérielle, toutes ses pensées en sont accaparées et il oublie le but de son existence : s'attacher à Hachem et s'en délecter.
C'est ce que nous rappelle le Shofar (sonnait 101 fois à Roch Hachana) : vivez une vie spirituelle et libérez-vous du monde matériel!

Nous ne mentionnons pas nos fautes à Roch Hachana, contrairement aux autres jours des 10 jours de téchouva (se terminant à Kippour), car le simple souvenir de son Créateur donne à l'homme la capacité de s'améliorer et d'abandonner ses mauvaises actions : il pourra alors parer et couronner son âme de toutes les bonnes vertus.

[rav Moché Chmouël Shapira]

<------------->

-> Roch Hachana est un jour de soumission et de crainte de Hachem, où l'homme s'enfuit vers Lui.
L'homme doit d'abord et avant tout, prendre conscience du grand danger dans lequel il se trouve.
Alors, il aura confiance en Hachem et se réfugiera en Lui.
[Rambam - sur michnayot Roch Hachana 32b]

[ainsi, ce n'est qu'après avoir ressenti la crainte du jour du jugement que les juifs peuvent avoir confiance en Hachem, et selon les mot du midrach (Dévarim rabba 2,15) : "les juifs qui vont passer en jugement à Roch Hachana s'habillent de blanc, se coupent les ongles, mangent, boivent et se réjouissent parce qu'ils savent que Hachem va faire un miracle et les juger favorablement".
=> Plus on développe notre crainte de la grandeur de D. et du jugement, plus nous pouvons appréhender la grandeur de la miséricorde et des bontés qu'Il peut nous octroyer!]

Tout celui qui doute que même un seul grain de sable doit être ailleurs que précisément là où il est, est un hérétique qui doute de la providence personnelle de Hachem.
 
[rabbi Sim'ha Bunim de Pshis'cha]

Tout celui qui aime la terre d'Israël est également aimé par la terre [d'Israël].
[rabbi Yé'hezkiel Halberstam]
<--->
-> "Éloigne-toi de ton pays ... et va au pays que Je t’indiquerai" (Lé'h Lé'ha 12,1)
Le commandement de résider en terre d'Israël en est un important, au point que c'est le 1er commandement qui a été décrété à un juif.
[rabbi Méïr d’Ostrovtze]
L'amour d'un juif est plus grand que l'amour de D., car même Hachem aime chaque juif.
Ainsi, tout celui qui aime les juifs aime les bien-aimés de D.
[rabbi Chnéour Zalman de Liadi]
-> Lorsqu'on aime les juifs, on aime aussi Hachem, car chaque juif a en lui une partie Divine.
En aimant cette part [présente dans un juif], il va de soi que nous aimons la totalité [Hachem].
[Baal Chem Tov]
-> Tout [juif] est un "enfant unique" au yeux de Hachem.
[rabbi Shalom Dov Ber de Loubavitch]
-> Aimer un juif est équivalent à aimer Hachem.
Lorsque vous aimez les parents, vous aimez également leurs enfants.
[Baal Chem Tov]
<--->
-> J'espère pouvoir aimer le plus grand tsadik juif autant que Hachem aime le plus grand racha juif.
[rabbi Chlomo de Karlin]
-> Non seulement celui qui déteste une autre âme est appelé un racha, mais quelqu'un qui se déteste lui-même est aussi appelé un racha.
[rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk]

La foi ... est la fondation de tout.

[Baal Chem Tov]

-> L'âme reçoit sa lumière intérieure de la foi.
[rabbi Na'hman de Breslev]

-> Croire en Hachem purifie l'âme.
La foi dans les Sages [juifs] purifie le corps.
[rabbi Ména'hem Mendel de Vitebsk]

-> La foi est la clé de la guérison.
[rabbi Moché Teitelbaum]

-> Sans Hachem, il nous serait impossible de passer le seuil de la porte de notre maison.
Mais avec Hachem, il est possible de fendre entièrement la mer.
[rabbi Mordé'haï Lechovitz]

-> La pire punition qu'on peut infliger à une personne est de lui retirer sa foi.
[Baal Chem Tov]

<--->

-> Au moment de se présenter au Jugement dernier, on nous questionne : "Avez-vous mené vos affaires avec une bonne foi?" (guémara Shabbath 31a).
Ce qu'on demande réellement est : "Dans vos négociations commerciales vous faites le maximum pour augmenter votre profit. Avez-vous agit de même avec bonne foi pour renforcer et construire votre émouna?"
[rabbi Mordé'haï Lechovitz]

<--->

-> Combien il est simple pour un pauvre de croire en Hachem, car en quoi d'autre peut-il croire [puisqu'il n'a rien]?
Combien il est difficile à un riche de croire en Hachem, puisque ses possessions crient : "Crois en nous!"
[rabbi Moché Leib de Sassov]

<--->

-> Hachem dit à Israël : "Vous serez pour Moi un trésor particulier parmi toutes les nations" (Yitro 19,5)
Que signifie "un trésor particulier"?

Lorsque les gens ont un remède pour guérir leur maladie et leur douleur, ils ne savent pas exactement ce que c'est ou bien comment fonctionne leur guérison.
C'est ainsi que nous devons être "un trésor particulier" en ayant une confiance absolue [en Hachem], sans essayer de trop s'interroger, mais plutôt en ayant une foi simple et totale.
[rabbi Yaakov Its'hak de Pshis'ha]

[notre confiance en Hachem est ce qui fait de nous Son "trésor particulier parmi toutes les nations".]

Celui qui se relâche, voir délaisse la mitsva de téchouva pendant ces 10 jours de téchouva (entre Roch Hachana et Kippour), n'a pas de part dans le D. d'Israël, car il se détourne d'Hachem qui lui tend les bras pendant cette période (plus qu'à aucun autre moment).

[Méïri]

Etude de la Torah & être marié

+ Etude de la Torah & être marié :

-> La guémara (Yébamot 62b), qui énumère tous les avantages du mariage, dit qu'une personne qui n'a pas de femme n'a pas de Torah.
=> Cela semble tellement étrange. La plupart des gens penseraient le contraire. Avant de se marier, ils pouvaient apprendre la Torah sans interruption. Une fois mariés, on doit penser à d'autres personnes, on a davantage de préoccupations ...

-> Le rav Yéhouda Tsadka (Kol Yéhouda 260) écrit que l'étude de la Torah est peut-être plus important avant le mariage, en termes de quantité. Cependant, nous ne pouvons pas comparer la qualité.
La Torah qu'on étudie après son mariage est une Torah de sainteté (kédoucha) et de pureté (tahara).

-> Le Maharcha (Yébamot 62b) explique cette idée différemment. L'étude de la Torah affaiblit une personne, et sans femme, elle ne serait pas capable de s'occuper pleinement d'elle-même (ex: combien de forces un sourire, un mot, ... peut donner!). [de plus, seul nous ne sommes que la moitié de nous-même]
Sans être marié, nous ne pourrons jamais atteindre notre potentiel maximum en matière de Torah.

-> Rabbénou Bé'hayé (Introduction à la paracha Vézot haBéra'ha) écrit que lorsque le roi Shlomo a écrit le chant Eichét 'Hayil (Michlé 31), il a écrit chaque verset pour qu'il corresponde à chaque lettre de l'alef-beit, nous enseignant ainsi qu'une épouse de grande qualité permet à une personne de réussir dans son étude de la Torah.

-> Ainsi, ne commettons pas la grave erreur de penser que le mariage ralentit ou entrave notre croissance dans la Torah, car ce n'est qu'avec un mariage de qualité qu'un homme peut atteindre ses objectifs de croissance dans la Torah. Se marier joue un rôle majeur dans notre plénitude dans l'étude de la Torah.
Il va sans dire qu'il n'en est ainsi que si l'harmonie règne au sein du foyer. La guémara (Sotah 17) écrit que la Chékhina réside avec un mari et une femme qui sont méritants.
Quant à ceux qui ne méritent pas la Chékhina, le feu les consumera.

<--->

Le rav Malkiel Kotler (roch yéchiva de Lakewood) pose la question suivante : la guémara (Soucca 5a) affirme que la Chékhina ne réside pas à moins de 10 téfa'him du monde (soit environ 80-100 cm). Comment se fait-il alors que la Chékhina réside avec eux s'ils vivent à moins de dix téfa'him du sol (ex: en étant allongés, assis)?

La réponse du rav Malkiel est qu'il faut que le couple soit surélevé de dix téfa'him par rapport au sol, et que c'est ainsi que la Ché'hina peut résider constamment avec eux.

=> Quelle idée extraordinaire! Un couple qui s'est marié correctement vit au-dessus de ce monde, dans un autre domaine. [on est comme flottant dans les airs à une hauteur d'environ 1 mètre, et Hachem nous entourant d'amour et de bénédictions. ]
Nous devons réaliser qu'un mariage correct est le seul moyen de grandir dans notre Torah. Une partie de nos efforts dans la Torah consiste à travailler sur notre shalom bayit.
[ce divré Torah du rav Kotler nous montre à quel point être marié nous change de dimension, amène sur nous par le mérite du shalom avec notre conjoint tellement de belles choses matérielles et spirituelles. ]

[traduction d'un divré Torah du rabbi Mordé'haï Sultan]

Le signe/constellation du mois d’Elloul : la Vierge (bétoula)

+ Le signe/constellation du mois d'Elloul : la Vierge (bétoula) :   [selon le Sfat Emet]

-> Selon l'ancienne tradition juive, les 12 constellations célestes correspondent aux 12 mois de l'année.
Plus précisément, le mois d'Elloul est représenté par la constellation (mazal) qui ressemble à une vierge (bétoula).
Le lien entre le concept d'une vierge et Elloul renvoie au fait que quelle que soit la distance parcourue par un juif [en s'éloignant d'Hachem, quelques soient la gravité des fautes qu'on a pu faire], il reste [toujours en chaque] une étincelle de bonté pure et intacte qui n'est pas affectée par les valeurs étrangères du monde non-juif.
Cette étincelle, le "pintele yid" (l'âme juive, partie d'Hachem), s'éveille à chaque mois d'Elloul et pousse et inspire l'individu à se repentir.
La "bétoula", une jeune femme vierge qui ne s'est liée à personne, est le symbole parfait pour dépeindre cette pureté inhérente qui réside dans chaque âme juive.
[Sfat Emet - Elloul 5647]

<--->

-> En utilisant la métaphore de l'amour pour décrire la relation d'Israël avec Hachem, le roi Shlomo fait allusion à l'étincelle intérieure latente en chaque juif (nékouda apénimit) qui n'a jamais perdu le contact avec son Créateur.
Quel que soit le degré d'éloignement d'un juif, quelque chose au plus profond de son âme n'a jamais cessé d'aimer Hachem.
Chaque Elloul, cet amour profond émerge, inspirant le juif à se repentir.
De même, Hachem a toujours éprouvé un attachement particulier pour Israël védodi li - "et mon Bien-aimé est pour moi"), sentiments qui reviennent au premier plan à chaque Elloul.

Concrètement, notre "Bien-Aimé", Hachem, réaffirme Son alliance avec nous en chaque mois d'Elloul en s'engageant à être guidé par les 13 Attributs de la miséricorde. Comme l'écrit le liturgiste : "Tu nous as appris à réciter les 13 [Attributs de la miséricorde], alors souviens-toi pour nous aujourd'hui de l'alliance de ces 13 [attributs]" (El oréta lanou lomar chéloch ésré zé'hor lanou ayom bérit chéloch ésré).
[Sfat Emet - Elloul 5647]

<--->

-> Le lien entre la "bétoula" et Elloul peut être poussé encore plus loin si nous percevons une jeune femme célibataire comme un symbole de pureté et de liberté, une femme qui n'est pas liée par des liens de mariage.
Cette liberté est une condition préalable essentielle à l'un des thèmes centraux de Roch Hachana : le couronnement d'Hachem (malkhout). Comme l'affirme le Zohar (Béhar 108a), une personne liée et attirée par les tentations du mauvais penchant (yétser ara) est incapable de proclamer la souveraineté d'Hachem.
En nous libérant du mal, tout comme une vierge n'est liée à aucun homme, nous serons libres d'accepter la Royauté d'Hachem à Roch Hachana.
[Sfat Emet]

<---------------->

-> Le Ramban (dans Shaar haGuémoul) écrit que le mazal du mois Elloul est la bétoula, pour nous enseigner l'effusion d'amour qu'Hachem a pour nous, comme l'amour d'un marié pour sa nouvelle épouse.
Hachem nous a donné ce mois de miséricorde pour nous préparer et nous rapprocher de Lui, ce qui l'amènera à nous aimer encore plus. Il nous incombe en ce moment d'utiliser ce don et de profiter de ce mois de miséricorde destiné à la croissance.

L'une des meilleures façons de s'améliorer est d'accepter quelque chose de nouveau pour nous-mêmes et de nous engager à le faire le mieux possible.
Le fait de savoir qu'en faisant cela, nous apporterons de la satisfaction à Hachem devrait nous motiver à commencer le plus tôt possible.
[rav David Ashear]