Aux délices de la Torah

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"Même toute maladie et toute plaie que n'est pas écrite dans le Livre de cette Torah, Hachem les suscitera contre toi, jusqu'à t'anéantir" (Ki Tavo 28,61)

-> Le midrach explique que cette punition spéciale qui arrivera au peuple juif et qui n'est pas trouvée dans la Torah, est la mort des tsadikim.

-> Le rav Eliézer Friedman (Hadrat Yirmiya) dit que selon nos Sages chaque être humain, chaque animal, plante, pierre, ... toute création dans ce monde prend sa source dans les mots saints de la Torah.
Tout ce qu'il y a eu, tout ce qu'il y a et tout ce qu'il y aura, est inclus quelque part entre le 1er mot "béréchit" et les derniers mots de la Torah : "lééné kol Israël".
Ainsi, tous les détails de la vie d'une personne y sont rapportés.

Nos Sages (guémara Shabbath 33b) enseignent : "Les tsadikim sont pris [en mourant ou en souffrant] pour les fautes de la génération".

Même si un tsadik devait vivre une longue et abondante vie, si la génération dans laquelle il vit est mauvaise et que Hachem désire la punir, alors Il peut prendre la vie de ce tsadik pour expier les mauvaises actions des gens de son époque.
Ainsi, lorsqu'un tsadik meurt et que le nombre d'années de vie initialement écrites dans la Torah sont raccourcies, alors cela est désigné comme une punition pour sa génération, "qui n'est pas écrite dans la Torah".
En effet, ce n'est pas le même nombre d'années qu'il était initialement censé y avoir dans la vie du tsadik.

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-> Le Noda Biyéhouda donne une explication allégorique.

Dans chacun des 5 livres de la Torah, Moché (qui y a retranscris les mots de Hachem) rapporte la mort de tsadikim :
- dans Béréchit = nous pleurons la mort de Noa'h, Avraham, Its'hak, Yaakov, et de Matriarches.
- dans Chémot = il y a la mort de Yossef et de ses frères.
- dans Vayikra = la mort des enfants d'Aharon.
- dans Bamidbar = les morts d'Aharon et de Myriam.
- le livre de Dévarim est le seul où il n'y a pas de mention de la mort d'un tsadik.
[la mort de Moché est rapportée à la fin de Dévarim, mais il était évidement encore en vie lorsqu'il a dit la réprimande dans le verset ci-dessus]

Ainsi, Moché a averti le peuple d'Israël que même ce qui n'est pas mentionné dans ce Livre de la Torah (Dévarim - la mort des tsadikim), sera amené sur eux comme punition.

Roch Hachana = 2 jours pour tous

+ Un Yom tov dure 1 jour en Israël et 2 jours en dehors, à l'exception de Roch Hachana qui dure 2 jours pour tout le monde. Pourquoi cela?

-> En dehors d'Israël, un Yom tov dure 2 jours en raison de l'incertitude sur la date fixée comme roch 'hodech, par le Sanhédrin (étant en Israël).
Selon le Beit Israël, Roch Hachana a une durée de 2 jours pour tout le monde, parce que c'est la fondation de la émouna, et ne peut être associé avec aucun doute.

[Roch Hachana correspond a l'apogée du processus de la Création avec l'apparition de l'homme. Or, Hachem a créé le monde à partir de zéro, c'était l'Unique Créateur, ainsi aucune incertitude ne peut venir entacher cela! ]

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-> Le Imré Emet explique qu'à Roch Hachana nous prions et aspirons à un temps où l'ensemble du peuple juif, et même le monde tout entier, servira Hachem dans l'unité, comme une seule entité.
Ainsi, nous ne voulons aucune division à Roch Hachana : certains qui ont 2 jours, tandis que d'autres en ont 1 seul jour. En effet, cela témoigne de la division, ce qui n'est pas l'esprit de Roch Hachana.

A Roch Hachana, tout le monde doit servir Hachem, comme un seule unité.

[Roch Hachana = à la tête, à l'origine de toute chose il n'y a qu'une réalité : Hachem.
Certes physiquement chaque juif semble différent, mais nous provenons tous d'une même racine Divine, nous ne sommes qu'Un.]

Même un paysan qui a un message pour le roi, d'un de ses enfants bien-aimés perdu de vu depuis longtemps, est rapidement introduit dans la salle du trône.
La prière d'une personne est exactement un tel message, qui est chaleureusement et rapidement accueilli par Hachem.
[Maguid de Mézéritch]

[tout juif est un enfant unique d'Hachem, dont la faute va créer une distanciation avec son père au Ciel. Hachem attend avec impatience notre retour vers Lui par la téchouva.]

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-> "Sois effronté comme le léopard … afin de faire la volonté de ton Père Céleste" (Pirké Avot 5,20)

Nous devons avoir de l'insolence ('houtspa) en affrontant notre yétser ara.
Même si nous pensons avoir réalisé tellement de fautes qu'il ne nous sera jamais possible de faire téchouva, nous devons être effronté et avoir de l'insolence en disant : "Maintenant, je vais faire téchouva!"
[rabbi Ména'hem de Kotsk]

[notre yétser ara essaie de nous endormir spirituellement, mais nous devons avoir comme électrochoc : nous sommes importants, nous faisons partie du plus haut rang hiérarchique de ce monde, nous sommes les enfants aimés du Roi des rois.
Quoique nous puissions faire nous restons toujours les enfants de : "ton Père Céleste (Hachem)" (Pirké Avot 5,20). ]

"Hachem, la Torah et Israël (les juifs) ne sont qu'un"
[Zohar haKadoch - vol.III 73a]

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-> Au début de la Torah :
Si on ajoute à la valeur numérique du Nom Divin (הויה - Havaya - soit 26), celle de : Israël (ישראל - soit 541), on obtient : 567.
Le 1er mot de la Torah est : "béréchit" (au commencement - בְּרֵאשִׁית), et en comptant 567 lettres à partir du tav (ת) de ce mot, on arrive à la lettre : vav (ו).
En comptant de nouveau 567 lettres à partir de ce vav, on parvient à un "réch" (ר).
En comptant de 567 lettres après ce réch, on obtient un "hé"(ה).
=> Ces 4 lettres permettent de former dans le bon ordre le mot : Torah (תורה).

-> Au milieu de la Torah :
La guémara (Kidouchin 30a) affirme que le "vav" du mot : ga'hon (גחון - Chémini 11,42) est le milieu exact de la Torah, d'après le nombre de ses lettres.
Le cumul de la valeur numérique de : Torah (תורה - soit 611) et de : Israël (ישראל - soit 541) est de : 1 152.
Si nous comptons 1 152 lettres avant le vav (ו) de גחון, nous parvenons à ה.
De même, 1 152 lettres avant ce ה, on arrive à un י.
Si nous comptons 1 152 lettres après le vav (ו) de גחון, nous parvenons à ה.
=> Ces 4 lettres permettent de former dans le bon ordre le Nom Divin (הויה).

-> A la fin de la Torah :
La guémara (Baba Batra 15a) rapporte que les 8 derniers versets de la Torah, à partir de : "C'est là que mourut Moché" (Vézot haBéra'ha - 34,5 - וַיָּמָת שָׁם מֹשֶׁה) ont été écrits par Yéhochoua (cf. Rachi sur ce verset).
Ainsi, tout comptage de lettre doit se faire d'un point avant ce verset.
L'addition de la guématria du Nom Divin (הויה - soit 26) et de : Torah (תורה - soit 611) est de 637.
Prenons la dernière apparition du mot : Israël, avant le passage écrit par Yéhochou.
En comptant 637 avant le ל de ישראל, on trouve un א, puis 637 avant ce א on a un ר, puis 637 avant ce ר on a un ש, et puis 637 lettres avant ce ש on a un י.
=> Ces 5 lettres forment le mot : ישראל (Israël).

Contrairement aux 2 autres fois, l'ordre des lettres est inversé, et commence ainsi par ל (laméd). En effet, contrairement à Hachem et à la Torah, les juifs doivent perpétuellement apprendre (laméd) en tournant leurs pensées et actions vers Hachem et sa Torah.

C'est ainsi que :
- au début de la Torah : Torah = Nom Divin + Israël
En effet : "au commencement" (béréchit), Hachem a regardé dans la Torah pour construire le monde. De plus, si pendant une seule seconde personne n'étudie la Torah, alors le monde ne peut plus exister.

- au milieu : Nom Divin = Torah + Israël
Hachem est hors de tout (ex: tout à une durée d'existence, lui Il n'est ni au début, ni à la fin, il est infini!), il n'a pas de besoin, pas de limitation (ex: en créant ce monde, il a créé également la notion de temps!), ... on parle d'ailleurs de son omnipotence.

- à la fin : Israël = Nom Divin + Torah
En effet, toute finalité de ce monde est au bénéfice d'Israël (des juifs), afin qu'il puisse acquérir un maximum de mérites, de bénédictions.
Hachem souhaite nous épargner le "pain de la honte", en faisant que nous obtenons un maximum de récompenses éternelles par notre travail pendant notre bref passage dans ce monde (où tout est obscur/flou, libre arbitre oblige).
Ainsi, par la suite pour toujours, nous vivrons totalement unis : Hachem, la Torah et nous, ce qui constitue la plus grande des joies!

[en attentant, comment ne pas penser que ces "coïncidences" numériques, comme il n'en existe dans aucune autre langue/religion, sont un clin d’œil plein d'amour de Hachem à notre égard!
Quelle chance, quel honneur et quelle responsabilité d'être juif, fils chéri de papa Hachem, le boss des boss de ce monde!!]

[traduction et adaptation personnelle d'un divré Torah de rabbi 'Haïm Michaël Weissmandl - Torat 'Hemed]

"Vous vous tenez [debout] aujourd'hui, vous tous, devant Hachem votre D." (Nitsavim 29,9)

-> Selon le midrach, en entendant la liste des 98 malédictions de la remontrance (Ki Tavo - chap.28), les enfants d'Israël ont pâli de frayeur, certains que leur avenir était sans espoir.
Moché les réconforte donc en disant que malgré toutes les fautes passées, ils sont toujours "debout ... devant Hachem" : de même qu'Il ne les a pas exterminés jusqu'ici, Il continuera à les garder en vie.

-> Le Imré Emet enseigne :
Dans la Torah, il y a 2 [passages de] remontrances (to'hakhot) :
- un dans la paracha Bé'houkotaï = il s'agit de la punition que le peuple juif va recevoir s'ils fautent.
Cependant, Hachem aime Ses enfants. Ainsi, s'ils fautent, Il n'a alors pas d'autre choix que de les punir, à l'image d'un père qui doit punir son enfant pour lui enseigner le bon chemin.

- un autre dans la paracha Ki Tavo = il s'agit de la punition pour avoir causés de la peine, de la souffrance à Hachem, pour avoir punit Son enfant bien-aimé : le peuple juif.

La michna (Pirké Avot 4,2) enseigne : "une faute conduit à une autre faute". Cela s'explique par le fait que lorsqu'une personne faute, elle va forcer Hachem à agir en la punissant. Ainsi, en plus de la faute qu'elle a commise, elle va en faire une autre en donnant de la souffrance à papa Hachem.

Il en découle que les réprimandes/remontrances (to'hakhot) de la paracha bé'houkotaï conduisent à celles de Ki Tavo.

Moché voulait dire aux juifs que les remontrances de Ki Tavo intègrent une consolation, car l'unique raison faisant qu'ils ont reçu ces punitions, est parce qu'ils sont les enfants de Hachem.
Moché donne donc un encouragement au peuple d'Israël, en leur rappelant qu'ils sont les enfants d'Hachem. [et nous le resteront indépendamment de notre comportement!]

[certes pour nous éviter de fauter de nouveau, il y a une crainte de la punition, mais il y a surtout la conscience de l'amour infini de Hachem envers chaque juif (comment peut-on le décevoir, lui faire de la peine en agissant contrairement à Sa volonté!)]

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-> Le Divré Chaoul affirme que l’essentiel de la réprimande recelée par les malédictions réside dans la précision des nombres 98 et 49 (cf. Rachi).
En effet, lorsqu’on avertit quelqu’un qu’il va recevoir des coups sans lui en souligner le nombre ou en l’arrondissant, comme 50 ou 100, il peut supposer que c’est exagéré et qu’on lui en attribuera sans doute moins.
Par contre, l’évocation d’un nombre précis laisse entendre qu’il est exact et fixe.

C’est pourquoi, lorsque nos ancêtres entendirent les 98 malédictions, s’ajoutant aux 49 autres, ils prirent peur et pâlirent.

[En commençant la Amida,] on s'imaginera que l'on est en train de prier à Jérusalem, dans le Temple et face au Saint des Saints.
On inclinera la tête, on baissera les yeux, on élèvera son cœur et on s'imaginera que l'on se trouve au Ciel, face à Hachem.

On concentrera ses pensées sur la suprématie de Hachem par rapport à la vulnérabilité de l'homme.

[Ma'hzor Ich Matslia'h [Mazouz] (Roch Hachana)]

"Et l'Amalécite et le Cananéen habitent dans la vallée. Demain, tournez et voyagez vers le désert, en direction de la mer Rouge" (Chéla'h Lé'ha 14,25)

-> Bien que Hachem a pardonné au peuple la faute liée aux explorateurs, Il a quand même maintenu le fait qu'ils n'étaient pas méritants de pouvoir entrer en terre d'Israël.
Ainsi, le peuple juif doit errer dans le désert pendant 40 ans, et le terme du verset : "demain", semble indiquer que cette errance doit commencer le jour suivant.

Plus tard, lorsque Moché va raconter l'histoire des explorateurs dans la paracha de Dévarim, il est écrit : "Vous êtes demeurés à Kadech de nombreux jours" (Dévarim 1,46).
Rachi fait le calcul que la nation juive est restée à Kadech 19 ans, soit aussi longtemps que dans toutes les autres étapes réunies, au cours des 38 ans passées dans le désert.

Le Sifté 'Hakhamim dit que les juifs devaient rester 40 ans dans le désert, mais Rachi en disant 38 ans, prend pour origine le moment du décret, qui eut lieu au cours de la 2e année.
De plus, la 40e année n'a pas été complète, en sorte que la punition n'a duré que 38 ans.

-> "Vous êtes revenus et avez pleuré devant Hachem, mais Hachem n'a pas écouté votre voix, et ne vous a pas prêté oreille." (Dévarim 1,45)

Selon le Ramban, leur faute ne pouvait pas être pardonnée car D. avait fait le serment de les punir (Dévarim 1,34 : "Hachem ... fit un serment en disant : "si un seul de ces hommes, cette mauvaise génération voit la bonne terre que J'ai juré de donner à vos pères, à l'exception de ...").
Or, comme l'enseignent nos Sages (gémara Roch Hachana 18a), un décret accompagné d'un serment ne peut pas être annulé.

-> Rav Shimon Schwab enseigne qu'en entendant qu'ils allaient mourir dans le désert suite à leur faute, ils se sont mis à pleurer des larmes de téchouva, et ils ont prié de tout leur cœur rempli de remords.

Or :
- "Même si les portes de la prière ont été scellées, les portes des larmes n’ont pas été scellées" (guémara Baba Métsia 59a) ;
- "Les portes du Ciel ne sont jamais fermées aux larmes" (guémara Béra’hot 32b).

Le rav Schwab ajoute que la puissance de la prière prononcée avec des larmes a la capacité de supprimer la moitié d'un mauvais décret.
[il y avait 2 décrets : mourir dans le désert (ne pas entrer en Israël), et errer dans le désert. Le 1er ayant un serment de D., seul le 2e pouvait être modifié]
Ainsi, par les prières avec des larmes de téchouva, le peuple juif a réussi à annuler la moitié du décret : au lieu de 38 années d'errance dans le désert, ils sont restés durant 19 ans à Kadech, et pour ensuite se déplacer "que" pendant 19 années.

-> "Les larmes sont la transpiration de l’âme" (Rabbi Samson Raphael Hirsch)
=> On voit la puissance de la prière provenant des profondeurs de notre êtres, qui a toujours un impact énorme!

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-> Le rav 'Haïm de Palaggi (Artsot ha'Haïm) enseigne :
De même qu'on reçoit une récompense pour chaque pas que l'on fait pour se rendre à la synagogue, de même chaque pas que l'on fait pour aller en terre d'Israël est une mitsva, et un ange est créé à chaque pas.

Si le peuple juif était entré rapidement en terre d'Israël, comme plusieurs opinions dans le midrach le suggère, ils auraient perdu ce mérite.
Cependant, les 40 années supplémentaires d'accomplissement des mitsvot liées à la terre d'Israël (lois agricoles) dont ils auraient bénéficié en entrant directement en terre d'Israël, auraient largement dépassées le mérite des pas supplémentaires faits pendant ces années sur la route vers la terre d'Israël.

[ainsi, on voit que dans sa bonté, Hachem a permis qu'à chaque pas fait pendant les 40 ans, chaque juif réalisait une mitsva et créait un nouvel ange. Cependant, cette mitsva était d'une valeur largement moindre que les mitsvot qu'ils n'auraient pu accomplir qu'en Israël.]

"Il se purifiera avec elles (les cendres de la Vache Rousse) le 3e jour et le 7e jour, alors il deviendra pur" ('Houkat 19,12)

-> De nos jours où nous n'avons pas les cendres de la vache rousse (para adouma) pour nous purifier, que doit faire une personne qui s'est souillée?

Le Chla haKadoch répond qu'on doit s'immerger à étudier et enseigner la Torah, afin de pleinement accomplir ses lois.

Le midrach enseigne que pour Hachem, un jour est équivalent à 1 000 années.
[de même, le Téhilim (90,4) : "mille ans sont à tes yeux comme la journée d’hier"]
Selon le Ramban (Béréchit 2,3), les 6 jours de la Création font allusion aux 6 000 années de ce monde-ci, tandis que le 7e jour, le Shabbath, fait référence au monde à Venir.

La Torah a été donnée en l'année 2488, qui est dans le 3e millénaire.
Cela correspond ainsi au 3e jour de la Création, au sujet duquel il est dit : "ki tov" (c'est bien - Béréchit 1,12).
Dans le verset ci-dessus, le mot utilisé pour "purifiera" est : "yit'hata" (יִתְחַטָּא), qui signifie également : fauter.
Ainsi, le verset peut se lire : "quelqu'un qui faute le 3e jour" = quelqu'un qui faute mais se purifie lui-même par la Torah qui a été donnée pendant le 3e millénaire, "il deviendra pur le 7e jour" = dans le monde à venir, qui est comparé au Shabbath (koulo Shabbath), il sera récompensé par la Torah qu'il a étudié.

Nos Sages disent en effet : "Celui qui se prépare la veille de Shabbath, mangera à Shabbath" (guémara Avoda Zara 3a)

=> Ainsi, par la grande puissance de l'étude et de vivre un vie de la Torah, qui a été donné au 3e millénaire, qui correspond au 3e jour de la Création, nous pouvons atteindre une pleine purification de nos fautes, et arriver pur dans le monde à Venir.

[cela explique les dates du processus de la para adouma, le 3 et 7e jour.]

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-> [Selon l’enseignement : "La durée de notre vie est de 70 ans, et à la rigueur, de 80 ans» (Téhilim 90, 10)] Si un homme se "purifie" [dans la Torah] depuis son enfance [bien que durant la jeunesse, l’attirance pour les plaisirs de ce Monde soit persistante], lorsqu’il atteint, sans avoir fauté, la moitié des années de sa vie (entre 30 et 40 ans) [c’est-à-dire le "3e jour" ], il est assuré de ne pas fauter jusqu’à la fin de ses jours (entre 70 et 80 ans) [c’est-à-dire le "7e jour"]. [guémara Yoma 38b]
(la "purification" de l’homme est donc bien liée aux "3e et 7e jour").

Si en revanche, un homme se trouvant dans la force de l’âge (le "3e jour"), ne s’est toujours pas purifié de ses péchés (en faisant téchouva) [il a succombé à la tentation des plaisirs de ce Monde], il peut tenter de le faire à la fin de sa vie (le "7e jour") ; mais s’il laisse passer cette époque sans faire téchouva, alors interviendra le verdict : le "7e jour" arrive, sans qu’il soit purifié, il mourra en tant qu’impie (racha).
[‘Hatam Sofer]

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-> Le "3e jour" symbolise l’Attribut de Yaakov (3e Patriarche et invité du 3e jour de Souccot), l’Attribut de Miséricorde.
Le "7e jour" symbolise l’Attribut de David (invité du 7e jour de Souccot), l’attribut de la Royauté. Par ailleurs, le roi David est appelé : "Mon serviteur" (avdi - עבדי), car il était annulé (batél - בטל) devant Hachem, comme "un esclave devant son Maître".
Ainsi, la Torah vient-elle nous enseigner que l’homme, pour obtenir la véritable purification, doit, d’une part, réveiller la Miséricorde divine, par la téchouva (le "3e jour") et d’autre part, se soumettre entièrement à la Volonté divine, par la pratique des mitsvot (le "7e jour").
C’est ainsi, qu’il est dit à propos de ces 2 bergers que la mort (la source de l’impureté) ne les a pas touchés : "Yaakov Avinou lo mét" (Yaakov notre Père n’est pas mort) et "David Mélé'h Israël 'haï vékayam" (David roi d’Israël est vivant et subsiste).
[Likouté Torah]

C'est uniquement au sujet de la fête de Yom Tov de Souccot qu'il est écrit : "vous la célébrerez ... 7 jours chaque année (Emor 23,42).
Cela implique que ces 7 jours de joie constituent le récipient diffusant la joie pendant toute l'année.

De même, dans notre kiddouch de Yom Tov, nous faisons référence à nos fêtes comme des "moadim lésim'ha" (un moment fixé pour se réjouir), plutôt que "moadim bésim'ha" (un moment fixé de réjouissances). Cela nous enseigne que nos Yamin Tovim ne sont pas uniquement des jours où l'on se réjouit, mais également des jours où l'on va stocker de la joie pour le restant de l'année

[Sfat Emet]

"La corruption n'est pas Son fait, c'est le vice de Ses enfants" (Haazinou 32,5)

-> Selon Rachi : Le mal et la corruption que l'on trouve dans le monde ne sont pas l'oeuvre de D.
Seuls les hommes en sont la cause.

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch dit qu'il faut traduire ce verset ainsi : "lorsqu'ils [les enfants d'Israël] agissent de façon corrompue contre Lui, c'est leur propre vice, [car ils ne sont] plus [appelés] Ses enfants. En revanche, lorsqu'ils accomplissent Sa volonté, D. les appelle affectueusement "Mes enfants".

-> Le Ben Ich 'Haï donne l'enseignement suivant :
Ce verset est une allusion au sublime cadeau que Hachem nous donne chaque année : le mois d'Elloul et les 10 jours de téchouva, qui ensemble durent 40 jours.
Ceux sont des jours où la téchouva est plus facilement acceptée par D.

Il est écrit en hébreu : "chi'hét lo lo banav moumam" (שִׁחֵת לוֹ לֹא, בָּנָיו מוּמָם) :
- "chi'hét" (שִׁחֵת - corruption) = même si tout au long de l'année une personne va corrompre son corps et son âme par des fautes ;
- "lo lo" (לוֹ לֹא) = il s'agit des mêmes lettres que : Elloul (אלול) ;
- "banav" (בָּנָיו - Ses enfants) = les jours d'Elloul sont un moment où l'on peut totalement se reconstruire [comme un nouveau départ] ("banav" vient de la racine "construire" - livnot - לבנות) et corriger nos imperfections.
Ainsi, le développement spirituel que nous allons générer pendant ces jours est considéré comme étant nos enfants (banav).
[de même qu'un embryon atteint sa forme humaine en 40 jours, de même les 40 jours d'Elloul à Kippour vont nous permettre de créer notre nouvel être!]

- En plus des 30 jours d'Elloul, Hachem a ajouté 10 jours supplémentaires entre Roch Hachana et Yom Kippour, faisant un total de 40 jours et 40 nuits.
Le mot "moumam" (מוּמָם) se décompose en : מ (mém) ומם (vémém).
Le 1er "mém" (מ) correspond aux nuits, qui majoritairement sont consacrées à dormir.
Le 2e "mém", qui est écrit de façon pleine (מם), correspond aux jours, où nous avons la plupart de notre temps pour développer notre téchouva et nos bonnes actions

La fin de ce verset (32,5) est : "une génération perverse et tortue" = malgré toutes ces incroyables opportunités que Hachem nous donne si gracieusement, la personne qui faute restera toujours Son enfant.
Ils gaspillent ces jours précieux, et ne font pas téchouva de la manière dont ils devraient le faire.

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-> "Grande est la téchouva, car elle a précédé la Création du monde"
[Rabbi Abahou - midrach Béréchit rabba 1]

=> Si la téchouva n'est utile qu'après qu'une personne ne faute, alors pourquoi a-t-il fallu la créer avant le monde?

Lorsque l'être humain a été créé, il y avait une séparation naturelle entre Hachem et l'homme.
L'objectif d'une personne dans ce monde est de se rapprocher de Hachem.
La bonne définition de la téchouva est l'attitude de se rapprocher d'Hachem. Cela est vrai même pour celui qui n'a jamais fauté.
Cependant, lorsque nous fautons, nous agrandissons la distance entre nous et D., et ainsi nous devons augmenter notre téchouva pour être proches de Hachem.
[rabbi Yérou’ham Levovitz - Daat Torah - guémara Nédarim 39b]