Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Les 10 jours de Repentance (entre Roch Hachana et Kippour) sont un "marché vendeur" pour la téchouva.

En effet, pendant ces jours, toute téchouva, peu importe sa qualité, est acceptée par Hachem.
Mais nous devons être sûr d'avoir de la "marchandise" à vendre! [nous devons faire le 1er pas en examinant nos actions et en faisant téchouva]

[rabbi Its’hak de Vorka]

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-> Il y a tellement de personnes qui font de bonnes choses dans ce monde, qui sont impliquées dans des actes de bonté (ex: aidant les pauvres, la veuve et l'orphelin, ...).

Pourquoi alors ne prennent-ils pas soin de ceux qui ont le plus besoin de leur attention, de ceux envers lesquels ils ont le plus de responsabilité?
Pourquoi ne font-ils pas téchouva et ne prennent-ils pas soin de leur âme?
['Hida]

[la téchouva étant le chemin de retour vers notre Source Divine, vers Hachem. On comprend pourquoi le yétser ara n'a aucune envie de cela, et préfère nous maintenir occupés à l'extérieur et pas en nous-même.]

"Tu ne dois pas voir le bœuf ou la brebis de ton frère égarés et te dérober à eux : tu es tenu de les ramener à ton frère" (Ki Tétsé 22,1)

-> Le rav Ovadia Yossef y voit un appel pour agir.
Si on voit un animal perdu, nous devons le retourner. Et si nous voyons l'âme de notre frère [juif] perdu, qui est détachée de sa source spirituelle, comment nous est-il possible de l'ignorer? Comment peut-on y rester indifférent?

[Chaque juif est un enfant unique de Hachem. Ainsi, nous n'avons pas conscience de la joie que nous amenons à D. en Lui rapportant un de Ses enfants qui s'étaient éloignés de Lui.

De même que nous avons rapproché un juif par amour, Hachem va en retour nous rapprocher de Lui par amour, et nous combler de magnifiques bénédictions.]

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-> Bien qu'il soit vital d'attirer les gens à observer la Torah, il est d'égal importance de prendre soin de leur besoins matériels.

Nous voyons souvent des gens se tenant en dehors de la synagogue et criant : "Prière! Prière!", conviant les gens à venir prier avec eux.
A quelle fréquence observons-nous quelqu'un criant : "Manger! Manger!", invitant des gens [dans le besoin] à venir profiter d'un repas copieux?
[rav Israël Salanter]

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-> Rabbi Tsvi Hirsch de Sliansky enseigne :
"Il y a des milliers d'années, la Torah nous a enseigné qu'il ne faut pas se dérober si on voit le bœuf ou la brebis de son frère égarés. On est tenu de les ramener à son frère (Ki Tétsé 22,1).
Maître du monde, voici que le peuple qui a appris à l'humanité la compassion pour les animaux est aujourd'hui égaré dans le monde sans personne pour lui offrir le moindre toit!"

"Voyez (réé), Je vous propose en ce jour la bénédiction d’une part, et la malédiction de l’autre" (Réé 11,26)

-> Avec la paracha Réé, nous entrons dans une période de l'année destinée à l'introspection.

Rabbi Ménachem Mendel de Kotsk fait remarquer :

- le Shabbath mévaré'him (celui où nous bénissons le mois d'Elloul à venir) est : Rée = regardes, vois.
Chaque juif doit s'arrêter et observer en lui-même par une introspection pour savoir par où il a besoin de commencer.

- Une fois qu'on voit ce qu'il est nécessaire de faire, alors nous pouvons établir : "Shoftim véShotérim" = des juges et des officiers, et cela afin de mettre en application les améliorations nécessaires dans les domaines identifiés.
On doit choisir une stratégie et la mettre en oeuvre avec force.

- A ce point du mois d'Elloul, nous sommes prêt pour la bataille : "ki tétsé lamil'hama al oyvé'ha" = lorsque tu sortiras en guerre contre tes ennemis (le yétser ara et les mauvais traits de caractère).
Auparavant on a pu identifier les problèmes et on a commencé à mettre en place des stratégies correctives, maintenant c'est le moment de les mettre pleinement en application.
C'est la guerre, et si nous sommes paresseux ou procrastinons trop alors l'ennemi va gagner haut la main.

- Cependant, le but n'est pas uniquement de combattre, mais "ki tavo" = tu entreras/aller de l'avant = il faut s'investir dans des poursuites spirituelles en saisissant un maximum d'opportunités (mitsvot, bonnes actions), en donnant le meilleur de soi-même.

- Alors, et seulement à ce moment, avec l'arrivée du Jour du Jugement, on peut mériter : "Atem nitsavim hayom kouléh'em lifné Hachem" = Vous vous tenez aujourd'hui, vous tous, devant Hachem = sachant que nous venons bien préparés.

"Quand vous irez en guerre dans votre terre contre l'ennemi qui vous oppresse" (Béaaloté'ha 10,9)

-> Dans le texte, il est écrit : "vékhi tavo'ou mil'hama" (וְכִי תָבֹאוּ מִלְחָמָה), alors qu'il serait grammaticalement plus correct d'y être écrit : "vé'hi tavo lamil'hama"(וְכִי תָבֹאוּ למִלְחָמָה).
[la lettre laméd (ל) est manquante]

Par ailleurs, Hachem avait promis : "Le glaive ne traversera point votre territoire" (Bé'houkotaï 26,6).
=> Ainsi, comment parler de guerre en terre d’Israël?

Le Bné Yissa'har (Igra déKalla) explique :
Si le peuple juif se relâche dans l’étude, il aura de quoi craindre l’ennemi, qui pourra venir l’attaquer. L’omission du lamed (ל) y fait allusion : quand le limoud (l'étude de la Torah) fait défaut, cela entraîne la guerre.
A l’inverse, lorsque les enfants d’Israël étudient, les forces du mal ne sont pas en mesure de leur faire le moindre mal.
Hachem a promis qu'il n'y aurait pas de guerre en terre d'Israël tant que les juifs étudient la Torah et suivent Sa volonté.

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-> Le Chlah dit :
La phrase "l’ennemi qui vous attaque" fait également allusion au mauvais penchant, car nous n’avons pas d’ennemi aussi fort que lui.
C’est pour cette même raison qu’il est écrit "Quand vous marcherez en bataille" au pluriel et non "Quand tu marcheras". En effet, le combat que mène l’homme avec le yetser hara est continu et ininterrompu : parfois c’est l’un qui gagne, parfois c’est l’autre. Ainsi, les deux luttent à chaque instant.

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-> Explication allusive (l'ennemi = notre yétser ara) : https://todahm.com/2020/07/21/la-torah-est-comparee-a-un-elixir-de-vie

Cette question a été posée (à Lod) : "L'étude de la Torah est-elle plus importante que les bonnes actions, ou le contraire?"

Rabbi Tarfone répondit : "L'action est plus importante (que l'étude)".
Rabbi Akiva rétorqua : "C'est l'étude qui est plus importante que l'action".
Les autres Sages (présents) approuvèrent rabbi Akiva et dirent : "L'étude est primordiale, car elle mène aux bonnes actions".

Rabbi Yossi enseigne : "L'étude est plus importante que l'action, car le commandement de l'étude de la Torah précède de 40 ans celui de la 'hala (part de pâte prélevée pour le Cohen), de 54 ans le commandement de "trouma" (part de céréales, de vin ou d'huile offerts au Cohen) et de dîmes (maassérot), de 61 ans le commandement de la Chemita, et de 103 ans celui du Yovél.
[...]

De même que l'étude de la Torah a priorité sur les actions, le jugement relatif à l'étude précédera le jugement relatif aux actions (de l'homme).
En effet, rav Hamnouna dit : "La 1ere chose dont un homme doive rendre compte (dans le Ciel), c'est de son étude" ...

De même la récompense, liée à l'étude de la Torah précédera la récompense des bonnes actions.

[guémara Kiddouchin 40b]

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=> Pourquoi, selon rabbi Akiva, l'étude de la Torah a-t-elle priorité sur l'action?

-> "Car la mitva est une lampe et la Torah une lumière" (Michlé 6,23)
Selon rabbi Ména'hem, fils de rabbi Yossi, cette comparaison entre la mitsva (l'action) et la Torah (son étude) vient enseigner : de même que la lampe (nér) n'éclaire qu'un moment ; et de même que la lumière (or) éclaire en permanence, comme celle du soleil, l'étude de la Torah protège à tout jamais.
Ainsi, la protection de l'homme par l'étude de la Torah est supérieure à celle de ses bonnes actions.
[d'après guémara Sota 21a]

-> Alors que l'étude de la Torah est toujours associée au Nom Divin Tétragramme (יהוה), les actions seront associées au Nom Divin (אדני).
Or, il est connu que le Tétragramme influence le nom אדני, c'est pourquoi l'étude de la Torah a priorité sur l'action.

De plus la guématria du mot : talmoud (étude - תלמוד) est de 480, et celle du mot : ma'assé (מעשה) est de 415.
Ainsi, par sa guématria, le limoud surpasse le maassé (les actions) de : 480-415 = 65, qui est la guématria du Nom Divin (אדני).
[Ben Ich 'Haï]

-> "L'étude de la Torah vaut autant que les autres mitsvot (réunies)" (Michna Péa 1,1)
Selon ce principe, si un homme a le choix, au même moment, entre la mitsva d'étude de la Torah et une autre mitsva liées à une action, si cette dernière peut être réalisée par quelqu'un d'autre, l'étude de la Torah aura priorité.
De plus, grâce à l'étude de la Torah, il aura le mérite d'accomplir les autres mitsvot.
[d'après Rambam - Halakhot Talmud Torah 3,3-4]

-> Lorsqu'un homme étudie, il aura "dans ses mains" non seulement la mitsva d'étude de la Torah, mais aussi la possibilité d'accomplir des mitsvot et des bonnes actions conformes à la Torah étudiée.
Il est donc supérieur à celui qui pratique de bonnes actions, mais qui n'a pas accompli la mitsva d'étude de la Torah.
[Tossefot Ri hazaquen]

De même qu'à Shavouot, Hachem a donné au peuple juif la Torah, de même lorsque le machia'h viendra, au moment de la guéoula finale, le peuple juif recevra de nouveau la Torah.
Hachem a promis : "la Torah émane de Moi" (ki Torah méiti tétsé - Yéchayahou 51,4) : Hachem va réintroduire la Torah pour la renforcer.

[Kédouchat Lévi]

"Celui qui hait les cadeaux vivra" (Michlé 15,27)

-> Si un homme travaille ses midot jusqu'à haïr les présents, a fortiori il haïra le vol.
[Rachi - Michlé 15,27]

-> La guémara (Sota 47b) enseigne :
"Depuis que se sont multipliés les "preneurs", ceux qui acceptent facilement des dons, la durée de vie moyenne de la population a diminué, car ceux qui haïssent les dons vivront (plus longtemps) et ce qui chérissent les dons vivront moins longtemps."

-> Le Rambam (Halakhot Zékhia) explique :
Les tsadikim et les hommes de mérite n'acceptent pas de dons d'autrui, car ils mettent toute leur confiance en Hachem et non pas aux généreux donateurs.
Ainsi, ils s'attacheront davantage au Créateur et "vivront", au sens noble du terme, dans ce monde-ci et dans le monde à venir.

Le Maguid Michné donne la raison qui a motivé le Rambam :
L'homme doit se satisfaire de ce qu'Hachem lui donne et ne doit pas rechercher de dons chez autrui pour des besoins superflus.
Donc le Rambam demanderait de haïr les dons pour le superflu et non pas pour le strict nécessaire.

-> Selon le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou - tome1,p.32) :
Lorsque Hachem a créé l'homme, il lui a confié 2 tendances : celle de prendre et celle de donner.
Dans tout acte, toute parole et même toute pensée, soit l'homme se dévoue et donne, soit il attire à soi tout ce qui est à sa portée et prend.
Or, Hachem a créé l'homme à Son image, et Il est le Donneur par excellence car il n'y a en Lui aucun manque.
Donc le verset : "Quiconque hait les cadeaux vivra", nous invite à être un donneur et non un preneur, afin d'imiter le Créateur donc l'attribut essentiel est de donner.

Quiconque étudie la Torah Écrite et la Torah Orale, et se conduit avec bonnes manières (déré'h Erets ou savoir-être) envers son prochain, ne fautera pas facilement ...

Mais tout homme qui n'étudie ni la Torah Écrite ni la Torah Orale, et qui n'a pas de "déré'h érets", n'est pas digne de résider dans ce monde.

[guémara Kidouchin 40b]

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-> Le Tiféret Yonathan (rabbi Yonathan Eibschutz) enseigne :
Le service Divin se décompose en 3 volets : avoir de la émouna envers Hachem, accomplir les mitsvot de la Torah et travailler ses défauts pour atteindre de bons comportements (midot tovot).

C'est pourquoi, la guémara a cité ces 3 conditions pour être protégé de la faute et du péché :
- l'étude de la Torah Ecrite qui enseigne les fondements de la émouna ;
- l'étude de la Torah Orale qui détaille comment réaliser les mitsvot ;
- et le déré'h érets, fruit des bons comportements acquis.

A l'école de Hillel, on dit : "Hachem, qui est plein de 'hessed (bienveillance et indulgence), fait pencher le plateau (de la balance qui "pèse" les mérites et les fautes des gens moyens : bénoni) du côté de la grâce".

Comment Hachem procède-t-il?

Selon rabbi Eliézer, Hachem presse vers le bas le plateau (de la balance en équilibre) qui contient nos mérites, car il est dit : "Il aura encore pitié de nous, Il refoulera (étouffera) nos iniquités".

Selon rabbi Yossi, fils de rabbi 'Hanina, Hachem soulève (le plateau de la balance en équilibre) qui contient nos iniquités, car il est écrit : "Quel D. T'égale, Hachem, Toi qui "soulèves" l'iniquité et pardonnes les fautes".

On enseigne dans la maison d'étude de rabbi Ichmaël : Hachem a l'habitude de pardonner chaque 1ere faute, et c'est cela "Sa mida" qui traduit Sa qualité d'être plein de grâce.
Rabba ajoute : cependant, la faute (non comptabilisée) n'est pas pour autant effacée, car si cet homme commet une majorité de fautes, la 1ere faute sera rajoutée aux autres.

[guémara Roch Hachana 17a]

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=> Comment comprendre que Hachem "presse" le plateau des mérites vers le bas (selon rabbi Eliézer)?

Cela signifie qu'au moment de nous juger :

-> 1°/ Hachem appuie vers le bas ou presse sur le plateau (de la balance) qui contient nos mérites, comme si la personne jugée avait un mérite supplémentaire (qu'elle n'a pas en réalité).
Ainsi, la balance initialement équilibrée entre les mérites et les fautes, penchera en faveur des mérites.
[Rachi - guémara Roch Hachana 17a]

-> 2°/ Hachem cache une partie des fautes de l'homme sous Son Trône Céleste, afin que ses mérites l'emportent sur ses fautes.

[Rachi - guémara Roch Hachana 17a]

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=> Comment comprendre que Hachem soulève le plateau des iniquités (selon rabbi Yossi)?

Cela signifie qu'au moment de nous juger :

-> 1°/ lorsque les mérites et les transgressions d'un homme s'équilibrent, Hachem dans sa bonté soulève le plateau (de la balance) contenant les iniquités et donc le plateau contenant ses mérites s'abaisse, ce qui rend artificiellement ses mérites supérieurs à ses fautes.
[Rachi - guémara Roch Hachana 17a]

-> 2°/ Hachem retire rapidement une des fautes afin d'alléger l'ensemble des fautes et le plateau des mérites s'incline vers le bas, ce qui rend les mérites de cet homme prépondérants.
[Maharcha]

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=> Comment concilier ces 2 avis : Hachem alourdit le plateau des mérites, et allège le plateau des iniquités?

-> Le Ben Ich 'Haï explique :
Les mérites et les fautes d'un homme jugé, placés respectivement sur les 2 plateaux de la balance, ne s'évaluent pas selon leur quantité, mais selon leur qualité.

Ainsi :
- Un seul mérite important (de grand coefficient) peut équilibrer 10 fautes légères.
Selon rabbi Eliézer, Hachem "appuie" (kovech), signifie = Il renforce le coefficient d'un grand mérite pour faire pencher la balance en faveur des mérites.

- Une seule faute importante peut équilibrer, dans la balance plusieurs "petits" mérites.
Selon rabbi Yossi, Hachem "supporte" (nossé), signifie = Il atténue par Sa miséricorde le coefficient de cette grave faute et le plateau contenant les mérites l'emporte.

Le Ben Ich 'Haï enseigne également :

-> Comment Hachem alourdit-Il le plateau contenant les mérites, selon rabbi Eliézer?
Même si les actions méritoires des Bné Israël ne sont pas nombreuses et n'ont pas la qualité souhaitée, Hachem dans sa bienveillance les comparera à celle des nations, et ainsi les appréciera relativement et augmentera le coefficient de ces mérites, selon le verset : "Comme des raisins dans le désert, J'ai trouvé Israël (délicieux)" (Ochaya 9,10).

-> Comment Hachem allège-t-Il le plateau des iniquités, selon rabbi Yossi?
Hachem juge dans ce cas l'iniquité d'un homme comme celle d'un jeune enfant qui manque de raison, c'est-à-dire qu'Il transforme ses fautes volontaires en fautes involontaires.
Ainsi, Hachem allège le plateau des iniquités, en accord avec le verset : "Quand Israël était jeune, Je l'avais pris en affection" (Ochaya 11,1).

=> Ainsi, l'évaluation d'Israël, relativement aux nations ou comme un jeune enfant, allégera la gravité de nos fautes.

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=> Quelle est l'explication de Rabbi Ichmaël : "Hachem a l'habitude de pardonner chaque 1ere faute, et c'est cela "Sa mida" qui traduit Sa qualité d'être plein de grâce" ?

-> Rachi commente :
Le jour du jugement, lorsqu'Hachem évalue l'ensemble des fautes d'une personne, Il pardonne la 1ere faute et ne la place donc pas sur le plateau contenant les fautes.

Ainsi :
- si l'ensemble de toutes les fautes compense l'ensemble des mérites (balance équilibrée), le retrait de la 1ere faute fera pencher la balance en faveur des mérites.
- mais si l'ensemble de toutes les fautes "pèse" davantage que l'ensemble des mérites, la 1ere faute ne sera pas retirée et la personne est jugée racha.

-> Rabbénou 'Hananel explique :
Dans la guémara (Yoma 86b), rabbi Yossi fils de rabbi Yéhouda enseigne : "Si un homme transgresse une 1ere fois, il est pardonné ; s'il transgresse une seconde fois, il est pardonné ; s'il transgresse une 3e fois, il est pardonné ; mais s'il faute une 4e fois, il n'y aura plus de pardon selon le verset : "A cause de 3 transgressions d'Israël, à la 4e Je ne révoquerai pas mon arrêt" (Amos 2,6).

C'est pourquoi, pour un homme droit (yachar) qui aurait commis une transgression une fois, deux fois ou trois fois, Hachem ne prendra pas en compte ces fautes et les pardonnera.
Si, malgré ces 3 fautes retirées, cet homme est majoritairement fautif, Hachem réintégrera ces 3 fautes et elles ne seront plus pardonnées, de sorte que cet homme sera considéré comme racha.

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=> Comment comprendre que dans un jugement (un acte de justice) lié à la rigueur (guévoura), Hachem fait preuve de miséricorde et de bienveillance ('hessed) en retirant les 1eres fautes?

-> Le Ben Ich 'Haï répond :
C'est cela la façon de se comporter (la mida) de Hachem : elle est toujours accompagnée d'une part de 'hessed.

Il y a une allusion en cela dans le fait que :
- l'ange Gabriel, préposé à la guévoura (rigueur), vole en 2 étapes quand il descend dans ce monde ;
- mais l'ange Mikhaël, préposé au 'hessed (miséricorde), vole d'une seule traite (vol direct) quand il descend dans ce monde.

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==> Ces quelques éléments montrent à quel point Hachem nous aime, à quel point Il nous témoigne une bonté/miséricorde infinie.
Cela doit nous pousser à Le remercier, et à nous motiver à faire de notre mieux pour respecter Sa volonté.

Au début de l'année [juive], toute personne est comme un roi, car elle peut tellement obtenir pour l'année entière.
Ne gaspillons pas cette opportunité!
Utilisons notre temps comme il le faut, afin de récolter le plus de bénéfices durant toute l'année à venir.

[rav Elimélé'h Biderman]

[papa Hachem est au plus proche de nous, nos prières sont facilement exaucées et Il peut tout nous accorder, sans limitation!
Ainsi, en potentiel nous avons toutes les richesses, bénédictions du monde. Cependant, leur octroi dans la réalité de notre vie va dépendre de notre attitude ...]