Aux délices de la Torah

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Les Téhilim

Il y a une sphère Supérieure qui s'appelle : "Olam haTéhilla", le Monde de la Louange, qui est un monde rempli de compassion où aucun ange Accusateur n'a d'influence.

En disant des Téhilim, une personne se connecte à cet sphère Supérieure où le Satan n'a aucun contrôle et les mauvais décrets s'y dissipent immédiatement.
[C'est pour cela que les Téhilim ont un tel pouvoir de nous amener des délivrances!]

[Noam Elimélé'h]

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-> "Les Téhilim ne sont pas destinés uniquement pour David lui-même. Ils conviennent à toute situation dans laquelle se trouvera un juif, et ce dans toutes les générations à venir [jusqu'à la venue du machia'h]."
[rav Yéhouda - midrach Téhilim 18]

-> Celui qui récite des Téhilim recevra la récompense comme s'il avait étudié les traités compliqués de Négaïm et Ohalot.
[midrach Téhilim 1,8 ; midrach Yalkout Chimoni Téhilim 613]

-> Réciter des Téhilim éveille les gens à faire téchouva.
[Noda biYéhouda - téchouvot]

-> Rien ne purifie autant que les Téhilim.
[rabbi Yossef 'Haïm Sonnenfeld]

-> On doit croire qu'avec les Téhilim, on peut être sauver .. de tous les soucis.
[Beit Aharon - sur 'Hanoucca]

-> Lorsque quelqu'un dit beaucoup de Téhilim, il chasse tous types de sévères châtiments et souffrances ... de sa famille et de toute sa génération, et par cela il leur amène de l'abondance, des bénédictions, de la bonté et de la réussite ...
Même pour ceux qui ne comprennent pas ce qu'ils disent, les mots restent néanmoins efficaces et accomplissent beaucoup ...
[Pélé Yoets]

[nos Sages insistent sur le fait qu'il vaut mieux lire moins de Téhilim mais avec joie, intention et compréhension, plutôt qu'un très grand nombre au pas de course.]

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-> "Je ne comprends pas comment n'importe qui peut terminer entièrement [et fréquemment] le livre des Téhilim.
Lorsque vous récitez les Téhilim, vôtre âme est reliée à l'âme du roi David. Et lorsque vous vous attachez au roi David vous êtes rassasié, et rempli des cantiques et des louanges qu'il chantait.
Comment alors pourriez-vous continuer?"
[rabbi Aharon de Karlin - Beth Aharon]

[il faut savoir prendre le temps de réciter chaque Téhilim avec intention (kavana), d'avoir en tête l'importance, la valeur énorme de chacun de ses mots, plutôt que d'aller au plus vite, donnant l'impression de se débarrasser d'une "corvée" imposée.]

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-> Si le roi David avait compilé les Téhilim selon l'ordre dans lequel il les avait dit à l'origine, les Téhilim auraient la pouvoir de faire revivre les morts.
Mais puisque le roi David a compilé les Téhilim dans un ordre différent, ils n'ont pas ce pouvoir.
Néanmoins, bien que nous ne pouvons pas effectuer une résurrection des morts avec les Téhilim, toute autre délivrance (yéchouot) peut être atteinte en les récitant.
[rabbi Mendel de Kotzk]

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-> Le Zohar appelle les Téhilim : "la joie du Roi" (בדחי דמלכא).
Les Téhilim rendent Hachem joyeux.
Comment cela?

Le rav Elimélé'h Biderman répond :
Considérons un roi qui a un ami qui est extrêmement bien-aimé à ses yeux.
Il reçoit une longue lettre de cet ami, et il a un plaisir immense lorsque les gens lui lisent un partie de cette lettre.
A chaque fois que quelqu'un veut rendre le roi joyeux, il lui lit certaines phrases de cette lettre.
Le roi apprécie d'entendre ces mots, et alors il donne à celui qui les lit tout ce qu'il désire.

Hachem aime le roi David, et lorsque quelqu'un lit les Téhilim, qui sont la lettre du roi David à Hachem, alors Hachem en a un plaisir immense.
C'est pour cela que les Téhilim sont quelque chose d'extrêmement puissants pour nous.

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-> Le rabbi Elyah Roth explique d'une façon similaire :
Un roi avait un serviteur loyal qu'il aimé beaucoup, mais le roi a dû l'envoyer en mission dans un territoire lointain.
La séparation a été difficile pour les deux : le roi et le serviteur.
De temps à temps, le serviteur écrivait au roi, lui exprimant tout son amour, son admiration et son aspiration pour le roi. Le roi appréciait immensément de lire ces lettres.
Le serviteur envoya 150 lettres [comme les 150 Téhilim], et ensuite il est mort.

Il manquait au roi le fait de recevoir ces lettres, et ainsi de temps en temps il demandait à l'un de ses serviteurs de lui lire une de ces lettres.
Ecouter ces lettres a pour effet de remplir le cœur du roi de joie, c'est comme s'il venait tout juste de recevoir une nouvelle lettre de son loyal serviteur.

C'est pour cela que dans le "yéhi ratson" que nous disons avant les Téhilim, nous demandons : "kéilou amaram David hamélé'h alav ashalom béatsmo" (comme si le roi David le lisait lui-même).
Nous demandons à Hachem que notre lecture soit comme lorsque David, lui-même, lisait les Téhilim devant Hachem.
Que Hachem puisse considérer chacun de nos Téhilim, comme une lettre, comme un Téhilim de David, et qu'Il puisse avoir un immense plaisir de cette lecture.
Le Zohar (vol.2,107) dit que David était le "fou du Roi" (דוד בדיחא דמלכא הוה). [on peut éventuellement le comprendre dans le sens que par ses Téhilim il amenait une joie énorme à Hachem, et maintenant c'est à nous de le faire par nos lectures des Téhilim]

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-> La récitation des Téhilim protège des forces du mal. En fait, les chapitres de Téhilim sont appelés mizmorim parce qu'ils "abattent" (mézamrim) les forces du mal.
[Ben Ich 'Haï - Ora'h 'Haïm]

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-> b'h, autres dviré Torah sur les Téhilim : https://todahm.com/2017/12/11/5791-2

-> également : Téchouva & Téhilim : https://todahm.com/2021/09/11/techouva-tehilim

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-> Littéralement, le terme téfila (תפילה) signifie un lien (cf. Rachi sur Vayétsé 30,8 : naftoulé – נַפְתּוּלֵי).

Par définition, l’homme a été créé pour être relié à un vaste trésor céleste de bénédictions. Malheureusement, il se détache de ce câble vital lorsqu’il faute.
En priant, il raccorde son lien avec D., et la bénédiction recommence à s’écouler.
[…]

« Tahél or » = une lumière rayonnante (תָּהֶל אוֹר – Iyov 41,10). Les psaumes de David sont appelés Téhilim (תהילים) parce qu’ils remplissent l’âme d’une lumière éclatante.

Le fauteur s’est éloigné de D. et son âme est obscurcie par les voiles du péché. D’épaisses ombres le tiennent à l’écart et il se sent lointain et troublé … Ses fautes l’ont tiré si bas qu’il doit maintenant peiner pour s’élever et arriver plus haut qu’il ne l’était avant sa chute.

Il doit ouvrir ses Téhilim et permettre à son âme de s’envoler vers la lumière radieuse de David.
Ainsi, il parviendra à renouer son lien rompu avec Hachem, et le rendra plus solide que jamais.

[Rabbi Elimélé’h de Lizensk – Noam Elimélé’h]

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-> La guémara (Baba Batra 14b) nous enseigne que le Roi David a écrit le Livre des Téhilim à l’aide de 10 Sages : Adam Harichon, Malki Tsédek, Avraham Avinou, Moché Rabbénou, Yédouthoun, Ethan, Assaf, et les 3 enfants de Kora’h.
Les 7 derniers sages sont mentionnés clairement dans les versets des Téhilim, et les 3 premiers sont cités dans le midrach Haggada sur les Téhilim.

-> Le rav Saadia haGaon nous explique que le Livre des Téhilim est une prophétie adressée au Roi David. Seules les prophéties qui ont une utilité pour les générations ont été écrites, et ainsi les Téhilim représentent de manière tangible les sentiments de l’homme : la joie ou la tristesse, le renforcement ou la faiblesse.
Le Midrach Téhilim nous enseigne que Rabbi Yodhan au nom de Rabbi Yéhouda a dit : "Le Livre de David a été écrit pour lui, pour le peuple d’Israël, et pour tous les temps".

-> Le Radak (Maor Vachémèch - paracha Michpatim) rapporte que [au travers les Téhilim] le roi David a prié pour tous les besoins du peuple juif jusqu’à la fin des temps ; il pria pour la guérison des malades, le maintien en bonne santé des gens bien-portants, une parnassa abondante et l’annulation de tous les mauvais décrets.

-> Le rav Pinkous a dit : "Lorsque j’ai traversé le portail de sécurité de l’aéroport, on m’a demandé si je possédais une arme et j’ai répondu que j’avais dans ma poche et dans mon cœur le Livre des Téhilim".
L’agent de sécurité me répondit alors : "Je ne pensais pas à ce genre d’armes, mais plutôt à une arme à feu".
Je lui rétorquai : "Les Téhilim sont une arme à feu qu’il faut prononcer avec enthousiasme et chaleur".

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-> Au nom de Rabbeinou Ephraïm, le ‘Hida (Midbar Kedmot) dit que si quelqu’un dit des Téhilim tous les jours, c’est comme s’il avait accompli toute la Torah.

-> Le Chla haKadoch (Chné Lou'hot haBrit) enseigne : "Celui dont l’âme aspire à s’attacher à Lui [Hachem] et à dire Ses louanges, qu’il s’attache au livre des Téhilim. Heureux est l’homme qui dit les Téhilim comme un chant, avec joie et attention, en les comprenant."

-> Le livre "Emek haMélekh" dit au nom du rav Avigdor Kara que celui qui a l’habitude de lire des Téhilim repousse toutes sortes de mauvaises choses, de lui-même, de sa famille et de toute sa génération, et il attire sur eux toutes sortes d’abondance de bénédictions, de biens et de réussites.

-> Le Ben Ich ‘Haï (Bamidbar 6) écrit : "L’étude des Téhilim le jour de Shavouot est d’une grande utilité, c’est le jour où est mort le roi David, et ils sont plus agréés, c’est pourquoi chacun dira les psaumes entièrement le jour de Shavouot."

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+ 15 Ségoulot apportées par la lecture des Téhilim :

1°/ En lisant des Téhilim, on reçoit un salaire équivalent à un homme qui se consacre à une étude de sujets profonds de la Torah :
"Si quelqu’un souhaite s’attacher à Hachem et entonner Ses louanges, il s’attachera au livre des Psaumes. Rien n’a plus de valeur que ce livre de Téhilim qui renferme tout, qui multiplie les louanges au Créateur, un grand nombre de cantiques éveille au repentir et traite de demandes de pardon, et tout a été composé par le Roi David par prophétie.
Une personne qui récite des Téhilim est comparable à un fidèle récitant des prières, et à un homme se consacrant à l’étude de la Torah. Le Roi David avait demandé que les lecteurs des Psaumes soient considérés comme se consacrant à l’étude de sujets profonds de la Torah, comme Néga’im et Ohalot."
[Le Chla haKadoch]

2°/ La récitation des Téhilim nous sauve des pensées imaginaires du Yétser ara (mauvais penchant)
"Heureux est l’homme qui étudie les Téhilim, car le Roi David avait demandé que la récitation des Téhilim nous protège des pensées imaginaires créées par le yétser ara."
[rabbi Tsadok Hacohen de Lublin - Tsidkat Hatsaddik)

3°/ La lecture des Téhilim, source de bonté et de compassion dans le monde
"Si vous connaissiez la force des versets des Téhilim et son pouvoir dans les sphères supérieures, vous en réciteriez à tout moment.
Sachez que la lecture des cantiques des Psaumes brise toutes les barrières, s’élève de plus en plus vers les Cieux, se répand devant le Maître des mondes, et influe dans le domaine de la bonté et de la compassion."
[Tséma’h Tsédek]

4°/ Au nom du Ba’al Chem Tov, il est ramené que par la récitation des Téhilim, on peut éliminer des accusateurs.

5°/ La récitation quotidienne de Téhilim apporte de grandes réussites dans le monde
"Ne prenez pas à la légère la récitation d’un nombre fixe de chapitres de Téhilim chaque jour, ce sont des "Mizmorim", leur nom rappelle la destruction des forces négatives dotées d’un pouvoir d’accusation, avant de commencer à prier.
Par la récitation des Téhilim, de grands bienfaits surviennent dans le monde."
[le Yessod Yossef - qui est l’auteur du Kav Hayachar]

6°/ "[Le livre des Téhilim] contient de précieuses Ségoulot et renferme des mystères Divins, des remèdes, des élixirs et des clés pour ouvrir les portes du Ciel."
[Le Malbim - dans son introduction à son commentaire sur le Livre des Téhilim]

7°/ "Heureux est l’homme qui étudie les Psaumes, les Cantiques de David notre Roi ont été appelés Téhilim, car ils peuvent agir dans tous les domaines, et le Satan et les calamités sont mis hors jeu."
[Noam Elimélekh - Likouté Chochana)

Le Noam Elimélé'h enseigne également que : "Les cantiques des Téhilim sont les clés correspondant aux pouvoirs de compassion, de guérison, de salut et de subsistance. D’où le nom qu’ils portent, les Téhilim.
Ils peuvent agir dans tous les domaines, et le Satan et les calamités ne lui portent pas atteinte."

8°/ "Nous avons une tradition des Tsadikim de réciter tout le livre des Téhilim sans pause, c’est une Ségoula pour tout. Le Rav de Savaran explique que d’après la majorité des avis, l’explication de "sans pause" consiste à s’abstenir de parler pendant la récitation des Psaumes, mais, pour lui, "sans pause", cela signifie qu’il n’y aura aucune interruption entre le cœur et la bouche, et qu’ils seront au même niveau au moment de la récitation de tous les cantiques des Téhilim, c’est une merveilleuse Ségoula pour tout."
[Assifat Maamarim]

[la qualité de nos Téhilim (où tout notre être vibre pour Hachem) vaut beaucoup plus qu'une quantité importante de Téhilim (où seule notre bouche bouge).]

[On peut citer également :
- Le rabbi Elimélé'h de Dinov (Agra déKalla) écrit : "J'ai reçu par transmission de mes maîtres que pour adoucir les dinim et les guévourot (rigueurs), l'homme doit lire entièrement le livre de Téhilim".
- Rabbi Tsvi Hirsch de Ziditchov (Atérét Tsvi) enseigne : "J'ai appris de mes maîtres que celui qui souhaite soumettre et briser les mauvais décrets ... devra écouter toute sa louange. Il lira le livre des Téhilim du début à la fin sans interruption et grâce à cela, il adoucira et transformera les mauvais décrets." ]

9°/ "Heureux est l’homme qui étudie les Téhilim, car on rapporte une tradition de Rabbi Elimélekh, selon laquelle toute personne qui récite trois fois des Psaumes en un jour est considérée comme si elle avait jeûné d’un Chabbath à l’autre, et son salaire est grand."
[Kountrass Héchel Batéhilim, Mikdach Méat]

10°/ Les jours les plus propices à la récitation des Psaumes : le Shabbath, le Roch ‘Hodech, les jours de fête et le mois d’Elloul :
"Heureux est l’homme qui étudie les Téhilim, dont la récitation est des plus favorables à 3 moments : le Chabbath, le Roch ‘Hodech et les jours de fête, et surtout au mois d’Elloul. Les initiales du terme hébraïque de "Achré", forment les mots : Eloul, Chabbath et Roch ‘Hodech, Yom Tov."
[rav Hemdat Yamim - Iniyané Chabbath]

11°/ Conseil pour une délivrance particulière : réciter tout le livre en continu
"Si un homme cherche à obtenir diverses faveurs, comme une bonne subsistance etc., il récitera tout le livre des Téhilim du début jusqu’à la fin, sans marquer de pause."
[Rabbi Pin’has de Korits]

12°/ Attachement à D. et éviter les propos interdits
"Heureux est celui qui étudie les Psaumes, qui l’aident beaucoup à s’attacher à Son Créateur, à sa Torah et à Ses Mitsvot, celui qui l’étudie parvient à un niveau de soumission, et est épargné de la faute terrible de la médisance."
[Roch David]

13°/ Pardon des fautes
"Heureux est celui qui étudie les Téhilim, lorsqu’un Juif se consacre à la récitation des Téhilim le cœur brisé, le Hachem lui pardonne toutes ses fautes."
[commentaire Mayim Rabim sur les Téhilim]

14°/ Les Téhilim peuvent conduire au repentir, à la joie et à la spiritualité
Si on désire mériter de faire téchouva, on s’habituera à lire des Téhilim, car la récitation des Téhilim favorise le repentir.
Rabbi Na’hman de Breslev explique aussi que l’une des raisons du niveau du Livre des Psaumes tient à ce qu’il est contenu dans les "Dix sortes de chants", dix niveaux de sainteté, en parallèle aux dix Sfirot, et ils ont le pouvoir d’amender les dix pouvoirs de l’esprit et d’y insuffler de la spiritualité et de la joie, jusqu’à ce que toutes les chaînes et tous les obstacles de l’esprit soient déliés.
[rabbi Na’hman de Breslev]

15°/ De bonnes influences pour tout le peuple juif
"Heureux est l’homme qui étudie les Téhilim, car, par là, la source de la Brakha supérieure s’éveille et il a la force de prier et d’influer en dispensant toutes les bontés et les bénédictions sur tout le peuple juif, pour la communauté comme pour l’individu, en termes de spiritualité, de matérialité, de subsistance et de guérison."
[Magen Avraham du Maguid de Trisk]

Source : cette partie sur les 15 ségoulot des Téhilim se base sur l'article : https://www.torah-box.com/vie-juive/mitsvot/tefila-priere/15-segoulot-apportees-par-la-lecture-des-tehilim_8814.html

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-> La récitation des Téhilim constitue un remède pour faire tomber les pluies.
Le terme Téhilim se dissimule sous un acrostiche dans le verset : "abreuvé par les pluies du ciel" (לִמְטַר הַשָּׁמַיִם תִּשְׁתֶּה מָּיִם - Ekev 11,11).
[Rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téfila]

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+ Téchouva & Téhilim (selon rabbi Na'hman de Breslev) :

-> Celui qui veut accéder au repentir devra s'habituer à la lecture des Téhilim, car les lire contribue beaucoup au repentir. Car il existe de très nombreux obstacles qui empêchent de se repentir.
Un tel ne ressent absolument aucun élan pour le repentir, et même celui qui s'éveille au repentir rencontre toute une série d'obstacles dans ce domaine, car pour un certain nombre de personnes, la porte du repentir est fermée devant eux ; et il y a celui qui ignore comment atteindre la porte qui lui correspond, celle qu'il doit précisément emprunter pour revenir à D., il y a encore d'autres obstacles similaires qui empêchent l'homme de se repentir, au point qu'il peut passer sa vie et mourir sans repentir ; pour tout cela la lecture des Téhilim est profitable.
Car même celui qui ne ressent aucun élan pour le repentir, grâce à la lecture des Téhilim, il parviendra à s'éveiller au repentir, car chacun, selon ce qu'il est, peut se trouver à l'intérieur de la lecture des Téhilim, et grâce à cela, il méritera de s'éveiller et de revenir, d'arriver jusqu'à la porte du repentir correspondant à son âme, et de l'ouvrir, jusqu'à ce qu'il accède à un parfait repentir ; et grâce à cela D. reviendra vers lui et le prendra en piété, heureux est-il.
C'est pourquoi durant les jours du mois d'Elloul, ainsi qu'aux 10 jours de repentir, tout Israël s'adonne à la lecture des Téhilim, car elle contribue beaucoup au repentir ; mais on doit aussi se livrer à leur lecture avec concentration durant toute l'année entière, afin de mériter de se repentir.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 73]

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+ Téhilim - Une musique émouvante :

-> Le rav Shraga Feivel Mendlowitz explique que chaque instrument mentionné dans le tout dernier Téhilim, avec lequel on louait Hachem (le shofar, la harpe, la flûte, ...), suscitait diverses émotions : l’un pouvait faire verser des larmes, l’autre susciter la joie, un 3e générer une profonde méditation.
Dans leur ensemble, le message général était de servir D. avec tout le spectre de ses émotions.

-> Les psaumes du Séfer tehilim étaient chantés avec un accompagnement musical. En fait, chaque chapitre avait les instruments ad hoc et la mélodie appropriée pour faire naître la pensée requise, la compréhension et les émotions que le roi David cherchait à éveiller à travers ses mots.
Le Radak (Téhilim 4,1) écrit : "Les chants, mélodies et louanges étaient chantés avec un accompagnement instrumental, chacun selon son mode musical, son air, qui était connu. Il y avait là une grande Sagesse et cela inspirait l’âme".

Fort de ce commentaire du Radak, Rabbi Matityahou Salomon (Matnat 'Haïm - Moadim) fait la citation suivante :
"Nul ne peut prétendre pleinement comprendre clairement un téhilim sans connaître sa profondeur musicale, sans saisir et reconnaître les différents sons des instruments et leur association et correspondance précise avec tel et tel téhilim. Car c’est cela qui donne toute sa saveur et son goût pour appréhender les psaumes (téhilim) dans toute leur intériorité".

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-> La foi simple et pure d’un juif ou d’une juive qui s’exprime dans leur récitation des Téhilim est le plus haut degré d’attachement à D. Cela suscite la miséricorde divine et procure le secours à celui ou celle qui récite ces saintes paroles dans un esprit d’unité avec D.
[Baal Chem Tov]

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-> Le midrach (Béréchit rabba 74,8) rapporte que pendant les 20 années où Yaakov a travaillées pour Lavan, il restait éveillé la nuit pour s'occuper de protéger le troupeau des voleurs.
Que faisait-il alors?
D'après rabbi Yéhochoua ben Lévi il disait les 15 Shir haMaalot (Téhilim 120 à 134) ...
D'après rabbi Chmouël bar Na'hman, il récitait le livre entier des Téhilim.
[d'ailleurs, selon le midrach : "lorsque Lavan rattrapa Yaakov, Yaakov était en train de réciter des Téhilim".]

Une personne qui ne met pas sa confiance en Hachem et espère en quelqu'un ou en autre chose (ex: sa richesse, son intelligence, sa force, ...), alors Hachem lui retire Sa supervision personnelle, et le laisse seul.

['Hovot haLévavot - Chaar haBita'hon]

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-> [Hachem dit : ] "Si vous vous conduisez avec Moi avec désinvolture [ex : en M'oubliant et en voyant en toute chose le fruit du hasard], Moi aussi, Je Me conduirai avec vous avec désinvolture" (Bé'houkotaï 26,23-24)

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-> Le Nétivot Shalom dit que lorsqu'une personne croit sincèrement que Hachem va assurément l'aider car il ne compte que sur Lui, alors il "force" Hachem à l'aider.
En effet, par cela il se transforme en un enfant d'Hachem qui dépend uniquement de Lui, et alors Hachem assume alors Sa responsabilité de Père.

-> "[Papa Hachem] Protège mon âme et sauve-moi; que je ne sois pas confondu, moi qui m’abrite en toi ... car j’ai mis mon espoir en toi" (Téhilim 25,20)

[ainsi en s'abritant en Hachem (comme un enfant dépendant totalement de ses parents), en y mettant toutes ses espérances, alors par cela on mérite d'être sauvé, protégé, ...]

-> De même, nous récitons 3 fois par jour dans la amida (bénédiction de "al atsadikim) que : "donne une bonne récompense à tous ceux qui croient sincèrement en toi" (vétein sa'har tov lé'hol abot'him bésim'ha béémet), et ensuite : "que nous n'ayons jamais honte du fait de compter sur Toi" (oul'olam lo névoch ki bé'ha bata'hnou) : puisque tu nous laisseras jamais tomber du fait de notre confiance en Toi.

Certains doux plaisirs procurent au corps des sensations agréables mais illusoires, et l'âme n'en tire qu'une jouissance toute relative.
Mais ces plaisirs sont sans commune mesure avec la noble jouissance procurée par la sagesse [de la Torah] acquise au prix d'efforts soutenus : par elle, l'âme s'élève au-dessus du chaos du monde pour atteindre le Firmament, où elle se délecte de la splendeur de la Sagesse céleste.
Tel est le plus grand bien qui ait été offert à l'homme sous les cieux.

... [par la Torah] l'homme a les capacités de découvrir la lumière de la Vie, et de se délecter de la Sagesse divine qui charme le cœur et l'âme.

['Hazon Ich - dans sa lettre n°9]

La raison pour laquelle les femmes ne sont pas obligées de faire les mitsvot dépendantes du temps, n'est pas pour leur insignifiance, mais plutôt en raison de leur importance [intrinsèque].
En effet, elles n'ont pas besoin des mitsvot pour les pousser à observer et à se lier à Hachem.

Il y a une sainte passion inhérente en chaque femme [juive] de se connecter à la spiritualité, et par conséquent elles sont [naturellement] toujours connectées à D.
[alors que les hommes ont besoin de nombreuses mitsvot et d'étude de la Torah pour y parvenir!]

[rabbi Chimchon Raphael Hirsch - rapporté dans le Nétivot Tohar - p.61]

[Même] s'ils ont eu une maison/foyer paisible pendant la semaine, lorsque Shabbath arrive ils doivent se couvrir l'un l'autre de mots agréables et de davantage d'amour.

[Tikouné Zohar - p.64b]

Balak & l’importance d’aimer son prochain

+ Balak & l'importance d'aimer son prochain :

-> Rabbi Avraham Yéhochoua Heshel (le rabbi de Apt) a fait remarquer :
"Les lettres du mot : Balak (בלק) sont les premières de : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (וְאָהַבְתָּ לְרֵעֲךָ כָּמוֹךָ - Kédochim 19,18).
[même si sur le papier visuellement seulement 1 lettre est identique, vocalement on ne voit pas la différence : "vé-aavta" avec un bét (en place du vav), et ka-mo'ha avec un kouf (en place du kaf).]

[On apprend de là que ] Si l'on se focalise sur les petites différences entre nous et notre frère juif, plutôt que de se concentrer sur les grandes similarités, nous ne pourrons alors jamais accomplir cette mitsva."

[même si l'apparence (l'écriture) est différente, l'essence, l'objectif proclamé est commun (on va tous dans la même direction!
Nous profitons de nos différences pour donner davantage de superbe à la tâche collective!!).]

"Il n'a pas observé d'iniquité en Yaakov ... Hachem son D. est avec lui et l'amitié du Roi est en lui" (Balak 23,1)

-> Selon Rachi, lorsque Israël faute, D. s'abstient d'observer de trop près ses péchés.

-> Rabbi Lévi Yits'hak de Berditchev fait remarquer : Si Hachem, à qui tout est révélé et connu, ne regarde pas les fautes des juifs, combien à plus forte raison il nous est interdit de se focaliser sur les fautes d'un autre juif.
Nous devons également atteindre cette attitude élevée de : "Il n'a pas observé d'iniquité en Yaakov".

-> Le Ibn Ezra dit que les 2 parties du verset sont liées : tant qu'il n'y a pas de faute chez Yaakov, D. lui voue son amitié. En revanche si Israël faute, D. lui retire a bonté.
C'est pourquoi Bil'am a compris que la meilleure façon de nuire aux juifs n'est pas de les maudire, mais de les inciter à pécher.

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-> Selon nos Sages, un bon ange est créé pour chaque mitsva réalisée, tandis qu'un mauvais ange est créé pour chaque faut que nous accomplissons (que D. nous en préserve).

Rabbi Zoussia d'Anipoli d'ajouter : "Les juifs sont saints, car j'ai pu voir les anges créés par leurs bonnes actions, et ceux créés par leurs fautes.
Les anges créés par leurs fautes sont imparfaits, faibles, pleins de défauts, car un juif ne faute pas de tout son cœur, puisqu'en fautant il est rempli de honte et de remords."

"Balak fils de Tsipor vit tout ce qu'Israël avait fait à l'Amoréen" (Balak 22,2)

-> La Torah nomme d'abord Balak sans titre, car il n'a reçu le titre de roi de Moav uniquement parce que le peuple avait peur du peuple juif, et pensait qu'il pourrait les aider.
[Ramban]

Rachi rapporte : "Moav eut beaucoup peur …" (en apprenant que les juifs avaient vaincu Si'hon et Og, les puissants rois amoréens).

D'ailleurs, Rabbénou Bé'hayé dit que le titre roi est omit dans notre verset, car Balak avait tellement peur qu'il ne se sentait plus comme un roi.

-> Le mot : émori (Amoréen) provient de la racine : émor (dire).
Ce verset peut se comprendre ainsi : "Balak fils de Tsipor vit tout ce qu'Israël avait fait" avec la parole.
Il a réalisé comment les juifs peuvent transformer le pouvoir de la parole par la Torah, la prière et le fait de se retenir de lachon ara.
Lorsqu'il a pris conscience de cela, il a eu très peur.
[Magen Avraham]

-> Nous en tant que juifs, nous avant été directement témoins des événements écrits dans la Torah, à l'exception du récit sur Bil'am.
Nos ancêtres étaient en Egypte, et tout ce qui a pu se passer depuis la Création du monde a été transmis de génération en génération.
La seule chose dont la nation juive n'a pas été témoin est ce qui s'est passé (dans l'intimité du duo) entre Balak et Bil'am
Comment cela a-t-il pu être rapporté [dans la Torah]?

Nous le savons directement par Hachem, qui a demandé à Moché de l'écrire dans la Torah.
Ainsi, si une personne croit dans toute la Torah mais nie cette paracha, c'est quelle refuse la vérité de notre D.
['Hatam Sofer]

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+ "Il envoya des messagers (mala'him) à Bil'am" (Balak 22,5)

-> Balak était un plus grand sorcier que Bil'am, mais il ne savait pas comment finaliser la sorcellerie par sa bouche.
[Zohar]

-> Les nations (à l'exception d'Israël) sont sous la supervision d'un ange.
Pensant que cela était également le cas pour Israël, Balak envoya des mala'him (littéralement : des anges) à Bil'am : il écrivit le nom des 12 anges (un par tribu) en charge d'Israël.
Ce qu'il ne savait pas c'est que le peuple juif est sous la supervision directe de Hachem.
[Yalkout Réouvéni]

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-> Rachi (v.22,5) rapporte : Pourquoi Hachem a-t-Il fait reposer Son esprit majestueux sur Bil'am, un païen pervers? C'est afin que les autres nations n'aient pas l'excuse de dire : "Si nous avions eu des prophètes, nous aurions trouvé le bon chemin".

-> Le rav Eliyahou Lopian s'interroge : Pourquoi Bil'am, qui ne se démarquait pas de tous les hommes des autres peuples, a-t-il été choisi pour être le prophète de toutes les nations?

Il répond que Bil'am était doté d'une grande intelligence ; cependant, ceci n'avait aucun rapport avec ses "qualités de cœur".
En effet, les nations n'estiment l'homme qu'en fonction de ses capacités intellectuelles, sa conduite personnelle n'entrant pas en ligne de compte, car leur sagesse n'a pas d'implication sur leur façon de vivre.
Ainsi par exemple, on trouva un jour Aristote en train d'agir de manière détestable. On l'interpella sur ce fait et il répliqua : "Maintenant, je ne suis pas Aristote".

Cependant, en ce qui concerne les Bné Israël, ce n'est pas uniquement leur intellect qu'ils développent par l'étude de la Torah et l'accomplissement des mitsvot : c'est surtout leur pureté d'âme et leur sainteté, et c'est précisément ce que Hachem attend de nous (comme le disent nos Sages dans la guémara Sanhédrin 106b).

C'est ainsi que Bil'am s'exclama au sujet des Bné Israël (cf.Rachi 23,24) : "Lorsqu'ils se lèvent le matin, ils s'empressent d'accomplir les mtisvot, se vêtissent du talit, lisent le Shéma et mettent les téfilin ; de même le soir ils lisent le Shéma".
Bil'am vit que les Bné Israël étaient liés aux mitsvot du matin au soir, et s'attachaient ainsi à leur Créateur.

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+ "Il (Balak) envoya des messagers à Bil'am, fils de Béor" (Balak 22,5)

-> Selon une tradition, Balak était un grand astrologue. Il vit bien qu'un homme issu de Moav détruirait les Moavites.
En réalité, il s'agissait du roi David, un descendant de Ruth la Moavite.
[Méam Loez - Balak 22,5]

-> Bien que Balak fût un meilleur jeteur de sort, il avait malgré tout besoin de Bil'am qui connaissait les moments propices aux influences magiques.
Balak ne possédait pas cette science ; dans ce domaine, il ressemblait à un aveugle que Bil'am devait guider.
Le midrach rapporte la comparaison suivante entre Balak et Bil'am : l'un ressemblait à un homme tenant un couteau mais ne sachant pas où couper ; son compagnon savait où couper mais ne disposait pas de couteau.
Balak était très savant en sorcellerie mais ne savait pas où la pratiquer.
Pour sa part, Bil'am connaissait les lieux où les Bné Israël allaient commettre des fautes et où ils seraient vulnérables.
Balak conduisit donc Bil'am à l'un de ces lieux afin que sa malédiction soit efficace.
[...]

"Mais comment puis-je maudire si D. ne donne Sa malédiction? Comment pourrais-je attirer la colère Divine si Hachem n'est pas courroucé?" (Balak 23,8)
Bil'am disait : "Mon seul pouvoir consiste à connaître le moment précis où D. est en colère. Si D. n'éprouve pas de colère à ce moment-là, je suis impuissant!"
[...]

Selon une source, Bil'am n'était nul autre que Lavan l'araméen, beau-père de Yaakov.
Son nom Bil'am (litt. avaleur) évoque son désir d'avaler les Bné Israël par sa malédiction.
De plus, le nom "Béor" (בעור) signifie "stupide", comme il est écrit : "Je suis dépourvu d'intelligence (baar - בער) et je ne sais pas " (Téhilim 73,22).
L'intelligence de Bil'am fut transformée en sottise car il aurait dû être pris de compassion envers les Bné Israël au lieu de les maudire, eux qui n'étaient pas des étrangers pour lui mais sa propre chair, les descendants de ses filles.

Selon une autre opinion, le père de Bil'am, Béor, était Lavan l'araméen, identifié également à Kouchan Richatayim, le roi d'Aram mentionné dans le livre de Shoftim (3,8-11).
Il reçut le nom de Richatayim à cause des 2 forfaits (rachaouyot) dont il s'était rendu coupable.
A 2 occasions, il chercha à détruire les Bné Israël : à l'époque de notre père Yaakov et à l'époque des Juges (Shoftim).
[Méam Loez - Balak 22,5]

"Il ne voit pas le mal en Yaakov ... Hachem son D. est avec lui" (Balak 23,21)

-> Même si une personne commet des fautes, s'il porte sur lui le joug de la Royauté Divine et qu'il accepte qu'Hachem est son D. et son Roi, alors Hachem ne verra pas et ne considérera pas ses fautes, car Il les considérera comme accidentelles.
En effet, un homme qui est conscient de la Royauté d'Hachem sur lui, même s'il commet une faute, elle ne peut être profonde et enracinée. Ses fautes ne sont que des accidents de parcours, commises un peu contre son gré, et Hachem ne les considère pas.

Cela est en allusion dans ce verset :
"Hachem ne voit pas le mal en Yaakov " si "Hachem son D. est avec lui" = Si un homme prend avec lui cette réalité qu'Hachem est son D. et son Roi, alors vis-à-vis d'un tel homme, Hachem ne verra pas le mal et les fautes qui sont en lui.
['Hidouché haRim]

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-> "Il ne regarde pas de faute en Yaakov, il ne voit point de péché en Israël : Hachem, son D., est avec lui, et l'amitié du Roi est en lui" (Balak 23,21)

Rabbi ‘Haïm de Zanz avait l’habitude d’interpréter ainsi la juxtaposition des versets : "Il ne regarde pas de faute en Yaakov, il ne voit point de mal en Israël", et "Hachem, son D., est avec lui, et l'amitié du Roi est en lui".

Voici ce qu’il dit :
- "Il ne regarde pas" = seul celui qui ne voit pas de "faute en Yaakov" ni de "péché en Israël", ne cherche pas les transgressions des bné Israël et les juge toujours favorablement dans tous leurs actes et leurs façons de vivre, seul un tel tsadik mérite que s’accomplisse en lui ce que dit le verset : "Hachem, son D., est avec lui, et l'amitié du Roi est en lui".

["l'amitié du Roi est en lui" : se dit littéralement dans le verset : "la sonnerie du Roi en lui" (outérou'at mélé'h bo - וּתְרוּעַת מֶלֶךְ בּוֹ). Lorsqu'au mois d'Elloul, à Roch Hachana, ... on entend la sonnerie du Shofar, on doit penser à ce qu'elle sonne aussi en nous, en développant un regard positif, favorable, envers tout juif!
Celui qui préserve la paix, maintient de l'amitié, alors "Hachem est avec lui, et l'amitié du Roi [Hachem] est en lui".
De même que l'on juge autrui favorablement, de même Hachem nous juge favorablement!]

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-> "Il ne voit pas de mal en Yaakov" (Balak 23,21)

Rachi explique que même quand le peuple juif commet des fautes, Hachem ne regarde pas et ne prête pas attention à ces méfaits. Mais cela paraît étonnant, car Hachem est Juste et ne commet pas d’iniquités. Nos Sages disent qu’Hachem n’ignore aucune action de l’homme.
=> Comment peut-on donc dire qu’Hachem ne regarde pas les fautes d’Israël?

-> En fait, chaque juif a en lui une âme Divine d’une pureté absolue. C’est une "partie" d’Hachem Lui-Même.
Ainsi, même si l’homme dispose également d’un mauvais penchant qui le séduit et le pousse à la faute. Malgré tout, même quand il commet une transgression, en réalité au fond du fond de cet acte se cache une intention positive et complètement pure, qui lui vient de son âme divine. Ainsi par exemple, un juif qui commet un vol, il se peut qu’au fond de son cœur, il se réjouisse de pouvoir utiliser cet argent pour aider un pauvre. Il en est ainsi de chaque action.
Au fond, se cache une petite étincelle d’une pureté authentique qui est consacrée à Hachem uniquement. Ce principe permet de comprendre l’obligation de juger son prochain positivement. Même si parfois il est clair que son comportement est répréhensible et on ne voit aucun moyen d’interpréter en bien, néanmoins au fond de chaque action se cache une intention pure.
Ce que l’on demande à l’homme c’est de s’efforcer de découvrir cette partie lumineuse et le juger favorablement du fait de cette étincelle. Et quand on se focalisera à ne voir que la pointe de bien en l’autre, alors cette pointe de lumière se renforcera et repoussera toute l’obscurité. Bien plus, de cette façon il sera même possible de le rapprocher du repentir.

Et c’est justement ce qu’Hachem fait avec chaque juif. "Il ne voit pas de mal en Yaakov" = cela ne veut pas dire qu’il ignore les méfaits, mais plutôt au contraire, qu’Il regarde chaque acte d’un regard authentique. Et c’est ainsi qu’Il se rend compte qu’il n’y a pas d’acte complètement mal. Même dans les mauvaises actions, Il voit cette pointe de lumière et de pureté, car telle est la réalité.
C’est ce que dit la suite du verset : "Hachem Son D. est avec lui" = même dans ses mauvaises actions, Hachem est avec lui, il a une intention pure et authentique, consacrée à Hachem son D.
[rav Mikaël Mouyal]

"Hachem se présenta à Bil'am, qui lui dit : J'ai dressé les sept autels, et j'ai offert un taureau et un bélier sur chaque autel" (Balak 23,4)

-> "Un homme doit toujours se consacrer à l'étude de la Torah et accomplir ses commandements, même pour un motif intéressé (chélo lichma), car par cette action intéressée, il finira par s'y consacrer de façon désintéressée (lichma).

C'est ainsi qu'en récompense des 42 sacrifices que le racha Balak a offert, il a eu le mérite de compter Ruth parmi sa descendance.
En effet, rabbi Yossi bar 'Hanina dit que Ruth était la fille du fils de Eglon, roi de Moav.
[rav Yéhouda au nom de Rav - guémara Nazir 23b]

-> Tossefot enseigne :
Le roi de Moav, Balak, sur conseil de Bil'am, construisit 7 autels sur les hauteurs de Baal, et sur chacun d'eux, il offrit un taureau et un bélier, soit 14 korbanot dans le but que Bil'am puisse maudire le peuple d'Israël (cf. Bamidbar, chapitre 23).

[selon le Maharcha, dans la guémara (Horayot 10b), Balak avait peur du peuple d'Israël, et en offrant ces nombreux sacrifices, il croyait pouvoir être délivré de la puissance de ce peuple qu'il craignait]

Devant l'échec de cette tentative de malédiction, Balak dressa 7 autres autels dans un autre lieu, sur le plateau de Tsofim, et offrit sur chaque autel un taureau et un bélier, soit encore 14 korbanot.
Bil'am bénit Israël au lieu de le maudire ; Balak emmena alors Bil'am sur la cime de Péor, construisit 7 autres autels et offrit sur chacun d'eux un taureau et un bélier, soi encore 14 korbanot.

Ainsi Balak offrit au total, en 3 lieux différents, 42 korbanot pour tenter, sans succès, d'obtenir de Bil'am une malédiction du peuple d'Israël.
Ces korbanot ont donc été offert chélo lichma, dans un but intéressé et pervers, et non pas lichma (en l'honneur du Ciel).

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-> Les 42 sacrifices de Balak (il avait construit 3 fois 7 autels et sacrifié 2 animaux sur chacun) ne furent pas perdus.
Certes, les raisons pour lesquelles il les offrit n'étaient pas pures, pourtant il fut récompensé en ayant pour descendante Ruth la Moabite.
En effet, Ruth était la petite-fille du roi moabite Eglone, lui-même petit-fils de Balak.
Cet épisode nous enseigne qu'une personne doit s'adonner à l'étude de la Torah et à l'accomplissement de mitsvot.
Cette personne sera malgré tout récompensée, car grâce à son étude et à ses mitsvot, sa personnalité changera et elle commencera à agir dans un but désintéressé, celui d'accomplir la volonté de D.
[Méam Loez - Balak 23,4]

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-> Pourquoi, à chaque emplacement, Bil'am a-t-il demandé à Balak de bâtir 7 autels en chacun des lieux?

Lorsque Hachem se présenta à Bil'am après l'offrande des 14 premiers sacrifices sur 7 autels, Bil'am dit à Hachem : Leurs ancêtres (avot) avaient construit pour Toi 7 autels (Avraham : 4 ; Its'hak : 1, et Yaakov : 2), et moi j'ai élevé 7 autels, autant qu'eux tous ensemble.
[Rachi - Balak 23,4]

-> Pourquoi Bil'am et Balak ont-ils offert les 42 korbanot en 3 lieux différents?

Il s'agissait de tester le peuple d'Israël sur 3 plans décisifs pour sa survie :
- sur le mont Baal, Balak a voulu savoir si la résistance physique d'Israël pouvait s'opposer et surmonter la malédiction ;
- sur le plateau de Tsofim (des Visionnaires), Balak a voulu savoir si la résistance d'Israël sur le plan spirituel était suffisante pour s'opposer à la malédiction.
- sur la cime de Péor : on pratiquait le culte de Péor qui consiste à se déshabiller et faire ses besoins devant cette idole, et donc à se débarrasser de toute contrainte sociale, morale ou pudeur afin de vivre dans un cadre de permissivité totale, sans aucune retenue, à l'opposé des lois de la Torah.
Il est possible qu'un peuple soit inattaquable dans ses capacités de résistance physique et spirituelle, mais devient fragile s'il a cette tendance à la débauche et à la permissivité.
C'est cette tendance que Balak a voulu tester en 3e lieu.
[rav Chimchon Raphael Hirsch]

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=> Quelle a été la récompense lichma, à travers Ruth, des sacrifices lo lichma du rois Balak?

-> Bien que Balak ait offert 42 korbanot chélo lichma dans le but d'obtenir la malédiction du peuple d'Israël, il a été récompensé par une noble descendance, Ruth, qui sera l'ancêtre du roi David qui abondera (réva, en allusion dans le nom de Ruth) en chants et en louanges (Tehilim) lichma, en l'honneur d'Hachem.
[Rachi - guémara Horayot 10b]

-> En récompense de ces 42 sacrifices, même intéressés (chélo lichma) et avec une intention de maudire, Balak eut dans sa descendance Ruth, de laquelle le roi Chlomo, fils de David, est issu.
Le roi Chlomo offrit 1 000 holocaustes, selon le verset : "Sur cet autel, Chlomo offrit 1 000 holocaustes" (Méla'him I 3,4).
Evidemment, ces offrandes offertes par le roi Chlomo étaient lichma, en l'honneur du Ciel.
[guémara Sota 47a]

-> La guémara (Sota 47a) fait remarquer que le dessein de Balak, qui était de faire maudire Israël, s'est réalisé à travers la mort des 42 enfants déchirés par 2 ours à l'époque du prophète Elicha, à cause des 42 sacrifices offerts par Balak, selon rabbi Yossi bar 'Hanina.

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+ "Bilaam parla à Balak : construis ici pour moi 7 autels et prépare ici pour moi 7 bœufs et 7 béliers" (Balak 23,1)

-> Après la construction des 7 autels par Bilaam, le sitra a'hra vint réclamer une récompense. Hachem lui répondit: Je te donnerai ta récompense!
Le Arizal explique que cette récompense lui fut attribuée à l'époque d'Elicha le prophète, lorsque les habitants de Jéricho vinrent le consulter au sujet des eaux insalubres de la ville. En effet, l'eau était amère et non potable. Les habitants étaient contraints d'acheter de l'eau à des marchands.
Ils dirent à Elicha Hanavi : nous t'en prions! La situation est difficile, peux-tu nous aider à faire en sorte que l'eau devienne potable.

Elicha le prophète prit une assiette en argile et y inscrivit un Nom kadoch. Il la trempa dans la source de Jéricho et les eaux s'adoucirent jusqu'à nos jours.
C'est ainsi que l'on nomma cet endroit: la source d'Elicha.
En ces temps-là, 42 adolescents se rebellèrent contre Elicha car ils s'enrichissaient en vendant de l'eau aux habitants de la région.
Il est écrit dans le Tanakh (Méla'him II 2,24) que deux ours sortirent de la forêt et dévorèrent ces 42 adolescents.
La guémara (Sota 47a) explique un fait encore plus incroyable : il n'y avait ni ours ni forêt à Jéricho, mais le Maître du monde accomplit un miracle en créant une forêt d'où sortirent les deux ours qui dévorèrent les 42 gens.

Le Arizal explique que ces deux ours n'étaient autres que Bilaam et Balak.
Hachem leur dit : prenez ces 42 jeunes pour les 42 sacrifices que vous avez offerts car ceci est votre récompense : 42 rebelles.