Aux délices de la Torah

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'Hizkiyahou supplia Hachem de se souvenir du mérite qu'il avait acquis en retirant le Livre des Remèdes (Séfer réfouot - ספר רפואות) de la circulation.
[guémara Béra'hot 10b]

-> Rachi (guémara Pessa'him 56b) commente :
'Hizkiyahou avait rendu cet ouvrage inaccessible en voyant que ses contemporains, sûrs d'y trouver le remède à leurs maux, ne soumettaient pas leur cœur à D. lorsqu'ils étaient malades.

=> Imaginons qu'on ait accès à un tel livre de remèdes, capable de guérir toutes les maladies!
Un tel ouvrage existe bel et bien, et certains l'attribuent à Adam, auquel D. avait révélé ces secrets.
Selon d'autres, ce livre prodigieux était l'oeuvre du plus sage des hommes : le roi Salomon.

=> La décision de 'Hizkiyahou ne contredit-elle pas la halakha établissant que rien ne prime sur la sauvegarde de la vie humaine ("il vivra par elles" - A'haré Mot 18,5)?
Des millions de vie n'auraient-elles pas pu être sauvées grâce aux remèdes consignés dans cet ouvrage? Comment se permit-il d'agir ainsi?

-> Le rav Mordé'haï Gifter explique :
Le geste de 'Hizkiyahou nous apprend une importante leçon : une vie dénuée de prières ne vaut pas la peine d'être vécue, et par conséquent elle ne vaut pas non plus la peine d'être sauvée!

Avant cette époque, les hommes étaient beaucoup plus proches de Hachem. Un début de maladie suffisait à leur faire comprendre qu'ils s'étaient détournés de Lui, ils se repentaient immédiatement et s'humiliaient devant D.
Ce n'est qu'ensuite qu'ils consultaient : le Livre des Remèdes.

Mais à l'époque de 'Hizkiyahou, sachant qu'ils pouvait trouver une solution immédiate dans le livre, le peuple se mit à ignorer le message que lui apportait la maladie.
On commença à se fier à cet ouvrage plutôt qu'à son auteur (Hachem).

=> C'est pourquoi 'Hizkiyahou et les Sages furent tous d'accord sur le fait qu'il était préférable de faire disparaître le Livre des Remèdes, et de laisser les gens souffrir, si tel était le seul moyen de guider les hommes vers la véritable source de guérison : Hachem et Sa miséricorde.

En effet : "Ta grâce vaut mieux que la vie, mes lèvres proclament Tes louanges" (Téhilim 63,4)

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-> Le Baal Chem Tov a dit une fois à un médecin :
"Vous ne voyez le malade que sur le plan physique. Moi, je le soigne sur un plan spirituel.

Nous possédons tous 248 organes et 365 vaisseaux sanguins, qui correspondent aux 248 mitsvot positives de la Torah et à ses 365 mitsvot négatives.
Lorsqu'un homme obéit à l'un de ces commandements, l'organe ou le vaisseau correspondant à cette mitsva sont touchés.

S'il a transgressé un grand nombre d'interdictions, de nombreux vaisseaux seront affectés, et une circulation du sang défectueuse met la vie de l'homme en danger.

J'ai parlé à l'âme de ce malade et je l'ai appelée au repentir.
Le malade a conçu un désir sincère de téchouva, et Hachem a pardonné ses fautes.
Les organes et les vaisseaux du malade ont alors commencé à revivre : à partir de là, il a été possible de le guérir par des remèdes ordinaires."

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-> "Une maladie ne peut être guérie sans l'aide de Hachem'" ('Hayé Adam 65,1)

-> Le rav Eliyahou Lopian a rendu visite à un élève qui refusait de prendre le traitement préconisé par le médecin.
Il prit le médicament dans sa main, et dit à son élève : "Répète après moi, mot pour mot : "Yéhi ratson - Que Ta volonté fasse, Hachem, mon D. et le D. de mes pères, que ce remède m'apporte la guérison, car Tu accordes la guérison même si elle est imméritée" (issu du Choul'han Aroukh OH 230,4).
Puis, il mit le médicament dans la bouche du jeune homme et s'assura que ce dernier l'avait bien avalé.

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-> "Chaque faute est gravée et imprimée dans les os de celui qui la commet"
[Massékhét Kala rabbati 3]

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-> Selon le 'Hida (Birké Yossef - Yoré Déa 331,2), à notre époque, on ne doit plus compter uniquement sur le miracle, et un malade a l'obligation de se soumettre à l'ordre naturel des choses et faire appel au médecin pour se soigner, sachant que finalement tout est dans les mains de D.
Il dit en effet, que personne aujourd'hui n'est plus au niveau du tsadik décrit par le Ramban, qui se tournant constamment uniquement vers Hachem, peut attendre une guérison de Lui-même (sans avoir recours à un médecin).

-> Suite à cela, le 'Hida (Birké Yossef - Yoré Déa 336) écrit :
"[De nos jours,] Si une personne ne se met pas à la recherche du meilleur médecin disponible, elle commet une faute d'arrogance parce qu'elle se considère plus méritante que les Grands des générations précédentes, qui eux consultaient les meilleurs médecins.
Elle se comporte comme si elle méritait qu'on lui fasse un miracle."

-> Le Birké Yossef (Yoré Déa 336), fait remarquer que la guématria de : "ché'hina" (Présence Divine - שכינה) est de : 385, qui est la même que : "rofé 'hinam" (celui qui guérit gratuitement - רופא חנם).

[Même si l'on fait notre hichtaldout en allant chez un médecin compétent, nous devons savoir que l'Unique médecin c'est Hachem, et que gratuitement, "simplement" en déversant notre cœur en prières, téchouva, bonnes actions, ... nous pouvons tout faire changer (én mazal lé'Israël!)]

"Prenez l'habitude de regarder chaque jour le monde d'un œil neuf, comme si vous veniez d'y mettre le pied.
Pensez à l'infinité de trésors merveilleux dont nous jouissons ...
Le soleil qui brille, l'air, la nature, la vue, l'odorat, l'ouïe, le toucher, ...

Chaque jour, observez tout ce qui se trouve au alentour d'un regard nouveau : vous transformerez alors la monotonie en expérience enrichissante."

[Rav Nathan Tsvi Finkel - le Sabba de Slobodka]

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+ "Que notre âme (néchama) loue Hachem" (Téhilim 150,6) , que nos Sages commentent : "pour chacune des respirations (néchima) que nous avons"

-> Pour chaque bouffée d'air inspirée, nous devrions exprimer notre gratitude envers D., Qui accorde la vie. (midrach Béréchit rabba 14,11)

Nous devons remercier notre Créateur à chaque instant, parce qu’à tout moment, nous respirons et notre corps fonctionne.

-> Le rabbi Israël Friedman de Rozhin (Knesset Israël) commente :
"L'âme est constamment en train d'essayer de quitter le corps, seul D. ne lui permet pas de partir. [chaque nouvelle respiration étant ainsi un véritable miracle!]
Ainsi, l'homme renaît à chaque instant.

Cette pensée doit être une source d'inspiration lorsque vous vous sentez déprimé en priant, pensant que vous, avec tous vos défauts, êtes indigne de vous tenir devant le Tout-Puissant.
Considérez simplement que vous êtes né l'instant d'avant et que vous êtes vierge de toute faute.
En effet, vous avez des raisons d'être reconnaissant envers Hachem."

-> De plus, nos Sages enseignent que l'homme prend 18 inspirations par minute, pour rappeler que : 18 ('haï - חי), symbolise la vie.
[le besoin d'exprimer constamment notre gratitude est vital pour tout juif, de même qu'il est nécessaire de respirer pour vivre!]

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-> Le midrach (Béréchit rabba 14,9) dit qu’il faut prier D. pour chacune de nos respirations : על כל נשימה ונשימה תהלל י ה (pour chacune des respirations (néchima) que nous avons).

Le Kédouchat Levi (sur Yom Tov de Roch Hachana) explique qu’à chaque expiration, notre néchama cherche à quitter le corps pour retourner à sa Source. Mais Hachem, dans sa miséricorde, l’empêche.

Le Maguid of Mézérich écrit que lorsqu’on expire, la néchama s’attache à sa Source et lorsque l'on inspire, Hachem nous la restitue. Quelque part, nous renaissons donc à chacune de nos respirations!
Cela doit nous emplir d’un sentiment de renouveau et de ferveur.

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-> Selon Aboudraham, la guématria du mot : "modim" (nous remercions - מודים) est de 100, en allusion à l'affirmation de la guémara (Ména'hot 43b) selon laquelle un homme doit réciter au moins 100 bénédictions chaque jour.

D'ailleurs, le Téhilim : "mizmor létoda" (le Téhilim de la reconnaissance/remerciement) est le 100e chapitre des Téhilim. [Mégalé Amoukot - 239]

Le midrach (Bamidbar rabba 18,17) raconte que sous le règne du roi David, une épidémie ravagea le pays, faisant quotidiennement une centaine de victimes.
Elle ne cessa que lorsque le roi David institua l'habitude de réciter 100 bénédictions chaque jour.

=> En quoi cela était-il un antidote à ce fléau?

Le midrach (Tan'houma - fin Vézot haBéra'ha) dit : "Les réchaïm sont considérés comme morts de leur vivant déjà".
Pourquoi cela?

Le rav Avraham Feuer explique :
"Parce qu'ils sont insensibles à tous les bienfaits que Hachem prodigue à l'humanité.
Rien n'inspire à leur âme le désir de louer D., et d'un point de vue spirituel, ils sont morts.

Au contraire, les tsadikim sont constamment vivants, car ils louent et remercient D. pour chacun de Ses bienfaits.

Ainsi, en demandant de dire des bénédictions pour lutter contre l'épidémie, le roi David se conforme au texte de la Amida (modim) : "Tous les vivants te rendront grâce!""

[chaque prière étant une occasion ["imposée"] nouvelle d'exprimer notre gratitude à Son égard!]

=> Un juif est considéré comme vivant, lorsque tout devient une occasion de remercier Hachem.

-> "Le vivant, oui le vivant, voilà celui qui Te loue" (Yéchayahou 38,19)

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-> Le Daat Zékénim (paracha Ekev) écrit que si quelqu'un récite la prière de Modim (dans la Amida) comme il le faut, son mérite est équivalent à la récitation de 100 bénédictions.
On trouve une allusion à cela dans la guématria du mot "modim" (nous remercions - מודים) qui est de 100, correspondant aux 100 bénédictions que l'on doit prononcer en signe de remerciement pour chaque détail de notre vie.
[en effet, le thème sous-jacent aux bénédictions est la gratitude pour tout le bien dont Hachem nous accorde]

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-> "Aucun produit des champs ne paraissait encore sur la terre, et aucune herbe des champs ne poussait encore; car Hachem n'avait pas fait pleuvoir sur la terre, et d'homme, il n'y en avait point pour cultiver la terre" (Béréchit 2,5)
Rachi commente : Et pour quelle raison n’avait-Il pas fait pleuvoir ? Parce que "d’homme, il n’y en avait pas pour travailler la terre". Il n’y avait donc personne qui pût apprécier les bienfaits des pluies. Et lorsque l’homme est arrivé, il a reconnu que les pluies étaient nécessaires au monde. Il a prié pour elles, et elles sont tombées. C’est alors que les arbres et les végétaux se sont mis à pousser.

-> "Hachem a créé le monde pour que nous Le connaissions et que nous Le remercions de nous avoir créés".
[Ramban - fin paracha Bo]

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-> L'essence, la dénomination même du juif, a pour origine : "Yéhouda" : https://todahm.com/2018/12/09/7677

-> Le midrach (Vayikra rabba 9,7) rapporte qu'il est si important d'exprimer sa gratitude, que dans le futur tous les sacrifices deviendront inutiles à l'exception du : "korban toda" (le sacrifice de remerciement/reconnaissance), qui restera toujours en vigueur.
Il en sera de même pour les prières, qui seront toutes abolies, sauf les bénédictions de remerciements (odaa), qui seront toujours maintenues.

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-> Dans la amida, la bénédiction "modim" (nous remercions) est la seule dont l'officiant ne peut pas nous rendre quitte, indiquant par là que la nécessité de gratitude est personnelle.

De plus, cette prière est la plus longue [de la amida], témoignant de l'importance fondamentale de la reconnaissance.

D'ailleurs, les 1ers mots d'un juif à son réveil sont : "modé ani" (Je te remercie), où le verbe : "remercie" (modé) vient avant le sujet : "je" (ani).
=> C'est en exprimant notre gratitude, que nous pouvons véritablement exister. [il y a de "JE", que s'il y a au préalable : "merci!"]
A la différence de l'animal, l'humain se caractérise par sa capacité à accepter et apprécier sa relation de dépendance avec son environnement.
C'est contre nature, mais c'est vivre juif!

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-> Dans cette bénédiction (de modim), nous nous inclinons à 2 reprises devant D. : au début en disant "modim" (nous remercions), et à la fin lorsque nous disons : "barou'h" (béni [Tu es Hachem]).

La guémara (Baba Kama 16a) sanctionne sévèrement celui qui manque à cette obligation, et déclare que quiconque ne s'incline pas en récitant cette bénédiction sera puni et verra sa colonne vertébrale déformée et tordue comme celle d'un serpent.

Le Maharcha explique qu'initialement le serpent du Gan Eden se déplaçait à la verticale, et il avait une posture semblable à celle de l'homme, parfaitement droite.
C'est cela qui le rendit arrogant et présomptueux, et au lieu d'éprouver la moindre gratitude envers D., il conçut une envie et un orgueil grandissants.

Il communiqua son mécontentement à 'Hava, la convainquant que s'il lui était interdit de manger de l'arbre de la Connaissance, elle n'avait aucune raison d'éprouver de la reconnaissance envers D.

La guémara (Sota 9b), dit que pour punir le serpent de son ingratitude, Hachem lui retira la position verticale

=> Ainsi, celui qui ne se prosterne pas en récitant ce texte, agit à la manière du serpent, et mérite donc un châtiment similaire et verra sa colonne vertébrale déformée.

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-> Rabbi Nathnaï dit : "Je suis reconnaissant à ma tête, car chaque fois que j'arrive à la bénédiction "modim", elle s'incline toute seule!"
[guémara Yérouchalmi Béra'hot 2,4]

Il ne s'agit pas d'une attitude routinière, mais plutôt le fait qu'il se rend compte d'à quel point il est difficile pour l'homme de soumettre humblement à D. et d'accorder le crédit de tous ses accomplissements à Son Créateur.

=> Sa tête était constamment occupée par des réflexions sur la grandeur de Hachem, et il n'avait donc aucun effort à fournir pour s'incliner à ce moment de la prière.

[j'ai beau être une tête, en m'inclinant c'est comme si je la déposais au sol, affirmant que tout ne provient que grâce à Toi Hachem!
Notre façon de faire modim, témoigne de notre comportement au quotidien de rechercher toutes occasions pour Le remercier.

La gratitude envers D., permet d'apprécier la vie (se focalisant sur tout le positif), et c'est en ce sens que dans la répétition de modim, nous remercions Hachem de pouvoir Le remercier (modim chéana'hnou modim la'h!).
Elle donne également envie de s'investir à faire au mieux Sa volonté, à minima par reconnaissance! (s'Il me fait autant de bontés, alors Ses mitsvot sont forcément pour mon bien!)]

Les gens se plaignent d'être 'nécessiteux'. Ils ont besoin de ceci! Ils ont besoin de cela!

Ils récitent pourtant chaque matin la bénédiction : "Bénis sois-Tu Hachem notre D., roi de l'univers, qui a pourvu à tous mes besoins" (chéassa li kol tsorki).
Cela signifie clairement que tout ce dont j'ai besoin, Hachem me l'a donné ; et s'Il ne me l'a pas donné, c'est que je n'en ai pas besoin!

[le Steïpler]

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-> "Hachem est mon berger, je ne manque de rien" (Téhilim 23,1)

Le roi David affirme que l'on doit savoir que toute situation dans laquelle on se trouve est parfaite, que tout est pour le mieux, puisque étant la volonté de Hachem.
[...]
Notre relation avec D. peut être comparée à celle du troupeau avec son berger.
Parfois, le troupeau voudrait avancer mais le berger l'oblige à rester au pâturage, car il sait qu'il n'y en a rien de meilleur dans cette région aride.
De même, Hachem nous empêche parfois d'avancer vers ce que nous croyons être des "verts pâturages", parce qu'Il connaît mieux que nous la "configuration du terrain".

A l'inverse, le troupeau veut parfois se reposer mais le berger l'oblige à poursuivre sa route. Il semble cruel, mais en réalité, il protège les animaux qui lui sont confiés et s'efforce de les éloigner des bêtes sauvages ou d'autres dangers.

Celui qui apprend à reconnaître qu'il n'est qu'un mouton très fragile, accepte avec confiance et sérénité les directives du Berger (Hachem).

[Rabbi 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 2,4]

La crainte du Ciel

+ La crainte du Ciel (yirat chamayim) :

-> "Un ange d'Hachem est posté près de ceux qui Le craignent et les fait échapper au danger" (Téhilim 34,8)

-> "Il (Hachem) accomplit les désirs de ceux qui Le craignent, entend leurs supplications et leur porte secours" (Téhilim 86,11)

-> "Les yeux d'Hachem sont ouverts sur ceux qui Le craignent, sur ceux qui ont foi en Sa bonté" (Téhilim 33,18)

-> "Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant Sa grâce est puissante pour ceux qui Le craignent. (Téhilim 103,11)

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-> A propos de la crainte de D., le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.25) écrit :
"Ce qu'il faut, c'est sentir constamment que partout où l'on se trouve, on est en présence de Hachem et qu'Il observe attentivement chaque homme et chaque geste, grand ou petit, et que rien ne Lui est caché ni ne Lui échappe.

Celui qui vit avec cette conscience craindra sincèrement de faire le moindre geste qui ne soit pas en accord avec les désirs du Tout-puissant."

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+ Hachem dit au roi David : "Tu souhaites la vie? Recherches la crainte du Ciel!"
[midrach Shocher Tov - chap.16]

-> La crainte du Ciel est une grande qualité, car le Ciel et la terre ont été créés uniquement par le mérite de la crainte du Ciel.
[midrach Kohélét rabba 3,13]

-> Il n'y a rien de plus aimé qu'une personne qui a la crainte du Ciel
[...]
Celui qui est riche, sage et intelligent, mais qui ne possède pas la crainte du Ciel, alors il ne possède rien du tout.
[Aggadot Béréchit - chap.33]

-> Il n'y a aucun trait de caractère plus désirable que d'avoir de la crainte de D. et l'humilité.
[midrach Bamidbar rabba - chap.18]

-> Tout celui qui craint le Ciel, ses mots sont entendus [les gens acceptant ce qu'il a à dire].
[guémara Béra'hot 6b]

-> Une personne doit toujours être rusée dans la crainte du Ciel
[guémara Béra'hot 17a]
[il faut concevoir des stratégies pour vaincre notre yétser ara, et acquérir de la yirat chamayim]

-> "Tout est dans les mains du Ciel, à l’exception de la crainte du Ciel, comme il est dit : "Et maintenant, Israël ce que Hachem ton D. te demande, c'est uniquement de Le craindre"."
[guémara Béra'hot 33b]
[cela implique que les circonstances et conditions d'une personne (sa taille, son apparence, sa santé, sa richesse, ...) sont imposées par Hachem . Son libre arbitre ne s'étend que sur les sujets qui sont associés à la crainte du Ciel, de faire le bien ou le mal (ce qui est contraire à la Volonté de D.).]

-> "La crainte est la seule chose qu'Il te demande, car tout est entre Ses mains hormis cette qualité qui est entre les tiennes"
[Rachi - guémara Nida 16b]

-> Rabbi 'Hanina ben Dossa dit : "Celui dont la crainte du péché prévaut sur la sagesse, sa sagesse se maintient ; mais celui dont la sagesse prévaut sur la crainte du péché, sa sagesse ne se maintient pas."
[Pirké Avot 3,9]

-> Tout celui qui Me craint et accomplit les mots de la Torah, toute la sagesse et toute la Torah sont dans son cœur [= la connaissance en Torah lui sera facile à acquérir]
[midrach Dévarim rabba 11,6]

-> Celui qui ne craint pas le Ciel, n'a pas d'humilité, ni de piété en lui.
[Zohar - Bamidbar - p.145]

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-> "La crainte de Dieu, voilà sa richesse" (Yéchayahou 33,6)

Rachi (guémara Shabbath 31a) de commenter : La chose la plus importante aux yeux d'Hachem, est qu'une personne développe en elle de la crainte du Ciel, afin ... de créer un moyen pour retenir son étude.
[la crainte du Ciel est ce qui permet de conserver notre étude de la Torah, à l'image d'un grenier/entrepôt]

-> Rava (Shabbath 31a) enseigne l'idée que chez celui qui n'a pas de crainte du Ciel, il aurait mieux valu qu'il n'étudie pas la Torah, et sans cette crainte on ne sera pas jugé favorablement par le tribunal Céleste.
[la Torah et les mitsvot n'ont pas de valeur sans la crainte de D.]

-> Rabba bar Rav Houna (Shabbath 31a) dit que pour celui qui a acquis la sagesse de la Torah, mais pas la crainte du Ciel, c'est semblable à un trésorier qui a les clés des salles intérieures, mais pas celle des pièces extérieures [Comment peut-il entrer? ]

-> Selon rav Yanaï (Shabbath 31a), cette situation est comme quelqu'un qui a fait une porte pour une cour, mais qui ne possède pas de cour. [la Torah permet de grandir spirituellement, mais sans crainte du Ciel la sagesse en Torah n'a pas d'utilité]

-> Selon rav Yéhouda (Shabbath 31a), Hachem a créé Son monde uniquement pour que les gens Le craignent, comme il est écrit : "D. a arrangé les choses de telle sorte qu'on le craigne" (Kohélét 3,14)

-> "Qu'est-ce que Hachem ton D. demande de toi? Uniquement de craindre Hachem ton D. ..." (Ekev 10,12)

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-> Rabbi Nissim Yaguen (Nétivé Or) enseigne :
La guémara (Shabbath 31a) dit : "Rabba a dit : lorsqu'on introduit l'homme dans le tribunal céleste, on lui demande : T'es-tu conduit avec honnêteté dans tes affaires, as-tu fixé des temps fixes pour étudier la Torah, ... Et même ainsi, si la crainte d'Hachem est sa richesse : oui, si non, non".
C'est-à-dire : un homme peut étudier les halakhot, les Aggadot et les midrachim, mais s'il n'a pas la crainte de la faute, il n'a rien dans les mains. S'il n'a pas de crainte des Cieux, il en restera rien de sa Torah.

La guémara poursuit : "Cela ressemble à un homme qui a dit à son employé : monte-moi un kour de blé dans la grange, et il s'exécuta. Il lui a dit : "Y as-tu mélangé un kav de homtin?"
Il a répondu : "Non".
Il lui a dit : "Il aurait mieux valu que tu ne montes pas".

"Un kav de homtin" est un conservateur qui empêche la récolte de se détériorer. Si on ne mélange pas de conservateur au blé, il vaut mieux ne pas l'entreposer, car il pourrira complétement. La crainte des Cieux est "le conservateur" de la Torah, de l'homme, de ses traits de caractère.

Si on presse des tomates un jour chaud, et on laisse le jus 2 jours sur le plan de travail, ce sera plein de vers, pourri, car il n'y a pas de conservateur : il en est de même pour les prières, les mitsvot et la Torah de l'individu : sans "conservateur" ils "pourriront".
L'unique conservateur de la Torah est la crainte des Cieux, avoir peur d'Hachem, craindre de fauter envers Lui.
[...]

Une des différences entre Yaakov et Essav, différence qui a entraîné à chacun, à Essav comme à Yaakov, d'être ce qu'il a été, est un trait de caractère qui manque à beaucoup de gens, qu'avait Yaakov mais pas Essav : la crainte de fauter.

Nos maîtres ne traitent pas de comment éviter de fauter, mais de la crainte de la faute. Car lorsqu'un homme a peur de la faute, il s'éloigne d'elle.
Nous trouvons dans plusieurs endroits du Talmud, qu'un homme qui n'a pas la peur de la faute, qui ne craint pas de se mettre dans une situation qui risque de l'entraîner à fauter : on le nomme racha, même s'il na pas fauté au final.

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-> "Le principe de la sagesse, c’est la crainte de Hachem" (Téhilim 111,10)

-> "La crainte du Seigneur, voilà la Sagesse" (Iyov 28,28)

Rachi (guémara Shabbath 31a) enseigne que chez un Sage nous devons plutôt louer le fait qu'il craint la faute, plutôt que son érudition, car la crainte de la faute est supérieure au fait d'avoir de grandes connaissances en Torah, et dans ce cas on diminuerait sa grandeur..

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+ "La conclusion de tout le discours, écoutons-la: "Crains Dieu et observe Ses commandements ; car c'est là tout l'homme"
[le roi Salomon - à la fin de Kohélét 12,13]

-> Selon rabbi El'azar (Shabbath 31a), cela signifie que : le monde entier a été créé en l'honneur de cette personne [qui a de la crainte du Ciel].

-> Selon rabbi Abba bar Kahana (Shabbath 31a), cela signifie que : cette personne est égale en importance au monde entier.

-> Selon Shimon ben Azzai, cela signifie que : le monde n'a été créé que pour accompagner cette personne, [afin qu'il ne se sente pas seul].

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-> La guémara (Yoma 72b) transmet l'idée que : Honte aux Sages en Torah, qui s'immergent dans la Torah et qui n'ont pas de crainte du Ciel.

-> Le rav 'Haïm Kanievsky (Or'hot Yocher) écrit que chez celui qui étudie la Torah sans crainte du Ciel, sa sagesse ne rencontrera pas le succès, et à l'inverse, elle se transformera en un poisson mortel pour lui, comme cela s'est passé pour Doég et A'hitophel, que D. nous protège d'une telle fin.

[Doeg haAdomi était un conseillé du roi Shaül. Il était un très grand érudit en Torah, et finalement il a perdu sa part dans le monde à venir à cause de ses fautes (cf. Chmouël I chap.21-22)]

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-> Comment comprendre le paradoxe suivant :
- d'un côté l'homme est naturellement facilement effrayé par des peurs/dangers réels ou imaginaires ;
- et d'un autre côté, il a une absence naturelle de crainte envers Hachem, l'Unique Maître du monde, témoignant une indifférence quasi totale malgré l'infinie puissance de son Créateur.

=> Ce qui est minuscule/inexistant cause une inquiétude infinie, et l'infini entraîne une peur minuscule/inexistante.
Pourquoi cela?

-> Le rav Its'hak Blazer (Ohr Israël - Chaaré Or - chap.2) répond que cet étrange phénomène fait partie du plan divin.

Par décret divin, l'homme ne craint pas D. naturellement, et ce afin de le laisser profiter du libre-arbitre.
En effet, s'il était saisi par une terreur de D. instinctive et innée, il choisirait le Bien sans réfléchir, le Mal ne représenterait pas vraiment un choix.

Il faut donc rechercher de façon continue à acquérir la crainte de D., en s'efforçant de voir et de sentir sa souveraineté, et par là emplir toujours davantage notre cœur de respect et de crainte.

Le roi Salomon écrit : "Si tu la souhaites comme de l'argent, la recherches comme des trésors, alors tu auras le sens de la crainte d'Hachem" (Michlé 2,4-5).

[de même qu'il nous faut de la parnassa pour vivre, de même il nous faut de la crainte de D. pour vivre juif!]

-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.25) suggère que nous devons se réserver chaque jour quelques moments pour méditer et réfléchir à la façon d'augmenter notre crainte de D.

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-> "Si tu la souhaites comme de l'argent, la recherches comme des trésors, alors tu auras le sens de la crainte d'Hachem" (Michlé 2,4-5)

Le rav David Pinto (la Voie à suivre n°1175) enseigne :
"Si on désire déterminer combien d’efforts on doit fournir pour acquérir la crainte de D. et une juste compréhension de la Torah, et quel est le potentiel personnel dont on dispose, il suffit de s’imaginer quelles forces on aurait été prêt à investir pour gagner de l’argent et des trésors.

Imaginons un homme extrêmement fatigué, qui est allé se reposer. S’il recevait subitement un appel téléphonique lui annonçant être l’heureux gagnant d’une importante somme d’argent au loto, il se renforcerait sans doute aussitôt comme un lion, oublierait sa fatigue et courrait chercher son dû, de peur que cette heure de grâce ne lui échappe.
Or, malheureusement, combien de personnes courent toute leur vie après l’argent et s’acharnent au travail, se retrouvant finalement épuisées face aux livres de Torah, dans les quelques instants qui leur restent à leur consacrer."

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-> La sagesse et la souveraineté de D. sont évidentes dans le moindre atome de l'univers.
Chaque brin d'herbe et chaque molécule de matière crie un message parfaitement clair : "C'est le Tout-Puisant qui nous a créés!"

Mais de nombreuses personnes sont incapables de voir cette évidence parce que leur vision est souillée par la passion et l'orgueil, et qu'ils refusent obstinément de la nettoyer.

[Rav Mordé'haï Programansky]

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-> "Servez Hachem avec crainte et réjouissez-vous avec tremblement" (Téhilim 2,11)

=> Comment comprendre le fait de se réjouir "avec tremblement"?

La guémara (Béra'hot 30b) répond :
Selon Rav : "Là où se trouve la réjouissance, doit aussi se trouver le tremblement".
[...]
Mar, le fils de Davina célébrait la noce de son fils.
Voyant les Sages d'une humeur un peu [trop] gaie, il saisit un verre de cristal d'une valeur de 400 zouzim et le fracassa sous leurs yeux, ce qui les dégrisa sur le champ.

[Selon Tossefot, c'est de là que provient l'usage de briser un verre sous le dais nuptial.]

-> Nous devons apprendre à doser la crainte et la joie, la peur et l'exaltation.

D'ailleurs, le Rama dans son commentaire du Choulkhan Aroukh :
- commence cet ouvrage par les mots : "Je fixe constamment mes regards sur Hachem" (chiviti Hachem lénegdi tamid - Téhilim 16,8) ;
- et cet ouvrage se termine (lois de Pourim) : "mais celui qui a le cœur content est constamment en fête" (vétov lév michté tamid - Michlé 15,15)

=> Le respect strict de la halakha entraîne une joie et une sérénité profondes.
La crainte mène à la joie, et ces 2 sentiments sont étroitement liés pour garantir un progrès, à l'image de la nécessité d'avoir 2 jambes!

[la joie ne doit pas amener à un excès d'intimité (c'est Hachem!), et la crainte ne doit pas causer un excès de froideur, de tristesse, d'anxiété.]

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-> On a demandé au rabbi de Satmar (le Divré Yoel), qu'est-ce que la crainte de D.?
Il a répondu : "la yir'at Hachem, c'est de penser à Hachem chaque seconde".
[en ayant conscience de Sa Grandeur, du fait qu'Il est témoin de chacun de nos actes/pensées, en se demandant constamment : est-ce que l'action que je fais est susceptible de Lui faire plaisir?, ...]

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-> "Un homme doit toujours appliquer le principe : Chiviti Hachem lénégdi tamid (Je fais résider Hachem devant moi perpétuellement).
C'est un grand principe de la Torah et c'est là l'atout des tsadikim qui marchent avec Hachem, car sache que lorsqu'un homme est assis, bouge, agit et qu'il est seul dans sa maison, cela ne ressemble pas à celui qui est assis, bouge et agit devant un très grand Roi. Et même sa manière de parler lorsqu'il est avec les gens de sa famille ne sera pas la même que lorsqu'il est en face d'un grand Roi.
L'homme doit alors prendre conscience qu'en réalité il est toujours en face d'un grand Roi.
Cette présence d'Hachem remplit la terre et même lorsque l'homme se cache dans les cachette, Hachem est avec lui et le voit.
Il aura alors une crainte perpétuelle et une soumission, ainsi qu'une honte devant la Présence d'Hachem qui l'accompagne.

[Rambam - Moré Névoukhim (Guide des égarés) - 3,chap.52]

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-> La qualité de la paix est très élevée, car c’est l’un des Noms d'Hachem, ainsi qu’il est dit : "Il l’appela Hachem Chalom" (Choftim 6,24).
Partout où l’on trouve la paix, on trouve la crainte du Ciel, et partout où il n’y a pas de paix, on ne trouve pas de crainte du Ciel.
Grande est la paix devant D.
['Hafets 'Haïm - Chmirat haLachon - Chaar haZé'hira chap.11]

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+ "Je me suis dit : seulement il n'y a pas de crainte d'Hachem dans cet endroit et ils me tueront du fait de ma femme" (Vayéra 20,11)

-> Un homme ne doit pas imaginer qu'on puisse être une personne civilisée et raffinée avec uniquement pour base des valeurs humanistes. Quand il manque la crainte d'Hachem, il faut savoir qu'en réalité il manque aussi l'humanisme.
Un homme ne peut pas être "humain" sans "crainte d'Hachem", même s'il est civilisé et qu'il dispose de toutes les autres qualités et sagesses.

Avraham avait constaté qu'en Pelichtim il ne manquait que la crainte d'Hachem, c'est à dire qu'il y avait toutes les autres qualités sauf celles-ci, comme il est dit : "Seulement il n'y a pas de crainte d'Hachem dans cet endroit", c'était la seule chose qui manquait. Et malgré tout, sans cela, "ils me tueront du fait de ma femme".
Car sans crainte d'Hachem, il n'y a pas d'humanité. Tout prétexte pourra transformer l'être "civilisé" en bête cruelle et criminelle.
[Malbim ; rabbi El'hanan Wasserman]

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-> "Pourquoi Hachem est-il appelé le Roi de l'honneur (mélé'h hakavod)?
Car Il partage Son honneur avec ceux qui Le craignent."
[midrach Bamidbar rabba 15,13]

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-> b'h, également : https://todahm.com/2021/01/21/30312
-> le Maharal sur la force de la crainte : https://todahm.com/2021/01/21/la-crainte-dhachem
-> mais aussi : https://todahm.com/2021/04/25/31296

-> La crainte de la punition = base de toute élévation spirituelle : https://todahm.com/2021/07/17/la-crainte-de-la-punition

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-> "Depuis le jour où le Temple a été détruit, Hachem n'a rien d'autre dans Son monde, si ce n'est les 4 coudées de la halakha" (guémara Béra'hot 8a) ;
-> "Hachem n'a rien d'autre dans Son monde si ce n'est la crainte du ciel" (guémara Shabbath 31b)

Le rav Ezra Attia concilie ces 2 enseignements de la guémara en expliquant que l'étude de la halakha est le meilleur moyen pour développer et atteindre l'authentique crainte du ciel.

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-> Le Maharcha (sur Béra'hot 8a) explique qu'à l'époque du Temple, le Grand Sanhédrin se rassemblait dans une vaste salle, connue sous le nom de "chambre de la pierre taillée", et ils y définissaient les lois.
Ces efforts sacrés faisaient descendre la Présence divine en son sein.
Depuis la destruction du Temple, la Présence divine réside là où un érudit en Torah s'engage dans l'exploration des profondeurs du Talmud et tranche la loi. Il occupa la place du Sanhédrin.

+ "Lorsque le fœtus est dans la matrice de sa mère, un ange lui enseigne toute la Torah.
Quand le moment arrive pour lui d’entrer dans le monde, un ange lui touche les lèvres et il oublie alors tout ce qu’il a appris."
[guémara Nida 30b]

-> Le rabbi Avraham Feuer fait le commentaire suivant :
"Autrement dit, la Torah est inscrite dans les chromosomes du juif, elle est contenue dans ses gènes et tissés dans les fibres de son être.

Juste avant la naissance, l'ange frappe le nouveau-né sur la bouche et refoule la Torah vers le subconscient.
Toute sa vie durant, le juif va étudier les textes de la Torah et s'efforcer d'exhumer ses trésors qui sont enfouis au plus profond de lui-même.

Ainsi, s'il ne connaît pas la Torah, il ne se connaît pas lui-même non plus : sans Torah, il est comme un étranger face à sa propre personne.
Les crises d'identité se succèdent, car il cherche vainement son image auprès de sources étrangères."

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-> Nos Sages enseignent que par le fait de nous enseigner toute la Torah dans le ventre de notre mère, bien que l’oubliant juste avant notre naissance, on va pouvoir durant toute notre vie se dire : "j’ai oublié!", plutôt que : "je ne sais pas!".

Et ceci est une énorme bonté de D. à notre égard, car :
-> l’oubli : "je le savais [par le passé dans le ventre de ma mère], mais c’est ma mémoire qui fait que je ne m’en rappelle pas, donc c’est la normalité, ce n’est pas vraiment de ma faute d'être ignorant!" ;

-> l’ignorance : "toi tu le sais, mais moi je ne le sais pas. Quelle honte! Quelle sentiment d’infériorité!"

=> Ainsi, Hachem nous sauve d’une grande honte à chaque fois qu’on ne "connaît pas" un enseignement de notre Torah.

"Le but suprême de la Connaissance est d'admettre qu'on ne sait rien!"

[Rambam - תכלית הידיעה שלא נדע]

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-> "Quant à moi, je suis un sot et ne sais rien, je suis comme une bête auprès de Toi (Téhilim 73,22).

Selon le midrach (Kohélet rabba 1,12), ce cri du cœur du roi David pour exprimer sa défiance à l'égard de la raison humaine est si puissant qu'il mériterait de servir d'introduction à tout le livre des Téhilim.

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-> "Deux hommes supérieurement intelligents ont fait une apparition sur la scène de l'Histoire : A'hitofèl et Bil'am. Le premier dans le monde juif et le second parmi les non-juifs.
Mais en fin de compte, c'est leur propre intelligence qui provoqua leur chute et leur malheur.
Pourquoi cela?

Parce qu'ils ne virent pas leur bénédiction comme un présent de D., mais comme un résultat de leurs propres efforts."

[midrach Bamidbar rabba 22,6]

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-> Le Rambam dans le Guide des Égarés écrit qu'Aristote a atteint le summum de l'intelligence humaine. Il est arrivé à un niveau avoisinant la prophétie.

-> Dans l'introduction aux commentaires du Gaon de Vilna sur les Pirké Avot, son élève rabbi Ména'hem de Shklov, cite son maître :
"Aristote savait pertinemment qu'il existait un système transcendant les lois naturelles, et en connaissance de cause, il refusait de se plier devant cette réalité".
[il rapporte que Chimon haTsadik était un contemporain d'Aristote, et que par exemple avec une combinaison des lettres sacrées, il pouvait lui montrer les secrets du système solaire et de ses galaxies]

=> Dans ce cas, comment n'a-t-il pas découvert et reconnu l'existence du D., l'Unique? Comment a-t-il pu ignorer une telle vérité connue du juif même le plus simple?

Le rav El'hanan Wasserman répond qu'Aristote ne voulait pas voir la vérité, car la vérité impose ses exigences à la matière. Il était totalement corrompu par un corps de désirs et de complaisance, et il était incapable d'objectivité.

C'est ce dont la Torah nous avertit, en disant : "N'accepte pas de présent corrupteur [de ton yétser ara], car le présent corrupteur aveugle le sage" (23,8).

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-> "L'homme ne commet de faute que lorsqu'un vent de folie s'empare de son esprit" (guémara Sotah 3a)

Tout être humain est facilement victime de son imagination et de ses fantasmes qui le privent réellement de son bon sens, et le rendent temporairement fou.

=> Il est impossible de se fier à la raison humain : livrée à elle-même, elle succombe aux influences qui la défigurent.
Si l'homme ne se soumet pas à la volonté/joug de Hachem, il imite l'animal qui emporté par ses instincts, se soumet à ses désirs les plus bestiaux.

"La sainteté, c'est le fait d'être attaché à Hachem de telle façon, que quoi qu'on fasse, on ne se détache pas de Lui, au point que les choses matérielles qu'on utilise dans un but quelconque se trouvent élevées par cette utilisation, qui ne fait rien perdre à l'homme de son attachement à D. et de son niveau."

[Ram'hal - Messilat Yécharim]

Accepter la souveraineté absolue de Hachem, c'est se placer sous Sa protection.
L'homme de foi se pénètre de la conviction que les nombreuses forces de destruction en oeuvre dans la nature ne sont que des marionnettes entres les mains du Créateur.

[Rabbi 'Haïm de Volozhin - Néféch ha'Haïm III,12-13]

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Selon la guémara ('Houlin 7b), celui qui concentre ses pensées sur le verset : "Hachem est D., il n'y a rien en dehors de Lui (Hachem ou aElokim én od milévado - Vaét'hanan 4,35), se trouve protégé contre les forces du mal.

Haïr un autre juif équivaut à haïr Hachem, puisque l'âme de chaque juif est une parcelle de l'âme du Créateur.

[De plus, comme tous les juifs descendent des Patriarches, celui qui hait un autre juif dénigre ses ancêtres, diminuant par conséquent son propre mérite de ses ancêtres (zé'hout avot).]

[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha II,4]

"N'allez pas vous imaginer que le machia'h doive faire des signes et des prodiges, qu'il doive changer l'ordre naturel des choses et ramener les morts à la vie ou d'autres miracles de ce genre. Il n'en est rien ...

L'essentiel, c'est que le machia'h ne transformera pas notre religion en quoi que ce soit. La Torah que nous possédons, ses lois et ses commandements sont éternels, et ne changeront jamais. Rien n'y sera ajouté, ni retranché."

[Rambam - Hilkhot Méla'him 11,3]