Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Lorsque tu arrêteras de chercher ce que tu veux, D. commencera à t'envoyer ce qu'il te faut.

[Rabbi Na'hman de Breslev]

-> Les lunettes nous permettent de voir avec précision. Sans modifier les yeux, elles corrigent la vue.
La Torah, comparée à des lunettes, nous permet de discerner la nature profonde de chaque chose.
[Tséma'h Tsédek]

-> On peut aisément faire passer la lumière pour de l'obscurité, et l'obscurité pour de la lumière.
Seule l'étude de la Torah et ses enseignements profonds écartent toute confusion.
[Rabbi de Loubavitch]

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-> L'étude de la Torah éclaircie l'esprit, purifie le cœur, réveille l'essence et transforme l'existence.
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De la même manière qu'un forgeron utilise le feu pour transformer le métal, l'homme a besoin de l'étude de la Torah, comparable à un feu Divin, pour affiner ses traits de caractère.
[le Baal haTanya - Rabbi Chnéor Zalman]

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-> Il est écrit que : "Hachem ton D. est un feu dévorant" (Vaét'hanan 4,24).
Le feu éclaire et réchauffe. La Torah éclaire notre esprit et réchauffe notre cœur, afin de faire disparaître toutes pensées étrangères.
[citation 'hassidique]

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-> "Mon fils ! Si ce malpropre [le mauvais penchant] se porte à ta rencontre, tire-le à la maison d’étude ; s’il est comme une pierre, il s’effritera ; s’il est comme du fer, il se brisera en éclats!"
[un tana de l’école de Rabbi Yichmaël - guémara Soucca 52b]

-> La guémara (Kidouchin 30b) nous enseigne que de même que D. a créé le yétser ara, il a créé son antidote : l’étude de la Torah.
Selon le 'Hafets ‘Haïm, l’étude de la Torah est notre meilleure arme et armure dans la bataille contre notre yétser ara.

"Si la manière dont D. conduit le monde nous était compréhensible, cela signifierait que Son intelligence est semblable à la nôtre.

[Rabbi Na'hman de Breslev]

Etudier la paracha de Métsora est similaire à rendre visite à un médecin avant une opération.

Si le patient remarque que le docteur a besoin d'un nombre important d'instruments chirurgicaux pour l'intervention, cela va l'effrayer.
De même, la Torah nous donne une longue liste d'objets nécessaires pour la purification du métsora : "2 oiseaux vivants purs, du bois de cèdre, un fil écarlate et de l’hysope" (Métsora 14,4).

Ainsi, de là nous pouvons percevoir la gravité du lachon ara, et cela nous dissuadera d'en venir à fauter.

[Rabbi Sim'ha Zissel Ziv - l'Alter de Kelm]

-> Comble le manque de ton prochain et D. comblera le tien.
[Rabbi Maharach - le 4e Rabbi de 'Habad]

-> "C'est en aimant son prochain que l'on attire sur nous la présence divine"
[Rabbi Ména'hem Mendel de Kotsk]

-> "Aimez-vous et recherchez le bien des uns et des autres. Ainsi, la lumière supérieure de D. vous éclairera en dressant un bouclier de protection autour de vous."
[Rabbi Rayats - le 6e Rabbi de 'Habad]

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-> Pour le Ciel, la bénédiction d'un ami vaut bien plus que celle d'un ange.
[Rabbi Pin'has de Korets]

-> La bénédiction d'un ami a une grande importante au ciel : elle peut agir plus efficacement que l'ange Mikhaël lui-même.
[rabbi Dov Ber de Mézéritch]

-> Si une personne te demande aide et assistance, ne lui dis pas : "Aie confiance en D."
Mais agis comme s'il n'y avait que toi sur Terre pour l'aider.
[Rabbi de Sassov]

-> L'amour que l'on doit éprouver envers D. se reconnait à travers l'amour que nous portons à autrui.
[Baal Chem Tov]

-> La preuve qu'un homme aime D. est dans l'amour qu'il porte aux autres.
[Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev]

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-> Aimer son prochain, c'est autant participer à sa joie que ressentir ses souffrances.
[Rabbi Moché de Sassaov]

-> Pour aimer son prochain, il faut lui laisser sa place.
Mais, cela ne signifie pas pour autant qu'il faille cesser d'exister.
[Rabbi Rayats - le 6e Rabbi de 'Habad]

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-> Une fois le médecin demanda au rav Shalom Zalman Auerbach de lui montrer sa langue. Le rav lui a répondit alors : "Comment puis-je tirer la langue à un juif?"
Cela témoigne de l'amour de ce géant en Torah envers son prochain juif.

"L’arbre du champ donnera son fruit" (Bé'houkotaï 26,4)

-> Selon Rachi : Ce sont les arbres non fruitiers, qui un jour donneront des fruits.

=> On peut se demander quel en est l’intérêt?
En effet, n’y a-t-il pas déjà assez d’arbres fruitiers pour en avoir besoin d’autres?

Le rav Moché Feinstein (Darach Moché) nous enseigne :
Le tsadik qui marche dans les voies de la Torah, sert Hachem dans toutes ses actions. Il profite de chaque occasion et de chaque occupation pour louer D. et Le servir.
Ainsi, quand les juifs seront méritants et serviront Hachem comme il se doit, ils seront bénis et les arbres stériles donneront des fruits. Cela leur donnera encore davantage d'occasions de glorifier Hachem.
En effet, ils loueront D. sur la beauté de ces fruits et Le béniront sur le bon goût et l’agréable profit que leur apportent ces fruits.
=> Ces tsadikim saisiront ainsi ces nouvelles occasions produites par ces nouveaux fruits pour encore plus servir Hachem.

-> Chaque fruit a sa beauté et sa saveur. Ses propriétés expriment une facette de la Grandeur de Hachem. Quand une bénédiction est récitée avant de manger, ce n'est pas seulement pour avoir le droit de manger. Mais ce doit être aussi le moment de se rappeler et de s'impressionner de la Grandeur de Hachem exprimée par cet aliment, et de L'en louer.
Il y avait d'ailleurs des Justes qui mangeaient parfois un fruit juste pour avoir l'occasion de faire l'éloge de Hachem et Le bénir pour ce fruit.
Ainsi, l'une des récompenses sera que Hachem donnera des fruits nouveaux, à partir d'arbres non fruitiers. Pour révéler ainsi à l'homme d'autres aspects de Sa Grandeur, et lui donner l'occasion ainsi de se rapprocher de Lui encore plus.
En Le louant d'une nouvelle façon, pour cette nouvelle perception, liée à ce fruit nouveau. C'est cela la véritable récompense et la vraie réussite pour un homme!
[d'après rav Moché Feinstein]

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"Je donnerai vos pluies en leurs temps et la terre donnera son fruit" (Bé'houkotaï 26,4)

=> Puisque la production des fruits n'est qu'une conséquence naturelle de la tombée de la pluie, s'il y a de la pluie, il y a des fruits, pourquoi donc en faire une bénédiction à part entière?

-> On le comprendra à travers cette anecdote.
Une fois, un élève de rav Yé’hezkel Levinstein vient le voir pour lui dire avec étonnement que ses poules ont dernièrement produit beaucoup plus d’oeufs qu'à l'accoutumée. Le Rav lui dit : "Cela est tout à fait normal! Ces derniers temps il a plut bien plus que d'habitude".
Ne comprenant pas cette réponse, le disciple en parla à un autre Rav qui lui expliqua : "Ce que le Rav voulait te dire c'est que la pluie qui tombe n'est que le signe d'une abondance de bénédiction envoyée par Hachem. S'il a beaucoup plut, c'est qu'Hachem a envoyé Sa Bénédiction avec abondance dans le monde. De même que de cette bénédiction, la terre produit des fruits, de même ce flux de bénédictions Divine t'a permis d'obtenir beaucoup d’oeufs".

Ce récit illustre que dans le monde, il n'y a pas de règles fixes et naturelles. Même le fait que la pluie produise des fruits ce n'est en rien naturel. Ce qui fait pousser les fruits, c'est la bénédiction Divine.
C'est juste que celle-ci se matérialise par la pluie. Après avoir promis la pluie, Hachem ajoute : "Et la terre produira ses fruits" pour signifier que ce n'est pas un fait naturel mais l'expression de la Bénédiction Divine.

"Parle aux enfants d'Israël et dis-leur : si un homme formule un vœu portant sur la valeur estimative d'une personne à Hachem" (Bé'houkotaï 27,2)

-> La paracha Bé'houkotaï débute par une liste de bénédictions (v.26,3-13), puis elle continue par une liste encore plus longue de malédictions (v.26,14-43) dans le cas où l'on ne respecterait pas la Torah.

Ensuite la paracha se poursuit avec les contributions bénévoles destinées au Temple.
Dans ce contexte (27,1-8), il est abordé la notion de : "érékh" (pluriel: arakhin), traduit dans le verset par : "valeur estimative".
De même que l'on peut s'engager à donner une somme d'argent définie au Sanctuaire, on peut aussi s'engager à donner sa propre "valeur" ou celle d'une autre personne sans préciser de somme.

Il y a 2 façons de faire un tel don :
- soit s'engager à donner la valeur de la personne en tant que bien commercial, c'est-à-dire son prix sur le marché aux esclaves.

- ce chapitre de la paracha traite d'une forme de vœu spécifique appelée : "érékh" = qui se fonde sur la sainteté intrinsèque de chaque juif.
Puisqu'il n'existe pas de "marché" estimant la valeur de l'âme (entité spirituelle, seul D. pouvant le faire), la Torah a elle-même fixé le montant du paiement sans tenir compte de l'état de santé, de la force, du potentiel de travail ou de la valeur marchande de la personne, mais en se fondant uniquement sur des critères d'âge et de genre.

La somme qui est payée au trésor du Temple sera utilisée pour l'entretien et les autres dépenses du Temple.

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-> Pourquoi est-ce que le passage traitant des "arakhin" suit directement celui des réprimandes (malédictions)? Quel lien y a-t-il entre ces 2 sujets?

1°/ Après avoir entendu abondance de difficultés, d'épreuves et de souffrances qui surviendraient si on s'écarte de la Thora, l'homme risquerait d'en éprouver une grande amertume et de se sentir accablé, insignifiant et dénué de toute valeur. Il risque de penser : "Si Hachem est prêt à m'envoyer de telles épreuves et souffrances si écrasantes et accablantes, c'est que je ne suis pas grand chose, que je ne vaux rien!"
Pour éviter cette pensée erronée, la Thora enchaîne avec le sujet de la valeur de l'individu. Comme pour dire : "Même s'il te viennent toutes ses souffrances et épreuves en cas de faute, ne te sens pas brisé et insignifiant. Sache que tu conserves toute ta valeur, tu restes important!"
Un homme qui constate qu'il vit des épreuves cela est en soi même précisément le signe de sa valeur. Un père ne corrige son fils que s'il tient à lui. S'il se désintéressait de lui, il le laisserait dans ses égarements. Et plus le père tient à lui, plus il espère en sa réussite et qu'il croit en ses potentiels, plus il veillera à le reprendre, craignant encore plus qu'il ne s'égare.
Les épreuves qu'Hachem envoie sont loin de venir nous écraser. Hachem les envoie souvent, car Il ne supporte pas voir Ses enfants s'égarer. Elles révèlent toute la valeur du juif. Conscient de cela, l'homme pourra traverser les difficultés comme des alertes pour se parfaire, que lui envoie un D. qui tient à Lui, qui espère en lui et n'est pas prêt à l'abandonner à ses égarements.

[Rabbi Chnéour Zalman de Liadi]

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2°/ Dans cette paracha Bé'houkotaï, il y a 45 malédictions de réprimande si l'on ne suit pas la Torah, et dans la paracha Ki Tavo, il y en a 98 autres, ce qui fait un total de 143.

Le nombre de total des estimations données dans le cadre des "arakhin" est de : 143 (cf.ci-dessous le détail).

=> Cela nous enseigne que les "arakin" (dans le cadre de dons volontaires au Temple) permettent d'obtenir une expiation pour toutes les potentielles malédictions.

[Rabbi El'azar de Worms]

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Dans le cadre de ces estimations, la Torah distingue :
- de 1 mois à 5 ans : Hommes = 5 Shekels sacrés ; Femmes = 3 ;
- de 5 ans à 20 ans : Hommes = 20 ; Femmes = 10 ;
- de 20 à 60 ans : Hommes = 50 ; Femmes = 30 ;
- au-delà de 60 ans : Hommes = 15 ; Femmes = 10.

=> Au total =5+3+20+10+50+30+15+10= 143.

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-> La Torah liste 4 groupes de "arakhin", mais cependant seulement 3 de ces groupes peuvent encore se transformer en un autre groupe.
En effet, les 3 plus jeunes peuvent devenir un groupe plus âgé, et uniquement celui des plus de 60 ans n'a pas de groupe au-delà.

Ces 3 groupes représentent la capacité d'évolution dans ce monde.

Pour les hommes, les valeurs sont : 5+20+50 = 75, qui et la guématria de : akhèn (préparer - הכן).
=> Nous devons toujours avoir à l'esprit que ce monde doit nous permettre de se préparer au monde à venir.

C'et également la même guématria que le mot : nika (diminuer - נִכָּה).
=> La manière d'atteindre le monde à venir est de diminuer nos besoins en matérialité dans ce monde.

[Adéret Eliyahou]

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-> Nos Patriarches sont : Avraham (אברהם), Yit’hak (יצחק) et Yaakov (יעקב).

La dernière lettre de chacun de ces noms : מ-ק-ב a une guématria de : 143 (avec le kollel).
Cela est une allusion au fait que le mérite de nos Patriarches peut sauver le peuple juif des 143 malédictions.

De plus, la somme des lettres est de : 142, auxquelles on ajoute le : 1 = l'Unique, Hachem.
Ainsi c'est par le mérite de nos Patriarches, et grâce à la grande bonté de Hachem, que nous serons sauvés de ces malédictions.

[Na’hal Kédomim]

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-> Hachem dit : "Par le mérite des "arakhin (litt. estimation/comptes), Je vous sauverai des comptes du Guéhinam".
[le תנומא ישן]

"Vous mangerez votre pain à satiété" (Bé'houkotaï 26,5)

-> La nourriture se dit en hébreu : "maa'hal" (מאכל).
Celui qui mange dans la sainteté peut transformer la nourriture de l'état de : "maa'hal" (מאכל) en "mal'akh"(un ange - מלאך).
[un ange Défenseur personnel est généré grâce à la bénédiction que l'aliment nous aura permis de faire!]

De même, avant de consommer du pain, on récite la bénédiction : "Qui fait sortir le pain de la terre" (amotsi lé'hem min aarets), c'est-à-dire qu’en mangeant le pain comme il se doit, on fait "sortir" ce pain de la "terre", c’est-à-dire de sa dimension terrestre et de sa matérialité, pour en faire une entité spirituelle et céleste.

[Tséma'h Tsédek]

[c'est tout le but d'un juif, saisir la matérialité de ce monde et l'élever vers la spiritualité, en faisant la volonté de D.]

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-> Pourquoi la bénédiction sur le pain est-elle au futur : "amotsi"?

Le livre Toldot Its'hak (Béhar) écrit que c'est du fait qu'aujourd'hui, ne sort de la terre que du blé, alors que dans les temps futurs, comme nous le disent nos Sages (guémara Kétoubot 111b) : "Hachem fera sortir de al terre des moches de pain déjà cuites".
Et pour ce qui se produira dans le futur, nous utilisons ce langage de futur avec : "amotsi lé'hem min aarets".

Le Kad haKéma'h (13a) enseigne que "amotsi" : c'est un langage de futur, en référence au miracle qui se produira dans les temps futurs : tous les besoins de l'homme seront satisfaits sans qu'il n'ait aucun effort à fournir, et de la terre sortira le pain identique à celui que nous mangeons aujourd'hui.

[cela indique bien l'idée que nous devons nous saisir de chaque instant de vie dans ce monde pour rendre réelles nos potentialités, acquérant par la un maximum de mérites. En effet, dans le futur cela ne nous sera plus possible.]

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-> "Vous aurez du pain à manger en abondance" (26,5)

=> Cette bénédiction signifie que les bnei Israël se sentiront rassasiés quoiqu’ils mangent. En quoi est-ce une nouveauté?

-> Rabbi Aharon Leib Steinman (Ayelet Hacha'har) explique que quand les bnei Israël se nourrissaient de manne, ils ne restaient certes pas affamés, mais ils ne se sentaient pas non plus rassasiés.

Les gens simples du peuple, qui voulaient sentir la satiété, se procuraient des produits alimentaires chez des marchands idolâtres (et à cause de ce désir, ils devaient aller faire leurs besoins en-dehors du camp, loin, parmi toutes sortes de serpents et scorpions.)
Ici, la Torah promet que quiconque investira des efforts dans son étude pour l’accomplissement des mitsvot se sentira rassasié de ce qu’il mangera.

"Je briserai le génie de votre puissance" (Bé'houkotaï 26,19)

-> Selon Rachi, il s'agit de la destruction du Temple.

-> Cette malédiction qu’Hachem brisera le génie du peuple d’Israël comporte, comme toutes les autres malédictions, un point positif.
En effet, quand une personne faute, l’impact et les conséquences de cette faute, dans ce monde matériel ainsi que dans tous les mondes spirituels, sont tellement graves et terribles, que si ce pêcheur en avait conscience, il ne pourra plus continuer à vivre comme avant, car il en serait détruit.

Cependant, Hachem, dans Sa bonté, annonce qu’Il brisera le génie des Juifs. Ainsi, leur intelligence et leur niveau de perception une fois réduits, le pêcheur ne saura plus mesurer l’impact de sa faute qui lui en sera complètement caché. Cela lui donnera la possibilité de continuer à vivre de façon sereine et équilibrée, même après sa faute. Il pourra la supporter.

[Rabbi Tzvi Elimelech de Dinov (le Bné Yissa'har) - dans son Agra DéKalla]

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[c'est une malédiction lorsque nous en venons à oublier les conséquences graves de nos mauvaises actions (ex: qu'est-ce que ça peut bien faire à D. si je porte une simple feuille dehors pendant Shabbath?, alors qu'en réalité cet acte en apparence banal détruit ce monde et les mondes supérieurs, car contraire à la volonté de D.).

Mais c'est une bénédiction lorsque nous savons faire téchouva et aller de l'avant en gardant un moral plein de joie et d'espoirs positifs!]