Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Si les Tables de la Loi n'auraient pas été brisées, la Torah ne serait jamais oubliée."

[guémara Erouvin 54a ]

-> Ki Tissa 32,19 : "il les brisa au pied de la montagne"

-> A ce sujet nos Sages nous indiquent : "Ménagez le vieillard qui a oublié la Torah, car les [secondes] Tables et les débris des premières sont tous déposés dans l'Arche sainte" (guémara Béra'hot 8b).

[de même que les 1ere Lou'hot sont en morceaux, de même il a été décrété que notre étude de la Tora tombera en morceaux, s'oubliant.]

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-> "Je mettrai Ma Torah en eux et Je l'écrirai sur leur cœur" (Yirmiyahou 31,32)
A l'époque du machia'h, les juifs se souviendront de tout ce qu'ils étudient sans oublier un seul mot.
[Méam Loez - Yitro 20,1]

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+Pourquoi Moché trouva-t-il bon de briser les Tables de la loi quand il vit le veau d’or?

-> Le Zohar rapporte qu’avec chacun des 10 Commandements, étaient également inscrites sur les Tables de la Loi (lou'hot) les punitions liées à la transgression de ces commandements.
C'est pourquoi, Moché craignait que le peuple, qui venait de commettre l’idolâtrie, ne voit les punitions prévues pour la transgression de cet interdit de : "Tu n’auras pas d’autres dieux que Moi". Or, cela risquerait d’effrayer grandement le peuple et, conscients des si grandes punitions qui leur étaient réservées, les juifs risquaient de se décourager et de désespérer du repentir.
Pour éviter cela, Moché préféra briser les Tables de la Loi.

Cela nous apprend à ne pas trop insister sur les punitions des fautes devant ceux qui les ont déjà transgressées, car cela risque de les décourager radicalement.
[Tiféret Yonathan]

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+ "Il les brisa au pied de la montagne" (Ki Tissa 32,19)

-> Le midrach (Yalkout Chimoni - fin de Yéhochoua) de commenter :
"Moché regarda les Tables de la Loi et vit que leur lettres s'étaient envolées. Il les jeta donc de ses mains ...
A ce moment même, il fut décrété sur le peuple juif qu'il devrait étudier la Torah dans la souffrance, la servitude, l'exil, le trouble, la pauvreté et le dénuement. Et par cette souffrance qu'ils éprouveront, Hachem leur offrira au temps du machia'h une récompense décuplée."

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-> Lorsque Moché est descendu du mont Sinaï avec les 1eres Lou'hot, il s'était déjà rendu compte que quelque chose ne tournait pas rond dans le campement juif, mais il est resté silencieux. Il n'a rien dit sur le Veau d'or tant qu'il n'a pas été sûr à 100% de ce qui s'était passé.
La guémara (Yérouchalmi Taanit 4-5) nous enseigne : "D'ici nous apprenons qu'une personne ne doit pas tirer de conclusions hâtives".

Le Pné Moché ajoute que l'on ne doit pas prendre quelque pour véridique tant que nous ne l'avons pas vu de nos propres yeux et qu'il n'y a pas de place aux doutes.
Comment de disputes, de mauvais sentiments à l'égard d'autrui pourraient être évités si l'on prenait le temps de vérifier avec certitude la véracité des informations auparavant, si on laissait l'autre donner sa version des faits.

[=> d'abord rester silencieux et s'assurer de la réalité des choses -> seulement ensuite réagir d'une manière constructive et non par pure vengeance. Et non l'inverse comme la nature humaine nous pousse à le faire!]

-> Le rabbi Gamliel Rabinovitch fait remarquer que bien que tout semblait tenir pour principal responsable Aharon de l'élaboration du Veau d'or, néanmoins Moché ne s'est à aucun moment mis en colère contre lui. En effet, il s'est dit à lui-même : "C'est étrange! Il doit y avoir une raison! Ce n'est pas le genre de Aharon de faire une telle chose!"

[Chaque juif est un enfant de Hachem, nous sommes tous liés les uns aux autres, et si l'on croit véritablement à cela, nous devons alors encore davantage faire preuve de jugement positif. En effet : Comment un fils de D. peut faire une telle chose! Cela ne lui ressemble pas! Il doit y avoir une bonne raison à cela! Il a peut être de gros soucis dans sa vie! (plutôt que de l'accuser à tord comment puis-je lui être utile! C'est mon frère juif après tout!!)]

+ "Rabbi Chimon Bar Yo'haï dit : "Si tu vois des hommes découragés d'accomplir la Torah, lève-toi, attache-toi à elle, et tu recueilleras la récompense de tous."  "

[guémara Yérouchalmi Béra'hot 89]

-> Il est intéressant de rapporter les paroles du 'Hafets 'Haïm à ce sujet (dans son Nid'hé Israël) :
"A notre époque, par nos nombreuses fautes, de nombreuses personnes se sont rebellées contre la Torah et se sont écartées de sa voie.
Aujourd'hui, celui qui s'écarte du mal est considéré comme un fou.
Nous nous trouvons en période de guerre ouverte contre la Torah.
Beaucoup luttent contre elle et veulent arracher ses racines.
La gloire de D. et de Sa Torah sont bafouées.
Aussi, celui qui se soucie de l'honneur de son Créateur et se renforce pour ne pas s'écarter de la Torah mérite en peu de jours, de faire partie des survivants aimés de D.
Bien qu'autrefois, ce Service divin était considéré comme moyen, cet homme a aujourd'hui le privilège d'être inscrit en Haut sous le nom de "craignant D. et soucieux de l'honneur de Son Nom".
En effet, le Sage dit : "La récompense dépend de l'effort". "
"Va rassembler tous les juifs se trouvant à Chouchan et jeûnez pour moi." (Méguilat Esther 4,16)

-> Le Sfat Emet (Chémot - léPourim 649) de commenter :

"Lorsque l'unité règne dans le peuple juif, le méchant ne peut le dominer.
C'est pourquoi Haman dit que, le peuple juif, était dispersé et éparpillé et qu'il pourrait le vaincre.

[Pour contrer cette dispersion], Esther dit : "Va rassembler".
Ce rassemblement pour s'unifier s'est accompli, comme il est dit plus loin : "Les autres juifs des pays du roi se rassemblèrent, se défendirent".
Par la force de ce rassemblement, la délivrance est arrivée."

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-> Le 'Hafets 'Haïm nous enseigne à ce sujet (Zékhor léMyriam) :
"Si chaque juif aimait réellement son prochain, chacun jouirait d'une abondance supplémentaire.
En effet, rien n'est trop difficile pour D.
Il ne fait aucune différence pour Lui qu'il se trouve une myriade de juifs ou quelques-uns sur terre, car Il nourrit chacun et donne à chacun ce dont il a besoin.
[...]
Quand la Création trouve-t-elle grâce aux yeux de D.?
Quand les membres du peuple juif sont liés les uns aux autres, qu'il ne règne pas de jalousie, de haine et de rivalité entre eux et que chacun pense au bien et à la réussite de son prochain.
Dans ce cas, D. est heureux de Sa création et il est dit à ce sujet : "D. se réjouit de Ses œuvres".

Nous pouvons expliquer ainsi le verset : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même, Je suis D."  = si tu aimes ton prochain comme toi-même, alors Je suis D. parmi vous et Je vous aime tous les 2. "

"Mais Mordé'haï ne fléchira (yi'hra), ni ne se prosternera (yichta'havé)"  (Méguilat Esther 3,2 - traduction littérale)

Le Sfat Emet demande : Pourquoi n'est-il pas écrit, plus logiquement : "Mordé'haï ne se prosterne pas" (lo koréa), avec le verbe au présent et non au futur?

Il répondit :
"Pour t'apprendre que toujours, dans chaque génération, il se trouvera dans le peuple d'Israël un juste qui ne fléchira, ni ne se prosternera ..."

"Pour les juifs, il y avait lumière et joie" (méguilat Esther 8,16)

-> "La lumière se rapporte à la Torah"
[guémara Méguila 16b]

-> Comparant Pourim à Pessa'h, nos Sages ont enseigné :
"Si déjà, on entonne un cantique pour être passé de l'esclavage à la liberté, à plus forte raison le fait-on pour avoir été sauvé de la mort."
[guémara Méguila 14a]

-> Selon la guémara (Pessa'him 68b), "tous [les Sages] reconnaissent" qu'il y a lieu de célébrer Shavouot, commémoration de l'acceptation de la Torah, par des mets et boissons délectables et des réjouissances.

=> Il ne pouvait en être autrement à Pourim, puisque, comme l'enseigne Rava (guémara Shabbath 88a) : "Les juifs acceptèrent de nouveau la Torah à l'époque d'A'hachvéroch, comme il est écrit : 'ils confirmèrent et acceptèrent' (méguilat Esther 9,27), ils confirmèrent ce qu'ils avaient déjà accepté".

=> A pourim, s'il y a une mitsva de se réjouir et de festoyer plus que pendant les autres fêtes, c'est parce que les juifs de cette génération acceptèrent délibérément la Torah, celle-là même qu'ils avaient acceptée sous la contrainte au mont Sinaï.

"Vois chaque jour comme une page de ton autobiographie."

[Rabbi Yéchezkel Abramsky]

-> "Si j'étais mort et que D. m'aurait dit qu'il m'est possible de revenir à la vie, imaginez à quel point je serais joyeux.

Actuellement que je suis en vie, je dois ressentir cette même joie!"

[Rabbi Na'hum de Huradna - 'Hayé haMoussar]

-> "Quelle serait ma joie si j'obtenais une énorme somme d'argent?
  
Aucun montant d'argent, ne peut cependant être comparable à ce qui a le plus de valeur : la vie elle-même."
 
[Pélé Yoets - Sim'ha]

 

=> Il fait savoir prendre du recul et apprécier à sa juste valeur le fait d'être en vie, le fait d'être juif, ...

La vie est trop courte pour attendre d'en profiter véritablement !!

"En étant joyeux, vous êtes capable d'acquérir plus d'une heure d'étude [de Torah], qu'en plusieurs heures d'étude dans la tristesse."

[Rabbi 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 6,6 ]

"Un enfant qui manque de sourires affectueux, est comme une plante qui manque de lumière du soleil."

[Rav Shlomo Wolbe  - Alei Chour - chap.1 - p.190]

Toute personne à besoin de recevoir une marque d'affection, d'estime d'autrui.
Un sourire est communicatif et peut signifier de façon indirecte : j'aime ta compagnie, tu es quelqu'un de bien, d'important à mes yeux, ...

C'est un élément vital pour le bien être d'autrui, et le rav Wolbe de nous dire : "Vous avez la possibilité d'être un "soleil brillant" à toute personne qui entre en contact avec vous".

b"h, forçons nous à être ce soleil afin de faire briller la face d'autrui, qui agira de même par effet domino ...

"Les Tables étaient l'ouvrage de D. et marquées de l'écriture de D. gravée sur les Tables."    (Ki Tissa 32,16)

Quel intérêt y avait-il à écrire les Tables, alors que les enfants d'Israël avaient entendu les 10 Paroles au mont Sinaï?

Le Sfat Emet de répondre que lorsque les 10 Commandements ont été gravés sur les Tables de pierre, ils se sont gravés dans le coeur des enfants d'Israël et y resteront inscrits éternellement.

Cette écriture-là est aussi "l'ouvrage de D." ...