Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Lorsqu'une personne vient me voir avec un problème, je ne fais pas de différence entre un grand et un petit.
Quelque soit le problème, il remplit tout mon cœur, la douleur est tout aussi grande."

[le Steïpler - Rabbi Yaakov Israël Kanievsky]

"La Torah protège l'homme de tout mal, elle lui donne une bonne fin et un espoir dans sa vieillesse"

[guémara Kidouchin 82 - Rabbi Néhouraï]

"Souviens-toi que les voies de D. sont mystérieuses : tout ce qui paraît bon ne l'est pas nécessairement, et tout ce que nous considérons comme mauvais ne l'est pas forcément."

[Eliyahou haNavi à Rabbi Yéhochoua ben Lévi - rapporté par Rabbénou Nissim Gaon au nom du midrach]

=> Comment pouvons-nous faire dépendre notre bonheur de notre perception faussée de la réalité?
Puisque Hachem fait tout pour le bien, alors nous devons nous réjouir avec ce que l'on a, comme étant le top du top pour nous!

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-> "Demain, vous vous lamenterez des choses qui vous font rire aujourd'hui.
Et demain, vous vous réjouirez de ce qui vous a fait pleurer aujourd'hui!"
[le Gaon de Vilna - dans une de ses lettres]

"Lorsqu'un juif étudie la Torah, le peuple juif dans son ensemble s’élève.
La résultante automatique est que nos ennemis vont tomber."

[Rav Wolbe - Chiouré 'Houmach - Toldot 27,22]

"J'enterre mon mort ...enterre ton mort ... pour inhumer ton mort ... d'ensevelir mon mort ... ensevelis ton mort ... j'y ensevelisse mon mort ... et ton mort enterre-le" ('Hayé Sarah 23,4-15)

Dans cette discussion du début de la paracha entre Avraham et Efron, il apparaît 7 fois la notion d'enterrer ton mort.
Pourquoi était-il besoin de tant de répétitions?
Pourquoi est-ce que nous avons 6 fois une tournure identique du type : "enterre ton mort", et une seule fois une formulation inversée : "ton mort enterre-le"?

Nous allons voir b'h les réponses du Gaon de Vilna.

Avraham savait qu'en plus de Adam et 'Hava, il y aurait 3 autres couples qui allaient être enterrés dans le caveau de Ma'hpella : Avraham et Sarah ; Its'hak et Rivka ; Yaakov et Léa.
De plus, la guémara (Sotah 31a), nous rapporte que la tête de Eisav y sera également enterrée.

=> Au total, il y aura dans ce caveau : 6 tsadikim et un racha.

Nos Sages (guémara Béra'hot 18) enseignent :
"Les réchaïm sont tenus pour morts même de leur vivant.
Les tsadikim même dans leur mort, ils sont toujours considérés comme vivants et de plus, ils exercent une plus grande influence après leur disparition que de leur vivant."

Cependant, nos Sages (guémara Shabbath 152) font remarquer qu'il y aura une courte période durant laquelle même les tsadikim vont goûter à la mort. Cela se passera juste avant qu'ils ne se relèvent de leur tombe au moment de la résurrection des morts.
Ainsi, c'est uniquement durant ce bref moment, qu'ils mourront d'une vraie mort.

Il en découle que l'enterrement d'un tsadik a lieu avant sa mort.
Son corps est enterré alors qu'il est toujours considéré comme vivant (ayant même plus d'influence que lorsqu'il était vivant physiquement!), et ce n'est que dans le futur qu'il devra mourir pendant un court instant.

A l'opposé, l'enterrement d'un racha a lieu après sa mort. En effet, même s'il vit physiquement, il est considéré comme mort.

Nous voyons donc qu'il y a 6 tsadikim qui vont être enterrés dans le caveau de Ma'hpella, et ce avant leur mort, puisqu'ils sont toujours considérés comme vivants (jusqu'à ce moment précédant la résurrection des morts).
=> Il est ainsi mentionné 6 fois : enterre ton mort = d'abord il est enterré, et ensuite il va mourir.

Par contre, concernant Essav, sa tête y a été enterrée après sa mort.
Il apparaît une seule fois : ton mort enterre-le = d'abord il était mort (puisque se comportant comme un racha) et ensuite il a été enterré.

"[Efron dit à Avraham] "Une terre de 400 Shékels en argent entre toi et moi, qu'est-ce que cela?" ...
Avraham écouta Efron, et Avraham pesa à Efron le prix qu'il avait dit ... 400 Shékels en argent, en monnaie qui a cours partout" ('Hayé Sarah 23,15-16)

+ "Entre toi et moi" :

-> Rachi explique que par ces mots : "entre toi et moi", Efron voulait dire à Avraham : "Que représente cette somme pour 2 personnes qui s’aiment comme toi et moi".

-> Sachant que Avraham et Efron se connaissaient à peine, on peut s'interroger : depuis quand sont-ils devenus des amis, des personnes qui s'aiment?

Dans les mots de Rachi : "2 personnes qui s'aiment" se dit : "chéné oavim" (שְׁנֵי אוֹהֲבִים).
Littéralement, ces termes signifient : "2 gens, qui aiment".
Efron fait donc remarquer à Avraham que chacun d’entre eux est : "une personne qui aime".
Avraham aime les mitsvot de tout son cœur et est prêt à tout pour les accomplir. Et Efron aime l’argent plus que tout.

Ainsi, il convient qu’Avraham paie cher (400 Shékels en argent) le caveau de Ma'hpella. En effet, il aime tellement les mitsvot que cette somme est minime pour lui, si elle peut lui permettre de réaliser une mitsva.
Et Efron aime tant l’argent que cette grande somme est infime pour lui. Il en voudrait bien plus.

=> Efron voulait ainsi signifier à Avraham : "Que représente cette somme pour deux "aimant" comme nous? Toi qui aime les mitsvot et moi qui aime l’argent".

-> Selon Rabbénou Yona, c'était la dernière épreuve de Avraham : prouver qu'il aimait Hachem de tous ses moyens, sans se plaindre du prix élevé de la mitsva.

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-> La paracha 'Hayé Sarah commence par le retour d’Avraham (à la suite de la Akéda) qui apprend une terrible nouvelle ; le décès de sa femme, Sarah. Elle nous raconte ensuite les difficultés endurées pour lui acheter une sépulture.
Nos Sages (Pirké Avot 5,3) affirment qu’Avraham dut affronter 10 épreuves. La plupart des commentateurs estiment que la Akéda fut la dernière et la plus éprouvante. Mais Rabbénou Yona (Pirké Avot 5,3) écrit que l’achat d’un caveau chez "Efron le rusé" constitua l’ultime épreuve (la 10e!).
=> Aussi difficile que cela puisse être de devoir organiser l’enterrement de sa femme, comment imaginer que ce soit plus éprouvant que de devoir sacrifier un fils unique et tant aimé?

-> Rav Yissa'har Frand pense qu’il ne s’agit pas d’une épreuve plus difficile, mais d’un test complètement différent des précédents. Après avoir réussi celui de la Akéda, Avraham aurait pu s’attendre à vivre, dès lors, une vie plus facile. La difficulté fut d’être immédiatement confronté à la nouvelle tragique du décès de Sarah et de devoir s’occuper de son inhumation.

Rav Eliahou Dessler (Mikkhtav méEliyahou - vol.4) affirme qu’il s’agit vraiment de l’épreuve la plus rude qu’Avraham dut surmonter. Il fit face à 2 problèmes. Tout d’abord, il venait d’endurer 2 expériences émotionnellement très éprouvantes : celle de la Akéda lors de laquelle il pensait réellement aller sacrifier son fils unique qu’il avait attendu durant plusieurs décennies et celle de la disparition de son épouse. [on oublie parfois que nos Patriarches aussi élevés qu'ils soient, restent des êtres humains!]
Il dut, immédiatement après, gérer une tâche mondaine et frustrante ; celle d’acheter une sépulture pour sa femme. Imaginons-nous revenir à la maison après une journée difficile et affronter une autre situation délicate à notre retour. Les épreuves d’Avraham furent infiniment plus rudes que celles dans lesquelles la plupart des gens se trouvent.

Ce qui rendit également cette épreuve si pénible fut le personnage avec lequel Avraham dut traiter. Efron n’était manifestement pas l’homme le plus intègre. Rav Yissa'har Frand le compare à un vendeur de voitures d’occasion, qui est prêt à tout pour gagner de l’argent. Il prétend se soucier de l’acheteur, mais augmente le prix de vente au maximum. Si le client réalise que le vendeur essaie de l’escroquer, il se sentira frustré, lui en voudra et désirera certainement, et à juste titre, annuler la vente. Avraham connaissait Efron, il savait à quel genre d’individu il avait affaire, et il venait en plus de vivre des moments très éprouvants.

Quelle fut sa réaction?
La Torah nous raconte qu’il se prosterna devant Efron, le considéra avec grand respect, avec beaucoup de savoir vivre (dére'h erets), comme si ce dernier était l’homme le plus honorable au monde. Avraham garda à l’esprit qu’en dépit de ses vilains défauts, Efron était un être humain. Il voyait en lui un tsélem Élokim (un être créé à l’image de D.).
Comme l’exprime le Rav Dessler : "Ce n’est pas parce que je souffre qu’autrui doit souffrir également".

=> Ainsi, l’enterrement de Sarah fut l’épreuve la plus difficile en matière de relations interpersonnelles ; se conduire convenablement avec son prochain, bien que l’on ait toutes les excuses pour réagir différemment.

[imaginons le tourbillon émotionnel d'Avraham de partir secrètement sacrifier son fils, réussir une épreuve énorme (la Akéda), son impatience de vouloir le partager avec sa femme, d'apprendre qu'elle est morte (c'est ça Ta récompense Hachem pour mes actions), se faire baratiner et arnaquer pour enterrer sa femme, ... tout cela dans de la fatigue du trajet, ...
En ce sens, selon le rav Dessler il s’agit vraiment de l’épreuve la plus rude qu’Avraham dut surmonter!]

Rav Yissa'har Frand applique cette idée à notre quotidien : "Le fait que l’on ait eu une rude journée au bureau ne justifie pas celui de faire souffrir ses enfants ou son conjoint par une humeur orageuse. Ceci demande un contrôle de soi énorme et une capacité à traiter tout être humain : juif ou non juif, le plus dignement possible."

b'h, puissions-nous suivre l'exemple d'Avraham et nous efforcer de traiter les autres correctement, même quand cela nous est particulièrement difficile.

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-> Les Parpéraot léParachat haChavoua expliquent : "entre toi et moi", comme faisant référence à la lettre que Efron (עֶפְרוֹן) et Avraham (אַבְרָהָם) partagent ensemble dans leur nom, soit : le réch (ר).

Le réch a une guématria de 200, et si on la multiplie par 2 (puisque présente dans les 2 noms), nous arrivons à 400.

=> Efron exprime à Avraham que cette somme est l'expression du lien les unissant.
[ainsi qu'importe si c'est un montant important, paie!]

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"Avraham écouta Efron (עֶפְרוֹן) et Avraham pesa à Efron (עֶפְרֹן)"

Dans tout ce paragraphe, le nom de Efron est écrit en entier, avec la lettre vav : “עפרון”, sauf dans ce verset où il est écrit sans le vav (עפרן).

-> Rachi explique que la Torah vient ici faire allusion au fait que Efron a certes au début, tenu de belles paroles, offrant le terrain (où se trouvait le caveau de Ma'hpella) à Avraham. Mais finalement, il n’en a rien fait, prenant de Avraham beaucoup d’argent.
Ce grand défaut de sa part s’est exprimé par la réduction d’une lettre de son nom.

-> Le Baal haTourim explique que ce vav en moins, est parce que Efron avait un "mauvais œil" (rav ayin - רַע עָיִן expression que nous trouvons par exemple dans : michlé 16,7).
La guématria de : רַע עָיִן est de : 400, qui est la même que le nom Efron écrit sans le vav : עפרן.

-> Selon rabbénou Bé'hayé, Éfron désirait introduire un "mauvais oeil" (עין רע) dans l’argent du tsaddik (Abraham), c’est pour cela qu’il proposa la somme de 400 sicles d’argent, équivalente à la valeur numérique de עין רע (ou רַע עָיִן œil malveillant).

-> Pourquoi est-ce spécialement la lettre vav qui symbolise ce trait (midda) d'un "mauvais œil" (personne généralement mesquine, avide de toujours plus de biens).
Le Kli Yakar apporte la réponse suivante.

La guémara (Baba Batra 9b) enseigne que celui qui donne de l'argent à un pauvre est béni par 6 bénédictions, tandis que celui qui est avare avec son prochain juif qui est dans la pauvreté, en ne lui donnant rien, ne reçoit pas ces 6 bénédictions.

La lettre vav, a une valeur de 6.
Ainsi, puisque Efron avait un "mauvais œil", il lui manquait ces 6 bénédictions (en allusion par le vav en moins dans son nom).

-> Le nombre 400 a la même valeur que : "mauvais œil", et le Kli Yakar ajoute que l'on peut observer à 4 reprises dans la Torah un lien entre 400 et le trait du mauvais œil :

1°/ Efron a témoigné d'un "mauvais oeil" en demandant un prix énorme de 400 Shékels "en monnaie qui a cours partout".
Rachi (guémara Baba Métsia 87a) explique que chaque Shékel payé par Avraham pour cette parcelle valait 2500 Shékels ordinaires.
Il a payé un total de 1 million de Shékels ordinaires pour l'achat du caveau.

2°/ Essav, par jalousie que son frère ait reçu les bénédictions de son père, va aller combattre Yaakov accompagnait de 400 hommes.

3°/ Les frères de Yossef étaient jaloux de Yossef, ce qui a conduit à sa vente aux Yichmaëlim, et cela a entraîné un exil en Egypte qui devait durer 400 années.

4°/ Le mesquin Naval haKarméli que David a attaqué avec 400 hommes.

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-> Nos Maîtres disent que le nom d’une personne reflète l’essence profonde de cette personne.
Ainsi, si le nom de Efron est réduit, c’est que par le mauvais comportement qu’il a adopté, il en a été réduit dans son être, celui-ci a donc changé négativement.

Cela vient nous apprendre que les actions d’une personne ne restent pas extérieures à elle. En réalité, elles influent sur son identité et sa nature pour même les modifier, en bien comme en mal.
[Léovdé'ha béEmet]

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-> Quand Efron reçut l’argent, il se sentit plus important car il était dès lors riche. Mais il a en réalité perdu une lettre à son nom ; or le nom représente l’essence de la personne. Il perdit donc de la valeur, de sa véritable valeur.
Notons que la lettre qu’il lui manque est le vav, qui marque le lien entre 2 concepts, 2 choses, il signifie "et". Son lien avec Hachem s’est émoussé. En effet, lorsqu’un individu accorde une plus grande importance à son corps, son âme est inévitablement éprouvée.
Une lutte oppose le corps et l’âme et les 2 forces sont en conflit continu. Si l’âme prend une place prépondérante, le corps est automatiquement affaibli et l’inverse est vrai également.

Le Maharal (Gour Arié - Toldot 25,23) fait une remarque sur le commentaire de Rachi à propos du destin inversement proportionnel de Yaacov et d’Essav. Quand Yaacov tombe, Essav s’élève ; quand Yaacov s’améliore, Essav trébuche. C’est Yaacov qui mène la barque : Essav ne peut s’élever qu’en résultat de la chute de Yaacov et si Yaacov triomphe, Essav est impuissant.
=> Il en est de même pour la lutte entre le corps et l’âme. On peut décider de celui qui vaincra : si l’on s’efforce de renforcer notre âme, la force du corps décline.
[d'après le rav Yéhonathan Geffen]

[Face au yétser ara, il faut appliquer les paroles du roi David (Téhilim 34) :
-> "fuir le mal" (sour méra) = je mets en place toutes les barrières me permettant d'éviter d'y être confronté ;
-> "et fais le bien" (assé tov) = je suis tellement occupé positivement, qu'il n'a pas de place pour venir en moi.
L’abandon du mal signifie affaiblir l’emprise du corps. Mais il faut aussi "faire le bien" ; en s’élevant spirituellement, notre attache au monde matériel sera alors forcément amoindrie.]

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-> Le Steïpler affirme que Efron a fait payer à Avraham le prix fort pour cette terre, puisque Yaakov a pu acheter un terrain apparemment équivalent pour 100 kessita (Vayichla'h 33,19), ce qui est équivalent à seulement 5 Shékels.
Cela indique que Efron a profité de Avraham en lui faisant payer à minima 80 fois plus que le prix du marché.

-> Le 'Hatam Sofer suggère que Efron aurait dû recevoir 406 Shékels, qui est la valeur numérique de son nom écrit avec un "vav", mais en étant si désireux de maximiser le prix, il s'est trompé en établissant un prix de 400 Shékels, qui est la valeur de son nom écrite sans le "vav".

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"400 Shékels en argent, en monnaie qui a cours partout" (v.23,16)

Nous allons voir b'h, un commentaire du 'Hida (Torat ha'Hida) sur les mots : "qui a cours partout" (ovèr lacho'hèr - עֹבֵר לַסֹּחֵר).

Le terme : "ovèr" signifie : qui précède, qui vient avant (comme dans : עובר לעשייתן - avant qu'un acte ne soit fait).
Ainsi : "ovèr lacho'hèr" peut se comprendre comme : qui précède le mot : cho'hèr (סֹּחֵר).
En prenant pour chaque lettre, celle venant juste avant, on obtient : nézék (un dommage - נזק).
[réch-> kouf ; 'hét -> zaïn ; samé'h -> noun]

De plus, ce mot : "cho'hèr" (סחר) a les mêmes lettres que : 'hassèr (חסר - manquant)

=> En escroquant Avraham sur le prix du terrain, Efron s'est endommagé lui-même (נזק), et on s'en souvient comme de quelqu'un de cupide.
Cela a prouvé à quel point Efron était malhonnête, manquant (חסר) totalement d'intégrité.

Hachem désire et attend nos prières

+ Hachem désire et attend nos prières :

-> Pourquoi est-il nécessaire de prier quotidiennement?
C'est parce que nous sommes aimés par Hachem, et qu'Il a vraiment envie d'entendre notre voix.
Il a ainsi arrangé les choses de telle façon que nous devons nous tourner vers Lui constamment.
[Kédouchat Lévi - Roch Hachana]

A une personne ayant des soucis, le ‘Hazon Ich a dit : "C’est que Hachem a très envie de t’entendre!"

Il est écrit : "L’homme doit toujours anticiper la prière avant d’être confronté aux moments de détresse ou à tout problème." (guémara Sanhédrin 43b).

=> Hachem nous aime tellement qu'Il a besoin d'entendre chacun d'entre nous, mais si on ne vient pas de nous-même, alors il doit forcer les choses ...

-> "Je cacherai assurément Ma face en ce jour" (Vayélé'h 31,18)
Le Gaon de Vilna (Divré Eliyahou) commente que Hachem s'est caché, ce qui a entraîné des souffrances au peuple juif.
Pour cela?
Parce qu'il souhaite qu'on Le cherche en utilisant l'arme ultime : la prière.

-> "Laisse-moi voir ton visage, entendre ta voix, car ta voix est suave et ton visage gracieux" (Chir haChirim 2,14)

-> "Tu es pourtant le Saint, trônant au milieu des louanges d’Israël" (Téhilim 22,4)
Rachi explique : c'est une allusion au fait que Hachem est assis et attend les louanges du peuple d'Israël.

-> "Ouvre largement ta bouche et je la remplirai" (Téhilim 81,11)
Le rav Chmoulévitch (Si'hot Moussar 28) dit : Hachem souhaite que l'on remplisse notre bouche par des prières, et Il promet de nous répondre en remplissant nos bouches de bonnes choses.

[Un des noms de D. est Sha-daï. Une explication est parce qu'il désire tellement nous combler de bonnes choses, que c'est nous qui devrons lui dire : stop! (daï)]

-> Le midrach (Yalkout Chmouël 1,78) nous assure que tout celui prie fréquemment sera répondu.

[Il faut prier sans désespérer car le désespoir est un outil du yétser ara.
Parfois, Hachem nous fait croire qu'il s'éloigne de nous, mais ce n'est qu'un test pour savoir si nous allons continuer à le rechercher ou bien si nous abandonnons.]

A ce sujet de persister dans nos prières, le Ibn Ezra disait : "La personne qui persiste à toquer, réussira par entrer".

-> Selon la guémara (Shabbath 31a), une des questions à laquelle nous devrons tous répondre après notre mort est : "As-tu attendu la Délivrance?" (tsipita lichoua)

Généralement, cela fait allusion à la venue du machia'h.
Cependant, le 'Hafets 'Haïm (Ma'hané Israël) explique que cela fait également référence à savoir si l'on a attendu notre délivrance personnelle. Est-ce que jour après jour, nous avons prié de toutes nos forces pour être libérés de tous nos problèmes.

=> On aura des comptes à rendre sur le fait d'espérer dans le pouvoir de nos prières. En effet, si tu n'as pas assez prié, c'est qu'elles n'ont pas tant d'effets à tes yeux.
[est-ce que l'on fait le service minimum ou bien qu'on y investit tout notre cœur, nos forces?]

-> "Dans toutes tes voies, songe à lui, et il aplanira ta route." (Michlé 3,6)
Selon Rabbénou Yona, le yétser ara nous persuade qu'il n'est pas bien de déranger Hachem pour des requêtes sur de petites choses.

En réalité, c'est tout le contraire.
Plus on Lui fait de petites demandes, plus on se rend compte qu'Il nous répond, et plus notre confiance en Lui s'en trouve renforcée.
C'est un cercle positif qui nous permet de construire une émouna toujours plus solide, qui permet de cimenter une profonde relation d'amour avec Hachem.

De plus, nous avons l'assurance du roi Salomon, que si "dans toutes tes voies, songe à lui" alors : "il aplanira ta route".

[rien n'est trop petit, rien n'est trop grand pour D., car Il peut absolument tout!

Peut-être que par le mérite de pouvoir développer notre émouna, il va nous accorder bien des succès que nous n'aurions pas eu sinon]

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-> Selon le 'Hafets 'Haïm nous avons l'obligation de croire que Hachem va répondre à nos prières pour notre délivrance personnelle en un clin d’œil.
[Ma'hané Israël 2,20]

-> La guémara (Béra'hot 24b) nous informe qu'une personne qui élève sa voix dans sa prière est une personne de peu de foi.
Rachi explique qu'on fait référence à quelqu'un qui élève sa voix, car il ne croit pas que Hachem écoute les prières dites en silence.

-> Le Kédouchat Lévi et le 'Hatam Sofer (entre autres) enseignent que la qualité des prières de Noa'h était trop faible pour déchirer le décret, car il ne croyait pas qu'elles pouvaient être assez puissantes pour éviter le déluge.

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+ L'intensité :

-> La grandeur d’une prière ne dépend pas de la quantité de mots prononcés pour invoquer Hachem, mais plutôt de la qualité du ‘cri du cœur’ lancé vers Hachem.
[Rav Yé’hezkel Levenstein]

[La prière est le : "service du cœur", et non celui la bouche! ]

-> Les voyageurs prient de tout leur cœur afin qu'il ne pleuve pas durant leur trajet, sachant que leur aide ne peut venir que de Hachem.

De telles prières sont tellement puissantes, atteignant le Trône divin, qu'il est nécessaire d'avoir la personne la plus sainte : le Cohen Gadol, dans le lieu le plus saint : le Temple, le jour le plus saint : à Kippour, pour qu'il prie afin qu'il pleuve quand même pour permettre l'irrigation des champs.
[l'Ater de Kelm sur la guémara Yoma 53]

[on voit l'importance de prier de tout son cœur : les agriculteurs pensent que la récolte dépend un peu de leurs efforts, mais les voyageurs savent que pour ne pas avoir de pluie seul Hachem peut être utile.
Cette différence d'intention venant du cœur de quelques voyageurs, peut faire que D. n'envoie pas de pluie pendant toute l'année, au détriment de toute la population! ]

-> Il existe différents types de prières, comme : "Prière de Moché" ; "Prière de David" ; "Prière du pauvre".
Le Zohar note que c'est celle du pauvre qui est la plus efficace et la plus élevée que toute autre prière, car plus une personne se sent dans le besoin et qu'elle en est humble, va prier avec une efficacité supplémentaire.

[nous devons tendre à prier comme un pauvre qui n'a plus un rond, et dont l'unique chance de survivre est chez son papa Hachem!]

-> Le yétser ara refroidit notre ardeur à prier et à étudier, et c'est à nous de tâcher à ce que le feu de l'enthousiasme et de l'envie brûle toujours en nous.

-> Lorsqu'une personne arrive à illuminer son âme, le corps devient de moins en moins important, jusqu'à ce qu'il prie uniquement avec son âme.
[Baal Chem Tov - Likouté Yékarim 33]

-> Un petit conseil : "Si la lumière de l'âme ne brûle pas intensément,tapote le corps, afin que la lumière de l'âme puisse éclater."
[Zohar 3:168a]

-> Un autre petit conseil : "Si une personne se concentre sur ses prières, les mots eux-mêmes lui donnent l'énergie de prier de toutes ses forces".
[Rabbi Na'hman de Breslev]

-> Le 'Hafets 'Haïm ne passait pas énormément de temps à réciter des Téhilim. Par contre, il était régulièrement en train de parler à Hachem en Yiddish.

[on voit que l'essentiel est de laisser parler son cœur à Hachem, même dans sa langue natale, usuelle]

La force de la prière (2e partie)

+ La force de la prière (2e partie) :

-> La prière est la plus importante des mitsvot, car elle sauve une personne de tous les malheurs possibles, ce qui n'est pas le cas des autres mitsvot.
[Séfer haIkarim]

-> La prière peut accomplir plus que les bonnes actions.
Moché avait plus de bonnes actions à son mérite que tout autre être humain, et cependant sa demande n'a été acceptée que par le mérite de ses prières.
[guémara Béra'hot 32]

[Moché avait fait sortir tout le peuple juif d'Egypte, il leur avait donné la Torah, mais cela n'a pas suffit pour pouvoir voir la terre d'Israël, ce que seule la prière a permis.]

-> Le midrach nous enseigne que si les juifs ont été sauvés de Haman, ce n'est pas grâce à leur étude de la Torah, mais par le mérite de leurs prières.

Le rav Yé'hezkel Levinstein (Ohr Yé'hezkel) ajoute que certes "l'étude de la Torah est équivalente à toutes (les mitsvot)" (talmud Torah kénégéd koulam), que son pouvoir est illimité, mais lorsqu'il s'agit de sauver une personne d'une catastrophe, rien ne vaut la prière.

-> Le rav Pinkous note également que la prière est une arme qui n'est pas liée à nos seuls mérites, mais au sérieux de notre plaidoyer.

-> Le Kédouchat Lévi dit que le miracle de Pourim nous enseigne que la prière et la téchouva peuvent ouvrir toutes les portes, et les larmes annuler tous les décrets.

La guémara (Roch Hachana 16) dit en ce sens : "Même une fois qu'un décret a été finalisé, il est toujours possible de l'annuler par la prière".

-> Lorsqu'une personne crie et pleure jusqu'à l'épuisement, cette prière qui provient du fond du cœur, n'est jamais rejetée, et elle peut même annuler le décret le plus terrible.
[Zohar - Chémot]

-> La prière est tellement puissante qu'elle peut changer la nature, sauver une personne d'un danger et invalider un verdict de culpabilité.
[Rabbénou Bé'hayé]

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-> Le rav Aharon Kotler (Michnat Rabbi Aharon) ajoute que même si une personne n'est pas méritante, sa prière a toujours la possibilité d'accomplir de grandes choses.
En effet, Hachem a accordé à la prière la capacité d'ouvrir les canaux de la largesse et de la compassion pour l'humanité.

-> "Il y a un décret faisant que D. a de la compassion pour chaque personne qui l’implore"
[le Rambam]

C'est ainsi que nos Sages (guémara Béra'hot 63a) enseignent que même un voleur, qui est sur le point de voler, s'il appelle D. à l’aide, il sera répondu.

-> Le Maharcha (guémara Kidouchin 29b) enseigne l'idée que Hachem a programmé les lois de la nature afin d'être au service de nos prières. Ces dernières sont ainsi surnaturelles. [én mazal léIsraël]
Il n'est pas nécessaire d'avoir une intervention divine spéciale pour cela. La règle est que : si tu prie = alors tu permets qu'on y réponde.

-> La guémara (Kétoubot 104a) nous rapporte que le jour de la mort de Rabbi Yéhouda haNassi, ses élèves ont déclaré que quiconque révélera qu'il est mort sera poignardé par une épée.

Le Shita Mékoubétsét explique cette situation : "La force de la prière est si grande que même après la mort de Rabbi, ses élèves pouvaient encore le ramener à la vie par leurs prières.
[ils savaient que tant que sa mort ne serait pas connue du public, le public continuerait à prier, et qu’ils savaient qu’il pouvait être ressuscité grâce au pouvoir de leurs prières. Nous voyons que la prière peut même ressusciter les morts! ]
Cependant, une fois que sa mort devenait connue publiquement, il était alors nécessaire d'avoir une intervention (divine) spéciale pour réaliser un miracle public.
C'est pour cela, que toute personne qui révélerait sa mort, ferait que la mort de Rabbi devienne une finalité irréversible, et il méritait d'être poignardé."

-> Dans sa jeunesse, Rabbi Na'hman de Breslev s'est livré à tous les types de comportement ascétique (tendre vers Hachem en renonçant à des choses).
Plus tard, il regretta cela : "Si j'avais conscience de la force de la prière, je n'aurais pas pris la peine de prendre des mesures austères. J'aurais simplement prié jour et nuit, car par le biais de la prière tout peut être réalisé."

-> Rabbi Yossef Soloveitchik (Kol dodi dofek) commentant le verset d'Eikha (3,60), dit qu'une prière est tellement puissante, que lorsqu'une personne prie avec intensité pour une chose qui ne lui est pas bénéfique en réalité, alors Hachem doit créer des barrières pour empêcher les prières de monter jusqu'au Ciel.

La force de la prière (1ere partie)

+ La force de la prière (1ere partie) :

-> Les moments passés en prière sont : "les plus précieux qu'un être humain être capable d'avoir".
[Rav Avraham - le fils du Rambam]

-> Rien n'est comparable à la douceur de la prière ...
Une véritable prière se définit par le fait d'être totalement absorbé dans la présence divine.
C'est l’activation de la harpe qui réside dans nos cœurs.
['Hazon Ich - dans ses Igrot]

-> La prière est la meilleure façon pour entrer dans la Maison de Hachem.
[Rabbi Yossef Its'hak Schneersohn]

-> Selon le Zohar (1,226b), la prière est comparable à une échelle.
Échelon après échelon, elle propulse l'homme hors de la tristesse et de l'obscurité de ce monde, l'élevant vers la lumière de l'Infini.
[Baal haTanya - Torah Or - Vayakel]

Les prières permettent d'élever l'animalité qui est en nous d'un point de faible conscience en Hachem à celui où l'on ressent davantage Sa proximité.
Elles permettent d'élever la matérialité vers D., et d'amener de la spiritualité dans ce monde.

-> La prière purifie l'esprit d'une personne.
[Rav Wolbe - Alé Chour]

-> Par le biais de la prière, le corps apprend l'importance de la spiritualité, et l'âme apprend que l'existence physique est également un moyen de se lier à Hachem.
[Likouté Amarim - Tanya 27]

-> Le Rav 'Hanoch Henoch d'Alexandre disait : "Les britanniques parlent l'anglais, les français le français, les Russes le russe.
Le cœur a également son propre langage, qui est celui de la prière."

-> Tous les miracles qu'ont pu réaliser les prophètes sont le résultat de leurs prières.
Lorsque Yéhochoua a arrêté le soleil, ou bien quand Eliyahou et Elicha ont fait revivre les morts, ce n'était pas parce qu'ils étaient dotés de pouvoirs surnaturels.
Leur esprit prophétique les rapprochait de Hachem, entraînant qu'ils pouvaient prier avec une plus grande intensité.
[Ramban - Dévarim 34,11]

-> Les prières d'une personne sont le baromètre de son niveau spirituel.
[Séfer 'Harédim]

L’importance d’être parmi les 10 premiers à la prière

+ L'importance d'être parmi les 10 premiers à la prière :

-> "On doit toujours se rendre tôt à la synagogue, afin d’avoir le mérite d’être compté parmi les 10 premiers.
En effet, il reçoit le salaire équivalent à celui de tous les autres arrivés après lui, même s’ils sont une centaine."
[guémara Béra'hot 47b]

-> Rabbénou Yona explique : chacun des 10 premiers reçoit une récompense équivalente à celle de ceux qui viennent ensuite, parce que la Présence Divine réside dans la synagogue quand il y a un minyan, ainsi qu’il est écrit : "D. Se tient dans la communauté".
[les 10 premiers sont ceux qui font descendre la Présence Divine dans la synagogue, c’est la raison pour laquelle ils reçoivent une récompense équivalente à celle de tous.]

-> Le rav Yéhouda Tsadka enseigne que lorsque nous arrivons à l'heure à la synagogue, nous recevons une récompense pour chacun des pas que nous faisons pour aller et revenir de la synagogue.
Par contre, celui qui arrive en retard, sa récompense ne commence qu'à partir du moment où il prie.

-> Au moment où un minya commence à se former, les anges annoncent le nom du 1er qui arrive, et il est béni.
Lorsque le 2e vient les anges annoncent le 2e et également le 1er.
Lorsque le 3e arrive, les anges disent les noms du 3e, du 2e et du 1er.
Et il en est de même pour les 10 premiers hommes formant le minyan : les anges annoncent le nouveau participant, suivi des autres l'ayant précédés.
C'est ainsi que le 1er qui arrive est béni 10 fois.
[Zohar - Térouma p.131]

-> Le Ben Ich ‘Haï (Ben Yéhoyada sur la guémara Béra'hot) explique de façon identique :
"Pour mériter de compter parmi les 10 premiers, il faut comprendre qui les compte, et où ils sont comptés.
On sait que toute mitsva que fait l’homme en bas, l’ange proclame en haut : "Glorifiez Untel, qui a fait telle
chose", pour que les tsadikim entendent et le bénissent.
Et inversement, quand les réchaïm commettent des fautes, on le proclame pour qu’ils entendent et les maudissent.

C’est pourquoi dans une mitsva aussi importante, il y a évidemment une proclamation que grâce à ces dix premiers la Présence Divine va venir reposer, donc on proclame pour le premier : Glorifiez Untel qui a été le premier de dix premiers, et sur le second on proclame : qui a été le second, et ainsi de suite pour le troisième, jusqu’au dernier des dix.
Et quand on proclame que le second a été le second, le premier est béni en même temps que lui, car s’il ne l’avait pas précédé en étant le premier, l’autre n’aurait pas pu être le second.
Et ainsi de suite, il est donc compté avec chacun des suivants, car c’est comme une proclamation à son sujet."

-> "On doit toujours s’efforcer d’arriver tôt à la synagogue", et même si l’on ne fait pas partie des dix premiers, on doit tout de même arriver le plus tôt possible.
Pourquoi?
Parce que quiconque arrive tôt est plus proche de la source de la sainteté, alors que les derniers ne reçoivent que de façon très détournée.
[Atarat Zékénim (90)]

-> Il faut faire plus attention à arriver parmi les 10 premiers pour la prière de min’ha.
Même si un boutiquier peut gagner un peu plus s’il tarde à venir à la synagogue parmi les dix premiers, il vaut mieux qu’il perde un peu de bénéfice, et sa récompense sera plus grande que celle de ceux qui se lèvent tôt pour la prière de cha’harit, à un moment où il n’y a pas de perte financière.
[Rabbi ‘Haïm Falagi - Kaf Ha’Haïm (19,2)]

[quand la Présence Divine descend à la synagogue après l’arrivée des dix premiers, elle se trouve là, et il est possible et souhaitable de présenter des requêtes particulières au Roi des rois avant le début de la prière.]

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-> Le Réchit 'Hokhma dit qu'arriver tôt pour la prière, fait que nous sommes considérés comme un tsadik par la Présence divine.
Il rapporte qu'à son époque (au 16e siècle), certaines personnes jeûnaient si elles n'étaient pas arrivées parmi les 10 premières à la synagogue.

-> Rabbi Yéhochoua ben Lévi a dit à ses fils : "Soyez les premiers le matin et les derniers le soir à la synagogue, pour avoir une longue vie."
[guémara Béra'hot 5a]

-> Arriver à la synagogue en premier garantit une longue vie.
[Ménorat haMaor 3,3]

-> A l'époque de la guémara, Rabbi Yo'hanan s'interrogeait sur pourquoi y avait-il autant de personnes âgées vivant à Bavél? Par quel mérite?
La raison est : c'est parce qu'ils arrivaient tôt à la synagogue pour la prière du matin et du soir, obtenant ainsi une longue vie.
[cf. guémara Béra'hot 8a]

-> Le rav Eliyahou Lopian (intro au Lev Eliahou) attribuait sa longévité (94 ans!) au fait d'avoir toujours été parmi les 10 premiers formant un minyan.

-> Le Pélé Yoéts dit que c'est une des mitsvot les plus faciles à faire, et pour laquelle on peut recevoir une récompense énorme.

-> Si les gens connaissaient l'importance d'être le 1er à la synagogue, ils se bagarreraient l'un l'autre pour avoir ce privilège.
[Méam Loez - Dévarim p.533]

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-> Le Ben Ich 'Haï (Halakhot - 1ere année - Mikets) écrit :
Il y a une mitsva d’arriver dans les 10 premiers à la synagogue pour la prière, et ce, pour sha’harit comme pour Min’ha et ‘Arvit. Plus on arrive tôt, plus on est proche de la Kédoucha (sainteté).
Il y a également un mitsva de rester jusqu’à qu’il ne reste plus que dix personnes. Et il est bon d’éviter d’être le premier des dix derniers qui sort, car c’est lui qui entraîne que la Shéchina (Présence Divine) quitte l’endroit.

Il y a une mitsva de courir pour aller à la téfila, comme pour toute mitsva. Mais il faudra faire attention de ne pas se faire moquer. Le fait de courir pour les mitsvot entraîne que la Shéchina nous accompagne en exil et que les anges de la défense aillent plus vite que ceux de l’accusation.
On courra jusqu’à l’entrée de la synagogue, mais à l’intérieur il est interdit de courir par égard à la sainteté du lieu.

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-> Sur l'importance de prier en communauté, b'h, voir par exemple : https://todahm.com/2016/12/27/prier-avec-la-communaute

-> b'h, Voir aussi l'importance de ne pas parler à la synagogue : https://todahm.com/?s=parler+synagogue