Aux délices de la Torah

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"Voyez, je mets devant vous en ce jour une bénédiction et une malédiction ... La bénédiction si vous obéissez ... et la malédiction si vous désobéissez."   (Dévarim - Réé -   11,26-28)

Le texte de Dévarim est consacré pour l'essentiel à la réprimande que Moché a adressé aux juifs.

En quoi ces versets constituent-ils une remontrance?

Le Rabbi de Lelov expliquait qu'afin d'inculquer une bonne conduite à ses enfants, il peut être nécessaire d'avoir recours au système de récompense et de punition car l'enfant ne peut percevoir les valeurs respectives des notions de bien et de mal.

Un adulte doit comprendre que privilégier le bien au détriment du mal ne doit pas dépendre d'un rétribution ou d'un châtiment extérieurs.

Voilà précisément en quoi consiste la réprimande de Moché.

"Pendant 40 ans, je vous ai enseigné l'essence du bien et du mal et je dois encore avoir recours au système de récompense et de punition.

N'avez-vous pas honte d'en être resté au stade où cette motivation puérile est un moteur?"

=> Nous avons atteint la maturité lorsque nous n'avons plus besoin d'une récompense ou d'une punition extérieures pour nous comporter avec droiture.

Les pires missiles de destruction sont en nous …

+ Les pires missiles de destruction sont en nous ...

Nous devons savoir que ceux qui détiennent les clés et les "boutons rouges" des pires missiles pouvant exister, c'est nous-mêmes, comme le précise le Zohar haKadoch :

"Lorsque les hommes font du lachone ara (médisance : qu'elle soit fausse ou véridique), s'éveille en haut un esprit d'impureté qui se pose sur les hommes ayant failli ; cet esprit s'élève alors (comme un inexorable missile de destruction massive) et il provoque mort et guerres dans le monde.

Malheur à ceux qui, se précipitant du mauvais côté, ne surveillent pas leur langue et ne craignent pas que cette précipitation en bas n'entraîne le même mouvement en haut."

Source (b"h) : le "Pardess Ména'hem" du rav Ména'hem Berros  - Paracha Kédochim - Emor

+ Le 'Hilloul Hachem ...

"Et vous ne profanerez pas Mon saint Nom, et Je serai sanctifié au milieu des enfants d'Israël." (Emor 22,32)

-> Qu'est-ce que le 'Hilloul Hachem (la profanation du nom de D.)?

Concernant le verset (Chémot - Ki Tissa 31,14) : "Celui qui le profane (mé'haléléa) [le Shabbath] sera mis à mort", le Zohar rattache le mot "mé'haléléa" à " 'halal", c'est-à-dire à l'émergence d'un "vide".

Le Rav 'Haïm de Volozhin explique que cette interprétation s'applique aussi à notre verset.
Il y est écrit : "Et vous ne profanerez (té'halélou) pas Mon saint Nom" par vos actions : en faisant comme si l'endroit où vous vous trouvez était "vide" de Moi, et en vous permettant ainsi d'enfreindre Mes commandements.

Cette idée se retrouve dans l'enseignement de nos Sages (guémara 'Haguiga 16a) :
"Celui qui commet une transgression en cachette [comme si D. ne le voyait pas] est considéré comme s'il repoussait la présence divine."

-> Il est écrit dans la guémara Yoma (86a) : "Qu'est-ce qu'une profanation du nom de D.?
Rav a enseigné : Si quelqu'un comme moi [de mon niveau] achète de la viande et ne paie pas immédiatement le boucher, [c'est un cas de 'hilloul Hachem]."

Rachi de commenter : "Car si je tarde à payer, ce commerçant dira que je suis un voleur et il s'inspirera de mon exemple."

-> Dans le même ordre d'idée, nos Sages on dit qu’un érudit en Torah qui a une tâche sur son vêtement risque la peine de mort (guémara Shabbath 114a).

Nous pouvons citer le commentaire du rav Dan Roth à ce sujet :
"La Torah n’a jamais dit : "Tu n’iras point avec une tâche sur tes vêtements".
Comment, alors, cela peut-il justifier une peine si grave?

L’explication en est qu’un érudit en Torah est le représentant de D. dans le monde.
Lorsque les gens le verront porter des habits souillés, ils diront : "Regarde, comme les érudits en Torah sont négligés !"
Les gens ayant moins de respect pour D. et Sa Torah à cause de lui, il devient coupable de profaner le nom de D.

Le ‘Hilloul Hachem dépend du statut de celui qui l’accomplit.
Ce qui est considéré comme un ‘Hilloul Hachem pour une personne ne l’est pas forcément pour une autre.
Ceci est dû au fait que plus une personne est érudite, plus les gens attendent d’elle un haut niveau de raffinement et plus ils scruteront la moindre de ses actions.
Ainsi, pour Rav, qui était exceptionnellement pieux, ne pas payer immédiatement constituait un ‘Hilloul Hachem, tandis que pour la plupart d’entre nous cela ne serait pas le cas.

Néanmoins, étant donné que le ‘Hilloul Hachem dépend de la manière dont les gens nous perçoivent, notre réel statut n’a pas d’importance.
Par exemple, un étudiant de yéchiva ordinaire peut ne pas se considérer comme un érudit en Torah, et ainsi ne pas sentir que la remarque sévère des sages au sujet de l’érudit en Torah négligé s’applique à lui.
Mais son humilité serait déplacée car, pour le monde extérieur ; il apparaît comme un érudit en Torah."

-> Le 'Hafets 'Haïm disait souvent : "Chaque juif est comparable à un officier haut gradé.
Du fait qu'il revêt un uniforme orné de médailles et de décorations, il lui incombe de se comporter d'une manière qui convient à son statut et à sa distinction.
Sinon, il porte atteinte à l'honneur du Roi qu'il sert et représente."

[être juif est un grand honneur/chance, mais aussi une grande responsabilité.]

-> Le Ramban explique que le 'Hilloul Hachem est le plus grave péché que l'homme puisse commettre.
La seule manière de s'en repentir est le Kidouch Hachem (sanctifier le nom de D).
Voilà pourquoi dans notre verset, aussitôt après l'interdit : "Et vous ne profanerez pas Mon saint Nom", il nous est enjoint : "et Je serai sanctifié au milieu des enfants d'Israël", ce qui constitue un commandement actif pour lequel il nous incombe de donner jusqu'à notre vie.

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+ Suppléments :

-> Dans son Séfer haMitsvot (mitsva positive n°9), le Rambam nous dit :
"Il convient de proclamer la Présence de D. afin qu’Il soit connu dans le monde".

Le Rambam y rapporte aussi le Sifri (22,138) : "Je suis Hachem, votre D., qui vous ai fait sortir du pays d’Egypte pour être votre D." = A condition que vous sanctifiez mon Nom en public."

-> La guémara Yoma (86a) rapporte que toute personne doit s'acquitter de son devoir en étudiant la Torah, en accomplissant les commandements et en traitant autrui avec bonté, considération et honnêteté, de telle sorte que l'on dise de lui : "Heureux soient les parents et les maîtres qui ont élevé une telle personne."
Inversement, il n'y a pas de pire déchéance pour un juif que d'agir d'une façon amenant à dire de lui le contraire.

-> Lorsqu'un juif observe la Torah et que son comportement fait honneur à son judaïsme, D. déclare : "Tu es Mon serviteur, ô Israël, duquel Je m'enorgueillis." (Yéchayahou 49,3)

-> Le Rabbi Chnéour Zalman de Liadi (Tanya - Likouté Amarim - chap.14) dit que même le juif le plus simple est doté d'un amour de D. caché, qui s'exprime par un empressement à sacrifier sa vie pour le nom de D.
Il conclut en disant : "Même le juif le moins adhérent est capable de donner sa vie en Kiddouch Hachem. "

-> Il peut être intéressant de citer le paroles du rav Dan Roth sur notre sujet :
"Le but de notre exil parmi les nations est de renforcer la foi en D. et de sanctifier Son nom, non pas en sermonnant et en faisant du prosélytisme, mais par l’acte et l’exemple.

Celui qui profane le Nom de D., même involontairement agit contre le but ultime de la Création, et, en particulier, celui de la nation juive.
Notre rôle en exil en tant que "lumière des nations" est négligé par de nombreuses personnes.
Nous oublions que nous avons un rôle positif à jouer : être les ambassadeurs de D. dans le monde.

L’impression que l’on donne dans nos relations quotidiennes avec les non-juifs doit être au 1er rang de nos esprits.
Chaque fois que nous rencontrons des non-juifs, nous devons nous demander : "Quelle marque vais-je laisser ? Aura-t-il plus de respect pour D. et pour Son peuple du fait que je suis entré en contact avec lui ?"

Et si cela est vrai de nos rapports avec les non-juifs, combien plus cela est-il vrai lorsque nous dialoguons avec nos prochains juifs qui sont nos propres frères et sœurs.

Rav Yossef Chalom Elyachiv a une fois fait remarqué que chaque génération possède une mitsva qui est particulièrement significative pour son temps.
La mitsva de notre époque dit-il est : "Que le Nom de D. soit aimé à travers toi." "

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+ "Vous ne profanerez pas Mon saint Nom, et Je serai sanctifié au milieu des enfants d’Israël, Je suis Hachem qui vous sanctifie." (Emor 22,32)

-> "Tous ce que Hachem a créé dans le monde, Il ne l'a fait que pour Son honneur" (Pirké Avot 6,14)

Le rav Chakh s'interroge : Hachem a-t-il réellement besoin de cet honneur?
Il était le Maître du monde avant même que ces créatures qui L'honorent ne viennent à l'existence!"

Il répond qu'effectivement, Hachem n'a pas besoin de cet honneur, mais c'est en L'honorant que l'homme, en réalisant Sa grandeur apprendra à connaître son propre niveau.
Il comprendra ainsi quelle est son importance, et quels sont ses devoirs dans ce monde.

Celui qui prend conscience qu'il a été créé par Hachem, que se trouve en lui une âme (partie Divine) que Hachem a insufflée, et qu'il a la capacité de créer et détruire des mondes spirituels par ses actions, comme l'explique le rav 'Haïm de Volozhin dans le Néfech ha'Haïm. L'homme pèsera ses paroles, se sentira investi d'une grande responsabilité dans ses actes et y portera toute son attention.

["Vous ne profanerez pas Mon saint Nom" = plus nous accordons d'honneur à Hachem, plus nous développons notre valeur interne et agissons alors d'une manière noble/élevée, impliquant que : "Je serai sanctifié au milieu des enfants d’Israël", de par la conscience qu'il y a en nous une partie de D. (l'âme) : Je suis Hachem qui vous sanctifie." (Hachem est infiniment grand, donc d'une certaine façon je suis infiniment grand!)]

[en faisant du kiddouch Hachem, je grandis publiquement Hachem, et donc par ricochet la valeur qu'a chaque juif de lui-même, entraînant de belles réalisations spirituelles!]

"Quiconque s’adonne à l’étude de la Torah s’élèvera."

[Pirké Avot 6,2]

-> Le Tiféret Israël de commenter le terme "quiconque" en disant : " Quiconque ! Même celui qui ne se démarque pas par son intelligence."

-> A ce sujet, il est écrit dans le midrach Rabba Chémot :
"La voix de D. [à la révélation au mont Sinaï] a été entendue par chaque individu selon ses capacités : les personnes âgées selon leurs capacités, les jeunes gens selon leurs capacités, les enfants selon leurs capacités, les bébés selon leurs capacités, les femmes selon leurs capacités, même Moché selon ses capacités …
Tout le monde reçut le message divin selon ses capacités."

D'ailleurs, nous disons dans la amida : "Accorde-nous NOTRE part dans Ta Torah" (véten 'helkénou béToraté'ha)

=> L’étude de la Torah n’est pas réservée aux intellectuels ; elle concerne chaque juif, à son niveau.
(tout juif a l'obligation d'étudier la Torah!).

La Torah est porteuse d’un message pour chacun d’entre nous, et nos Sages nous promettent que sa compagnie ne nous laissera pas indifférent/indemne : toute personne qui l'étudie s’élèvera!!

-> Par ailleurs, l’important n’est pas notre intelligence ou notre culture, mais la quantité d’efforts que nous investissons dans notre étude de la Torah, comme le disent nos Sages : "La récompense pour l’étude de la Torah est proportionnelle à la quantité de difficultés endurées pour celle-ci." (Rabbi Ovadia de Bartenoura sur le Pirké Avot 5,23).

-> La guémara Nidda (70b) donne le conseil suivant :
"Que devons nous faire afin de devenir sage [à part étudier la Torah] ? …
Nous devons demander Sa clémence, Lui à qui la sagesse appartient, comme il est écrit : "Car D. donne sagesse ; de Sa bouche vient savoir et compréhension". "

=> De la même manière que nous demandons à D. de nous accorder la satisfaction de nos besoins (santé, réussite, paix, ...), nous prions également qu’Il nous permette d’étudier et de comprendre Sa Torah, à l'image de ce que nous disons dans la prière du matin juste avant le Shéma Israël : "Notre Père – Père miséricordieux ! – soit clément envers nous et donne en nos cœurs la capacité de comprendre et élucider, d’écouter, d’apprendre, d’enseigner, d’observer, d’accomplir, et de réaliser toutes les paroles de l’enseignement de Ta Torah avec amour…" (avinou av ara'haman améra'hèm ...).

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=> Des efforts entiers et sincères dans l'étude de la Torah, sur une base de beaux traits de caractères (midod), le tout arrosé par une pluie de bénédictions (suite à nos prières), telle est la recette d'un développement personnel pleinement réussi selon notre Torah.

La vie juive : tisser des liens d’amour …

+ La vie juive : tisser des liens d'amour ...

-> Le Rabbi Morde'haï Becher nous enseigne :
"Selon la conviction juive, le but de l’existence est de permettre aux êtres humains de créer une relation avec D.

Afin qu’une relation soit intime et pleine de sens, les 2 parties doivent pouvoir s’accorder.
Nous développons cette compatibilité avec D. en nous efforçant d’imiter Ses actions et Ses traits.

A travers l’accomplissement des commandements de la Torah nous apprenons à agir comme D. ; en améliorant nos traits de caractère, nous nous rapprochons des traits de caractère de D. …

La compatibilité parfaite ne peut cependant être atteinte que lorsque l’intellect est également développé convenablement, lorsque nous apprenons à penser comme D. "

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-> Le Ram'hal (Déré'h Hachem) a dit :
"Parmi tous les moyens que D. nous a donné pour se rapprocher de Lui, il en existe un supérieur aux autres : c’est l’étude de la Torah.
...

Dans Sa bonté, D. écrivit un texte conformément à Sa sagesse, qu’Il nous a ensuite remis.
C’est la Torah ainsi que les livres des prophètes qui suivirent.

Ces textes ont une propriété spéciale, à savoir que, lorsqu’ils sont lus avec sainteté et pureté, et avec la bonne intention ( =accomplir la volonté de D.), celui qui les étudie sera imprégné d’une grandeur particulière et atteindra un très haut niveau de perfection.

De même, lorsque quelqu’un s’applique à comprendre le contenu de ces livres, ainsi que les explications que D. nous a remis les accompagnants, il atteindra un niveau de perfection après l’autre.

Tous ces moyens que D. nous a donnés pour se rapprocher de Lui, dotent de grandeur non seulement celui qui les utilise, mais affecte l’univers tout entier ; le monde entier est élevé par l’effort d’une personne.

Et ceci est particulièrement vrai de l’étude de la Torah."

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D. étant infini, sa Torah est infinie.
Tant qu'il y a de la vie, il y a possibilité de chercher à utiliser toute occasion pour tisser des liens nous attachant le plus fortement possible à D.
(n'oublions pas qu'en cumulant plusieurs fins fils/petits actes, on obtient un fil très très solide nous liant à D. )

La vie est un vestibule nous préparant au monde futur.
Dans ce monde, on doit se muscler sur la problématique : Quelle valeur/importance je donne à D.?

(Ainsi, concrètement, selon mes capacités, jusqu'où suis-je prêt à sacrifier, mon "moi je", au profit du "D. veut", et cela par amour pour D. car telle est Sa volonté.)

Lag baOmer & tombe du Rachbi …

+ Paroles du Ari Zal (Séfer haAri 219) sur le fait de faire la fête sur la tombe de Rabbi Chimon Bar Yo'haï (Rachbi) le 33e jour du Omer :

"A l'époque de notre maître (Rav Yossef Caro), ils décidèrent que les Juifs ne firent pas une grande fête à Lag baOmer sur la tombe de Rabbi Chimon bar Yo'haï.

Notre maître et son Beth Din pensèrent qu'il était dégradant que les gens mangent et dansent là-bas.

[Cette décision] a été écrite mais non signée.
Cette nuit là, notre maître rêva de Rabbi Chimon bar Yo'haï qui lui dit qu'une épidémie allait s'abattre sur le peuple à cause de cette décision.

C'était sa volonté qu'on célèbre l'anniversaire de son décès.
Le jour suivant, ils abrogèrent cette décision."

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Rabbi Yaakov Abihssira enseigne dans son livre "Dorech Tov" (drouch 4 sur Matan Torah, sur le verset "mor véaolot" du Zohar Tome 1 page 22b) :
"Le z'hout (mérite) de Rabbi Chimon bar Yo'haï dans les mondes supérieurs est plus grand que tous les Tsadikim"

Lag baOmer ….

+ Lag baOmer ....

-> Lag baOmer ?
Lag BaOmer est le 33e jour du Omer.
Nous le fêtons parce que c'est le jour où l'épidémie qui frappait les élèves de Rabbi Akiva s'est arrêtée et également parce que c'est le jour de la mort de Rabbi Chimon bar Yo'haï.

Rabbi Chimon bar Yo'haï fut l'un des plus grands érudits en matière de Kabbale.
Quand les romains décrétèrent que les juifs ne pouvaient plus étudier la Torah, Rabbi Chimon continua dans une grotte avec son fils pendant treize ans avec une abnégation de soi incommensurable.
Quand il mourut, il révéla de nombreux secrets cachés de la Torah au moyen d'une révélation impressionnante (cf.ci-après).

-> Il est écrit dans le Zohar (Idra Zouta - Paracha Haazinou) :
"Le jour où Rabbi Chimon bar Yo'haï devait quitter ce monde, il organisa ses enseignements.
Ses amis vinrent dans sa chambre et il leur dit : "Maintenant, c'est un moment propice, je peux vous révéler des choses saintes qui n'ont pas été révélées jusqu'à présent." ...

Et tout au long de cette journée là, le feu n'a pas quitté sa chambre, et personne ne pouvait approcher parce que la lumière et le feu l'entouraient ...

[Après sa mort, et lorsqu'ils vinrent pour l'enterrer], le feu s'envola en l'air et dansa devant lui.

Une voix se fit entendre [du Ciel] disant : "Venez et rassemblez-vous [chaque année] pour la Hiloula (anniversaire de décès) de Rabbi Chimon Bar Yoh'aï." "

-> Le Kaf ha'Haïm nous explique que Rabbi Chimon bar Yoh'aï était le premier des 5 élèves auxquels Rabbi Akiva enseigna après la mort de ses 24 000 élèves.
Ainsi, célébrer la contribution de Rabbi Chimon bar Yo'haï à la Torah revient aussi à fêter la continuité de l'héritage de Rabbi Akiva après l'épidémie dévastatrice

-> Le 'Hatam Sofer (Responsa - Yoré Déa 233) d'écrire :
"Il est dit dans le midrach que [dans le désert,] à partir du moment où les Juifs finirent la nourriture qu'ils avaient apporté d'Egypte (selon guémara (Kiddouchin 38a), ils sont sortis avec des provisions suffisantes pour 30 jours), ils marchèrent 3 jours sans avoir de pain et après, la manne commença à tomber.
[Si nous comptons les jours, nous arrivons au 18 Iyar], la manne tomba donc pour la 1ere fois à Lag baOmer."

( => Lag baOmer (33e jour du Omer) = en rapport avec le 33e jour suivant la sortie d'Egypte (30+3), lorsque les provisions furent terminées et que la manne commença à tomber)

==> Tout comme le peuple juif a été nourri dans le désert par la manne, une forme de subsistance venue du Ciel, Rabbi Chimon bar Yo'haï survit lui aussi dans sa grotte en étant nourri par D.

Ceci est un gage d'un niveau spirituel élevé qui fait que la révélation de la part mystique de la Torah est passée par lui.

+ "Comment pouvons-nous concilier le verset : "La terre et tout ce qu’elle contient appartient à D. " (Téhilim 24,1) et le verset : "La terre qu’Il a donné à l’homme" (Téhilim 115,16) ?

Le 1er verset se réfère à la situation telle qu’elle est avant de faire une béra’ha (bénédiction), tandis que la seconde se situe après la béra’ha."

[guémara Béra’hot 35a]

Rabbi Tsadok de Lublin a dit : "Quelle est l’essence d’une béra’ha ?
C’est reconnaître que tout appartient à D. et que nous n’avons en notre possession que ce qu’Il nous donne. "

+ "La Torah dit : "Tu dois révérer D. " (Dévarim 6,13)
Ce qui inclut et sous-entend également de révérer les érudits en Torah. "

[guémara Baba Kama 41b]

Si nous ne révérons, ni ne respectons les érudits en Torah qui peuvent nous enseigner la connaissance de D., comment pourrons-nous jamais parvenir à révérer D. ?

[il y a un lien entre le respect que l’on accorde à un sage et l’importance que l’on va donner à ses paroles, à son comportement, …]

L’étude de la Torah & l’expérience du mont Sinaï …

+ L'étude de la Torah & l'expérience du mont Sinaï …

-> Le Zohar ('Houkat 159b) de dire : "Celui qui s’immerge dans l’étude de la Torah est considéré comme se tenant sur le mont Sinaï chaque jour, recevant la Torah."

-> Selon la guémara Béra'hot (21b) : "Rabbi Yehochoua ben Lévi disait : "Celui qui enseigne la Torah à son fils est considéré comme ayant reçu la Torah au mont Sinaï". "

-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 4,14) de nous expliquer :
"Toute [la Torah] est [contenue dans les] paroles de D. à Moché au Mont Sinaï, [incluant] chaque question jamais posée par un jeune élève à son maître.
Lorsque quelqu’un s’adonne [à l’étude de la Torah], chaque mot [qu’il prononce] est comme si D. l’avait prononcé de Sa bouche, pour ainsi dire, et cela est considéré comme s’il venait de le recevoir maintenant de la bouche de D. au Mont Sinaï."

=> Ainsi, l'événement grandiose survenu sur le mont Sinaï n’est pas un événement ancien, un lointain souvenir du passé, mais c'est un moment qui est vivant et qui se renouvelle à chaque fois que nous étudions la Torah.

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+ Supplément :

On peut noter que la religion juive est la seule qui se base sur une révélation réelle de D. (face à face) avec tout un peuple (environ 2,5 millions de personnes!), et non sur une croyance basée sur l'observation de la nature.

La Torah nous ordonne de toujours nous rappeler de l'événement du mont Sinaï (Dévarim 4,9-10 - cf. ci-dessous).
=> C'est ainsi que de génération en génération (parents à enfants), la certitude de la réalisation de cet événement est transmise, comme un héritage de l'existence certaine de D. à nos yeux.

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[ Dévarim 4,9-10 : "Seulement, prends garde et veille sur ton âme afin de ne pas oublier les choses que tes yeux ont vues, et qu’elles ne s’écartent pas de ton cœur, tous les jours de ta vie !
Fais les connaitre à tes enfants et aux enfants de tes enfants ; [ce qui se passa] le jour où tu t’es tenu devant le Seigneur ton D. à ‘Horev [au Sinaï]."]