Aux délices de la Torah

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"Qui soit allé servir d'autres divinités et se prosterner devant elles, ou devant le soleil ou la lune, ou quoi que ce soit de la milice céleste, contrairement à ma loi (litt. que je n'ai pas ordonné)" (Choftim 17,3)

-> Voir Rachi, qui dit que l'expression "que je n'ai pas ordonné" signifie "que je n'ai pas ordonné d'adorer".
De même, les 72 anciens, lorsqu'ils traduisirent la Torah pour le roi Ptolémée, rendirent ce verset tel qu'interprété par Rachi. [guémara Méguila 9b]

-> Dans la Torah, nous constatons que les gens se prosternent devant un tsadik. Par exemple, Ovadia s'est prosterné devant Eliyahou (Méla'him I 18,7).
Parce que les tsadikim possèdent en eux la Torah d'Hachem.
De même, nous constatons que Hachem a appelé Yaakov "Kel", c'est-à-dire "D." (Vayichla'h 33,20 - Méguila 18a).
Puisque Yaakov avait observé toute la Torah, il avait atteint un aspect de "Kel".
[faire les mitsvot c'est se lier toujours davantage au Divin (Hachem), et en un sens un tsadik a beaucoup d'Hachem en lui! ]
De même, en vertu des commandements de la Torah que les tsadikim observent d'une manière irréprochable, ils possèdent également cette dimension ; il est donc permis de se prosterner devant eux en signe de respect et d'admiration pour ce qu'ils ont accompli.

Mais comme le soleil et la lune ne possèdent pas les mitsvot de la sainte Torah et qu'ils n'ont rien accompli par eux-mêmes, étant simplement comme "une hache dans la main du bûcheron", il est interdit de se prosterner devant eux.
Telle est donc la signification de l'expression "devant le soleil ou la lune ... que je n'ai pas ordonnés" = qui ne possèdent pas Mes commandements, c'est-à-dire la Torah qui a été donnée à Israël.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Choftim 17,3]

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=> S'incliner devant quelqu'un est un signe de respect et de révérence. On ne peut le faire que lorsque ce respect est mérité. Les corps célestes (ex: lune, soleil), bien qu'impressionnants, ne sont que des instruments de D. et n'ont pas mérité ce respect.

[le respect se base sur les efforts faits pour faire la volonté d'Hachem, et par le fait qu'en faisant beaucoup de mitsvot, il y a beaucoup de divinité en lui, et donc on témoigne du respect pour cela également. ]

"La tsédaka qu'une personne donne durant les 10 jours de Téchouva a un impact phénoménal au Ciel, et ses mérites pésent lourdement en faveur du donateur"

[Rabbi Chnéour Zalman de Lyadi - Likouté Torah - Dérouchim léSouccot]

+ "Si vous avez une pulsion de faire téchouva, ne la rejetez pas, car c'est un message de Hachem.
Il est certain que personne ne méprise un message venant directement du Roi des rois.
Existe-t-il un plus grand mépris de D. que cela?

Les sentiments de téchouva proviennent de la crainte de Hachem, qui est Son trésor le plus précieux."

[le Yichma'h Moché]

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-> "La téchouva n'est pas mentionnée dans la Torah comme une mitsva explicite, car sinon une personne devrait fauter afin de l'accomplir.

Si la téchouva était une mitsva, Hachem serait obligé de l'accepter, comme l'ordonne la loi.
Mais Hachem nous accorde la téchouva et pardonne nos fautes, par un acte de grâce et de bonté divine envers le fauteur."

[le Yichma'h Moché]

"Hachem a dit à Israël : 'Ouvrez-Moi une porte de Téchouva comme le chas d’une aiguille, et Je vous ouvrirai une porte dans laquelle des charrettes et des carrosses pourront entrer.'

Des charrettes et des carrosses remplis de quoi?
Pleins d'aide et d'assistance divine et de bénédictions spirituelles sans fin! "

[midrach Chir haChirim rabba 5,6]

-> Selon le rabbi de Kotsk, la téchouva est vraiment à notre portée, puisque Hachem attendant uniquement que nous fassions un tout petit trou de la taille d'une aiguille, mais qui doit pénétrer totalement notre personnalité.
[à l'image d'une aiguille qui produit un trou minuscule, mais qui est très pénétrante en profondeur]

En résultant de cela, "des charrettes et des carrosses ... pleins d'aide, d'assistance divine et de bénédictions spirituelles sans fin" vont venir vers nous.
Alors qu'est-ce qu'on attend pour faire une téchouva de tout cœur?

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-> Dans ce monde, le yétser ara nous vend du vent, du vide, comme étant une merveille bien réelle! [à l'image de magnifique construction de type châteaux gonflables!]
En recherchant à tout prix la Vérité (celle de Hachem), nous agissons comme ce chas d'une aiguille qui va rentrer dans un ballon et le faire exploser.
En effet, ce n'est qu'en étant honnête dans notre démarche que nous pouvons espérer réduire à néant les manipulations de notre yétser ara.

"Quand Hachem est-il accessible au particulier?
Rabba bar Rabbahou dit : 'durant les 10 jours compris entre Roch Hachana et Kippour'
"
[guémara Roch Hachana 18a]

-> Rabbi Yonathan Eibeshuts (Yaarot Dévach) d'écrire à ce sujet :
"Les 10 jours entre Roch Hachana et Kippour sont des jours propices à la téchouva.
Quelle immense bonté de D. envers Ses créatures!
[...]
Pendant ces 10 jours, Hachem incite à la téchouva sans même qu'il n'y ait d'éveil de notre part. C'est Lui qui nous éveille.
Il se rapproche de nous avant que nous L'appelions. Le fait qu'Il soit déjà à nos côtés nous inspire et suscite en nous la volonté de téchouva.

C'est pourquoi, il suffit que l'homme fasse un peu attention pour que, pendant ces 10 jours, il ressente l'éveil à la téchouva et la crainte de D.
Même s'il s'occupe d'autre chose, son cœur sera porté au repentir car Hachem suscite en nous ces sentiments sans effort de notre part.

[Pour quelle raison?] Parce que Hachem nous aime et désire que nous revenions vers Lui.
Comment gaspiller un seul moment de ces jours précieux? "

=> Papa Hachem vient vers nous les "bras ouvert", attendant ardemment que nous revenions vers Lui. Est-ce correct de l'ignorer?

[nous disons 3 fois par jour dans la amida, que Hachem veut notre téchouva (arotsé bit'chouva). Pourquoi le faire attendre?]

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-> Rabbi 'Haïm, le frère du Maharal fait remarquer:
Lorsque l'officiant prononce les mots : "ram vénissa" (élevé et supérieur), il élève la voix.
En effet, la valeur numérique de : "ram" (élevé) est de 240, correspondant au nombre d'heures des 10 jours de téchouva.

Si une personne fait téchouva, elle s'élèvera, sinon la vie deviendra amère (mar - מר, ayant la même valeur numérique que ram - רם) pour lui.

-> On sait que la période de téchouva avec le jugement définitif de D., s'étend (pour les retardataires) jusqu'à la fin de Hochana Rabba.
Dans la lignée du dvar Torah précédent, on peut rapporter des paroles du Késsef Nivchar (sur Vayakél).

Il est écrit : "Louez-le (Hachem) avec le tambourin (tof - תֹ֣ף) et les instruments de danse (ma'hol - מָח֑וֹל)" (Téhilim 150,4)

La valeur numérique de "tof" est de 480 (nombre d'heures entre Roch Hachana et Hochana Rabba) et le mot : "ma'hol" signifie aussi : "le pardon".

=> Nous louons Hachem de nous donner une période de 480 heures durant lesquelles nous pouvons obtenir le pardon (ma'hol) de nos fautes.

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-> La michna Broura (603,2), au nom du Yaarot Dvach, explique que les jours entre Roch Hachana et Yom Kippour sont en rapport avec les 7 jours de la semaine, en ce sens que chaque jour il est possible de faire téchouva sur tout ce qu'on a commis durant l'année en ce même jour.

-> Le rabbi de Slonim dit qu'un seul moment pendant Shabbath vaut autant que plusieurs heures pendant un jour de la semaine, et par conséquent, la téchouva que l'on fait pendant le Shabbath a une valeur considérable.
[d'où l'importance toute particulière du Shabbath Chouva]

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-> "Lorsqu'un homme faute, en réalité, il enchaîne sa néchama avec des milliers de cordes et de chaînes.
Il lui est difficile à présent de se corriger, il a mal à changer ses habitudes, il est attaché avec des menottes spirituelles issues de son péché.
Un homme qui a transgressé un interdit, est attaché avec une corde. S'il a transgressé 100 interdits, il est attaché avec 100 chaînes. Quel malheur pour celui qui est enchaîné avec des millions de chaînes en acier l'empêchant de faire téchouva.

Ainsi, durant les 10 jours de téchouva entre Roch Hachana et Yom Kippour, D. libère, les chaînes, coupe les cordes, et nous dit : "Sauve-toi!!"

Même si l'individu est enchaîné avec des millions de chaînes en acier, Hachem les brise toutes et lui permet durant ces jours de s'enfuir pour sauver sa peau."

[Rabbi Nissim Yaguen]

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-> "Chacun des 10 jours de pénitence correspond à un des 10 Commandements, selon leur ordre d'énumération.
Idéalement, une personne devra mettre l'accent à s'améliorer dans la réalisation du commandement correspondant au jour, durant les 10 jours de pénitence.

Il est à noter que les 2 jours de Roch Hachana durant lesquels nous déclarons la royauté et l'unicité de D., correspondent aux 2 premiers commandements : "Je suis Hachem, ton D." et "Vous n'aurez pas d'autres dieux", et à Yom Kippour, le jour où l'on s'abstient de toute tentation physique, correspond à "Tu ne convoiteras pas ..." "
[Rav Yonathan Eibeshitz - Yaarot Dévach 1,5]

-> Les 10 Paroles prononcées par Hachem pour créer le monde, ainsi que les 10 Plaies amenant à la sortie d'Egypte, sont pour nous une source de croyance et de confiance en la Toute-puissance de Hachem (rien ne Lui échappe, rien ne Lui est impossible), ce qui nous a permis d'avoir les 10 Commandements et de pouvoir les pratiquer.
[basé sur un 'Hidouché haRim disant que les 3 sont liés]

[Ces 10 jours sont propices pour renouveler et renforcer notre confiance en Hachem]

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-> Selon le Rokéa'h (Pirké Avot 5,4), les 10 jours de pénitence correspondent aux 10 épreuves avec lesquelles Hachem a testé Avraham.
Quel est le lien entre les 2?

Le midrach Mordé'haï (Béréchit 22,1) explique que de même que les tests de Avraham lui ont permet de s'élever à de très hauts niveaux spirituels, de même les 10 jours de pénitence ont le potentiel de produire un effet similaire sur nous, si nous les utilisons comme il le faut.

"Hachem se souvient des femmes stériles pour écouter leur prière à Roch Hachana, et Il décrète leur grossesse"

[Rachi - guémara Yébamot 64b]

Roch Hachana est le moment privilégié où D. se souvient des femmes stériles.

Le Imré Noam dit que cela est évoqué dans la coutume de manger une pomme trempée dans le miel :
-> le mot : תפוח (tapoua'h - pomme) a la même valeur numérique que les mots : פרו ורבו (pérou ourvou - fructifiez et multipliez-vous) soit 494 ;
-> et le mot : דבש (dvach - miel) a la même valeur numérique que le mot : אשה (icha - femme), soit 306.
Tremper la pomme dans le miel à Roch Hachana est une ségoula pour permettre à une femme sans enfant d'en avoir.

-> Au sujet du lien entre le miel (dvach) et la femme (icha), nous pouvons développer l'idée suivante.
Nous devons avoir à l'esprit que nous sommes jugés en fonction de notre attitude dans l'intimité de notre foyer.
Ainsi, est-ce qu'un homme fait le plus que parfait en public, et se comporte de façon contraire en secret avec sa femme?
Nous devons être agréable comme l'est une simple pomme à l'extérieur, mais à l'intérieur de notre maison nous devons en plus rajouter du miel, être encore plus exemplaire : avoir toujours le sourire, des mots d'encouragement, de l'écoute, ...
[la femme étant très sensible, toutes nos paroles doivent être entourées de miel!]

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-> Selon la guémara (Roch Hachana 11a), c'est à Roch Hachana que nos Matriarches Sarah (שָׂרָה) et Ra'hel (רָחֵל), ainsi que la prophètesse 'Hanna (חַנָּה) ont été rappelées à Hachem, et il a été décrété qu'elles auraient des enfants (Yits'hak, Yossef et Chmouel).

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-> Le Baal haTanya enseigne que les lettres qui suivent celles de : "akara" (עקרה - une femme stérile) sont : שופר.
Cela implique que le Shofar est propice à ce qu'une personne stérile puisse en venir à avoir des enfants.

Tachli’h

+ "Gardons-nous de critiquer les coutumes adoptées par Israël, car toute action symbolique accomplie ici-bas renforce le même sujet là-haut ...

Au cours du Tachli'h nous avons coutume de secouer les pans de notre veste ...
Notre propos est de secouer les fautes et les pêchés qui adhèrent à nos âmes afin de les envoyer, ainsi que le Satan, au fond des mers célestes.
Parce que ce rite qui est accompli au bord de la mer ou devant un puits évoque la mer des mondes supérieurs, comme l'explique le Arizal"

[Ben Ich 'Haï - Torah Lichma 31]

-> "Tu plongeras dans les profondeurs de la mer toutes leurs fautes" (Mikha 7,19)
Selon le Arizal, nous devons avoir conscience de nous débarrasser de toutes nos fautes, mais également nous devons avoir à l'esprit que le Satan, qui est prêt à nous accuser,  doit être jeter dans les profondeurs de la mer Céleste.
[Ranénou Tsadikim]

Le jugement de Roch Hachana

+ Le jugement de Roch Hachana :

-> Le Ramban (Chaar haGemoul) enseigne qu'à Roch Hachana, on est jugé sur les sujets liés à ce monde : est-ce qu'on va rester en vie ou pas, est-ce qu'on sera heureux ou bien si l'on va souffrir énormément, avoir du stress, ...
Ce n'est qu'à la fin de la vie d'une personne, qu'on est jugé pour savoir si on va mériter le Gan Eden ou l'enfer.

A Roch Hachana, on est jugé sur nos actions de l'année passée, tandis que le jugement final se fait sur la vie entière d'une personne.

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-> "A 4 périodes de l’année le monde est jugé : A Pessa'h sur les céréales, à Shavouot sur les fruits de l’arbre, à Roch Hachana tous ceux qui viennent au monde défilent devant Lui comme les agneaux du troupeau que l’on fait passer un à un pour les recenser, A la fête de Souccot ils sont jugés sur l’eau."
[michna Roch Hachana 1,2]

Pourquoi est-ce qu'on juge les céréales, les fruits et la pluie à des moments précis? Ne sont-ils pas également décidés à Roch Hachana? car l'homme est affecté par la quantité de pluie qui va tomber, et de céréales, fruits qu'il va pousser.

Le Ran répond qu'à Pessa'h, Shavouot et Souccot, le monde est jugé dans son ensemble, il est décidé précisément combien de céréales, de fruits et de pluie le monde va recevoir.
A Roch Hachana, cependant, Hachem décide quelle part de ces cadeaux, chaque individu va recevoir.

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+ Rabbi Crouspédaï dit : "3 livres sont ouverts à Roch Hachana : celui des mécréants complets, celui des justes parfaits et celui qui contient des personnes qui ont à leur actif, à la fois des bonnes et des mauvaises actions [Bénonim].
[guémara Roch Hachana 16b]

-> Pourquoi n'est-il pas écrit : "3 livres sont inscrits" en place de "3 livres sont ouverts"?

Peut-être que cela fait allusion à ce qui est écrit dans les Pirké Avot (2,1) : "Tous tes actes sont consignés dans un livre".

Tout ce que peut faire une personne chaque jour est écrit dans un livre.
A Roch Hachana, ce livre est divisé en 3 parties : les bonnes actions, les mauvaises et celles entre les 2.
C'est en fonction de ce qui y est écrit qu'une personne est jugée : pour la vie, pour la mort ou en attente jusqu'à Yom Kippour.
[Assara Maamarot]

-> Le Rif demande : Quelle est la nécessité d'avoir un livre pour les bénonim?
S'ils font téchouva, ils seront inscrits dans le livre des justes, sinon des méchants. A quoi sert ce 3e livre?

Le Maharil rapporte la guémara (Béra'hot 34b) : "A l’endroit où se tiennent les baalé téchouva, même les tsadikim complets (guémourim), ne peuvent se tenir"
Un livre séparé est nécessaire pour les baalé téchouva, car ils sont à un niveau supérieur aux tsadikim.
Une personne qui a à la fois des bonnes et des mauvaises actions, peut en faisant une téchouva sincère accéder à un livre qui est adoré par Hachem : celui des baalé téchouva.

Selon le Divré Yoël, Hachem les aime tellement qu'en les inscrivant dans ce livre, Il les protège des anges accusateurs, empêchant toute nouvelle accusation de leur part qui pourrait faire pencher la balance du mauvais côté.

-> Pourquoi le décret final des tzadikim et des réchaïm n'est-il pas mis en attente jusqu'à Yom Kippour, à l'image des bénonim?

Le 'Hatam Sofer donne la réponse suivante.
Si les bénonim étaient jugés en même temps que les tsadikim, par comparaison, ils seraient comme des réchaïm.
Si les bénonim étaient jugés avec les réchaïm, ils seraient condamnés avec eux car leurs fautes auront réveillés la colère de D.
Ainsi, à Roch Hachana, ne sont jugés que les tsadikim et les réchaïm.
Le jugement des bénonim est mis en attente jusqu'à Yom Kippour, qui est un moment de faveur (ét raston), durant lequel Hachem pardonne nos fautes.
De cette façon les bénonim sont jugés favorablement.

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-> Pourquoi la guémara (Roch Hachana) dit que les tsadikim et les réchaïm sont : "inscrits et scellés" dans leur livre respectif, tandis que pour les bénonim, il est écrit que s'ils méritent ils seront "inscrit" dans le livre de la Vie, sinon dans le livre de la Mort?

Le Pné Yéhochoua donne l'explication suivante.
"Le sceau de D., c’est la vérité" (guémara Shabbath 55a)

A Roch Hachana, Il juge avec Son attribut de vérité, inscrivant et scellant en fonction de son verdict les tsadikim complets et les réchaïm complets, avec son sceau de la vérité..

Mais à Yom Kippour, Hachem juge avec Son attribut de bonté ('hessed), pardonnant même si le fauteur ne mérite pas d'être pardonné.
A Yom Kippour, Hachem inscrit uniquement, car il ne peut pas sceller avec son sceau (qui est vérité), n'utilisant pas Son attribut de émet.

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-> "Lorsque vient le moment de juger le monde, les premiers à être punis sont ceux qui dédaignent et humilient les érudits en Torah, et particulièrement ceux qui commettent la faute de profaner le nom de D. ('hilloul Hachem)."

[Zohar - 3,231]

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-> "Les forces de la Vie et les forces de la Mort s'affrontent l'une contre l'autre pendant Roch Hachana.
Les justes, qui viennent avec de la téchouva et des bonnes actions, sont inscrits dans le Livre de la Vie.
Ceux qui viennent avec toutes leurs nombreuses fautes sont inscrits dans le Livre de la Mort"
[Zohar 2,33]

-> "Il y a 2 colonnes de feu ardant dans le Ciel : une brûlant d'un feu blanc, et l'autre d'un feu noir.
Il y a 2 commis pour écrire la sentence avec le feu noir sur le feu blanc."
[Zohar 3,99]

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-> "A Roch Hachana, un annoncement est fait dans tous les cieux : "Préparez le Trône de Justice pour le D. Saint, qui s'apprête à s'y asseoir pour juger le monde entier"
[Zohar 3,231]

-> "Hachem juge le monde entier et décide ce qui sera passera jusqu'au prochain Roch Hachana"
[guémara Roch Hachana 8a]

-> "Toute personne passe devant Hachem, une par une, en file indienne, comme il est dit : "Il a formé leur cœur à tous, et il observe tous leurs actes" (Téhilim 33,15).
Bien qu'Il voit tous les cœurs et les regarde en un instant, Il les scrute également chacun individuellement, un par un."
[guémara Roch Hachana 18a]

-> "Les premiers à être jugé sont les juifs, et seulement ensuite les autres nations.
Car il n'est pas convenable de faire attendre les juifs, qui sont les enfants d'Avraham, Yits'hak et Yaakov, pendant que les autres nations finissent d'être jugées.
De plus, les juifs passent en premier, avant que la colère de Hachem s'enflamme en regardant les fautes des nations.
Nous passons lorsque Hachem est rempli de miséricorde, et ainsi nous sommes jugés pour une bonne année."
[guémara Roch Hachana 16a]

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-> "Au moment où la personne est jugée, elle se tient totalement seule face à son Créateur ... Elle n’a personne pour effectuer un transfert de responsabilité [de ses actions] personne à blâmer [pour ses échecs].
Au moment où elle se tient en jugement devant son Créateur, c’est comme s’il n’y avait personne d’autre que lui dans le monde. Il est seul responsable de ce qu’il a fait et n’a pas fait."

[Rav Chlomo Wolbe - Alé Chour]

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-> "Si un roi et une communauté arrive à un tribunal ensemble, le roi entrera d'abord, car il n'est pas convenable que le roi attente dehors" (guémara Roch Hachana 8b)

Le Tiféret Shlomo explique qu'à Roch Hachana, nous avons 2 types de prières.
Nous disons des prières qui louent Hachem, Maître de l'Univers, et nous prions pour le bien-être de la communauté et de notre famille.

"Faire rentrer le roi d'abord" : cela signifie que nous devons d'abord prier pour la gloire de Hachem et afin de partager le chagrin de la présence divine qui est avec nous en exil, car "il n'est pas convenable que le roi attente dehors" : et qu'il souffre avec nous en exil.
Ce n'est qu'ensuite que nous prions pour nos besoins personnels.

Si nous avons en tête la gloire de Hachem lorsque nous prions, alors nous serons inscrits pour une bonne année.

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+ "C’est Lui qui juge le monde avec équité, il prononce sur les nations avec droiture" (Téhilim 9,9)

Dans la Pesikta Rabbati, Rabbi Lévi explique :
La façon dont Hachem juge les nations est dans leur avantage.

-> D'un côte, il juge toutes les nations (sauf les juifs) la nuit, car lorsqu'elles dorment elles ne fautent pas, ce qui n'est pas le cas le jour où elles violent de nombreuses lois : ne pas voler, ne pas tuer, ...
Hachem les jugent ainsi au moment qui est le plus propice pour elles.

-> D'un autre côté, Hachem juge le peuple juif pendant la journée plutôt que la nuit, car lorsqu'ils dorment ils ne peuvent pas faire de bonnes actions, ce qui n'est pas le cas pendant la journée : ils vont à la synagogue, prient, écoutent le Shofar, un cours de Torah, ...
Ainsi, Hachem observe les juifs à leur avantage pendant la journée (d'un mois de Tichri remplie de mitsvot à accomplir pour nous donner encore plus de mérites!).

On peut rapporter aussi la Pesikta Rabbati disant que lorsque les juifs sonnent le Shofar, tous les anges accusateurs sont réduits au silence et disparaissent.

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-> "A Roch Hachana, les rois et les dirigeants de toutes les nations se tiennent devant le tribunal Céleste, attendant avec inquiétude d'entendre le jugement de leur nation.
Le roi machia'h y attend également, espérant que dans l'année à venir la complète délivrance va venir, et que les juifs seront libérés de cet exil.

Lorsque le verdict rendu est que les juifs ne méritent pas d'être libérés, le roi machia'h quittent le tribunal Céleste, plein de honte et profondément gêné, pendant que les dirigeants des nations le tournent en ridicule et se moque de lui."

[le Yichma'h Moché - repris dans le Divré Yoël]

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+ Implication d'un jugement au mois de Tichri :

-> La guémara (Roch Hachana 10b) rapporte une divergence d'opinions à savoir si le monde a été créé au mois de Tichri ou bien en Nissan.

-> Selon rabbénou Tam, en Tichri Hachem a créé le monde en théorie, tandis qu’en Nissan, il a mis Ses « pensées » en pratique et a créé le monde dans la réalité.

=> Si le monde a été concrètement créé en Nissan, pourquoi le jour du jugement des Créatures a lieu en Tichri?

Le Ginzé Israël (rabbi Israël Friedman) répond :
De même que Hachem a créé par la pensée l’homme au mois de Tichri, il nous juge en Tichri, car dans Son infinie miséricorde, bonté, Il nous juge en fonction de notre état du moment. Ainsi, Il accepte de nous juger en y incluant nos pensées et nos bonnes intentions au moment du Jugement, en les comptant à notre actif alors même que nous n’avons encore rien fait concrètement.

[les 6 jours de la Création ont commencé le 25 Elloul, pour se terminer le 1er Tichri avec la Création de l’Homme.
C’est véritablement le jour de la Création du monde, car la raison de toute création antérieure ne l’a été que pour la venue de l’homme (et en particulier celle du peuple juif).]

La période de Tichri à ‘Hanoucca

+ La période de Tichri à 'Hanoucca :

-> "Tout ce qui marche sur la terre passe devant Lui [Hachem] comme un mouton"
[michna - Roch Hachana 1,2]

-> A Roch Hachana, les tsadikim méritent un jugement favorable, tandis que les bénonim (ceux dont les mérites et les fautes se contrebalancent) ont jusqu'à Yom Kippour afin de parvenir à un niveau de téchouva suffisant (guémara Roch Hachana 16b).

=> Pour les tsadikim, les 30 jours d'Elloul sont suffisants, tandis que les bénonim ont besoin de 10 jours supplémentaires (les 10 jours de téchouva entre Roch Hachana et Yom Kippour).

-> Le Zohar (Tsav 31b) enseigne qu'il y a un autre jugement qui commence à Hochana Rabba et qui se termine le jour suivant à Chémini Atséret.

Ainsi, une personne qui n'a pas fait suffisamment téchouva afin de mériter un jugement favorable à Yom Kippour, a encore une opportunité durant les jours de joie de Souccot pour le faire.

-> L'auteur du Bat Ayin (disciple du Baal Chem Tov) rapporte le Arizal disant que pour ceux qui se sont engagés dans la téchouva pendant les 52 jours allant de Roch 'Hodech Elloul à Chémini Atséret, et qui n'ont toujours pas réussi à obtenir un jugement favorable, il leur est encore possible d'obtenir expiation pour leurs fautes, et ce jusqu'au dernier jour de 'Hanoucca (le zot 'Hanoucca, 8e jour de 'Hanoucca).

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Ces 4 périodes de téchouva que nous venons de voir se retrouvent en allusion dans les parachiot lues pendant le mois d'Elloul et le Shabbath suivant Roch Hachana :

-> paracha Vayélé'h : elle a 30 versets, faisant allusion aux 30 jours du mois d'Elloul, qui sont suffisants pour les tsadikim, afin d'être inscrits dans le Livre de la Vie à Roch Hachana.

->paracha Nitsavim : elle a 40 versets, en allusion aux 40 jours allant de Roch 'Hodech Elloul à Yom Kippour, où espérons-le tous les bénonim vont être inscrits dans le Livre de la Vie.

-> paracha Haazinou : elle contient 52 versets, en allusion aux 52 jours de Roch 'Hodech Elloul à Chémini Atséret.

Le total des versets de ces 3 parachiot est de 122 versets (30+40+52), cela est une allusion aux 122 jours qu'il y a entre Roch 'Hodech Elloul et le 8e et dernier jour de 'Hanoucca.

Le fait que cette allusion est moins évidente que les 3 autres, renvoie au fait que ce n'est pas une solution très opportune pour une personne qui est sincèrement engagée dans une démarche de téchouva.
En effet, c'est un peu honteux, après avoir vécu de grands moments d'élévation (mois d'Elloul, Roch Hachana, 10 jours de téchouva, Yom Kippour, Souccot et Chémini Atséret), d'avoir encore besoin de davantage de temps afin d'obtenir un jugement favorable.

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On peut noter qu'en Elloul, on lit également la paracha Ki Tavo (juste avant Nitsavim), qui a exactement 122 versets.
Alors pourquoi avoir combiné les 3 parachiot, et ne pas l'avoir utilisée afin d'arriver à ce total de 122?

Cela n'est pas le cas.
En effet, la paracha Ki Tavo contient les réprimandes (to'ha'ha), les 98 punitions effroyables qui sont annoncées dans le cas où les juifs fautent et ne sont pas suffisamment méritants pour rester sur la terre d'Israël.

La guémara (Méguila 31b) nous enseigne que nous lisons la paracha Ki Tavo : "afin que l'année puisse se finir avec ses malédictions" (kédé chéti'hlé hachana vékileloté'a).

Cette paracha renvoie au fait qu'en arrivant aux derniers jours de l'année, on doit s'interroger :
"Comment est-ce que j'ai mis à profit les jours de téchouva de l'année dernière? "

Il est écrit : "Si vous venez une guerre dans votre pays ... vous sonnerez des trompettes" (Béaaloté'ha 10,9)
Le mot : חצצרות ('hatsotsérot - les trompettes) est composé des mêmes lettres que : צח צרות (signifiant : 98 malheurs), une allusion aux 98 malédictions, contenues dans cette paracha Ki Tavo.

Le verset utilise "si vous venez", pour enseigner : si un malheur s'abat sur vous, c'est vous qui l'avez causé! Sans vos fautes, la guerre n'aurait pas pu éclater.
La solution est de se réveiller à la réalité et de faire téchouva (trompettes).
Le repentir peut nous libérer des malheurs et nous faire obtenir une bonne et douce année.

Cette introspection sur ce que j'aurai pu/dû faire de mieux l'année passée, va permettre à ce mois d'Elloul actuel et aux jours qui suivent, d'être utilisés correctement.

Délivrance en Tichri

+ "Dans le futur, en Tichri, ils seront délivrés parce que le terme Shofar est employé en 2 endroits :
- dans Téhilim (81,4) :"Sonnez du Shofar à la nouvelle lune (Roch Hachana) ;
- dans Yéchayahou (27,13) : "En ce jour-là (le jour de la rédemption), on sonnera dans un grand Shofar". "
[guémara Roch Hachana 11b]

-> "Le jour de Roch Hachana précédant leur sortie [d'Egypte], l'asservissement des juifs en Egypte avait déjà cessé"
[Yalkout Chimoni 177]

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Comment comprendre le fait que le machia'h viendra le jour de Roch Hachana alors que nos Sages (guémara Erouvin 43b) ont affirmé qu'il ne viendra pas un jour de yom tov ou de Shabbath, ni la veille de ces jours?

Le Touré Evène (Roch Hachana 11a) répond qu'il y a 2 possibilités de délivrance :
- si les juifs sont méritants (a'hichéna = Je hâterai sa venue) .
- s'ils ne le sont pas (bé'ita = elle viendra en son temps).

Lorsque nos Sages nous ont dit que le machia'h viendrait à Roch Hachana, il s'agit du cas où la délivrance est "en son temps fixé" (bé'ita), où rien ne peut plus la reporter.

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-> "Toutes ces choses [relatives à la délivrance finale], personne ne sait comment elles se passeront avant qu'elles n'arrivent"
[Rambam - Hilkhot Méla'him]

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-> "Alors Hachem apparaîtra au-dessus d’eux, et sa flèche jaillira comme l’éclair ; Hachem sonnera du Chofar (baShofar yit'ka), il s’avancera dans les ouragans du midi" (Zé'haria 9,14).

D’après le Malbim, ce verset fait allusion à la guerre de la fin des temps (guerre de Gog et Magog), au cours de laquelle, la Royauté divine sera révélée à l’humanité.
A noter que le mot : baChofar (בשופר) a la même valeur numérique que l’expression : "mil'hémet Gog ouMagog (la guerre de Gog et Magog - מלחמת גוג ומגוג - avec guématria de 588), ainsi que "méa kolot" (מאה קולות - les 100 sonneries [de Roch Hachana]), ainsi que "véayéta l'Hachem haMélou'ha" (והיתה ליהוה המלוכה - cf.Ovadiya 1,21).