Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"L'homme qui se réjouit en temps d'épreuve rayonnera comme le soleil dans sa gloire"

[guémara Shabbath 88b]

<------------->

A ce sujet on peut rapporter un dvar Torah du rabbi Yaakov Galinsky.

Lorsque Névou'hadnétsar a réalisé que 'Hanania, Michaël et Azaria ont été sauvés de la fournaise ardente, suite au fait que Yé'hezkel a redonné vie aux morts sur ordre de D., il a alors éclaté en chants et en louanges à Hachem.
Au point, selon la guémara (Sanhédrin 92a), que si un ange n'était pas venu le frapper sur la bouche, alors toutes ses louanges aurait éclipsé tous les chants et les louanges que le roi David a pu dire dans ses Téhilim.

Comment comprendre que dans notre monde, où règne le libre arbitre, on ait pu avoir recours à un ange pour le forcer à s'arrêter?

Le Rabbi de Kotzk répond qu'en réalité personne ne l'a arrêté.
Il n'est pas dit que l'ange a scellé ses lèvres pour l'empêcher de parler, mais uniquement qu'il l'a frappé sur la bouche.

Dans la joie, Névou'hadnétsar chantait de façon magnifique, au point de reléguer derrière les Téhilim du roi David, mais comment va-t-il réagir pendant les moments difficiles, lorsqu'il recevra un coup : va-t-il continuer à chanter?

Le roi David chantait des louanges de Hachem lorsque tout allait bien, et également lorsque les temps étaient durs.
Nos Sages enseignent : "De même, que nous bénissons [Hachem] pour le bien, de même, nous devons bénir [Hachem] pour le mal" [guémara Béra’hot 60b]

Par contre, dès que Névou'hadnétsar a reçu un coup sur la bouche, il s'est immédiatement tu.

=> Est-ce que nous suivrons l'exemple du roi David ou bien de Névou'hadnétsar ?

C'est dans la tempête, les moments durs, que l'on voit les véritables fidèles sur lesquels on peut compter.
Hachem récompensera notre fidélité lors de nos jours difficiles, par des jours "meilleurs", plein de bénédictions infinies ...

"Dépêche-toi et mange, dépêche-toi et boit, car ce monde que nous devrons quitter est comme une salle de mariage"

[Shmouël à son élève Rabbi Yéhouda - guémara Erouvin 54a]

Rachi de commenter : "Aujourd'hui est éphémère et demain nous ne serons plus là, comme une cérémonie de mariage qui se passe très rapidement"

=> Pour un juif, la devise "carpe diem", c'est profite de chaque moment, dévore chaque occasion d'agir selon la Torah, ... car qui peut dire si demain tu seras encore vivant ou bien le Machia'h sera déjà arrivé (il sera alors trop tard pour agir car le libre arbitre sera alors quasi inexistant).

<--->

-> A l'image d'un mariage qui passe très rapidement, notre durée de vie passe très vite, et c'est pourquoi nous devons attraper un maximum de marchandises qui ont de la valeur dans le monde à venir (Torah, mitsvot), qui lui durera éternellement.
Après il sera trop tard pour acquérir quoique ce soit, et c'est pour cela que notre yétser ara fait tout pour que nous prenions le moins de choses dans ce monde.

-> A une fête de leurs enfants, les parents sont très heureux, et ils oublient l'espace d'un moment tous leurs soucis, problèmes.
La guémara nous conseille de vivre pendant toute notre vie avec cette vision. Nous devons mettre nos soucis de côté et se réjouir des nombreuses bontés que Hachem nous donne.

"Si une personne ressent un besoin de te témoigner de la reconnaissance, c'est un acte de bonté ('hessed) de ta part que de lui donner l'opportunité de le faire."

[Rabbi Yaakov Galinsky]

En matière de reconnaissance, lorsque l'on fait quelque chose pour son prochain, on est moralement créditeur (j'ai donné du temps, de l'énergie, des conseils, ...) et lui nous est redevable.
On aime bien être dans cette situation de "supériorité" vis-à-vis d'autrui.
Néanmoins, mettons-nous à sa place, est-ce agréable d'être redevable?

Alors, laissons-le nous faire un petit quelque chose (même si on peut s'en passer), afin qu'il est l'impression d'avoir remboursé sa dette, d'avoir rendu sa pareille.

Sous couvert d'un bon sentiment "ne te dérange pas", on préfère en réalité garder sa place confortable de bienfaiteur, empêchant qu'autrui perde son sentiment rabaissant "d'assisté".

Renoncer à un peu de "moi je", afin de donner beaucoup de "moi je" (j'existe) à autrui, c'est aussi : aimer son prochain comme soi-même!

"Chaque ville dont les toits sont plus élevés que celui de la synagogue va en fin de compte être détruite"

[guémara Shabbath 11a]

Le rabbi Yaakov Galinsky demande : Pourquoi cela?

Cela nous transmet un principe très important.
Le Rambam (Hilkhot Issouré Mizbéa'h 7,11) commente le verset : "Toute graisse des sacrifices étant pour Hachem" (Vayikra 3,16), en disant : si l'on consacre quelque chose [à Hachem], cela doit être le meilleur de ce que l'on possède.

Chaque personne doit se demander : qu'est-ce qui est plus élevé dans mon esprit : ma maison ou bien le "Temple miniature" (la synagogue), lieu où l'on prie et étudie.
Qu'est-ce qui a le plus d'importance et qui est plus prioritaire à mes yeux : ma matérialité ou ma spiritualité?

Nos Sages enseignent (guémara Béra'hot 35b) :
"Les générations passées faisaient de l'étude de la Torah leur occupation principale, et de leur travail l'accessoire, et les 2 préoccupations prospéraient.
Les générations ultérieures ont fait de leur travail leur principale occupation, et de leur étude de la Torah l'accessoire, et aucune des préoccupation n'a prospéré."

Lorsque l'on construit sa vie avec des bâtiments (matérialité) plus élevés que la synagogue (spiritualité), l'ensemble repose sur une base précaire, qui va finir pas se détruire.

=> Tâchons d'avoir toujours cela clairement à l'esprit, afin que notre vie prospère au maximum (b"h).

"Une personne s'assoit et parle toute la journée et n'est pas fatiguée ; elle se lève pour aller prier et elle est alors trop fatiguée.
Une personne s'assoit et parle toute la journée et n'est pas fatiguée ; elle se lève pour aller étudier et elle est alors trop fatiguée"

[midrach Esher rabba 3,4]

Au moment de démarrer son étude ou sa prière, tout juif (même nos guédolim) doit aller à l'encontre de sa tendance naturelle, la force du yétser ara, qui va diminuer l'envie de le faire.
Par contre, peu après qu'on a commencé, c'est un régal, et pour rien au monde on ne le regrette!

=> Alors sortons de notre confort, et plongeons dans l'eau de la Torah, dans les bras de papa Hachem, car il n'y a rien de mieux!!

<------------->

-> On peut rapporter une histoire de la guémara (Guittin 68a-b).

Lors de la construction du Temple, le roi Chlomo n'a pas utilisé d'outil en métal, mais il a eu recours au 'shamir', un ver qui a la capacité de pouvoir couper une pierre.

Dans sa quête afin de l'avoir, il a appris que le roi des démons (Achmédaï) savait comment le trouver, et a alors demandé à Bénayahou ben Yéhoyada de lui ramener le roi des démons.

Après l'avoir capturé, sur le chemin du retour, ils ont rencontré un diseur de bonne aventure, avec un file de personnes attendant chacune son tour pour connaître son futur.
Le démon a alors souri.

Bénayahou lui demanda : "Pourquoi souris-tu?"
Il lui a répondu : "Ce sorcier est assis sur le haut d'un trésor.
Il ne sait même pas ce qui est en-dessous de lui, mais il prétend qu'il peut prédire le futur?"

Si la guémara nous rapporte cette histoire, c'est qu'elle est une leçon valable pour nous aussi.
Quelle est-elle?

Le rabbi Yaakov Galinsky dit qu'on ressemble à ce diseur de bonne aventure, car nous sommes tous assis sur un magnifique trésor, pendant que nous sommes occupés par un futur illusoire.

On a plein de rêves pour plus tard, mais quand est-ce qu'on va se réveiller, se lever pour profiter du magnifique trésor qui est en nous : saisir le moment présent, nos forces, nos capacités, ... et les exprimer au grand jour.

"Les femmes sont un peuple à part entière"

[guémara Shabbath 62a - Nachim, am bifné atsman ém]

Le rav Yaakov Galinsky fait remarquer qu'une paire de chaussures n'est véritablement fonctionnelle que si les 2 ne sont pas identiques.
Une seule chaussure n'est valable que pour le pied droit, et une seule que pour le pied gauche, et l'on ne peut pas les changer, sous peine d'avoir beaucoup de souffrances, d'en être torturé.

A l'image de nos chaussures, qui ont chacune leur place, dans un couple chacun doit être à sa place afin que tout marche (!) pour le mieux.

Un homme et une femme doivent comprendre qu'ils sont des "espèces" différentes.
Chacun ayant des besoins qui lui sont propres, un langage unique, ... lorsque chacun apprend à reconnaître les attentes uniques de l'autre, ils vont pouvoir mettre en place une maison forte et solide.

[Par exemple, une femme est généralement plus émotive qu'un homme (cf.guémara Baba Métsia 59a). ]

Dans le birkat hamazone, un homme marié dit : "Que le Miséricordieux (Hachem) puisse me bénir, ainsi que ma femme" (hara'haman ou yévaré'h oti vé'ét ichti).

-> "ma femme" = j'ai besoin de choses, elle a besoin de choses. => D., accorde-lui les bénédictions dont elle a besoin.

-> "moi" = en plus de cela, le mari demande à Hachem de l'aider à bien comprendre ce qui est important à ces yeux, afin de pouvoir satisfaire à ses besoins.

=> Le mari doit avoir conscience que sa femme est "un peuple à part entière", en souhaitant que Hachem la comble de ses bénédictions spécifiques, et il se doit d'être à sa place afin d'agir en fonction de ses besoins uniques (son besoin, devient mon besoin!).

Ceci est la base d'un bon mariage.

<--->

-> Une différence est qu'une femme incarne le trait de caractère du changement.
Par conséquent, selon la guémara (Shabbath 33b) : "nassim da'tan kalla além'én", c'est-à-dire qu'elles sont plus émotives, qu'elles sont capables de faire plusieurs choses à la fois, ...
L'homme quant à lui, incarne la constance. Par conséquent, il se concentre sur une seule tâche à la fois, il peut se concentrer sur une pensée pendant un certain temps et ainsi de suite.

Ces traits peuvent être classés sous les appellations de : lév et de moa'h.
Une femme est symbolisée par le "lév" : le coeur, l'émotion.
Elle est comme la lune qui change constamment tout au long du mois. En effet, Roch 'Hodech est le Yom Tov spécifique au femme (Tour - Ora'h 'Haïm 417).
[elle change à l'image des 4 saisons de l'année, et c'est pour cela qu'on parle de : "mère nature". ]
En regardant de plus près le mot : lévana (lune - לְבֵנָה), nous voyons qu'il est la contraction de : lév (לב) et bina (בינה), qui sont les traits d'une femme.
[selon la guémara (Nida 45b), la femme a "une bina yétéra" (une compréhension/intelligence supplémentaire). ]

D'autre part, le soleil est constant. C'est la qualité masculine.
En hébreu le soleil peut se dire : 'hama (חַמָה), et en inversant ces lettres on obtient : hamoa'h (המח) : l'esprit.
[le couple est comparé à un soleil et à une lune. Les 2 sont nécessaires, tout aussi important, pour permettre de parvenir à un fonctionnement global idéal. ]
[rav Yéhochoua Alt]

-> Le Méam Loez (Béréchit 2,21-22) enseigne :
On doit réaliser que la femme fut créée à partir d'un os, et elle est donc dure et inflexible.
L'homme, quant à lui, fut créé avec de la terre et est donc plus souple.

-> Il est à noter que lorsque nous parlons de masculin et de féminin, nous parlons de caractéristiques générales. Cependant, chaque personne contient des traits masculins et féminins. Tout le monde a des émotions, mais les femmes sont dominantes sur le plan émotionnel.
Il y a des femmes qui sont plus intellectuelles, mais en général l'homme est plus dominant intellectuellement.

<-------------->

Il est intéressant de noter que :
-> les bénédictions de la famille proviennent par le biais du chef de famille (cf. guémara Béra'hot 51a) ;
-> Un homme ne peut profiter des bénédictions dans sa maison que grâce à sa femme (cf. guémara Baba Métsia 59a) ;
-> "Lorsqu’un homme et une femme vivent en harmonie, ils méritent que la présence divine réside parmi eux" (guémara Sota 17a).

Ainsi, chacun à un rôle unique à remplir afin que l'ensemble puisse en profiter.
L'homme fait tomber la pluie de bénédictions, et la femme agit comme un récipient qui va permettre qu'elles résident dans le foyer.
Lorsque malgré les différences, chacun s'emploie à faire régner l'harmonie dans le couple, cela est tellement énorme, que Hachem réside parmi eux.
Quel bonheur!!! 🙂

"Moché, était fort humble, plus qu'aucun homme qui fût sur la terre" (Béaaloté'ha 12,3)

Comment cela est-il possible? N'était-il pas conscient de sa grandeur (parlant par exemple face à face avec D., étant resté 40 jours au ciel, ...)?

Nous allons rapporté un enseignement du rav Yaakov Galinsky.

Le midrach (Kohélet rabba 1,13) nous enseigne que lorsqu'une personne quitte ce monde, elle n'a pas satisfait la moitié de ses désirs : si elle avait 100 [euros], elle en voudrait 200, si elle en avait 200, elle en voudrait 400.

Ainsi, à chaque fois que nous atteignons un montant, on ne se focalise pas sur ce qu'on a, mais sur ce qu'il nous manque (j'avais 100, j'ai 200, mais ce que je veux c'est 400!).
On se concentre sur un objectif réaliste, atteignable à nos yeux, et qui à chaque fois qu'il est obtenu, nous ouvre un nouvel horizon d'espérance encore plus important.

Le monde matériel est en parallèle avec celui spirituel.
"Toute personne qui aime l'argent, ne sera pas rassasiée par l'argent" (Kohélet 5,9).
Nos Sages (guémara Makot 10a) rattachent ces paroles à Moché : "Toute personne qui aime les mitsvot ne sera jamais satisfaite par les mitsvot qu'elle a déjà pu faire".

Personne ne pense qu'il est parfait. Donc, qu'est-ce qui fait qu'il va devenir arrogant?
C'est parce que ses aspirations sont limitées.
Sa connaissance sur ce qu'il peut accomplir est limitée par son imagination.
Il pense qu'il n'est pas parfait, et qu'il n'a plus que très peu de choses à faire afin de le devenir.

Par contre, une meilleure personne a conscience qu'elle a encore tellement à réaliser, combien elle est loin de son potentiel, et elle n'a ainsi aucune raison d'être arrogante.

Nos Sages disent (guémara Kiddouchin 49b) : "Un signe de l'arrogance est la pauvreté dans l'étude de la Torah".
=> Le plus une personne étudie la Torah, le plus elle se rend compte de ce qu'il lui reste à apprendre, d'à quel point elle connait peu de chose, et face à ce constat, elle ne peut être qu'humble.

Moché a mérité 49 niveaux de compréhension (guémara Roch Hachana 21b), sa connaissance se développait de façon exponentielle.
Malgré cela, il réalisait à quel point il était loin d'être parfait.

Plus grand l'on est en Torah, plus on se rend compte de sa valeur infinie, plus on se rend compte du peu que l'on connait et de l'immensité de ce qu'il nous reste à parcourir.

Plus on a conscience des capacités dont D. nous a doté, plus on est responsable de devoir les utiliser pleinement.
Si on se compare avec autrui, il faut parler en terme de pourcentage de réalisation de notre potentialité, et non pas en terme de ce que l'on a accompli.
A l'image du fondateur du moussar, le rav Salanter, qui disait : Je sais que j'ai la capacité de 1 000 personnes, donc j'ai l'obligation d'agir comme 1 000 personnes.

Après notre mort, on nous montrera la personne que nous aurions pu devenir, si nous avions pleinement utiliser nos capacités.
Serons-nous alors toujours orgueilleux de nous même?

<------------->

-> Rabbi Na’houm de Tchernobyl (Maré Enayim) écrit :
Les Sages ont dit que celui qui a 100 pièces en veut 200, s’il en a 200 il en veut 400, par conséquent le dernier a plus de besoins que le premier, il a besoin de 200 pièces alors que le premier n’en a besoin que de 100.
Il en va de même dans le domaine de la spiritualité : ce qui manquait à Moché dans le sentiment de sa spiritualité ne manquait à personne d’autre, car il était arrivé aux 49 portes de la sagesse, donc il sentait qu’il lui en manquait encore 49.
C’est pourquoi aucun juif n’avait une impression de manque aussi forte que celle de Moché.

<--->

-> Rabbi Naphtali de Ropschitz explique : Moché, qui était le plus grand des grands, connaissait très bien la grandeur du Créateur, mieux que tout homme, et il voyait qu’il n’était qu’une goutte dans une mer immense.
C’est justement de là que provenait son humilité. Alors que celui qui ne se rend pas compte de la grandeur de Hachem se dit en lui-même : Je suis une créature importante, intelligente, douée, studieuse.

[on peut en venir à oser se comparer à Hachem (ex: en lui conseillant quoi faire dans notre vie : je veux ça, pourquoi j'ai pas ça, ...), alors que notre conscience d'Hachem devrait être tellement énorme que cela ne pourrait pas nous arriver!]

+ "Quand la communauté d'Israël est dans la détresse et que l'un d'eux se sépare d'elle (ne participe pas à cette détresse) ... il ne la verra pas lorsqu'elle sera consolée.
Quiconque s'associe à la détresse de la communauté méritera de voir la communauté délivrée"

[guémara Taanit 11a]

On peut citer les exemples de :
-> Yossef, lors de la famine en Egypte durant 7 ans, il s'est associé à la détresse de la population bien que lui-même fût épargné par cette famine, car il était vice-roi d'Egypte (selon le Maharcha).

-> Moché alors qu'il vivait dans le palais royal de Pharaon, il n'a pas hésité à aller sur le terrain pour ressentir la souffrance de ses frères.

"Moché s'appliquait de tous ses yeux et de tout son cœur à souffrir avec eux." (Rachi - Chémot 2,11)

"Il plaçait son épaule sous la charge de chacun d'entre eux (pour les aider) en disant : 'Plaise à D. que je meure pour eux' " (midrach Chémot rabba 1,27)

-> Moché, dans le désert, lorsqu'il est monté au sommet de la colline, accompagné de Aharon et 'Hour, pendant que les Bné Israël affrontaient Amalek venu les attaquer, pour prier pour leur victoire et s'associer à leur détresse.

Il est écrit : "Ils prirent une pierre qu'ils mirent dessous lui [Moché] et il s'assit dessus" (Chémot 17,12).
La guémara (Taanit 11a) pose la question : "N'y avait-il pas un coussin moelleux pour asseoir Moché plutôt qu'une pierre?"
C'est que Moché a tenu à s'associer à la détresse de ses frères qui combattaient, en s'asseyant volontairement sur une pierre dure.

-> C'est une qualité que nous trouvons chez chacun de nos guédolim.
A titre d'exemple, le rav Chakh, en période de conflit, ne se permettait pas de dormir normalement, ne pouvant se dissocier de l'inquiétude naturelle des parents de ses élèves, qui vivent à l'étranger.

+ Rabbi Yichmaël a dit au scribe (sofer) rabbi Méir :
"Soit méticuleux dans ton travail, car tu as une profession sacrée.
Si tu omets ou ajoutes une seule lettre dans la Torah, tu en détruirais l'univers tout entier."

[guémara Erouvin 13a]

-> "Le plus précieux est un objet, le moins d'experts il y a pour en estimer sa véritable valeur.
La Torah est plus magnifique que la meilleure des pierres précieuses ..."
[le 'Hafets 'Haïm]

=> La Torah a une valeur énorme, inestimable, et seule une poignée de personnes dans le monde peuvent en percevoir son importance.

<--------------->

+ Le roi David a dit :
"Combien j’aime ta Torah! Tout le temps elle est l’objet de mes conversations" (Téhilim 119,97)

Le midrach demande : comment la Torah peut nous ordonner "Tu aimeras Hachem, ton D."?
Peut-on imposer des sentiments d'amour à une personne?

La réponse se trouve dans le verset suivant : "Ces mots ... doivent rester dans ton cœur".
L'étude de la Torah a pour conséquence automatique, naturelle de développer notre amour d'Hachem.

Quelle est l’origine première des convertis?

+ Quelle est l'origine première des convertis?

-> Le tsadik Guer Tsédek (né comte Valentin Pototski), qui a vécu à l'époque du Gaon de Vilna, et qui est mort sur le bûcher pour avoir renoncé à la religion chrétienne pour la religion juive, a répondu :
"Lorsque Hachem s'est approché de chacune des nations pour leur demander si elles acceptaient la Torah, elles l'ont toutes refusé.
Cependant parmi elles, il se trouvait de rares personnes d’exception, qui voulaient accepter la Torah.
Ces personnes sont les ancêtres de tous les convertis dont les âmes étaient aussi présentes lors du don de la Torah."

-> Le Méam Loez (Nitsavim 29,10) écrit également en ce sens :
"Les convertis qui se joignent à Israël proviennent des étincelles de sainteté dispersées parmi les peuples. Lorsque avant de donner la Torah à Israël, D. l'a proposée aux nations, une minorité de non-juifs parmi elles désiraient l'accepter mais la majorité l'a emporté.
C'est de cette minorité d'âmes que proviennent ceux qui se convertissent au fil des générations."

-> Le rav Akiva Eiger rapporte également cette réponse, et ajoute qu'en même temps parmi le peuple juif, certaines personnes ne voulaient pas accepter la Torah, mais par honte ou crainte, elles se sont jointes à la masse et ont dit : "Nous ferons et nous comprendrons".
Cependant, des années plus tard, ces âmes vont s'écarter de leur foi et vont tragiquement se convertir ou s'assimiler.

-> Selon la guémara (Shabbath 146a), bien que les futurs convertis n'étaient pas eux-mêmes présents au mont Sinaï, leurs anges gardiens y étaient présents. (אף על גב דאינהו לא הוו מזלייהו הוו).
La guémara affirme que le verset suivant inclut les convertis : "Ce n'est pas avec vous seuls que je conclus cette alliance et ce serment, mais avec celui qui est ici, présent avec nous aujourd'hui devant Hachem notre D., et avec celui qui n'est pas ici avec nous aujourd'hui" (Nitsavim 29,13-14)
[Le rav Avraham Feuer commente que cette expérience au Sinaï a grandi et purifié tous les futurs convertis, et ce pour l'éternité.]

<--->

-> Les âmes des convertis que l'on trouve à chaque génération sont des étincelles et des réincarnations des âmes des convertis qui ont été faits par Avraham.
[Divré Yoel - Lé'h Lé'ha]

-> Le midrach (Béréchit rabba 53,9) raconte que lorsque Sarah allaitait Its'hak, il coulait de Sarah du lait au point que les femmes nobles faisaient allaiter leurs enfants par elle.
La Pessikta Rabbati (44) commente que ceux qui se convertissent au judaïsme descendent des enfants qui ont mérité de goûter au lait de Sarah.

<---------------->

Nos Sage (guémara Nidda 30b) enseignent que lorsqu'un enfant juif est dans le ventre de sa mère, un ange lui apprend toute la Torah, et avant de naître un ange lui tape sur la bouche lui faisant oublier tout ce qu'il a appris. Quel en est l'intérêt alors?

Il est plus facile d'étudier, de se rappeler de ce qu'on a déjà appris une 1ere fois dans le passé. De plus, cela fait qu'on a moins de honte de ne pas connaître des paroles de la Torah, car on peut se dire inconsciemment : "Je le savais (dans le ventre de ma mère), mais je l'ai oublié (c'est pas ma faute, c'est à cause de la faculté naturelle de l'homme à oublier)".

Qu'en est-il des convertis qui n'ont pas eu la chance d'avoir un ange leur enseignant toute la Torah dans le ventre de leur mère? Comment peuvent-ils l'apprendre durant leur vie?

Le Rav 'Haïm Kanievsky de répondre : Hachem donne une aide divine spéciale aux convertis les aidant dans leur étude de la Torah, qui va leur permettre de surmonter le désavantage de ne pas avoir eu un ange leur enseignant toute la Torah.

<----------->

-> b'h, également au sujet des convertis : https://todahm.com/2019/07/07/9455
Il y a entre autre des divré Torah sur la personnalité de Yitro.