Aux délices de la Torah

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"Après la mort des deux enfants de Aharon" (A'haré mot 16,1)

=> Pourquoi le verset dit-il : "Après la mort des deux enfants de Aharon"? On sait bien que seuls deux de ses enfants sont morts. Le verset aurait donc dû dire : "Après la mort des enfants de Aharon"!

-> Le Zohar explique que l'âme de Nadav et Avihou ont obtenu leur réparation au moment où Pin'has a tué Zimri, qui s'adonnait à la débauche avec Kozbi Bat Tsour, une princesse de Midyan (voir fin de Parachat Balak).
Au moment où Pin'has les tua, il fut pris d'effroi, craignant que Zimri ne le mette à mort. Alors, son âme quitta son corps, du fait de cette peur. Et ce sont les âmes de Nadav et Avihou qui s'unirent pour ne former qu'une, qui s'introduisirent dans le corps de Pin'has pour lui redonner vie. C'est à partir de là que Pin'has devint Cohen et devint l'ange de l'alliance, que l'on connaît aussi sous le nom de Eliyahou hanNavi.

C'est ainsi que le verset dit : "Après la mort des deux enfants de Aharon", car ils moururent en tant que deux enfants d'Aharon. Mais par la suite, leurs âmes se réunirent en une seule âme pour devenir l'âme de Pin'has. Ainsi, certes, en tant que deux âmes, ils moururent, mais pas en tant qu'une.
Cela fait allusion au fait que ces deux âmes seront appelées à s'unir. Et alors, elles reviendront dans le corps de Pin'has pour lui donner vie. [Maguid Mécharim]

Pour faire allusion au fait que cette réparation des âmes de Nadav et Avihou en Pin'has se réalisera au moment où Zimri se débauchera avec une femme impie Midyanite, c'est pourquoi, la paracha précédente (Métsora) s'achève par les mots : "Et pour un homme qui s'accouple avec une femme impure".
Puis, la Torah enchaîne avec notre verset : "Après la mort des deux enfants d'Aharon". Allusion au fait que leurs âmes seront réparées lorsque Zimri se débauchera avec une femme impure, Kozbi Bat Tsour. Lorsque alors, Pin'has les mettra à mort, il recevra les âmes de Nadav et Avihou, ce qui sera pour eux une réparation.
[Zer Zahav]

Adrian dit à Rabbi Yéhochoua : "Grande est la brebis (le peuple juif) qui se tient au milieu de 70 loups."
[Rabbi Yéhochoua] répondit : "Grand est le berger (Hachem) qui la sauve et la protège et qui les détruit sous ses yeux."
[midrach Tan'houma - Toldot ]

"Maintenant donc, de grâce, que la puissance de Hachem se déploie, comme Tu l’as déclaré en disant … Oh! Pardonne le crime de ce peuple selon Ta clémence infinie … Hachem répondit : Je pardonne, selon ta demande" (Chéla'h Lé'ha 14,17-20)

-> Le Ohr ha’haïm enseigne :
Lorsqu’un verset s’ouvre par le terme véata (maintenant donc), cela se réfère au repentir des réchaïm, qui entraîne une sanctification du Nom divin dans le monde. En effet, quand les ¨réchaïm se rebellent contre Hachem, puis se repentent et améliorent leur conduite, le pouvoir du mal se trouve annihilé et, simultanément, celui de la sainteté se renforce dans le monde.

C’est pourquoi nos Sages (guémara Béra'hot 34b) affirment : "Là où les repentis se tiennent, les justes parfaits ne peuvent se tenir". Car, les repentis ont le mérite de sanctifier le Nom divin à un niveau supérieur à tous.

Dans notre verset, en employant le terme véata, Moché demande à Hachem d’accepter le repentir des enfants d’Israël et de leur pardonner leur péché, car, par ce biais, Sa puissance se trouvera amplifiée et Son Nom glorifié, comme le souligne la suite des versets précités : "Mais aussi vrai que Je suis vivant et que la majesté de Hachem remplit toute la terre".

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-> Le Rambam (Hilkhot Téchouva 7,7) de dire :
"Quelle est formidable/merveilleuse la téchouva!
Un jour, une personne peut être séparée de D., et le jour d'après, elle peut être attachée à la présence divine."

-> Le Rambam de nous dire aussi (Hilkhot Téchouva 7,4) :
"Une personne qui a fait téchouva est aimée et chérie par D., comme si elle n'avait rien transgressé".

=> Quelque soit les fautes que nous avons pu faire, la téchouva nous permet non seulement de sanctifier le Nom Divin, mais également d'être aimé et adoré par Hachem.
[c'est renforcer la sainteté et la présence Divine dans le monde]

Les Téfilines

+ Les Téfilines :

Les êtres malfaisants et les nations du monde ont peur de celui qui met les Téfiline.
En effet, il est dit : "Et tous les peuples de la terre verront que le nom d'Hachem est associé au tien et ils te craindront" (Ki Tavo 28,10), et selon Rabbi El'azar, ce sont les Téfiline de la tête qui inspirent la crainte aux peuples étrangers.

De même, quand les Sages affirment que les Tsadikim (Justes) seront assis dans le monde futur avec une couronne sur la tête, ils font allusion aux Téfiline.
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,6]

+ Ce qui empêche nos prières de se réaliser :

Selon le rav Saadia Gaon, il y a 7 raisons pour lesquelles les prières ne sont pas exaucées :
1- Le décret édicté à son encontre a déjà été scellé.
2- Sa prière est récitée sans ferveur.
3- Il déteste la Torah et fait fi de ses commandements.
4- Il reste sourd aux cris de détresse des pauvres.
5- Il se nourrit du fruit du vol et de l'escroquerie.
6- Il prie en état d'impureté ou de malpropreté.
7- Il prie sans s'être repenti de ses fautes.

Les ‘houmrot

+ Les 'houmrot :

-> Rabbi Na'hman de Breslev met en garde contre le piège que représente le fait de gaspiller notre temimout (simplicité avec Hachem) dans des règles astucieuses que nous inventons pour nous-mêmes.
Il écrit (Si'hot haRan 235) :
"Nous devrions nous éloigner même des 'hokhmot, de l'intelligence que l'on pense avoir dans notre avodat Hachem, car toute l'intelligence du monde, et celle qui nous vient lorsque nous commençons à servir Hashem, n'est pas du tout de la vraie sagesse. Ce n'est que de l'imagination, de la sottise et une grande confusion. Ce genre de sagesse fait tomber la personne du service d'Hachem.

Plus on réfléchit, plus on calcule et plus on essaie de discerner si on accomplit son service correctement, plus cela est impossible, car la chair et le sang ne peuvent jamais être complètement quitte dans leurs obligations. "Et Hachem ne vient pas pour tyranniser Ses créations" (Avoda Zara 3a).
"Et Il n'a pas donné la Torah aux anges Tutélaire" (Kidouchin 54a). Et en ce qui concerne ceux qui sont trop exigeants et stricts dans leurs 'houmrot, il est dit : "Vé'haï ba'hem" = Tu vivras grâce aux mitsvot et tu ne mourras pas à cause d'elles (Yoma 85b).

[Rabbi Na'hman a averti ensuite : ] Les gens [qui sont obsédés par la perfection] n'ont aucune vie en eux et sont toujours triste, parce qu'il leur semble qu'ils n'ont pas été quitte dans leurs obligations dans les mitsvot qu'ils accomplissent.
Ils ne tirent aucune force vitale d'aucune mitsva parce qu'ils sont si exigeants et déprimés.

Rabbi Nathan de Breslev ajoute : "Et Rabbénou (rabbi Na'hman) lui-même n'était strict dans aucune 'houmra".

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-> "Tamim tiyé im Hachem Eloké'ha" (Sois simple, sincère, et agis de tout cœur avec Hachem, ton D. - Choftim 18,13).
Le fait de s'appuyer sur nos propres idées, plutôt que de simplement faire de notre mieux pour respecter les décrets de nos Sages et rabbanim, peut nous éloigner de la sincérité. [on peut penser comprendre les choses mieux qu'Hachem en mettant en place des actions, plutôt qu'accepte avec simplicité que dans ce monde nous ne pourrions jamais comprendre l'infinité derrière chaque commandement Divin. ]

Lorsque 'Hava a inventé une rigueur pour ne même pas toucher l'Arbre de la Connaissance (eitz Hadaat), cela a conduit à la chute de l'humanité.
[elle a dit qu'il était interdit de le toucher, tandis que l'interdit n'était que de le manger. Puisqu'il ne s'est rien passé quand elle l'a touché, alors cela a engendré de le manger. ]

Bien qu'il soit tentant d'être strict pour se sentir proche d'Hachem, le perfectionnisme ne peut, en fin de compte, que causer des dommages.
En étant trop exigeant, on en vient à ne jamais être pleinement satisfait, content de soi, ce qui est contraire à la volonté d'Hachem : faire les mitsva dans la joie. [nous ne sommes pas des anges, nous devons faire au mieux de nos capacités que D. nous a données.]
De plus, la Torah nous interdit d'ajouter de nouvelles obligations car on risque d'en venir à retirer, à dévaloriser ce qui est obligatoire. La volonté d'Hachem est parfaite, il n'est pas nécessaire d'y ajouter des choses.
[on peut uniquement mettre en place des barrières personnelles qui viennent nous aider dans nos domaines de faiblesses, mais cela n'est pas une mitsva et ne doit pas se faire au détriment d'autrui.]

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-> Le rav Yéhouda Mischel enseigne :
Les 'houmrot ostentatoires et les démonstrations de piété supplémentaire révèlent qu'une personne prend en compte l'impression qu'elle fait sur les autres. C'est le symptôme d'une maladie spirituelle qui, malheureusement, annule l'effet positif des pratiques pieuses : la 'hitsoniyout, la "superficialité".
Le mot hébreu pour exil, galout, vient du mot légalot, qui signifie exposer. Lorsqu'un comportement ostensiblement motivé par la spiritualité expose ce qui est sacré à l'extérieur, il peut devenir impudique et superficiel.

Une telle focalisation sur l'extérieur est l'expression d'un exil intérieur et d'une trahison de l'essence de la judaïcité.
Rabbi Pin'has de Koritz (Imré Pin'has - vol.1) souligne le phénomène des livres de halakha contemporains qui accentuent les 'houmrot et ajoutent des exigences à la pratique des générations précédentes en raison de "l'amertume de l'exil qui s'alourdit chaque jour".
Il affirme que l'élimination de certains de ces éléments extérieurs amplifie la pnénimiyout (l'intériorité), la véritable qualité intérieure de notre observance de la mitsva, "délivrant" notre avoda et nos vies.

Le rav Yéhouda Amital, roch yeshivah de Yechivat Har Etsion, critique les "renforcements artificiels" et "l'anxiété religieuse qui se manifeste dans la vie de l'homme moderne".
Il souligne la tendance, dans de nombreuses communautés, à des types de "rigueur" qui trouvent leur origine dans l'incertitude et le manque de confiance en soi et de la émouna d'une personne dans son service d'Hachem.
Ces rigueurs sans fondement concernent souvent des questions dont nos ancêtres n'auraient jamais rêvé :
Le rav Amital écrit :
"Outre l'importance d'un certain niveau de tension dans la vie, une personne doit se garder d'une tension et d'une anxiété excessives dans son service du Divin.
Dans tous les aspects de la vie, l'exagération est considérée comme anormale, et il en va de même dans l'observance des mitsvot. Cela contraste avec l'opinion courante qui assimile la méticulosité excessive à la crainte du Ciel.
Le Rambam (Shemona Pérakim - chap.4) note qu'une personne devrait s'efforcer d'atteindre le niveau auquel elle peut facilement suivre le juste milieu dans tous ses traits de caractère, au lieu de lutter constamment contre ses inclinations les plus basses.
L'anxiété et la suspicion excessives sont susceptibles de conduire à une paralysie totale. Ici aussi, la personne doit trouver le bon équilibre."

Ainsi, en nous regardant avec honnêteté, nous devons nous efforcer de vivre sur une voie médiane, sans extrémisme. [Rambam - Michné Torah - Déot 1,4]
Pour ceux d'entre nous qui sont passionnés par la loi d'Hachem, la sainteté des 'houmrot et les coutumes (minhagim) "très poussées", il peut être difficile de rester équilibré, d'éviter l'extrémisme et le "al téhi tsadik harbé" (ne soit pas trop vertueux [ex: par rapport à ta nature personnelle, ton environnement, ...] - Kohélet 7,16).

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[l'idée de ce divré Torah n'est pas de s'interdire toute 'houmra, toute ségoula, toute barrière nous protégeant de fauter, mais plutôt de prendre du recul selon notre personnalité, selon notre situation actuelle, et d'avoir un service Divin qui puisse se faire avec le cœur, avec la joie et de beaux sentiments pour notre papa Hachem. ]

Une sortie d’Egypte de corps et d’âme

Au moment de la sortie d'Egypte, il y a eu 2 guéoula celle de l'âme (néfech) et celle du corps (gouf).
Nous devons considérer la guéoula du corps "comme si" (avant le 2e verre, on dit : " 'hayav kol adam lir'ot atsmo kéilou ou yotsé mimitsraïm), car elle nous est arrivée.

En ce qui concerne la guéoula de l'âme, toutes les âmes du peuple juif se trouvaient dans l'exil d'Egypte, et nous avons tous été délivrés.
Lorsque nous récitons la bénédiction, nous disons "acher guéalanou", qui nous a délivrés, et c'est la partie principale du géoula, que nos âmes ont été libérées.
En plus, que "gaal ét avoténou", que nos ancêtres ont été physiquement délivrés.
['Haïm léRoch]

En Egypte, Hachem nous a choisis comme Sa nation alors que nous étions à notre niveau spirituel le plus bas (49e niveau d'impureté sur 50).
Cela a été fait pour démontrer que Hachem aime le Klal Yisrael de manière inconditionnelle.
La règle est que si l'amour dépend de quelque chose, lorsque cette condition n'est pas remplie, l'amour n'existe plus.
L'amour d'Hachem pour nous est inconditionnel.
Même si nous fautons, Il nous aime toujours. Il veut que nous fassions téchouva et attend que nous revenions à lui, mais il nous aime toujours.
[Nétivot Shalom]

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[dans le judaïsme on fait souvent référence à la sortie d'Egypte (zé'her litsiat mitsraïm). Pourquoi cela?
Le but principal de notre yétser ara n'est pas tant de nous faire fauter, mais plutôt après la faute de nous dévaloriser, de nous faire déprimer de notre valeur auprès d'Hachem et de notre importance spirituelle.
A cela, on rapporte l'exemple des juifs en Egypte qui étaient au plus bas, Hachem les a aimés toujours, Il était avec eux dans la souffrance, les a délivrés et leur a même donné Son bien le plus précieux : Sa Torah.
Un juif(ve) n'est jamais seul et est toujours important, précieux aux yeux de papa Hachem! ]

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-> Il est dit dans le séfer Ché'érit Yaakov que Pharaon pensait que le peuple juif avait le din d'être des esclaves (avadim) d'Hachem.
Lorsqu'un roi se met en colère contre son esclave et le remet à son ennemi, ce dernier est censé être très dur envers l'esclave. C'est ce que pensait le racha Turnus Rufus.
Cependant, Hachem a fait savoir, que : "béni bé'hori Israël" (Chémot 4,22), que les juifs sont les enfants de Hachem, et lorsqu'un roi se met en colère contre son enfant, il ne veut pas que les ennemis de l'enfant lui fassent du mal et l'oppriment. Au contraire, si l'ennemi fait du mal à l'enfant, le roi lui rendra la pareille.

Nous disons dans la Haggada de Pessa'h : "avadim ayinou léPharaon béMitsraïm". Pharaon pensait que le peuple juif avait le din (statut) d'esclaves d'Hachem, et c'est ainsi qu'il les a soumis à de grandes souffrances.
Nous poursuivons : "vayotsiénou Hachem Elokénou micham" = Hachem lui-même a sorti le peuple juif d'Egypte. Hachem a le statut d'un Cohen, et un Cohen n'est autorisé à devenir impur que pour ses sept proches parents.
Le fait que Hachem nous ait fait sortir Lui-même prouve que nous sommes Ses enfants, car si nous étions des esclaves, Il ne serait pas allé dans l'impureté d'Egypte pour nous sauver.
['Haïm léRoch]

"Que seuls le bien et la bonté me poursuivent tous les jours de ma vie" (akh tov va'hessed yirdéfouni kol yémé 'hayaï - Téhilim 23,6)

-> Une personne ne sait pas toujours ce qui est bon pour elle, car qui est assez sage pour penser qu'il sait toujours ce qui est dans son intérêt?
Parfois, la bonté court même après la personne. Hachem, dans sa miséricorde, veut faire briller sur elle sa lumière, sa délivrance et son succès ; mais la personne n'a aucune idée qu'elle bénéficiera de cette chose et qu'elle réussira, et c'est ainsi qu'elle se détourne et fuit ce qui est pour son propre bien.

C'est pourquoi, avec une inspiration sainte, le roi David a demandé au nom de tout Israël : "Que seuls le bien et la bonté me poursuivent". Même si je n'ai pas assez de lucidité pour accepter ces choses dans ma vie, et qu'en fait je les fuis, je Te prie de faire en sorte qu'elles me poursuivent, jusqu'à ce qu'elles me rattrapent, que je les accueille et qu'elles apportent la bénédiction dans ma vie.
[Likouté Torah - Ki Tavo - au nom du Baal Chem Tov ]

-> Cet enseignement reflète l'idée que même les événements apparemment négatifs sont en fait pour notre bien.
La nature d'Hachem est en fin de compte aimante et bienfaisante, et par conséquent, même la souffrance se révélera en fin de compte avoir été pour notre bien.
En effet, la kabbale enseigne que de nombreuses choses ne peuvent être réparées que par la souffrance, comme la purification de certaines fautes. Dans ce cas, la bénédiction divine ne viendrait qu'après l'expérience de la purification.

Cependant, le Baal Shem Tov, dans son grand amour pour le peuple juif, a proposé un autre principe : D. est tout-puissant et peut donc accomplir la même réparation que la souffrance par des moyens aimants.

Le Baal Shem Tov a composé la prière suivante qui reflète cette idée : "Je sais que même le mal est pour mon bien. Cependant, Tu es D., et non un homme, et Tu peux transformer le mal en véritable bien, de sorte que même s'il ne reste plus aucun aspect du mal, il sera entièrement à mon avantage, de sorte que la réparation nécessaire puisse venir du bien lui-même."

Veillée de Shavouot

Etudier la nuit de Shavouot dans la joie et l'enthousiasme est très apprécié au Ciel, et cela a un grand impact sur les mondes supérieurs.
Celui qui étudie avec ferveur sera richement récompensé.
[Kaf ha'Haïm]

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-> En restant éveillés, nous démontrons notre amour de la Torah. Le désir d'étudier n'est pas comme le désir des plaisirs physiques du monde. Plus on s'adonne aux plaisirs physiques, moins on en a envie. Mais avec la Torah, plus on étudie, plus on a envie d'étudier.
Etudier la Torah toute la nuit à Shavouot augmente notre désir de recevoir la Torah le matin.
[Sfat Emet]
[ l'étude en cette nuit augmente notre amour/désir pour la Torah avec laquelle on va se marier le matin, ce qui donne beaucoup de joie au papa : Hachem.
d'une certaine façon, la nuit de Shavouot permet d'avoir un récipient plus grand pour capter un maximum des flux de bénédictions du don de la Torah, Shavouot matin. ]

-> Toute la nuit, nous sommes remplis d'admiration et de désir pour le don de la Torah. Comment pourrions-nous nous endormir? L'impatience nous tient éveillés toute la nuit!
[Sifté Tsadik ]

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-> Le midrach nous informe que toute la nation juive a dormi profondément la nuit précédant le don de la Torah. Lorsque Hachem descendit le matin et les trouva tous endormis, Il fit retentir de fortes détonations, comme il est dit : "Le 3e jour, le matin, il y eut des tonnerres et des éclairs" (Yitro 19,16).
Moché réveilla les Bné Israël et les conduisit vers le Roi des rois, Hachem, comme il est dit :
"Moché fit sortir le peuple du camp pour aller à la rencontre de D." (Yitro 19,17)

En restant éveillés et en étudiant la Torah la nuit de Shavouot, nous compensons le manquement de nos ancêtres, en priant Hachem de leur pardonner de s'être trop endormis au don de la Torah [même s'ils l'ont fait initialement avec une bonne intention : avoir le maximum de forces pour la recevoir].
[Magen Avraham 494 ]

-> Lorsque Moché était dans les cieux, absorbant les paroles de la Torah d'Hachem, il ne pouvait discerner le jour de la nuit, sauf en vertu de ce qu'il étudiait. Lorsque Moché étudiait la Torah Ecrite, il savait qu'il faisait jour. Lorsqu'il étudiait la Torah Orale, il savait que c'était la nuit.
Nous en déduisons que le meilleur moment pour apprendre la Torah orale est la nuit.

Les Bné Israël étaient très désireux d'accepter la Torah Ecrite. Mais ils refusèrent d'accepter la Torah Orale. Hachem a soulevé la montagne et l'a suspendue au-dessus de leurs têtes. "Acceptez la Torah orale, ou la montagne tombera!"
Rester éveillé la nuit de Shavouot et étudier la Torah Orale rectifie le refus de nos ancêtres de l'accepter.
[ Yéchouot Yaakov ]

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-> Si les 10 jours de repentir relient Roch Hachana à Yom Kippour, les 7 semaines de compte du Omer relient Pessa'h à Shavouot, faisant de Shavouot le pendant de Yom Kippour.
Tout comme Yom Kippour expie les fautes qui entraînent la punition de karét (coupure de l'âme et mort spirituelle prématurée), la nuit de Shavouot expie les fautes.

En ce qui concerne Yom Kippour, la Torah dit : "Lifné Hachem tit'arou" (devant Hachem vous serez purifiés). Le verset a une valeur numérique de 620, identique au mot karét (כרת).

Karét a les mêmes lettres que le mot kéter (couronne - כתר), et donc la même guématria.
Le jour où nous acceptons la couronne d'Hachem (la Torah), nos fautes pour lesquelles nous avons mérité l'excision spirituelle sont pardonnés.
[Beit Avraham]

[ on fait attention à être bien habillé, coiffé, ... le jour de son mariage.
De même, un juif verra attention à avoir un bel habit spirituel le jour de son mariage avec la Torah, sous le dais nuptial du mon Sinaï. D'un côté, Shavouot apporte naturellement une expiation des fautes (à l'image de Yom Kippour), mais nous devons aussi d'être actif en faisant des efforts pour être particulièrement beau. Ainsi, nous étudions la Torah qui purifie et nous revêt de sublimes lumières spirituelles. ]

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-> La personne qui trouve des idées novatrices en matière de Torah le jour de Shavouot créera des 'hidouché Torah tout au long de l'année.
Une personne incapable de créer de nouvelles pensées de Torah devrait au moins étudier des sujets de Torah qu'elle n'a jamais appris auparavant.
['Hida , Kaf ha'Haïm 494:35 ]

-> Créer de nouvelles idées de Torah à Shavouot comporte un grand mérite. Shavouot célèbre le jour du mariage de la Torah avec Israël. Le mariage est l'accomplissement de l'expression "soyez féconds et multipliez-vous".
La création de nouvelles idées de Torah multiplie et augmente la Torah, accomplissant ainsi la raison pour laquelle la Torah a été donnée au peuple juif.
[Divré Yoel]

-> Shavouot est le jour du mariage de Israël avec son Père céleste. Quel est le but principal du mariage?
D'avoir des enfants. Et que sont les nouvelles idées de la Torah si ce n'est des enfants spirituels?
[rabbi de Satmar]

[étudier la nuit de Shavouot, c'est exprimer à la Torah notre désir d'avoir le maximum d'enfants spirituels avec elles! Que b'h cela puisse s'accomplir en abondance, et que papa Hachem soit fier de notre descendance spirituelle. ]

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-> Des prières de mauvaise qualité après avoir veillé toute la nuit annulent le bénéfice de l'étude de la Torah pendant la nuit de Shavouot. Fatigués, les fidèles se précipitent pendant les offices et s'assoupissent pendant la lecture de la Torah. Il est préférable de dormir et de faire la prière correctement après s'être levé complètement reposé.
[Maharal]

-> Après 3 jours de préparation, les Bné Israël se sont endormis lors du don de la Torah. Aujourd'hui, nous sommes usés et épuisés par le long exil. Combien plus devrions-nous faire la grasse matinée!
Si nous dormons tard pour le bien du Ciel, afin de prendre des forces pour accomplir les mitsvot, nous serons même récompensés pour avoir trop dormi.
[le Yaavets - Sidour Rabbi Yaakov Emden]

-> Une personne doit prier avec un esprit clair, en particulier lors d'un jour saint comme Shavouot.
De plus, le moment le plus opportun pour prier est celui où toute la congrégation prie : "dans la multitude se trouve la gloire du Roi" (Michlé 14,28).
[Michméret Shalom]

-> Un groupe de ba'hourim d'une yechiva ashkénaze est venu passer Shavouot avec le rabbi deVizhnitz, le Ahavat Israël. Comme ils en avaient l'habitude, ils sont restés debout toute la nuit à réciter le tikoun leil Shavouot et ont commencé les offices à l'aube, anticipant une sieste bien nécessaire après les prières.
Les sons des birkot hacha'har se sont infiltrés dans le bureau du Rabbi. Le Rabbi de Vizhnitz a temporairement abandonné ses préparatifs matinaux pour répondre amen aux bénédictions dans le beit midrach.

"J'ai l'habitude d'entendre parler de personnes qui s'endorment pour se lever afin de faire la prière", a plaisanté le Rabbi lorsqu'ils eurent terminé, "mais je n'ai jamais entendu parler de personnes qui font la prière pour s'endormir".
Les étudiants de la yéchiva ont interrompu leurs prières et ont attendu que le minyan officiel commence.
Ils ont ensuite commencé l'office à l'aube, anticipant une sieste bien méritée après avoir prié.
[Kédoch Israel ]

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+ La veillée de Shavouot :

-> Les décisionnaires (cf. le Michna Broura 494,1) rapportent au nom du Arizal (Chaar HaKavanot) que "celui qui ne dort pas du tout pendant la nuit de Shavouot et s'adonne à l'étude de la Torah est certain de vivre toute cette année et de ne subir aucun dommage".

Le Arizal ajoute : "Ce n'est pas tout mais encore de cela dépend la décision de faire vivre l'homme pendant cette année."

-> "Quiconque ne dort pas un seul instant pendant cette nuit pour s’adonner entièrement à l’étude de la Torah ... Hachem lui accordera 70 bénédictions ... il lui est garanti qu’il finira l’année et qu’il ne lui arrivera aucun malheur cette année" (Zohar ; Cha'ar Hakavanot chap. 494, 6).

-> Cet enseignement puise en réalité sa source dans les paroles suivantes du Zohar (dans l'introduction) qui rapporte que Rabbi Chimon et tous ses fidèles s'adonnaient à l'étude de la Torah pendant toute cette nuit et chacun d'entre eux innovait des paroles inédites de Torah. Leur joie était immense au point que Rabbi Chimon leur dit alors :
"Mes enfants, heureux est votre sort car la fiancée, la Présence Divine, ne pénétrera sous le dais nuptial demain qu'en votre compagnie, car tous ceux qui s'occupent d'arranger les apparats de la fiancée pendant cette nuit dans la joie, seront inscrits dans le Livre du Souvenir et Hachem les bénira de soixante-dix bénédictions et de soixante-dix couronnes des mondes supérieurs."

Plus loin, ce Zohar poursuit en disant : "Celui qui s'associe à Elle pendant cette nuit, sera protégé En Haut et en bas pendant toute cette année et il finira cette année en paix."

-> Dans un autre endroit, le Zohar (98a) rapporte :
"C'est pourquoi les Anciens ne dormaient par durant toute cette nuit et étudiaient la Torah en disant : "Venons hériter de la Torah qui est un patrimoine sacré pour nous-mêmes et pour nos enfants dans ce monde et dans le monde futur.""

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-> Rabbi 'Haïm Brime aperçut une fois un juif qui somnolait pendant la prière du matin de Shavouot (en ayant succombé au sommeil après une nuit entière d'étude).
Lorsqu'il se réveilla, Rabbi 'Haïm lui demanda : "As-tu déjà vu dans ta vie un fiancé qui somnole sous le dais nuptial? Le jour des noces du peuple d'Israël, c'est le jour du don de la Torah!"

-> Un homme demanda une fois à rav Shlomo Zalman Auerbach : connaissant sa propre nature, il savait qu'en veillant toute la nuit pour étudier la Torah, il allait somnoler le matin lors de la prière. A quoi
devait-il donner priorité?

Rav Shlomo Zalman Auerbach lui répondit alors sagement :
"Bien que selon la loi, la prière du matin a la priorité sur la veillée qui n'est qu'une coutume, néanmoins, tu dois veiller à l'âme de tes enfants (en lui signifiant ainsi : que D. préserve qu'ils apprennent de toi à traiter avec désinvolture cette coutume ancestrale observée par tous les juifs!)."

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-> Rabbi Chlomo Alkabèts (l'auteur du chant de Lé'ha Dodi) pendant la nuit de Shavouot :
"Lorsque nous commençâmes à étudier la Michna et après avoir terminé 2 traités, notre Créateur nous fit mériter d'entendre une voix Céleste qui disait : "Ecoutez mes amis qui recherchez la perfection, mes amis bien-aimés, que la paix soit sur vous, heureux soyez-vous et heureux soient celles qui vous ont mis au monde, heureux soyez-vous dans le monde futur, vous qui vous efforcerez de Me couronner cette nuit! Voilà plusieurs années déjà que Ma couronne est tombée et personne ne Me console. Je suis jeté dans la poussière en étreignant les immondices. A présent, vous M'avez restitué Ma couronne.
Efforcez-vous encore mes amis, soyez courageux mes bien-aimés, réjouissez-vous et sachez que vous comptez parmi les gens de valeur et que vous faites partie du Sanctuaire du Roi, que la voix de votre Torah et que le souffle sacré de votre bouche sont montés jusque devant Hachem et qu'ils ont transpercé plusieurs espaces et plusieurs Cieux avant d'y arriver.
Les anges célestes se sont tu, les Séraphins sont demeurés inertes, les saintes 'Hayot se sont arrêtées, toute l'armée Céleste et Hachem écoutent votre voix ...!
Vous êtes tellement élevés ! Heureux soyez-vous et heureux celles qui vous ont mis au monde, mes amis qui n'avez pas donné le sommeil à vos yeux ! Grâce à vous, Je me suis élevé cette nuit!
C'est pourquoi, renforcez-vous et réjouissez-vous mes chers enfants qui recherchez la perfection, ne vous arrêtez pas d'étudier, car une nuée de bonté vous recouvre et votre Torah est suave pour Hachem!
Levez-vous, élevez-Moi et dites à voix haute comme le jour de Kippour : Barou'h Chem Kévod Mal'houto Léolam Vaèd!" "

=> Cela pour nous enseigner que la sainteté de la nuit de Shavouot est comparable à celle de Yom Kippour. Et en particulier, s’il s'adonne à l'étude de la Torah à ce moment, un juif a le pouvoir d'élever grâce à cela la Présence Divine, de compter parmi les fidèles du Sanctuaire Royal et de pénétrer avec la fiancée, la Présence Divine, sous le dais nuptial.
(Certes cela a été dit au sujet des grands de notre peuple comme le Beit Yossef et la sainte assemblée des kabbalistes, néanmoins, tout cela est valable pour nous chacun à son échelle, même le plus faible d'entre les juifs possède un potentiel immense!)

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-> Le Mégalé Amoukot rapporte pour sa part au nom du Avizal que demeurer éveillé une nuit entière en étudiant la Torah a la force d'expier une peine de Karèt (retranchement) dont un juif se serait rendu passible. Et si cela est vrai au sujet d'une nuit d'étude n'importe quand dans l'année, combien a fortiori la nuit de Shavouot possède-t-elle la force d'expier une multitude de peines de Karèt!