Les dons charitables ont le pouvoir d'annuler le châtiment céleste s'ils sont offerts dans la plus grande discrétion, c'est-à-dire sans que le généreux donateur connaisse le bénéficiaire et sans que ce dernier sache qui est son bienfaiteur.
[Rabbénou Bé'hayé - Michpatim 22,34]
+ Rabbi Eli'ézer dit : Les réchaïm, éloignés de la Torah et de D., qui ne croient pas en la résurrection des morts, doivent savoir que le bâton d'Aharon qui avala les serpents créés par les sorciers égyptiens se transforma momentanément en une créature, animée d'un souffle de vie.
Et si D. a pu donner une vie à ce bout de bois sec, il ressuscitera certainement les corps qui ont déjà abrité une âme sainte et qui se sont appliqués jour et nuit aux mitsvot.
En amollissant, par une rosée régénératrice, un os resté intact dans la terre, Hachem le rendra comme le levain d'une pâte, qui s'étendra de tous les côtés pour reconstituer tous les membres du corps, dans lequel Il mettra un nouveau souffle de vie.
On assistera alors à une véritable résurrection, et non à une nouvelle Création.
[Zohar - Vaéra p.28a ]
Les repas copieux renforcent le mauvais penchant ...
Ceux qui s'enivrent interrompent le flux de bénédictions qui se déverse sur Israël.
[...]
Il ne faut pas manger comme un glouton, mais comme si on était en présence du Roi des rois, pour que la nourriture soit bénie dans les entrailles, tandis que "le ventre des réchaïm n'en a jamais assez" (Michlé 13,25).
[séfer Dévarim Chéakédoucha - chap.1]
Chaque mot qui sort de la bouche d'une personne [juive] s'élève dans le Ciel et agit pour le bien ou pour le mal.
[Zohar - Béchala'h p.47b ]
Par amour pour les Bné Israël, Hachem les a rapprochés de Lui plus que toutes les autres nations du monde.
Il leur a donné la Tora et, notamment, le Shabbath, le jour plus saint que tous les autres, jour de repos et de joie, de délices physiques et spirituelles.
[Zohar - Béchala'h p.47a]
La crainte du Ciel
-> Certains servent Hachem par crainte : ils implorent Sa miséricorde pour être préservés des malédictions, des maladies et des châtiments qui s'abattent, ici-bas et dans le monde futur, sur ceux qui contreviennent à Ses commandements.
Ils demandent aussi à ne pas avoir besoin d'une aide matérielle, à ne pas se retrouver sous domination étrangère et à ne pas assister à la mort ou au malheur de l'un de leurs descendants.
En vérité, servir Hachem par crainte, c'est accomplir la tâche difficile de surmonter le mauvais penchant et la tentation par peur de ne pas être parfait devant Hachem.
Ainsi, après qu'Avraham s'est montré prêt à sacrifier son fils, l'Eternel lui dit (Vayéra 22,12): "Maintenant Je sais que tu crains D.", parce que c'était l'épreuve la plus difficile.
De même, il est écrit (I Méla'him 18,3) : "Ovadia craignait D." parce qu'il lui était très difficile de Lui rester fidèle à cause d'Izével, la femme du roi A'hav, qui persécutait les serviteurs d'Hachem.
Ou encore : "Révérez l'Eternel vous, Ses saints" (Téhilim 34,10), en accomplissant des choses auxquelles le cœur est réfractaire.
[séfer haRokéa'h 2a]
L’amour et la joie au service d’Hachem
+ L'amour et la joie au service d'Hachem :
-> Attachée à Hachem par de forts liens d'amour et de joie, l'âme ne sert pas son Maître contre son gré ; même si on voulait l'en empêcher, elle brûlerait du désir de Le servir et d'accomplir la volonté du Créateur avec joie et droiture, conformément à la recommandation : "Servez Hachem dans la joie" (Téhilim 100,2) et encore "La joie sur les cœurs droits" (Téhilim 97,11).
Au lieu de Le servir pour son profit ou sa gloire, l'homme doit se dire : "Moi qui suis méprisable et délaissé par les hommes, qui suis ici aujourd'hui et demain dans la tombe, moi qui ai été conçu dans la faute et qui suis plein de déchets, comment ai-je été choisi et créé pour devenir le serviteur du Roi de gloire?"
Quand l'âme est animée d'une crainte profonde, l'amour brûle en elle et sa joie augmente. La sagesse de l'homme illumine sa face et il réjouit tous ceux qui aiment Son nom ; elle l'incite à accomplir la volonté du Créateur de tout cœur, avec joie et ardeur.
Celui qui aime Hachem ne pense pas à son honneur personnel ni aux vains plaisirs de ce monde ; il n'a d'autre aspiration que d'accomplir Sa volonté et d'inciter les autres à sanctifier Son nom en se dévouant corps et âme pour Lui, comme Avraham, qui jura de ne rien prendre du butin (voir Béréchit 14,23), pour que le roi de Sodome ne prétende pas l'avoir aidé à s'enrichir, et comme Pin'has, qui n'hésita pas à mettre sa vie en danger en tuant Zimri (Bamidbar 25,7-8).
Il ne cherche pas à faire l'important, ne prononce pas de vaines paroles, ne regarde pas les femmes, ne répond pas aux insultes, ne pense qu'au Créateur, chante Ses louanges, et un amour ardent anime toutes ses pensées.
[séfer haRokéa'h 2a]
Accomplis les mitsvot par amour [d'Hachem] afin de ne pas en venir à haïr Hachem à cause de la crainte qu'Il t'inspire.
[séfer haRokéa'h 2a]
Celui qui s'applique à l'étude de la Torah n'a rien à craindre ni des mondes Supérieurs ni des mondes inférieurs. Il est protégé de toute maladie grave, car il est sans cesse relié à l'Arbre de vie et s'y nourrit chaque jour.
Par conséquent, l'homme doit s'adonner à l'étude de la Tora jour et nuit, comme il est écrit : "Tu la méditeras jour et nuit" (Yéhochoua 1,8). Car s'écarter de la Tora ou s'en séparer équivaut à se couper de l'Arbre de vie.
[Zohar - Introduction p.11a ]
+ Il nous est ordonné de nous rappeler chaque jour du miracle de la sortie d'Egypte.
Mais d'une certaine manière, le miracle de Pourim est encore plus grand que celui de la sortie d'Egypte.
En Égypte, Hachem a sauvé les juifs de l'esclavage ; dans l'empire perse, il les a sauvés de l'anéantissement total.
=> Pourquoi, alors, ne pas rappeler quotidiennement le miracle de Pourim?
Mordé'haï a pris des mesures pour forcer le miracle de Pourim à se produire. Il a demandé à Esther de mettre sa vie en danger en se rendant à l'improviste auprès d'A'hachvéroch pour plaider la cause de son peuple.
Le décret de destruction ne devait pas entrer en vigueur avant 11 mois. Esther objecte qu'elle sera bientôt convoquée chez A'hachvéroch et qu'elle pourra alors plaider sa cause sans risquer sa vie.
Mordé'haï lui ordonne sévèrement de s'y rendre en toute hâte.
Hachem a miraculeusement aidé Esther à atteindre son objectif, mais nous ne devons pas suivre l'exemple de Mordé'haï.
"Le machia'h viendra à l'improviste" (guémara Sanhedrin 97a) = nous ne devons pas insister pour qu'il vienne avant l'heure.
La rédemption messianique sera semblable à la rédemption de l'Égypte. Les Bné Israël n'ont pas essayé d'obtenir la rédemption de l'Égypte par la force ; ils ont servi leurs oppresseurs jusqu'à ce que D. les libère.
La rédemption finale, elle aussi, ne sera pas obtenue par notre force, mais par le ciel.
C'est pourquoi nous rappelons chaque jour les miracles de l'exode, mais pas ceux de Pourim.
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich 'Hayil 1, Za'hor 4]