Aux délices de la Torah

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"Tu ne te vengeras pas et ne garderas pas rancune aux enfants de ton peuple" (Kédochim 19,18)

-> "Quand un homme se coupe un doigt de la main gauche en découpant de la viande, lui viendrait-il à l’esprit de prendre le couteau, et de se couper un doigt de la main droite?
C’est un seul corps …
De même, les enfants d’Israël sont garants l’un de l’autre, et il ne saurait y avoir entre eux, ni vengeance, ni rancune."
[Guémara Talmud de Jérusalem – Nédarim 9,4]

Notre verset exprime bien cette notion :
"Tu ne te vengeras pas et ne garderas pas rancune aux enfants de ton peuple ; tu aimeras ton prochain comme toi-même, Je suis Hachem"

-> Aimer son prochain comme soi-même, c'est la plus belle, la plus agréable forme de vengeance.
Embarrassé par notre amitié, il va réaliser qu'il s'est emporté et trompé à notre égard.

-> Par ailleurs, on a assez d'ennemi à l'extérieur pour s'en créer dans notre propre nation.

-> Enfin, Rabbi Avraham de Pshis'cha, nous dit que le verset se termine par "Je suis Hachem", pour nous enseigner que de même nous pouvons avoir des raisons légitimes de vouloir nous venger envers notre prochain, de même, D. peut ressentir la même chose avec nous, ayant également des raisons plus que valables de se "venger".

De même, qu'une personne a pu nous insulter, nous manquer de respect et atteindre à notre honneur, de même, par notre comportement nous avons "insulté" D. et atteint à son honneur.
Néanmoins, D. nous dit : "Je suis prêt à te pardonner. De la même façon, tu dois pardonner ton prochain, même s'il t'a fait du mal ou s'il t'a insulté."

-> Le Tomer Dvora nous enseigne une idée similaire :
Nous devons essayer de suivre la façon d'agir de D.
Lorsqu'une personne faute et agit contre Sa volonté, D. va continuer à lui permettre de vivre, et va continuer à lui donner la possibilité de pouvoir bouger ses membres, ceux là même qui participent à la faute.

Ainsi, lorsque que nous faisons une faveur à une personne, et qu'elle va agir contre nos désirs, nous devons suivre l'attitude de D. et continuer à effectuer du 'hessed.

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-> "Si quelqu'un nous cause de la peine ou de la souffrance, c'est un décret de D. pour nous punir de nos fautes.
Avoir conscience de ce fait, doit nous retenir de nous venger"
[Séfer ha'Hinoukh 241]

Rabbi ‘Hanina a dit : "Une personne ne souffre, même de la plus petite blessure à son doigt, que s’il en a été décidé ainsi dans les cieux."
(guémara ‘Houlin 7b)

=> Lorsque l'on reçoit un coup de bâton, il faut se tourner vers la personne qui frappe (D.), et non sur le bâton (la personne qui a servi d'intermédiaire pour nous transmettre le message de D.).

-> "Tous les problèmes de ce monde sont tellement sans importance et sans conséquence, qu'il n'en vaut pas la peine de se venger pour eux"
[Rambam - Hilkhot Déot 7,9]

Nous avons tous tendance à nous penser éternel, faisant d'un rien, tout un problème.
Mais la réalité, c'est que notre vie passe tellement vite.
Alors, sachons fermer les yeux, évitons de se prendre facilement la tête, afin de vivre une vie qui ne pourra qu'être plus joyeuse, plus agréable.

-> Le Klil Yakar fait aussi un commentaire en ce sens sur ce verset en disant :
Un petit enfant a construit un château de cartes et admire la beauté de son travail.
Tout d'un coup, un étranger approche et d'un coup de main détruit tout l'édifice.
Le cœur brisé, l'enfant court voir son père et lui dit en criant : "Mon monde a été détruit! Il a fait tombé mon château!"
Si le père prenait les paroles sérieusement, il aurait pour sûr attaqué en justice l'auteur de la destruction.
Mais, le père est suffisamment mature pour savoir que le château de cartes est un jeu d'enfant et ne justifie pas une réaction violente.

De même, notre Père qui est au Ciel, comprend que bien que nous voyons nos jouets (l'argent, le prestige, et autres valeurs de ce monde) comme des objets de grande importance, en vérité, ils ne valent pas la peine de se contrarier pour eux.

=> Le fait d'aimer son prochain comme soi-même, implique que nous réalisons et reconnaissons, qu'il ne vaut pas la peine de s'énerver ou de garder rancune pour nos joujoux ...

"Tu n'iras pas en colporteur parmi ton peuple" (Kédochim 19,16)

-> Le Maharal a écrit (Nétivos Olam - Nétiv Halashon - chap.9) :
"Si toutes les personnes du monde se mettaient à écrire, elles ne pourraient pas décrire suffisamment à quel point le lashon hara est condamnable."

-> Le 'Hafets 'Haïm liste qu'un total de 31 commandements de la Torah (17 interdictions et 14 commandements positifs) sont impactés directement ou indirectement par le lachon hara.

-> Le 'Hafets 'Haïm a dit :
"Mon livre n'est pas un livre contre la parole.
Au contraire, il donne la permission de parler.

Avant de connaître les lois, comment pouvez-vous parler?
Vous pouvez transgresser une interdiction de la Torah.
Cependant, une fois que vous avez étudié les lois, vous savez ce qu'il est permis de dire."

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+ Bonus :

-> Le 'Hafets 'Haïm comparait le fait de parler au fait d'écrire un télégramme, où l'on faisait très attention à chaque mot que l'on choisissait d'écrire.

-> Le fait d'éviter de dire du lachon hara, même une seule fois, est tellement important que Rabbi Yisraël Salanter disait : "Cela vaut la peine, pour une personne, d'étudier le moussar durant toute sa vie, si cela va la sauver de dire du lachon hara, même une seule fois."

"Vous observerez Mes décrets et Mes lois, que l'homme accomplira et par lesquels il vivra, Je suis Hachem." (A'haré Mot 18,5)

= "Nous devons accomplir les mitsvot, avec "vie", avec enthousiasme, gardons nous d'en faire des commandements "morts", que nous n'exécutons que par la force de l'habitude.

[Rabbi Ména'hem de Kotsk]

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-> Une personne peut facilement en venir à penser que pendant sa vie elle profitera des plaisirs de ce monde et fera ce qui lui plaira et elle reviendra à la Torah et aux mitsvot dans sa vieillesse, quand elle sentira sa mort venir.

Pour contrer ce raisonnement, le verset dit : "Vous observerez Mes décrets ... et vivra par eux".
La Torah demande à l’homme de vivre avec la Torah, c’est-à-dire de l’accomplir de son vivant, en pleine possession de ses moyens et en pleine vitalité, et non avant de mourir, dans sa vieillesse, quand sa vitalité décline.
[Rabbi Ména'hem de Kotsk]

-> On trouve la même idée dans la paracha suivante : "Devant le vieillard tu te lèveras" (Kédochim 19,32), que le Zohar explique : "Avant la vieillesse tu te lèveras" et te repentira.
Le vrai repentir c’est celui que l’on fait quand on est en pleine force de l’âge et en pleine possession de ses moyens.

[devant le vieillard = il s'agit de toi vieux, moment où de nombreuses tentations deviennent également de plus en plus faibles, et où il sera plus difficile de faire une téchouva aussi belle qu'auparavant par amour pour D. (ex: je pourrais regarder les femmes comme le font tous les autres humains, mais je ne le fais pas pour Toi Hachem!), et non par crainte de la mort se rapprochant nettement au vu du grand âge (ex: je ne regarde pas les femmes certes pour faire Ta volonté, mais surtout parce qu'à l'approche de la fin de ma vie je désire aller au Paradis, ce n'est plus de mon âge ...).
De plus, les mauvaises habitudes d'une vie sont toujours plus difficiles à se débarrasser que celles de quelques années, surtout que plus jeune nous avons toutes les forces et la folie pour réaliser une telle transformation positive de notre être.
[Jeune, le yétser ara nous dit : tu as le temps pour changer : profite!
"Vieillard", il nous dit que c'est trop tard : comment changer tellement de mauvaises habitudes en si peu de temps. Perdu pour perdu : profite!]

La téchouva est acceptée à tout âge, mais en la remettant à plus tard qui sait si l'on sera encore en vie, qui sait si le macchia'h ne sera pas déjà arrivé, qui sait si l'on aura encore les forces nécessaires pour réaliser le : "tu te lèveras".
=> A chaque instant, un juif doit être vivant pour Hachem en observant Sa Volonté, car ultérieurement il pourra être bien trop tard. Nos regrets seront alors pour l'éternité bien plus douloureux que nos efforts temporaires nécessaires pour vivre dans ce monde en tant que juif.]

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-> Lorsqu'un homme accomplit une mitsva, il pourrait entrer dans des sentiments d’amour et d’attachement à Hachem tels que son âme risquerait de se séparer de son corps et de mourir.
Ce verset vient dire que même une telle mort ne doit pas être causée par les mitsvot. Hachem souhaite que l'homme reste sur terre et continue encore à accomplir d’autres mitsvot plutôt que de mourir même de par son attachement puissant en Hachem du fait de son amour de la mitsva.
[le Rabbi de Loubavitch]

-> Au sujet des enfants de Aharon (Nadav et Avihou), il est écrit : "Quand ils s’approchèrent devant Hachem, ils moururent".
Quand on monte à des degrés de sainteté très élevés, il faut savoir ensuite redescendre de là et attirer la sainteté même en bas.
Or, les enfants de Aharon entrèrent dans le Saint des Saints, s’approchèrent d’Hachem, et dans leur extase spirituelle, ils moururent. Ils restèrent dans leur sainteté d’en haut et n’ont pas su redescendre.
Mais ce n’est pas cela la Volonté Divine. De l’intérieur, il faut ensuite descendre à l’extérieur pour y attirer la sainteté. Là est le vrai travail et l’élévation particulièrement attendue du juif.

[Nos tsadikim ont la tête dans le Ciel, et les pieds sur terre.
Certes, ils se sont élevés très haut, mais pour autant ils ne négligent pas les préoccupations du quotidien des autres, ni ce que Hachem attend de nous, même dans nos actions les plus triviales.
Ils sont vivants dans les 2 réalités : spirituelle et matérielle, ne mourant/abandonnant pas l'une des 2 pour se consacrer/vivre uniquement à l'autre!]

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[il est grand de mourir en une fois pour Hachem, mais encore bien davantage de vivre pour Hachem, tuant au quotidien notre moi intérieur que le yétser ara a convaincu de faire autrement!]

-> "Celui qui ne dénigrera pas son prochain méritera, mesure pour mesure, que les autres ne parlent pas à son encontre."

[le Ari zal]

-> "Au moment même où, sur terre, l'homme médit de son prochain, ses fautes sont rappelées dans les cieux."

[Rav 'Haïm Vital - Cha'ar haKédoucha]

"Ne profane pas ta fille ... afin que le pays ne se débauche pas" (Kédochim 19,29)

-> Rachi dit que la terre se prostituerait en faisant produire ses fruits ailleurs.

-> Le Mélits Yochèr nous explique que :
"Nous voyons de là que la productivité de la terre d'Israël ne disparaît jamais.
Même quand il est décrété sur ce pays qu'il ne donnera pas de fruits, son rendement est transféré ailleurs.

Toute la bénédiction et l'opulence qui s'épanchent sur le monde émanent en réalité du pays d'Israël."

 

Source (b"h) : dvar Torah du rav Yissakhar Rubin (Talelé Oroth)

La fuite des souffrances

+ La fuite des souffrances ...

Un jour, une femme vint rendre visite au Steïpler (Rav Yaakov Israël Kanievsky) et lui posa une question : avait-elle le droit de décider de ne plus avoir d'enfants sachant que la grossesse, l'accouchement, ainsi que l'éducation représentaient pour elle des tâches trop difficiles?

Le Steïpler lui répondit ainsi :
"Il est important de savoir que pour chaque homme, il est décrété s'il sera riche ou pauvre et la quantité exacte d'argent qu'il recevra.
Un homme qui décide de travailler pendant Shabbath afin de devenir plus riche ne réussira en rien à augmenter son salaire.
Il ne fera que le diviser en 7 jours au lieu de 6.

A quoi cela ressemble-t-elle?
A un homme qui possède un tonneau rempli d'eau et auquel sont reliés 6 robinets.
Cet homme installe un 7e robinet afin d'accroître la quantité d'eau.

Dans le même ordre d'idée, la quantité d'épreuves dans ce monde est décidée par les Cieux et sur chaque être humain a été décrété un nombre spécifique d'épreuves et de difficultés.

Chacun d'entre nous possède un "tonneau" de souffrances et d'épreuves à surmonter.
Si une personne en vient à fermer le "robinet" des souffrances liées à l'accouchement et aux enfants, elle doit savoir que les épreuves proviendront, que D. préserve d'un autre endroit, d'un autre robinet comme des maladies ou des catastrophes."

"Lorsque mes pieds foulèrent pour la 1ere fois le sol de la Terre sainte, je ressentis immédiatement en moi un souffle nouveau, j'eus le sentiment d'avoir enfin réalisé tous mes vœux, toutes mes aspirations.

En outre, chaque jour passé dans le pays m'emplissait d'une joie et d'un enthousiasme qui ne cessaient d'aller en augmentant.

A cette époque, je compris ce que signifiait le verset de la paracha Béhar : "Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne" (Béhar 25,2).
Vous pouvez constater que la Torah ne dit pas : "...que je vous ai donné", mais "que je vous donne", au présent.
En effet, quiconque a le mérite de vivre en Terre d'Israël, atteint chaque jour une nouvelle compréhension et s'enivre de l'air subtil du pays, se renouvelant tous les jours, comme si à ce moment même D. avait donné le pays au peuple d'Israël."

[Rabbi Na'hman de Breslev - après un séjour d'un an en Israël en 1798
paracha Béhar 25,2 ]

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-> "La terre d'Israël est une entité originale dont l'essence véritable est liée au peuple d'Israël par un lien organique vivant ... et il est ainsi impossible d'appréhender la qualité particulière de la sainteté de la terre d'Israël et de l'aimer de manière authentique par une réflexion rationnelle humaine, mais uniquement par l'esprit Divin qui réside sur toute la nation et qui est gravé naturellement et profondément dans l'âme d'Israël.
[...]
C'est une mitsva de goûter à pleine bouche du doux plaisir des rayons de la sainteté puissante de la terre d'Israël, afin que vous soyez repus et que vous vous abreuviez à son sein consolateur pour profiter et jouir des rayons de sa grandeur.
[...]
Le cœur a des languissements pour la terre d'Israël, la foi en terre d'Israël, la sainteté de la terre d'Israël.
Il est rempli de joie pour la terre d'Israël, de l'harmonie intérieur de la terre d'Israël, de l'adhésion à la terre d'Israël, de la confiance en la terre d'Israël."

[rav Avraham Its'hak Kook - Orot]

2 divré Torah sur … la Torah

+ 2 divré Torah sur ... la Torah :

1°/ Le Gaon de Vilna (commentaire sur Michlé 31,1) écrit que lorsque notre âme montera au Ciel, on nous donnera 180 jours (non stop), afin d'exposer publiquement la Torah que l'on aura appris durant notre vie.
Et même plus que cela, on aura les âmes des tsadikim du Gan Eden, qui vont aussi venir nous voir et nous écouter, et lorsque l'on va dire de "bonnes choses", elles vont prier pour nous.

Il faut y penser et s'y préparer car si l'on était amené à mourir maintenant (que D. nous en préserve), à quoi ressemblerait notre discours?

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2°/ Le Rav Eliyahou Lopian nous apprend que, c'est en raison du pouvoir de transformation de la Torah, que l'on appelle un étudiant sérieux en Torah de : "Ben Torah" (littéralement : "fils de la Torah").

En effet, pourquoi est-ce que, de même, l'on n'appellerai pas un mathématicien de : "ben 'hechbon" (fils des calculs)?

Le Rav de répondre que, lorsqu'elle est intériorisée correctement, la Torah a le pouvoir de nous changer en une toute nouvelle personne, nous amenant fondamentalement à devenir un être nouvellement né (un fils de la Torah).

Par contre, toute autre étude, n'a aucun impact sur la nature essentielle, profonde de ses étudiants.
Une personne peut étudier les sciences ou l'histoire durant toute sa vie, et rester grossier.

Etudier la Torah de façon sincère et sérieuse, fait de nous des êtres nouveaux d'exceptions, des fils de ... la Torah (Ben Torah).

Quelle chance, quel honneur, de pouvoir grâce à elle, tendre après chaque étude vers la perfection, la noblesse qu'un être humain peut atteindre.

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+ BONUS :

Sur le verset : "La Thora de Hachem est parfaite, elle restaure l’âme", le Gaon de Vilna explique : "La Thora de Hachem est intacte, telle un livre que personne n’a étudié."

Toute la connaissance accumulée au cours des millénaires par les millions d’enseignants et d’étudiants en Thora ainsi que les millions de livres rédigés sur le sujet ne représentent en réalité qu’une goutte d’eau dans l’océan de la connaissance de la Thora.

Rabbi Yo’hanan ben Zacaï (Massé’hét Sofim 16;8) aurait dit :
"Si tous les cieux étaient des colonnes de parchemin, tous les arbres des plumes, toutes les mers de l’encre, ils ne suffiraient pas à écrire la Torah que j’ai apprise de mes maîtres.
Néanmoins, je ne leur ai pris aussi peu, que ce que ce qu’une mouche retire d’un océan, en s’y trempant."

La joie dans les mitsvot (2e partie)

+ La joie dans les mitsvot (2e partie) :

-> "Parce que la Torah est le trésor le plus précieux de D., nous devons nous réjouir d'avoir un cadeau si extraordinaire."

[Rav 'Haïm Volozhin - Roua'h 'Haïm]

-> "Rav Ayebou a dit : Lorsque que vous êtes debout et que vous priez, votre cœur doit être rempli de joie en raison du fait que vous priez l'Un et l'Unique, l'infiniment tout-puissant, D., qui est sans comparaison.
C'est ça la vraie joie : lorsque le cœur d'une personne est submergé de joie par le fait d'avoir mérité de servir D., qui n'a pas d'égal, de se plonger dans Sa Torah et d'accomplir Ses mitsvot, qui sont le summum du véritable accomplissement et de la perfection, et qui sont des mérites éternels."

[Midrach Chocher Tov 100 - sur "ivdou ét Hachem béSimcha"]

-> "L'essentiel du plaisir et de la joie réside dans le fait que l'on a mérité d'être capable de servir D., qui a tout créé.
Il est servi par toutes les créatures célestes, les Séraphim, les 'Hayot et les Ophanim.
Et néanmoins, D. a choisi le peuple juif, pour qu'il soit celui qui Le serve et Le vénère, et cela est en soi une source de plaisir intense pour nous."

[Rav Lévy Yits'hak de Berditchev - le Kédouchat Lévi]

-> "Le plus une personne mérite d'entrer profondément dans les chambres de la connaissance de la grandeur de D., le plus, il va grandir en joie, et son cœur va se réjouir en Lui."

[le Ram'hal - Messilat Yécharim - commentaire sur le Chir haChirim 1,4]

"Voici la règle imposée au lépreux" (Métsora 14,2)

-> Dans le 'Hovot Halévavot (Chaar Hakenia - chap.7), il est rapporté que quiconque a coutume de médire sur autrui, on lui enlève ses mérites pour les accorder aux personnes dont il a parlé.
Mais ce n'est pas tout!
On lui attribue également les péchés commis par ces dernières.

-> Cet enseignement a été confirmé par le Maguid céleste qui s'est révélé à Rabbi Yossef Karo en ces termes :
"Celui qui dit du lachone hara sur autrui, on lui enlève ses mérites et on les accordait à celui dont il a parlé.
C'est la pure vérité!
Et si les gens savaient cela, ils se réjouiraient en entendant qu'on dit du lachone hara sur eux, comme si on leur donnait un cadeau d'or ou d'argent."
[le Maguid Mécharim sur la paracha Vayakél - dibour hamat'hil od amar]

-> On raconte qu'un homme médit une fois au sujet d'un certain 'hassid.
Lorsque ce dernier eut vent de ce qui avait été dit sur lui, il s'empressa d'offrir à cet homme un somptueux cadeau auquel il joignit la lettre suivante :
"Mon cher frère, je t'offre ce présent en échange du grand cadeau dont tu m'as gratifié.
En effet, à peine as-tu médit à mon sujet que dans le Ciel, on a crédité mon compte de tous les mérites que tu avais acquis tout au long de ton existence!
Si j'ai reçu un cadeau aussi précieux de ta part, à savoir tous tes mérites, n'est-ce pas la moindre des choses que je te fasse un cadeau réciproque."

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-> Nos Sages (guémara Arakhin 15) eneignent que le mot métsora (lépreux) et dérivé des mots motsi chem ra (la diffamation).

-> Le 'Hafets 'Haïm nous dit que le corps humain est composé de 248 organes, mais que le plus important de tous est la langue car c'est elle qui décide du maintien de tous les autres organes, comme il est écrit : "La vie et la mort et la mort dépendent de la langue" (Michlé 18).