Aux délices de la Torah

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"Elle sera impure 7 jours... et le 8e jour, il circoncira la chair de son prépuce" (Tazria 12,2)

-> L'impureté chez la femme venant d'accoucher provient de la faute originelle et dure 7 jours. Quant au prépuce du
nouveau-né, il provient aussi de l'impureté de la faute originelle. La circoncision est pratiquée pour marquer la
libération du bébé de cette impureté le 8e jour.
Ce qui explique le lien entre l'impureté de la femme en couche et la Mitsva de la circoncision, que la Torah juxtapose dans notre paracha.

Cela permet de résoudre une question. Le sacrifice de Pessa'h ne fut pas offert dans le désert car les nouveau-nés n'ont pas été circoncis dans le désert. Ce qui rendait impossible d'apporter le sacrifice de Pessa'h, qui imposait la circoncision.
Mais alors, pourquoi ce sacrifice a t-il pu être apporté la 1ère année, qui a suivi la sortie d'Egypte? Pourtant les nouveau-nés dans l'année qui a suivi la sortie d'Egypte n'ont pas été non plus circoncis!

En fait, nos Sages nous enseignent qu' au moment du don de la Torah, l'impureté originelle avait disparu des corps des juifs. C'est la raison pour laquelle, les bébés, à cette période, naissaient sans prépuce. Cette impureté est réapparue par la faute du veau d'or, le 17 Tamouz. Seuls les bébés conçus après le 17 Tamouz, sont donc nés avec un prépuce. Mais ceux-là venaient au monde 9 mois plus tard, soit à partir du 16 Nissan.
Le 14 Nissan, la veille de Pessa'h, jour où le sacrifice de Pessa'h devait être offert à Hachem, aucun juif n'avait donc de prépuce. Le sacrifice de Pessa'h pouvait donc être offert par les Hébreux.
[Panim Yafot]

"Quand vous viendrez en terre de Canaan, Je mettrai des plaies de Tsara'at dans vos maisons" (Métsora 14,34)

=> Pourquoi Hachem annonce-t-Il qu'Il va frapper les maisons de plaies de Tsara'at (lèpre) en terre de Canaan?

Idolâtres, les habitants de Canaan avaient construit leurs maisons au nom de leurs idolâtries. Ce qui a fait résider
l'impureté de l'idolâtrie dans leurs maisons. Lorsque les Bné Israël vont entrer en Terre Sainte et s'installer dans les demeures des Cananéens, Hachem dans Sa Bonté, et pour leur éviter de s'éloigner de Lui, ne les laissera pas vivre dans des maisons imprégnées d'impureté. Pourquoi?

Parce que l'impureté d'un lieu, influence les personnes qui y vivent.
Ainsi, Il frappera les maisons de plaies de lèpre pour qu'elles soient détruites. Elle seront reconstruites cette fois-ci au Nom de Hachem. La Sainteté de Hachem résidera dans leurs demeures.
Cela nous apprend que lorsqu'un homme est amené à construire une maison, il doit dire, au début de son projet : "Je fais cela pour le Nom de Hachem". Et de cette façon, une Sainteté Divine viendra s'y installer, apportant la bénédiction. Car tout dépend du départ. Si on sanctifie un projet, un lieu, en les réservant à Hachem dès le début, cela permettra d'y installer la Sainteté.
[d'après le Zohar]

Même si un homme (juif) est faible et misérable (spirituellement parlant) sous un certain angle, il a le pouvoir de soutenir tous les mondes, ce que même un ange céleste ne peut accomplir.
Et il donne (si l'on peut dire) force et vaillance au Créateur du monde, comme il est écrit : "Il chevauche les Cieux par ton aide" (Vézot haBéra'ha 33,26).
Chacun (tout juif), aussi petit et simple soit-il, doit s'habituer à se considérer et à s'enorgueillir dans ce domaine en se disant : "Peut-être que grâce à moi, l'accomplissement de la Volonté Divine dans un certain domaine sera rendue possible?"
[Séder haYom]

"Entrez ... dans l'Arche (téva)" (Noa'h 7,1)

Le commentaire du Baal Chem Tov sur ce verset est bien connu : l'âme descend dans ce monde, et une personne se préoccupe des nécessités de la vie, subvenant aux besoins de sa famille par le travail de ses mains. Elle se laisse envahir par le travail et les soucis de gagner sa vie, et c'est alors qu'elle peut se noyer.
Le meilleur conseil est d' "entrer dans la téva (un mot)" = Attachez-vous aux mots des prières que vous récitez et de la Torah que vous étudiez. Le mérite de cet attachement (dvékout) aux mots saints de la prière et de la Torah, dit le Baal Shem Tov, "vous, votre femme et vos enfants" seront assistés par D. dans tous leurs besoins.

Selon le Baal Shem Tov, l'attachement aux mots de la prière et de la Torah est l'un des meilleurs moyens d'atteindre les niveaux spirituels les plus élevés.
Le Baal Chem Tov dit : "L'attachement (dvékout) est la clé qui ouvre toutes les serrures."
Et ce [conseil] de s'attacher aux mots de la prière et de la Torah, s'applique à tout le monde. En effet, chaque juif, même le plus commun d'entre eux, peut faire l'expérience d'une dvékout le plus élevé.

Le Baal Chem Tov a enseigné que la foi simple et sincère avec laquelle un homme ou une femme juif ordinaire récite les Téhilim est le plus haut niveau de dvékout.
L'âme est la même pour tous. Cependant, pour les personnes éduquées et les érudits de la Torah, la dvékout ouvre les portes de la perception de la Torah.
Pour les gens ordinaires qui ne peuvent pas étudier, cela ne s'applique pas. Mais la dvékout sur les mots sacrés de la prière éveille la miséricorde Divine et apporte la délivrance à celui qui les récite.
En cela, l'homme et la femme juifs ordinaires sont égaux au plus grand sage de la Torah.
[lettre du Rabbi Yossef Its'hak de Loubavitch - citée dans Keter Chem Tov, Hossafot - Noa'h, 10]

L’étude de la Torah la nuit

"La lune a été créée pour permettre aux hommes de réviser leur étude de la Torah [à sa lumière]."
[guémara Erouvin 65a]

-> Nos Sages (Pessikta Rabbati 11) enseignent : "Le peuple juif est comparé au sable, à la terre et aux étoiles. Pourquoi est-il comparé aux étoiles?
Parce que, de même que les étoiles n'ont d'influence que la nuit, le peuple juif n'acquiert la maîtrise de la Torah que pendant la nuit."

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-> Nos Sages enseignent (Midrach Michlé 31.15) :
"Tant qu'un érudit de la Torah est assis à étudier la Torah la nuit, D. étend sur lui un fil de 'hessed (bonté).
De plus, D. assurera sa subsistance chaque jour. Tel est le sens du verset : Elle se lève alors qu'il fait encore nuit et donne à manger à sa maisonnée'... "

-> Nos Sages enseignent (guémara Erouvin 18b) :
"Toute maison dans laquelle les paroles de Torah résonnent la nuit ne sera jamais détruite.
Le mérite de l'étude de la Torah nocturne est si grand que même si un décret a été émis que la maison soit détruite et ses habitants exilés, ce mérite annulera le décret."

-> Le Maharal (Netivot Olam - haTorah chap. 4) écrit :
"Pendant la nuit, une grande partie de l'aspect physique du monde est cachée, car les activités ordinaires terrestres ont lieu principalement le jour.
Pendant la nuit, c'est comme si les activités du monde étaient suspendues et la nuit est donc particulièrement adaptée à l'étude de la Torah."

La malhonnêteté bloque nos prières

+ Ce qui empêche nos prières de se réaliser :

Selon le rav Saadia Gaon, il y a 7 raisons pour lesquelles les prières ne sont pas exaucées :
1- Le décret édicté à son encontre a déjà été scellé.
2- Sa prière est récitée sans ferveur.
3- Il déteste la Torah et fait fi de ses commandements.
4- Il reste sourd aux cris de détresse des pauvres.
5- Il se nourrit du fruit du vol et de l'escroquerie.
6- Il prie en état d'impureté ou de malpropreté.
7- Il prie sans s'être repenti de ses fautes.

"Hachem agrée les voies d'un homme, Il lui concilie les faveurs de son ennemi" (Michlé 16,7).
Rabbi Chimon explique : Le bon et le mauvais penchant sont des envoyés du Ciel qui accompagnent l'homme, l'un, à sa droite, et l'autre, à sa gauche, et portent témoignage sur toutes ses actions.
Quand l'homme accomplit des commandements (mitsvot), le "mauvais penchant", qui était son ennemi, fait la paix avec lui et se soumet au bon penchant.
En revanche, les fautes renforcent le mauvais penchant qui prend le dessus.
[Zohar - Toldot 144b]

"Ils eurent foi (vayaaminou) en Hachem et en Moché Son serviteur" (Béchala'h 14,31)

-> J'ai appris de mon maître, le Baal Shem Tov, que le terme "croyance" désigne l'attachement mystique de l'âme à Hachem.
[Toldot Yaakov Yossef - Ki Tavo ]

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-> La émouna n'est pas vraiment lorsque tout va bien, que l'on comprend et apprécie ce qu'il se passe, mais c'est plutôt lorsque les circonstances sont difficiles, qu'on ne comprend pas, que c'est dur (voir injuste), ... Malgré ces sentiments qui nous éloignent d'Hachem, on dépasse notre perception, notre compréhension personnelle d'humain, et on se jette dans la dimension du divin, on s'attache à Hachem, lui faisant confiance qu'Il gère tout pour le meilleur.

Investir le bien que nous donne Hachem, dans du bien

+ Investir le bien que nous donne Hachem, dans du bien :

"Dis aux Bné Israël qu’ils Me prélèvent une offrande (térouma) de la part de quiconque y sera porté par son cœur. Vous recevrez mon offrande" (Térouma 25,2)

-> Le rabbi de Grodzhinsk (séfer Divré Elimélé'h) explique ce verset en citant le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Vayichla'h 32,13) : "Et tu as dit : Hétev étiv ima'h (Je ferai certainement du bien avec vous). Il explique que l'expression "hétev étiv" signifie que le bien qu'Hachem fait au peuple juif conduit toujours à davantage de bien. Par exemple, lorsque Hachem fait du bien aux juifs en leur donnant de l'argent, ils font du bien avec cet argent en donnant de la tsédaka et en faisant du 'hessed avec cet argent.

Dans le même ordre d'idées, le rabbi de Grodzhinsk explique ce verset en disant que le mot "térouma" est utilisé pour se référer à la bonté qu'Hachem donne au peuple juif. Hachem dit de "prendre pour moi" cette bonté, ce qui signifie que lorsqu'il nous donne quelque chose, nous devons le lui "rendre" en l'utilisant pour la tsédaka et la 'hessed (bonté).

Le verset poursuit en disant qu'il faut le prendre "de toute personne qui est "yidvénou libo" (sera porté par son cœur)". Il traduit cela par des personnes qui ont reçu un don de la part d'Hachem. Ces personnes, à qui Hachem a donné de l'argent, doivent le lui rendre par la tsédaka et le 'hessed.

Nous pouvons apprendre de ces mots que lorsque Hachem donne à une personne quelque chose de bon, la principale raison pour laquelle Il le fait est que cette personne doit pouvoir l'utiliser pour aider les autres. Il n'est pas censé garder l'argent enfermé à la banque. Au contraire, il est censé l'utiliser au profit de ceux qui ont besoin de tsédaka et de 'hessed.

Dans les bénédictions sur la Torah, nous disons : "Qui nous a choisis parmi tous les peuples et nous a donné Sa Torah" (acher ba'har banou ... vénatan lanou ét Torato).
En récitant ces bénédictions, nous devrions nous imaginer au mont Sinaï. Au milieu des éclairs, du feu et du tonnerre, la voix céleste de D. descend, nous proclamant Sa nation élue et nous accordant la Torah.
[ Tour Ora'h 'Haïm 47 ]

La bénédiction se termine par les mots "notén haTorah" (béni sois-tu Hachem qui nous donne la Torah", au présent. Mais auparavant c'est au passé (natan lanou), qui nous a choisis et nous a donné Sa Torah.

La Torah a été donnée initialement au mont Sinaï, mais Hachem continue à donner la Torah aujourd'hui et dans le futur.
Hachem a donné la Torah d'une "voix forte et intarissable" (Vaét'hanan 5,19), une voix qui résonne aujourd'hui comme par le passé.
Sa voix se fait entendre lorsque les érudits de la Torah et leurs étudiants apprennent la Torah.
[Bné Yissa'har - Sivan]