Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Bamidbar – La force de l’unité

+ Bamidbar - La force de l'unité :

-> Les cinquante premiers versets de la paracha Bamidbar sont consacrés au recensement des Bné Israel par Moshé et Aharon.
Le Ramban (Bamidbar 1,3) souligne qu'au lieu de se voir dire : "tispor" (comptez), Moché et Aharon se voient ordonner : "tifkédou" (se souvenir, prendre note). Hachem leur a donc demandé de ne pas compter directement la nation, mais plutôt de collecter un demi-shekel auprès de chaque individu, prenant ainsi note de chacun d'entre eux.

Moché et Aharon ont dû utiliser cette méthode car la Torah interdit de compter directement les juifs.
Rabbénou Bé'chayé (Ki Tissa 30,12) explique que cette interdiction protège l'individu.
Lorsque des individus sont comptés et donc distingués, leurs fautes le sont aussi et ils sont susceptibles d'être punis.
En revanche, lorsqu'une personne fait partie d'un groupe, ses défauts sont moins visibles [au Ciel]. Cela est dû au fait que la nouvelle entité formée par les individus est entièrement bonne.
[ce concept est souligné par le fait que le mot "tsibour" partage la même guématria que ""לֹא הִבִּיט אָוֶן בְּיַעֲקֹב" ([Hachem] n'a pas vu d'iniquité dans [les enfants de Yaakov] - Balak 23,21). La communauté (tsibour) dans son ensemble est sans faute. ]

Le Ramban (Bamidbar 1,45) explique que grâce au fait que chaque personne est incluse dans le collectif, alors chacun en partage ainsi ses mérites.

Cette différence entre le fait d'être distingué du tsibour et celui d'être inclus en son sein a également des ramifications halakhiques.
La guémara (Avoda Zara 4b) stipule que pendant les trois premières heures de la journée de Roch Hachana, on ne doit pas faire la prière de Moussaf en l'absence de l'assemblée.
Puisque Hachem juge durant cette période, Il pourrait évaluer les actions d'un individu et rejeter sa prière. Cependant, si une personne prie avec une assemblée, les nombreux mérites de celle-ci la protégeront.
De même, les Tossafot (Roch Hachana 16a) demandent pourquoi nous continuons à prier pour la guérison et d'autres choses semblables tout au long de l'année si tout est décrété à Roch Hachana. Ils répondent que la prière communautaire peut annuler n'importe quel décret.
C'est pourquoi, explique le Zohar, lorsque le prophète Elicha a proposé d'intercéder pour la femme Shounamite le jour de Roch Hachana, celle-ci a répondu : "J'habite parmi ma nation" (Méla'him II 4,13). Elle disait : "Ne me mets pas à part, car le tsibour est encore plus puissant que la prière du prophète d'Hachem."
[rabbi 'Haïm Chmoulévitch - Si'hot Moussar, 5733:18]

-> également, sur le fait de prier avec la communauté : https://todahm.com/2016/12/27/prier-avec-la-communaute

-> Le mot "vayakél" (et il s'est rassemblé) partage la guématria que "mikvé" (soit 151), le moyen qui permet à quelqu'un de devenir pur (en s'y immergeant).
Ainsi, lorsque des individus s'unissent, une nouvelle entité pure est formée. Cet assemblage sans faute possède des pouvoirs extraordinaires.
[rav David Rosman]

<--->

+ Se préparer pour Shavouot :

-> Le début de la paracha Bamidbar nous enseigne l'importance de l'unité. Il n'est donc pas étonnant que le Tour (Ora'h 'Haïm 428) indique que cette paracha doit être lue avant Shavouot. En fait, elle est presque toujours lue le Shabbath précédant immédiatement ce Yom Tov.
L'unité des Bné Israel est cruciale à Shavouot, lorsque nous célébrons notre acceptation de la Torah.
Avant de recevoir la Torah, "Israël campa au pied de la montagne" (Yitro 19,2). Rachi note que la Torah utilise le singulier "vayi'han" (il a campé), au lieu du pluriel "vaya'hanou" (ils ont campé), parce que les Bné Israël étaient tellement unis au mont Sinaï que c'était comme s'ils ne formaient qu'une seule personne.
Le Tossefot Rabbénou Efraïm ajoute que "bamidbar Sinaï" (dans le désert du Sinaï) a la même guématria (378) que "béshalom" (en paix).

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch ajoute que ce n'est pas une simple coïncidence historique que les Bné Israël aient atteint l'unité à ce moment-là. La Torah nous enseigne plutôt que l'unité est une condition préalable à la réception de la Torah.
Il est tout à fait approprié de lire cette paracha, qui met l'accent sur l'unité, avant Shavouot, lorsque nous recevons notre portion de Torah pour l'année à venir.

-> Le Bein Haftara léParacha met en avant selon l'encyclopédie Talmudis, presque chaque semaine de l'année a de multiples coutumes quant à la haftorah qui doit être lue (ex: tel passage pour les achkénazés, tel pour les séfarades). Pour les parachiyot Kédochim et Massé par exemple, il existe 10 coutumes différentes!
Cependant, il y a un Shabbat où toutes les communautés juives lisent la même haftora = c'est lors de la paracha Bamidbar.
Cette exception est peut-être la façon dont Hachem nous aide à nous unir le Shabbat qui précède Shavouot.

<--->

+ Le kidouch Lévana :

-> L'étude de la Torah ne se limite pas à l'acquisition de connaissances. Il s'agit d'entrer en contact avec Hachem de la manière la plus profonde qui soit. Essentiellement, apprendre la Torah revient à accueillir la Ché'hina.
Par conséquent, l'unité requise pour recevoir la Torah est également une condition préalable à l'accueil de la Ché'hina. En effet, le Zohar affirme que la Ché'hina ne réside parmi les juifs que lorsque nous sommes unifiés.

Puisque la paracha Bamidbar est lue avant Shavouot, qui a lieu au début du mois de Sivan, le kidouch Lévana est récité à peu près au même moment.
La guémara (Sanhédrin 42a) dit qu'il faut se lever pour le Kidouch Lévana afin "d'honorer la Ché'hina qu'on salue".
La Guemara ajoute : "Mareimar et Rav Ashi étaient mikatfi et béniraient la nouvelle lune".
Le Yad Rama explique que ces sages âgés se tenaient debout en s'appuyant sur les katfi (épaules) de leurs assistants.

Un autre avis : selon le Bach (Tour OH 426:2), Mareimar et le Rav Ashi honoraient la Ché'hina en se tenant debout, épaule contre épaule, tout en récitant la bénédiction. Se tenir ensemble signifie l'unité, et lorsqu'une nation salue son Roi dans cet état, c'est un grand honneur pour Lui.

<--->

+ Amener la guéouala :

-> Pour mériter la guéoula, nous avons besoin d'unité.
Le Chla haKadoch (Vayé'hi - Déreh 'Haïm To'hachot moussar 3) explique que c'était l'intention de Yaakov Avinou lorsqu'il a demandé à ses fils de se rassembler afin qu'il puisse leur révéler le moment où tous les exils prendraient fin. (Vayé'hi 49,1 - Rachi)
Il demandait à ses fils de se rassembler, de s'unir, comme condition de la guéoula.

[ Sur la base de cette explication, le Chla haKadoch résout une difficulté soulevée par les Richonim. Après la mort de Yaakov, les frères de Yossef l'informent que leur père lui a ordonné de leur pardonner (Vayé'hi 50,16).
Les Rishonim demandent où ce commandement apparaît-il.
Le Chla haKadoch suggère qu'il est implicite (dans Vayé'hi 49,1). Puisque Yaakov recherchait l'unité, il leur demandait de se pardonner les uns les autres. ]

-> Le Maharal (Nétsa'h Israël 1) note que גלה (exil) ne diffère de גאל (rédemption/guéoula) que par une seule lettre. Lorsque les juifs sont unis, cette unité est représentée par la lettre alef, dont la guématria est un, et ils sont dignes de la rédemption.
Cependant, lorsqu'ils perdent leur sens de l'unité, la lettre alef se transforme en hé. Cette lettre, dont la guématria est cinq, représente la dispersion des juifs aux quatre coins du globe et même en son centre. Lorsque nous manquons d'unité, le résultat est l'exil.

Le Temple & amour d’Hachem pour chaque juif

+ Les Bné Israël avaient acquis de grandes richesses à leur sortie d'Egypte et encore plus au bord de la mer Rouge. Pourquoi donc D. leur a-t-il ordonné de couvrir le Tabernacle avec des peaux de chèvres et de béliers plutôt qu'avec de l'or et de l'argent?
Hachem aurait certainement été plus honoré aux yeux du monde si sa maison avait été recouverte d'or plutôt que de peaux de chèvre!

Le Tabernacle aurait pu être une magnifique structure entièrement faite d'or et d'argent, et sertie de pierres précieuses. Mais les nations auraient alors dit : "Hachem y fait reposer sa Présence parce que c'est l'édifice le plus splendide du monde. Si nous construisions un édifice aussi magnifique, Il y ferait reposer sa Présence".
Hachem a donc ordonné à Israël d'utiliser des matériaux ordinaires tels que la peau de chèvre et l'airain. Tout le monde savait alors que D. ne reposait dans le Tabernacle que par amour pour Israël.

En effet, "le Roi de la Paix s'est fait un Tabernacle avec le bois du Liban. Il fit d'argent ses colonnes, d'or son reposoir (le couvercle de l'Arche, où reposait la Présence divine), de laine pourpre son rideau suspendu (le rideau qui pend devant l'Arche)" (Chir haChirim 3,9-10).
Mais tout n'était pas d'or, d'argent et de pourpre royale. Le toit était fait de peaux. Et dans la cour du Tabernacle, on pouvait même trouver des récipients en laiton ordinaire.
La raison en était afin de montrer au monde que "l'intérieur était orné de l'amour des filles de Jérusalem" : le peuple juif (Rachi - Chir haChirim 3,10).
[Ben Ich 'Haï - Even Chéléma]

<--->

[ainsi, en se tournant vers le Temple, d'une certaine façon on doit également se tourner vers l'idée que Hachem aime chaque juif d'un amour infini (indépendamment de ses actions bonnes ou mauvaise).
Plus nous avons conscience de cela, plus nous en avons de la reconnaissance, de l'ambition spirituelle, et une certitude que chacune de nos prières a de la l'importance, puisque nous avons de l'importance auprès du Roi des rois, notre papa Hachem. ]

<----->

+ "Si un homme donnait toutes les richesses de sa maison par amour, il serait totalement méprisé" (Chir haChirim 8,7)

-> Dans l'avenir, les nations du monde engageront tout leur argent pour construire un Temple pour Hachem. Mais D. refusera en disant : "Dans le désert, mes enfants m'ont fait un Tabernacle avec des peaux de chèvres, et j'ai habité au milieu d'eux".

Les nations sont comme le pauvre homme qui a vu un beau portefeuille qui appartenait à un homme riche. Il dépensa tout son argent pour en acheter un portefeuille semblable. Les gens se moquaient de lui, car à quoi sert un portefeuille sans argent? [Ravach]

Même si les nations [du monde] donnaient tout leur argent pour un Temple, qu'y mettraient-elles?
Elles n'ont pas de Torah et ne peuvent pas accomplir le service du Temple.
"Si un homme donnait toutes les richesses de sa maison par amour" pour le Temple, qui était "paré d'amour" (Chir haChirim 3,10), "il serait totalement méprisé", car il n'a rien à y mettre.

C'est dans cet esprit que nous pouvons comprendre l'enseignement suivant : "Ne regardez pas le récipient, mais ce qu'il contient" (Pirké Avot 4,20) = ne regardez pas le Temple et ne désirez pas en faire un semblable ; regardez ce qu'il contient. Si vous pouvez fournir un contenu similaire, alors faites un Temple. Mais si vous ne le pouvez pas, à quoi cela vous servira-t-il d'en faire un?
[Ben Ich 'Haï - Even Chéléma]

Quiconque a le potentiel de tomber très bas, a nécessairement le potentiel de monter très haut!
[rabbi Shmouel Weinberg]

<--->

[ainsi, quand notre yétser ara nous vend du désespoir en pointant nos échecs, à quel point nous avons pu tomber bas, alors c'est justement là qu'on doit se relever et se renforcer car nous pouvons aller très haut, b'h. ]

Au mont Sinaï, les juifs ont dit : "Tout ce qu'Hachem a dit, nous le ferons et nous le comprendrons, nous voulons voir notre Roi!" (Yalkout Chimoni - Yitro §276).

=> Chaque mitsva est une occasion de pouvoir est davantage proches d'Hachem, d'encore plus pouvoir le voir, dans l'éternité de notre monde à Venir.

-> Le guémara (Shabbath 118b) déclare : "Si le peuple juif observait 2 Shabbath, il serait immédiatement racheté/délivré."
Lorsqu'une personne observe correctement le Shabbat, elle en retire une vitalité et une subsistance spirituelle pour toute la semaine qui suit, ce qui lui permet de servir Hachem cette semaine-là. [Zohar 1:75b]
Et lorsqu'une personne sert Hachem toute la semaine, il lui est plus facile d'observer correctement le Shabbat suivant. Et c'est ainsi que le cycle se poursuit.

Sur cette base, nous pouvons résoudre une contradiction apparente.
Dans la guémara (Yérouchalmi Taanit 1:1), il est dit : "Si le peuple juif observait un seul Shabbath, il serait immédiatement délivré."
Pourtant, dans la guémara (Bavli), il est question de 2 Shabbath, comme cité plus haut.

L'observation d'un seul Shabbat est d'une importance capitale. Lorsqu'une personne observe correctement ne serait-ce qu'un seul Shabbat, la semaine suivante, elle servira Hachem avec un cœur pur, et par conséquent, il lui sera facile d'observer correctement le 2e Shabbat.
Par conséquent, il est de la plus haute importance d'observer comme il faut un seul Shabbath. En observant correctement un seul Shabbat, l'observance du 2e Shabbat est facilitée, et de même pour le Shabbat suivant, et ainsi de suite.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tissa 31,16 ]

=> Chaque Shabbat que nous observons nous aide à mieux observer le Shabbat suivant.

Machia’h & La vision de Jérusalem

+ Machia'h & La vision de Jérusalem :

-> En raison de leur sainteté, certains aliments ne pouvaient être consommés qu'à Jérusalem.
La guémara (Méguila 9b) précise qu'il n'est pas nécessaire de se trouver physiquement à Jérusalem pour pouvoir manger ces aliments. Même si l'on a quitté les murs de Jérusalem, tant que l'on peut voir Jérusalem, on peut manger les aliments consacrés.
La guémara dit que l'on pouvait encore voir Jérusalem depuis un village appelé Tzofim. (Le mot tzofim signifie "voir").

Le Arizal écrit que le mot tzofé (de la même racine que tzofim) signifie prophétie. Tant que l'on peut voir Jérusalem, on peut puiser dans le Roua'h HaKodech (l'Esprit divin) et le comprendre. Cependant, une fois qu'une personne a dépassé Tzofim et ne peut plus voir Jérusalem, elle ne peut plus se connecter à l'Esprit divin.

Une personne peut voir de grandes distances sur un terrain plat. Cependant, si des collines et des montagnes bloquent sa vision, la longueur qu'elle peut voir dépendra de la proximité ou de l'éloignement des montagnes.
Nous pouvons maintenant apprécier les paroles du prophète Zé'haria lorsqu'il parle de l'ère messianique :
"Toute la terre sera transformée en plaine, depuis la colline de Rimon, au sud de Jérusalem ; mais elle (Jérusalem) sera élevée et restera à sa place. (Zé'haria 14,10).

Au temps du machia'h, le peuple juif sera aimé d'Hachem et il jouira de la gloire d'Hachem. Il n'y aura pas de montagnes, pour ainsi dire, qui empiéteront sur la capacité du peuple juif à voir la gloire de D.
[ rav Yonathan Eibshitz ]

"Si ton frère s'appauvrit et qu'il te tend la main ; aide-le, soutient le ainsi que l'étranger ou le résident temporaire qui vivent avec toi. Tu ne lui prendras pas de lui ni d'intérêts, ni profits. Tu auras la crainte de ton D., ton frère vivra avec toi" (Béhar 25,35-36)

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch commente :
Si ton frère s'appauvrit = cela parle du "souffle Divin" qui réside en réside en nous, et veut par cela le réanimer. C'est ce que dit le verset : "si ton frère s'appauvrit" faisant appel au souffle de vie spirituel que D. a placé au fond de nous pour nous donner la vie éternelle.
L'homme qui constate qu'il ne brille pas en Torah, et n'excelle pas dans les mitsvot, c'est cela signifie qu'il s'est appauvri, car dans l'absolu la pauvreté, c'est être pauvre en Torah et mitsvot.

Et qu'il tende sa main = c'est-à-dire que sa lumière et sa majesté sont ternis. "ima'h" (avec toi) c'est-à-dire à cause de toi, du fait qu'il réside avec toi, il s'est éteint, effondré. Car sa nature est de briller et de t'éclairer jusqu'à l'autre bout du monde.

Et D. désire que tu lui rendes le souffle qu'Il t'a donné à la naissance, parfait et sans aucune imperfection au moment de quitter ce monde.
Comme il est écrit : "le souffle reviendra" (Kohélet 12,7), nos Sages interprètent que tu le lui rendras parfait comme lorsqu'Il te l'a donné.

C'est ce qu'il ordonne en disant "soutiens-le!" = c'est-à-dire lorsque l'homme s'efforce de faire téchouva, il lui redonne sa place dans les mondes spirituellement élevés. Car la seule chose qui peut raviver ce souffle et lui redonner son rôle primordial, c'est le repentir!

L'étranger et le résident temporaire = les maitres de la Kabbale nous ont dévoilé qu'il y a des âmes que D. greffe à l'homme pour des raisons particulières, cela est le secret du "ibour néchama".
Certains résident chez un homme afin de participer avec lui à l'application d'une mitsva et ainsi il mérite de réparer ce qu'elles n'avaient pas fait dans une vie précédente.
D'autres s'installent pour des raisons que seul D. connait ; de cette manière-là, ces âmes peuvent recevoir leur réparation.

C'est ce qu'écrit le verset "l'étranger et le résident temporaire, qui vivent avec toi!", faisant appel aux deux sortes d'âmes qui peuvent se greffer à l'homme, sans qu'il en soit conscient. Lorsque tu t'efforces de faire téchouva tu leur redonnes vie.

Et faut faire attention à ne pas affaiblir ce souffle et ces âmes qui sont en toi c'est ce que la Torah ordonne "ne lui prends pas" c'est le bien qui est en eux, et de quelle manière? En lui demandant des intérêts.

Et tu craindras ton D.! = car ces âmes sont une partie de la lumière divine et il faudra les rendre parfaites à Celui à qui elles appartiennent.
Il nous demande aussi "ton frère vivra avec toi !" = c'est-à-dire tu devras lui restituer en lui donnant une vitalité plus intense que lorsque tu l'as reçu. Et ce grâce au service divin auquel tu te livres.
Bien que nos sages ont dit de le lui rendre comme au moment où D. te l'a donnée, c'est cela le minimum auquel l'homme doit aspirer, mais il est de son devoir de souhaiter faire mieux encore.

L'intention qu'un homme doit avoir en y trouve montant s'installer en terre d'Israël. En effet c'est une terre Sainte et Il ne faut pas y aller pour y chercher des plaisirs matériels ou des profits corporels.
La seule intention que l'homme doit avoir est de profiter de la présence Divine qui s'y trouve car c'est le lieu choisi par D. afin de résider parmi nous.
C'est cela qui doit éveiller en l'homme l'engouement et la passion pour cette terre. Grâce à elle l'homme s'élève spirituellement.
[Ohr ha'Haïm haKadoch - Kédochim 19,23-24]

L’orgueil & l’humilité

+ L'orgueil & l'humilité :

-> L'un des tremplins vers le service du Créateur est d'être humble et modeste, de ne pas mépriser une autre personne en pensant qu'elle n'est pas bonne. En effet, chaque personne sert D. selon ses capacités et il est possible que, selon ses capacités, elle en fasse plus qu'un homme juste de haut rang.
C'est pourquoi Moché était "extrêmement humble, plus qu'aucun homme sur la face de la terre".
['Hozé de Lublin - Doudaïm baSadé - paracha Emor]

-> Une personne ne doit pas regarder les défauts d'une autre personne. Qu'est-ce qui la pousse à regarder ces fautes? Son propre orgueil.
Il veut se considérer comme meilleur que l'autre et cherche donc à voir ses défauts.
S'il était honnête et voyait ses propres défauts, il verrait les vertus de l'autre personne et ne se concentrerait pas sur ses points faibles.
[Maor vaChémech]

-> Celui qui possède une véritable humilité considère les autres comme justes tout en se considérant comme humble. Il est préférable d'être fier, mais de voir les autres d'un œil favorable, que d'être faussement humble et de regarder les autres d'un œil péjoratif.
[rabbi Shalom de Belz]

-> Il faut se regarder très humblement, sans penser que l'on possède des vertus. Néanmoins, on ne doit pas être triste. Au contraire, on doit être heureux parce qu'on se rend compte de la vérité.
J'ai vu écrit au nom du Baal Shem Tov que même l'humilité qui n'est pas authentique est souhaitable, parce qu'elle conduit à l'humilité qui est authentique.
['Hozé de Lublin - Zot Zikaron]

-> Parfois, une personne doit faire preuve d'estime de soi pour rehausser l'honneur du Créateur.
C'est ainsi que nos Sages (guémara Sota 5a) ont dit : "Une personne doit avoir un huitième de huitième de mesure d'orgueil".
Cependant, lorsqu'il exerce cette mesure d'orgueil, elle doit être extérieure. À l'intérieur, elle doit se sentir faible et humble et avoir le sentiment qu'elle ne fait cela que pour l'honneur du Créateur.
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach]

<--->

-> L'orgueil est comme une plante profondément enracinée, avec des tiges longues et fines qui s'enfoncent profondément dans le sol. Pour s'en débarrasser, il faut pénétrer au plus profond de sa conscience et en extirper les traces subtiles. Sinon, une personne ne comprendra jamais à quel point elle est absorbée par l'orgueil.
Une telle prise de conscience est fondamentale pour le progrès d'une personne au service de D.
Sans elle, elle sera freinée par de nombreux types d'obstructions. Par exemple, si au milieu de sa prière ou de son étude, des pensées indésirables lui viennent à l'esprit, une personne peut être envahie par la tristesse et ne pas continuer à s'efforcer d'étudier la Torah, en disant qu'elle n'est pas apte, parce que la Torah doit être étudiée dans la pureté.
Ces pensées sont le résultat de l'orgueil, du fait que l'on ne reconnaît pas sa place. Si une personne reconnaissait son niveau de service divin, qu'elle est encore embourbée dans son désir pour les choses du monde et qu'elle ne devrait pas s'attendre à un service spirituel au-dessus de son échelon, elle serait heureuse d'accomplir l'ordre : "Ne suivez pas votre cœur et vos yeux", et consacrer ses énergies à l'étude de la Torah.
[rabbi Tsvi Elimélé'h de Dinov]

-> [seolon le rav Shalom Klein, à sa source une âme est humble. Une personne témoignant de l'orgueil est un signe qu'elle coupe son âme de sa source (Hachem). ]
Il y a une personne qui est racha, mais le mauvais penchant lui ferme les yeux et lui fait croire qu'elle est juste. Elle peut même paraître juste aux yeux de l'opinion publique, parce qu'il étudie la Torah et qu'il prie. Cependant, ses efforts ne servent à rien, car elle n'a pas une foi totale et ne se lie pas au Créateur [à cause de son orgueil].
[Ohr haTorah]

-> Il y a des moments où même un homme juste doit montrer ses qualités positives, ses réalisations dans l'étude de la Torah et son service divin.
Comment peut-il savoir s'il agit ainsi comme un élément voulu de son service de D. ou si son acte est le résultat de son orgueil?
En observant la réaction des personnes véritablement humbles. Si elles l'écoutent et n'en sont pas affectées, il peut être certain que ses actes étaient des actes de service.
Si, en revanche, elles ne supportent pas ses déclarations, il doit se rendre compte qu'elles émanent de l'orgueil.
[Maor vaChémech]

<--->

-> Une personne a été créée pour passer toute sa vie à se protéger contre l'orgueil.
[rabbi Pin'has de Koritz - Midrach Pin'has]

Un homme pieux a été trouvé dormant seul dans le désert. Lorsqu'on lui a demandé pourquoi il ne s'inquiétait pas de l'attaque d'un animal sauvage, il a répondu : "Je suis gêné qu'Hachem me voie craindre autre chose que Lui" ('Hovot haLévavot 10,6).
Il existe dans ce monde de nombreux instruments de nuisance et de destruction. Une personne qui craint Hachem ne doit pas s'inquiéter de ces agents, car elle peut se fier à la protection d'Hachem.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 4,29]