Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Quiconque a le potentiel de tomber très bas, a nécessairement le potentiel de monter très haut!
[rabbi Shmouel Weinberg]

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[ainsi, quand notre yétser ara nous vend du désespoir en pointant nos échecs, à quel point nous avons pu tomber bas, alors c'est justement là qu'on doit se relever et se renforcer car nous pouvons aller très haut, b'h. ]

Au mont Sinaï, les juifs ont dit : "Tout ce qu'Hachem a dit, nous le ferons et nous le comprendrons, nous voulons voir notre Roi!" (Yalkout Chimoni - Yitro §276).

=> Chaque mitsva est une occasion de pouvoir est davantage proches d'Hachem, d'encore plus pouvoir le voir, dans l'éternité de notre monde à Venir.

-> Le guémara (Shabbath 118b) déclare : "Si le peuple juif observait 2 Shabbath, il serait immédiatement racheté/délivré."
Lorsqu'une personne observe correctement le Shabbat, elle en retire une vitalité et une subsistance spirituelle pour toute la semaine qui suit, ce qui lui permet de servir Hachem cette semaine-là. [Zohar 1:75b]
Et lorsqu'une personne sert Hachem toute la semaine, il lui est plus facile d'observer correctement le Shabbat suivant. Et c'est ainsi que le cycle se poursuit.

Sur cette base, nous pouvons résoudre une contradiction apparente.
Dans la guémara (Yérouchalmi Taanit 1:1), il est dit : "Si le peuple juif observait un seul Shabbath, il serait immédiatement délivré."
Pourtant, dans la guémara (Bavli), il est question de 2 Shabbath, comme cité plus haut.

L'observation d'un seul Shabbat est d'une importance capitale. Lorsqu'une personne observe correctement ne serait-ce qu'un seul Shabbat, la semaine suivante, elle servira Hachem avec un cœur pur, et par conséquent, il lui sera facile d'observer correctement le 2e Shabbat.
Par conséquent, il est de la plus haute importance d'observer comme il faut un seul Shabbath. En observant correctement un seul Shabbat, l'observance du 2e Shabbat est facilitée, et de même pour le Shabbat suivant, et ainsi de suite.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Ki Tissa 31,16 ]

=> Chaque Shabbat que nous observons nous aide à mieux observer le Shabbat suivant.

Machia’h & La vision de Jérusalem

+ Machia'h & La vision de Jérusalem :

-> En raison de leur sainteté, certains aliments ne pouvaient être consommés qu'à Jérusalem.
La guémara (Méguila 9b) précise qu'il n'est pas nécessaire de se trouver physiquement à Jérusalem pour pouvoir manger ces aliments. Même si l'on a quitté les murs de Jérusalem, tant que l'on peut voir Jérusalem, on peut manger les aliments consacrés.
La guémara dit que l'on pouvait encore voir Jérusalem depuis un village appelé Tzofim. (Le mot tzofim signifie "voir").

Le Arizal écrit que le mot tzofé (de la même racine que tzofim) signifie prophétie. Tant que l'on peut voir Jérusalem, on peut puiser dans le Roua'h HaKodech (l'Esprit divin) et le comprendre. Cependant, une fois qu'une personne a dépassé Tzofim et ne peut plus voir Jérusalem, elle ne peut plus se connecter à l'Esprit divin.

Une personne peut voir de grandes distances sur un terrain plat. Cependant, si des collines et des montagnes bloquent sa vision, la longueur qu'elle peut voir dépendra de la proximité ou de l'éloignement des montagnes.
Nous pouvons maintenant apprécier les paroles du prophète Zé'haria lorsqu'il parle de l'ère messianique :
"Toute la terre sera transformée en plaine, depuis la colline de Rimon, au sud de Jérusalem ; mais elle (Jérusalem) sera élevée et restera à sa place. (Zé'haria 14,10).

Au temps du machia'h, le peuple juif sera aimé d'Hachem et il jouira de la gloire d'Hachem. Il n'y aura pas de montagnes, pour ainsi dire, qui empiéteront sur la capacité du peuple juif à voir la gloire de D.
[ rav Yonathan Eibshitz ]

"Si ton frère s'appauvrit et qu'il te tend la main ; aide-le, soutient le ainsi que l'étranger ou le résident temporaire qui vivent avec toi. Tu ne lui prendras pas de lui ni d'intérêts, ni profits. Tu auras la crainte de ton D., ton frère vivra avec toi" (Béhar 25,35-36)

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch commente :
Si ton frère s'appauvrit = cela parle du "souffle Divin" qui réside en réside en nous, et veut par cela le réanimer. C'est ce que dit le verset : "si ton frère s'appauvrit" faisant appel au souffle de vie spirituel que D. a placé au fond de nous pour nous donner la vie éternelle.
L'homme qui constate qu'il ne brille pas en Torah, et n'excelle pas dans les mitsvot, c'est cela signifie qu'il s'est appauvri, car dans l'absolu la pauvreté, c'est être pauvre en Torah et mitsvot.

Et qu'il tende sa main = c'est-à-dire que sa lumière et sa majesté sont ternis. "ima'h" (avec toi) c'est-à-dire à cause de toi, du fait qu'il réside avec toi, il s'est éteint, effondré. Car sa nature est de briller et de t'éclairer jusqu'à l'autre bout du monde.

Et D. désire que tu lui rendes le souffle qu'Il t'a donné à la naissance, parfait et sans aucune imperfection au moment de quitter ce monde.
Comme il est écrit : "le souffle reviendra" (Kohélet 12,7), nos Sages interprètent que tu le lui rendras parfait comme lorsqu'Il te l'a donné.

C'est ce qu'il ordonne en disant "soutiens-le!" = c'est-à-dire lorsque l'homme s'efforce de faire téchouva, il lui redonne sa place dans les mondes spirituellement élevés. Car la seule chose qui peut raviver ce souffle et lui redonner son rôle primordial, c'est le repentir!

L'étranger et le résident temporaire = les maitres de la Kabbale nous ont dévoilé qu'il y a des âmes que D. greffe à l'homme pour des raisons particulières, cela est le secret du "ibour néchama".
Certains résident chez un homme afin de participer avec lui à l'application d'une mitsva et ainsi il mérite de réparer ce qu'elles n'avaient pas fait dans une vie précédente.
D'autres s'installent pour des raisons que seul D. connait ; de cette manière-là, ces âmes peuvent recevoir leur réparation.

C'est ce qu'écrit le verset "l'étranger et le résident temporaire, qui vivent avec toi!", faisant appel aux deux sortes d'âmes qui peuvent se greffer à l'homme, sans qu'il en soit conscient. Lorsque tu t'efforces de faire téchouva tu leur redonnes vie.

Et faut faire attention à ne pas affaiblir ce souffle et ces âmes qui sont en toi c'est ce que la Torah ordonne "ne lui prends pas" c'est le bien qui est en eux, et de quelle manière? En lui demandant des intérêts.

Et tu craindras ton D.! = car ces âmes sont une partie de la lumière divine et il faudra les rendre parfaites à Celui à qui elles appartiennent.
Il nous demande aussi "ton frère vivra avec toi !" = c'est-à-dire tu devras lui restituer en lui donnant une vitalité plus intense que lorsque tu l'as reçu. Et ce grâce au service divin auquel tu te livres.
Bien que nos sages ont dit de le lui rendre comme au moment où D. te l'a donnée, c'est cela le minimum auquel l'homme doit aspirer, mais il est de son devoir de souhaiter faire mieux encore.

L'intention qu'un homme doit avoir en y trouve montant s'installer en terre d'Israël. En effet c'est une terre Sainte et Il ne faut pas y aller pour y chercher des plaisirs matériels ou des profits corporels.
La seule intention que l'homme doit avoir est de profiter de la présence Divine qui s'y trouve car c'est le lieu choisi par D. afin de résider parmi nous.
C'est cela qui doit éveiller en l'homme l'engouement et la passion pour cette terre. Grâce à elle l'homme s'élève spirituellement.
[Ohr ha'Haïm haKadoch - Kédochim 19,23-24]

L’orgueil & l’humilité

+ L'orgueil & l'humilité :

-> L'un des tremplins vers le service du Créateur est d'être humble et modeste, de ne pas mépriser une autre personne en pensant qu'elle n'est pas bonne. En effet, chaque personne sert D. selon ses capacités et il est possible que, selon ses capacités, elle en fasse plus qu'un homme juste de haut rang.
C'est pourquoi Moché était "extrêmement humble, plus qu'aucun homme sur la face de la terre".
['Hozé de Lublin - Doudaïm baSadé - paracha Emor]

-> Une personne ne doit pas regarder les défauts d'une autre personne. Qu'est-ce qui la pousse à regarder ces fautes? Son propre orgueil.
Il veut se considérer comme meilleur que l'autre et cherche donc à voir ses défauts.
S'il était honnête et voyait ses propres défauts, il verrait les vertus de l'autre personne et ne se concentrerait pas sur ses points faibles.
[Maor vaChémech]

-> Celui qui possède une véritable humilité considère les autres comme justes tout en se considérant comme humble. Il est préférable d'être fier, mais de voir les autres d'un œil favorable, que d'être faussement humble et de regarder les autres d'un œil péjoratif.
[rabbi Shalom de Belz]

-> Il faut se regarder très humblement, sans penser que l'on possède des vertus. Néanmoins, on ne doit pas être triste. Au contraire, on doit être heureux parce qu'on se rend compte de la vérité.
J'ai vu écrit au nom du Baal Shem Tov que même l'humilité qui n'est pas authentique est souhaitable, parce qu'elle conduit à l'humilité qui est authentique.
['Hozé de Lublin - Zot Zikaron]

-> Parfois, une personne doit faire preuve d'estime de soi pour rehausser l'honneur du Créateur.
C'est ainsi que nos Sages (guémara Sota 5a) ont dit : "Une personne doit avoir un huitième de huitième de mesure d'orgueil".
Cependant, lorsqu'il exerce cette mesure d'orgueil, elle doit être extérieure. À l'intérieur, elle doit se sentir faible et humble et avoir le sentiment qu'elle ne fait cela que pour l'honneur du Créateur.
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach]

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-> L'orgueil est comme une plante profondément enracinée, avec des tiges longues et fines qui s'enfoncent profondément dans le sol. Pour s'en débarrasser, il faut pénétrer au plus profond de sa conscience et en extirper les traces subtiles. Sinon, une personne ne comprendra jamais à quel point elle est absorbée par l'orgueil.
Une telle prise de conscience est fondamentale pour le progrès d'une personne au service de D.
Sans elle, elle sera freinée par de nombreux types d'obstructions. Par exemple, si au milieu de sa prière ou de son étude, des pensées indésirables lui viennent à l'esprit, une personne peut être envahie par la tristesse et ne pas continuer à s'efforcer d'étudier la Torah, en disant qu'elle n'est pas apte, parce que la Torah doit être étudiée dans la pureté.
Ces pensées sont le résultat de l'orgueil, du fait que l'on ne reconnaît pas sa place. Si une personne reconnaissait son niveau de service divin, qu'elle est encore embourbée dans son désir pour les choses du monde et qu'elle ne devrait pas s'attendre à un service spirituel au-dessus de son échelon, elle serait heureuse d'accomplir l'ordre : "Ne suivez pas votre cœur et vos yeux", et consacrer ses énergies à l'étude de la Torah.
[rabbi Tsvi Elimélé'h de Dinov]

-> [seolon le rav Shalom Klein, à sa source une âme est humble. Une personne témoignant de l'orgueil est un signe qu'elle coupe son âme de sa source (Hachem). ]
Il y a une personne qui est racha, mais le mauvais penchant lui ferme les yeux et lui fait croire qu'elle est juste. Elle peut même paraître juste aux yeux de l'opinion publique, parce qu'il étudie la Torah et qu'il prie. Cependant, ses efforts ne servent à rien, car elle n'a pas une foi totale et ne se lie pas au Créateur [à cause de son orgueil].
[Ohr haTorah]

-> Il y a des moments où même un homme juste doit montrer ses qualités positives, ses réalisations dans l'étude de la Torah et son service divin.
Comment peut-il savoir s'il agit ainsi comme un élément voulu de son service de D. ou si son acte est le résultat de son orgueil?
En observant la réaction des personnes véritablement humbles. Si elles l'écoutent et n'en sont pas affectées, il peut être certain que ses actes étaient des actes de service.
Si, en revanche, elles ne supportent pas ses déclarations, il doit se rendre compte qu'elles émanent de l'orgueil.
[Maor vaChémech]

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-> Une personne a été créée pour passer toute sa vie à se protéger contre l'orgueil.
[rabbi Pin'has de Koritz - Midrach Pin'has]

Un homme pieux a été trouvé dormant seul dans le désert. Lorsqu'on lui a demandé pourquoi il ne s'inquiétait pas de l'attaque d'un animal sauvage, il a répondu : "Je suis gêné qu'Hachem me voie craindre autre chose que Lui" ('Hovot haLévavot 10,6).
Il existe dans ce monde de nombreux instruments de nuisance et de destruction. Une personne qui craint Hachem ne doit pas s'inquiéter de ces agents, car elle peut se fier à la protection d'Hachem.
[rav 'Haïm de Volozhin - Roua'h 'Haïm - Avot 4,29]

Ne pas quitter Israël

+ Ne pas quitter Israël :

-> La sainteté de la terre d'Israël est si grande qu'il n'est pas simple de la quitter.
En effet, la guémara (Kidouchin 31b) relate un incident concernant Rav Assi, dont la mère âgée souffrait d'une grave déficience mentale. En raison de son état, elle traitait Rav Assi de manière inconvenante, allant même jusqu'à l'humilier en public. La situation était si difficile pour Rav Assi qu'il s'est enfui en terre d'Israël.
Après s'être installé, il apprit que sa mère le suivait en terre d'Israël. Il s'adressa donc à Rabbi Yo'hanan et lui demanda s'il était autorisé à quitter le pays et à retourner en dehors d'Israël afin d'éviter sa mère.
Rabbi Yo'hanan répondit que c'était interdit. Rav Assi demanda alors : "Quelle est la halakha si l'on souhaite quitter la terre d'Israël afin d'honorer ses parents? Dans une telle situation, est-il permis de quitter la terre d'Israël?"
Rabbi Yo'hanan répondit qu'il ne le savait pas.
Cet incident montre à quel point les nos Sages étaient prudents lorsqu'ils conseillaient à une personne de quitter ou non la terre d'Israël.

-> En effet, le Rambam (Hilkhot Méla'him 5,9) déclare : "Il est interdit de quitter la terre d'Israël pour le 'houtz laAretz, sauf pour étudier la Torah, pour épouser une femme ou pour sauver quelqu'un des non juifs.Une fois ces objectifs atteints, il faut retourner dans le pays. On peut également quitter le pays pour faire des affaires".
Le Rambam conclut : "Même s'il est permis de quitter la terre d'Israël [dans les circonstances susmentionnées], ce n'est pas la voie des personnes pieuses. Voici, Machlon et Kilyon étaient deux des plus grands hommes de leur génération et ils ont quitté la terre à cause d'une grande détresse. Néanmoins, ils ont été punis de leur vie pour cela".

-> La guémara (Baba Batra 91a) rapporte un enseignement que Rav 'Hanan bar Rava a donné au nom de Rav.
"Elimélé'h, Salmon (le père de Boaz) et Ploni Almoni, ainsi que le père de Naomi, étaient tous des fils de Na'hson ben Aminadav".
La guémara demande ce que cela vient nous enseigner et donne une réponse percutante :
"Cela nous enseigne que même si une personne possède d'énormes zé'hout avot (mérites d'ancêtres vertueux), ces mérites ne la protègeront pas lorsqu'elle quittera la terre d'Israël pour aller en dehors."

=> Ainsi, même les mérites du saint père d'Eliméle'h, Na'hshon ben Aminadav, qui fut le premier à sauter dans la mer Rouge avant qu'il ne se fende, ne suffirent pas à le protéger lorsqu'il quitta la terre d'Israël. Malgré la droiture de son père, Elimélé'h et ses deux fils, Ma'hlon et Kilyon, périrent en dehors d'Israël.

En réalité, il n'y a qu'une transgression : l'égocentrisme.
Une fois qu'on s'est dégagé de ce défaut et que l'on aime son prochain comme soi-même, on peut accomplir sa mission [dans la vie] et observer toutes les mitsvot.
[Rav Chimchon Raphaël Hirsch - Beréchit - chap.5 ]