Aux délices de la Torah

Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 
+ "Quand les Bnei Israël sont descendus en Égypte, ils se sont comportés avec pudeur : chaque personne vivait dans sa propre tente, comme le dit le verset (Chemot 1:1): "Chaque homme et sa famille sont venus."
Ni Réouven ne regardait la femme de Chimon, ni Chimon ne regardait la femme de Réouven.
Chaque homme vivait pudiquement dans sa propre tente.

Même lorsque la population d'hommes était de 600.000 dans le désert, pas un seul homme ne plaça l'ouverture de sa tente en face de l'ouverture de la tente de son prochain."

(Yalkout Chimoni - Balak)

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Un des plus grands maîtres du moussar était le Rav Eliyahou Lopian, qui a enseigné la Torah pendant plus de 70 ans en Europe et en Israël.
Un de ses élèves a été invité à un mariage où les lois de la pudeur ne seraient pas respectées.
Il demanda au Rav Lopian s'il pouvait aller au mariage.
Lorsqu'il lui demanda ce qu'il allait faire à propos de l'absence de tsniout, l'élève lui répondit que la vue de femmes impudiques ne le touchait pas.
Sans un mot, le Rav Lopian chercha un livre de Téhilim et commença à prier.
"Rav, que faites-vous?" demanda l'élève.
Son maître lui répondit : "Je suis âgé de 86 ans et je suis aveugle d'un œil, et je suis toujours touché car c'est la nature humaine.
Vous êtes jeune et dans la fleur de l'âge, si vous n'êtes pas concerné par des vues impudiques, alors peut-être que vous êtes malade. Je dis des Tehilim pour votre rétablissement!"
"3 clefs restent dans "la main" de D. et n'ont pas été transmises à aucun intermédiaire : la clef de la pluie, la clef de la vie et la clef de la résurrection des morts."

[guémara Taanit 2,1]

-> Il y a en chacune d'elle la formation d'une nouvelle vie dans le monde : la pluie est la source du monde végétal ; la résurrection des morts est une nouvelle vie qui débute dans le monde à venir, exactement comme le nouveau-né qui entame sa vie.

-> Il est à noter que le mot : לידה (léda = accouchement) est constitué des mots : ליד (léyad = à côté de) et : ה (Hachem).

L'accouchement est un moment de très grande proximité avec D., source de toute vie ...

"Les gens disent : 's'il est impossible de monter, on descend inévitablement', mais moi je dis : 's'il est impossible de monter, on [se renforce en se rendant compte qu'on] n'a pas d'autre choix que de monter' "

[le 'Hidouché haRim]

"Israël campa là face à la montagne" (Yitro 19,2)

-> "Comme un seul homme, avec un seul cœur" (Rachi)

-> "Le mot vayi'han (campa) vient de la racine 'hen (trouver grâce).
La véritable unité n'est possible que lorsque chaque juif trouve grâce aux yeux de son prochain."
[le Rabbi de Vorka]

-> "L'unité n'est possible que si chacun est humble et que personne ne s'enorgueillit aux dépens de l'autre.

Le mont Sinaï a mérité que la Torah soit donné sur son sommet parce qu'il était la plus basse des montagnes.
Dès que les enfants d'Israël l'ont vu, ils ont compris l'importance de l'humilité et de la modestie.
C'est ainsi que les enfants d'Israël ont pu camper, comme un seul homme avec un seul cœur."
[le Na'hal Kédoumim]

-> Les juifs se sont humblement soumis à la paroles de D., car les paroles de la Torah ne demeurent que chez ceux qui se jugent aussi peu importants qu'un désert.
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

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-> "Un homme doit toujours être souple comme le roseau et ne doit pas être rigide comme le cèdre"
[guémara Taanit 20b]

-> Rabbi 'Haïm Chmoulévitch (Si’hot Moussar - si’ha 36) enseigne :
L'expression : "Ils campèrent dans le désert" (Yitro 19,2) fait allusion, selon le Ohr ha'Haïm haKadoch, à la nécessité de se faire "désert" donc humble, comme le désert que chacun piétine, afin d'acquérir et intégrer la Torah.
Ainsi, l'orgueil, et de façon générale tout mauvais trait de caractère (défaut), freine le pouvoir de réception de la Torah.
Ainsi, la qualité d'humilité qui consiste à être prêt à réexaminer son opinion et prêt à se plier à l'opinion d'autrui, à l'image d'un roseau qui plie sous le vent, est tellement associée à la Torah que seule une plume en roseau est autorisée pour écrire un Séfer Torah et non pas une plume en bois de cèdre qui symbolise l'orgueil.

-> De même que le roseau plie et s'adapte à tout vent, un homme doit s'adapter à l'esprit (daat) de son prochain et se conduire de façon à le satisfaire.
[le Rif]

-> La Torah a été donnée non seulement pour les besoins du peuple d'Israël, mais également pour améliorer toutes les créatures de ce monde.
Le but essentiel des activités de Torah est d'illuminer autrui et de le perfectionner et non pas d'amoindrir autrui ...
Toute la sagesse que nous avons étudiée est inutile si c'est pour souligner les défauts et les manques des créatures, car par la Torah étudiée avec humilité, chaque créature devrait trouver grâce à nos yeux.
[Keren Ora]

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-> La Torah a été donné sous le signe des Gémeaux (mois de Sivan), ce qui symbolise que les juifs doivent être unis comme si chacun était le jumeau de l'autre. Ils doivent agir les uns vis-à-vis des autres comme si tous venaient de la même mère.

Le verset y fait allusion : "Ils quittèrent Réfidim et arrivèrent au désert du Sinaï" (v.19,2).
Le mot "Réfidim" (רְפִידִים) contient les mêmes lettres que le mot : "Péridim" qui signifie séparation, et cela indique que jusqu'à cette époque les juifs avaient le défaut d'attiser les conflits.

Cependant, les juifs "quittèrent Réfidim"" = ils abandonnèrent ce défaut et s'unifièrent en aimant leur prochain comme si tous avaient un seul cœur. Ils arrivèrent alors au "désert du Sinaï".

La principale cause de la jalousie et de la compétition entre les hommes est que chacun désire atteindre une position importante, avoir plus de considération que son prochain.
Il se juge important, et lorsqu'il estime qu'on ne lui témoigne pas suffisamment de respect, il s'emporte, et c'est là le début des controverses et des disputes ...

La Torah dit "Israël campa (au singulier) là-bas, face à la montagne" (v.19,2).
Ce verbe employé au singulier indique que les juifs vivaient dans une unité et une harmonie parfaite, comme une seule personne, et ce parce qu'ils étaient "face à la montagne".
Lorsque les juifs arrivèrent au mont Sinaï, ils furent d'abord étonnés : "Pourquoi Hachem nous donne-t-Il la Torah sur une montagne si basse? Il serait sûrement plus approprié de la donner sur la montagne la plus haute du monde!
[C'est que] Hachem désire, semble-t-il, nous montrer qu'Il a la fierté en horreur. Il veut que les hommes se rendent compte de leur propre signifiance."
Dès que les juifs le comprirent, ils acquirent une grande mesure d'humilité et ne cherchèrent plus l'honneur ou l'estime d'autrui. Par conséquent, toutes les querelles s'évanouirent et ils devinrent unis.
[Méam Loez - Yitro 20,1]

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-> "Ils arrivèrent au désert du Sinaï et campèrent dans le désert" (Yitro 19,20)

Le Midrach Tan’houma demande pourquoi la Torah a été donnée dans le désert, et répond : pour nous dire que de même que le désert appartient à tout le monde, les paroles de Torah sont à la disposition de quiconque veut étudier.

Le Mabit ajoute que l’essentiel est que l’homme soit heureux de son sort et ne recherche pas du superflu qui n’a pas de fin, mais se contente de ce qu’il a.
Qu’il s’imagine qu’il se trouve dans le désert, car un homme qui se trouve dans le désert ne pense qu’aux choses qui sont les plus essentielles, l’essentiel étant de faire vivre le corps pour pouvoir servir Hachem.

-> "Tous les juifs forment une entité unique que seule la matière divise."
[Rabbi Chmouel de Sokhatchov]

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Le Rabbi 'Haïm de Tsanz demande : pourquoi le Temple a-t-il été bâti sur le mont Moria et pas sur le mont Sinaï où la Torah a été donnée?

Parce que, sur le mont Moria, un juif a tendu le cou, prêt à se laisser tuer pour la gloire de D.
Il n'y a rien de supérieur à cela.

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+ "Partis de Réfidim, ils entrèrent dans le désert de Sinaï et y campèrent : Israël y campa en face de la montagne" (Yitro 19,2)

-> Le Ohr ha’Haïm haKadoch écrit que la Torah fait ici allusion aux 3 principes de base nécessaires pour se préparer à recevoir la Torah :
1°/ "Partis de Réfidim" = abandonner le relâchement, ne pas étudier la Torah avec paresse.
2°/ "et y campèrent" = il faut étudier avec modestie, à l’image du désert sur lequel tout le monde piétine.
3°/ "Israël y campa en face de la montagne" = au singulier, comme un seul homme, doté d’un seul cœur ; il faut étudier par groupes et s’entraider.

Le Ohr ha’Haïm haKadoch explique que, lorsqu’il évoque la paresse dans l’étude de la Torah, il ne se réfère pas uniquement à l’aspect quantitatif, mais également à la qualité de l’étude effectuée. Car, semblable à de mauvaises herbes poussant dans un champ, la paresse porte atteinte à nos acquisitions en Torah.

Il se réfère ici à ce qu’il écrit par ailleurs dans son ouvrage 'Hafets Hachem : "Les gens qui cherchent à étudier superficiellement ou uniquement des sujets faciles, lorsqu’ils se trouvent confrontés à une question, ils ne se donnent pas la peine de s’y attarder, n’ayant pas la force de fournir d’effort physique ni mental. Leur Torah se transforme alors en un poison mortel car, de même qu’ils ont refusé de renforcer leur corps dans la Torah, mesure pour mesure, leur corps s’affaiblira par des maladies, que D. nous en préserve."

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-> Le Ohr ha’Haïm haKadoch commente sur ce verset (19,2) :
"Nos Sages (guémara Béra'hot 63) nous disent que [ceux qui étudient la Torah] doivent être unis, d'un cœur entier, et ils ne doivent pas étudier la Torah tous seuls, par eux même ... mais plutôt ils doivent être ensemble, s'aiguisant l'esprit l'un l'autre, et ils doivent se sourire l'un l'autre.
C'est pourquoi il est écrit : "Israël campa" (vayi'han) au singulier, car ils sont devenus comme une personne, et ce n'est qu'alors qu'ils ont mérité de recevoir la Torah."

+ Le mot : famille, se dit en hébreu : michpa'ha (משפחה).
On peut remarquer qu'il contient le mot : sim'ha  (שמחה : la joie), et qu'il reste alors la lettre : Pé (פ), qui signifie : bouche (פה).

=> La joie dans une famille repose sur ce qui sors de la bouche ...
(ex : quelle chance j'ai d'avoir une femme/ un mari aussi incroyable! ; mes enfants je vous adore! ; on va passer une super journée! ; ...).

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La lettre pé (פ) est au milieu du mot michpa'ha (משפחה), pour nous dire, qu'il faut insuffler intelligemment/sincèrement  des mots positifs, afin qu'il en résulte de la joie pour toute la famille.

 

Source (b"h) : sur une inspiration de דוב משה כהן

"Je suis Hachem, ton D., qui t'ai fait sortir ..."  (Yitro 20,2)

-> La Mékhilta de commenter : "Je t'ai fait sortir pour que vous acceptiez la royauté du Ciel"

-> Le Sfat Emet de nous enseigner :
"De même que les enfants d'Israël sont sortis d'Egypte et sont devenus libres à condition d'accepter la royauté du Ciel, chaque juif n'est libre qu'à condition d'accepter la royauté divine [en étudiant la Torah].

C'est pourquoi nos Sages disent : "N'est d'homme libre que celui qui se voue à l'étude de la Torah (Pirké Avot 6,2)".  "

-> "Je suis Hachem, ton D. "
Ce verset est exprimé au singulier (ton D.).

La relation qu’entretient chaque personne avec D. est extrêmement personnelle.
Le service consacré à D. réclame un engagement et une conviction personnelle.
Même si ce que l’on fait est correct, il ne faut pas l’accomplir par souci de conformité ou pour imiter les autres.

"L'homme qui s'enorgueillit et se vante de ses qualités, révèle ces défauts.
Par son orgueil, il dévoile à tous son imperfection et sa sottise."

[ le Noam Elimélekh ]
-> sur le verset : "Ne monte pas sur Mon autel par des marches afin que ta nudité n'y soit pas découverte" - Yitro 20,23

" "Tu t'attacheras à D." :
Comment s'attacher au Créateur, n'est-Il pas comparable à un feu dévorant?
La réponse est qu'il faut s'attacher aux Sages."

[guémara Kétoubot 111b]

Lorsque l'homme voit le Sage qui est attaché à D., qui adhère de tout son cœur, de toute son âme et de tous ses moyens à l'idée que "rien n'existe à part Lui", il se renforce lui aussi.

"Lorsque la pensée de l'homme s'oriente et s'approche de D., aucun mal ne peut l'atteindre, car il est avec D. et D. est avec lui.
Mais lorsqu'il cesse de penser à Lui, il s'en éloigne et, à son tour D. s'éloigne de l'homme.
Il se retrouve alors exposé à tous les maux qui existent."

[Rambam - Guide des égarés - 2e partie , chap.51]

"Si l'homme vivait 500 ans, il n'aurait plus aucune question sur la Providence divine."

[le 'Hafets 'Haïm]

Notre vision est limitée dans le temps.
Nous considérons les hommes tels qu'ils  nous apparaissent au présent alors que ce qui arrive aujourd'hui est l'aboutissement de nombreuses générations passées.
Elles ont été le théâtre de multiples réincarnations, de sorte que les "dossiers" actuels sont extrêmement complexes.
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En hébreu le hasard, la coïncidence se traduit par : mikré (מקרה ).
Si on retourne les lettres de ce mot, cela donne : rak méHachem (seulement d'Hachem - רק מה׳).=> Rien ne vient par hasard.
Tout est 100% made in Hachem, et est ce qu'il y a de mieux pour nous!! 🙂

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-> Dans le Yalkout Chimoni (Choftim 81), on trouve le récit suivant :
Un élève du Ramban était tombé gravement malade.
Lorsque son maître vint lui rendre visite, il comprit que ses jours étaient désormais comptés et qu'il ne tarderait pas à rejoindre le monde de Vérité.
Le Ramban lui dit alors : "Ecoute-moi bien, mon fils. Sache que dans le monde Céleste, le jugement a lieu dans une immense salle, dotée de nombreuses chaises, et c'est là que siège la présence divine. Voici une amulette, grâce à laquelle toutes les portes célestes s'ouvriront devant toi, et te conduiront tout droit dans ce lieu suprême.
Arrivé la-bas, je te demande de poser une série de questions qui me taraude profondément, et qui ont trait à l'existence du peuple juif."

Le Ramban remit à son élève la liste de ses questions, et le pria de lui apparaître en rêve pour lui donner les réponses qu'il aura reçues du Ciel.

Quelques temps plus tard, l'élève décéda.
Un jour, alors que le Ramban étudiait la Torah près d'une fenêtre, il aperçut soudain de l'autre côté l'image de son défunt disciple.
Celui-ci lui dit : "Sache, maître, que dans tous lieux où je suis arrivé, j'ai présenté votre amulette et l'on m'a laissé franchir une porte après l'autre, jusqu'à ce que j'atteigne la grande salle dont vous m'aviez parlé.
Mais lorsque j'ai voulu poser vos questions, j'ai compris aussitôt qu'elles n'avaient aucun sens dans le monde de Vérité, car là-bas, tout est droiture et justice!"