Aux délices de la Torah

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La colère

+ La colère = un acte de rébellion contre le Maître de l'univers

-> Quand un sage se met en colère, il perd sa sagesse (guémara Pessa'him 66b).
Le prophète Elie dit à Rav Yéhouda : "Ne te mets pas en colère pour ne pas en arriver à la faute" (Béra'hot 29b).

Selon le Zohar (parachat Tétsavé), celui qui se met en colère se rebelle contre son Maître.
Comme il est comparé à un païen, il est interdit de s'approcher de lui car cela reviendrait à se rapprocher de l'idolâtrie. Pour la même raison, il est interdit aussi de regarder son visage.
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,4]

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+ Le pardon est accordé à celui qui sait pardonner aux autres :

-> L'intransigeance est un corollaire de l'orgueil et de la colère.
Le Ciel n'accorde pas le pardon à celui qui est intransigeant, car il est dit : "Il pardonne les iniquités, fait grâce aux offenses" (Mikha 7,18), et le verset se comprend ainsi : "Il pardonne les iniquités [uniquement à la personne] qui fait grâce aux offenses" qu'on lui fait.
Chacun doit constamment supplier Hachem de l'aider à ne jamais se mettre en colère.

Nos Sages affirment que celui qui se montre conciliant reçoit le pardon pour tous ses fautes.

Ils disent aussi : Trois sont aimés tout particulièrement par Hachem : celui qui ne se met pas en colère, celui qui ne s'enivre pas et celui qui ne se montre pas intransigeant.
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,4]

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+ On se montre indulgent envers celui qui est conciliant :

-> A Rabbi Akiva qui lui demandait le secret de sa longévité, Rabbi Né'hounya le Grand répondit : "Je n'ai jamais accepté de cadeaux et je ne me suis pas montré intransigeant" (guémara Méguila 28a).

De même, Rav Houna bar Yéhochou'a, qui était tombé dans le coma, déclara à son réveil avoir entendu le Saint béni soit-Il ordonner à la cour céleste de le réanimer parce qu'il s'était toujours montré conciliant envers ses semblables (Roch Hachana 17a).

Suivant un autre récit Talmudique (Chabat 152b), Rav Na'hmane, qui avait creusé par hasard une fosse à l'endroit où Rav A'ha bar Yochiya était enterré, put voir que son corps était intact. Ensuite, Rav A'ha bar Yochiya lui apparut en rêve et attribua ce mérite au fait que, de son vivant, il ne s'était jamais montré intransigeant ni jaloux. Or il est dit : "La jalousie est la carie des os" (Michlé 14,30).

De même, la prière de Rabbi Eli'ézer pour la pluie ne fut pas exaucée, alors que celle de Rabbi 'Akiba, qui officia après lui, fut agréée parce qu'il se montrait conciliant (voir guémara Taanit 25a).
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,4]

Au repas de Shabbath, il est interdit de tenir des propos profanes, qui portent atteinte à la sainteté du jour.
Celui qui s'associe à la joie du Roi ne doit pas l'abandonner pour s'occuper d'autre chose.
[Zohar - Béchala'h p.47b ]

Avant de créer le monde, Hachem a regardé la Torah et a fait chaque chose en correspondance avec elle ...
Le corps est un microcosme du monde. A chaque chapitre de la Torah est associé un membre du corps, auquel correspond un élément de la Création. Par conséquent, l'observance de la Torah contribue à la "réparation" du corps humain et du monde entier.
La Torah contient une partie dévoilée, mais également des mystères qui dépassent notre entendement.
[Zohar - Toldot 134b]

En commettant une faute (avéra), on cause du tort au corps, à l'âme et à tous les monde ...
Les fautes prolongent l'exil du peuple juif, et celui de la Présence divine qui l'accompagne dans ses pérégrinations.
[Totsa'ot 'Haïm]

Lorsqu'une personne offre un visage lumineux ici bas, une Présence lumineuse l'éclaire d'en haut.

[II Zohar 184b ]

Se préparer seul

+ Se préparer seul :

-> La préparation de Pessa'h demande beaucoup de travail, comme nettoyer toute la maison, faire les courses, cuisiner, ... Les juifs du monde entier s'acquittent volontiers de cette tâche par eux-mêmes, sans compter sur les autres.

Le Ktav Sofer explique que c'est la question du fils racha. Il demande : "Que représente ce travail pour toi?" = pourquoi fais-tu tout ce travail tout seul? Pourquoi accomplis-tu des tâches aussi pénibles que l'abattage et la cuisson du Korban Pessa'h? Pourquoi n'embauches-tu pas des ouvriers pour le faire à ta place?

Nous lui répondons que nous offrons le Korban Pessa'h à Hachem pour avoir sauté les maisons juives en Egypte. Nous lui disons qu'Hachem a également accompli ce travail Lui-même, pour ainsi dire, lorsqu'Il a tué les premiers-nés égyptiens et sauté les maisons juives, même si ce travail aurait pu être fait par un ange.

De même qu'Hachem a agi en s'impliquant personnellement en signe d'amour pour nous, de même nous l'imitons et préparons Pessa'h [globalement] nous-mêmes en signe d'amour pour Lui.

"Telle est la doctrine (Torah) relative aux quadrupèdes, aux volatiles" (Chémini 11,46)

-> Dans la guémara (Pessa’him 49b), il est affirmé, au nom de Rabbi, qu’un ignorant n’a pas le droit de consommer de la viande, comme il est écrit : "Telle est la Torah relative aux quadrupèdes, aux volatiles".
Il en déduit que "quiconque étudie la Torah a le droit de manger la chair de ces animaux, tandis que celui n’étudiant pas n’en a pas le droit".

=> Quel est donc le rapport entre un ignorant, l’étude de la Torah et la consommation de la viande?

Rabbi Mordékhaï Abdaï (Vikoua’h Naïm) explique que, du point de vue du Créateur, l’homme et l’animal sont équivalents, comme il est dit : "La supériorité de l’homme sur l’animal est nulle" (Kohélèt 3,19)".
La parole constitue le seul avantage de l’homme sur la bête. Par conséquent, bien que D. nous ait permis de sacrifier rituellement les animaux pour manger leur chair : "tu pourras manger de la viande au gré de tes désirs" (Réé 12,20), cette prérogative semble n’être valable que dans la mesure où nous utilisons à bon escient notre supériorité sur l’animal, à savoir notre parole.
Comment donc? En étudiant la Torah.
Dans le cas contraire, celui d’un ignorant, l’homme est inférieur à l’animal et rien ne l’autorise plus à consommer sa chair.

Pour faire de la matsa, il faut travailler dur et vite, sinon elle se transformera en 'hamets.
La mitsva de manger de la matsa nous apprend à servir Hachem avec rapidité et zèle.
Ainsi, le hamets et la matsa nous enseignent l'humilité (anava - ענוה) et l'alacrité (zérizout - זריזות), dont l'acronyme est עז (oz - puissance).
"Donnez de la force (oz) à Hachem" (Téhilim 68,35) = utilisez l'humilité et l'alacrité dans le service d'Hachem.
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich 'Hayil 3, haGadol 4]

"Une béka par tête ; un demi-shékel du shékel saint pour chaque personne qui sera comptée, depuis l'âge de 20 ans et au-dessus, pour 603 550 [personnes]." (Pékoudé 38,26)

-> Le peuple juif a été compté exactement au même nombre, lors du premier décompte en Tichri et du second décompte en Nissan, malgré les six mois qui se sont écoulés. Comment est-il possible que leur nombre n'ait pas changé au cours de ces 6 mois? Après tout, il y avait certainement des personnes qui avaient atteint l'âge de 20 ans pendant cette période.

La réponse est que seuls ceux qui ont eu 20 ans avant au début de Tichri, le début de l'année, ont été inclus dans le décompte. Puisque Tichri ne s'est pas écoulé entre les deux décomptes, toute personne qui n'était pas incluse dans le premier décompte était également exclue du second (Rachi - Ki Tissa 30,16).

Pourtant, la question demeure : Personne n'est-il mort pendant ces 6 mois?

Le décompte incluait ceux qui avaient entre 20 et 60 ans.
Dans le désert, personne ne mourait à moins de 60 ans. Nos Sages nous disent que celui qui meurt avant l'âge de 60 ans est considéré comme mort prématurément. Bien que de nombreux justes soient morts prématurément, y compris Chmouel haNavi qui est mort à l'âge de 52 ans, c'est parce que la durée de vie d'une personne est déterminée par le mazal (constellation) sous lequel elle est née, comme le rapporte la guémara (Moed Katan 28b) : "La durée de vie d'une personne ne dépend pas de la droiture, mais [plutôt] du mazal".
Cependant, le peuple juif, lorsqu'il était dans le désert, n'était pas du tout sous l'influence du mazal, et sa durée de vie était déterminée directement par la Providence divine.
En effet, la nation a connu des miracles constants dans le désert : la manne, les vêtements qui ont poussé en même temps qu'eux, le puits de Myriam, et bien d'autres choses encore. Aucune partie de leur vie n'était régie par la loi naturelle, et leur durée de vie ne faisait pas exception. En tant que tels, ils ont tous vécu une durée de vie complète, déterminée directement par la Providence divine.
[Maharal - Gour Aryé - Pékoudé 38,26]

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-> En résumé :
Dans le désert, le peuple juif a vécu dans un environnement remarquable et surnaturel. Ils n'étaient pas du tout sous l'influence du mazal. Ainsi, chacun vécut au moins jusqu'à 60 ans, et personne ne mourut prématurément. Ainsi, leur nombre est resté remarquablement constant d'un décompte à l'autre, même après une période de 6 mois.

Plus grand de faire parce qu’on en est obligé

"Naassé véNichma" (nous faisons et [ensuite] nous comprendrons - Michpatim 24,7)

-> Nos Sages ont écrit dans le Zohar que le mot mitsva (מצוה) se compose des lettres du nom de D. (יהוה), en appliquant le système At-Bach.
[ le système de guématria At-Bach (א"ת ב"ש) permet d'échanger les lettres d'un mot : la 1ere lettre de l'alphabet (alef) est échangée avec la dernière (tav), la 2e lettre (bét) avec l’avant dernière (shin), … ]
Ainsi en l'appliquant au 2 premières lettres de mitsva (מצוה) : le mém se transforme en youd (י), et le tsadik en hé (ה). En l'ajoutant à l'autre moitié des lettres (וה), on obtient : יהוה.
Car lorsque nous réalisons une mitsva ... alors nous prenons sur nous quelque chose de très grand et de très puissant : Hachem notre D., notre Roi.
[à chaque mitsva nous nous attachons, nous recevons davantage de liens avec Hachem. ]
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

-> Le Divré Moché explique :
C'est par les mitsvot de la Torah que l'on peut véritablement se connecter à Hachem.
Nous pouvons maintenant comprendre comment le peuple juif a dit qu'il ferait (naassé) avant de l'entendre (nichma).
Au moment du don de la Torah, La zouhama (impureté spirituelle issue de nos fautes) avait disparu, et les âmes du peuple juif savaient d'elles-même exactement ce qu'on devait faire, même sans qu'on le lui dise.
Ensuite, le peuple juif a voulu le niveau supérieur de métsouvé vé'ossé, être ordonné de le faire et ensuite de le faire.
Lorsque l'on agit de cette manière, on se rapproche d'Hachem, c'est pourquoi ils ont dit "nichma", nous écouterons les mitsvot afin d'être au niveau de métsouvé vé'ossé (l'idée est que celui qui fait par obligation, et non pas choix et désir personnel, a davantage de mérite, car il y a un yétser ara supplémentaire. )

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-> Celui à qui il est commandé d’accomplir une mitsva et qui l’exécute est plus grand que celui qui accomplit le commandement sans y être obligé.
[guémara Kidouchin 31a]